Célébration de l'élévation

Je suis venue accompagnée, en quelque sorte. De qui ? Là n'est pas la question.
Le vrai problème, c'est ce que je suis venue faire ici. Mon estomac me gronde que seul le banquet à volonté m'a motivée, pourtant je ressens l'envie de chercher plus loin, et, qui sait, de me trouver un bonne raison qui puisse remonter mon estime propre.
Que sais-je de Kiria, ou Kÿria, la déesse de la nature ? Il faudrait d'abord que je croie en son existence. Passons. Donc, une divinité décrite comme étant de sale caractère, toujours à... lit-elle dans les pensées ? Parions que non. Bref, toujours à s'emporter, elle se promène nue mais armée dans ses forêts qu'elle considère comme sa propriété, seulement parce qu'elle les aurait crées, afin de les garder jalousement de tout intrus.
Ici, on célèbre l'élévation d'un homme qui devient Haut Prêtre. A mon humble avis, je ne vois pas en quoi la musique et la nourriture ont un rôle à jouer - si ce n'est peut-être à marquer l'évènement dans les esprits ? Arf, ces elfes, on ne les tient qu'avec ce qui est terre à terre.
Toutefois, je dois reconnaître que tout est magnifique, rien n'a été laissé au hasard. Ce qui me plait le plus, je dois dire, c'est cet arbre. Immense de noblesse, beau jusqu'à la moindre de ses ramifications.
Au contraire de moi, des hommes, des elfes et des autres.
En fin de compte, je sais pourquoi je suis venu ici. Pour retrouver en mon monde désenchanté un peu de la magie qui y régnait sûrement, jadis. Je n'irais pas jusqu'à parler d'espoir, ça tournerait au niais.

La jeune femme était plutôt bien vêtue, un habit propre à l'occasion. Certes, il s'agissait d'un pantalon, mais constitué de plusieurs étoffes et surmonté d'un assemblage de pièces vestimentaires. L'ensemble était uni, bleu nuit.
Elle s'avança sans attendre, devançant un peu la masse hésitante, voire minaudante de la foule, et se dirigea vers le nouveau Haut Prêtre.
Bientôt, il serait submergé et alors elle ne pourrait plus lui poser les questions qui lui semblaient essentielles.
Enfin, elle se trouva à peu près à son niveau, et esquissa le salut rituel avec la pointe de maladresse d'une personne débutante en la matière. Mais c'était déjà pas mal pour elle, étant donné que d'après sa mémoire défaillante on ne lui avait jamais apprit la moindre notion de tenue.

- Vous me voyiez ravie de vous rencontrer, et j'espère Kÿria être bien représentée en votre personne.

Formule rituelle prononcée d'une voix claire sur un ton banal, aussi elle enchaîna rapidement pour dissimuler son manque de manières.

- Quel sortilège maîtrise donc le Haut Prêtre parmi les trois existants ?

Fin de l'histoire.
J'ai demandé précisément ce qui présentait le moins d'intérêt. Bah, il me reste toujours le banquet.
Tout en attendant une réponse, je laisse mes yeux se promener dans le sanctuaire. D'ici, on a une bien meilleure vue qu'à l'entrée. Il est étrange de voir cet espace, habituellement si calme, aujourd'hui englouti sous la masse des fervents croyants.
Mais il ne s'agit sûrement pas que de cela, car les Haut Prêtres ont plus qu'une fonction de marmonneur solitaire. Bien sûr, parmi ces gens il doit se trouver des intéressés, politiquement parlant, par la conquête d'un tel personnage à leur cause. Ou, peut-être encore, des conspirateurs et des jaloux.

Voyant une personne se détacher du groupe, marquant clairement sa volonté de lui parler pendant qu'il était encore temps, c'est à dire avant que la foule ne le submerge et que les manipulateurs et autres personnes mal intentionnées ne lui tournent autour comme des insectes suceurs de sang n'ayant jamais fini de se remplir la panse.

La jeune femme était simplement habillée, d'une élégance .. Elfique. Lokï voyait en elle une femme sereine et sans désir de profiter de cette réception pour son argent ou son grade.

