Mise en pratique précipitée. [Gaedrath]

Aegden était plutôt satisfait de constater la présence de son élève une fois de plus en face de lui. Il devait bien avouer qu’au début, il avait légèrement douté sur le fait que Gaedrath se décide à vraiment venir vu à quel point il avait eu l’air gêné de lui demander de l’entrainer. Pourtant il était venu, et revenu, et Aegden avait fait de son mieux pour tenir ses promesses. Et en un moi, même s’il ne partait pas totalement de 0, il y avait eu du progrès. C'était encourageant, pour l'un comme pour l'autre.

Pourtant ce jour-là, le commandant semblait quelque peu troublé. Les oreilles basses, il semblait presque avoir du mal à se concentrer sur l’exercice qu’il faisait de son mieux pour appliquer au forgerons. Pour un elfe habitué au sang froid lorsque le devoir prenait le pas sur le reste, c'était bien inhabituel.

 -N’oublie pas ta posture de base. Expliquait-il malgré tout à son élève tout en l’illustrant lui-même. Ne t’ancre pas dans le sol, profite plutôt de ta légèreté. Le dos droit et le regard sur ta cible.

Pourtant, alors qu’il voulut lui montrer la suite de l’enchainement du jour, quelque chose lui fit à nouveau tourner la tête vers la forêt profonde. C’était plus fort que lui. Il ressentait comme un appel à l’aide muet. Pourtant, il n’y avait rien, aucun son, aucun mouvement.

-Excuse-moi, Gaedrath. J’ai dû rêver…

Il voulut alors ignorer cette sensation désagréable, mais un cri, cette fois bien audible par tous, fendit le silence. Ce cris-là, plutôt un hennissement à vrai dire, empli de panique, Aegden le connaissait par cœur et le laissa glacé d’effrois l’espace d’une seconde.

-Vailimo ! Un regard vers le forgeron, reste-ici !

Sans prendre le temps d’enfiler quoi que ce soit d’un peu plus protégeant que l’habit d’entrainement tout simple qu’il portait, mais ayant quand même la lucidité d’esprit de garder sa lance en mains, il fonça au secours de son mathandil. Le grondement sourd qui résonnait au milieux des appels équins n’annonçait pas la plus douce des créatures…

Il y a de cela un mois, alors que Gaedrath proposa à Aegden de l'entraîner à la maîtrise des armes, il y eut le lendemain beaucoup de réticence à venir. Il se couvrirait de ridicule, sans trop douter, à montrer ses talents exécrables au combat. Et combien ô combien plus face au commandant des armées royales. Mais de l'autre côté, ne pas venir du tout serait tout autant, voir plus humiliant, car il aurait brisé la confiance forgée entre eux.  Et il ne pouvait se le permettre. Quelque soit les choses qu'il subirait à l’œil public dans les terrains d'entraînements, la confiance d'Aegden lui était cher. Gaedrath ne pensait pas pouvoir se pardonner, ni avoir l'esprit libre s'il ne respecte pas ses engagements, cela le torturait probablement la tête sans cesse.

Alors il était venu, avec seulement une tunique courte sobre, et ce qu'il possédait de plus approprié à s'entraîner. À la surprise de tout le monde, y compris lui, Gaedrath s'était nettement amélioré. Son temps dans l'armée royale lui avait doté de connaissances et de pratiques, surtout théorique. On lui inculqua rapidement la base, et il lui fallu peu de temps à les ré-assimiler en lui, et le long de son bras.

En ce jour, cependant, Aegden semblait troubler et ailleurs. Gaedrath ne le remarqua pas directement, mais plus le temps passait et cela se manifestait dans ses regards subtiles ailleurs, et les erreurs basiques qu'il commettait. L'artisan, bien que meilleur, semblait découragé et y prenait pendant un instant un signe qu'il n'y arriverait jamais. Ce, jusqu'à ce qu'Aegden ne cri subitement, paniqué, et disparaisse en laissant derrière Gaedrath, éberlué. Le Tamin Dolan sentait pourtant le danger en lui, et il savait que son devoir était de suivre le commandant pour lui porter support. Mais dès qu'il fit un pas vers l'avant, il se retourne et rebroussa immédiatement chemin; avant de tourner talon et s'avancer vers la forêt; puis complètement changer d'idée, par peur, et songer à retrouver la sûreté des murs.

