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 Carlisle de Ferra (terminé)

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Carlisle de Ferra
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Carlisle de Ferra


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MessageSujet: Carlisle de Ferra (terminé)   Carlisle de Ferra (terminé) I_icon_minitimeVen 12 Nov 2021 - 19:41

Identité
Nom/Prénom : Carlisle de Ferra (Caleb Carr)
Surnom : le petit-Prince de Thaar.
Âge/Date de naissance : 97 ans, né au huitième jour de la quatrième ennéades de Barkios durant la neuf cent vingtième année du Xe Cycle.
Sexe : Masculin
Race : Sang mêlé humain et noirelfique.
Faction : Ithri’Vann
Alignement : Loyal Neutre

Liens notables :
Bien que n'ayant encore jamais rencontré la Princesse d'Ys, l'héritier de la maison de Ferra s'imagine assez bien s'entendre avec la dite Cassiopée Meldyrin. Ses rapports avec les princes-marchands de Thaar ne sont qu'épisodiques. Généralement trop puissants pour avoir à faire appel à ses services et trop tyranniques pour donner quelques marges de négociation à des marchands de moindre rang, les princes-marchands et lui n'ont que peu de liens à l'heure actuelle. De ce fait néanmoins il est l'interlocuteur privilégié de négociants de moindre envergure et l'ami qu'espèrent tous les caravaniers provenant de l'étranger et ne souhaitant pas de faire empapaouter dès leur arrivée.
Particularité :
Et bien son identité en tout premier lieu. Car s’il répond aujourd’hui au nom de Carlisle de Ferra, il n’en fut pas toujours ainsi. Ce n’est qu’à partir du moment où le sang noirelfique s’incrusta dans la lignée des Carr que les patronymes de ses plus jeunes membres furent changés au profit d’une toute nouvelle dynastie de marchands ; conçue elle pour persister dans le temps. Qu’il arpente Thaar ou les lointains sous les traits de Caleb Carr ou ceux du mestre de Ferra peu lui importe car son caractère reste pour le moins régulier : le respect du libre-arbitre est sa règle, l’accord librement consenti son exception.
Métier : « petit-Prince » des marchands à la tête de la « Compagnie des marques et des traits »,  magistrat de la Censure.

Classe d'arme : Corps à corps / A distance
L’héritier de la maison de Ferra est amateur de chasses. Veneur à ses heures, il confesse à qui souhaite l’entendre apprécier les joies de la battue. Qu’il agisse à l’encontre d’un mauvais payeur, d’un parjure ou d’une bête sauvage, c’est avec le même élan qu’il planifie la traque, détermine l’appât le plus à même de mettre le gibier dans une situation inconfortable et de porter l’estoc une fois toute possibilité d’évasion rendue impossible. Ses armes de prédilection relèvent de la lame de duel (lorsqu’il faut composer avec un mondain), un assortiment de lames courtes et une arbalète au nom évocateur de « mater dolorosa ».


Possessions & Equipements :

« Comme vous me l’aviez demandé, voici le résultat de l’enquête patrimoniale commandée à l’encontre du Mestre de Ferra. Il n’aura pas fallu violenter grand monde pour en arriver à dresser cette liste d’inventaire ; ce qui en soit est surprenant. Soit il est l’homme aux comptabilités les plus transparentes de Thaar, soit nous avons là l’un des plus redoutables aigrefins de la région. S’en prendre à ses proches pouvant attirer l’attention nous nous sommes contentés de cette première liste. Faîtes-nous savoir si de plus amples investigations doivent être menées. Et si nous pouvons tabasser des gens par la même occasion. »

  • La Compagnie des marques et des traits
    La maison Carr n’a jamais réellement percé au sein des grandes familles marchandes de Thaar ; du moins pas avant qu’elle ne change de tête et ne devienne l’instrument de la famille de Ferra.  L’activité de la Compagnie concerne tout ce qui touche à la confiance. Les rivalités des marchands à Thaar est telle que parfois il devient nécessaire qu’un tiers de confiance se positionne entre deux négociants afin qu’une transaction puisse se conclure. Plusieurs exemplaires des engagements réciproquement consentis sont alors couchés par écrit et conservés par la Compagnie des marques et des traits. Et gare à celui qui outrepasserait les termes de l’accord ; si les preuves peuvent être rendues publiques, d’autres moyens de rétorsion peuvent aussi être convenus durant les négociations allant de la révélation de la parole bafouée à des clauses mettant en danger la vie du parjure. Et oui, à Thaar, les primes d’assurance peuvent parfois se régler par le sang. A côté de ces activités parmi les plus lucratives, la Compagnie pose par écrit tout ce qui mérite de l’être : « négoces, contrats de mariage, titres de propriété, testaments, actes d’hypothèques, missions d’écrivains publics, récits d’une vie n’en étant que quelques exemples ».

