Mélancolie et rencontre.

Léona était là, ses cheveux et sa robe flottant dans le vent, debout, scrutant l'horizon du lac. Ses yeux exprimaient une réelle profondeur, comme si elle avait vécu tant de choses horribles, et comme si elle y pensait, à cette instant précis.
Léona était revenue. Elle était de retour. Pour de bon? Elle ne le savait pas. Pensait à Haydan. Mais surtout, surtout en redécouvrant sa maison natale, surtout à Dolïan, son père. Lui qui l'avait tant aimée, tant encouragée à ne pas se laisser abattre par le départ de sa mère. C'était comme si l'esprit de son père vivait encore dans la maison, alors qu'il l'avait quittée pour bientôt 45 ans, 'laissant' Léona se débrouiller.
Comme s'il habitait encore les murs de sa maison... Léona n'avait pas supporté l'ambiance de cette maison, toujours restée la même. Rien n'avait changé depuis son départ. Personne n'y avait touché.
C'est pour ça qu'elle redécouvrit son quartier, plein de nouvelles personnes, de jeunes personnes qu'elles n'avaient pas vu grandir, de vieilles personnes qu'elles n'avaient pas vues vieillir. Et pourtant... Seuls les dieux savent combien l'ont regardées, combien l'ont dévisagées du regard.
Le lac d'Uraal. C'était le seul endroit où elle avait pu se sentir en sécurité. Où elle se sentirait le plus proche de son père, où elle aurait l'impression de communiquer avec lui. C'est là qu'elle y avait versé les cendres, il y a 45 ans. Là qu'elle lui avait dit au revoir, pour la dernière fois.
Elle pensait à tout ce qu'elle avait vécu après. L'exploration, la cité des hommes, Haydan.
Et puis, elle était revenue ici, dans l'espoir d'aider son peuple, un peuple dont elle n'était issue qu'àmoitié, car ce peuple souffrait, la royauté connaissaient des jours sombres. Les drows... Elle les haïssaient plus que tout. Et plus que tout, elle ressentait le mal qu'ils causaient en ce monde.
Léona n'avait jamais fait le deuil pour son père. "Il vit en toi, plus que tu ne le crois."
Elle ne voulait plus y croire. Profondément triste, elle savait qu'elle devait faire tout son possible pour que son père soit fière d'elle.
Léona commença à chanter une complainte, en l'honneur de son père, en l'honneur de ceux, qui comme elle, avaient été anéantie par une perte douloureuse.


C'était à la fois beau et triste, cristallin et mélancolique. On ressentait beaucoup de choses rien qu'à l'entendre.
C'était une chanson que son père lui chantait parfois, pour lui fair eoublier le départ de sa mère.
Léona s'effondra, à genoux, scrutant toujours l'horizon de ce magnifique lac bleuté. Elle fondit en larme.
La jeune demi-elfe se sentait si proche de son père en chantant. Si proche. Comme s'il était là, à ses côtés.
Léona ne savait pas que quelqu'un l'avait entendu. C'est pour cela qu'elle fut surprise d'entendre un craquement derrière elle.

L'érrance n'était pas la meilleure des choses. Alors voilà pourquoi, après avoir bataillé pendant des heures avec sa conscience, Inwë avait décidé de se rendre au lac d'Uraal, près de la cité elfique. Après tout, la demie elfe n'avait plus d'attache réel dans se monde; pas de lieu où dormir, où une personne attendait son retour. Personne ne l'attendait.
Après avoir marché pendant un moment, elle arriva devant la grande étendue bleuté du lac. Toujours aussi beau, il n'y avait pas à redire sur cela. A chaque fois, c'était la même vision, et c'était là que Inwë se sentait bien. Elle avança de quelques pas lorsqu'elle se figea brusquement. Le souffle du vent lui ammenait une mélodie des plus belle. Mais cette musqieu était d'une grande tristesse et mélancolique également. La jeune femme allait ausser les épaules comme à son habitude. Elle ne le fit pas. La voix qui chantait était douce et mélodieuse. Elle sourit et se demandait si sa mère aurait chanté ainsi pour elle.

Ce chant lui procurait de la peine. Una âme était meurtrie; elle ferma les yeux: le vent qui carressait son visage et qui semblait lui parler intensifia la mélodie. Elle en frissonna. Avencer pour trouver la personne, il n'y avait plus que ça à faire. Et puis, peut être... Parler. La communication avec les gens de ce monde était importante aux yeux de la demie elfe. Elle reprit sa marche restant attentive pour trouver la source de la chanson. Inwë finit par la trouver. La plus part de temps, elle arrivait à trouver ce qu'elle cherchait (sauf pour son père...)
Il y avait une femme sur le bord du lac. Elle était de dos. Difficil de la distinguer vraiment.
Inwë resta un instant sans bouger, à écouter. Mais lorsque l'inconnue s'effondra, la jeune femme entendit des pleurs. Elle ne se retint plus. La tristesse était une chose qu'elle ne pouvait voir. Elle s'approcha lentement. Ses pieds rencontrèrent des feuilles mortes que le vent avaient transportées. Le léger bruit s'éleva. Elle pesta, certaine que l'autre l'avait entendu. Et bien il ne lui restait plus qu'a venir à elle. Elle vint se placer à son côté d'un pas lent mais d'une démarche soupple et gracieuse (héritage de sa mère elfe). Elle jeta un regard en biais à cette inconnues. Grâce à l'air qui faisait flotter ses cheveux, Inwë apperçut ses oreilles légèrement pointues:

*Au moins demie elfe* pensa-t-elle.

Il fallait qu'elle dise quelque chose, sinon elle allait parraitre idiote à rester sans rien faire.
Elle se risqua:

-Avez-vous besoin de partager votre tristesse?

La question pouvait sembler déplacée. Elle n'était qu'une simple inconnue... Puis, elle se sentit plus idiote d'avoir posé cette question que si elle avait gardé le silence.

