Le bourdon incessant d'une rencontre nocturne... [PV]

Arashkham était sortie d’Abysséa, pour réfléchir. Ses pensées se bouleversaient dans son esprit étriqué ou les sentiments n’avaient plus leurs places depuis la mort de sa sœur… la seule femme qu’il n’avait jamais aimée. Oui… aimer, c’est bien le mot. Mais si lui avait toujours eu ses sentiments impur pour elle, il ne lui avait jamais avoué et l’avais même aidé à trouver un mari… un bon partie. Mais non… tout cela n’était que du passé, un passé lourd comme ses pas sur le petit sentier rouge.

Rouge… Elle était sa couleur, celle qui avait toujours porté fièrement et aujourd’hui cela n’y faisait pas défaut. Il arborait son armure de plaque rougeoyante, protégeant au mieux son corps. En dessous ? Des vêtements de lin et de laine, pour éviter le froid qui l’aurait endormit et tuer sans crier garde. Le métal sonnait en un cliquetis régulier à chacun de ses pas, comme une mélodie irréelle et malsaine. Sur ses épaules larges, une cape, de fourrure noire, donnant un coté sauvage et bestiale à son visage qui n’avait déjà pas besoin de ça.

Parlons en d’ailleurs de son visage, un air dur, froid, plus glacial que l’air ambiante. Une peau pale comme la mort était visible au travers de ses cheveux noirs aux étranges reflets rouges et parmi ce flot fougueux, deux perles d’un bleu unique. Si Miradelphia eu été peuplé de démon, nul doute que c’est devant l’un deux que vous vous trouviez… mais non, il n’est qu’un humain, un simple éphémère, un être qui ne vie que pour mourir un jour, ridé et rongé par le temps. Pourtant dans sa beauté morbide, il semble étrange et attirant à sa façon. Il impose une aura pesante obligeant le respect, sans comprendre pourquoi. Peut être son allure, ou son fameux regard bleu.

Doucement il enlève un gantelet de métal, puis l’autre, et souffle sur ses doigts rougit. Il n’a pas mal, il n’en as pas le plaisir. Non, il connaît son corps, il connaît ses besoins et fait ce que la nature se refuse à faire chez lui. Il se réchauffe comme il peut du froid mordant qui engourdit ses membres sans les endolorir. Quel danger que de n pas avoir mal, de ne pas sentir si son corps réclame du repos ou d’avantage de chaleur.

Mais voila qu’on le perturbe dans ses pensées floues, qu’une voix le met en alerte et l’attire. Qui donc jouie de la même folie que lui pour se perdre sur le chemin de sang ? Ici, coupe jarret et bandit sont cohorte… Mais voila, nul bandit, pire, c’est une femme. Les pas métalliques et lourd du Chevalier sombre s’élève, foulant le sol sans chercher la discrétion alors qu’elle arrive dans son champ de vision. Elle parle seule, s’énerve et menace dans l’air. Elle est étrange, indéfinissable par des mots simple. Complexe dans son ensemble… du moins de ce que la cape lui laisse entre voir de son visage, de ses mains.

Un pas, puis deux… elle bougonne à nouveau, priant ses fameuses personnes qu’il ne voit pas et n’entend pas de se taire. Un moment pourtant il eu bien tenté de retenir son souffle pour sentir ou entendre d’autre présence mais rien. Alors il approche un peu plus, comme un papillon voulant voir la lumière de plus prés pour finalement tomber dans le piège brulant de la vie. Alors il ose, il parle… Sa voix n’est pas en accord avec son visage angélique au point d’en être démoniaque… Sa voix est sombre, profonde et caverneuse, mélodieuse a sa manière et a son ton. Pourtant pas une seul variation dans ses mots, pas une intonation… juste cette voix monocorde, continuel et sur un refrain invisible et pourtant si régulier en son flot.

« Qui dois donc se taire ? »

Il l’observe, ne cherchant pas a l’effrayer, et pour la mettre en confiance, il doit se faire rassurant, il sait le faire, il joue tellement cette apparence protectrice avec ELLE, celle qui partage une partie de ses nuits… la Voix.

« N’ayez crainte, je ne suis ni un brigand, ni un roublard et encore moins un malandrin. Je me nomme Arashkam Dakshil… Chevalier d’un ordre lointain. »

Ses mots était préférable, lointain voulais dire bien des choses, lointain, d’un autre monde, d’une autre contré, oublié du temps ou encore… loin des préceptes présent.