Mais une simple chose convaincu Gaedrath, alors qu'il posa les yeux sur la bague à son doigt. Alors il saisit une lance, la pointe émoussée, puis couru rejoindre la trace de son seul ami.

Se précipitant au-devant du danger, Aegden s’attendait à ce que Gaedrath reste à l’abri.  C’était sans aucun doute une idée stupide de foncer ainsi au-devant du danger mais il ne pouvait ni laisser son ami, ni faire prendre des risques au forgeron qui n’avait rien demandé.
Rapidement, le son de sabots lancés au galop résonna et Aegden siffla. Un mathandil paniqué se précipita vers lui, talonné par un primate ursidé enragé.

-Vailimo ! Renforts ! Lança-t-il alors en désignant la direction du terrain d’entrainement. Quant à lui, il s’interposa entre les deux créatures, arme en main et prêt à en découdre. C’est moi que tu vise. Gronda-t-il à l'intention de la bête.

Un cri de rage de la part du Kerkand accompagné d’un violent coup de griffe rapidement esquivé plus tard, une autre créature dans le dos du soldat se fit entendre. Le mathandil avait-il fait demi tour ?  Ou bien le prédateur n'était-il finalement pas seul ?

-J’ai dit renfort ! Vai… Le maintyh ne finit jamais sa phrase en constatant que l’équidé avait bel et bien obéît. En revanche Gaedrath,lui l’avait suivi.

Un nouveau coup de patte l’obligea à rapidement laisser la surprise, et la frustration, de côté pour se focaliser sur la menace principale. Le forgerons n’avait pas plus d’armure que lui, dans quoi s’étaient-ils lancés…? Enfin...Avec un peu de chance, des renforts viendraient rapidement et le toer tamindal pourrait alors se mettre en sécurité. En tout cas, Aegden l'espérait. En attendant il fallait se battre.

-Protège toi Gaedrath ! On le harcèle et on évite ses griffes.

Il lui aurait fallu beaucoup plus de courage s'il avait su ce qui l'attendait au-delà. Gaedrath reprit son souffle, cadencé, dès qu'il croisa la route avec ce qui s'apparentait être un mathandil. Premièrement confus, il ne réfléchit pas plus longtemps dès que la créature fonça derrière lui sans lui payer d'attention, le bousculant presque. Convaincu de devoir rejoindre là d'où il venait pour retrouver son compagnon, Gaedrath accourut. Un danger rôde.

Sa lance en main lui était étrangement lourde, l'attirant vers le sol, un poids énorme qui tentait de l'ensevelir sous la terre. Un rugissement sauvage résonna à travers les lieues, ses oreilles frémirent et s'abaissèrent, puis une crainte sans fond l'envahit. Il aurait bien prit ses jambes à son cou, rebrousser chemin, mais la figure d'Aegden apparut face a lui, défiant une énorme bête seule. Il le remarqua avant même qu'il ne puisse faire un pas vers l'arrière.

"Voilà les renforts!" Il se désigna d'un geste large le long de son bras, l'arrière de sa pensée murmurant qu'il devait avoir l'air pitoyable.

Écoutant les ordres d'Aegden, Gaedrath prit couvert derrière un rocher élevé, couvert d'herbes et de plantes. Il saisit de sa main gauche la pointe de sa lance, se concentrant énormément, presque ailleurs dans son esprit, pour chauffer l'acier en puisant dans son Art. Mais en ré-ouvrant les yeux, une dizaine de secondes plus tard, la lance restait intact et touché. En posant le regard sur sa main, il remarqua que ses doigts tremblaient. Je n'arrive pas... je ne peux pas. Un fort sentiment d'impuissance l'envahit et de désespoir. Mais conscient de la situation, il reprit vite contrôle et se releva, attendant le prochain geste d'Aegden pour plonger devant et sa lance sur la bête. Gaedrath en oubliait que sa pointe restait émouchetée.