Léona finit sa dernière note longuement, dans un murmure, toujours scrutant l'horizon.
Elle avait entendu. Entendu que quelqu'un arrivait. Mais peut-être cette personne allait passer son chemin. Elle se trompait, encore une fois.
La demi-elfe, ses yeux verts, si irréels, profonds, pleins e douleur, de peine, tourna sa tête. Elle y vit une très belle femme (ou elfe?) qui l'observait. comme si cette femme la cherchait depuis longtemps. Celle-ci l'observait, et elle vit son regard se poser sur ses oreilles, légèrement pointues. Comme beaucoup, elle devinait les origines de Léona.
La jeune demi-elfe se demanda si cette femme, qui l'observait depuis aparemment un bon bout de temps, ou alors avait écouté son chant, si triste, plein de désespoir, bref elle se demanda si cette jeune femme allait la juger sur ses origines, comme elle l'avait vu ou entendu bien des fois.
Des larmes coulaient sur ses joues. Léona se sentait un peu pathétique, et surtout, elle se demanda comment cette femme trouvait le courage de lui parler, car justement, c'était la première fois que Léona trouvait quelqu'un qui se souciait vraiment de 'sa santé'.
Mais la jeune femme avait l'air de vouloir communiquer avec elle.
Il fallait l'avouer, cette phrase l'avait quelque peu touchée. Léona contenta de sourire malgré tout, malgré ses yeux pleins de larmes.

Oui, Léona souriait malgré tout. Cela n'allait pas lui faire de mal d'avoir un peu de compagnie. La jeune femme semblait gênée. Léona fit l'effort d'essuyer ses larmes, mais ses yeux restait rouge, et l'intensité verte de ses yeux brillaient encore plus.

C'est là que Léona remarquait les oreilles de la jeune femme. Exactement les mêmes que les siennes...
Un eautre demi-elfe, dans la cité des elfes? Léona n'avait jamais rencontrée de personnes de sa race, c'était tellement rare.
C'est pour cela que son regard changea envers cette jeune femme, elle fut à moitié impressionnée et contente d'avoir trouvé quelqu'un qui pouvait ressentir ce qu'elle éprouvait. Surtout si son sang prédominant était elfique.

Elle ne voulait pas l'ennuyer... Inwë lui sourit. Elle ne l'avait pas du tout ennuyé. L'inconnue s'était essuyée les larmes qui coulaient encore de ses yeux et Inwë aurait bien voulu lui poser une main sur l'épaule en signe de compassion. La tristesse, elle l'avait connue le jour où elle avait appris la vérité par rapport à sa mère. Puis le désespoir sur sa venue à la vie: une honte tout simplement. Ensuite, l'envie de tuer et de vengeance. Mais elle se contrôlait car la seule personne à qui elle voulait du mal c'était... La demie elfe refusait de l'appeler ainsi.
Elle accorda un second sourire à cette femme triste et lui dit:

-Votre chant était d'une grande beauté, même s'il est vrai que la mélodie était triste...

Sa phrase resta en suspend. Son regard s'assombrit et elle murmura:

-La tristesse nourrira toujours une partie de nos coeur...

Ces derniers temps, Inwë avait des pensées bien négative. La nostalgie qu'elle ressentait en pensant de nouveau à son ancien maître elfe était très présente. Certaines fois, elle se disait qu'elle aurait mieux fait de le suivre.
L'inconnue lui demanda de s'asseoir en sa compagnie. Inwë hocha la tête:

-Ne vous en faites pas, personne ne m'attend. J'accepte avec plaisir de rester à vos côtés!

Alors, elle observa un peu plus la jeune femme qui était près d'elle: demie elfe à coup sûr. Certains de ses traits ne pouvait être ceux des elfes, comme elle d'ailleurs.
Elle soupira:

-Je pense que nous avons la même race... Demie elfe n'est-ce pas?

Elle avait tourné la tête et avait encré son regard doré dans les prunelles de l'autre. Elle connaissait la réponse. Inwë posa sa main sur sa chemise et elle sentit le carnet de sa mère gardé si précieusement. Le mot lui revint à l'esprit en gros caractère et d'une couleur vive. Elle détourna son regard et ferme les yeux. Ah! Voilà que maintenant, c'était elle qui allait se mettre à verser des larmes! Quelle ironie du sort. Non, elle c'était jurée de ne plus pleurer, sa mère ne le voudrait pas. Elle rouvrit ses yeux en gardant cette idée en tête attendant que la jeune femme lui donne une réponse à sa question.

La jeune femme n'avait pas l'air méchante. Bein au contraire. Et souriante, en plus de ça. Elle avait l'air dans ses pensées, comme elle. Pensive... et triste. Comme elle. Les gens de sa race souffraient tant que ça?
Sa chanson? Triste? Bien sûr! Elle chantait tellement investie dans ce qu'elle faisait, faisait tellement transparaître son désespoir. Et la jeune femme la regardait, comme si son chant avait été magnifique.
Léona était rassurée, et elle ne pouvait s'empêcher de sourire, malgré ses yeux embués de larmes.

Hum... Oui, Mon père me l'apprise, il y a très longtemps.

La jeune femme s'asseya à côté. Elle disait des phrases qui la rassuraient la réconfortaient.

Oh ça, oui, la tristesse fera toujours partie de nos coeurs, mais justement, quelquefois elle déchire les coeurs... Je déteste, comme tout le monde, ressentir de la tristesse, mais on ne peut l'empêcher.
Je m'appelle Léona N'Illië.

Léona tendit la main à la jeune femme. Elle était très chaleureuse. Léona avait envie de nouer des liens d'amitié avec des personnes, d'oublier, de tout oublier, de repartir à zéro. Et quand des personnes venaient à elle, évidemment, cela lui faisait plaisir.
Après tout, elle n'était que demi-elfe, et faisait transparaître ses sentiments.

Ah oui, Demi-elfe. Et fière de l'être. Les gens de notre race ne le sont pas. Moi, je le suis. Nous sommes uniques, et puis nous sommes issues de deux des races les plus puissantes, nous ne pouvons qu'en être fière. Vous n'êtes pas d'accord?

