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Louise de Fernel
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MessageSujet: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeDim 1 Nov 2020 - 22:09


Dernière ennéade de Favrius, An XVIII, Cycle XI




Depuis le château de Fernel, lové aux pieds des Monts d’Or, quelques dizaines de personnes suivent du regard trois cavaliers en tenue de voyage qui s’éloignent lentement des remparts. Des regards perplexes, un peu incrédules, s’échangent parmi les présents tandis que des bras s’agitent pour saluer le départ du Capitaine Atréis et de deux des meilleurs soldats de Dame Louise. Il y a des murmures, il y a de la joie aussi, une certaine agitation, tout à fait palpable alors que des bribes de discussion se font entendre, portés par le vent d’un matin de printemps.

- C’est loin d’ici, là où ils vont…Tu penses qu’ils y arriveront sains et saufs ?
- Je sais pas, fils, je l’espère. Neera les protègera sans aucun doute.
- Il paraît que l’Intendant les a fait travailler dur…J’ai entendu le Capitaine réciter des choses dans un couloir, l’autre jour, comme un vieux poème ou je sais pas quoi. J’ai rien compris…
- Tu n’aurais pas du écouter, de toute façon, ça ne te concerne pas.
- Mais…

Le bruit sec d’une canne heurtant les pavés mettra fin aux discussions. Les personnes s’éparpillent comme des moineaux surpris par un chat, reprenant soudain une attitude concentrée et attentive, toutes à leurs tâches comme si elles n’en étaient jamais parties. Le bruit de canne s’éloigne, quelques têtes se redressent pour tenter d’apercevoir les cavaliers. Hélas, ils ont déjà disparu, dissimulés par les arbres et les roches, sur la route qui mène à Serramire.

Avançant de front, les trois cavaliers semblent parfaitement égaux, habillés de vêtements pratiques de voyage, simples et fonctionnels. Ils portent toutefois tous les trois une épée et celui qui se trouve au milieu les domine d’une demi-tête. Un regard perçant, le visage barré d’une large cicatrice sous l’œil gauche, les cheveux coupés courts, il observe la route, en piteux état. Décidément, rien n’est fait pour améliorer la circulation dans le Nord, se dit-il. Il n’est pas rare que les chevaux doivent faire des écarts pour éviter les écueils et les ornières menaçant de briser leurs jambes.

- Capitaine, l’Intendant vous a-t-il donné des recommandations de dernière minute ?

Le trentenaire a un sourire en coin. Les entrevues avec le vieil homme à la canne sont toujours une épreuve, ne serait-ce qu’à cause de ce regard de tempête qu’il lance à tout le monde. Cela étant, il semble que l’intendant se soit quelque peu adouci ces derniers temps. Il lui semble même avoir aperçu l’ébauche d’un sourire, un soir. Sans certitude.

- Bien entendu. Toujours les mêmes. Celles que vous connaissez, répond-t-il d’une voix grave et pourtant douce.
- Quand Dame Louise doit-elle revenir ? Les autres ont dit qu’elle est à Thaar mais qu’elle ne devrait plus tarder à rentrer.
- En effet, c’est ce que j’ai cru comprendre. Cela étant, je n’ai pas d’informations à ce sujet. J’imagine qu’elle fera comme à son habitude. Elle surgira quand on l’attendra le moins.


Un sourire flotte sur les trois visages. Evidemment.


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A la différence de leur dame qui a failli rendre son Souffle à bord du Vol d’Or, lors de son voyage vers Thaar, les trois envoyés de Fernel ont plutôt bien réussi à gérer la traversée qui les mène à Thanor. La première nuit fut la plus rude, la plus éprouvante, autant pour eux que pour les chevaux qui, affolés, avaient hennis une grande partie de la nuit. Les trois hommes sont d’ailleurs restés aux côtés de leurs compagnons afin de les apaiser en cette langue qui leur est propre. Peu à peu, les chevaux comme les hommes ont fini par s’habituer au roulis et le lendemain, ils étaient déjà sur le pont, à observer les paysages qui se déroulaient sous leurs yeux et ainsi agirent-ils durant les quelques jours de voyage, occupant leur temps libre entre quelques passes d’armes sur le pont, l’entretien de leurs chevaux et de longues soirées de chansons.

Le premier, Jean, est un soldat de vingt-quatre ans, plutôt court sur pattes mais aux bras solides. Le front bas, les cheveux roux coupés très courts, les sourcils se rejoignant au-dessus de son nez, il affiche en permanence un air bougon qui lui a valu le surnom de Tristan. Aussi est-il toujours nommé de la sorte à Fernel et quand il est en compagnie de ses pairs. Cependant, quand il se déride, il est un compagnon joyeux et unanimement apprécié pour sa loyauté et sa bonté bourrue.

Le deuxième, Philippe, est plutôt maigre, de taille moyenne, aux muscles secs, sans une seule once de graisse. Des cheveux blonds, des yeux marrons, un nez aquilin et de longs cheveux tombant sur ses épaules, il ne parle que quand cela est nécessaire, avare de paroles inutiles. C’est un homme d’une trentaine d’années, sage et réfléchi, un excellent combattant et une fine lame.

Le dernier, lui, les surplombe d’une demi-tête. Et s’il ne se distingue en rien des autres par ses habits, il est indéniable, à la façon dont Jean et Philippe lui adressent la parole, qu’il s’agit d’un homme investi d’une certaine autorité. Aymeric Atréis, Capitaine de la garde de Fernel, est un homme calme et posé, au regard d’un bleu si clair qu’on dirait des fragments de ciel d’été. Une cicatrice laboure son visage depuis son œil gauche jusqu’à sa mâchoire, souvenir d’une haute lutte qu’il n’évoque jamais. Grand, fier et respecté par les hommes de Fernel, il a toute la confiance de Louise et a su se montrer un allié incontournable lors des événements funestes qui ont secoué la seigneurie lors de la découverte du gigantesque complot qui visait à nuire à la châtelaine.

Le fait qu’il soit mandaté comme ambassadeur pour cette expédition de la plus haute importance marque aux yeux de tous la haute estime en laquelle la Dame de Fernel le tient. Cependant, il a su rester humble et simple, proche de ses hommes, ne cherchant pas à tirer parti de tous ces honneurs qui lui sont tombés dessus. Il est heureux de servir la terre qui l’a vu naître. Il est heureux d’être là. Et cela se voit au sourire qui s’épanouit sur ses lèvres, en cet instant précis où il pointe des terres là bas, de son long doigt.

- Regardez !

Tristan et Philippe plissent les yeux pour mieux voir avant d’ouvrir la bouche, ébahis.

- Thanor…Messieurs ? Je pense qu’il est temps d’enfiler des tenues dignes de celle qui nous envoie.

