Attaque de pirates | Haize & Ange

La Cela faisait plusieurs mois que l’attaque contre les caravanes de Katalina Noblegriffon avait eu lieu. Cette nuit sanglante avait marqué la fin du contrat qui avait lié la Noble Dame et le Mercenaire. Joshua après avoir combattu un temps contre ces êtres maléfiques du chaos, s’était retiré. Ces caravanes, ces richesses ne lui appartenaient pas mais sa vie oui et il ne tenait pas à la perdre aussi facilement. Ne voulant prendre aucun risque, alors que la bataille faisait rage, le jeune Foldes avait fuit. Longtemps durant sa course, Joshua entendit des cries et des bruits d’épées qui s’entrechoquaient.

Après un moment, un lourd silence s’était battu dans les plaines d’Atral. Un léger sentiment de honte l’envahit mais l’heure n’était plus au regret. Il lui fallait trouver des vivres et la stabilité qu’une ville ou un village pourrait lui apporter. Retrouver la civilisation lui était vital.
L’errance fut longue mais elle n’était pas son ennemie. Joshua savait survivre dans la nature pendant un temps mais une carte lui faisait défaut et ses déplacements devenaient incertains. Peut être aurait il du être plus attentif au trajet des caravanes mais désormais il était trop tard.

Les jours se suivaient et bientôt Joshua retrouva un sentier qu’il se décida à suivre. Le soleil était pesant et épuisant, de temps à autre, le jeune homme s’arrêtait sous un arbre isolé pour sentir quelques fraîcheurs et pour boire puis il reprenait la route. Joshua ne pouvait dire depuis combien de temps, i lavait quitté les caravanes de la Noble Marchande quand il arriva dans un village. Au loin, il voyait les fumées s’échapper des cheminées de quelques maisonnettes. Sa fuite rythmée laissait place maintenant à un avenir plus certain.

Le mercenaire trouva un certain confort en échanges de service. Il faut dire qu’il y avait de nombreux travaux dans les champs ou bien de réparations. Il fallait du temps à Joshua pour redéfinir ses objectifs et se fixer un nouveau but, ce quotidien ne le dérangeait pas et il était nourri, disposait d’une chambre et pouvait prendre des bains. Le temps passa et Joshua se décida que lorsque les premières feuilles tomberaient, il quitterait ce village. La ville de Ydrill serait une destination où il pourrait de nouveau rebondir dans ses rêves de richesses et de pouvoir. Tout en continuant le labeur qui lui permettait de vivre, il établit petit à petit un itinéraire qui lui permettrait d’arriver rapidement à sa destination. Le chemin s’annonçait long mais il avait le temps et ce n’était pas la distance qui allait le décourager. Durant les derniers jours, il commença à préparer les vivres et équipements nécessaires à son voyage.

Lorsque la nature prit une teinte brune, comme il se l’était promis, le mercenaire prononça ses adieux au village puis se mit en route. Joshua traversa de nombreux villages et il y trouva une âme différente en chacun d’eux. Certains furent hospitaliers et d’autres méfiants, néanmoins il n’eut pas à se servir de ses armes et offrit chaque fois ses services en échanges d’un lit quel qu’il soit pour dormir et d’un repas.

C’est à ce rythme qu’il arriva sur les côtes de Soltariel après un bon mois. Cependant cette fois ci, la fumée était bien trop épaisse pour provenir des cheminées, le village était en feu et l’on pouvait entendre des cris et le bruit des combats. Cette fois-ci, il ne pouvait échapper à la bataille bien que personne ne lui en aurait voulu de fuir. Ce village était comme les autres et cette familiarité réduite en cendre ne pouvait le laisser de glace. Il dégaina son épée et s’avança en courant pour aider à repousser les barbares qui osaient s’en prendre à un village innocent.

Il faisait bon de laisser parler les armes. Il faisait bon de sentir la sueur doucement couler le long de son dos, de sentir chaque muscle de son corps se raidir quand son arme tranchait la chair ennemi. Certains auraient sans doute trouvé à redire sur l’honneur d’une telle entreprise, mais jamais sur le plaisir d’écraser plus faibles que soit. Il doit s’agir d’une composante intégrante de la nature humaine, et si Ajilah était demi-elfe, il n’en restait pas moins que ce n’était pas la moitié sylvaine qui le dirigeait. Il faisait presque nuit, mais on avait aucun mal à y voir, le village étant livré aux flammes. On ne sentait plus d’un seul coup la fraicheur annonciatrice d’un hiver prochain. Avec un rire moqueur, le capitaine de l’Onirique acheva un pêcheur à peine sorti de l’adolescence, envoyant une de ses deux hachettes de jet dans le dos du fuyard qui s’écroula avec un gémissement indistinct. La récupérant sur le cadavre, il tourna son regard sur les cinq marins qui l’accompagnaient, tous triés sur le volet.

Lui-même ne s’embêterait pas à ramener un quelconque butin, il préférait de loin faire en sorte qu’on n’oublie pas son passage. Eux prenaient ce qu’ils trouvaient, fouillant les maisons et les délestant de tout ce qui pouvait les intéresser. L’attaque avait commencé depuis un bon quart d’heure, et touchait d’ailleurs à sa fin, quand ils firent au hasard de leurs mouvements aléatoires la rencontre fortuite d’un jeune homme. Détail amusant, sa tête était couronnée d’un tricorne. Armé, il ne semblait par contre pas forcément dangereux. Restant légèrement en retrait, Ajilah observa ses hommes l’encercler, courant au besoin pour lui couper la route.

« Alors gamin, on regrette d’être venu ici ?
- Tu veux qu’on dise un truc à ta mère quand on lui rendra ta tête ? »

Quelques uns éclatèrent de rire, et l’un d’eux quitta le cercle pour s’approcher de l’infortuné, les autres se mettant légèrement en retrait. Il était petit, la musculature sèche et noueuse ainsi que ses mains calleuses témoignaient d’une vie passée sur un navire, à manier les cordages. Il abordait une barbe et des cheveux noirs comme le jais, mal taillés, et ses yeux verts semblaient avoir du mal à se fixer longtemps au même endroit. Simplement armé d’une rapière surement volée, il était de ceux qui aimaient les duels, y trouvant sans doute quelque chose d’existant. C’était d’ailleurs ainsi qu’il avait perdu son oreille gauche.

« Tu pense faire le poids, gamin ? Tu penses que tu vas battre un pirate ? »

Et, lui laissant à peine le temps de répondre, il se fendit d’un estoc vers les jambes du malheureux. De son côté, Ajilah observait la scène, soudain intéressé. Et pour cause, elle avait quelque chose d’étrangement familier. Il avait hâte de voir comment allait s’en sortir le gamin. Autour d’eux, le village brûlait lentement, et personne ne semblait vouloir les déranger. Mais il faudrait faire vite, afin d’éviter de voir une troupe débarquée par hasard. Le demi-elfe était réputé chanceux, mais c’était surement parce qu’il ne faisait que rarement confiance à sa chance.

« Montre voir un peu ce que tu vaux… Un gamin qui porte un tricorne ne peut pas être foncièrement mauvais. »

Simple murmure destiné à lui-même, emporté par la rage du combat qui venait de commencer. Simple murmure, et discret sourire d’anticipation.

Le sang, la chaleur, la fumée, tout se mélangeait dans un doux parfum d’angoisse suffocante. Joshua tâtonnait le terrain, se fiant à son ouïe et le peu de vision que lui permettait la cendre asphyxiante. Le Mercenaire avança lentement dans la ville, son regard furetant de chaque coté, le tout était de ne pas se faire surprendre.

Au coin d’une rue, il laissa dépasser légèrement sa tête puis discerna un pirate tenant un sabre et menaça un jeune homme, sans doute un habitant de ce village. Le pirate était sale et sa chevelure était mal taillée, il lui tournait le dos alors que le citoyen semblait être un bourgeois local, peut être un marchand qui faisait fortune néanmoins il demeurait terrorisé. Joshua s’avança silencieusement derrière le pirate puis entendit des brides de parole.

-« … que je t’épargne ? Alors que penses tu faire pour moi !
Je..je derrière vous ! »

Le jeune mercenaire fut surpris de se faire dénoncer par la victime qu’il allait sauver. Il s’élança dans une course rapide puis alors que le pirate se retournait, lui taillada le flanc. Le pirate reprit sa garde mais fut étourdi par un pot de fleur que le villageois lui fracasse contre le crâne. Joshua en profita pour mettre fin la vie du vil flibustier en lui enfonçant sa lame dans le ventre. Il regarda d’un œil quelque peu mauvais, le riche marchand qui prit les jambes à son cou.