La jeune femme détournait le regard. Elle avait l'air, tout sd'un coup, beaucoup moins sereine. Léona leva vers elle un regard de compassion, et également de tristesse.
Cette jeune femme lui ressemblait, elle aussi avait vécu des malheurs, comme elle, mais elle semblait si jeune, comme elle.

Ca va aller?

Quelle question! Léona se sentait tellement stupide, à ce moment là...

Elle aussi détestait ressentir la tristesse. C'était certainement une chose que toute personne détestait: la tristesse, un des sentiments les plus détestables de ce monde. Puis le nom de l'inconnue fut prononcé. Alors elle s'appelait Léona N'Illië... Inwë sourit:

-Très joli. Avec une consonnance elfique comme pour nous tous...

Le "nous tous" désignait les demis elfes bien entendu. Son nom à elle aussi sonnait elfique enfin, un peu. C'était sa mère (qui était une elfe) qui le lui avait donné juste avant de mourir. Elle lui accorda un autre sourire:

-Je suis Inwë Cédra' Sannil, ravie de rencontrer un être comme toi en ces terres.

Bien que Léona ne soit pas la première demie elfe que Inwë voyait, elle ne pensait pas moins ce qu'elle venait de dire. La jeune femme serra avec affection et détermination, la main que était tendue vers elle.
Elle écouta ce que Léona lui dit à propos des demis elfes. Inwë n'était pas tous les jours fière d'en être une... Elle méprisait la race humaine à certains moments. Mais elle se devait de faire avec. Il était vrai qu'il y avait de quoi être fière de cette race qu'était les demis elfes. Humains et elfes étaient bien puissants, trop puissants au goût d'Inwë... Elle pouvait se méfier. Son père lui avait un jour dit... Elle secoua vivement la tête: elle le haïssait plus que tout! Elle ne devait en aucun cas de rappeler des ses paroles abjectes!Léona lui avait posé une question elle y répondit donc:

-Oui, nous pouvons être fière de ce que nous sommes...

"Sauf moi" Avait-elle envie de rajouter. Et elle en vint à penser que la jeune femme qui se tenait à ses côtés avait peut être entendu ses pensées tellement elle l'avait dit avec haine... Enfin bref elle décida de dire ce qu'elle pensait:

-A mon avis, humains et elfes ne sont que trop puissants.

Léona avait perçu son malaise et venait de lui demandait si elle allait bien. Elle la rassura avec un nouveau sourire tout en disant:

-Oh oui, je vais bien; ce n'est que passager... Ne vous en faites pas. Ne pensez-vous pas que la puissance peut quelques fois conduire à la perte?

Et c'est ainsi que la conversation allait suivre. Une enfilade de questions puis d'avis échangés. Inwë aimait bien cela car depuis longtemps, elle n'avait pas eût de conversation bien sérieuse avec une personne.

Léona regardait la jeune demi-elfe avec un certain attachement... Comme si cette jeune fille lui ressemblait, par rapport à eur vécu...
Elle aimait son nom. C'était bien une des seules choses dont Léona était fière.

Je tiens mon nom de mon père, et vous?

C'était peut être encore une question trop indiscrète. Mais ce que Léona avait dit pouvait urprendre: en effet, les demi-elfes ont plus souvent des mères elfiques que des pères, car les femmes elfes sont plus nombreuses à trouver les hommes très séduisants que les hommes elfes avec les femmes elfes.

J'aime beaucoup votre prénom... Inwë. Très original ^^

Léona avait observé un peu Inwë. Les jeunes femmes étient assez différentes. Inwë blonde, Léona brune. Mais elles se ressemblaient malgré tout.
Quand Léona parla de leurs origines,le regard jaune d'Inwë s'assombri tout d'un coup. Léona se demandait ce qu'il se passait, à quoi elle pensait.
Bon sang, elle était trop curieuse pour une demi-elfe! Mais Léona avait toujours été comme ça.
Humains et elfe étaient en effet deux races trop différentes pour ^petre mélangés. C'est pour cela qu'au début, le sdemi-elfes n'étaient pas du tout acceptés dans ce monde. Mais les mentalités avaient changé, heureusement pour Léona, heureusement pour elles deux.
Inwë commença à dire quelque chose sur la fierté d'être demi-elfe, et pourtant Léona eut le sentiment qu'elle pensait exactement le contraire. A propos d'elle.
Elle avait l'air si triste...

Humains et elfes sont en effet trop puissants. Et trop différents. On ne peut les comparer, les humains tant séduit par l'idée du pouvoir, les elfes qui ne ressentent presque aucun sentiment.
Deux races bien étranges mais qui ont réussi a forger des gens comme vous et moi...

Léona se sentait apaisée , à présent, d'être en bonne compagnie en haut de ce magnifique lac, que l'on pouvait indéfiniment contempler.

La puissance est quelque chose qui peut corrompre bien des races. Il est vrai que cela peut nuire à notre perte, regardez ce qu'il se passe en ce moment avec les drows...

"Je tiens mon nom de mon père et vous?" Lorsque Léona prononça cette phrase, Inwë ne réagit pas. Enfin pas tout de suite. L'idée d'avoir pour nom celui de son père la répuignait en plus hauts points! C'était pour cela qu'elle avait retrouvé le nom de famille de sa mère et qu'elle l'avait "adopté": Cédra' Sannil. Jamais elle n'accepterait de porter le même nom que cette ordure... Elle avait soudain une légère envie de rire: elle était toujours aussi excessive lorsqu'elle pensait ou parlait de son père (chose qui lui arrivait très rarement) et elle s'exerçait pour ne pas ramener son attention vers lui.
Elle fixa alors l'eau du lac d'Uraal. Cela l'apaisa un peu, ou du moins pour un petit moment. La traque n'était pas terminée, elle ne le sera jamais tant qu'elle ne l'aura pas trouvé. Elle soupira:

-Mon nom m'a été transmis pas ma mère. C'est également elle qui m'a donné mon prénom avant de...