Si seulement certaines personnes se seraient vus privés le droit d'entrer... Mais ici était le sanctuaire, et nul n'avait le droit de l'interdire à un elfe, qui que ce soit.

La jeune femme s'avança et se courba avec une révérence tout à fait inhabituelle, qui fit un peu rire le Haut Prêtre. Que d'honneur...

-Chère dame, ne vous compliquez pas en des salutations trop poussées. Restons aussi simple que votre tenue.

Aussi simple que sa tenue... Lokï aurait adoré, mais se voyait mal porter un pantalon marron et une chemise blanche à son élévation...


- Quel sortilège maitrise donc le Haut Prêtre parmi les trois existants ?

-Vous êtes plutôt bien renseignée pour une personne tirant mal sa révérence, dit-il avec un sourire en coin, mais je ne puis vous répondre, car il s'agit de mon Grand final, si vous voyez ce que je veux dire... Un clin d'œil en finissant de prononcer ces paroles.

Puis le Haut Prêtre se retourna pour saluer un noble, semblerait-il, qui se sentait un peu perdu. Un elfe, de plus près: Lokï se dit sur le coup que si cette célébration avait même attiré des humains, il risquait d'y avoir un peu plus de monde que prévu.. Que du bonheur!
Mais l'elfe brisa un peu son espérance:


- Félicitation pour votre nouveau poste, vous êtes désormais haut prêtre, acceptez mes plus sincères félicitations et compliments. Je me présente, je me nomme Jiriad, Jiriad de la famille des Garnats, je suis le duc de Daranovar, d'après ce que j'ai entendu dire, vous vous appelez Loki, c'est bien ça ?

quelques peu étonné par cette remarque, -Il ne connaissait même pas son nom-, il prit un regard étonné puis répondit, aux côtés de l'autre jeune femme:

-Lokï Nageiko, nouveau Haut Prêtre de Kyria... Ravi de vous rencontrer, Jiriad de Garnats, dit-il en lui tendant une main. Lokï n'aimait pas les grandes salutations avec chi-chis et autres bla-blas.. Je ne le considère pas comme un poste, mais plutôt comme d'un pas supplémentaire vers ma Déesse... et vers la sagesse.

Souriant, Lokï se retourna brusquement vers la jeune elfe, et lui lança joyeusement: Mais je n'y pensais plus: Donnez moi votre nom, que je le chérisse en attendant de vous revoir, je crains de vous perdre dans la foule se présentant à nos portes...

Licsis etait en retard...Enfin en retard pour quelqun qui s'etait juré d'arriver en avance. Licsis avait mis ses habits les plus spectaculairement...Spectaculairement...Incongru..Oui incongru et le mot..Ils etaient suprenant et quelques peu..inadaptés....
Il portait une robe de haut pretre d'un noir petillant, le robe se terminait en haut pas une large capuche qui lui cachait une partie du visage. Sa robe etait constellé de petit bijoux et argenteries diverse et varié, qui emetait un clinquement melodieux mais a peine perceptible.
Licsis avait longuement hesité a prendre sa faux car, apres tout, ça pouvais faire "to much"...N'ecoutant que son envie de pousser la chose au maximum il avait pris sa faux la plus subtile, orné avec des ossements d'un animal deja disparut...
La faux etait dans son dos et l'ensemble etait quelque peu..Incongru comme je l'ai dit tout a l'heure??Mias venant du haut pretre de Tari, la deesse de la mort, c'etait presque une chose naturelle...

Le vent foutait le visage de Licsis, alors il avait plaqué une main contre son visage pour se couvrir les yeux. IL devait voyager facilement aux alentours de 60 ou 70 kilometres heure a une altitude avoisinant les nuages les plus bas...
Quoi ? Un avion ? Un OVNI ? SUper man ? Nan ! C'est un oiseau !!!..Enfin pas Licsis hein ? Juste son animal de companie et aussi, un fidelle ami...Son actael volait à vive allure. Un actael est un oiseau au plummage blanc, qui fait 3 metres d'envergure et qui a un bec pourvu d'horribles dents..Et c'est pas tres beau comme oiseau, faut dire les actaels sont de la familles des oiseaux carnivores, charognards quand il trouvent un cadavre...Bref, un bel homme (soyons concis) en noir sur un moin bel (soyons gentil xD) actael en blanc...Le contraste etait presque burlesque...