Joshua continua à se frayer un chemin entre les flammes qui léchaient ses vêtements et les cries qui venaient à disparaître. L’attaque était elle finie ? Il plissa lentement les yeux lorsqu’il vit se dessiner au coin d’une rue un nombre de pirate qu’il ne pourrait combattre seul. Il saisit son épée et pointa le premier tout en reculant. Cependant cette manœuvre s’avéra peu efficace et il fut rapidement encerclé. Les moqueries emplirent l’air mais Joshua ne sa laissa pas déstabiliser, ne modifiant pas sa garde et se tenant prêt à réceptionner le premier pirate qui se montrerait menaçant. Un d’entre eux le rejoignit dans le cercle, petit et trapu mais ayant la tête de l’emploi.

« Tu pense faire le poids, gamin ? Tu penses que tu vas battre un pirate ? »

Alors qu’il s’élança vers lui pour lui attaquer les jambes, Joshua recula d’un bond et riposta d’un coup d’épée dans le vide pour l’empêcher d’approcher davantage. Joshua et le pirate s’observaient mutuellement mais le pilleur manquait de patience. Alors qu’il se jeta de nouveau sur le Mercenaire, le jeune homme para puis lui envoya une droite dans la mâchoire avant qu’il ne cède. Le reste s’agença plus facilement, avant que le pirate ne put se préparer, Joshua s’élança sur lui en estoc dans le ventre que le marin évita au prix d’une blessure sur le flanc du coté droit. Le jeune mercenaire avait appréhendé le combat et se demandait quel était son avenir suite à cette bataille mais pour le moment, il pouvait gagner ce duel. Le flibustier restait sur sa garde, et Joshua entama des attaques rapides dans le but de l’épuiser. Dans un premier temps, l’adversaire para jusqu’à manquer un coup qui le fit reculer de quelque pas, quand il redressa sa garde, il ne put voir que l’épée s’abattre contre sa tête, du coté tranchant.

Le jeune homme était haletant, les vêtements couverts du sang de la mort violence de son ennemi. Il redressa le regard vers les autres puis avala sa salive. La suite allait être pire pour lui sans doute et il faillit presque envier le cadavre du pirate qui gisait au sol.

Finalement, le « gamin » était plus dangereux qu’il ne voulait bien le faire croire. Il avait réussi à se défaire sans énormément de souci le patibulaire pirate qui lui avait fait face, à la grande déception des quatre flibustiers restant. On insultait autant le jeune homme que le décédé, et, surtout, on dégainait tous en même temps dans un joyeux concert menaçant. De quoi, en effet, inquiéter une victime qui n’avait fait qu’agir en état de légitime défense.

« T’as bien joué, gamin, mais maintenant on va te tailler les oreilles en pointe.
- Fallait pas tuer Giles, parce que maintenant c’est nous qu’allons te tuer.
- Il me devait de l’or en plus le salaud… »

C’est ce moment entre tous que choisit Ajilah pour rappeler sa présence à ses hommes d’équipage. S’approchant, il toussota, histoire d’attirer l’attention. Comme ses hommes ne semblaient pas prêt à se concentrer sur sa personne, il s’approcha doucement et donna une violente béquille au premier qui lui tombait sous le genou. Le pauvre malheureux était un chauve portant tellement d’anneaux aux oreilles qu’on était en train de se demander pourquoi elles n’en tombaient pas. Avec un cri de douleur, il tomba à genoux, et sentit aussitôt la main d’Ajilah lui serrer chaleureusement l’épaule.

« Ca va ? Tu aurais pu te faire mal mon ami. »

La voix était chaleureuse et réjouie, le regard un brin cruel oscillait entre l’homme à terre, ceux encore debout et le jeune homme qui attendait surement d’être fixé sur son sort. Le pauvre ne devait pas comprendre grand-chose à la scène, d’ailleurs. Après s’être sèchement dégagé, le chauve se remit péniblement sur pied et lança un regard légèrement haineux à son supérieur.

« Qu’est-ce qui vous prend, capitaine ? Z’êtes tombé sur la tête ?
- J’attire votre attention, mes amis, vu que vous semblez peu disposés à m’écouter. »

Les regards ahuris se posèrent le demi-elfe amusé. Le chauve maugréa un instant puis reporta son attention sur Joshua. Se massant discrètement la cuisse, il cracha au pied du, estimait-il, responsable de ses malheureux.

« Et on en fait quoi, de ce fils de catin à peine sortie des couches de sa mère ? »

Le sourire d’Ajilah s’élargit, impressionné par le vocabulaire varié de son cher collaborateur. Ah, qu’il était bon de se savoir si bien entouré. Il chercha le regard de celui qui avait tué le malheureux Giles, et une fois qu’il l’eut trouvé, il ne le quitta plus, comme à la recherche de quelque chose. Il se demanda alors si celui qui l’avait recruté avait fait de même. C’était amusant, très amusant, comme situation. Il avait l’impression de revivre une scène, mais en ayant changé les rôles. Et, pour être honnête, il adorait ça.

« Ce que nous allons faire, camarade ? » Il éclata de rire, et n’eut pas besoin de fouiller plus de quelques secondes dans sa mémoire pour trouver les paroles adéquate. Il n’avait toujours pas quitté sa nouvelle recrue du regard. « Tu tues un de mes hommes, tu le remplaces. Il fallait réflechir avant de préserver ta vie, gamin. »

Le mercenaire observa les esprits s’échauffer autour de lui. Quel honneur y avait il à périr entre les mains de ces pirates après cette sanglante victoire ? Joshua maintint sa garde et ne prêta guère attention aux paroles, trop concentré sur les gestes de chacun. Peut être pouvait il les dissuader suffisamment longtemps pour être sauvé des gardes royaux quelconques, ayant aperçu la braise que le village était devenu.

Un homme approcha et fit plier un pirate devant lui. Sans doute, ceux-ci venaient de lui manquer de respect. De part sa prestance et son autorité malgré ses airs amicaux, le jeune homme devina qu’il s’agissait sans aucun doute du capitaine de ces flibustiers. Alors que l’attention de tous était détourné par l’intervention du Capitaine, Joshua chercha rapidement autour de lui un point de fuite. Lorsqu’une idée lui vint, il était trop tard et la discussion venait de l’inclure. Il redressa la tête et toisa le chef des brigands du regard.

-« Tu tues un de mes hommes, tu le remplaces. Il fallait réfléchir avant de préserver ta vie, gamin. »

Malgré le regard insistant de l’homme, Joshua continua de le lui soutenir. La situation était délicate et elle aurait pu demander d’avantage de questions s’il en avait eu le temps. Néanmoins, pressé, le jeune homme appliqua un raisonnement simple. S’il refusait, il serait tué ou emprisonné, et il n’aurait pas vraiment de moyen pour s’échapper, cependant s’il acceptait, malgré les rixes qu’il risquait de rencontrer avec les membres de l’équipage, il aurait sans doute l’occasion de fuir. Ses chances de survie et de conserver sa liberté étaient plus grandes pour le moment en se soumettant à la demande de l’homme.

J’accepte, Capitaine. »

Il savait qu’il ne devait ni se montrer implorant ou même reconnaissant. Les sentiments et les rêves n’avaient pas leur place dans ce milieu. S’il voulait avoir un minimum de respect de la part des membres de l’équipage, il devait faire ses preuves et rester inflexible. Toute cette logique était bien belle et il savait qu’elle serait dure à appliquer mais il devait garder cela en tête. La cruauté de ces personnes étaient reconnu et seule la force brute et la violence avaient leur place.

Lentement, Joshua rengaina son épée. De toute façon sa vie ne lui appartenait plus pour le moment. Cette pensée l’effrayait et le troublait mais il devait s’y soustraire durant un temps.
Ses plans se retrouvaient de plus en plus compromis. Tout d’abord, il n’avait pu protéger correctement les caravanes de Dame Katalina puis ensuite, il ne pourrait atteindre la cité portuaire. Mais pour le moment, il avait survécu aux évènements qui s’étaient mis en travers de son chemin. Cette fois ci, il devra aussi faire de même bien que l’aventure soit on ne peut plus dangereuse et risquée. Mais avait il le choix ?

Il était amusant d’observer une certaine bravoure chez un jeune homme qui, bien que placé malgré lui dans une posture des plus inconfortable, parvenait encore à soutenir le regard de son bourreau. Car Ajilah plus que les quatre pirates restant était le responsable de ses malheurs. C’était lui qui avait décidé de lancer cette attaque, alors même que les cales de son navire contenaient plus d’or que jamais depuis qu’il en avait pris le commandement ; il avait par ailleurs laissé en arrière ses compagnons les plus fidèles, car s’il était téméraire il n’en restait pas moins stupide. Il éclata de nouveau d’un rire joyeux quand la réponse lui parvint aux oreilles.

« C’est bien gentil de ta part de confirmer un de mes ordres, gamin. »

Le chauve jaugea son nouveau camarade de pillage d’un œil mauvais, grommelant pour lui-même quelques insultes bien senties, où se mêlaient harmonieusement des références aux catins et autres purins. Finalement, il s’extirpa de son monologue après avoir été aidé d’une gentille tape sur la tête de son capitaine.