Mourir... Mais ce mot resta coincé dans sa gorge. Etrange. C'était la première fois qu'elle n'arrivait pas à le prononcer. En fait, elle n'avait pas raconté son histoire à grand monde... Peut être une ou deux personnes qu'elle ne voyait plus a présent. Le seul à être vraiment au courant s'était son maître, Sildéra. Il l'avait aidée.
Inwë sourit en se rappelant le visage de se maître qui lui avait enseigné tout ce qu'elle savait. Léona lui dit alors qu'elle aimait beaucoup son prénom; la demie elfe lui fit un grand sourire: c'était la première fois que quelqu'un lui disait cela, et elle l'acceptait avec la plus grande des joie. Sa mère avait bien choisi alors. Mais pourquoi Inwë. C'était là que résidait le mystère:

-Ah merci! Le votre aussi est très bien, je trouve qu'il "vous sied à merveille"!

La vengaence nuire à la perte... Lorsque l'autre jeune femme mentionna les drows, Inwë répliqua:

-Oh! Ne m'en parlez pas! Qu'elle conflit!

Elle éclata de rire. Pourtant, la situation n'avait rien de drôle. Mais elle, il lui plaisait de rire, elle en avait besoin, maintenant. Son rire était onc franc, frais, comme une soudaine liberté qu'elle n'avait pas eu depuis bien longtemps.
Puis son attention se reporta sur la personne qu'elle venait de rencontrer.

*La curiosité est un vilain défaut!*

Inwë fut surprise: la voix de son maître venair de raisonner. Elle sourit une fois encore. La voix de cet elfe était pleine de sagesse. Inwë ne ferma pas les yeux et décida de voir s'il allait dire autre chose dans son esprit. Oui, la voix reprit:

*Mais cela ne sert à rien que je te le dise, tu es bien trop bornée!*

Cette fois, elle lui répondit mais, elle parla tout haut:

-A qui le dites vous maître!

Elle jeta un regard vers Léona; Inwë était génée. l'autre demie elfe avait dû remarqué qu'elle ne s'adressait pas à elle. Pourtant, elle était incapable de lui donner une expliquation. Ou plutôt, elle ne voulait pas lui en donner tant qu'elle ne lui posait pas de question. Mais les demi(e)s elfes étaient tous curieux. Alors la curiosité de Léona allait certainement être éveillée...

Léona regardait son interlocutrice avec un certain intérêt. Elle semblait avoir tellement souffert. Son regard durcissait à chaque fois que Léona évoquait la famille, et celle-ci s'en gêna beaucoup, car au fond, cela ne la regardait pas!
Quelle idée de poser cette question, elle n'aimerait pas non plus qu'on lui parle trop de sa mère.
Elle fut encore plus troublée quand la jeune femme s'arrêta net.

Oh, je suis vraiment désolée si je vous ai gênée... De toute façon, ça ne me regardait pas.
Nous avons l'air d'avoir beaucoup de choses en commun.

Elle souria de côté en la regardant.

Enfin, au niveau de notre expérience dans la vie.
Vous aussi détestez les drows?

Léona éclata d'un petit rire en entendant 'sied à merveille'. Inwë avait mis le ton sur cette proposition. Comme si elle voulait faire philosophe. Léona ressentait la joie revenir, assise dans l'herbe, à moitié son élément, à côté de quelqu'un de sa race. Son regard se perdit dans l'horizon, la couleur bleutée du lac se refletant sur ses yeux émeraudes.

Vous savez, c'est la permière fois que je rencontre une demi-elfe. J'ai toujours eu l'habitude d'avoir été... spéciale, et seule. Surtout dans mon quartier.
Mais j'ai quand même été acceptée. Heureusement, car j'ai subi aussi des formes de discrimination à cause de mes origines, comme vous je suppose.

Pour une fois ce n'était pas une question, Inwë pouvait y répondre ou non. Comme cela lui chantait. Léona souria de côté en voyant la jeune demie-elfe éclater de rire également.
Un vent de brise se fit sentir à travers les feuilles, faisant légèrement voleter les cheveux de Léona. Elle imagina ce vent de brise comme...
Elle fut un peu troublé. Comme si c'était l'esprit de son père...
Léona tourna la tête vers sInwë, songeuse elle aussi, mais souriant de côté. Elle semblait penser à quelque chose, et très fort. Léona, bien trop curieuse mais sans le vouloir, entendit une voix grave, une voix d'homme s'adresser à Inwë. Puis celle-ci dit une phrase haut et fort, sans queue ni tête.
Léona se releva en levant un sourcil vers son interlocutrice. Elle la dévisagea un pue, il est vrai que les demi-elfes sont des êtres bien étranges.Encore une fois, elle demanda:

Tout va bien?

Léona s'excusa. Inwë ferma les yeux et secoua la tête. Cette jeune femme n'avait aucune raison de s'excuser... Mais la gorge de la demie elfe était serrée. L'émotion était revenue alors qu'elle avait réussit à penser la plaie de son coeur. La colère lui tordait le ventre, les traits de son visage se crispèrent. Elle expira longuement cherchant à se calmer. Lorsqu'elle y parvint, elle finit par articuler:

-Ce n'est pas vautre faute, vous ne pouviez pas savoir...

Pour la rassurer, elle voulut lui sourire: elle y arriva à peine. Certaines fois, elle était pitoyable.
Par la suite, Léona lui demanda si elle détestait également les drows. Inwë ne mit pas une éternité pour réfléchir à la réponse qu'elle allait donner:

-Pour l'instant, les drows ne m'ont rien fait. Je ne suis dans aucun camp. Je me bat pour mon propre compte, pour assouvir ma vengeance...