Licsis arriva au point de rendez-vous. Son oiseau fit une vrille vers la fete et freinant bien avant le sol, par securité et parceque le passager n'etait pas attaché, les ceinture pour oiseaux n'existant pas...

L'oiseau toucha le sol avec vitesse mais a la fois une grande delicatesse, c'etait presque ettonnat de voir un animal aussi..imposant montrer autant de delicatesse...
Licsis sauta de son oiseau touchant enfin le sol de la fete, et il n'etait peut etre meme pas en retard, comme quoi les choses pouvaient s'ameliorer...
L'air de rien il sortit un bout de viande seché de sa giberne et le jeta a l'oiseau qui l'avala tout rond, pour ne pas dire cul-sec...
L'oiseau s'envola et partit a la recherche d'un truc qui soit a la fois bon a manger sans etre un invité de la fete...

Licsis s'epousseta en regardant autour de lui. Son arrivé avait été assez spectaculaire. Il avait hesiter a faire apel a quelques esprit pour rendonre son arrivé encore plus spectaculaire mais une once de sagesse lui avait permi d'eviter ce genre de debordement...

Licsis chercha du regard son ami Loki puis le trouva enfin. Il avança vers lui et lui tendit la main amicalement, lui glissant ces mots;

Bonjour, mon bon vieux Loki ! 9a va je suis pas trop en retard ? AU fait, si tu as besoin de mes talents pour quelque chose dans ta reception, n'hesite pas ! Je serais heureux de me rendre utile...

Licsis avait été tout le contraire de ce qu'il est d'habitude, voyant. Mais travaillait beaucoup ces temps ci et donc il etait venu pour s'amuser un peu et decompresser...Il n'etait âs vraiment dans son etat habituel...

[Licsis > J'ai comme l'impression qu'il y a un problème de taille; c'est très peu, trois mètres d'envergure. J'ai fait avec quand même, si tu veux que je modifie Mp-moi.]


Un bruit de battements d'ailes froissaient le silence du ciel. L'espace d'un instant, une ombre passa au-dessus de leurs têtes.

-Chère dame, ne vous compliquez pas en des salutations trop poussées. Restons aussi simple que votre tenue.

Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. Si j'avais été susceptible, j'aurai tourné les talons de façon directe, à la manière d'une dame de la cour dont on vient d'insulter la tenue. Toutefois je ne l'étais pas, et je le comprenais tout à fait. Je devais un peu ressembler à un ouvrier dans le bâtiment, au milieu de cette fête. D'ailleurs, n'était-ce pas le cas ? J'étais architecte, plus ou moins.

- Je comprends que vous ne puissiez rester simple, convenances obligent. Enfin, je vais vous laisser à vos obligations et à vos invités. Je viens de voir là quelque chose qui m'intéresse au plus haut point.