« Que fait une femme ici ? Je croyais la plupart des humains assez sage pour ne pas courir a leur perte ? »

Parler ainsi de sa propre race, comme si il n’en était pas un… ou au contraire, était t’il de ceux qui était assez suicidaire pour marcher le long de se genre de chemin ?

Elle n’a pas peur, elle le défit du regard, prend des airs qu’il assimile difficilement mais qu’il comprend et conçois. Il l’écoute avec une attention particulière, il accepte ses révélations qu’elle lui offre sans détour. De nos jours il est rare que les gens s’ouvrent et s’offre sans qu’il ait besoin de jouer de ses dons naturel. Nul besoin de lui arracher de sa propre langue ce qu’elle refuse de dire, nul besoin de la malmener en vain. Il répond de manière précise, sans fioriture ni agrément, il n’est pas doué pour cela… Ou plutôt, il n’aime pas parler.

Le dialogue et une forme si vulgaire des échanges entres les êtres vivant. Le regard, le touché, sont mille fois plus parlant. Et c’est ce qui commence a doucement éveillé un semblant d’intérêt pour la jeune femme. Elle ne quitte pas ses yeux, elle se montre forte alors qu’il l’évincerait d’un revers de mains comme un simple insecte. L’imagine aurait pu être risible ou choquante, mais rien, son visage reste celui d’une antique statue, figé a jamais dans cet expression inexistante.

« Qui vous dit que je vous crois folle ? Lisez vous aussi dans les pensées ? »

Pas d’intonation, pas de mouvement dans sa voix. Froide, si froide et pourtant… elle n’en devient pas cruel, sournoise ou vexante… non, elle a cette étrangeté désagréable qui lui est propre.

« Non, je n’ai pas peur… voila des années que je ne sais plus ce que la peur peut bien signifier. »

On eu pu le croire vantard, fier et brave au point de se jouer des mots pour se rassurer lui-même. Mais non, il n’avait plus peur, il n’était plus triste, plus joyeux… plus rien. Alors il se présente, elle se présent… vagabonde, vas nue pied… une moins que rien. Pourtant il n’en conçoit aucune haine, aucun dégout, lui qui a l’air d’un noble, lui qui fut jadis noble pour aujourd’hui être le Seigneur, le Fils du Chaos. Le souverain d’Abysséa mais aussi et avant tout ce guide sombre.

Il ne répond pas, posant une question plutôt. Pourquoi sa présence ? Pourquoi ici et maintenant ? La réponse vint rapidement, alors qu’il l’observait, jugeant ses dires vrais. Oui, elle était de cette race si rare qu’on l’oublie bien trop souvent. Une hybride, une métisse… une bâtarde et une chienne maudite comme aimait a les nommes la plupart des races. Mais une fois de plus, nul surprise, nul regard haineux, nul jugement sur son visage ou dans sa voix.

« Je vois… Je comprends mieux. »

Alors qu’il s’apprêtait à répondre a nouveau, sa voix se perdit en un silence, la regardant faire. Elle prend ses mains dans les siennes et le frottes. Le contacte des gants sur sa peau lui parviens, une sensation… plutôt plaisante. Pourtant il ne bronche pas, baissant ses yeux pour regarder leurs mains. Il ne réagit pas… se laissant faire légèrement penaud. Il ne sait ni comment réagir, ni quoi faire. Il se contente juste de laisser échapper un merci alors qu’elle agit ainsi.

« Vos envies ? … Quelle envie peut’ on bien avoir pour se perdre dans le froid ?»

Ses mains sont rugueuse, les paumes calleuse, habituer au maniement des armes et sa cape entrouverte laisse voir une épée a sa hanche et une lanière passant sur son torse, sans doute un bouclier est t’il sagement posé dans son dos, sous la cape même. Il relève le regard assez pour rencontrer ses yeux.

« Vous ne devriez pas rester seule ici… Métisse ou non. Le froid est mordant se soir et j’ose espérer que vous avez un abri pour ne pas mourir gelé. Si ce n’est le cas … pour vous remercier je vous invite dans mon logis de fortune. »

Une grotte qu’il avait quitté un peu plus tôt et ou il avait passé la journée dernière, bien caché des rayons du soleil.

« Des voix ? Je n’en entends pas plusieurs c’est vrai… mais une unique. »

Que venait’ il de révéler la ? Rien qui puisse le mettre dans une situation délicate. Elle ne savait pas qui était cette voix et elle pouvait être tout simplement le fruit d’une imagination folle. Mais cette voix était un dieu, un dieu anciens et oublié… il était le Chaos lui-même. Mais les voiles qu’il soulevait pour le moment et qu’il offrait en échange de toute vérité n’allait pas jusque la. La suite, présentation, babillage et surtout, un geste étrange envers lui. Lui réchauffant les mains tout en parlant.