Elle s'arrêta: elle trouvait que le "ma" faisait un peu prétencieuse. Elle rougit. Toujours rester humble lui avait-on enseigné. Elle fixa l'eau du lac et regarda le soleil qui commençait à faire miroiter à la surface sa couleur orangée. C'était ce genre de paysage qui l'appaisait. Elle repensa à la réponse qu'elle venait de donner à l'autre demie elfe. Même si elle n'en voulait pas particulièrement aux drows, elle ne pouvait ignorer le conflit qui reignait. Elle releva la tête et fixa Léona:

-Mais si l'on me demande de me battre, alors je le ferais. Pour ce peuple. Nous en faisons tous paetie. Nous sommes peut être tous different par la race mais nous sommes unis sur une même terre...

Ensuite, elle se tut. Et la jeune femme assise à côté d'elle reprit la parole:

"Vous savez, c'est la première fois que je rencontre une demie elfe. J'ai toujours eu l'impression d'avoir été... spécial, et seule. Surtout dans mon quartier. Mais j'ai quand même été acceptée. Heureusement, car j'ai subi des formes de discriminations à cause de mes origines, comme vous je suppose."

Inwë posa une main sur l'épaule de la jeune femme. Elle la comprenait sur un certain point, bien que directement elle n'ai jamais subit de discrimination. Elle aurait bien aimé lui dire quelques paroles réconfortentes mais elle ne trouvait plus ses mots. Les être vivants étaient tous constitués de la même façon, qu'ils soient d'une race différente ou pas. Alors Inwë trouvait que les discriminations étaient une chose des plus stupide:

-Vous savez, je vivais chez mon père qui était un humain. Je ne suis presque pas sortit de notre petit domaine pendant vingt ans. C'est après que j'ai eu drois à passer mon temps au près d'un maître d'armes elfe. Il m'a beaucoup plus apprit que tous les précepteurs qu'avait engagé mon père lorsque j'étais plus jeune!

Elle eut un petit rire amusé. Puis Léona se leva, lui demandant si tout allait bien. Inwë hocha la tête; elle se devait de lui donner une expliquation sur la phrase qu'elle avait prononcée et qui n'allait pas du tout avec la conversation:

-Mon maître communique avec moi par la pensée, à l'aide de ce pendentif.

Elle lui montra le médaillon en forme de croix qui était accroché à son cou puis continua:

-Il vient de s'adresser à moi il y a quelques minutes... Je l'entend très rarement alors... C'est le seul lien qu'il me reste avec lui vous comprenez?

Inwë passa ses doigts fins sur le pendentif et ses yeux reflétèrent une certaine tristesse. Elle avait beaucoup de respect pour son ancien maître qu'elle aurait bien voulu revoir une fois...

[Il faut m'excuser, je suis en plein dans mes examens en ce moment ^^]

Inwë n'allait pas trop bien, et cela continuait, Léona le sentait et le voyait.
Ce n'est pas de sa faute, évidemment, mais, bon, Léona aurait pu s'abstenir. Pourquoi il fallait toujours qu'elle soit si curieuse. Elle fit un sourire de côté. Inwë était en colère, enfin, son visage et ses yeux étaient durs.

J'aurais pu m'abstenir tout de même. :)

Inwë n'était pour personne. Ce qui, était pour Léona, une bonne chose, avec ce monde et ses bats et hauts, dans n'importe quelle situation, il fallait, pour s'en sortir, dire que l'on était neutre.
Mais Léona avait une tendance à écouter les 'bons' pour elle, que les drows.
C'était plutôt évident, quand on connaissait l"histoire de la jeune demie-elfe. Elle haïssait les drows.

Je me battrais également, car nous faisons partie de ce monde, et devons nous battre pour préserver ce qu'il reste de lus beau par ici.
Je hais les drows tout de même. Ce sont des créatures prenant plaisir à faire souffrir.

Elle marqua une courte pause avant de reprendre:

Ils ont tué mon père.

Elle regarda son interlocutrice, qui lui parlait de son histoire à elle. Elle lui sourit encore, car sa vie semblait avoir été simple dans sa jeunnesse.

Mon père était elfe. Je vivais aussi avec lui.
Mais j'étais un peu considérée comme une batarde, parce que je n'avais pas vraiment de mère. Elle m'a abandonnée.

Il ne m'a jamais confié à des maitres. Juste transmis son savoir. Et ses connaissances.

Toujours en souriant, elle produisit un petit éclat bleu clair de magie, en claquant ses doigts.

Je sais faire un peu de magie avec lui.

Inwë avait un maitre? Voilà la réponse à ses questions intérieures, dont Léona produisaient.
Elle n'aurait jamais supporté avoir de maitre. Etre libre. Liberté.

Pourquoi aviez-vous un maitre? Vous travailliez?
Moi, ça n'aurait pas été mon truc. J'ai toujours voulu être libre, sans limites, sans quelqu'un qui me donne des ordres.

Je communique égalment par pensée. J'ai un loup, dans la forêt. Très intelligent, très malin. Et on communique par pensée.

C'est une drôle de sensation, non?

Elle regarda ensuite le pendentif. Très, très beau. Comme le sien.Cela lui produisait de la mélancolie, et lui rappelait...
NON, NON, L'oublier, l'oulier à jamais, ne plus rien ressentir.
Pourquoi Léona n'y arrivait pas. Elle lui avait dit au revoir pourtant, et c'est fini!
Ses yeux se voilèrent. Elle poussa un long soupir.

