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 Frondaisons familières

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Aegden Orian
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MessageSujet: Frondaisons familières    Frondaisons familières  I_icon_minitimeDim 18 Fév 2024 - 13:02


1ière énnéade de favrius , an 21 XI
Terres d'Alëandir

La symphonie bruissait doucement au-dessus du petit groupe qui cheminait sur les pavés régulièrement entretenus. Elle murmurait un chant qui semblait familier au lëandrin qui levait le nez vers les branches. Et en même temps, il avait l’impression de se trouver pris dans un souvenir lointain, devenu étranger avec le temps.

-Alëandir n’est plus très loin. Souffla non loin un soldat, avec un ton empreint d’une certaine hâte.

Comment leur reprocher  et surtout comment ne pas partager cette hâte ? Pour nombre d’entre eux la cité blanche était synonyme de foyer. Un foyer que tous languissaient depuis bien des ennéades de retrouver.

Bientôt, devant eux s’érigèrent bel et bien les hautes murailles blanches de la cité. Cycléenne, elle irradiait la force et la sérénité de ses murailles qui n’étaient jamais tombées. Elle irradiait l’immuable, un passé et un avenir certain.

Aegden se prit un instant à contempler une des bannières qui flottait dans une brise infime, observant les contours mille fois étudié de l’étoile aux sept branches, surmonté des feuilles d’or. Il sourit en silence de cette vision. Ils étaient chez eux.

Sensible aux états d’âme de son compagnon, Vailimo stoppa son pas placide et tourna son mufle vers le soldat, comme lui demandant en silence l’autorisation ou non de continuer la route. Pourtant à ses oreilles dressées en avant, l’animal aussi, brulait de retrouver ses pâtures.

-Mainyth, tout va bien ? Un frère d’arme qui voyageait un peu en retrait s’était approché à sa hauteur et à l’instar du mathandil, semblait s’inquiéter des rêveries de son camarade.

-Tout va bien. Un sourire sincère. Continuons, a l’heure où nous sommes, nous sommes certainement déjà attendus.
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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: Frondaisons familières    Frondaisons familières  I_icon_minitimeSam 24 Fév 2024 - 22:38



Aussi mal vus que soient les colporteurs de rumeurs au sein de vos Cités, pour qui se donne la peine d’aller à leur poursuite, il devient évident que les nouvelles circulent vite en Anaëh. Autant donc dire que pour, toi, l’Aran, entouré de tes éperviers, il devenait extrêmement aisé de s’enquérir de ce qui agite les différentes forteresses de pierre.

Tu étais prêt donc, pour leur arrivée. Alëandir entière était prête pour leur arrivée. Ils venaient d’accomplir l’impensable, ils avaient beaucoup sacrifié, avaient côtoyé la mort de trop près, tant au sens propre qu’au sens figuré, et finalement, ils étaient revenus. Pas tous, malheureusement, mais au moins eux étaient revenus, et c’était déjà là une raison de se réjouir. Une victoire… aujourd’hui vous fêteriez une victoire.

Aux portes de la Cité, la milice s’était mise en rang, ouvrant la voie vers les dispensaires aussi loin que leur petit nombre le permettait. Les habitants eux ralentissaient le pas, curieux de savoir, pour ceux qui n’avaient pas fait attention aux nouvelles, quelles étaient les raisons de telle solennité. Mais rapidement, le mot passait. On apprenait qui rentrait, et on apprenait ce qu’ils avaient fait. L’histoire de Porte-la-Peste, contée de mille-et-une façons, aucune n’étant exacte, fusait à travers les avenues, et les Lëandrins, de plus en plus impressionnés par les actes des héros du jour s’amoncelaient autour de la haie d’honneur prêts à exploser en félicitations.

Quant à toi tu attendais avec impatience. Car parmi ceux partis en Aduram, il n’y avait pas que des frères d’arme. Par delà la simple responsabilité de les honorer en tant que leur Souverain, il y avait l’envie de revoir les visages connus d’amis partis au front.