Cela lui rappelait un quelque chose familier, sa petite sœur… Sa petite sœur morte jadis, qui malgré sa bonne santé avait toujours prit soin de lui. Sa petite sœur qu’il avait aimée d’un amour impossible et interdit. Celle qui était morte par sa faute… Il repoussa sa pensée mentalement, la regardant encore et toujours faire.

« La nuit peut être une douce amante ou une traitresse maudite… Et cette lune blafarde au rictus malsain nous nargue de voir ce qu’elle nous refuse par son éclat effacé. »

Elle était perdu, lui savait parfaitement ou il était mais n’avais pas envie de retrouver son chemin initial tout de suite. Il lui arrivait d’avoir besoin de solitude… de se retrouver avec lui-même tout simplement pour savoir qui il est. Mais alors qu’il croyait avoir tout entendu de la jeune femme, elle lui révéla quelque chose. Ne pas savoir ce qu’est le froid ? Ses mots auraient pu être les siens. Elle lui conseilla même de remettre ses gants… elle ressemblait un peu a Alyaa quelque part. Pas physiquement, non, l’oracle était unique… mais dans sa manière protectrice de veillé sur Arashkam sans qu’il n’en ait rien demandé.

« Je ne pensais pas trouver quelqu’un comme moi… pas ici mais tout simplement sur cette région. »

Doucement il se rendit compte de ses paroles nébuleuse et intriguant sans doute et alors qu’il glissait ses mains dans les gantelets de fourrure et de plaque, il reprit toujours inchangeant.

« Je ne connais pas plus que vous le froid, la chaleur non plus… pas plus que la douleur. Juste le plaisir du contacte de la peau… mais rien d’autre. Le mal que je porte n’as pas de nom… si ce n’est celui de l’homme de fer… nom stupide pour un mal qui ne fait qu’affaiblir plus que renforcer le corps. Mais ses gants sont la pour me rappeler ce que mon corps oublie… je sais que toute les deux heures, je dois me frictionner les mains… les engelures sont plutôt difficile a soigner voir impossible si trop grave… alors je prends soin de mon corps. »

Il la laissait maintenant digérer le menhir, la nouvelle n’était pas des plus simple, surtout si elle était possédé par le même mal. Pourtant Arashkam lui prit la main, sans gêne, sans réactions autre que celle qui avait eu jusqu’as présent, aucune…

« Allons y… ce n’est pas très loin, et un bon feu vous sera favorable. »

Il pensais aussi a l’idée plus qu’agréable de trouver quelque chose a manger, un animal simple… un lièvre… se serait bien ça…

« Votre sang ? Non, bien au contraire, ma cicatrisation est plus rapide que la moyenne… »

Sa voix toujours inchangée alors qu’il lui prenait la main et qu’il l’embarquait en direction du fameux abri. Elle parle, attirant le regard de l’homme glacial comme l’hiver qui les entoure. Elle a confiance ? En qui ? En lui ? C’est toujours ainsi, il apporte cette aura apaisante et c’est pour ça que beaucoup finissent par le suivre pour le chaos. Pas pour sa force, mais pour cette promesse douce qu’il dégage par sa froideur.

« Vous avez raison, je suis quelqu’un de confiance. »

Il plongea une seconde ses yeux, mais pas de douceur, pas de sourire, juste se visage figé et impassible. Voila, quelques pas de plus, le chemin est froids et nous avons besoin de nous réchauffer. Je le sens a mes doigts légèrement rigide malgré mes soins et a ma peau qui malgré le pantalon a collé contre le métal de mon armure. Une nouvelle cicatrise en perspective… la voix vas s’inquiéter et me soigner en me cajolant.

« Mais pour vous rassurer, moi aussi je souffre d’un mal différent de celui qui est le notre. Je ne peau supporter la lumière du soleil, ma peau brule, jusqu’as ce que le choc me tue… enfin, c’est ce que l’on dit, mais je n’ai jamais tenté d’avantage. Je suis un enfant de la nuit, le soleil m’as condamné avant même que je ne vois le jour. »

La voila cette fameuse Caverne, j’entre en me penchant, veillant sur elle, a se qu’elle ne s’assomme pas.

« Attention à la tête… je vais allumer un feu, vous pourrez vous réchauffer. »


Et ce qui fut dit fut fait car le voila en train de réunir quelques branches qu’il avait laissé dans un coin, au dessus des cendres et du charbon créer naturellement par le bois.