« Te fais pas de bile, Haer. Je suis sûr que tu sauras en prendre soin jusqu’à ce qu’on monte dans une chaloupe.
- J’ferais au mieux, capitaine. D’ailleurs, il a un nom le gamin ? »

D’un geste, Ajilah ordonna à ses hommes de le suivre. Le dénommé Haer donna une bonne claque sur l’épaule de sa victime, histoire de bien lui faire comprendre qu’il devait les suivre, et ils se mirent en marche. Toujours encerclé, il n’avait de toute façon pas réellement le choix. Ils rejoignirent rapidement la place principale du village où se concentraient la plus part des pirates. Au centre, trois bandits entassaient péniblement une dizaine de corps sans vie. Se tournant vers son nouveau mousse, le capitaine de l’Onirique esquissa un sourire.

« Je signe pas toujours, gamin, mais je pense que c’est une soirée qui doit l’être. »

Après un rapide regard vers le tas, il ordonna qu’on arrête le morbide travail d’empilement et qu’on lui apporte une torche. En soit, ce n’était pas un travail bien difficile : une bonne partie du village était déjà en feu, et ce grâce à quelques foyers habilement crées par les assaillants. Une fois qu’on lui eut apporté ce qu’il voulait, il reporta son attention sur le « gamin », alors que les corps étaient aspergés d’huile retrouvée dans une des maisons visitées.

« Attrape moi ça et va allumer ce feu de joie, tu veux ? »

Le ton ne souffrait pas réellement de refus. Il tendit légèrement le bras, afin de lui offrir la torche, et attendit. C’était, somme toute, le premier ordre que recevait sa toute nouvelle recrue. Même pas un test… On pouvait échouer à un test, or Ajilah ne voyait vraiment pas comment il pourrait manquer de mettre le feu à une cible immobile et recouverte de combustible.

Quelle situation macabre, quel endroit sordide, quelles personnes horribles. Joshua s’apercevait qu’il venait de s’ouvrir à un nouveau monde. Comment la morale et la justice pouvaient être bafouées avec autant de faciliter et sans le moindre dégoût ? Le mercenaire avait souffert de la première mort qu’il avait apportée puis il s’était dit, que l’homme qu’il avait tué, n’était pas foncièrement innocent et puis c’était dans son contrat. Mais mettre fin à autant de vies, sur sa propre initiative, c’était de la monstruosité.

Le jeune mercenaire lâcha du regard le capitaine. Après que celui-ci ait eu quelques échanges avec ses subordonnés, il entraîna tout le monde jusqu’à la place centrale du village. Un spectacle dépassant l’entendement était en train de se dérouler. De nombreux cadavres étaient réunis en un même endroit et Joshua avait déjà deviné pourquoi. Il resta muet devant le travail des flibustiers, de toute manière il n’avait pas son mot à dire.

« Je signe pas toujours, gamin, mais je pense que c’est une soirée qui doit l’être. »

Que pouvait on répondre à une telle horreur ? Joshua aurait voulu fuir et courir hors de ce massacre. L’odeur du sang, l’odeur de la mort lui montait dans les narines. La chaleur était accablante et il voulait s’extirper de ce bain de sang. C’est alors qu’une torche fut amenée devant lui par le bras du Capitaine.

« Attrape moi ça et va allumer ce feu de joie, tu veux ? »

Avait il le choix ? La question ne se posait même pas. Ces gens étaient sans vie et ne lui en voudraient sûrement pas de chercher à sauver la sienne. C’était un de ces instants où l’instinct de survie prend le dessus et cela ne lui était arrivé que très peu. Mais, Joshua devina qu’au sein de cet équipage, il devrait en faire usage souvent. Etre réduit en tant qu’être à l’état d’un animal laissant échapper ses pulsions meurtrières, était ce cela être pirate ? En tout cas toute la schématisation de ce principe se retrouvait dans le comportement du capitaine.

Le mercenaire saisit la torche et s’avança lentement. Il observait tout en s’approchant les cadavres. Ils étaient aussi sordides que l’attaque du Capitaine des pirates. Ils étaient entassés, les un sur les autres sans pouvoir bouger et s’évader. Ils n’avaient plus rien de la chaleur humaine qui pouvait émaner d’eux auparavant, ce n’était plus qu’une masse répugnante de sang et de chair. Joshua lança la torche droit devant lui lorsqu’il fut à une distance raisonnable et observa les flammes prendre possession du don que leur avait fait le Capitaine. Il ferma légèrement les yeux lorsque le souffle de feu vint lui lécher le visage et il resta un court moment à regarder la chaire se noircir. L’odeur devint désagréable et il se retourna vers son bourreau.

Tout en s’avançant, il résistait à l’envie de pleurer de chaudes larmes. Son regard restait impassible et froid car il devait faire cet ultime effort, il devait ne montrer aucune faiblesse devant ces persécuteurs de bonheur.

«Le feu a été allumé.. »

Il ne lui restait plus qu’à attendre la suite des ordres. Sans doute, il allait être l’heure de se retirer sur leur navire avec les richesses qu’il venait de piller.

Quand le « gamin » lui prit la torche, Ajilah se mit légèrement en retrait et, croisant les bras, il l’observa vers son avancée vers le buché funéraire improvisé. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y allait lentement. D’un autre côté, c’était compréhensible, le spectacle n’était pas des plus réjouissants et il n’avait sans doute aucune envie de faire ce qu’on lui avait ordonné. Mais il aurait à faire pire, bien pire, et c’était somme toute une belle introduction à sa nouvelle vie. Une sorte de cadeau que lui faisait son tout nouveau capitaine. Cette pensée égocentrique et bien loin de la réalité arracha un sourire ironique au demi-elfe qui vit avec satisfaction les corps prendre rapidement feu.

Il y avait quelque chose de sinistre dans le regard qu’il croisa quelques instants. Froid, sans émotion, il semblait vouloir affirmer au monde qu’il se moquait de ce qui l’entourait. Ajilah savait très bien ce qu’un tel comportement cachait : on restait rarement impassible devant la vision de corps mutilés, rapidement entassés et en proies aux flammes. On ressentait toujours quelque chose. De l’amusement, un plaisir malsain… ou, bien au contraire, l’horreur de la scène vous faisait perdre la tête. Mais le capitaine ne s’en faisait pas, sa recrue aurait tout le temps d’apprendre à se libérer des petits tracas de la conscience et il ne doutait pas de le voir par la suite brûler corps et maisons sans le moindre scrupule.

« Un joli brasier, ouais. » lui répondit-il d’une voix enjouée.

L’odeur de la chair brûlée lui agressa les narines, alors qu’un courant d’air la lui ramenait en plein visage. Grimaçant légèrement, il hurla qu’on lui apporte « la poudre ». Promptes à obéir, deux de ses hommes lui donnèrent chacun une bonne bourse de toile. Après les avoir soupesées pensivement, il s’approcha du buché funéraire et les lança dans les flammes. Après quelques secondes durant lesquels rien ne se produisit, les flammes virèrent subitement au vert et d’épais panache de fumée noire s’élevèrent dans le ciel déjà bien obscur. S’imposant rapidement, l’odeur de souffre habituelle lui arracha un sourire alors qu’il s’éloignait rapidement.

« On a plus rien à faire ici, les gars. Fin, sonne le repli, et tous aux chaloupes ! »

La grande différence entre un pirate et un marin du roi, c’est que l’un connait la discipline et l’autre non. La retraite se fit dans le désordre le plus complet. Dès l’instant où le son caractéristique d’un cor résonna, tous abandonnèrent leurs activités lucratives et se mirent en route vers la plage dans un bel élan chaotique. Il était si facile d’arriver trente secondes en retard et de voir déjà s’éloigner les embarcations. La plus part ne sachant pas nager, ils ne désiraient pas tenter le diable. Elles n’avaient pas bougé quand Ajilah et son petit groupe arrivèrent. Quoi que, certaines commençaient déjà à être remises à flot. Rapidement, ils se retrouvèrent sur l’une d’elle. Assis à l’avant, le demi-elfe observait ses hommes. Le « gamin » au tricorne lui faisait face. Juste derrière lui, Haer veillait à ce qu’il ne fasse rien de stupide. Les deux autres étaient de corvée et ramaient dans le silence le plus complet. Il ne fallut que quelques minutes pour que l’Onirique se profile à l’horizon.

« Alors alors… A qui avons-nous l’honneur ? » Essuyant son front couvert de sueur et dégageant de sa vue quelques mèches rebelles, il observa le jeune homme. « T’as bien un nom, hum ? »

Attaquer par surprise, piller tout ce qui est possible puis fuir, voilà le plan d’action des pirates. Un plan qui était lâche, déplorable mais hélas efficace et qui fonctionnait toujours. Comment peut on défendre équitablement chaque ville ou village d’un duché ?

