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 Jek le Magnifique [Prestidigitateur]

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Jek le Magnifique
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Jek le Magnifique


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MessageSujet: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 10:13

Nom/Prénom : Jeklan Lerko (nom de famille abandonné…) Nom de scène : Jek le Magnifique.
Âge : 23 ans.
Sexe : Mâââââââle.
Race : Humain.
Particularité : Hmmmmm… rien de spécial (ses blagues foireuses, peut-être?…)

Alignement : Neutre bon.
Métier : Prestidigitateur / Escroc / Voleur.
Classe d'arme : Corps-à-corps(dague) / Défensif(fuite) / Distance(encore un peu de dague, mais rien de fulgurant…)


Équipement : Trois dagues : deux sans valeur(obtenues de manières diverses) pour le lancer en cas de besoin, plus une que Jeklan tient de sa famille “biologique”, la seule chose qu’il en a gardé, ayant beaucoup de valeur pour lui. Toutes ces dagues sont cachées dans divers emplacements, poches, en fait un peu partout(sauf DSC…).
Il garde également toujours sur lui ses accessoires de prestidigitation, comme de petites boules emplies d’un mélange spécial dégageant de la fumée en se brisant, des outils de picpocket(minuscules lames pour couper les bourses des passants), etc…
Il porte le plus souvent des habits verts, surmontés de pièces d’armure en cuir ; il porte également quelques bijoux(deux bagues, et un bracelet large).

Description physique : Jek est de taille relativement réduite, mesurant 1m72 : cela l’a d’abord desservi lors de sa première vie dite “civilisée”, mais lui est maintenant bien utile dans sa vie de voleur. Il a des yeux verts, qu’il fait ressortir par ses vêtements (eux aussi verts). Sa couleur de cheveux est variable, puisqu’il en change parfois, cherchant à ne pas être reconnu par les gens qu’il a arnaqués : une de ses complices est une demi-Elfe nommée Glaria légèrement magicienne sur les bords, spécialisée en potions, mais surtout en lotions et teintures pour les cheveux.

Description mentale : Jek est épris de liberté depuis l’âge de 10 ans. Il considère encore qu’une vie est morne quand on est bridé par les carcans de la haute société, et a généralisé à toute forme d’autorité. Il ne se laissera donc dicter d’ordres par personne. Il ne souhaite pas prendre par à la guerre qui est sur le point d’éclater, considérant qu’il n’est pas de son rôle de s’engager ainsi.
Il est prêt à faire bien des choses pour gagner de l’argent(voler, tromper, escroquer, etc…) mais pas à faire preuve de violence. C’est un pacifiste dans l’âme qui ne maniera les armes que pour se défendre en dernier recours, préférant la fuite. Il excelle d’ailleurs dans ce domaine lorsque sa vie est en danger.
Il se lie relativement difficilement avec d’autres personnes, et exclusivement avec les gens qui partagent ses valeurs d’autonomie, d’amour de l’argent et de pacifisme ; ses complices d’arnaques font partie de ce type de personnes, et il tient à eux plus qu’à n’importe quoi ou qui d’autre.
A noter aussi que Jek est un insupportable gamin, quand il s’y met vraiment : il peut être le pire des frimeurs et le farceur le plus emme**ant!
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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 10:15

Histoire : Par une nuit d’hiver particulièrement chaude, ou peut-être était-ce justement en été… Par cette nuit(chaude) d’une quelconque saison de l’année, donc, le manoir de la famille la plus riche et la plus influente de la petite ville de Larmine est en effervescence ; en effet, c’est LE grand jour! IL va arriver! Oui, l’aîné de la famille, le futur digne représentant du non moins digne nom de Lerko devrait naître avant le lever du soleil! Les serviteurs sont débordés par les préparatifs du festin qui aura lieu demain en l’honneur du nouveau-né et, si les cris de l’heureuse mère ne couvraient tout autre son dans le domaine, on entendrait à des lieues à la ronde le cliquetis des verres, le choc des assiettes et des couverts et le bouillonement des marmites.
Aux alentours d’une heure du matin, les cris de Jilna, la future mère, redoublèrent, et tous surent que l’heure était enfin arrivée! Les serviteurs se mobilisèrent pour que leur maîtresse ne manque de rien, les sages-femmes l’entourèrent et lui prodiguèrent conseils et assistance. Prag, le père de l’enfant et patriarche de la famille, lui prit la main et ne la lâcha plus jusqu’à l’aube ; durant tout le temps que dura l’accouchement, un masque traduisant une douleur indicible déformait les traits de la maîtresse de maison, les cris ne cessèrent qu’au bout d’une heure, lorsqu’enfin une des sages-femmes porta au-dessus de sa tête le nouveau-né, si fragile et pourtant si important pour tout ce monde…
Le cordon ombilical fut coupé par le père, comme le veut la tradition das toute les familles humaines. Puis le même père prit tendrement son fils dans ses bras, lui saisit la main droite… et se mit à la faire tourner dans les airs, de plus en plus vite!! Les cris et pleurs du bébé résonaient dans la pièce, et finalement il se tut. Le père cessa ce “petit manège”, et tout le monde retint son souffle, espérant que le bébé n’était pas mort… Après quelques secondes de silence supplémentaire, le bébé se mit de nouveau à pleurer et hurler, et on ne l’entendit plus tellement les cris de joie de l’assemblée étaient intenses! En effet, la tradition familiale voulait que, chez les Lerko, chaque nouveau-né aîné destiné à prendre un jour le destin de la famille entre ses mains devait être ainsi secoué, afin de l’éprouver : si le nourisson mourait, alors cela signifiait qu’il n’était pas destiné à un grand avenir… mais s’il vivait!… alors il était béni de Néra, et devait être protégé à tout prix par la suite.
Donc, la naissance du petit garçon, nommé par la suite Jeklan, fut célébrée pendant maints jours et nuits, la fête ne cessant que pour mieux s’occuper du bébé.