Il est bien difficile pour les deux soldats de se détacher d’un tel spectacle. Quoiqu’il en soit, ils obéissent et se dirigent donc vers l’unique cabine qu’ils occupent afin de se parer de leurs habits neufs, procédant d’abord à une toilette sommaire afin d’afficher une certaine fraîcheur. Chacun enfile alors les tenues prévues, une chemise courte, de lin beige, par-dessus laquelle est attachée une veste de velours marron bordée de galons de fils d’argent. Par-dessus cette veste, une cuirasse toute de cuir repoussé et gravés, aux armes de Fernel, ornée de feuilles de chêne entrelacées. De magnifiques spalières de cuir, également gravées, ornent leurs épaules. Des pièces d’apparats. A leur taille, une ceinture supporte le poids de leur épée, rangée dans un fourreau lacé de lanières de cuir noir. Des pantalons sobres, des bottes qui le sont également, ils ont fière allure dans ces habits et le Capitaine observe ses hommes avec attention, puis avec approbation. Ils n’auront certes pas à rougir de leur apparence, c’est une certitude. Dame Louise n’a pas lésiné sur la dépense…

Cela s’agite sur le pont, ils entendent le bruit des pas, les courses, les cris, un grand bruit vient de faire frémir la coque alors qu’elle heurte le quai.

- Messieurs, nous y allons. Les hommes se chargeront de faire descendre nos chevaux.

Ils sortent donc de la cabine, donnant des instructions pour que les coffres qui les accompagnent soient descendus après les chevaux afin qu’ils puissent les transporter.

En descendant la passerelle qui leur fait toucher le sol étranger, les trois hommes ont pourtant une appréhension. Ils n’ont pas annoncé leur venue, ils arrivent ici par surprise, sans réellement savoir ce qui les attend. Quoiqu’il en soit, alors que Tristan et Philippe observent les gigantesques structures, ébahis par ce qui s’offre à leurs yeux, Aymeric, lui, donne ses instructions d’une voix forte afin que les chevaux soient correctement hissés et treuillés jusqu’au quai. Il regardera cela en détail plus tard. D’abord les chevaux.

- Jamais, de ma vie, je n’ai vu pareille chose, Tristan…C’est incroyable…Regarde ça, dit Philippe, son nez d’aigle levé vers les constructions.
- Je ne fais que ça l’ami, je ne m’attendais pas du tout à cela…Par Neera…c’est magnifique.
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeLun 2 Nov 2020 - 21:53

Thanor. Magnifique cité plurimillénaire. Fondée durant le second cycle, par un illustre Nain dont le nom résonne des exploits encore aujourd’hui, issue de la conquête du Sud par le premier royaume Nain d’Ankorong, aujourd’hui détruit, et qui rayonnait depuis bien plus haut au Nord que les monts actuels du Septentrion, c’est la deuxième cité la plus importante du Zagazorn. Epicentre du savoir artisanal Nain, figure de proue de l’ingénierie civile et militaire du Zagazorn, Thanor était un joyau aux mille facettes, qui rayonnait sur les terres d’Arkham, et sur le littoral Nord de l’océan d’Eris. « La Haute Forge de Smedan », comme elle est surnommée, est la demeure qui cache en son sein, quelques-uns des rares hauts-fourneaux encore en activité dans le royaume, cousins de ceux rayonnant au cœur de la capitale, Kirgan. On y trouve également la Grandloge de la Mine et du Métal, entité centrale du savoir artisanal des mines et des forges, où résident, enseignent, et archivent, ceux qui figurent parmi les mineurs et les forgerons les plus illustres de ce monde.

Mais de toutes ces choses, actuellement, la délégation Péninsulaire ne peut rien y avoir. Tout ce qui se présente devant eux, c’est une des merveilles de ce monde : le port sous la montagne. Creusé dans le cœur de la montagne, il est le fruit de tout le savoir et la maîtrise de l’architecture et de l’ingénierie Naine. Un système d’appontage permet de gérer les flux, des poulies et grues, permettent à un simple duo de Nain de manœuvrer des cargaisons de plusieurs centaines de kilos. De grandes colonnes, magnifiquement taillées, très larges et épaisses, supportent ce toit rocailleux. Lorsqu’ils accostent, la machinerie se met en marche. Le capitaine apponte, montre patte blanche, et les grues et autres manutentionnaires, montent sur le navire pour faire ce qu’ils ont à faire. C’est alors qu’un Nain, plus gras que les autres, et vêtu d’une belle tenue de velours, et d’une cape, se présente devant le navire, après que l’équipée ait mit pied à terre. Il ne relève même pas le bout de son épais tarin, habitué qu’il est de voir des humains et des sangs-mêlés à longueur de journées, désireux d’accomplir des affaires, de satisfaire des accords nouveaux ou anciens, ou tout simplement de faire fortune, depuis que les frontières du Zagazorn ne sont plus aussi imperméables qu’avant. Une imperméabilité toute maîtrisée, ne croyez pas que les mailles de ce filet soient desserrées.


C’est Rodmar Sonne-Ecu, le responsable de la capitainerie de Thanor. Il est escorté par deux puissants gardes armés et lourdement équipés. Armures en acier, heaumes, gantelets, hallebardes arborant des fanions aux armoiries de Thanor, ils ressemblent à deux blocs rocheux sur pattes. Ils suivent Rodmar de prêt, ne lâchant à aucune moment leurs mires perçantes de l’équipée Humaine. Rodmar, sans lever sa trogne, s’empare de son vélin placé sur une petite tablette de pierre utilisée comme support rigide, et de sa plume qu’il trempe dans l’encrier collé à la tablette.
- Nature de la visite ? Nombre de voyageurs ? Nature de la cargaison ? Valeur estimée de ladite cargaison ? Il s’exprime dans la langue commune, avec un accent à couper au couteau. Le droit d’appontage est de 5 écus, puis 3 écus par jours. Le droit de foule-sol est de 10 écus par personne. Et il me faut les noms des voyageurs. Il relève enfin son épais museau tanné par les embruns salé de l’océan voisin. De tous les voyageurs.

La ville était peut-être merveilleuse, et les frontières réouvertes, mais la chaleur Naine se dérobait toujours à ceux qui n’étaient point des leurs.
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Glumtol Barbe-de-fer
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeMar 3 Nov 2020 - 19:12

Glumtol n’en revenait pas, il était dans le palais royal de Thanor, ce lieu qui avait servi de demeure à la famille fondatrice des terre d’Arkan durant des cycles et des cycles et aujourd’hui, c’est lui qui foulait ce sol, tous ici était magnifique, les statues des anciens dirigeants semblait l’observer, les piliers immense et en même temps si fin rien n’avait été laissé au hasard, la pierre était sculpter comme seuls les Thanorien savait le faire. Partout, on pouvait voir les armoiries de Thanor, mais aussi des fresques relatant les exploits du passé, et même de la fondation de la cité !