Ainsi donc, Léona détestait les drows, car ils avaient tué son père... Inwë voulut lui dire qu'elle était désolée mais elle n'en fut pas capable. Elle, c'était une chose qu'elle éspérait: voir mourir son père... Elle le détestait tellement. Elle garda le silence, continuant à l'écouté. Elle était un peu gênée. L'autre demie elfe produisit un petit éclair bleu. Elle savait donc faire de la magie.
Elle était considérée comme une batarde... Pour Inwë, c'était elle même qui se considérait comme cela. Après tout, elle avait déjà pensé qu'elle ne méritait pas de vivre. Elle lui adressa un autre sourire triste mais ne dit toujours rien. Son père était un elfe, alors il était peut être normal qu'il lui transmette ce qu'il savait.
Inwë avait reçu une éducation humaine lors de ses plus jeunes années. Puis par la suite, grâce à Sildéra, elle avait apprit à connaitre la "science" elfique. Léona était étonnée. Elle ne s'attendait pas à ce que la jeune femme lui dise qu'elle avait un maître. Elle lui dit qu'elle n'aurait pas suporté qu'on lui donne des ordres:

-Mon maître était une personne attentionnée. Si je travaillais... Et bien oui et non; il est vrai que je devais me plier à certaines de ses volontés pour effectuer des exercices complexes je dois dire... Mais il était d'une extrème gentillesse...

En parlant ainsi de son maître, elle ressentit de la nostalgie. Puis elle continua:

-Il m'a toujours laissé le maximum de mes libertés...

Léona lui apprit par la suite qu'elle communiquait également par la pensée avec un loup. Inwë hocha la tête:

-Il est vrai que cela surprend la première fois que l'on entend la personne dans notre esprit. On ne s'y attend pas toujours^^

Les yeux de l'autre demie elfe se voilèrent. Inwë le remarqua. Elle se retenait de lui poser encore une des ses questions indiscrètes. Elle se retint un instant mais pas éternellement:

-Une personne importante à votre coeur vous manquerait-elle?

Léona était impressionée par la capacité d'Inwë à l'écouter, ce qu'elle appréciait franchement.
Il est vrai que Léona n'aurait pas trop supporté être aux ordres de quelqu'un. Etre libre, indépendant, cela était caractéristique de son côté elfe qui dominait la plus grande partie de son sang.
Il fallait malgré tout être fière de se sorigines, même si elle a vécu un peu de discrimination. Léona s'en moquait maintenant, si les gens ne l'acceptaient pas telle qu'elle était, tant pis pour eux, qu'ils restent dans la stupidité. Ce n'est pas ainsi que l'on arrivera à changer le monde.
Mais à cet instant, elle avait besoin de son père, pour la guider dans ce qu'elle devait faire; Léona ne savait pas. Léona ne savait plus.

Je trouve ça très beau, de communiquer avec un humain par pensée.
Enfin, votre maître était humain, non?

Ne connaissant rien de la vie d'inwë, il fallait mieux poser la question.

IL est vrai que cela fait drôle d'entendre une autre voix que la sienne dans sa tête. Mais c'est moi qui aie appris à parler humain par pensée à mon loup. Il ne peut parler humain que par la pensée.
Au début, nos contacts restaient très flous, parce qu'ils fallait être à proximité l'un de l'autre pour pouvoir communiquer.
Mais maintenant nos liens sont nettement plus resserrés, nous pouvons communiquer à notre guise.

Elle sourit à Inwë, malgré la tristesse qui s'affichait sur son visage.
Léona l'avait oublié, depuis longtemps, mais elle gardait LE pendentif à sa mémoire.
Elle ne l'avait jamais retiré depuis qu'ils s'étaient séparés. Jamais.
Quand Inwë posa la question, le coeur de Léona se serra et elle en avait mal.
Elle se tourna vers celle qui lui tenait compagnie, après tout, autant tout dire, il ne fallait jamais rester caché. Même si elle détestait montrer ses sentiments, elle n'avait pas top de mal à se confier. Et Inwë avait l'air d'êtr eune personne de confiance:

Vous savez, j'ai voyagé énormément dans ce monde. J'ai presque tout vu.
Et j'ai vécu aussi dans la ville des Humains.
J'y est rencontré quelqu'un dès le premier jour, et on ne s'est plus séparé, jusqu'à temps que je décide de partir. Notre liaison a été rompu ainsi.
C'était un homme, un humain merveilleux, qui me donnait un amour que jamais personne ne m'avait donné depuis mon père.
Je ne l'ai plus jamais revu, mais il me manque. Même si nous nous somme séparés.

Je sais que ma question est très indiscrète, mais avez-vous déjà connu un amour?

Léona se sentait à la fois très gênée et intéressée par la question. Elle espérait qu'Inwë n'allait tout simplement pas le prendre mal.

Léona pensait que son maître était humain, ce qui arracha un sourire à Inwë. Non, son maître n'était pas un simple humain. Elle l'avait toujours admiré plus que n'importe qui. Lui, il la conaissait par coeur; elle, elle ne savait que très peu de chose de sa vie. Pourtant, elle l'avait suivi pendant environ quarante ans... Pouvoir communiquer avec lui était une chose inespéré. Elle pressa la croix qui pendant à son coup et qui frottait sa fine chemise noire. C'était un lien unique. Il lui avit ainsi montré qu'il tenait à elle.
Souvant, Inwë s'était retournée vers lui et avait remarqué qu'il l'observait d'un oeil tendre, comme un père qui veille sur sa fille. Son départ avait laissé un vide chez la jeune femme. Elle fixa Léona avec ses yeux dorés:

-Mon maître n'était pas un humain; c'était un elfe.

L'autre demie elfe lui expliqua par la suite le lien qu'elle avait avec son loup. Inwë sourit. Ensuite, elle répondit à sa dernière question. Léona évoquait son amour passé avec courage.

Inwë avait bien été stupide de lui poser cette question. Elle ne se considérait pas comme stupide, mais parfois, il était bien vrai qu'elle posait des questions gênantes. Comme celle-ci. Elle regarda alors son interlocutrice et lui dit ces paroles:

-Vous savez, si vous l'aimez vraiment, et si lui également, vous vous retrouverez bien un jour... L'amour ne peut rester en suspend. Pourquoi l'avoir quitté, si vous l'aimiez? Vous avez décidé de partir, ne pouvait-il pas vous suivre?