L’enfance d’Antoine fut placée sous le signe du strass, des paillettes et autres marques de la haute société : ses parents ne le laissaient fréquentés que des enfants de gens “bien nés”, et il ne s’en portait pas forcément plus mal. De nombreuses disciplines lui furent enseignées très tôt, et il devint cultivé dans ces nombreux domaines : l’histoire de Miradelphia, la philosophie, la chimie, les mathématiques. Il faisait la fierté de ses parents, excepté dans un domaine : le maniement des armes. Il était plutôt petit pour son âge, et pour ne rien arranger, le maître d’armes n’arriva pas à développer son intérêt pour l’escrime durant les premières leçons, vers l’âge de 11 ans ; mais comme il était très doué dans bien d’autres activités, ses parents ne le blamèrent pas et n’insistèrent pas à ce sujet.

Ce fut justement vers l’âge de ses 11 ans que se produisit un événement qui bouleversa la vision du monde qu’avait le jeune enfant… Il passait à cheval(car il savait également monter! Pas excellemment, mais quand même…) dans la ville de Larmine en compagnie de son oncle, revenant d’une visite à un cousin qui possédait un domaine de l’autre côté de Diantra, quand les deux “bien nés” furent pris à partie par une femme vêtue de haillons, à l’air miséreux et à l’apparence aussi repoussante que l’était son odeur. Jeklan suivait de près son oncle, mais la femme réussit à s’interposer entre les deux chevaux et se tint face au garçon. Elle tendait vers lui des mains crasseuses dans une pose implorante, le tout sur fond de cris de désespoir du type « Je vous en prie! J’ai six enfants à nourrir!! Ayez pitié, seigneur! ». Jeklan, ne sachant comment réagir, resta bouche bée, comme ne pouvant exprimer ce qu’il ressentait. Peut-être avait-il pitié, peut-être était-il simplement désolé ; en tout cas, il s’apprêtait à aider cette femme, lorsque son oncle, rebroussant chemin, s’interposa entre son neveu et la pauvre femme. « Il suffit, gueuse! , dit-il. Tu nous retardes et tu nous ennuies! Hors de ma vue! » Ill fit ruer son cheval et la femme s’en alla en courant. Pendant ce temps, Antoine était resté sans voix. « Ne prête pas attention à ces gens-là, jeune Jeklan… Nous ne devons pas nous mêler à eux : chacun reste à sa place, et les moutons seront bien gardés. » Il avait éperonné son cheval, et Antoine l’avait suivi par automatisme, toujours incapable de prononcer un mot ; il était tellement choqué par ce qu’il venait de voir! Lui qui avait été depuis sa naissance dans un cocon de bonnes manières, de valeurs d’égalité et de respect pour les personnes qu’il aurait face à lui! Toute l’hypocrisie des sphères dans lesquelles il vivait commençait à lui apparaître, même s’il ne s’en rendait pas encore vraiment compte…

Une fois rentré au domaine Lerko, Jeklan voulut se retrouver seul quelques instants, et se mit à réfléchir à ce qu’il avait vu et entendu cette journée-là. Ses précepteurs l’avaient habitué à réfléchir à tête posée dès qu’il se sentait perdu, et il l’était complètement! Peu à peu, il prit conscience de l’abjection du mode de pensée lié au monde qui était le sien : la présentation de ce mode de pensée avait été brutale, et non insidieuse, c’est pourquoi Jeklan n’était pas d’accord… Plus le temps passait, plus l’envie de prendre de la distance par rapport à ce monde qui le répugnait se faisait oppressante, cette mésaventure l’ayant fait mûrir en un éclair. Peu après son douzième anniversaire, il prit la décision de partir du manoir, du moins pour une certaine durée, afin d’étancher son incessante soif de liberté. Il échafauda un plan, qu’il mit en œuvre trois jours plus tard : il attendit la tombée de la nuit, entra dans les écuries lorsque personne d’autre n’y était, prit un des chevaux et quitta le domaine au grand galop. Il partit vers la capitale Diantra : il n’avait pas grand voyage à faire, mais pourrait difficilement être retrouvé parmi la foule. Une nouvelle vie commençait!

Arrivé à Diantra, il vendit tout d’abord son cheval, puis ses vêtements “de la haute”, qui l’auraient immédiatement fait repérer au milieu des quidams ; il se débarassa donc de son collant, sa chemise de soie, son pourpoint et sa coiffe pourpres, ainsi que de ses chausses bien lustrées, achetant à la place une tunique légère de couleur brune, des sandales de simple facture et quelques bijoux : deux bagues de cuivre qu’il porte à chacun de ses index et un bracelet plaqué d’argent qu’il porte au poignet droit. Comme seul souvenir du manoir il garda la dague qui était fixée au tapis de selle du cheval, comme sur le reste des chevaux ; elle portait les armoiries des Lerko finement gravées sur la garde, accompagnées d’une améthyste incrusté dans le pommeau ; il se procura enfin une petite bourse de cuir, où il entreposa l’argent qui restait de la vente de ses vêtements et de son cheval. Une fois ainsi vêtu et équipé, il partit pour les quartiers populaires de la ville.