    L’origine du nom de la Compagnie viendrait de l’adage suivant : « Conserver les marques méritantes de l’histoire, tirer un trait sur ce qui se doit d’être oublié ».

    Le personnel se répartit essentiellement en trois catégories d’agents : chroniqueurs, censeurs et la très discrète « voix des morts ».

  • Les Maestrias
    C’est ainsi que l’entourage du Mestre de Ferra nomme l’opéra du Petit-Jour et où il aime à recevoir ses partenaires parmi les plus huppés ou impressionnables. La Compagnie théâtrale du petit-Jour où joue nombre de textes classiques. A noter que sa Prima Cantabile possède assez de coffre pour couvrir le son de toutes négociations menées dans les locaux tant est puissante sa voix. Ceci fait des Maestrias le repaire officiel de la maison de Ferra. Nul doute que les documents officiels conservés par les archivistes de la Compagnie des marques et des traits s’y trouvent… en partie… enfin, probablement.
  • Les Loges
    il s’agit du terme qui désigne les officines de la Compagnie des marques et des traits. Locaux coquets ayant pignons sur rue ou bouge d’apparence infâme planqué au fond d’une venelle servent à poser par écrit tout un tas de négoces. Nous aurions bien tenté de nous introduire illégalement au sein de l’une d’entre elles mais ces foutus membres de la Censure ont foutu les foins à deux malandrins que nous avions recruté pour exécuteur cette tâche.
  • Les Censeurs
    Il est bien difficile de se positionner sur le nombre exact de membres de la Censure. Leurs tenues d’officiant ont été conçues pour faciliter leur anonymat autant que servir le décorum particulier de la Compagnie des marques et des traits. Habiles négociateurs, experts en droit et pointilleux à toutes épreuves, les censeurs sont un ensemble de redoutables agents de la Compagnie. Ils sont par ailleurs les premiers exécutants de la Censure, terme utilisé pour punir toute enfreinte aux accords convenus par les négociants.
  • Les affranchis
    Nous vous signalons le point des affranchis pour faire complet. Le mestre de Ferra consacre une bonne part de sa fortune à racheter des esclaves et à les affranchir. Bien qu’en apparence il soit douteux de les compter comme ses possessions, il n’en demeure pas moins qu’une bonne part de ces gens se sentent envers lui extraordinairement redevables.
  • Le domaine de l’Epine
    Il s’agit du domaine histoire de la maison marchande Carr. Entrée au patrimoine de la maison de Ferra, le domaine doit son nom aux multitudes de variétés de rosiers qui meublent allègrement les allées des jardins. Les ronciers, massifs, ont certainement fait disparaître tout un tas de contrariants personnages.

Apparence :
Carlisle de Ferra est un sang-mêlé dont l’allure générale ne permet pas, en première intention, de l’identifier comme conçu en « partenariat » avec l’essence du Puy. Si ses oreilles ne trahissent pas son héritage sournois, ce n’est pas le cas de son épiderme qui peine à bronzer aisément sous les feux de Thaar. La couleur de ses yeux évoque une calme retenue d’eau souterraine ; glacée quoique probablement pure. Gris clair certaines jours, verts par moment ils témoignent d’une grande parcimonie de sentiments lui donnant un air froid et hautain. Ses cheveux rendent quant à eux jaloux les corbeaux les mieux emplumés tant ils sont sombres.

Un sourire discret suffit généralement à briser la glace qui habite ses traits alors que quelques mots aimables aideront à réchauffer l’atmosphère. Habité par une certaine forme de délicatesse ses interlocuteurs doivent composer avec un physique à la beauté classique, voire austère, et une attitude généralement bienveillante. Mais prenons garde ; si Caleb Carr est la part la plus attachante de sa personnalité c’est bel et bien par son éducation inculquée à coups de triques qu’il a appris à devenir Carlisle de Ferra.