Cet endroit était vraiment digne d’un roi, et même s’il était voix de Thanor Glumtol ne se sentait pas vraiment à sa place, il y avait encore dans ses lieux comme une présence, une présence fondatrice…..

À cet instant Glumtol regrettait que Morek et Alaric ne soit plus là pour le guider, lui expliquer comment réussir à remplir le manteau de voix de Thanor, il était seul, seul dans ce palais, seul dans sa tête seul nain à être voix de Thanor….

Cet endroit n’était pas pour lui, pas pour l’instant…...La présence était trop forte et il sent qu’elle le juge, elle le jauge, et il n’en est pas digne, pas digne de ce lieu, sa présence n’est pas souhaité, pire elle n’est pas toléré !

Il partit d’un pas rapide, il ne pouvait rester, aussitôt qu’il passât la porte ses deux gardes le suivirent, ils étaient équipés de lourd marteau de guerre, et bien qui ne craignait rien dans sa cité leur présence à ses côtés était obligatoire au vu de sa position.

Il traversa la cité en saluant tous les dawis qu’il croisât, la plupart était encore sous le choc de sa nomination, bien qu’il fasse l’unanimité parmi le peuple, personne ne s’attendait à ce qu’une nouvelle voix soit élu.

Il marcha un moment jusqu’à arriver devant la loge de la roche et du métal, en temps que maître des mines, il y avait un bureau personnel et y était encore plus respecté quand dans le reste de la cité, ici, il s’y sentait bien, ici, il se sentait et se savait accepter.

Il entra dans son bureau et ouvrit son porte-document qui ne le quittait jamais, car être voix ne voulais pas dire que son anciens poste ne lui demandais plus de temps n’y de travail !
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeMar 3 Nov 2020 - 20:00


Aymeric a un regard quelque peu amusé pour les deux hommes plantés là sur le quai comme des radis, bouches béantes d’admiration et de stupéfaction à la fois. Lui s’occupe des chevaux, les meilleures réclames de Fernel, de nobles et solides montures attachées à leur cavalier pour la vie. Sa jument, Bereth, arrive en dernier, déposée sur le sol avec mille précautions. Il prend un temps considérable à flatter son encolure, en douceur, tout en lui parlant en cette langue qui les apaise.

- Je sais que cela n’est pas agréable mais tu es arrivée. Regarde cet endroit, Bereth…

Il continue de parler d’une voix basse, sous le regard étonné des autres membres d’équipage qui débarquent les coffres. Ce sera Tristan qui verra en premier les rochers en armure s’avancer vers eux, suivant quelqu’un de visiblement important. Un coup de coude à Philippe qui quitte sa contemplation admirative.

- Mhhh ?

Il observe à son tour, quelque peu surpris et écoute, tout comme Tristan, ce que dit le personnage qui parle avec un accent roulant. Ils se regardent un instant, s’inclinent respectueusement et Philippe tourne enfin la tête vers Aymeric, toujours occupé à harnacher les chevaux, concentré.

- Capitaine ?

Aymeric lève alors le regard vers eux, se redresse et aperçoit enfin les représentants qui se sont approchés. Il remet un peu d’ordre dans sa tenue et avance, d’un pas tranquille. Pour lui aussi l’expérience est assez déroutante. Il n’a jamais rencontré le moindre Nain et n’a pas encore eu le temps de découvrir les splendeurs architecturales qui se déploient devant lui parce qu’il garde toute son attention sur celui qui vient de les accoster. Tristan prend la parole, faisant une bref récapitulatif pour Aymeric qui n’a rien entendu des propos de leur accueillant.

- Nous devons annoncer pourquoi nous sommes là, ce que nous transportons, la valeur de ce que nous apportons, et le but de notre visite, en plus de nos noms. Il nous est demandé trente-cinq écus de droits divers plus trois écus par personne et par jour. Combien de temps allons-nous rester, Capitaine ?

Philippe opine de la tête, son regard glissant sur les amures et armes qu’arborent les nains ici présents. Jamais il n’en a vu de semblables. Aymeric acquiesce à son tour et, avant de répondre, s’incline respectueusement devant celui qui attend, la plume posée sur le vélin.

- Jean Darschamps, dit Tristan le Rustre. Philippe Beauval, dit le Sage. Mes compagnons. Je suis Aymeric Atréis, Capitaine de la garde de la Dame Louise de Fernel, en déplacement commercial et diplomatique.

Il se redresse et laisse le temps au Nain de transcrire les noms avant de reprendre, poli.

- Nous ne sommes que trois, il y a également nos chevaux, un coffre contenant nos habits, deux autres coffres contenant des présents destinés à votre représentant local et ceci.

Il extirpe un long tube de cuir de la poche intérieure de sa veste, ficelé de lanières de cuir fin.

- Un courrier à remettre à votre souverain.

Il le remet en place avant de se détourner un instant et de s’emparer d’un sac tendu par Philippe. Au bruit que produit ce sac, il semble convenu qu’il est empli de pièces et piécettes. Pourtant, Aymeric ne l’ouvre pas encore.

- Le bateau repart demain, le temps pour lui de décharger ses marchandises et que les hommes se reposent quelque peu. Nous ne sommes jamais venus ici et nous ignorons où il est possible de nous loger cette nuit. Y aurait-il, quelque part en cette cité, un endroit qui pourrait nous recevoir ?

Le ton est aimable et tout à fait courtois. Aymeric défait les cordons de la bourse, tout en continuant, souriant.

- Nous désirons rencontrer celui qui parle pour vous tous, en ces lieux. Pourriez-vous nous annoncer, s’il vous plaît ?

Une pièce, deux pièces, trois pièces…

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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeMer 4 Nov 2020 - 11:56

Les deux cognards, lourdement armés, lourdement protégés, avisaient tour à tour les humains, prêts à abattre, s’il l’était nécessaire, leurs énormes tranchoirs sur les frêles nuques des Humains Péninsulaires. Nul doute que, si cela arrivait, les conséquences seraient dramatiques. Mais les Nains n’étaient pas connus comme étant magnanimes.

Rodmar, lui, continuait à écrire sur le vélin soutenu par la tablette de pierre. Il préparait les colonnes, et inscrivait les dates et heures de la rencontre, puis, entendant les humains faire l’inventaire de ce qu’ils devaient à un autre humain, vraisemblablement le chef de cette expédition, il leva enfin son tarin de son vélin, pour détailler ses interlocuteurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il tomba des nus, lorsqu’il comprit qui ils étaient, et surtout, le ou les objets de leur visite.