Lui qui avait été habitué à un environnement le plus souvent calme, posé, très sûr… Ici, au cœur du marché de Diantra, il était comme transporté dans un autre univers! Tout n’était que bousculades, rires, cris… bref : un brouhaha indicible, et la sensation que de n’importe quel endroit peut surgir un ennemi mortel. Jeklan prit alors conscience de sa faiblesse et de sa détresse : un enfant de douze ans, plutôt petit pour son âge, se baladant avec une bourse remplie de Souverains, est une cible très facile pour les picpockets, mais surtout les pillards! Une vague de panique submergea le jeune garçon en ce lieu, et il se prostra dans un coin, à l’ombre d’un étal de maraîcher. Il resta ainsi jusqu’au coucher du soleil, lorsque l’agriculteur le vit en rangeant ses affaires. Il lui dit sans ménagement : « Hey toi! Mais qu’est-ce que tu fais là? C’est pas un endroit pour les enfants! Allez, rentre chez toi. » Il n’avait pas été brusque, mais s’était tout de même exprimé avec autorité. Pour ne pas avoir l’air d’être totalement étranger à cette ville, Jeklan prit rapidement ses jambes à son cou, dans une direction précise, même s’il ne savait pas du tout où il allait.

Il erra dans les rues de Diantra pendant plusieurs heures, dans la nuit la plus sombre et la plus inquiétante qu’il ait jamais passée… Mais aussi la plus excitante! Chaque coin de ruelle un peu sombre faisait monter en lui une panique incontrôlable, tellement étrange : il n’avait jamais éprouvé cette insécurité! Puis, apprenant au fil de la nuit à maîtriser sa crainte, il réussit à trouver un endroit sûr entre quelques caisses, non loin du marché, et s’endormit.

A l’aube, il fut réveillé par les voix des centaines de commerçants et des passants réveillant les rues de Diantra. Il était fourbu, d’abord par son trajet depuis Larmine, puis par sa “fuite nocturne” [hrp : non ce n’est pas de l’incontinence] face aux dangers des bas-fonds de la vile, et enfin par une nuit assez écourtée puisqu’il pensait avoir dormi moins de cinq heures. Il se leva et s’étira quelque peu, avant de s’adosser à la façade d’une maison ; puis il se mit à réfléchir sur… “Et maintenant, je fais quoi?” Il fit un rapide bilan de ses maigres possessions et constata qu’elles ne lui permettraient pas de tenir très longtemps : tout au plus trois mois. Il réfléchit à comment il pourrait gagner sa vie, et ne vit pas 36 solutions… Il n’était pas bon combattant donc il ne pouvait être soldat(l était de toute façon trop petit), il n’était même pas suffisamment musclé pour travailler comme aide chez un artisan ou un commerçant, et ses connaissances en sciences, en histoire et en philosophie n’intéresseraient personne… Il se mit donc en tête d’apprendre à voler pour survivre.

D’abord il vola directement de la nourriture sur les étalages des commerçants : quand il se faisait prendre, il s’en sortait : soit en fuyant car, s’il n’était pas musclé, il était petit, agile et rapide à la course ; soit en embobinant celui qui le prenait en faute avec de belles paroles, tenues de ses quelques cours de dialectique, de rhétorique et de politique. Il trouva rapidement que le “métier” de voleur était rentable, le contenu de sa bourse n’ayant diminué que du quart en deux mois. Il chercha alors à voler dorénavent quelques bourses…

Il s’entraîna d’abord à améliorer sa dextérité en manipulant, lorsqu’il était tranquille, de petits objets comme des pièces, les faisant tournoyer dans sa main, passer d’une main à l’autre, etc… Puis il mania des objets plus lourds, plus volumineux, comme des fruits, des boules de tissu ou de cuir… puis finalement il s’entraîna avec sa propre bourse. Pendant plusieurs semaines, il s’exerca à manier sa bourse en faisant le moins de bruit possible, surtout en évitant que les pièces contenues dans le cuir ne s’entrechoquent. Il arriva finalement, au bout d’un mois, à un résultat qu’il jugeait satisfaisant, et non améliorable en l’état des choses ; de plus, il commençait à manquer de sous dans sa propre bourse, à tel point que la situation était presque critique. Il tenta donc d’abord sa chance auprès d’un vieil homme qui faisait son marché : Jeklan s’approcha de lui discrètement, lui faisant face ; une fois juste à côté de lui, il le bouscula, sans avoir l’air de le faire exprès ; ce faisant, il avait porté la main à la ceinture de l’homme, lui subtilisant sa bourse, qui pendouillait sans être nouée suffisamment solidement ; il s’excusa pour la bousculade, et se vit répondu par un sourire ; il partit sans demander son reste, et ce ne fut que vingt secondes plus tard qu’il entendit les cris de rage du vieillard.

Il revint à sa cachette, qu’il s’était aménagée dans une vieille forge abandonnée. Là, il vida la bourse qu’il avait dérobée sur une table à demi brûlée et compta les pièces : il était désormais plus riches de 73 Ecus, trois cure-dents(dont un usagé) et une minuscule lame, comme un rasoir. Il garda précieusement ce dernier objet, qui lui serait bien utile pour de nouveaux larcins, puisqu’il pourrait servir à couper les cordons des bourses à dérober. Jeklan sourit : son avenir s’annonçait moins exécrable qu’il ne lui avait semblé de prime abord! Il s’endormit, pour une fois sans se soucier du lendemain. Les jours suivants, Jeklan s’exerça de nouveau en solitaire, apprenant à être le plus discret possible dans ses larcins. Puis il s’entraîna aussi à la course, et visita un peu la ville afin de connaître quelques passages, cachettes, et autres lieux utiles quand on est poursuivi. Finalement, alors qu’il était dans la capitale humaine depuis six mois, il décida de commettre un nouveau larcin, mais s’imposait un nouveau challenge : le faire(le larcin…-_-”) dans un lieu plein de monde, comme une taverne.