La tenue du moment:

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Aegden Orian
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MessageSujet: Re: Frondaisons familières    Frondaisons familières  I_icon_minitimeDim 25 Fév 2024 - 9:46

Bien peu étaient-ils, les héros revenant d’Aduram. Une dizaine d’elfes à peine. Une poignée de survivant dont les traits reflétaient l’ampleur de l’effort et du sacrifice qui avaient été le leur.

Mais en face d’eux, les esprits n’étaient pas aux pertes, mais à une forme de célébration. Aegden avisa la petite foule au-devant du groupe. Des frères, des amis, des camarades. Il y avait des inconnus aussi, des curieux. Sans oublier certainement leurs familles. Bref, Alëandir semblait en fête. Après des ennéades à ne côtoyer que la mort, cette vie et cette liesse, était…troublante et le commandant put apercevoir ce même trouble dans le regard de certains de ses compagnons, bien que la rigueur militaire les faisait garder contenance. Certain ne pouvaient empêcher quelques murmures entre eux, tandis que celui qui les avait menés durant l’expédition restait muet.

La petite troupe s’avança et mit pied à terre. Au-devant du roi, un salut militaire de la part de tous. Aegden se contenta plutôt de poser son poing valide contre son cœur. L’autre était en écharpe. D’ailleurs il n’avait même pas pris la peine d’essayer de porter la partie droite de son armure, à la place sagement paquetée aux fonte de sa monture. Tant pis pour les formes.

-Heru Aran.

Il lui sourit, heureux de retrouver derrière l'Aran et les formalités simplement un ami. Et ce sourire creusa d’avantage les fossettes de ses joues et quelques ridules aux coin de ses yeux. Son regard ne put s’empêcher une seconde de s'égarer à nouveau un peu sur cette foule tant envieuse de les accueillir. Même la symphonie résonnait d'un douce liesse.
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Árólindë Yuitë
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MessageSujet: Re: Frondaisons familières    Frondaisons familières  I_icon_minitimeDim 17 Mar 2024 - 19:40

C’était une bonne monture. La monture d’un soldat, entraînée pour ne pas hésiter face aux dangers auxquels son cavalier l’exposait, habituée aux décisions brusques, rompue aux ordres silencieux des inflexions dans la pression contre ses flancs. C’était la monture d’une Aigle, d’une camarade tombée au combat, une jument qui, elle aussi, avait perdu le compagnon de nombreuses années. Mais elle n’était pas Eäroníra.

Elle lui adressait les mêmes affections qu’elle avait eu pour sa cavalière et Árólindë les lui rendait, machinalement dans les gestes de soins quotidiens, sans y mettre l’intention qu’elle aurait mérité. Car rien, à l’aune des interactions qu’il avait eu avec Eäroníra, ne supportait la comparaison. Découvrir des nuances dans la robe souris somptueuse de la jument, au lieu de l’émerveiller, n’était que le douloureux rappel de l’absence de sa mathandil. La lourdeur de sa démarche et la lenteur de ses réactions lorsque l’Aigle infléchissait la pression de ses genoux lui faisait prendre conscience de la profondeur du lien – brisé – qu’il avait partagé avec Eäroníra.

S’éloignant de la dissonance d’Aduram, ils s’étaient rapprochés puis avaient passé le fleuve, retrouvant des frondaisons frontalières. Sa rage brûlait toujours mais, rendue sans objet par la mort de Porte-la-Peste, elle lui remplissait ses veines d’un sang amer et avide d’une vengeance dont la satisfaction était, de fait, impossible. Les rémanences des chants viciés bruissaient toujours aux oreilles du daranovan, mais alors qu’ils gagnaient l’intérieur des terres de l’Œuvre, la brûlure de la haine se mua en chagrin assumé. Il versa ses premières larmes depuis celles tombées à Olorainë, la main serrée sur la Lueur du Souffle d’Histraxë. Sans les Hurlements d’Aduram pour en raviver les braises, ses rancœurs se recroquevillaient, plaies non plus béantes à son Souffle, mais cicatrisant lentement par le silence d’Anaëh qui berçait leur retour.