Le petit-Prince de Thaar affectionne les tenues rocambolesques de la mode … généralement sur les autres. S’il ne rechigne pas aux couleurs bariolées, aux coupes échancrées et aux soieries véritables son rôle de confesseur de secrets lui impose néanmoins une certaine austérité durant le déroulé de ses affaires. A la tête d’une caravane la praticité l’emporte immédiatement sur les mondanités. Les tenues pratiques et les capuches enveloppantes ont sauvé plus d’hommes que des boucles d’oreilles en or et des anneaux de cuivres rares.

Le commerçant parle l’Olyan, le noirelfique et le péninsulaire avec aisance. Sa maîtrise du dawi et de l’elfique n’est que très parcellaire et principalement versée en tout ce qui concerne les insultes, jurons et malédictions. Lorsque ces clients souhaitent s’exprimer dans l’une ou l’autre de ces deux langues, le négociant de créances se fait aider de l’un ou l’autre de ses censeurs.

  • Taille :181 cm
  • Couleur des yeux : Gris clair

Personnalité :
Qu’il se présente sous les atouts du mestre de Ferra ou de l’identité de Caleb Carr, la personnalité du petit-Prince est marquée par les mêmes aspects notables ; parmi lesquels les gens bien renseignés pourraient citer :

  • Libre-arbitre et respect de la parole donnée et des engagements librement consentis. Mentir ou dire la plus totale vérité ne sont que deux facettes de la liberté d’expression et aucune de ces deux attitudes ne lui tirent la moindre critique ou élan de réprobation. Par contre, celui qui engage sa parole de son propre chef se doit de la tenir. C’est là la base de ce qu'il estime être le libre-arbitre.
  • Proche du peuple : Et de peuple nous parlons ici de celui vivant sous le soleil estreventin ! Parmi les possédants, Carlisle de Ferra est l’un des plus accessibles et il est rare qu’il repousse une requête ou porte un jugement sur la seule base de l’aisance sociale affichée par son interlocuteur.
  • Féru de chasse : Qu’il chasse le gibier ou un mauvais-payeur, l’héritier de la lignée Carr et de la maison de Ferra ne fait pas les choses à moitié. L’attrait de la chasse est pour lui un moyen de se libérer des contingences du quotidien. Mais à choisir, tout de même, au moment de la mise à mort, il préfère être face à un parjure qu’à une bête revêche.





Capacités magiques :

De toute évidence le mestre de Ferra adorerait maîtriser les arcanes de l'alchimie. Mais pour l'heure il est lui indispensable de s'appuyer sur les compétences particulières de certains de ses censeurs ou d'acquérir, parfois à prix d'or, plusieurs substances indispensables à la bonne tenue de ses affaires commerciales.
Histoire



Les échecs de la matriarche

L’on colportait de nombreuses choses à propos de la matriarche de la maison marchande Carr ; le plus souvent dans son dos. On la décrivait comme étant revêche, acariâtre, revancharde, dure en affaires autant qu’au mal. De ces ragots tout était avéré ou presque. Et encore, de nombreux sobriquets manquaient à sa réputation, masqué aux yeux extérieurs par une nature secrète et tortueuse. Malgré ce long assemblage de qualités la position de la maison marchande Carr se dégradait d’années en années. Dans la plupart de leurs commerce les marges s’amenuisaient comme neige au soleil et les lettres de crédit concédées par d’anciens partenaires commerciaux se faisaient de plus en plus rares. Si la banqueroute ne se profilait pas encore il apparut comme certain qu’il faudrait prendre dans les années à venir des mesures pour le moins drastiques. A commencer par se défaire de ces foutus princes-marchands ; ces racailles qui écrasaient la libre-entreprise qu’elle espérait incarner malgré ses échecs successifs. Faire son entrée dans les hautes sphères lui était interdit mais rien ne l’empêchait de placer ses pions et de noyer sa contrariété en préparant le terrain aux générations futures de sa lignée.