Le soir venu, il entra dans une petite échoppe répondant au doux nom du “Prêtre qui chante” et se balada discrètement, dans l’attente d’un client peu attentif à sa bourse. Il repéra alors quatre hommes en train de jouer à une table, à on ne sait quel jeu de cartes ; beaucoup d’argent circulait apparement sur la table, et l’un des joueurs se faisait apparemment plumer. Il porta donc son attention sur les trois autres joueurs : le premier avait sa bourse fort remplie, presque à ras bord, et il aurait été fou de vouloir la prendre discrètement tant elle était chargée ; le deuxième ne gagnait que par intermittence, sa bourse était à peu près au tiers remplie, et il ne suivait pas franchement le jeu… Jeklan considéra qu’il avait trop de risques de se faire repérer avec celui-là ; en revanche, le troisième avait sa bourse remplie mais pas trop, gagnait suffisamment pour être totalement pris au jeu et, pour couronner le tout, était en face de celui qui ne suivait pas le jeu, donc éloigné de lui. Le garçon s’accroupit et s’approcha doucement de sa cible. Il prit dans sa main droite sa petite lame de rasoir, rapprocha peu à peu la lame du cordon, et… retira brusquement sa main quand le joueur encaissa une nouvelle mise! Par chance, il n’avait même pas regardé… Jeklan réitéra l’opération, mais sans lambiner cette fois, et réussit après dix secondes à prendre la bourse qu’il voulait. Il se prépara à sortir discrètement, levant une dernière fois le regard, mais… le quatrième joueur, celui qui se faisait plumer, le regardait droit dans les yeux. Cela ne dura qu’une seconde, mais il sut qu’il était repéré! La panique l’habita un instant, mais le joueur prêta de nouveau attention au jeu, ne le dénonçant pas… Jeklan ne comprit pas tout de suite, et s’enfuit sans demander son reste.
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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 10:20

Alors qu’il était en train de regagner la porte, Jeklan entendit le quatrième joueur se lever, disant qu’il arrêtait les frais ici, puis se préparer à sortir. Le petit garçon sortit en courant de la taverne, mais fut bien vite rattrapé dans la rue par l’homme, qui le prit par le col de sa tunique et l’adossa à un mur. Celui qui faisait face à Jeklan avait des cheveux bruns mi-longs, raides, et avait un visage intact, trahissant sa jeunesse ; sa taille indiquait qu’il était cependant presque adulte : il devait donc avoir entre 15 et 20 ans. Sa voix était douce et ferme à la fois [hrp : on dirait un slogan de pub x)], aussi Jeklan lui accorda-t-il une attention presque dénuée de crainte. L’homme se présenta d’abord, disant se prénommer Galen ; il dit à Jeklan que le contenu de presque toute sa bourse avait disparu dans celles des trois sacs à vinasse encore assis dans la taverne. Il n’était pas menaçant, ayant plus l’air du gamin qui fait une farce et veut garder le secret… Il demandait à Jeklan de partager le contenu de la bourse volée, en échange de quelques “trucs” que Galen avait appris depuis qu’il vivait à Diantra. Jeklan se présenta également, mais n’eut pas le temps de considérer cette proposition, car un fort bruit de claquement de porte se fit entendre : c’étaient les trois compères de jeu, qui venaient de sortir de la taverne!

« ILS SONT LA! », « ALLONS-Y!! », « JE VAIS VOUS TUER! », « A MORT LES VOLEURS! », hurlèrent-ils. Et ils se mirent à poursuivre Galen et Jeklan. Ces-derniers fuirent tous les deux ensemble, Galen traînant le jeune garçon par la main, ce qui les ralentissait. A un croisement, ils crurent les semer, car leurs poursuivants ne surent plus dans quelle direction aller… Mais il se séparèrent, chacun dans une direction. Par malchance, le plus furieux, celui dont la bourse avait disparu, avait choisi le bon chemin, et hurlait maintenant « JE VOUS AI VUS!! VOUS NE M’ECHAPPEREZ PAS! ». La poursuite continua quelques minutes, quand les deux fuyards arrivèrent à un cul-de-sac. « Par les sous-vêtements de Néra! , jura Galen. Nous sommes dans la mouise! » Il repéra un tas de caisses, et Jeklan y fut traîné. Malheureusement, l’homme les trouverait, et alors… Jeklan réfléchit, mais ne trouva pas d’échappatoire. Ce fut Galen qui trouva la solution : il demanda à son compagnon s’il avait une arme sur lui ; Jeklan lui répondit que oui et sortit sa dague, qu’il gardait toujours à la ceinture. Le jeune homme prit la lame et s’adossa à la plus grande des caisses, atendant le moment propice… On pouvait maintenant entendre la lourde respiration et le pas pesant du poursuivant, toujours aussi aviné. Galen avait l’air très tendu, comme s’il se livrait un duel intérieur, regrettant déjà ce qu’il s’apprêtait à faire ; au début, Jeklan ne comprit pas. Puis… au dernier moment, il saisit! Il n’empêcha pas son nouvel ami d’agir, car c’était la seule solution… Dès que le poivrot fut en vue, Galen bondit hors de sa cachette, dague en avant, et transperça la gorge du malheureux avant qu’il ne se rende compte de quoi que ce soit. Sa mort fut prompte et silencieuse, étant donné qu’il n’avait plus de cordes vocales. Sur ce, Galen s’enfuit, tirant Jeklan par le bras, avant que les compagnons du mort n’arrivent.

Le jeune homme les mena tous deux à travers les rues de Diantra, jusqu’à finalement arriver à une auberge, que Jeklan ne distingua pas, comme son enseigne n’était pas éclairée. Les deux compagnons entrèrent, et furent menés par l’aubergiste jusqu’à la chambre de Galen. Là, les deux jeunes gens s’assirent sur le lit poussiéreux, et restèrent cois de longues minutes. Finalement, Galen brisa le silence, rendant sa dague(nettoyée) à Jeklan avec des paroles réconfortantes ; lui aussi avait l’air sonné par ce qu’il venait de faire. Il dit que c’était son premier meurtre, et paraissait vouloir à tout prix que ce soit le dernier! Le garçon de 12 ans prit la dague en balbutiant un “merci” et s’allongea sur le lit. Galen ne lui en tint pas rigueur et lui proposa de dormir ici pour cette nuit. Jeklan accepta, et s’endormit d’un sommeil agité par de lourds cauchemars.