Joshua du se conformer aux plans des pirates et quitta la ville sur une chaloupe. Il observa au loin le triste spectacle qu’offrait ce village. L’intensité des flammes commençait à diminuer et une lourde fumée noire s’élevait dans le ciel. Alors que les pirates dégustaient ce spectacle, le mercenaire en souffrait. Il tourna la tête puis aperçu au loin le bateau qui devait être celui de ces pirates. Ainsi cela allait être sa nouvelle demeure pour un temps. Il ne s’osa pas à penser davantage à ce sujet, de crainte d’imaginer les tortures qui lui seraient infligées. C’est alors que le Capitaine le sortit de ses pensées.

« T’as bien un nom, hum ? »

Le jeune homme tourna la tête vers le pirate qui l’observait attentivement. Cherchait il à jauger quelque chose chez lui ou bien à le déstabiliser ? Cependant, il ne se laisserait pas berner par la douceur que laissait entrevoir l’homme. Il avait déjà vu son vrai visage et il était trop maintenant.

« Je me prénomme Joshua Folde. »

Il laissa ensuite planer le silence. Cela ne l’intéressait pas trop de bavarder pour le moment. Il savait que chacune de ses paroles étaient pesées et jugées. Il ne voulait pas lui donner une quelconque chance de pouvoir l’atteindre.

Il était dur de savoir avec exactitude ce que le jeune Joshua Folde pensait de toute cette aventure, et pour cause, il ne laissait rien transparaître. C’était une bonne chose, il valait mieux ça que de le voir s’effondrer en pleurs devant ses futurs camarades. Ajilah n’était pas dupe, il savait qu’il lui offrait une vie des plus difficiles, mais pour être tout à fait honnête avec lui-même, il s’en moquait. S’il parvenait à s’adapter, tant mieux pour lui… Sinon, eh bien, il y avait de forte chance qu’il ne passe pas le prochain raid.

« Enchanté, Joshua. On m’appelle Ajilah, mais pour toi ça sera Capitaine. »

Les présentations faites, il se désintéressa du jeune homme pour reporter son attention sur le village… Ce qu’il vit lui ravi l’âme au plus haut point. Voir les chaumières en feu lui procurait la sensation du travail bien fait. Certains s’extasiaient sur le bol d’argile qu’il façonnait, d’autres sur la cathédrale qu’ils avaient imaginée ou construite. Lui n’aimait rien de plus que voir un village en proie aux flammes. Il y avait quelque chose d’envoutant à voir ainsi la civilisation céder la place à la zizanie la plus totale. Combien de temps mettraient-ils, ces pauvres habitants sans défense, pour se remettre de son passage ? Ses lèvres s’incurvèrent lentement en un sourire ironique. Il n’en savait rien et s’en moquait. Pour lui, ils n’existaient déjà plus.

« Du nerf, mes amis ! Il ne manquerait plus qu’on parte sans nous. »

La chaloupe lui semblait extrèmement lente… Il n’aurait même pas été surpris d’apprendre qu’ils s’approchaient de la plage et non de son cher navire. L’Onirique… Il avait hâte de remettre les pieds sur son pont si familier et de mettre le cap sur Meca.

[~> A bord de l'Onirique]

Un cheval qui arrive a plein galop, un corps souple en descend épée en main, une longue chevelure brune qui s'agitent au gré du vent. Une demoiselle qui arrive a destination, une demoiselle qui arrive trop tard. Il n'y'a plus ici a trouvé que désolation, les auteurs de l'acte infâme sont déjà loin.

Un regard bleu limpide se porte sur le village en lambeaux puis s'arrête sur le brasier vers lequel se portent les pas de sa propriétaire. Une funeste nuit, ce n'était pas la ce qu'elle aurait pue espérée, la journée avait été belle, magnifique .. Une de celle qu'on ne fait qu'espérée, de doux moment volés au temps .. De merveilleux instant prés de l'être aimé et en quelques secondes tout avait basculé.

En une seconde, la donne avait changé, des cris au dehors, une alerte qui est donné et ni une ni deux, sortie des affres du sommeil la voila galopant sur son cheval tel celle qui aurait le diable aux trousses, avec pourtant la conviction qu'elle arriverait trop tard et c'est ce qui était .. Trop tard.

Son cheval était le plus rapide, elle était partie avant tous laissant derrière elle la garde et même Haize, ses cheveux encore en bataille et sa tenue à peine remise et pourtant elle arrivait en retard .. Il ne restait plus rien a sauvé, plus rien contre quoi se battre ..

Les flammes du bucher lui léchant maintenant le visage de par leur chaleur, Ange porte son regard sur les corps empilés la, ou tout du moins ce qu'il en reste .. L'odeur est insoutenable tout comme la vision pourtant elle reste la a fixé le tout sans comprendre l'horreur du geste .. A quel but, a qu'elle fin ??

Autour d'elle quelques pas s'approchent, des voix s'agitent, des cris s'élèvent .. Ceux des survivants qui viennent portés leurs fardeaux pendant que les lâches profanateurs de cela ont pris la fuite. En quelque murmure, en quelques désolations, le mot pirate vient à ses oreilles .. Elle se tourne soudain agité pensant voir arrivé Haize .. Non, c'est la leur secret, il ne peut être démasqué .. Alors elle comprend, son regard se plante vers le large et c'est au loin qu'elle aperçoit toute voiles dehors un navire filé ..

Bandes de lâches ..

Sa voix se porte très haut dans le silence macabre de la nuit, un avertissement, une plainte, simplement son âme qui déverse la haine qu'elle éprouve a l'encontre de ce qui a eu lieu en les terres de Soltariel .. Ses yeux toujours si insondables se teintent de la lueur brillante des larmes quand elle aperçoit derrière elle les visages tristes de ceux en deuil .. Ils n'ont plus rien et il faudrait que quelqu'un paie pour cela .. Ces gens, cette terre était sous sa protection et elle jurait, qu'importe le temps qu'il faudrait qu'elle retrouverait l'instigateur de cette horreur.

Alors que des mains se portent a elles, pendant que les larmes et les plaintes remplissent douloureusement son âme, elle se tourne a nouveau vers le brasier, bientôt il se tarira et il ne restera plus rien des ses êtres partis .. Hormis les larmes de leurs proches et le souvenir de l'horreur de cette nuit.

Quand bien même le souvenir disparaitrait, elle n'oublierait pas, si serment il y'avait alors elle jurait qu'un jour le destin porterait ses pas jusqu'a l'instigateur de cela et que justice serait faite... Au loin, des voix, des galops à tout va .. La garde qui arrive et peut être même Haize, après tout elle avait déserté en pleine nuit, mais il avait due la sentir se levé, il avait du être prévenu et la talonné de près.. Pourtant pour le moment elle ignore tout ce qui n'est pas le brasier de désolation qui se reflète dans son regard et jusque dans son âme .. Il n'y'a pas que la guerre pour faire des horreurs, l'homme suffit a cela, bien qu'elle n'en ait jamais douté, voir ces vices était toujours aussi douloureux.

Ses yeux se ferment, une larme roule sur sa joue. Sensible au poids du monde, elle la toujours été. Sa force et sa faiblesse. Ses yeux se ferment et le vent vient cueillir un murmure qui elle l'espère par delà la mer atteindra l'âme noir de l'auteur de cette infamie.

Je vous retrouverais .. Je le jure .. Ce crime ne restera pas impuni.

Le serment était fait, un jour Ambre reviendrait, un jour ses terres ne seraient plus ses chaines et ce jour la, le vent la conduirait la ou l'instrument de la justice pourrait prendre place. Elle.

Le réveil fut brutal. Il n'avait pas dormi aussi profondément depuis des lustres. Depuis toujours ne serait pas loin de la vérité non plus. Mais sentir bouger Ange et l'entendre s'habiller rapidement, puis les son d'ambiance terrifié le firent se lever et s'habiller aussi. Il savait que c'était pas encore une menace pour eux, c'était encore bien trop loin. En attachant ses pantalon, il jette un oeil par la fenêtre. Le ciel est déjà orangé par les flammes. Trop tard. Et il sait que ça vient de la mer, l'heure concorde. Et Ange... et elle s'y précipite. Il doit la rattraper.

Il se rue sur les traces d'Ange, mais le temps d'atteindre l'écurie, elle file déjà vers la mer. Non, pas la mer... il entre dans l'écurie, et choisit une bête au hasard. La bête sombre n'est pas dans un box, mais l'étrangeté de cette information ne lui parvient pas. Haize n'est en rien un cavalier, pourtant, il grimpe sur la monture et, avec les quelques notions de bases que lui a refilé Ange, il élance la bête... et s'assure de garder son équilibre. Et la bête avale la distance avec fougue. Pour Haize, c'est presque aussi enivrant que d'aller se balancer à la proue du Fossoyeur. L'effet de vitesse est incomparable sur terre.