A moins que l'histoire d'amour de Léona ne soit plus compliquée que cela... Lorsque deux âmes étaient éprises l'une de l'autre, elles ne pouvaient être séparées, elles ne devaient pas être séparées, car du moment qu'elles s'étaient recontrées, elles ne pouvaient vivre l'une sans l'autre. C'était la théorie de Sildéra. Inwë l'avait jugée juste. Mais l'était-elle réellement? Elle ne l'énonça pas à Léona.

"Je sais que ma question est très indiscrète, mais avez-vous déjà connu un amour?"

La demie elfe tourna lentement la tête vers l'autre. Ses muscles s'étaient tendus. Dans sa logique, elle n'aimait pas les hommes. Sa mère l'avait "contaminée". Pourtant, un jour oui, elle avait aimé. Elle en avait un souvenir précis. Elle avait été heureuse. Mais elle refusait de penser à ça. Pourant, elle était bien obligée de répondre:

-Oui, j'ai aimé un homme... Oh il y a quelques années de cela. Je devait avoir 55 ans. Mon maître était encore à mes côtés. Cet homme donc, était un humain. On s'est quitté car il n'a pas accepté de me suivre... En réalité, je pense que l'idée de dormir trop souvent à la belle étoile et pas dans un bon lit le répugnait fortement.

Il y avait une pointe d'ironie dans sa voix. Au fond, elle ne savait pas pourqoi il n'avait pas accepté de la suivre... Léona répondrait certainemet à la dernière phrase qu'elle venait de prononcer.

Une fois de plus, Léona sourit à Inwë. Confondre un humain et un elfe, nan mais quelle honte! Cependant elle avait une excuse: après tout, Léona a tout simplement voulu savoir, et donc ne savait pas la réponse.
Cependant le fait qu'elle se soit trompé sur l'identité du maître de la jeune demie-elfe assise à côté d'elle était assez embarassant. D'autant qu'elle n'aurait pas du poser cette question.
Comme la question fatale: Avez-vous déjà connu un amour?

Donc en fait, vous avez plus vécu chez les elfes que chez les humains... Comme moi :). Mon sang prédominant est elfique, même si j'ai passé beaucoup de temps dans la cité de shommes.

En fait, le lien qu'elle avait avec son maître lui rappelait évidemmeny beaucoup le lien qu'elle avait avec son loup Del'. Elle l'aimait comme si c'était une vraie personne, et elle le considérait COMME une vraie personne.
Ce qui était assez important pour un loup aussi intelligent que Deliendë.

Et puis quand elle évoqua son amour passé, bien des choses chamboulèrent le coeur de Léona. Mais elle essayait de rester stoïque, un sourire au visage. Bien que son regard était perdu au lointain. Une larme coula.

Je... Désolée... :)

Ses yeux verts émeraude se posèrent sur son interlocutrice, rencontrant le regard de celle-ci.

C'est très très compliqué entre nous. Ca l'est tant devenu que nous avions décidés de nous séparer pour éviter d enous faire souffrir mutuellement, vous voyez.
Le problème est que l'amour est toujours là, et sera à jamais présent, quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise.
Il ne faut jamais oublier ce qu'on a vécu, surtout quand c'est aussi fort.
Mais le temps aide à se séparer des choses auxquelles nous tenons.
J'aimerais juste le revoir. Et c'est ça qui me fait souffrir et c'est pourquoi il me manque tellement.
Mais si vous voulez vraiment savoir, je ne suis pas très croyante^^. Cela nous a aidés à nous séparer.

Inwë se confia à son tour à Léona, ce qui l'étonna un peu. Elle aussi avait aimé un homme. Elle aussi était tombé dans le piège.

Cela doit être commun à nous, demies-elfes, de tomber amoureuse d'hommes. A mon avis, c'est dans nos gènes. Après tout, nous somme le fruit de deux races bien distinctes^^.

Elle essayait, par ces mots, réconforter Inwë, et une patie d'elle aussi.

Comment ça, il refusait de vous suivre? S'il vous aimait vraiment, il se serait adapté au mode de vie.
Votre maïtre était-il au courant?

[Je suis désolée du gros retard!! ]

Léona s'excusa; elle n'avait pas à la faire, elle ne savait pas. Ce n'était donc aps sa faute. L'autre demie elfe lui expliqua alors un peu plus sa relation avec cet homme.
Léona lui dit que l'amour était toujours là. Inwë hocha la tête. Normalement, elle aurait due elle aussi s'excuser à ce moment précis; elle ne le fit pas. Car pour elle, l'excuse était un moyen d'emplifier encore et encore la douleur... Elle rejeta sa tête en arrière et ses longs cheveux d'argents suivèrent le mouvement, laissant quelque mèches tomber sur ses épaules.
"Cela doit être commun à nous, demies elfes, de tomber amoureuse d'homme"
Inwë réfléchit un instant; peut être qu'elle avait raison. Mais elle ne l'espèrait pas:

-C'est vrai... Vous avez peut être raison...

Elle avait murmuré ces mots, comme si elle ne voulait elle même pas les dire. Ce qui était fait, était fait.
L'autre demie elfe posa par la suite deux questions. Inwë savait déjà ce qu'elle répondrait:

-Oui, mon maître était au courant, bien entendu. Je me refusais de lui cacher quelque chose. Pour ce qui est de l'homme qui refusait de me suivre. Je ne peux que vous répéter ses paroles, le jour où je lui ai annoncé que je partais...

Inwë s'arrêta et fixa le ciel devenu gris. Lorsqu'elle repensait à ce qu'il lui avait dit, son coeur lui faisait mal. Il avait été la première personne qu'elle avait aimé. Et il l'avait traitée de cette façon. Sildéra avait raison, il était bien pitoyable. La voix de son maître fit de nouveau son apparition dans sa tête:

*Crois moi, tu méritais bien mieux que cet idiot.*

Douce et calme, comme à son habitude. Elle sourit. Elle lui disait merci, de tout son coeur. Il serait toujours là et elle le savait. Il était comme son père pour elle. Un de ces êtres sur qui on peut compter, malgré les kilomètres qui les séparaient. Il veillait sur elle.
Inwë reporta son regard sur Léona:

-Voulez-vous les entendre? Ces paroles?