Elle n’était qu’humaine et n’avait à sa disposition qu’une vingtaine d’années pour agir ; peut-être trente si les dieux voyaient dans ses projets un point d’amusement. Mais à l’instant où elle comprit que les grandes lignées marchandes détenaient un avantage qu’elle ne posséderait jamais, elle se trouva rasséréné. Leur vraie force ne se trouvait pas dans le nombre de leurs alliés et leurs partenaires, ni dans leur fortune apparente. Non. Elle résidait dans le temps. Et le temps, comme toute autre chose en ce monde, pouvait s’acheter.
Invention de l’eugénisme

Lorsque l’on possédait du temps ; tout devenait plus facile. Les contrats négociés ne devaient plus être aussi impérieusement rentables à court terme. Les expéditions menées d’un bout à l’autre du monde connu pouvaient vous solliciter trois à quatre années sans que vos affaires ne soient tombées en désuétudes à votre retour. Les amitiés pouvaient se forger sur des décennies et les concessions exploitées pour des siècles. Non ; ce n’était pas le talent qui manquait à la maison Carr du point de vue de la matriarche. Juste du temps. C’est sur cette base que Mara Carr conçut ce qu’elle nomma avec un voile de pudeur la « drôle de nuit ». En relation avec le Puy elle négocia l’acquisition de géniteurs triés sur le volet. Et à l’issue d’une nuit qui ne fut drôle pour personne, elle savoura filles, nièces et servantes aux « bons soins » de ces peaux sombres venues du grand est. En réalité la « drôle de nuit » s’étira sur des mois mais ces événements, putrides, s’habillèrent d’un semblant de respectabilité dans l’histoire familiale. Du moins aux yeux de la matriarche.  Les autres avaient certainement un avis différent sur la chose mais la plupart eurent le bon goût de ne point s’en émouvoir de manière trop visible. Ceux qui le firent une fois ou deux récoltèrent un vif sermon. Ceux qui insistèrent une place de choix dans le caveau familial.
Mais peu importait à l’esprit malade de la matriarche ; elle venait de négocier l’entente la plus rentable qui soit. Désormais, le sang Drow s’écoulerait dans les veines de sa descendance. Pour une somme finalement dérisoire elle avait acheté le temps lui-même.
Maitres et chérubins

Les « chérubins » de la matriarche vinrent au monde en une espèce de tir groupé qui donnèrent aux couloirs de la demeure familiale des allures de vaste maternité. A la grande satisfaction de la vindicative dirigeante l’on constata peu de pertes. Quelques mères subtilisèrent leurs enfants et prirent le chemin de Naélis ou de la Péninsule mais rares furent celles qui se rebiffèrent finalement. La « drôle de nuit » avait en quelque sorte usé leur âme en même temps que leurs instincts maternels. C’est une vingtaine d’enfants qui furent élevés conjointement dans les méandres de l’hôtel particulier abritant la lignée des Carr. Etrange situation que celle-ci. A la fois considéré comme le bien le plus précieux de la maison marchande mais aussi comme celui devant être le plus sévèrement traité. Comme le disait la matriarche : « on ne fabrique pas l’acier le plus pur avec de l’eau plate ». Cela n’avait aucun sens, bien entendu, mais personne n’osait le lui faire remarquer. Toujours est-il qu’elle piocha dans ses réserves financières pour transmettre à ces « petits cadeaux du ciel » la meilleure éducation possible. Les maîtres firent leur entrée en pensant donner des cours particuliers et découvrirent le concept de classe. De nombreuses connaissances furent transmises aux enfants : l’histoire et l’héraldique, les géographies fluctuantes du monde et des voies commerciales connues ou à découvrir, la part des mathématiques servant à l’édification de comptabilité claire aux yeux de son propriétaire et nébuleuses pour le reste du monde, la rhétorique et bien d’autres choses.

On éduqua de la même manière leur goût pour l’embrouille, la malversation et la prise de risques. Dès qu’ils furent en âge de soulever un bout de bois on leur enseigna de quoi survivre en société. L’escrime, la lutte à mains nues et les mille-et-une manière de dissimuler un coutelas dans une manche animèrent les récréations de ces petits chérubins. Enfin les drows revinrent pour séparer le bon grain de l’ivraie. Ils côtoyèrent longuement les enfants et identifièrent ceux qui possédaient les talents particuliers qui leur plaisaient parmi lesquels un regard plus perfide que la moyenne, une insensibilité à la douleur ou encore une promptitude à cerner les bases de la sorcellerie. A leur égard se tinrent de longues tractions afin de déterminer lesquels des enfants repartiraient avec eux.

Un matin la plus grande partie des émissaires du Puy repartirent et trois des chérubins manquèrent à l’appel.