Toutefois, il fallait rester professionnel. Il nota ainsi les noms, surnoms et qualificatifs dans les cases adéquates, puis, les marchandises et objets, et enfin, les raisons de la venue. Un rictus fut visible sur le visage du Nain, lorsque l’humain indiqua des présents pour celui qui dirigeait la cité, et une missive, à l’intention du souverain du Zagazorn. Vraisemblablement, l’ouverture des frontières était belle et bien effective. Il en doutait un peu, jusqu’ici, bien que la fréquentation portuaire ait sans cesse augmentée depuis la diligence Naine en Oësgard. Là, il prit conscience de son rôle. Il n’était plus seulement le dirigeant de la capitainerie, responsable des taxes, des appontages et de la sécurité. Il avait, là, un rôle plus important. Eut-il gaffé, et l’ambassade de Fernel repartirait illico, et lui, devrait faire face aux affres de cet échec.
- Hum… Hum… Il se râcle la gorge, avant d’aviser les trois humains, rangeant sa tablette sous son bras gauche. Bienvenue à Thanor, la cité d’Arkham. Vous vous trouvez dans le port, qui mène à l’Enclave commerciale de la cité. Ce sont les uniques endroits où vous, étrangers, êtes autorisés à vous rendre. Le reste de la cité, et des terres du royaume du Zagazorn, sont interdites. Il prend une pause, ses yeux se posant sur les écus sonnants que le capitaine Humain prend grand soin de compter. Plusieurs auberges se trouvent à votre dispositions : « La Chopine », « l’Ecume de Girdon » et « L’Ambre d’Or ». Choisissez en une, et vos affaires y seront emmenées si vous désirez faire appel à un transporteur du port, pour seulement 2 écus. Il s’arrête là, conscient que la suite était d’un tout autre registre. Donner trop d’information sur la cité, n’était pas forcément dans ses attributions. Et jusqu’à preuve du contraire, ces Humains n’étaient pas dignes de confiance. Rejoignez la capitainerie, qui se trouve au bout de cette rue-ci, et attendez.

Puis, il disparut, prenant le chemin vers un autre ponton pour faire la même démarche auprès d’un autre navire. Mais sur le chemin, on vit Rodmar s’arrêter à côté d’un garde en faction, bien moins lourdement équipé cette fois-ci. Il échangea quelques mots, en Khazalide, puis le Nain partit au pas de course. Personne n’avait rien dit, mais la mission était facile à deviner : il irait chercher Glumtol. Et puisque ce dernier venait de traverser la ville, il ne serait pas difficile à trouver.

Et, après quelques minutes, ledit soldat se présenta au sein de la Grandloge de la Roche et du Métal, monta les escaliers quatre à quatre, et, une fois arrivé devant le bureau de Glumtol, demanda à la garde de le laisser entrer. Il toqua trois fois, entra, inclina le buste, et tint les mots suivants :
- Maître Barbe-De-Fer, votre présence est requise à la capitainerie du port, le plus rapidement possible ! Une délégation Péninsulaire, de Fernel, vient d’arriver, et vous fait mander. Ils ont des coffres, à votre intention, et une missive cachetée à l’intention du Groman-Rik.

Puis, il baisse le buste encore, attendant la réponse de la Voix de Thanor.
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeMer 4 Nov 2020 - 20:31

« La capitainerie ? Très bien merci d’avoir fait si vite mon brave va te boire une pinte, tu dois avoir grand soif ! C’est moi qui arrose.»

Glumtol se demandait ce que des humains lui voulait et surtout ce qu’il voulait au roi ? Des péninsulaires de Fenel ? Ou Fernel ? Peu importait vue qu’aucun de ses deux noms ne disait quoi que se soit à Glumtol.

« Bon si c’est une délégation officielle, on va faire les choses bien, heureusement que j’avais mis mes beaux vêtements ce matin pour me rendre au palais…..

Bon les gars ! Allez me chercher dix autres de vos collèges et prenez pas s’eux qui font la sieste, faut qu’ils soient bien frais pour faire grande impression ! »


Pendant que les deux gardes obéissaient Glumtol en profitât pour se rendre à une taverne voisine dans la loge.

« Salut Drok ! Sers moi un casse-croûte qui je peux manger vite avant de partir en réunion »

Le tavernier revint avec le dit * casse-croûte* qui n’était n’y plus n’y moins qu’une large pièce de sanglier rôti

« Merci, mon vieux s'est parfait ça ! Une réunion du conseil ? Nan, figure toi qu’une délégation de péninsulaire à des présents pour moi et une lettre pour le grand roi ! Donc bon, je mange un truc avant je ne sais pas combien de temps ça va durer cette histoire pis, j’avais un p’tit creux »

À peine avait-il terminé de parler que l’un des gardes entra pour l’informer que l’escorte était prête, il engloutit son dernier morceau de viande qui n’avait pas eu le temps de refroidir et parti vers la capitainerie.

Il arriva à la capitainerie suivi de son escorte et vit les humains, seulement trois ? Se dit-il, mais il fit bien attention de ne pas laisser transparaître sa surprise, il n’avait pas l’habitude des ambassades et peu être cela était il normal qu’il soit si peu.

« Je vous salout homme de la péninsoule et vous souhaite la bienvenoue dans ma belle cité de Thanorrrr ! »

S’était la seule phrase qu’il était capable de prononcer assez correctement pour qu’elle soi compréhensible puis il se tournât vers Rodmar.

«  Rodmar pouriez vous traduire, je ne veux pas faire d’erreur grave et je ne maîtrise pas encore assez bien leurs langues, vous leurs rembourserez les droits d’appontages et toutes les autres taxes, se ne sont pas des marchands mais des invités désormais.

Demande leurs de laisser leurs armes à mes gardes et fait préparez une pièce avec de la bière des bonnes chaises et de la nourriture. Tu m’accompagneras pour leur traduire ce que je dis. »

En effet Glumtol bien qu’il arrivait de mieux en mieux à comprendre les humains si s’eux s'ils ne parlaient pas trop vite il avait bien plus de mal à correctement prononcer leurs mots, quelle idée de parler si peu avec la gorge aussi !

Il prit ensuite place et invita les humains à s’asseoir et à s’exprimer….
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeMer 4 Nov 2020 - 22:27


Aymeric termine de compter les pièces nécessaires et les tend à Rodmar, de l’air le plus tranquille du monde.

- C’est entendu. Nous ne sommes pas ici pour parcourir vos terres et nous respecterons vos interdits, soyez tranquille sur ce point. Pour le reste, nous irons à l’Ambre d’or. Il est inutile de déranger des porteurs, nous pourrons très bien nous en charger nous-même, je vous remercie.

La Capitaine resserre les cordons de la bourse pourtant encore bien ronde et pleine avant de la rendre à Philippe. Certes, ils ont largement les moyens de dépenser cet argent en faisant transporter leurs effets mais cela heurte quelque peu les valeurs d’Aymeric. Quelle image donnerait-il de Fernel s’il n’était pas capable de soulever un coffre ? S’il devait payer des gens pour faire le travail à sa place ?

- Nos chevaux nous accompagnent, ils porteront nos effets personnels. Nous porterons nous-mêmes les présents destinés à celui qui vous représente.