Le lendemain, le garçon se réveilla, aux alentours de midi. Galen gisait sur le tapis de sol, profondément endormi bien que dans une position douteusement confortable. Jeklan s’assit sur le lit et réfléchit quelque temps, comme il avait l’habitude de le faire quand il était encore à Larmine. Il se dit à peu près que finalement, il n’y avait qu’une solution, que si la situation avait été inversée, tous deux seraient morts, et que le monde des bas-fonds et de la nuit pardonnait encore moins à Diantra qu’ailleurs… Néanmoins, il se jura d’être plus prudent désormais, afin d’éviter une nouvelle situation de ce genre. A ce moment, Galen se réveilla, apparemment courbaturé par l’inconfort de son “matelas”. Il salua Jeklan et se redressa avec peine. Les deux compères s’interrogèrent sur la conduite à tenir, puis chacun raconta à l’autre son histoire, sans détour et sans tabou. Apparemment, Galen était arrivé à Diantra quelques mois auparavant et se demandait comment gagner sa vie… Il jouait de temps en temps, mais perdait souvent, hélas… Alors lorsqu’il avait vu ce petit voleur subtiliser la bourse de ceux qui le plumaient, il avait eu l’idée de partager le fruit de ce larcin. Et il souhaitait continuer une collaboration du même type ; ce fut là que l’histoire de Galen et Jeklan commença.

Les deux apprentis voleurs s’exercèrent ensemble à l’art de la discrétion et de l’entourloupe. Ils devinrent rapidement bons, mettant au point une tactique peu faillible : pendant que l’un détournait l’attention des badauds, l’autre subtilisait les bourses et les bracelets. Ils purent vivre relativement confortablement de cette alliance, et se lièrent beaucoup, comme deux frères : le jeune Galen aimait et protégeait son petit frère, qui en retour l’aimait également et le respectait le plus sincèrement du monde. Après quelques mois de ce travail, ils purent s’entraîner à une toute autre méthode, basée sur le même principe(détourner l’attention des badauds) imaginée par Galen et mise en pratique par Jeklan grâce à ses connaissances en chimie : l’arnaque via un spectacle de magie, ou plutôt de prestidigitation. Achetant des produits tous plus variés les uns que les autres, ils mirent au point des mélanges produisant de la fumée(fumées pouvant être colorées ou non, diffuses ou denses, etc…), des flammes, ou bien de petites explosions. Ils mirent au point un petit numéro, mais attendirent de réunir suffisamment de fonds pour pouvoir s’acheter une carriole, mais aussi s’assurer un petit pécule au cas où leur numéro foirerait. Au moment où ils avaient décidé de se lancer dans la prestidigitation(et l’arnaque à moyenne échelle), cela faisait plus d’un an que Jeklan avait débarqué à Diantra, il était désormais âgé de 13 ans et demi, et choisit de prendre le pseudonyme de Jek.

Donc, après encore plusieurs mois d’accumulation d’argent, leur numéro fut au point et tout le matériel fut réuni. Afin de ne pas compromettre leur vie dans la capitale, ils choisirent de se produire dans les villes et villages avoisinant la capitale. Ils louèrent des chevaux et amenèrent tout leur bazar sur les places des bourgs qu’ils prenaient pour cibles ; encore une fois pour ne pas être repérés, ils alternaient : dans deux villages voisins, c’était une fois “Galen le Géant” qui montait sur l’estrade, et l’autre fois “Jeklan le Superbe” qui se montrait à tous. Et celui qui n’était pas en représentation volait les spectateurs les plus subjugués par les numéros. Cette belle entente dura ainsi pendant quatre ans : à environ deux semaines d’intervalle, ils pillaient en douceur un hameau proche de Diantra et, entre chaque représentation, ils retournaient à leurs activités de voleurs “classiques”.

Après ces quatre années, un événement survint, qui bouleversa la vie des deux amis. C’était lors d’une de leurs représentations, dans un village d’ailleurs non loin de Larmine, la ville natale de Jeklan(mais ce n’est qu’une coïncidence dont on n’a d’ailleurs rien à secouer…). Ce petit village de Bourg-au-Cerf resta et restera gravé dans la mémoire de Jeklan à tout jamais, comme LE village où il perdit son meilleur ami… Galen était sur scène, et épatait la galerie avec un numéro de foulards qu’il maniait avec élégance, les faisant apparaître et disparaître, puis qui s’enflammaient spontanément. La galerie était subjuguée. Galen préparait un nouveau numéro, et l’attention des villageois était à son apogée! C’était le moment qu’attendait Jeklan pour frapper, et il se mit à l’ouvrage. Il subtilisa une bourse, une deuxième, une troisième… Ce fut la quatrième qui ne passa pas. Le garçon avait mis la main juste sous la bourse qu’il visait et, au même moment, son poignet fut fermement saisi. Le voleur leva la tête et rencontra le regard dur et froid d’un homme. Il était en armure et portait un casque caractéristique des soldats de l’armée de Diantra! Un des villageois avait dû les dénoncer à la garde, qui avait aussitôt rappliqué et voulu prendre les coupables la main dans le sac(ou plutôt dans la bourse). Il hocha la tête, sans doute en direction d’autres soldats, comme pour donner un signal, et Jeklan se dit que c’était la fin…