Il atteint le village en flamme et il ne met pas de temps à repérer le bûcher funéraire. Non seulement, c'est un bucher malodorant, mais en plus, il est aisément identifiable. Il est vert... une lueur verte s'élève par-dessus le orange. Haize a un doute. Ce n'est donc pas l'œuvre de la MM... et à moins qu'il y ait un copieur, il n'en connaît qu'un seul qui allume en vert.

- Aji ?

Non, ça ne peut pas être Aji... si ? Parce que Haize a souvent parcouru des villages comme ça, en flamme, il le fait avec un certain détachement. En fait, il cherche Ange. L'odeur ne le gêne pas trop. Les gardes et les secours le suivent de pas mal prêt. Machinalement, parce que Haize est un leader de nature, il donne ses ordres, sans même y penser.

- Dépêchez-vous de faire sortir les gens des maisons qui commencent à être toucher par les flammes. Dites leur que la menace, c'est le feu. Faut une chaîne de la mer et arrosez les maisons intactes. Celles en flammes, c'est trop tard. Balancez les cadavres que vous croisez dans les feux. Et trouvez Ange.

Il n'a pas à donner des ordres. Mais les gens sont portés à lui obéir, machinalement. C'est ça un leader. Bien sûr, certains n'aimeront pas, mais bon, Haize n'y a même pas réfléchit. Durant encore un moment, il parcourt le chemin de flamme, pour remonter à la source et au bucher vert. Il vient se poster devant.

- Bon sang, il est encore vivant...
- Je vous retrouverais .. Je le jure .. Ce crime ne restera pas impuni.

Et il entend sa voix. La voix d'Ange. Elle est de l'autre côté du feu vert. Il se penche, constate qu'elle est bien là, puis la rejoint. Elle regarde vers le large. Les gardes commencent déjà à rassembler les villageois vivants et les mandatent pour récupérer seaux et de commencer une chaine, rapidement. Occuper les éprouvés les oblige à ne pas se plaindre et paniquer.

- La sentence est donnée par Eris et personne d'autre. C'est un pillage en règles.

Parfaitement détaché, il se fiche pas mal des villageois. Ils sont les victimes des pirates, c'est dans l'ordre des choses. Il est un pirate, il comprend ces choses là. Quelques secondes de silence, il reprend, parce que rester à maudire les pirates ne servira à rien, du moins pas cette nuit.

- Faut se bouger, mon Ange, si vous ne voulez pas que tous le village y passe. Et vous devez trouver un endroit où loger les gens pour les prochains jours.

C'est pas parce que les pirates ne s'attaquaient pas eux-même que la ville de Meca n'était pas la proie des flammes. Les orages étaient violents dans le coin et la foudre frappait souvent au même endroit. La Cambuse était toujours ouverte.

La sentence est donnée par Eris et personne d'autre. C'est un pillage en règles.

Par de la tristesse, par delà la douleur de voir tel acte, par de la même sa compassion, ses paroles trouvent places jusqu'a Ange, bien qu'ils eu mieux value qu’elle ne les entendent pas. Son regard étincelant se porte dans le sien pendant que ses pas la mènent plus prés de lui, très près. Les larmes ne coulent plus, seule la colére se reflètent en ses traits.

Oh je vois et vous êtes bien placé pour le comprendre c'est cela .. Un pillage en règle et ces corps qui brulent, c'est en règle aussi ... Allé dont dire ça a ses pauvres gens qui pleurent leurs morts ..

Elle le dépasse lui bousculant légèrement au passage l'épaule, elle ne l'a pas fait exprès, a vrai dire en l'instant, elle préférerait qu'il soit le plus loin possible d'elle .. Elle oubliait trop souvent ce qu'il était, mais visiblement pas encore assez. Et ce rappel du destin tombé mal, très mal, délivrant en elle une rage folle .. Contre lui, contre la piraterie, contre l'auteur de cette infamie .. Sauf que seul Haize était la .. Il était le seul a pouvoir recevoir sa colére.

Faut se bouger, mon Ange, si vous ne voulez pas que tous le village y passe. Et vous devez trouver un endroit où loger les gens pour les prochains jours.

Déjà de quelques pas plus loin, elle reporte son attention sur lui, le regard froid et vide de toute émotion, bien plus hostile qu'il ne la jamais vue .. Peut être bien qu'elle en veut au monde entier et qu'il n'est pas coupable, mais de par ses mots elle lui en voullait, des mots de pirates .. Des mots qui rappelaient douloureusement que le pirate n'hésiterait jamais a tué .. Après tout, il aurait pue être l'instigateur de cela et elle une des pauvres victimes.

Nous n'avons pas besoin de vous ici .. Contentez vous dont de vous repaitre de ce pillage en règle, moi je m'occuperai de ce qui compte vraiment ..

Sans l'ombre d'un regard de plus, elle se détourne de lui et prend les choses en mains, voix autoritaire, décidée, voix de rigueur, comportement de circonstance, elle mene les gardes pour sauvé ce qui peut encore l'être.

De l'eau beaucoup d'eau .. Et que ceux qui ne sont pas occupé à m’éteindre les incendies se chargent de conduire ses gens au manoir .. Qu'ils soient installés confortablement et pris en charge en attendant que leurs habitations soient prêtes à les accueillir.

Quelques instants plus tard,alors que tout s'organise, elle prend un garde à se saisir d'un cadavre pour le jeté au feu, elle se précipite sur lui le clouant brutalement au sol, incapable de retenir plus longtemps la rage qui lui étreint le cœur.

Mademoiselle c'est Mr Teleostei qui ..

Je me moque de ce que Mr Teleostei a dit .. Ces corps auront une tombe descente, vous allez en prendre soin comme il se doit ou je jure que je vous tuerez de mes mains ..

Bien mademoiselle ..

Quelque peu apaisé, la colére passée, se rendant compte de son acte, elle le relâche pendant que ce dernier se relève prestement sans demandé son reste. Elle n'a guère le temps de s'excusé et pourtant elle devrait, mais pour le moment tout ce qu'elle voit c'est l'horreur du spectacle qui s'offre a elle et qui lui ronge le cœur.

C'est pourtant le regard déterminé, mais le cœur en déroute qu'elle aide a ce que chaque enfant soit mené au plus vite a Solaria dans un premier départ qui viserait a ramené des chariots pour les autres survivants. Cruel acte, cruelle nuit, cruelle piraterie .. Cruel rappel de la réalité, cruel juste retour des choses.

La colère d'Ange est justifiable. Mais qu'elle s'en prenne à lui, personnellement, ça le désole. Il n'est pas responsable de cette attaque, et ce n'est même pas sa bande. Il ne faut pas non plus mettre tous les pirates dans le même paquet... quoique si le pillage avait été lancé par la MM, le résultat aurait été le même, sans les flammes vertes, mais le navire aurait été hors de vue, puisque la plage aurait été incendiée aussi. Chacun ses méthodes, chacun sa signature.

Bien qu'il soit contrarié par la réaction d'Ange, il comprend qu'elle puisse lui en attribuer une part de responsabilité, puisqu'il est pirate, mais il trouve ça vachement injuste. Pourtant, tandis qu'elle s'éloigne de la plage, il lui emboîte le pas, silencieux, veillant sur ses arrières. Il se méfie de la Mer. Eris pourrait... non, il est là.

Ange donne ses ordres. Les même que lui ou presque, ce que les gardes ont déjà obligé les villageois à faire. Une chaine de seaux avec de l'eau, beaucoup d'eau. L'élément d'Eris est lentement déversé dans les rues, transporté d'Eris aux feux.

Au garde qui balançait le corps dans le feu, agressivement arrêté dans son élan, Haize ne peut que hausser les épaules pour lui signifier que c'est elle la boss, après tout. Lui, il s'en fout pas mal. Il se contente de la suivre et d'apporter son aide comme il peut, veillant à toujours rester près d'Ange et à la talonner de près.

Mais si le garde n'a pas eu le temps de balancer le corps dans le feu, il n'en est pas de même pour plusieurs qui ont déjà fait le boulot. De toute façon, les maisons en flammes auront rapidement effacé presque toutes traces. Il n'y a pas assez de seaux et pas assez d'eau pour éteindre les brasiers déjà allumés. Ils devront s'éteindre d'eux même. Le tout, c'est d'empêcher les flammes d'atteindre les habitations intactes. C'est tout ce qui est possible de faire pour le moment. Et puis, Haize trouve que le feu, c'est décent comme sépulture, bien que ça ne soit pas aussi honorable que de sombrer avec ses hommes et son navire, d'offrir son corps et son âme à Eris.

Il faut dire que là-dessus, comme il en connaît le mécanisme, il est beaucoup plus raisonnable que son Ange. Il ne doute pas du tout que dans la pile du bucher, ou parmi les corps balancés dans les flammes des habitations, il se trouve quelque pirates.

- Hé ! Y'a un survivant !

Haize devine tout de suite que si un garde prend le temps de préciser qu'il y a un survivant, c'est que certainement pas un villageois. Sans dire quoique ce soit, il suit Ange, cherchant à ne pas se faire remarquer, mais peine perdu. Le mourant ne survivra pas longtemps, mais il pointe le couple Ange et Ekaitz et geint un nom.