Elle faisait allusion aux paroles prononcées par l'homme qu'elle avait aimé...

[Hp: PARDON DU RETARD EXCESSIF! J'était débordée d eboulot et en plus je reviens d'une semaine d'angleterre :D]


Léona était bien bien troublée... Son regard n'avait de cesse de fuir celui de sa compagne, et se perdit au loin... Contemplant la splendeur du reflet de la lune sur le lac.
Encore une fois, une petite brise fit virevolter leurs cheveux, tandis que Inwë l'écoutait attentivement.
Ce qu'elle appréciait tout particulièrement. Etre écouté. Parler. Parler, à même le corps, à une inconnue.
Rien de tel pour se changer les idées.
Tout d'un coup, elle laissa échapper un petit rire. Qui aurait cru qu'elle se retrouverait là, à parler de son amour perdu et fini, comme si de rien n'était, avec une jeune demie-elfe, comme elle.
Elle était fascinée de voir qu'elle n'était pas la première ni la dernière a avoir souffert. A avoir joué avec les sentiments.

Elle sourit toujours:
-Peut-être, peut être... Nous agissons comme la partie elfique de nos origines. Etre attiré par un homme...Ou une femme! Dans mon cas ^^
C'est plutôt très rares, mon cas non? Un elfe attiré par une femme, alors que statistiquement, les femmes elfes éblouissent beaucoup plus que les femmes humaines!

Elle sourit ç nouveau. A elle d'écouter ce que Inwë avait à lui dire, maintenant. Son sourire se perdit.

-Ah... Je vois... Vous entreteniez une relation très forte alors avec votre maître, non? Pour pouvoir parler de ceci...
Les elfes ont l'habitude d'être très pudiques, et quelquefois, nous en avons hérités, nous, seulement faits à demi.

Lui qui avait toujours su. Lui , le premier à le savoir, Lui,qui le sait et le sait toujours. Léona pensa à sa réaction lorsqu'elle le lui avait annoncé, alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer.
Elle ne cessait d ese répéter qu'elle avait eu de la chance, peu de hommes aurait accepté d'héberger...
Une batarde.
A ces mots, elle frissona. Non, il ne fallait pas qu'elle se considérait ainsi, il fallait qu'elle se considérait bien meilleur que ce qu'elle n'avait jamais pu penser.
Elle était fière de se sorigines elfiques, de son sang prédominant elfique, qui lui a apporté beaucoup dans la vie.

Léona tourna ses yeux émeraude vers son interlocutrice.

-Je veux bien... Si vous y tenez. Vous n'y êtes pas obligée, je suis consciente que cela vous a fait du mal.
Je me trompe?

[Cette fois, c'est moi qui suis désolée du gros gros retard!!]

Toutes personnes étaient libres d'aimer qui bon lui semble... C'est ce que pensait Inwë. Mais est-ce la bonne solution? Elle sourit à Léona lorsque cette dernière lui dit qu'elle devait entretenir une relation très forte avec son maître. Elle baissa la tête, sa cheveulure retomba ne cascade devait son visage et se balançait au rythme du vent. Il était vrai qu'elle n'avait pas l'habitude de cacher quelque chose à Sildéra et ce dernier ne faisait jamais de commentaire sur ses choix; il ne la jugeait pas tout simplement, c'est cela qu'elle aimait plus que tout chez lui. Elle regarda Léona de ses yeux dorés et lui répondit très calmement:

- Sildéra, mon maître donc, est certainement la personne la plus aimable que j'ai rencontré en ce monde. Et je me demande bien comment serait ma vie si je ne l'avais pas rencontré. C'est vraiment une personne respectable.

Elle repoussa les cheveux qui lui barraient le visage et fixa l'étendue bleu qu'offrait le lac Uraal. En cette période, c'était totalement sublime.

Léona répondit à une question qu'elle lui avait posée. Oui, elle voulait entendre ce que lui avait dit l'homme dont Inwë était autre fois amoureuse. Cet avorton! Si elle l'avait maintenant sous la main, elle n'hésiterait pas à lui tordre le coup!! Elle retrouva son sérieux bien rapidement. Elle se devait de répondre:

- Je vous le dirais de bon coeur, même si je dois avouer que je ne suis pas insensible lorsque je les prononce, ces fameuses paroles... Elles me font mal certes, mais à quoi bon s'y attarder? C'est du passé, on n'avance pas si l'on se retourne pour toujours regarder derrière soit.

Elle devait se lançer, là, tout de suite. Les paroles qu'Araniell avaient prononcées lui revinrent en mémoire incroyablement vite, comme si elles n'étaient jamais parties, toujours encrées en elle. Elle eut un sourire triste et déclara:

-Voici donc ce qu'il m'a dit lorsque je lui ai proposé de me suivre: "Pourquoi te suivrais-je? Toute ma vie est ici, j'ai ma famille. Je dois t'avouer Inwë c'était agréable le temps que cela a duré... Tu veux partir, part; et ne fais pas de moi ton seul argument pour rester! Attention, je n'ai jamais dit que je t'aimais pas. Mais tu n'es pas la seule femme en ce monde tu sais...

La suite resta coincée au fond de sa gorge. Des larmes perlèrent doucement de ses yeux. De ses doigts fins, Inwë les sécha bien vite. Elle se tourna vers Léona et continua tristement:

- Par la suite, je l'ai vu s'éloigner vers son village sans même se retourner une dernière fois. Lorsque je suis revenue près de Sildéra, j'ai versé un nombre incalculable de larmes. Il a écouté ce que je disait et, il a posé une de ses mains sur mon épaules droite.

En disant cela, la demie elfe fixa l'épaule qu'elle venait de désigner. Elle pouvait très bien sentir encore la chaleur de la main de son maître; elle était protectrice...:

-C'était sa façon de me... Protéger? Léona, avez-vous déjà entendu de telles paroles venant de l'être que vous aimez??