Caleb Carr n’était pas de ceux-là.  
A propos des armes et des placards


Les armes relevaient du quotidien des chérubins. Epée à une ou à deux mains, fléau d’armes, coutelas de diverses tailles et formes, stylets, masse d’armes pour les plus costauds, lance, hache, javeline et bien d’autres trucs tranchants, contondants ou perforants que l’on ne confie habituellement pas à des enfants. Les armes pouvaient se révéler dangereuses mais généralement moins que les placards.
Ce placard n’était identique à nul autre. Placé dans une annexe au bureau de la matriarche il avait été taillé dans un bois lourd et sombre, immédiatement inquiétant. Les battants servant de portes se révélaient renforcés de gonds épais, ainsi que de clous de cuivre. Ce placard se révélait d’une bien étrange conception et l’on pouvait bien se demander ce que l’on pouvait y conserver.

C’est à l’intérieur du placard que Caleb forgea les prémisses de sa conception du libre-arbitre. L’on y enfermait régulièrement ceux des chérubins qui manquaient à leurs devoirs ou rechignaient aux exercices. Parfois l’on pouvait vous y enfermer sans raison apparente ; pour vous faire les pieds ou vous aider à vous forger un caractère. Certains vivaient mal l’épreuve du placard. D’autres le vivaient très très mal.

« Caleb, l’interrogea un jour la matriarche à ce sujet. L’on m’a conté que tu profites du placard pour faire de longues siestes. Est-ce vrai ?
- Les choses sont ainsi faites mon aïeule, lui retourna le chérubin. L’endroit est paisible. Les occupations n’y manquent pas.
- Elles n’y manquent pas ? s’étonna la vénérable.
- Elles n’y manquent pas, confirma Caleb. Compter les traces du bois, compter les nœuds, vérifier les calculs, réviser ses leçons, travailler ses exercices de concentration, discuter avec soi-même, projeter ses plans pour l’avenir, débattre de concepts au calme, travailler sa souplesse, réaliser quelques exercices physiques, apprendre à se mouvoir dans la pénombre, faire la sieste au calme ne sont que quelques-unes des occupations possibles »

La terrible grand-mère considéra longuement les arguments et ne détecta nulle effronterie dans le regard, les termes ou l’attitude de son interlocuteur. Qu’il feigne ou parle avec franchise ne pouvait être déterminé. Aussi se décida-t-elle à le renvoyer sans autres mesures que quelques mots : « Caleb mon garçon, tu devais partir prochainement au Puy. Tu peux défaire tes bagages, un autre partira à ta place. A partir de demain tu m’aideras à mettre la maison Carr en banqueroute »
Fin de la lignée des Carr et émergence de la maison de Ferra.

Fini. Les « Carr » étaient désormais une ligne de l’histoire. Et quand l’on dit histoire, la petite histoire. Celle qui ne se conte pas. La matriarche, désormais morte et enterrée, n’avait finalement pas pu posséder plus de temps que celui que les dieux avaient prévu pour elle. Du moins si son cadavre n’avait pas été récupéré par des détrousseurs de cimetières revanchards. Ses manigances trouvèrent néanmoins leur apothéose avec la radiation des registres de la lignée des Carr. Quelques dettes résiduelles passèrent en pertes et profits dans les annales de quelques guildes marchandes mineures. La vieille avait bien fait son travail en ruinant sciemment sa maisonnée afin d’en financer une nouvelle œuvrant sous un nouveau pseudonyme.
Les chérubins ont grandi et le premier d’entre eux refait surface plusieurs dizaines d’années plus tard sous le nom de Carlisle de Ferra. Loin d’être seul, sa clique de demi-frères et de cousins semble s’être reproduite et démultipliée à travers l’Ithri’Vaan. Tous restent néanmoins concernés par les projets de l’aïeule et unis par cette « drôle de nuit » qui fédéra leurs destinées.
La Compagnie des marques et des traits.