La situation n’était pas des plus confortables, Aegden devait bien l’avouer. Le regard rivé sur la créature, il ne pouvait s’empêcher quelques rapides coups d’œil vers son improbable renfort, cherchant à s’enquérir de sa sécurité trop précaire. Il ignorait ce qu’il fabriquait le pauvre forgeron, ni ce qu’il ferait sur le moment mais il n’avait clairement pas le temps de s’en occuper.

Profitant d’une ouverture laissé par un nouveau coup de griffe de la bête, il roula vers l’avant et laissa une profonde plaie sur le côté droit du monstre avant de bondir loin de la seconde patte. Seulement si la griffe effilée ne réussis pas à embrocher le soldat, elle laissa tout de même une méchante strie sanglante sur son épaule trop nue pour un tel combat.  Loin de s’en occuper pour le moment, il se contenta de plaquer son bras contre lui, le tout accompagné d'une grimace de douleur. Malgré tout le commandant s’efforçait d’enchainer et de continuer la dance en gardant la tête froide. Seulement…

-Est-ce que tu sais si d’autres … une nouvelle valse l’empêcha un instant de continuer… Nous ont entendu ? Reprit-il à l’intention du pauvre civil pris dans la rixe.

Aegden avait espoir que d’autres soldats arrivent, et vite, car seul, sans protections, et obligé de se battre pour deux, il n’était pas certain de parvenir à la fin du combat indemne…Surtout que le kerkand commençait à s'enrager de plus belle d'être privé d'autant de cibles. Sans parler l'odeur du sang elfique qui n'avait rien pour le calmer.

Dès qu'Aegden s'attaqua à la bête, Gaedrath s'élanca vers le kerkand avec la lance en main, et enfonça la pointe sur le dos. La lame n'alla pas bien loin, et fit à peine saigner la créature. Il se recroquevilla et se jeta à terre pour éviter le coup de griffe qui venait vers sa direction, et le Tamin Dolan reprit la lance puis prit retraite. Un élan vers l'arrière, suivit d'une roulage, l'emmena presque en sûreté. De la sueur dégoulinait de son front, et il semblait que son coeur allait exploser à l'intérieur de sa poitrine. Gaedrath repartit se terrer derrière le rocher, incertain de quoi faire à présent, sachant son arme inutile contre la bête. Abandonnait-il son ami à son triste sort, seul? Non, même si cela paraissait ainsi.

"On ne l'aura pas avec ce qu'on a!" Hurla-t-il à l'intention d'Aegden, avec de la terreur dans sa voix.

Jamais le Tamin Dolan n'avait affronté la moindre bête, ni personne. Et la situation avait déjà de quoi le faire stresser. Aucun lien avec sa magie, il se sentait faible et frappé d'une enclume tombée du ciel à chaque instant. Le dos contre le rocher, il reprit en main la pointe de sa lance et ferma les yeux, grinça des dents, et resserra son poing. Ailleurs dans son esprit, un étrange calme sentiment qui lui chatouillait parcouru son corps, comme si l'air à l'intérieur de ses poumons était le même que celui à l'extérieur de son corps. Gaedrath se concentra, intensément, fortement. Près de la moitié d'une minute plus tard, la palme de sa main se mit à lui brûler, et il poussa un glapissement de surprise tout de suite étouffé. Il ouvrit les yeux à nouveau, pour voir la pointe de son arme briller d'un rouge incandescent, des flammèches pourpre jaillirent et . Le Tamin Dolan inspira profondément, se mit à sourire comme un idiot et rire, mais se tu vite pour ne pas briser sa concentration. Il se releva, se positionna sur le sommet du rocher avec l'arme. Prêt à faire face à nouveau à la bête.