Tentant le tout pour le tout, et tandis que le soldat lui meurtrissait toujours le poignet, il hurla « GALEEEEEEEEEENN!! ». L’intéressé leva brusquement la tête, interrompant son numéro, et eut un air horrifié quand il vit la situation. Cette horreur se mua en colère, en rage, et le jeune homme(désormais âgé de 22 ans, est-il besoin de le dire) bondit de la scène pour secourir son “petit frère”. Il courut comme un dératé, bousculant sans ménagement les villageois ; arrivé près du soldat et de Jeklan, Galen mit la main dans sa poche et en sortit une petite boule. Il la fracassa aux pieds du garde, ce qui libéra une intense fumée rouge. Profitant de ce que le soldat était aveuglé, Galen bondit, le poing en avant, et fracassa la mâchoire du garde, qui lâcha son prisonnier. Les deux voleurs en profitèrent pour se frayer un chemin et s’enfuir au milieu de la débandade qui avait pris parmi les paysans. Ils fuirent pendant dix bonnes minutes, errant dans le village pour passer entre les patrouilles. Finalement, ils arrivèrent devant une écurie, où une demi-douzaine de chevaux étaient gardés. Tous deux se faufilèrent jusqu’à l’entrée de l’écurie, mais n’eurent pas le temps de monter sur les chevaux que deux gueux avaient pris leur suite! Les jeunes gens faisaient face à leurs poursuivants, prêts à se battre, et c’est alors que… Jeklan reçut un formidable coup derrière la tête, et tomba inconscient.

L’adolescent se réveilla, sans savoir combien de temps il était resté évanoui, ni où il était, ni même qui il était tout d’abord. Il mit quelques minutes à recouvrer ses esprits, puis regarda autour de lui. Il était dans une pièce humide, sentant le renfermé, ce qui le rassura déjà : il avait un bon odorat et une bonne vue… Mais il avait toujours mal à l’arrière du crâne. Il distingua peu à peu, dans l’ombre de la cellule(puisque c’en était une), un homme. Plein d’espoir il se leva, croyant avoir affaire à son grand frère Galen!… Mais il déchanta bien vite quand il vit que ce n’était pas lui. Ce n’était même pas un homme, d’ailleurs, mais une femme… Elle avait les cheveux blond cendré, mi-longs, et un visage assez rond, bien qu’elle fût elle-même assez fine. Jeklan engagea prudemment la conversation en se présentant ; sa compagne d’infortune fit de même, disant se prénommer Olana.

Elle ne raconta pas grand chose sur elle, mis à part comment elle s’était retrouvée ici : elle était elle aussi à Bourg-au-Cerf pour voler, car elle suivait les artistes itinérants, volant elle aussi quand les spectateurs étaient le plus captivés par le spectacle. Elle ne savait au départ pas que ce n’était qu’une arnaque, mais avait tout compris dès l’instant où les gardes s’étaient montrés. Elle avait elle aussi fui grâce au mouvement de foule, allant jusqu’à marcher dans les pas des deux hommes ; cependant, au moment où ils entrèrent dans l’écurie, elle ne les suivit pas, ayant vu les villageois qi s’approchaient d’eux. Elle ne put qu’assister à la scène, tapie derrière un tonneau : elle vit Jeklan se faire assomer par derrière, puis son complice être repoussé loin de lui afin qu’il ne le secoure pas. Le garçon avait ensuite été emmené, inconscient, jusqu’aux gardes avant d’être enfermé. Pendant ce temps, le complice s’était échappé avec l’aide des chevaux, qu’il avait blessés afin qu’ils ruent, couvrant sa fuite. Elle-même avait presque réussi à partir sans encombre, mais fut contrôlée et fouillée au dernier moment par un garde, qui trouva sur elle des bourses qui ne lui appartenaient pas. Elle fut mises aux fers en compagnie de Jeklan, puis tous deux furent emmenés une ville toute proche et jetés au cachot.

Maintenant qu’il connaissait l’histoire, Jeklan se sentit très seul… Sa raison lui disait que Galen n’avait pu faire autrement, mais il se sentait tout de même comme abandonné. Une fois n’est pas coutume, il ne prit pas de moment pour réfléchir à tête reposée ; il n’avait qu’une idée en tête : sortir de cette geôle, et retrouver son grand frère, qui lui manquait déjà terriblement. Il fit part de son désir à Olana, qui lui fit comprendre qu’elle le partageait [hrp : si vous avez trouvé un sens caché à cette phrase, vous êtes aussi pervers que moi, et c’est pas un compliment Razz]. Pendant les six heures où Jeklan était resté inanimé, elle avait réfléchi à un moyen de sortir, mais n’en avait pas trouvé. Elle avait eu toutefois le temps d’accumuler quelques informations sur la prison en général, notant qu’elle ne devait pas être énormément gardée, vu qu’elle était située dans une ville voisine de Diantra, et non dans la capitale même : le bâtiment n’était pas bien grand, et les effectifs étaient restreints. Ils devaient cependant se dépêcher de fuir, avant d’être transférés dans une prison de Diantra, où l’évasion serait bien plus risquée.
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Jek le Magnifique
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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 10:23