Les trois hommes s’inclinent alors, toujours avec respect, devant Rodmar qui s’éloigne déjà d’un pas vif, suivi par ses deux gardes du corps. Philippe, Tristan et Aymeric échangent un regard perplexe avant de tourner les talons et de revenir vers leurs chevaux. Bereth et ses deux comparses n’ont pas bougé, renâclant parfois tout en regardant ici et là, à la recherche d’un brin d’herbe ou d’un peu de paille. Les hommes de Fernel s’activent, harnachant leur monture avec dextérité et douceur, avant de hisser sur les selles les sacs transportant leurs effets personnels. Les deux coffres, eux, sont pris en charge par les compagnons d’Aymeric qui ouvre la marche vers la capitainerie, suivant les instructions laissées par Rodmar.

- Capitaine…Vous ne trouvez pas que c’est un peu étrange comme accueil ?
- Non. C’est étrange parce que nous n’agissons pas de la même façon, cela ne veut pas dire que leur attitude est anormale selon leur propre code de conduite, l’ami.


Quoiqu’il en soit, lorsqu’ils arrivent à la Capitainerie et qu’ils aperçoivent, quelques minutes plus tard, une procession de gardes lourdement armés se diriger vers eux, Tristan ne peut s’empêcher de souffler à son oreille :

- Et maintenant, on peut trouver cela étrange ? On dirait presque que nous sommes dangereux.

Aymeric tourne la tête à demi, pour répondre :

- Peut-être le sommes-nous, à leurs yeux. Attendons de voir pour pouvoir donner un avis éclairé à Dame Louise.

Le Nain qui leur fait face est tout entouré de gardes. Aymeric sourit aimablement aux paroles d’accueil prononcées avec un si rude accent puis s’incline à nouveau, tout comme ses compagnons, avant de se redresser rapidement et de répondre :

- Nous vous remercions pour vos paroles de bienvenue.

Les hommes de Fernel écoutent alors les recommandations traduites puis transmises par Rodmar. Laisser leurs armes ? Tristan se renfrogne, Philippe, lui, a un regard pour Aymeric. Ce dernier prend quelques secondes pour réfléchir puis défait sa ceinture de cuir, avec d’infinies précautions. Ce n’est pas rien, ce qu’il fait là. L’épée qu’il porte, c’est celle de son père. Alors oui, elle est en piteux état, vieille, elle a perdu de lustre et de sa brillance mais son fil n’en reste pas moins tranchant et le métal…chargé de souvenirs précieux, même s’il est abîmé par endroits. Il enroule la ceinture de cuir ouvragé autour du fourreau et la dépose dans les mains de Rodmar en disant :

- Ceci est mon bien le plus précieux, Seigneur. Prenez-en grand soin.

Il est imité en son geste par ses deux compagnons. Ils prononcent ensuite quelques mots à l’attention de leurs chevaux qui hennissent avant de se mettre tranquillement à l’écart tandis que leurs cavaliers suivent l’escorte et celui qui les a accueilli, les yeux grands ouverts. Arrivés dans la grande pièce qui servira de lieu de réception, le chef de cette assemblée prend place sur un siège. Les hommes de Fernel feront de même, face à lui. Il y a un silence quelque peu gênant pendant lequel on s’observe, on se jauge, sans le moindre doute. Aymeric prendra toutefois la paroles pour se présenter.

- Je suis Aymeric Atréis, Capitaine de la garde de Dame Louise de Fernel qui vous transmet ses plus respectueuses salutations. Voici mes compagnons, Jean Darschamps et Philippe Beauval. Pouvons-nous connaître le nom de celui qui nous reçoit ?

L’homme aux yeux perçants pose un regard tranquille sur celui qui lui fait face, attendant une réponse.


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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeJeu 5 Nov 2020 - 21:05

« Je me nomme Glumtol Barbe-de-fer, Thane de mon clan, membres du haut conseil de Thanor au poste de maître des mines et voix de la cité.

Je suis le plus haut représentent de celle si et c’est à se titre que je suis ici avec vous. »


Il s’était présenté, maintenant, il attendait de savoir ce qu’ils voulaient, cela lui faisait se poser beaucoup de question, et surtout que connaissant Harald celui si voudrais sans doute venir, et une nouvelle visite royal voulait dire un nouveau banquet !

Mais bon pour l’instant, il fallait rester concentrer et écouter cet homme attentivement, aussi Glumtol prit une pinte et les invitât à faire de même.
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeVen 6 Nov 2020 - 6:47


Aymeric écoute patiemment les paroles traduites par Rodmar et reporte son attention sur Glumtol Barbe-de-Fer. Bien sûr, le Capitaine de la garde savait, rien qu’à l’escorte de tout à l’heure, que le Nain qui les reçoit était un homme d’importance. Il n’imaginait pas, par contre, qu’il serait le membre le plus éminent de la hiérarchie locale. On les prend donc tout à fait au sérieux, ce qui semble rassurer Philippe et Tristan qui suivent la conversation tout en observant les armures et armes présentes en ces lieux. Il s’agit de saine et heureuse curiosité, teintée d’une fascination qu’ils tentent de rendre discrète. Les légendes entourant l’art nain n’ont pas échappé à leurs oreilles et voir de leurs propres yeux que les légendes disaient vrai est tout simplement grandiose.

Ce sont des soldats, des cavaliers du Nord, des hommes taillés pour la guerre. Voir toute cette maîtrise, cette technique millénaire, la parfaite combinaison de l’art et du combat en des armures magnifiques et des armes qui le sont bien plus les ravissent complètement. Toutefois, ils se montrent assez respectueux pour ne pas imposer trop longtemps un tel examen qui peut paraître indécent pendant une rencontre diplomatique. Ils quittent donc leur contemplation, à regret, se disant qu’ils ont là de quoi raconter et détailler pour au moins une année. Aymeric, lui, sort le long tube de cuir de la poche intérieure de sa veste et le tend à Rodmar, parlant d’une voix grave et douce :

- Notre Dame désire entrer en contact avec votre Souverain et m’a chargé de vous transmettre un courrier qui lui est destiné.

Le tube est en cuir, entouré de fines lanières de cuir tressé formant des entrelacs compliqués, des feuilles de chênes. Un sceau de cire verte sur lequel est gravé un cheval cabré sous un chêne scelle l’attache, de manière à ce que le Roi puisse avoir la certitude que ce courrier n’aura été lu par personne d’autre que lui.

- Elle nous a également chargé de vous transmettre à vous, Glumtol Barbe-de-Fer, ses respectueuses salutations ainsi que quelques présents qui pourraient vous convaincre de faire commerce avec nous dans un avenir proche. Dame Louise a à cœur d’entretenir des relations de bonne entente et de commerce avec les peuples de ce monde, elle espère donc que cela saura vous inciter à en savoir plus à notre sujet.

Il a un regard pour ses deux compagnons.

- Messieurs ?

