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 La loi de l'Ithri'vaan

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Ethirëlon Nas'olen
Sang-mêlé
Ethirëlon Nas'olen


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MessageSujet: La loi de l'Ithri'vaan   La loi de l'Ithri'vaan I_icon_minitimeVen 12 Aoû 2022 - 9:19

Début karfias, an 20XI

-Comment vous avez fait ?

La salle était petite pour le nombre d’individu qu’elle contenait. Il y avait trois jeunes garçon dont deux semblaient terrifiés, tandis que le troisième tenait tête à un soldat du guet à la trogne lasse. Ce dernier se tenait appuyé à un bureau entre lui et les garnements et tambourinait mollement sur le bois. Il y avait une tablette de cire sur laquelle il avait déjà commencé à rédiger.

-On l’a pas tué on vous l’jure. Pleurnicha l’un des gosses. Pitié.
-P’être bien. Mais personne vous croira. C’est la corde qui vous attend alors vous feriez mieux de coopérer.
-Mais on a rien fait ! Insista le plus vieux de la bande.
-Bon. S’impatienta le soldat. Si tu veux mon avis mon gars, tu devrais te faire une raison. Vous allez morfler , innocents ou pas. Votre seule chance de pas vous balancer pour le reste des temps à l’aube c’est d’avouer. Je sais pas moi, dit qu’il t’a touché, que tu t’es défendu. Tu sera pt’être fouetté et on en parle plus…
-J’vais vous le dire moi. Osa le plus jeune.


Quelques jours plus tôt

Le palais de baaz’hima était d’un calme étonnant ce soir-là. On disait le Prince de l’alcool affaiblit ces derniers temps. Il n’y avait plus de somptueuses réceptions débordants de tout ce que le reste de l’Ithri vaan ne pourrait jamais obtenir. Plus de bourgeoisies pour venir se pavaner dans un écœurant ballet de futilité. Juste…un calme surnaturel.

Et ce genre de calme surnaturel attirait souvent les oiseaux de malheur. Trois vilains petits canards avaient décidé de se percher sur une des grandes fenêtres du palais. Les doigts agiles du plus jeunes des garnements s’agitèrent à peine une poignée de secondes avant que la fenêtre ne cède et s’ouvre dans un discret grincement. Alors, il fit un signe au groupes qui l’attendait en contrebas et entra.
Quelques pas discrets dans les couloirs leur firent cependant prendre conscience de quelque chose d’étrange en quelques minutes à peine.

***
-Y avait personne.  A peine quelques gardes, deux ou trois esclaves, mais quasiment rien. Alors on s’est servis.

Il avait finalement réussi à capter l’attention du soldat puisque celui-ci, l’écoutait en jouant toujours aussi mollement avec son stylet. A un moment il chuta au sol, mais le petit animé d’un courage hors du commun ne se laissa pas déstabiliser et continua


***
-J’comprend pas. Le benjamin s’approcha de son petit chef en chuchotant frénétiquement. Tu penses pas que ça soit un piège ? Qu’est-ce qui pousserait quelqu’un d’aussi riche à pas protéger son palais…
-Qu’est-ce qu’on s’en fiche. Le plus jeune haussa les épaules. Il portait un sac plus gros que lui, remplis de bric et de broc brillants que lui t et semblait particulièrement ravi.

Leur chef du moment leur fit simplement signe de se taire et de la suivre. Lui aussi trouvait ça étrange mais l’aubaine était trop grande pour ne pas essayer d’en profiter un peu. Peut-être que le propriétaire des lieux n’était tout simplement pas présent. Les grand se croyaient souvent tellement importants qu’ils faisaient déplacer toute la maisonnée avec eux quand ils partaient en voyage…

-Regardez l’escalier là. Vous croyez que ça mène à un grenier ?

Au détour d’un couloir ils étaient tombés sur un immense escalier de marbre en colimaçon qui montait montait montait ils ne savaient où.

***
-Vous êtes montés ?
-Oui. Comme c’était pas l’aile principale et qu’on était déjà dans les étages, on pensait tomber sur des chambres ou des salon privées ou bien des terrasses.
-Et le risque de croiser quelqu’un ? Un serviteur ? Un garde ?
Il haussa les épaules, signifiant qu’ils n’avaient pas réfléchit à la question.
-Bref…le soldat pinça l’arrête de son nez entre son pouce et son indexe, fermant les yeux et soufflant une seconde. C’est pas important continue.
-On a entendu du bruit pour la première fois de la soirée.


***
Les trois bandits s’étaient accroupis derrières quelques meubles près de l’escalier. Celui-ci ne menait pas à une quelconque pièce au final, mais au haut d’une tour toute ronde, dont les murs étaient ouverts de larges fenêtres donnant vue sur l’ensemble de la cité de Baaz’hima. Le haut de la coupole donnait elle aussi sur l’extérieur et laissait pour le moment voire les étoiles et les lunes briller sur l’étrange spectacles.
Il y avait deux hommes à quelques mètres d’eux. L’un était un elfe, grand, plutôt élégant de visage comme de manière. A ses vêtements mais surtout à la couronne qui ceignait son front il était facile de comprendre qu’il s’agissait du prince Nas’olen. Alors qu’il contemplait visiblement baazhima de toute sa hauteur, l’autre homme, un drow, probablement doeben se tenait un peu en retrait à la manière d’un serviteur bien élevé.

-Le doeben. Il tient une arbalète. Même elle est décorée à l’or dis donc. Un coup de coude fit taire les murmures du voleur.

-Il n’a jamais s’agit de pouvoir Nehtkir. discutait le prince comme s'il parlait de pluie et de beau temps. Tu en avais déjà presque autant que moi à bien y réfléchir.  Ni l’or. Tu n’en as jamais eu rien à faire. Dis-moi, qu’est-ce qui t’anime ?
-On devrait se casser d’ici tout de suite.

-Je ne suis que votre serviteur.

Les deux hommes ne faisaient pas que discuter à bien observer et le second voyou avait certainement raison quant au fait de devoir filer le plus vite possible. Le doeben tenait en joue l’autre homme.  

-Ah. Ethirëlon se mit à rire. Un rire froid, un peu amère. Les mensonges donc.  Quel dommage, j’aurais pu t’offrir tellement plus. Enfin soit, ainsi va le monde. Finit en.
-Partons. Partons ! maintenant !

Le claquement d’une corde résonna dans toute la pièce. Un cri manqua d’échapper au plus jeune des bandits. Tous les trois restèrent figés, là. Devant leurs yeux écarquillés, à une dizaine de mètres, il y avait un prince dont le sang se mêlait au vin qu’il avait tenu.

***
-Et le doeben il est devenu quoi ?
-On a pas cherché à comprendre, Cette fois c’est l’ainé qui s’exprima, les dents serrées. On s’est taillé comme des lapins. Mais on a fait du bruit et le doeben nous a vu. Imaginez, c’était la première fois que les gars me suivaient, ils ne étaient pas prêt à voir ça. Vous punissez des innocents par deux fois.
Il y eut un très long moment de silence. Le soldat eut l’air de réfléchir, en achevant de noter. Puis il releva son regard morne vers les trois voleurs.

-Il nous faut un responsable où ça se reproduira. Vous comprenez que la mort d'un prince ne peut rester irrésolue.
-On vous a dit la vérité ! s’indigna le plus vieux qui comprenait avec horreur ce qui allait advenir. Vous avez mentit.
-Les gens mentent et les gens meurent pour que d’autre mentent à leur tour.
C'est la loi de l’ithri'vaan mon grand. La seule qui compte.
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