Leur première étape fut Wyslena, où ils laissèrent à leur foyer les soldats qui en provenaient. Les soins les plus urgents, ceux que les Televin avaient eu la possibilité de repousser, leurs furent prodigués. Ils ramenaient ici une victoire, mais surtout des nouvelles de morts, sans cadavres, promesses de deuils rendus plus douloureux encore par l’absence de corps auxquels rendre hommage.

Aux victimes de la magie de Porte-la-Peste, il faudrait ajouter les éplorés qui partiraient affronter leur Tourmente, le goût sucré de l’écorce des Arbres d’Eternité dans la bouche.

Les quatre linceuls furent donc repliés et mis en terre sur, sinon des corps, des graines du Chêne d’Ardamir. La veillée, magnifique, dura jusqu’au lever du soleil.



Frondaisons familières  Szopar10



Alëandir leur ouvrit ses portes sur des haies d’elfes où ceux parés des tenues de la milice avaient été rejoint par nombre de civil. Solennité et liesse contrastaient avec l’atmosphère de leurs dernières ennéades et certains, parmi les revenus, y cédèrent avec soulagement. Quelques sourires, timides retenus, s’épanouirent sur les visages de ses compagnons. Árólindë resta grave. Dépeuplée d’une amie et de camarades de plus, la Cité Blanche ne lui apparaissait pas comme un foyer à l’étreinte chaleureuse, dans laquelle il pourrait trouver du réconfort après leurs épreuves.

Artiön les attendait, campé au milieu de l’allée que dessinaient les uniformes. La préséance de le saluer allait à Aegden, qui salua amicalement son souverain et ami. Le Lieutenant lui adressa un salut plus raide.

« – Heru Aran. »

Il s’avança aux côtés du Mainyth.

« – Nous sommes bien trop peu à être revenus pour pouvoir te l’annoncer, mais le nécromant est mort. J’implore I Tirith pour les Souffles perdus dans cette entreprise et je veux honorer, avant tout, leur sacrifice. »

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: Frondaisons familières    Frondaisons familières  I_icon_minitimeLun 18 Mar 2024 - 11:41


- Prendre le temps de te reposer est le plus grand honneur que tu puisses leur faire. tu hésites à poser une main sur l’épaule de l’Aigle, et te retiens finalement au dernier moment Vous avez permis que l’Anaëh grandisse en quiétude, le moins que vous puissiez faire, c’est en profiter pendant ne serait-ce qu’un temps. tu hoches la tête en clignes lentement des yeux Vous avez tous mérité de prendre du repos.

Tu te retournes, et entames la marche, l’air guilleret, mais le Souffle plus lourd qu’il n’y paraît. Tu n’as jamais entendu les sirènes d’Aduram que de loin, et pourtant, la Dissonance – l’idée même de ce qu’elle représente – te terrifie. Pour l’heure, tes Frères semblent tous égaux à eux-mêmes. Épuisés, certes, mais d’apparence encore en contrôle de leur psyché. Seulement… après avoir affronté son maître au cœur de la forêt maudite, pouvait-on être certain qu’ils le soient vraiment ?

- Árólindë. tu lances en direction du mage Les racines ne semblent pas avoir regagné de terrain sur ton corps. tu lui offres un sourire affable C’est une bonne nouvelle. On pourra reprendre ton traitement là où on a dû l’arrêter.

Bonne nouvelle, mais sujet bien maussade, en comparaison à la liesse éclatant autour du petit groupe. Comme si les Lëandrins se refusent à voir leurs défenseurs fourbus se morfondre ; car les Lëandrins ne connaissent jamais que victoire ou défaite, sans jamais toucher du doigt les sacrifices faits en chemin, ils s’évertuent – en un tonnerre d’applaudissement et en maintes révérences – à rappeler aux guerriers qu’ils avaient triomphé.

Le triomphe des elfes sur le Seigneur Sorcier d’Aduram. C’est ce que retiendrait l’histoire. C’est ce que décriraient les légendes. C’est ce que conteraient théâtre, peintures et chansons. Et parce que c’est là une belle épopée, qu’ils avaient hâte de conter, c’est avec impatience que les elfes attendaient que les cœurs des guerriers soient à nouveau assez légers pour pouvoir eux-mêmes narrer leur aventure.

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