Tristan et Philippe se lèvent, chacun portant un coffre. Chaque coffre est d’essence de bois de chêne merveilleusement sculpté représentant les chênes de Fernel, les chevaux et les montagnes d’Or. Des scènes de chasse y sont représentées, c’est un ouvrage qui a demandé des ennéades de travail. Rien qu’un de ces coffres est déjà, en soi, un cadeau. Les deux hommes attendent patiemment que Glumtol ouvre les caisses ou, à tout le moins, qu’un de ses hommes le fasse pour lui s’il redoute une sournoiserie. Aymeric, lui, prend une bière offerte et attend de trinquer avant de boire.

- Ceci est pour vous, Seigneur de Thanor. Avec les compliments de Louise de Fernel.

Dans l’un des coffres, Glumtol trouvera, soigneusement repliée, une large pièce de tissu, un velours aux subtiles nuances de rouge. Philippe, qui porte le coffre, ne peut s’empêcher d’ouvrir grands les yeux, une fois de plus. Tout le travail que cela a du demander, une telle beauté pleine de lumière…Le tissu est un velours d’une douceur de satin et d’une brillance de soie, un mélange fabuleux de solidité, de beauté et de lustre. De somptueuses feuilles de chêne tissée d’argent parcourt l’étoffe qui semble glisser entre les doigts, tout en les réchauffant agréablement. Une étoffe de roi, inestimable. Dame Louise porte quelques pièces de cette manufacture, uniquement pour les occasions de prestige.

Juste à côté, une boite, elle aussi de chêne, mais bien plus simple que celle qui la contient. En l’ouvrant, Glumtol apercevra un mécanisme compliqué, actionné par l’ouverture du couvercle, tandis qu’une petite clé tourne à l’arrière. Un petit cylindre de bois, incrusté de toutes petites pièces de métal carré sur lesquelles des tiges de métal fin viennent s’écraser, tirant du petit cylindre de bois une musique délicate et douce, pleine de subtilités et de joie. Un objet d’art, créé avec passion, par un artisan de Fernel, qui n’a jamais vendu la moindre de ses œuvres, ne se réservant qu’aux maîtres du château. Philippe a un large sourire, à cette vue, une fois de plus.

Tristan, quant à lui, porte le coffre le plus lourd. Semblable au premier, il contient une dizaine de larges bouteilles d’alcool de grain, de cet alcool qui sauve les vies quand les voyageurs sont surpris par les hivers du Nord, soigneusement lovées dans un amas de paille pour les préserver des chocs durant le voyage. Cet alcool est présent dans tous les refuges de Fernel, au château comme dans toutes les chaumières du petit territoire. Un produit local connu pour sa saveur et la puissance de ses effets, un alcool fameux.

- Vous nous honoreriez en acceptant ces présents, Seigneur, dit Aymeric, la bière à la main.


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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeVen 6 Nov 2020 - 20:24

Glumtol posa sa pinte et son œil observât attentivement les cadeaux qui venaient de lui être offert, son regard était celui d’un maître artisan, le genre de regard inquisiteur qui cherchait le moindre défaut et un large sourire se fit voir, car il n’en trouvait pas, l’étoffe était magnifique et la petite boite à musique l’amusait beaucoup, un cadeau idéal pour sa fille pensa il…..

Une caisse d’alcool ? Et bien voilà qui ira enrichir son immense cellier ! On pouvait dire que ces humains avait fait les choses bien et Glumtol allait devoir trouver de beaux cadeaux à leur offrir en retour et il avait déjà une petite idée…..

« Je vous remercie pour ces merveilleux cadeaux ! Pour vous montrer ma gratitude sachez que vous être mes invités officiels et que tous vos frais pour le temps que vous allez rester seront prit en charge !

Je vais envoyer un corbeau pour prévenir Harald de votre présence ici, ce corbeau portera votre missive et si tous se passent bien nous devrions avoir sa réponse d’ici 5 jours au plus tard.

D’ici là, comme je vous l’ai dit vous être des invités, je vous propose de vous rendre à l’Ambre d’or qui est une très bonne auberge et ce soir, j’y donnerais une petite fête en votre honneur !

Puis si vous le voulez après demain je peu vous organiser une partie de chasse avec certains des meilleurs chasseurs de la cité, deux jours dans nos montagnes devrait vous permettre de ne pas trouver le temps trop long en restant dans l’enclave.

j’ai cru comprendre que vous teniez particulièrement à votre épée, mais celle si n’est plus toute jeune, je peu la faire reforger si vous le désirez ? l’acier sera le même qu’au premier jour, mais retravailler par nos soins.

Si cela est tous, je vais vous laisser et je vais envoyer cette lettre immédiatement à notre Groman-rik, à moi bien sûr que vous vouliez dire autres choses ? Sinon je vous retrouverai dans la soirée à la taverne. »

Glumtol attendait poliment pour laisser le temps à son interlocuteur de poser d’éventuel questions.
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeVen 6 Nov 2020 - 22:18


Tristan et Philippe déposent chacun leur coffre auprès d’un garde, avec toutes les précautions d’usage et reprennent leur place auprès d’Aymeric, récupérant au passage une bière offerte. Il n’a pas échappé au Capitaine de la garde qu’un sourire s’est affiché sur le visage de Glumtol. Un invisible et pourtant bien légitime soulagement parcourt l’homme d’armes qui sent un poids sur son estomac s’évanouir comme par magie. Rien ne garantissait que ces présents auraient pu plaire au seigneur Nain. Rien du tout. Aymeric a un regard satisfait pour ses deux compagnons avant d’écouter les paroles de Glumtol, traduites par Rodmar.

Les honneurs pleuvent sur les hommes de Louise, tant et si bien qu’ils ne savent pas quoi répondre, dans un premier temps, totalement stupéfaits par ce qui leur est proposé. Leurs frais sont pris en charge, une réception sera donnée en leur honneur le soir même à l’auberge qu’ils ont choisie. Rien que cela est déjà une preuve que d’excellentes relations sont donc possibles entre les deux territoires, ce qui est de très bon augure pour la suite.

Une chasse leur est proposée, en dehors de l’enclave et le visage naturellement bougon de Tristan s’éclaire enfin à cette idée. Une traque dans les montagnes…C’est une faveur et une chance incroyable que cette opportunité et ils en sont bien conscients tous les trois. Aymeric a un sourire en coin en observant la réaction de Tristan mais ce n’est rien en comparaison de ce qui suit.

Il faudra quelques secondes à Aymeric pour bien appréhender ce qu’il vient d’entendre. Il dit, d’une voix profonde, troublée :

- Mon épée ? Réparée par vos soins ?