- Sep... iida...

Ekaitz hausse un sourcil, puis hausse les épaules.

- Probablement son capitaine. Ce nom ne m'est pas étranger... dit-il, faussement dubitatif.

Aussitôt, autour de lui, un murmure s'élève, chacun commentant le nom de Sepiida. L'amiral de la MM, c'est reconnu. Un terrible pirate ? Bon sang, y a de quoi être fier ! Chacun y va de son commentaire. Plusieurs plages ont été incendiées ces derniers mois, sur toute la côte Erisienne. Eh oui, il était des pirates. Erac a toujours été une cible de choix.

- Sepiida ! geint le malheureux en levant la main vers Ekaitz, une saine terreur douloureuse dans les yeux. Retour... son re... retour sur Mmmm... sur Meca... Ajil... Sepiida... dé... s'rté...

S'en est trop, ce type parle trop. Haize a bien saisit le sens de ses paroles. Haize est au courant de tout ça. Mais il y a beaucoup trop de gens autour pour qu'il en raconte trop. Ni une ni deux, il tire Marion, qui ne le quitte jamais (enfin, elle est toujours sanglé à son pantalon, donc, toujours disponible aussitôt qu'il s'habille.) il s'avance vers le mourant et le poignarde en pleine aine et retire la lame aussitôt. Le sang ne tarde pas à couler et à inonder le sol. La main du pirate se referme sur la chemise de l'assassin et tire, laissant une marque sanglante, dévoilant presque la rose des vents, mais avec la noirceur et puisque Haize tire rapidement sur sa chemise pour la replacer. Les deux pirates se dévisagent. Les pirates ne laissent que rarement souffrir l'un des leurs. Le pirate a reconnu Haize Sepiida. L'amiral Haize Sepiida. Qui ne le reconnaît pas chez les pirates, hein ? Que l'amiral l'achève tandis qu'il souffre inutilement est un honneur, qui signifie pour l'agonisant que l'amiral le reconnaît comme un des siens, comme un pirate. Mais pour les autres, c'est juste un moyen de le tuer comme les autres, la signification leur échappe. Le sang qui s'échappe étourdit le mourant, lui procurant une mort duveteuse, rapide et sans plus de douleurs, même moins, puisque le corps perd peu à peu contact avec la vie. La main qui serra la chemise d'Ekaitz devient molle et finit par tomber.

Haize se relève, sans émotion, du moins pas plus que depuis le début, mais il se tourne vers Ange.

- Maintenant, balancez-le dans le feu. C'est un pirate, après tout, il ne mérite pas mieux.

Alors qu'elle s'agite en tout sens, elle n'est que trop consciente de la présence d'Haize non loin d'elle. Bien qu'elle fasse mine de l'ignoré et pour cause, elle est bien trop en colère pour croisé ses pas, la colère n'est pas contre lui, enfin pas totalement mais nul doute que l'avoir sous les yeux, lui un pirate, lui qui cautionnait cela ne manquerait pas d'en faire une cible de choix. Cela bien qu'amèrement déçue de ses mots et le cœur en miette du fait de se rappeller qu'il aurait pu être l'auteur de cela, elle ne le voulait pas.

Avant d'être un pirate, il était en son cœur l'homme qu'elle aimait et elle s'efforçait en tout temps de se le rappeller, ce soir plus que jamais elle ne devait pas l'oublié. Elle aimait l'homme .. Mais le pirate faisait parti de l'homme et c'est cela qui divisait si souvent son cœur, c'est cela qui un jour les perdrait .. Voila pourquoi elle se refusait à lui parlé quand la colère en son cœur était si grande.

Alors que peu a peu le vide s'est fait autour d'eux, tout le monde bien trop occupé a sauvé ce qui peut l'être pour déversé sa peine ou se laissé allée a la crainte créer par l'horrible acte, le cri d'un garde déchire l'air pesant de cette nuit macabre.

Hé ! Y'a un survivant !

Tout d'abord elle ne comprend pas ses mots, ce n'est pas la le seul survivant, alors quoi, qu'avait dont celui ci de particulier .. Puis elle se doute, ce n'est pas l'un des leurs. Un pirate pour sur, il parlerait peut être, il lui dirait peut être le nom de l'auteur infâme de cela. Ni une, ni deux, elle se précipite vers lui, Haize sur les talons se frayant tant bien que mal un passage parmi l'amas de monde qui s'est formé autour du pirate.

Sep... iida...

Ange se fige sur place et se retient de porté son regard sur Haize, elle avait pensé qu'il donnerait des informations, mais pas de ce genre .. Non, le destin ne pouvait pas être si cruel .. Pas ce soir, pas maintenant, pas après tant de drame .. Pas son pirate. Elle qui quelques instants plus tôt lui en voullait d'une rage mal contenue, n'est maintenant qu'inquiétude pour sa personne.

Probablement son capitaine. Ce nom ne m'est pas étranger...

Elle inspire profondément, a t'il besoin de donné ce genre de précision. Ne peut il pas juste disparaitre, ne comprend il pas le danger qui les guette, qui le guette .. Alors qu'elle voudrait le faire fuir, le faire disparaitre pour que nul jamais ne lui arrache, voila qu'un murmure se fait parmi la foule .. Un murmure qui se repend comme une trainée de poudre .. Bien sur, son pirate est connu .. Non c'est le grand Haize Sepida qui est connu, la facette de lui qu'elle ne connait pas, ou qu'elle préfére feindre de ne pas connaitre.

Sepiida !Retour... son re... retour sur Mmmm... sur Meca... Ajil... Sepiida... dé... s'rté...

Le cœur d'Ange s'arrête une fraction de seconde, pendant que cette fois son regard cherche désespérément celui du pirate. La terreur se lit en ses traits, cette fois ils sont perdus, il est perdu, non elle ne peut pas le perdre .. Elle le ferait disparaitre, fuir, même si cela voulait dire ne plus jamais le revoir ...

Alors que son esprit s'agite en tout sens en diverses pensées incohérentes de par l'émoi de son cœur en panique, elle ne voit pas Haize s'éloigné d'elle, elle ne le voit pas s'approché du pirate .. Du moins si, elle le voit mais trop tard, elle le voit une fois que sa lame prend la vie de l'autre, elle le voit une fois que le sang coule sur le sol .. A dire vrai, elle ne voit que cela .. Elle ne voit pas Haize, elle ne voit pas l'homme qu'elle aime .. Elle ne voit que l'acte en lui même ..

Elle sait pourquoi cela a été fait, l'autre pirate parlait trop, Haize était un danger .. Mais alors quoi cela valait sa mort .. Il était pirate, il était responsable de bien des morts, mais ce n'est pas pour cela que sa vie fut prise en cette triste nuit .. Ange était seule fautive de cela. Réaction émotionnelle et pourtant c'est la seule qu'elle était capable d'avoir, Haize avait tenue la lame, mais c'était elle qui avait guidé son geste .. Haize était la pour elle, Haize avait déserté pour elle .. Cet homme était mort car il avait mit en danger Haize .. Un danger qu'il courait pour elle .. Elle .. C'est la tout ce qu'en cet instant, elle était capable de voir.

Maintenant, balancez-le dans le feu. C'est un pirate, après tout, il ne mérite pas mieux.

Il n'y'a que cette voix qui la ramène a la réalité, la voix de l'être aimé, la voix qui fait qu'elle reste vivante et pourtant maintenant la voix de ses tourments. Elle se force a détourné ses yeux du cadavre alors que son esprit y reste obstinément fixé. Ses yeux rencontrent d'abord la tache sanglante sur la chemise du pirate, puis son regard bleu si désespérément triste va se perdre en celui sans émotion du pirate, un contraste saisissant.

Non ...

Sa voix n'est d'abord qu'un murmure inaudible tant elle peine a sortir de la douleur qui lui étreint le cœur, ou peut être est ce les craintes passés qui lui embrument l'esprit . Pourtant bientôt fuyant son regard, elle répond d'une voix dure qui ne supporterait aucun refus.

Avant d'être pirate, il est homme .. Bien que comme beaucoup, il se soit plu a l'oublié .. Nous ne saurions nous abaissés a son niveau .. Qu'importe l'homme qu'il fut, une famille doit l'attendre quelque part ou une quelquonque personne attachée a lui .. Nous ne saurions les privé du retour de ce qui est leur, afin que leur chagrin puisse s'écoulé .. Qu'on le fasse mener à Meca ..

Elle se détourne, à nul moment elle ne reporte son regard sur le pirate. Elle a bien trop mal pour cela et elle n'est que par trop confuse des multiples émotions qui l'habitent tour a tour de par cette funeste nuit.

Elle marche d'un pas décidé et rapide, elle marche quelques minutes puis enfin loin de tout, elle se laisse simplement tombé sur le sol .. Des larmes baignant son visage, colère, craintes, impuissance, tout s'y Melle menaçant de noyé son âme alors que ses mains se perdent en la terre qu'elle saisie rageusement .. C'était dont la le prix de l'amour.