Jek fit un rapide point de la situation : aucun d’eux n’avait d’armes, ils étaient petits et peu musclés ; il faudrait donc faire dans la délicatesse et la discrétion. Le garçon jeta un coup d’œil à travers la mince ouverture ménagée dans la porte et vit le garde qui lui avait saisi le poignée le matin même. Il était attentif, et s’était mis à dévisager Jeklan dès qu’il s’était montré. Celui-ci s’enfonça de nouveau dans la cellule, pour disparaître à la vue du gardien, et chercha une solution… Pendant une bonne demi-heure, il réfléchit, ne se laissant pas interrompre par les propositions d’Olana(qu’elle retirait aussitôt, d’ailleurs, se rendant compte qu’elles n’étaient pas appliquables). Finalement… Il trouva! Un fin sourire se dessina sur son visage, et ses yeux trahissaient une certaine espièglerie qui lui était coutumière, lorsqu’il était fier de lui-même. Il exposa son plan à Olana, qui sourit également, puis tous deux se mirent en place. Jeklan saisit une des longues chaînes qui pendait au mur, et en entoura un des barreaux de la fenêtre. Il assura sa prise puis tira d’un coup sec sur la chaîne, de toutes ses forces!! Le barreau ne plia que légèrement. Le garçon réitéra, et le barreau plia un peu plus, commençant à s’effriter là où il était rouillé. Il pouvait y arriver!! Il recommença, mais fut interrompu par un cri, ou plutôt un appel derrière lui. « Eh toi! Qu’est-ce que tu fais?! » C’était le garde, qui avait été attiré par le boucan. Il était estomaqué du culot de son prisonnier, qui lui était à mi-chemin entre la terreur et la détermination. Cette dernière prit le pas, et il recommença à vouloir briser le barreau. Le garde ne se maîtrisa plus, sortit son épée et les clés de la cellule, puis entra, furieux, dans la pièce, afin de corriger cet avorton. Mais il était tellement en colère contre Jeklan qu’il n’avait pas vu sa complice cachée derrière la porte. La jeune fille avait pris une grosse pierre dans sa main et avait réagi promptement, frappant le crâne du soldat, qui s’écroula, assomé. Tous deux étaient encore plus fiers d’eux-mêmes maintenant que leur plan avait fonctionné ; ils se serrèrent la main d’un air faussement grave pour se féliciter mutuellement, et passèrent à la suite des évènements…

Maintenant, ils devaient sortir de la prison. Ce n’était pas forcément la partie la plus simple, car ils ne devaient pas se faire repérer, tout d’abord par les gardes, puis par les habitants de la ville. Pour commencer, Olana prit l’épée du garde, puis ses clés, et l’enferma dans la cellule. Les deux fuyards pouvaient désormais entendre les cris des quelques autres détenus, les suppliant de les libérer. Cela donna une idée à Jeklan, qui prit les clés des mains de sa compag… euh complice, puis ouvrit une à une toutes les portes. Les prisonniers sortirent en courant, étant pour la plupart des paysans injustement arrêtés, qui ne voyaient pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez, et ne comprendraient pas l’intérêt d’attendre d’échafauder un plan avant de sortir. Cela pourrait être utile au coupl… duo de voleurs, qui pourraient profiter de la diversion créée par la dizaine d’évadés semant la panique dans les rues, pour s’échapper par une porte dérobée. Jeklan partit à la recherche de ses affaires, qu’il trouva rapidement dans un tiroir du bureau sur lequel avait été vautré le gardien. Il récupéra sa dague et une autre, qui devait appartenir à un des autres fuyards, ainsi que son matériel de prestidigitation et de picpocket ; Olana récupéra, quant à elle, son matériel de crochetage et sa première épée courte. La fuite ne fut ensuite qu’une promenade, les prisonniers précédents ayant éparpillé la foule ; les deux voleurs s’enfuirent ensuite en prenant deux chevaux abandonnés en lpein milieu d’un carrefour par leurs propriétaires…

Tous deux passèrent ensuite tout leur temps ensemble ; en effet, ils étaient pareils, ayant tous deux perdu leur “famille” respective peu de temps auparavant suite à leur arrestation prématurée ; ils avaient cherché successivement leurs familles : d’abord, les deux compagnons avaient trouvé la demeure du père adoptif d’Olana sens dessus dessous, comme pillée ou débarassée en grande hâte, puis ils avaient trouvé la cachette de Galen et Jeklan complètement vidée… Désemparés, ils trouvèrent dans leur amitié un réconfort certain, qui les aida à traverser cette passe difficile. Puis, comme ils étaient tous deux voleurs, ils devinrent complices, reprenant de temps en temps l’idée de Galen et Jeklan. Celui-ci changea de nom de scène, car il avait été découvert lors de sa dernière montée sur scène… Il se fit nommer “Jek le Magnifique”, et changea sa couleur de cheveux à l’aide de son amie Olana, qui avait, selon ses propres dires, appris la fabrication de potions et quelques bribes de magie par son grand-père. Il se fit blond cendré, tout comme son amie, ce qui contrastait radicalement avec ses cheveux auparavant bruns aux reflets châtains. Leur complicité dura un bon moment, un peu moins de cinq années encore. Peu à peu, leurs liens se tissaient, s’intensifiaient, venant presque à leur faire oublier leur précédente famille perdue. Leur relation restait toutefois platonique, comme s’ils n’étaient pas assez mûrs, trop immatures pour mener une vraie liaison d’adulte, ou même d’adolescent(ce qui était confirmé par leur propension à la farce de goût douteux, leur goût pour les friandises sucrées, ainsi que par le caractère parfois frimeur de Jek).

Cette relation se brisa, encore une fois, de manière brusque, en Ydril. Cette fois, il n’était pas question de représentation quelconque, de charrette, de Jek le Magnifique ni de prestidigitation… Simplement, Olana et Jeklan prenaient du bon temps dans une auberge, à dévisager les clients, les critiquer silencieusement, parfois voler les bourses des plus avinés, le tout sur fond de musique de taverne et de ragoût de bœuf. Ils avaient fait fi de toute prudence, même s’ils commençaient à être connus(et pas en bien) par les autorités de la grande ville… Enfin, ils se disaient qu’ils avaient bien le droit de s’accorder un petit moment de détente de temps en temps avant de reprendre leur vie dans les bas-fonds. Mais ils n’avaient pas choisi le bon soir ; ils ne savaient pas qu’une de leurs anciennes victimes, un bourgeois de la ville qu’ils avaient cambriolé la veille même, les avait pris la main dans le sac, puis faits pister, jusqu’à l’auberge où ils avaient décidé de s’arrêter pour la fin de semaine. Les gardes, pour une fois, savaient à qui ils avaient affaire, et s’étaient faits très discrets, si bien qu’ils ne furent repérés qu’une fois que quatre d’entre eux furent rentrés, habillés en civil, dans l’échoppe. Dès que ce fut le cas, Olana et Jeklan se levèrent d’un bond, se séparant pour diviser les gardes et ainsi augmenter leurs chances de fuite. Mais ils furent interceptés et durent livrer bataille. Jeklan fut rapidement submergé par les trois gardes qui lui faisaient face, armés d’épées, lui qui n’avait que des dagues, qu’il ne maniait pas suffisamment bien ; Olana, quant à elle, se défendit mieux, à l’aide de ses deux épées courtes : elles réussit à égorger un de ses opposants et à blesser un autre au bras, mais elle prit rapidement un coup d’épée dans la cuisse, ce qui la fit mettre un genou à terre, puis reçut un gros coup de pommeau sur la tête, la faisant tomber dans les pommes. Les deux voleurs, maîtrisés, furent emmenés en prison dans l’instant.