Aymeric est d’extraction humble. Son père a gagné son épée aux combats, il a gagné la confiance des seigneurs de Fernel par son courage et sa fidélité. Cette épée, c’est le seul bien de réelle valeur du Capitaine qui vit au château, laissant la jolie chaumière qui est la sienne être occupée par des personnes dans le besoin. Il n’a ni épouse, ni enfants, il ne possède que ce morceau de métal malmené, comme seul et unique trésor. Qu’il soit retravaillé par des mains aussi expertes que celles des Nains le comble de fierté et de joie, évidemment. Le fait qu’elle soit reforgée en ces lieux est comme si on lui apportait une noblesse que son sang ne possède pas. L’honneur est immense et Aymeric a bien du mal à contenir son émotion.

- J’accepte avec joie et reconnaissance, Glumtol Barbe-de-Fer.

Il lève alors son verre de bière et s’incline devant le seigneur de Thanor avant de boire de longues gorgées de bière. Ses deux compagnons en font de même, essuyant leur bouche d’un revers de la main, l’œil pétillant de bonheur. La bière est excellente, les choses se passent bien et une certaine détente envahit les esprits des hommes, qui se sentent ainsi beaucoup mieux.

- Nous vous laissons vaquer à vos occupations. Nous aurons largement le temps de discuter ce soir, autour de quelques bières. Soyez assuré que votre accueil et les honneurs que vous nous faites sont extrêmement appréciés.

Il dépose la bière et s’incline à nouveau avant de jeter un regard à son épée, toujours dans les mains de Rodmar. Aymeric attendra que Glumtol et sa suite soient sortis de la pièce pour initier la sortie vers les chevaux. Ces derniers n’avaient pas bougé et dressèrent les oreilles à l’arrivée de leurs cavaliers. Aymeric passe une main douce sur l’encolure de Bereth qui porte deux sacs contenant les effets d’Aymeric. Philippe approche et parle, tranquillement :

- L’Intendant vous a-t-il entretenu à propos des fêtes et festins organisés par les Nains ?
- En effet…Il m’a lu des passages entiers de chroniques…Les seules qui ne m’ont pas donné mal à la tête. Je pense, Philippe, qu’il serait plus sage de manger léger ce soir…


Tristan a un rire, lui, tandis qu’il se déplace avec son cheval pour rejoindre ses comparses.

- Par Neera, Capitaine…Vous rendez-vous compte ? Votre lame ! Reforgée par les Nains ! Dame Louise va vouloir tous les détails !
- Je compte tout lui raconter, évidemment. Et la lui montrer. En avant les amis, allons-voir ce que nous réserve cette auberge, voulez-vous ?


Sous bonne escorte, ils se dirigeront vers la dite auberge et y déposeront leurs bagages, menant leurs chevaux là où ils peuvent se tenir tranquille, avant de prendre un peu de repos. La soirée qui s’annonce ne sera guère du type de celles qu’ils ont l’habitude de connaître, à Fernel.  Autant se reposer un maximum pour profiter de cette chance qui leur est offerte.
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeSam 7 Nov 2020 - 10:22

« Parfait, je vous dis donc à ce soir ! Je m’en vais envoyer cette lettre dans l’heure et préparer votre petite expédition dans les montagnes.

Rodmar demande à maître Grinmur de reforger cette épée et surtout qu’il ne change pas l’acier ! Juste la faire fondre et la reforger. »



Glumtol parti droit vers son bureau, il n’y avait pas de temps à perdre cette missive devait partir au plus vite. Mais il prit quand même le temps de se servir un verre de cet alcool qu’on venait de lui offrir et le trouvât très bon, puis il fit demander à ce qu’on prépare un corbeau pour Kirgan et se mit à écrire une lettre pour Harald.

*Pour le Groman-rik

Harald, je t’écris cette lettre en toute hâte, une délégation de péninsulaire, venant du domaine de Frenel sont à Thanor, ils sont trois hommes et m’ont apporter de très beaux cadeaux, ils désirent ouvrir des relation commercial avec ma cité et te font parvenir une missive que je joins à cette lettre.

Je me charge de les occuper de mon mieux en attendant t’a réponse et tes instruction quand à la marche à suivre ?

Ton serviteur dévoué, Glumtol barbe-de-fer, Voix de Thanor.

PS : ils m’ont offert de l’alcool qui est rudement bon, je t’en garde une bouteille sous la barbe.*


"Faite envoyer cette lettre au Groman-rik immédiatement !"
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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeSam 7 Nov 2020 - 13:37


Un courrier parviendra donc au Souverain, trois jours plus tard, toujours enveloppé avec soin dans une enveloppe de cuir ouvragé, scellée de cire verte et gravée des symboles de Fernel.

La lettre est un délicat parchemin sur lequel court une écrite penchée, féminine.

Harald pourra lire ce qui suit.

Premier contact [libre] Szopar10


Majesté,


Permettez-moi, en mon nom et en celui de toutes les personnes qui vivent sous ma garde, de vous adresser mes plus respectueuses salutations.

Je suis Louise de Fernel, dirigeant le domaine du même nom, aux pieds des Monts d’Or, à l’endroit le plus à l’est du Duché de Serramire, en Péninsule.

Les rumeurs et les nouvelles provenant d’Oesgard font état d’échanges commerciaux entre nos pays respectifs. Les frontières du Zagazorn étant désormais ouvertes, j’ai envoyé en mon nom trois de mes meilleurs hommes à Thanor avec pour mission principale d’entamer des discussions et des négociations commerciales avec celui qui parle pour Vous. Des présents sont destinés à Votre représentant, j’ose croire qu’ils trouveront grâce à ses yeux et qu’un échange entre Votre peuple et ceux qui me représentent sera salué par un mutuel désir de se connaître davantage.

J’appelle cette entente de tous mes vœux, Majesté.

Pour ma part, je prends la liberté de Vous écrire personnellement afin de Vous faire part de mon désir d’entretenir de véritables et loyales relations diplomatiques entre Votre royaume et mon domaine.

Nos talents sont grands, notre désir de nous ouvrir aux peuples de ce monde ne l’est pas moins, soyez-en assuré. Que ne puis-je vous montrer à l’instant la beauté des terres de Fernel lorsque le soleil descend vers l’horizon, éclairant nos chevaux d’une douce lueur d’or…

Je suis convaincue que nous avons beaucoup à apprendre l’un de l’autre, j’espère que cette lettre Vous donnera l’envie d’en savoir davantage à notre propos.

Telle que je suis et resterai toujours respectueusement Vôtre,




Louise de Fernel




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MessageSujet: Re: Premier contact [libre]   Premier contact [libre] I_icon_minitimeDim 8 Nov 2020 - 13:37


9ème ennéade de Favrius, premier mois du Printemps – XVIIIème année du XIème cycle.
Trois jours après l’arrivée de la délégation de Fernel à Thanor – Dans la cité de Kirgan.