D'un geste vif du menton, elle désigna un grand oiseau blanc et bosselé qui se posait avec grâce. Le Haut Mage terminait tout juste une phrase qui lui était destinée, mais elle ne perçut que son clin d'œil. Elle en conclut donc que, qu'il lui ait répondu ou non, elle allait devoir attendre quelque peu... Voilà qui coïncidait bien avec ses projets.
Déjà, deux autres personnes abordaient le gradé, un elfe dont elle ne pressentait rien de bon, et le cavalier de l'actael.
En s'écartant, elle eut pour eux un salut de la main, histoire de leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas la raison de son départ.
Les curieuses manières et l'accoutrement du cavalier me laissent à penser qu'il s'agit lui aussi d'une personnalité, tout comme l'elfe qui traîne derrière lui des poignées de gens. M'enfin, je m'en fiche.
L'oiseau est devant moi, déjà. Et il s'envole sans plus de cérémonie. Crétin, va. Tu ne sais pas que te remplir le jabot à l'écart de cette cérémonie, c'est mettre en danger ? Oôôh, du calme petit...
Alors que l'actael prenait son envol, la jeune femme l'avait poursuivi à grands enjambées, et elle avait sauté sur son dos, glissé, s'était raccrochée à une patte comme une algue véloce à son rocher. L'oiseau, déséquilibré, s'était quand même élevé, mais demeurait maintenant en suspension, gargouillant furieusement et tentant de la décrocher à coups de becs. D'un mouvement habile, elle saisit une touffe de plumes du dos aussi large que possible afin de ne pas les arracher, ses jambes délaissèrent la patte qu'ils entouraient comme s'il s'agissait d'un tronc, elle prit son élan au rythme des mouvements de l'oiseau, et se hissa rapidement.
Là, elle surplombait la fête, tandis que l'oiseau, furieux, se rapprochait de l'autel qui se trouvait être le point culminant le plus proche. Il se laissa tomber derrière telle une pierre, et projeta non sans violence sa cavalière au sol.
Tu peux reconnaître, Plumé, que je ne t'ai pas blessé, moi. J'ai juste interrompu ta pause casse-croûte. Et tu pue la sueur, tu devrais passer un coup dans tes duvets. Aïe, le sol est dur. Je me relève, une main sur le front.
L'oiseau, excité, se tient devant moi. Il s'ébouriffe et roucoule d'un air menaçant.
J'ai réussi.
Il me prend pour un oiseau, ou presque, ce petit. Ce qui est exactement ce dont j'avais besoin.
Je vérifie aussi soigneusement que possible que personne ne puisse nous voir. Mais l'important masse de l'autel cache toute possibilité. Avec ça, parmi l'agitation ambiante et les feuillages des arbres qui parsèment le lieu, je doute qu'on nous ait vraiment remarqué. En plus, le cavalier était sur le point de discuter avec le gradé.
Bon.
Al releva sa chemise de manière à découvrir un bout de ventre rose et musclé, puis la noua. L'oiseau comprit qu'il s'agissait là d'une provocation prononcée dans son propre langage, alors il ouvrit grand le bec, tendit le cou et émit un gargouillement rauque tandis que s'agitait sa gorge rose.
Ça commence ! Il tourne autour de moi, ébouriffe ses plumes, gratte le sol du pied. J'en fais de même.
Mais, bien vite, je n'ai plus besoin de l'imiter: toutes les subtilités de son langage me reviennent en mémoire avec force. Où ai-je appris cela ? Qu'importe.
Il se jette vers moi, claquant du bec, c'est la première sommation. Je frappe mes mains ensemble et rugit.
Dans mon dos, mon cimeterre à l'immense lame affutée. Il va sans dire que je ne m'en servirais pas. Je l'ai provoqué, je ne trahirais pas sa confiance: ce combat sera à armes égales.
L'oiseau et l'humaine menaient là une étrange danse. Parfois, l'un griffait l'autre ou lui donnait un coup dans le flanc. Puis, voyant que l'adversaire ne cédait pas, ils se jetèrent l'un contre l'autre en donnant de grands coups d'ailes - ou de bras, selon.
L'actael toutefois ne mesurait que trois mètres d'envergure, moitié plus qu'un aigle normal -ou, si l'on préfère, la taille d'un aigle de Haast, qui pèsent leurs 10-15 kg-, et paraissait en nette situation de désavantage physique.
Mais Al ne cherchait pas à le terasser, seulement à jouer, en quelque sorte.
L'oiseau s'épuisa vite, et finit par baisser la tête. Lui donnant une petite tape pour montrer qu'elle avait comprit - mais avait gagné -, Al se permit un sourire.
Puis elle recula et s'assit dans la mousse, tandis que son adversaire fatigué s'éloignait à quelques mètres de là pour arpenter l'herbe à la recherche d'un mulot ou autre rongeur. Voyant cela, elle lui jeta un bout de viande séchée qu'il n'accepta pas, songeant peut-être qu'il n'était pas en droit de le prendre.
Finalement, j'ai déjà rentabilisé mon temps. Dès que je l'ai vu, j'ai su que ce n'était pas la première fois que j'en rencontrais un: et comme à chaque fois qu'une bribe de ma mémoire défaillante me revient, je saisit l'occasion coûte que coûte.
Eh bien, désormais, j'orienterais mes recherches coté plumes ! Là-dessus, j'entrepris de couper mes ongles abîmés.