Son bras droit rejeté vers l'arrière, il tenait la lance en main et se retenait d'expirer. La sueur dégoulinait sur sa tempe, incertain s'il serait capable de garder la concentration après avoir lâché la lance. Mais il n'y avait pas la place pour le doute, il suffira simplement d'espérer et de bien garder l'arme dans sa pensée. Aegden entrenait la dance avec le kerkand. Gaedrath finit par expirer, et lança la lance vers la bête de toute ses forces.

Sous ses pieds, Aegden pouvait voir une lance incandescente plantée dur dans le sol qui faillit l'embrocher.

Si le kerkand commençait à sacrément en avoir assez, ça agaçait tout autant le mainyth. Son camarade commençait à paniquer sans qu’il n’y puisse rien, il fallait en finir vite.
En parlant d’en finir vite… Aegden ouvrit des yeux ronds en voyant une arme se planter pile à ses pieds. Carbonisant l’herbe autour d’elle, elle semblait incandescente alors sans attendre, il s’en saisit.

-Gaedrath, attrape !

Lui envoyant sa propre arme, Aegden se focalisa ensuite de nouveau exclusivement sur la créature. Cessant son jeu d’esquive, le soldat sauta sur une branche basse non, loin, puis une seconde, un peu plus haute et puis une autre et levant l’arme ardente haut, il bondit dans le vide.
Il y eut un infime instant de flottement.

 La bête tourna son immense mufle vers le soldat.

Et vint le choc.

La lance se planta brutalement dans la nuque de la créature qui poussa cette fois non pas un hurlement de rage mais bien de douleur. Ses grandes pattes voulurent déloger la frêle créature devenue son bourreau mais celui-ci s’étaient déjà échappé d’une habile réception sur la terre ferme.

S’il chercha à porter un nouveau coup, une flèche traversa soudain le visage de la bête, qui grogna avant de s’effondrer sur le sol, encore fumant des blessures que la lame du forgeron venait de lui infliger.

-Commandant !

Un archer, monté sur un matandhil au poil ébouriffé de terreur essayait de comprendre la scène qu’il avait devant lui, une flèche encochée entre les doigts. Alors qu’il mettait pied à terre visiblement inquiet en voyant l’elfe roux toujours tenir son bras contre lui, Aegden le repoussa sans dureté.

-ça va. Ce n’est rien. On n’a rien.

Comme pour prouver ses dires, il détendis son bras et fit rouler son épaule en retenant la grimace que lui tira la douleur que cela provoqua. C'était plus douloureux que grave quoi qu'il en soit et le mainyth avait d'autres priorité en tête. Il tourna plutôt son attention sur le forgeron, s’approchant de lui et lui tendant son arme.

-Désolé pour le tapage, ce n’était pas à l’ordre du jour...Tenta-t-il de plaisanter. En tout cas,merci pour l’aide.

Il y avait une rougeur sur le pâle visage de Gaedrath, tandis qu'il remarqua la lance qui aurait pu empaler son seul ami. Étant au moins certain qu'Aegden serait en faire meilleur usage de l'arme, il se concentra plutôt à garder le mental fixait sur l'arme afin que la magie ne disparaisse pas subitement. Le commandant lança l'arme vers lui, il se jeta vers l'avant pour la saisir dans les airs, et trébucha sur une pierre dans son chemin. Le Tamin Dolan prit l'arme à terre, leva la tête en un grincement douloureux pour mieux apercevoir le combat. Aegden se jeta, plus élégamment et coordonné que lui, vers la bête de par les airs. Il y eut un court silence qui parut beaucoup plus long, alors que la pointe de la lance s'approchait de plus en plus près de la créature.