Ils furent séparés, et placés sous bonne garde, car cette fois ils étaient dans un pénitencier de la deuxième plus grande cité humaine ; il n’était donc pas question de s’échapper. Jeklan, pour la première fois depuis son départ de Larmine, était résigné et attendait tristement que le couperet tombe(dans le sens figuré, espérait-il…). Finalement, le juge de la ville statua promptement, dans un procès où la parole ne fut donnée aux accusés qu’avec grande parcimonie. Tous deux furent condamnés à payer à la communauté pour leurs délits, de deux manières : pécuniairement et moralement ; pour cela, leurs droits d’homme et de femme libres leur seraient retirés, et ils seraient vendus comme esclaves, les bénéfices revenant au Trésor d’Ydril. La véhémence avec laquelle ils protestèrent n’y changea rien, et ils furent séparés dès le verdict rendu, cette fois définitivement ; leur dernier regard resterait à jamais gravé dans leur mémoire.

Olana fut apparemment vendue sur place, au marché aux esclaves d’Ydril, tandis que Jek fut emmené par bateau pour être acheminé jusqu’à Lante. Il voyagea à fond de cale, en compagnie d'une quinzaine d'autres esclaves ou futurs esclaves. Le trajet fut morne, car les cœurs des hommes et femmes présents n’étaient pas prêts à deviser cordialement : chacun ici avait perdu sa liberté, et la vie n’avait plus grand goût pour tous ces gens… La plupart avaient été séparés de leur famille, de leurs amis, tout comme Jeklan. Cependant, la mélancolie laissa place à la stupeur lorsqu’après une heure de marche, de frots bruits se firent entendre au-dessus ; le bruit du métal qui s’entrechoque et des pas qui résonnent sur le plancher de bois mobilisèrent l’attention des esclaves pendant vingt bonnes minutes. Finalement, les bruits cessèrent et, après quelques instants d’un silence de plomb, la trappe s’ouvrit. Les esclaves qui étaient habitués à être transportés se couvrirent de leurs bras, semblant craindre des coups de fouet ou la bastonnade. A la surprise générale, le garde qui avait ouvert la trappe poussa un petit gargouillis avant de tomber raide mort, répandant un flot de sang. Les esclaves restèrent le regard figé pendant quelque temps, puis levèrent les yeux vers l’ouverture de la cale. Là se tenaient une dizaine d’hommes, tous différents les uns des autres, mais tous portant une rapière et revêtant des habits bruns. Celui qui semblait leur meneur les interpella ainsi : « Veuillez nous suivre! Ce bateau est nôtre maintenant, et nous le menons sur l’île de Meca! Que ceux qui ne veulent pas venir à Meca s’avancent, il leur sera fournie une chaloupe avec laquelle ils regagneront la côte! Les autres devront nous suivre et intégrer la Marine Marchande! Veuillez vous décider avant deux minutes! »

Il ne fut pas interrompu et, quand il eut fini, les esclaves n’en ouvrirent pas plus la bouche. Ils n’y croyaient guère : ils étaient libres!! Cette chance était inouïe! Ils étaient tellement chamboulés par cette nouvelle que beaucoup ne pouvaient prendre de décision ; pourtant, celle qui leur était imposée était d’une importance cruciale! Les quelques-uns qui connaissaient d’autres personnes dans le groupe se concertèrent brièvement. Le tiers des esclaves s’avança, et fut mené à la chaloupe. Jeklan fut de ceux qui décidèrent de suivre les pirates… Tous ceux qui étaient restés avaient entendu parler des pirates de l’île de Meca, les considérant comme simplement des hommes libres, exactement ce qu’ils souhaitaient devenir. Beaucoup n’avaient plus de famille à retrouver, donc n’avaient aucun scrupule à prendre la mer. Jeklan et ses compagnons furent donc menés toutes voiles dehors vers le repaire de la Marine Marchande ; à 23 ans, il faisait à nouveau face à un radical changement de vie.


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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 10:25

LOOOOOOOOOOOOL XPTDR jador ta fish! xDDD mdr t le meyeur jte valid! lol

(désolé petit moment de pétage de câble / schizophrénie / flood Jek le Magnifique [Prestidigitateur] 657689250 je laisse les gens s'occuper de mon Jekounet :<3: )
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Morgane Anarel
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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 11:14

*________* enfiiiiiiin !
...Bon allez , pour le sport : XD

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Like a Star @ heaven Le comptoir ~ Pour créer ton compte en banque et gérer l'argent que tu gagnes / que tu dépenses^^
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

Whaaaaa troooop bien *__*

Le presque frère de mon amant mon amour de Galen ! O_O
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MessageSujet: Re: Jek le Magnifique [Prestidigitateur]   Jek le Magnifique [Prestidigitateur] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 11:46

C'est naze ! Quand on compare l'histoire avec les descriptions ! Bouhh ! Il a fait son flemmard !

Je lirais ça quand je voudrais dormir
:mrgreen:

Nan je plaisante Garmin, je me soumets à toi What a Face
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