Carlisle de Ferra est un homme pour ainsi dire loyal. Du moins est-ce là la réputation sur laquelle il a basé un véritable « commerce des confiances ». Imaginez-vous, nouveau marchand arrivant de la Péninsule pour la première fois. Epuisé mais heureux d’être enfin aux portes de l’Ithri’Vaan, prêt à bouffer les bénéfices de tous ces vantards estreventins. Sur les routes, vous accordez même quelques piécettes à quelques mendiants. L’un d’entre eux, à votre grande surprise, se révèle être l’un de vos homologues. Mis sur la paille en pas moins de deux saisons. Voilà ce qu’il vous livre, honteux, d’une voix tantôt morne, tantôt rageuse : « Fais demi-tour ; voilà le conseil que je te donne. A chaque fois que tu voudras réaliser quelques affaires tu prendras le risque de tomber dans une embuscade et de te faire molester. Si d’aventures tu ne concèdes pas rapidement ta signature à des conditions extravagantes, tu te retrouveras le temps passant et tes économies faiblissantes. Ne sois pas dupe, à ton arrivée, les prix augmenteront partout de trente pour cent …. A minima ! Les acomptes que tu verseras n’en seront pas, je t’assure. Au bout de quelques jours on te préviendra qu’il s’agit d’une coutume locale visant à verser un pot-de-vin à on ne sait quel officiel ou dilettante vivant grassement sur la bête. Rechigne et tu te trouveras sans partenaires commerciaux Paie et tu pourras jeter une pièce en l’air. Pile, ta marchandise te sera livrée. Face contre terre, elle ne te sera jamais remise. Ou seulement au prix de nouveaux pots-de-vin. Une fois remises les marchandises ne seront pas celles que tu avais commandé. Parfois, pourtant, on te les remettra et tu quitteras la région le plus rapidement possible… tout ceci pour tomber dans une embuscade sise à quelques centaines de pas de la cité. Non, franchement. Faire demi-tour et donner la moitié de ta fortune au culte de Nééra semble une affaire plus rentable. Tiens, et sur le chemin, pourquoi pas me ramener jusqu’à Diantra ? Quoique… hm… oublie Diantra, la honte de revenir criblé de dettes et pénitent me tuerait… Ah, pourquoi n’ai-je pas fait appel à la Compagnie des marques et des traits »  

La quoi ?

« La Compagnie des marques et des traits aurait pu me sauver la mise ; au moins la première le temps que je prenne mes marques. C’est une espèce de … comment dire, de guilde arrangeant les affaires de marchands ou de gens d’influences ne se connaissant pas… et ne pouvant se faire confiance de prime abord. Ils officient dans des locaux cossus qu’ils nomment « Loges » où les tractations peuvent se faire au frais et à l’abri de toute menace physique. Tu peux ainsi négocier sans avoir le couteau sous la gorge, littéralement le couteau sous la gorge. Les conditions convenues sont ensuite posées par écrit et des traces de l’accord conservées par la Compagnie. En cas de litige ces éléments peuvent être montrées au grand jour afin de ternir la réputation du parjure. N’attends toutefois pas d’action en justice, elle n’existe pas de ce côté-ci du continent. Mais tout un tas d’autres clauses peuvent être négociées, à base de procédés alchimiques et autres règlements de comptes. Il m’a été dit que parfois certains commerçants déposaient des fonds importants auprès de la Compagnie afin que soient financés des règlements de comptes… au cas où on les retrouverait morts ; tu vois le genre. Leurs prestations ne s’arrêtent pas là mais leur métier d’archivistes leur permet aussi de conserver durablement tout un tas d’autres documents. De simples écrivains publics à des contrats de mariage plus ou moins huppés. Enfin, ce genre de choses dont on a besoin quand la parole orale ne suffit plus. Ah, oui, ne t’attends pas à ce que la compagnie te protège d’accords passés avec les princes-marchands. Si tu tentes de pactiser avec le diable ; ne t’étonne pas qu’aucune bonne âme ne puisse intercéder en ta faveur. Ces gens sont au-delà du raisonnable. Leurs conditions sont non négociables ; si ce n’est au regard de bénéfices ultérieurs démesurés »
Aujourd’hui

De nos jours, la compagnie des marques et des traits est une activité prospère, officiant néanmoins en marge des affaires de princes-marchands envers lesquels il n’est pas bon de se frotter. Nombre de marchands mineurs cherchent désespérément à tirer leur épingle du jeu et sacrifient volontiers un peu de leurs marges pour réduire les risques de leur activité, autant que pour préserver leur santé et leur tranquillité.

En marge des événements la compagnie profite néanmoins des aléas de politique locale comme des agitations que vit actuellement la région. Des rumeurs annonçant un accord entre Thaar et le Roi elfe circulent que voilà le risque des transactions passées avec le Puy qui augmentent. Les procès des princes-marchands débute ? Une belle occasion de faire valoir ses droits auprès de détenteurs de créances. Diolango Vega voit sa demande de création de l’armée de Thaar rejetée ? Et voilà que la peur se répand dans le cœur des gens ; même dans celui des plus cupides.