Ange ne comprenait rien aux meurs pirates. Croyait-elle que tous les humains avaient les mêmes coutumes ? Personne sur Meca ne réclamait les corps. Le capitaine se chargeait habituellement de confirmer la mort ou de l'annoncer disparu s'il ne le savait pas mort. La plupart, on attendait un porté disparu durant quelques semaines, voir mois, ensuite, on le considérait mort. Leur retourner le corps ne ferait que leur montrer une horreur de plus. Qui se souciait des corps de toute façon ?

Ange était injuste. Les pirates se savaient hommes. Tout comme les autres hommes. Pas plus, pas moins. Que voulait-elle dire par s'abaisser à son niveau ? Au niveau de qui ? Des pirates ? Il en est un. Haize Sepiida est un pirate. Il l'a toujours été et il le sera toujours. Cette réplique lui porte un coup dont il ne pourrait décrire la violence. Ange se croyait supérieure aux pirates ? C'était peut-être vrai, qu'importe. À chacun de prouver sa valeur. Seuls les vivants comptent.

Tandis qu'Ange s'éloigne, bien que la crainte de la laisser seule le titille, il est trop choqué par ses paroles mesquines pour avoir le courage de la suivre malgré tout. Et puis, elle s'est éloignée de la mer. Tant qu'elle en reste loin, Eris ne l'atteindra pas.

Et malgré ce qu'a pu dire Ange en ce qui concerne qu'ils aient besoin de lui ou non, il ne restera pas les bras ballants à regarder tout ça. Et aussi parce que Haize Sepiida est un homme d'action. Il a reconnu le pirate et le pirate l'a reconnu. Piratement parlant, tout a été fait selon les règles.

Sans se soucier de ce que les gens pourraient penser et parce qu'il déteste ne rien faire, Ekaitz porte assistance aux gardes. Ils auront beau être réticent à accepter son aide, un seul regard de Teleostei les fera changer d'idée. Il n'est pas d'humeur à se faire contrarier et puis, une paire de bras de plus, surtout aussi vigoureux, ça ne se refuse pas.

Haize est parfaitement conscient que de tenter de discuter avec Ange, maintenant, ça ne servira à rien. Et pis, ils en auront pour la nuit et probablement la matinée à éteindre les derniers feux, inonder les dernières braises.

Mais après un moment, il se retrouve à côté d'un gamin, d'une dizaine d'année, qui malgré la fatigue, continue d'aider. Et malgré les ordres d'Ange d'envoyer les enfants au manoir, celui-là n'a rien voulu savoir l'a informé un garde. Quand il renverse un seau et se fait rabrouer par un homme, Haize le prend à part.

- Trouve la duchesse et veille sur elle. C'est ta mission de ce soir. Reste discret.

Les bras en feu, le gamin obtempère, mais surtout parce que le dénommé Teleostei ne semble pas du genre à tolérer la désobéissance. Ekaitz retourne au poste qu'il s'est désigner lui-même.

Les larmes mettent un moment a se tarirent, les sanglots mettent un moment a se calmé et l'esprit met bien plus de temps encore a retrouvé un semblant de cohérence. Quand tout cela passe si tenté que cela puisse passé, elle reste un bon moment à genou sur la terre ne sachant plus trop quoi faire maintenant.

Elle ferait tout pour protégé son pirate, enfin presque tout, même finir a la potence .. Mais prendre une vie, cela était un acte en tout temps et pour tout motif qui la révoltait .. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait le pirate tué et pourtant encore et toujours, elle réfutait cela .. Elle réfutait ce qu'il était ...

Pourquoi, puisqu'elle l'aimé envers et contre tout, par delà cela .. Sans doute parce qu'acceptée cela, serait aussi accepté leurs différences, acceptée qu'elle ne comprendrait jamais une part de lui et que lui ne la comprendrait jamais .. Elle l'aimait, il l'aimait probablement puisqu'il était la, mais est ce que cela pouvait suffir, probablement que non.

Alors pourquoi s'accroché, pourquoi continué .. Tout simplement par ce qu'elle ne savait rien faire d'autre .. Renoncé serait perdre une part d'elle même, le perdre serait se perdre aussi .. Voila qui la menait la ou elle se trouvait, confuse et perdue, encore prisonnière de la peur qui l'avait étreinte quelques instants plus tôt a l'idée qu'il fut démasqué.

Alors qu'elle se relève prête a rentré voir si au manoir ont s'occupent comme il se doit des survivants, elle surprend non loin d'elle un petit œil discret. Elle s'approche, il recule .. Pas très discret, pas très vieux ..

N'est pas peur, je ne te ferai aucun mal.

Le regard est doux, tendre, la mine est calme et un léger sourire éclaire les traits. C'est de par ce tableau que le jeune garçon s'approche. Un petit homme d'une dizaine d'année tout au plus. Que pouvait-il dont faire la, dans le fond ce n'est pas le plus important .. ce qu'il est, c'est qu'il a le don de par sa présence d'apaisé toute traçe de colére en elle.

Il m'avait dit d'être discret ..

Ange hausse un sourcil curieux pendant qu'elle se met a hauteur du jeune garçon et prends une voix des plus sérieuses et impressionnée.

Mais qui ça ?? Serais tu en mission jeune homme ??

Oui, le Mr qui vous accompagne m'a dis de veillé sur vous .. Mais hum c'est raté pas vrai ..

Ainsi dont le pirate lui avait envoyé une escorte, curieuse escorte. Sans doute un moyen déguisé de mettre ce jeune homme loin du village, un petit jeune homme qui avait dut par une quelquonque ruse échappée a l'obligation de regagné le manoir. Malgrè la tendresse que ce petit homme lui inspire, elle se retient de lui caréssé la joue et garde son air sérieux.

Allons bon, tu n'as échoué en rien .. Vois-tu, je vais parfaitement bien .. C'est que ma fois tu fais un parfait garde du corps !!

Le jeune garçon relève fièrement ses épaules pendant qu'il s'approche tout sourire.

Vraiment ??

Tout a fait jeune homme, mais maintenant la mission est finie, nous allons retournés la bas et veillé a ce que tu regagnes le manoir..

Les épaules du brave petit homme s'affaissent.

Je suppose que je n’ai pas le choix hein ..

Elle lui sourie avant de se saisir de lui pour le hissé dans ses bras et de frotté son nez contre le sien dans un geste plein d'affection.

Bien vue.

Le jeune garçon se contente pour répondre a cela d'allée mettre sa tète contre son épaule pour se blottir un peu plus contre elle, elle sert des mains protectrice en son dos pendant que sa joue se perd contre la sienne et que ses pas les ramènent au village .. C'était la exactement ce dont elle avait besoin, la douceur et l'innocence d'un enfant lui rappelant que le monde n'était pas fait que de malheur et de sang .. Puis ce petit homme était aussi le meilleur moyen d'apaisé son cœur avant de faire a nouveau face a Haize.

Durant la mission du gamin, Teleostei n'a pas chaumé. Le feu se répand rapidement. S'il le laissent s'éteindre tout seul, ça peut prendre des heures et faudra le surveiller durant des jours. Il faut absolument cesse sa progression. Et le seul moyen de faire cesser sa progression, c'est un violent orage, ou cesser de le nourrir.

- Faut sacrifier au feu ce coin là dit-il en pointant la partie de la ville pas trop touchée qui se dirige vers la mer, et abattre cette ligne de maisons, pour sauver tout ce coin là.
- Mais...
- Tu veux que le village en entier flambe ? Le garde secoue la tête. Alors tu fais ce que je dis. Je vais même te montrer comment.

Un paisible village de pêcheur, une centaine d'habitants, les maisons n'était pas très solides. La pierre, ça ne brûle pas, contrairement au bois.

- Ces maisons là, tout le monde encore capable d'efforts prennent hache ou n'importe quoi et on arrache le toit et tout ce qui est en bois. Il marque un temps d'arrêt et regarde quelques femmes et des vieillards qui ont décidé qu'ils sont trop fatigués pour arracher tout ce qui est en bois. Il les pointes et leur donne des ordres. Les autres, vous prenez les seaux et vous arrosez ces maisons là. Le plus haut possible et la pierre.

Ça allait être difficile, mais c'était faisable. Une fois que tout le monde a comprit, il rejoint les arracheurs de bois et s'empare d'une hache et l'abat sur une des maisons sacrifiées.

- Faut éloigner le bois pour qu'il ne flambe pas ! Et faudrait aussi faire en sorte que le feu reste au sol... il monte beaucoup trop haut.
- Faire tomber les maisons ?

Haize le pointe, claque des doigts et sourit.

- Excellente idée ! Toi t'es brillant ! Vous avez quoi pour les faire tomber ?