Un corbeau arriva au perchoir de Kirgan, une niche, creusée à flanc de montagne, juste assez petite pour permettre à un corbeau de passer. Le maître aux corbeaux, jamais bien éloigné, fit ce que seul lui, et ceux de son clan, sont habilités à faire. Les deux missives furent ôtées de la patte du volatile, qui croassa en guise de remerciement. Les deux missives – la petite écrite par Glumtol, et celle faite de cuir provenant de Fernel – furent ensuite confiées à un serviteur dévoué qui, immédiatement, couru depuis les hauteurs de la cité jusqu’au cœur du palais royal, où Harald se trouvait.

Le souverain, d’ailleurs, venait de rendre la justice. La société Naine était ainsi faite : le Grand-Roi, ou Groman-Rik,, en Khazalide, est à la fois l’entité diplomatique, politique, militaire et judiciaire la plus puissante du royaume Nain, et le dernier décideur, à l’échelle du royaume tout entier. Ainsi, les édits, règles, décrets et ordres royaux, font valeur de règles basiques qui doivent être suivies et respectées en tout temps, et en tout lieux, par chaque composante de la société Naine. Ensuite viennent les lois des cités, et les lois des clans. Mais le Roi n’est pas seulement le souverain d’un royaume, il est aussi le seigneur de Kirgan, du Kirgion et du Septentrion. Là, les lois royales régissent tout, évidemment, mais aussi les lois de la cité, et les lois du clan du souverain. Ainsi, Harald possède plusieurs casquettes, toutes très importantes.

Et une de ces casquettes, en cet instant, était l’aspect judiciaire. Au sein de la cité de Kirgan, un délit avait été commis : deux nains, deux commerçants, se querellaient à propos d’une vente. Sans entrer dans les détails – qui valurent une séance bien trop longue et ennuyeuse pour Harald – Harald dû trancher dans le vif, et l’un des deux commerçants, reconnu coupable, écopa d’une lourde amende, et d’une condamnation avec sursis : s’il devait être à nouveau condamné pour la même fraude, sa main droite serait amputée sans autre forme de procès. Une justice expéditive, mais nécessaire.

Le messager arriva donc, une fois la séance levée. Harald, assis sur son trône, l’accueillit d’un signe de tête. Jaugeant le paquet, il reconnut sans peine le sceau de Thanor, mais le second, lui, fut nettement plus curieux. Il prit tout d’abord le morceau de vélin scellé des armoiries de Thanor, et lu les mots écrits soigneusement par le ventru Barbe-De-Fer. Ainsi, une délégation Péninsulaire avait franchi l’océan et avait accosté à Thanor. Reçue par Glumtol, ce dernier demandait des informations, et la marche à suivre. Il faut dire que Glumtol n’était Voix que depuis peu de temps, et la diplomatie n’était pas encore quelque chose qu’il maîtrisait parfaitement. Et puis, une telle délégation était d’une importance capitale, pour ne pas dire royale. Avoir l’avis du souverain, et ses directives, n’était donc pas une mauvaise idée, loin de là.

Puis vint la missive de Fernel. Si Harald n’était point artisan, il prit tout de même le temps d’apprécier l’ouvrage finement réalisé. Le cuir était doux, tanné, d’une qualité tout à fait correcte, même pour les Nains. Les lacets, de cuir, se dénouèrent avec une facilité déconcertante, délivrant alors le message.

L’affluence de navires à Lante et Thanor, et de caravanes commerciales à Lante, depuis la venue des Nains en Oesgard, avait déjà doublée, peut-être même triplée, et augmentait avec les ennéades qui passaient. Mais l’arrivée d’une délégation officielle, c’était une première.

Le Zagazorn devait s’ouvrir sur le monde, suffisamment pour permettre au royaume de grandir et de prospérer, sans toutefois mettre en danger les nombreux savoirs et secrets de ce royaume, parmi les plus vieux du continent. L’autarcie, l’isolationnisme, avaient fait des merveilles durant les années qui suivirent le Voile. Durant cet épisode de fermeture hermétique, les Nains purent reprendre leur force, et se reconstruire. Mais pour atteindre les sommets, la puissance, et la richesse passée, il fallait, à un moment ou à un autre, s’ouvrir sur le monde. Et cette ouverture était enfin là. Et Harald l’espérait : cette délégation ne serait pas la dernière. Il le souhaitait.

Alors, il quitta son trône. Il prit ensuite la direction de ses appartements, et écrivit deux missives, une plus petite, faite d’un vélin de qualité et scellé par le sceau royal imprimé sur une cire rouge, et une autre, plus épaisse, faite sur un second vélin, scellé lui aussi, mais qui, ensuite, sera placé dans un tube ouvragé. Ce tube n’est réservé qu’aux missives les plus importantes envoyées par le Roi. C’est un cylindre d’acier, finement ouvragé, représentant une figure royale avec une couronne incrustée d’or, depuis laquelle rayonnent 6 rayons dorés. Et entre chaque rayon, se trouvent des scènes gravées représentant un forgeron forgeant une hache, un mineur au fond de sa mine, un guerrier dans le tumulte de la guerre, un runiste dans sa Grandsalle, un aubergiste dans sa taverne bondée, et un temple rayonnant de ses fidèles. Six aspects de la vie au Zagazorn, tous régis par la figure royale qui rayonne sur le monde des Nains tout entier. Ce tube est scellé de deux manières : un sceau de cire, sur le haut du cylindre, et un second, condamnant deux lacets de cuir tressés en étoile, qui maintiennent le cylindre fermé.

A la missive de Glumtol, il répondit :

A l’intention de la Voix de Thanor.

Mon ami,

La délégation Péninsulaire, est un cadeau d’Heidum lui-même. Votre délégation envoyée en Oësgard, aura été l’instigatrice de ces futurs accords, si importants pour notre royaume, comme tu le sais.

Accorde-leur le droit d’asile, aussi longtemps qu’il le faudra. Exceptionnellement, j’autorise cette délégation à accéder aux parties interdites aux étrangers de la ville, afin de leur montrer toute notre grandeur et notre magnificence. Libre à toi de leur accorder d’autres cadeaux, mais, attention : n’oublis pas leur condition de « mal-faits », et n’oublis pas que, jusqu’à preuve du contraire, leur confiance n’est pas digne d’être chérie comme un de nos joyaux.

Tu es investi de l’autorité de Thanor, et de ma confiance.

Bien à toi,
Harald Barbe-Sanglante – Groman-Rik de notre bien aimé Zagazorn.


Puis, il se saisit d’un vélin plus épais, l’allongea sur son bureau, et prit sa plus belle plume.
A la dame de Fernel,

Votre délégation a été correctement accueillie, et vos présents, appréciés à leur juste valeur. Votre démarche est appréciée, car nous, Nains du Zagazorn, sommes heureux de nouer des relations commerciales avec ceux des vôtres, en Péninsule.

Considérez votre entreprise comme concluante, et appréciée de vos voisins du Nord. Et moi, Harald Barbe-Sanglante, souverain du Zagazorn, j’attends de vous recevoir en personne au sein de nos illustres terres ancestrales.

Sincères et respectueuses salutations.

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