Un commerce de la confiance prospérant de par la cupidité, la peur et les risques.
HRP:


Dernière édition par Carlisle de Ferra le Lun 15 Nov 2021 - 12:54, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Carlisle de Ferra (terminé)   Carlisle de Ferra (terminé) I_icon_minitimeSam 13 Nov 2021 - 18:53

Et bien il me semble que c'est terminé pour moi dans le cadre de la première soumission.
N'hésitez pas à me dire si des modifications doivent être opérées.
Bonne lecture ! (et bon courage au relecteur).

CarlisleJ.
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MessageSujet: Re: Carlisle de Ferra (terminé)   Carlisle de Ferra (terminé) I_icon_minitimeDim 14 Nov 2021 - 21:30


Hello Carlisle de Ferra (terminé) 315816  Voici la correction.

Dans un premier temps je tient à dire que c'est une jolie fiche, on sent la plume et le travail derrière, c'est très agréable.

Quelques points cependant :


Il faudrait que tu nous fasse un petit paragraphe quand à son apparence, histoire qu'on sache à quoi ressemble ton personnage. Est-il grand, petit? Son sang drow ressort-il ? A-t’il des mimiques particulières? En bref ce qui ressort au premier regard et qui pourrait aider tes futurs camarades dans leurs rp (en plus des tiens)


Ensuite, vient cette histoire d'arrangement entre le puy et la matriarche:

Citation :
C’est sur cette base que Mara Carr conçut ce qu’elle nomma avec un voile de pudeur la « drôle de nuit ». En relation avec le Puy elle négocia l’acquisition de géniteurs triés sur le volet.

Autant, que la matriarche se procure des esclave n'est pas dérangeant, même relativement aisé. Le commerce d'esclave il y en a en Iv comme en Elda.

Cependant, on n'en est pas non plus à parler d'arrangement entre deux nations. Ce n'est pas au puy d'Elda en temps qu'entité politique qu'elle va se procurer ses hommes, c'est à un marchand du puy d'Elda ou d'Itrhi Vaan.


Citation :
Imaginez-vous, nouveau marchand arrivant de la Péninsule pour la première fois

> Qu'on soit sur la même longueur d'onde. Ta famille est bien d'origine vaanie ? Car un commerce d'esclave, de sang autre qu'humain etc est absolument impensable en Péninsule, qui est une culture entre autre xénophobe envers tout ce qui n'est pas humain.


Citation :
Des rumeurs annonçant un accord entre Thaar et le Roi elfe circulent que voilà le risque des transactions passées avec le Puy qui augmentent.

Attention, les accords passés entre Les elfes et Maralina (et Milynéa avant elle), sont restés secrets. Il n'y a donc pas de rumeurs à ce propos et la venue du Roi elfe à Thaar et les contacts qui sont entretenus ne sont pas connus.


Vient le point le plus important de ta fiche : sa compagnie.

En soit le concept n'est pas dénué de logique loin de là et n'est pas incohérent. Il est intéressant cependant il est un peut complexe à envisager dans une société qui cultive la malhonnêteté. La plupart des gens iront régler leur compte d'eux même s'ils le peuvent, et cela s'accentuant en fonction du pouvoir de la personne concerné.

Il faut garder à l'esprit que l'honnêteté en Itrhi'Vaan, c'est une denrée plus que rare. Après si tu ajoute à ce concept un moyen de pression un peu moins honnête (par exemple quelques gros bras, une forme d'intimidation quelconque), peut être que cela pourrait marcher un peu plus facilement.

(Remarque soit dit en passant, j'aime bien l'idée de fournir un lieu neutre pour des négociations éventuelles. Peut être y aurait-il une piste de ce coté là ? Une offre de protection particulière?)

Voilà, n'hésite pas à nous solliciter sur discord si tu as des questions et par Mp, on est a ta disposition. Bon courage Surprised
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MessageSujet: Re: Carlisle de Ferra (terminé)   Carlisle de Ferra (terminé) I_icon_minitimeMer 8 Déc 2021 - 12:45

Hello Carlisle de Ferra (terminé) 315816

Tout va bien avec les corrections ? Est-ce que tu as besoin de temps ou d'un peu d'aide ? Dans ce cas n'hésite pas à nous le faire savoir. Si nous n'avons pas de nouvelles d'ici une semaine, nous archiverons la fiche, mais tu pourra la récupérer sans souci si le cœur t'en dit. A bientôt Surprised

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