Et l'impact fut dur. Gaedrath trembla et un long frisson le parcouru en entendant l'énorme rugissement poussé par le kerkand. Un cri de douleur qui pourtant, signifier la fin. Certain de leur victoire, l'artisan se redressa et tendit sa main en direction de la créature. Toute sa pensée était centrée vers l'arme fatale, celle qui brûlait d'une flamme dans sa pointe. En resserrant son poing, son énergie se recentra sur l'acier, et intensifier sa chaleur par le biais de sa magie. Il fallait en finir au plus vite, car non seulement sa propre vie était en jeu, mais celle d'Aegden aussi qui courait un grave danger dans la situation précaire où il s'est lui-même mis.

Le temps passa. Une flèche siffla, Gaedrath releva la tête pour la voir filer, mais il n'aperçu qu'un mince filet traverser l'air en l'espace d'une seconde. Les renforts finirent par arriver et sauver la mise - bien que le Tamin Dolan croyait qu'ils avaient gérer la situation mieux qu'il n'aurait au début espérer. La bête était achevé, l'elfe reprenait son souffle en s'asseyant sur le rocher. Il n'était pas blessé, mais il essayait de reprendre un rythme normal après la confrontation et passer en revue les événements récents dans son esprit. Un regard dans sa main le fit réaliser une chose, importante pour lui.

Perdu dans ses pensées, il faillit sursauter dès que la voix d'Aegden le prit par surprise. Les yeux rivés vers son compagnon, il prit ce qui restait de l'arme tendu vers lui. Les risques de perdre la concentration d'un sortilège sont dangereuses, Gaedrath l'avait apprit à l'Académie des siècles plus tôt. Par chance, la bête semblait avoir contenu le pire. L'acier incinérée, le bois solide et ferme de l'arme d'entraînement se retrouvait dans la pointe calcinée, noirci et les cendres se répandait sur le sol. Le bois était éclaté,, et des brisures parcourait le long du manche.

"Je n'ai fait que paniqué. Et je vous ai mit plus d'une fois en danger, aujourd'hui. Je ne crois guère avoir été d'une grande aide, malheureusement." Il baissa le regard, et ses oreilles s'abaissèrent.

-Je m’y suis mis tout seul Gaedrath. C’était idiot de ma part de foncer au-devant du danger comme ça. Son regard s’égara une seconde sur le mathandil au poil encore légèrement ébouriffé par ses fortes émotions. Il ne semblait pas vouloir venir près de son compagnon, comme si lui aussi se sentait coupable. Mais que veux-tu…Aegden ajouta sur un ton plus doux. On ferait n’importe quoi pour ceux qu’on aime.

Et fait heureux ou non, Aegden savait pertinemment que si c’était à refaire, il aurait réagi exactement de la même manière. Il était fait ainsi.

-Quoi qu’il en soit. C’était déja honorable de ta part de vouloir me suivre pour m'aider. N’ai pas honte d’avoir paniqué. Il offrit un léger sourire au forgeron. Tout le monde n’est pas habitué à la violence, la vraie violence j’entends. Pas seulement un échange amical sur un terrain d'entrainement. Et si tu veux mon avis c’est plutôt une bonne chose…

Aegden s’apprêta à ajouter quelque chose, mais l’archer jusqu’ici resté prêt de la carcasse du kerkand s’approcha, posant sa main sur l’épaule valide du commandant.

-Vous devriez rentrer vous reposer tous les deux. On va s’occuper du nieläv.

-Il a raison. Aegden acquiesça. On en a assez fait pour aujourd’hui je crois.

-Et vous devriez trouvez un médecin, commandant.

Le soldat eut l’espace d’un instant l’air de faire la morale à son supérieur, le connaissant probablement trop bien pour le laisser s’en aller comme ça. Il n’eut en réponse qu’un soupir entre amusement et lassitude avant que le lancier ne récupère son arme. A peine eut-t-il ensuite fait mine de s’éloigner que le mathandil à l’origine de tout ce chaos trotta à ses côtés, n’hésitant pas à chercher une réaction à l’aide de quelques coups de museau amicaux.

-Très bien, ça va, j'ai compris. On rentre.