Y a un silence... du moins dans ceux pas loin, ceux qui prennent part à la conversation. Un vieillard s'approche et toussote timidement.

- J'ai des filets, du cordage et des gros hameçons dans ma cabane sur la plage... si on s'en sert comme grappin et qu'on tire vers le feu... propose-t-il en mimant la scène.
- Merveilleux grand-père ! Vous avez compris ! Bon, Allez chercher tout ça !

Les plus rapides s'y rendent rapidement et reviennent avec le tout. Ils éventrent les filets, attachent les cordes aux hameçons pour les très gros poissons et Teleostei est le premier à balancer son grappin improvisé qui fait mouche du premier coup. On abat les poutres principales à l'intérieur, puis on tire sur les grappins. La première maison s'effondre dans un fracas tandis que les autres personnes préparent la prochaine et évacuent le bois de la maison tombés.

Une soixantaine d'humain qui travaillent de concert, c'est émouvant. Surtout s'ils savaient qu'ils sont sous la direction d'un pirate.

Ange et le gamin peuvent assister à la tombée de la quatrième et la cinquième maison, dans un nuage de poussière et de fumée, masquant toute l'action tant elle est épaisse. Personne n'est visible, personne n'est reconnaissable tant il y a du mouvement. La sixième maison tombe quelques minutes plus tard.

Haize est à la maison sacrifiée #7. Et à son propre signal, il tire avec les autres sur les grappins. Pas de pitié pour les vêtements. Sa chemise ne ressemble plus à rien, mais cache l'essentiel. Comme la plupart des gens d'ailleurs. Sauf peut-être les gardes, puisque l'étoffe est évidement plus résistante.

La structure de #7 craque, sinistre, puis le mur penche dangereusement vers les tireurs. C'est le but d'ailleurs. Manoeuvre périlleuse, mais ils sont jusqu'à maintenant assez rapide pour éviter les débris.

Quand ses pas les portent enfin au village, le jeune garçon toujours dans ses bras, c'est un tout autre paysage que celui qu'elle avait laissée qui s'offre a elle. Le village est toujours par endroits en flammes, du moins ce qu'il en reste vu qu'en effet, une bonne partie se trouve maintenant en ruine au sol, comme c'est bientôt le cas pour deux maisons qui tombent sous leurs yeux.

Interrogative, elle protège néanmoins le petit homme qu'elle berce contre son cœur de toute éventuelle poussière et veille a trouvé quelqu'un qui le ramènera en sureté au manoir, l'endroit était bien trop dangereux pour lui.

Une fois son précieux fardeau mit entre les mains protectrice d'un garde, elle s'en retourne au comment du pourquoi les maisons tombent. Nul doute que cela est idée d'haize et nul doute que cela doit avoir pour but de stoppé l'incendie .. Toujours est-il que son regard le cherche un moment .. Il n'est guère aisé de trouvé quoi que ce soit dans cette poussière et l'inquiétude commence a se faire sentir.

Pourtant au bout de quelques instants qui lui apparaissent comme une éternité, ses yeux trouvent enfin ce qu'ils cherchent faisant ainsi une fois encore battre son cœur à vivre allure. Ce bougre de pirate se tenait non loin d'une maison qui sous peu ne manquerait pas de s'écroulée et si l'idée semblait bonne et devait avoir un but certain, il n'en était pas moins que de là ou elle était le tout semblait fort dangereux.

Le regard aux aguets et la peur au ventre, elle se dirige vers lui et se joint aux tireurs pour les aidée dans leurs périlleuses manœuvres .. Si le moindre d'entre eux pense certainement qu'elle n'a pas sa place en ces lieux, en tout cas personne ne porte cela a voix haute.

Alors qu'elle se perd dans l'effort comme les autres, son regard ne manque pas de se tournés vers le pirate ..

Vous comptez me faire mourir prématurément a prendre pareils risques ..

Et au vu de son regard, il était clair qu'elle ne parlait pas que des maisons. Pour sur elle parlerait du reste de la soirée, en tant que pirate, avant même d'arrivé, il avait du savoir ce qui se passé au village .. Pourtant il était venu, fonçant tète baissée au village, ne pensant guère aux conséquences .. Ne se rendait il pas compte que cela la tuerait si il lui arrivait quoi que ce soit .. Non, il ne devait pas s'en rendre compte, sans quoi il ne serait pas venu se jeté dans la geulle du loup, ce qui avait bien failli leur couté leur petit secret.

Vous pourriez trouver mieux pour vous débarrassé de moi ..

Le ton est plus léger, le regard moins colérique .. Ne reste plus que la peur .. Cela et la peine due la soirée et a tant d'autres choses .. Pourtant guère le temps de s'attardé a cette accalmie, un nouveau craquement .. Cette fois la maison allée céder, il fallait se préparé, en espérant que seule la maison soit sur le point de craqué et non pas quelque chose de bien plus cher a son cœur. Car si la colère est passée, comme l'amertume de se rappelait ce qu'il est, il demeure une question dérangeante en le cœur d'Ange .. Et si a la place du pirate s'était trouvé un malheureux innocent, Haize l'aurait il aussi tué .. Question fâcheuse, question douloureuse .. Réponse qu'il vaut mieux ignoré ??

Il remarque Ange aussitôt qu'elle s'approche. Il la verrait même complètement aveugle, dans le brouillard et enfermé dans une cellule de pierre. Bien qu'il n'aime pas l'idée qu'elle s'approche comme ça, c'est dangereux, il la laisse faire. Elle est déjà furieuse, alors l'énerver davantage pour un truc du genre serait très mal venu. Et puis, il est à côté. Il le laissera rien de mal lui arriver. Jamais. Et il redouble d'efforts, comme n'importe quel mec dont l'amoureuse vient de s'approcher redouble d'effort pour l'impressionner. Il est le plus fort, non ? C'est involontaire, instinctif, viscéral. Mais il fait celui qui n'a pas remarqué son arrivée.

- Vous comptez me faire mourir prématurément a prendre pareils risques ..
- Bien sûr que non, dit-il, le front plissé et le souffle un brin coupé par l'effort.

Le mur craque et Haize avance l'autre main sur la corde. Les nombreuses cordes qu'il a tiré ont marqué ses mains, la paume est abîmée, mais il a l'habitude des cordes. Il en tire depuis ses 7 ans. Il connaissait à l'effort la résistance des cordes et de ce qu'il tirait.

- Vous pourriez trouver mieux pour vous débarrassé de moi ..
- Y a un relâchement à droite, tonne-t-il, tandis que ceux à droite redeviennent soudainement plus coopératif et reprennent leurs efforts. C'est pas le moment, mon Ange, dit-il d'un ton doux, mais ferme. Je sais ce que je fais, dit-il, le signifiant pour tout.

Il sait ce qu'il fait en ce moment. Il savait ce qu'il faisait quand il s'est approché du pirate agonisant. Il savait ce qu'il faisait quand il l'a achevé. Et il savait aussi ce qu'il faisait quand, contrairement aux ordres d'Ange, il a balancé le corps dans la maisons en flamme la plus près. Mais ça, il ne le dira pas. Pas tout de suite. Tout comme le fait qu'il connaît bien l'auteur de tout ça. Et le pourquoi de tout le reste.

Un craquement sinistre et le mur penche dangereusement vers les tireurs.

- Dernier coup ! Et tous les tireurs donnent une secousse vers l'arrière, amorçant l'effondrement du mur. Replis ! Ils évacuent le périmètre d'effondrement et ceux au bout de la corde tirent la corde en vitesse, pour qu'elle ne reste pas coincée.

Haize, lui, a un fardeau beaucoup plus précieux à évacuer. Il ramasse Ange en passant, la plaque contre lui, et l'entraîne à l'abri avec lui. Le fracas de la pierre qui s'effondre sur le sol fait trembler le sol. Aussitôt, on assaille les ruines pour la vider de tous le bois. Haize admire son oeuvre, puis relâche Ange. Il passe ce qui lui reste de manche sur le front, en sueur, ce qui étend plus de suie que n'essuie la sueur. Il pointe les débris de pierre.

- Inondez-moi tout ça !

À la surprise d'Ange, ou non, l'ordre est aussitôt respecté et on inonde la pierre effondrée. Visiblement, c'est Haize qui contrôle tout ça. Il jette un oeil circulaire à l'ensemble, puis surveille la progression de l'incendie. Il hoche la tête, beaucoup plus pour lui que pour qui que ce soit. À son avis, tout est sous contrôle. Une brise agite la fumée et les flammes. Haize a un autre hochement de tête. Il sait toujours d'où vient le vent. Et celui-là est encourageant.

Ange l'a déjà vu dans cet état. C'est quand Le Noir a attaqué le Fossoyeur. Haize agit en capitaine. Il sauve les survivants et limites les dégâts au bâtiment. Sauf que cette fois, les survivants sont les victimes et non des pirates et qu'il se trouve à terre et non en pleine mer.

Tout le long, elle ne fait que l'observé. Observé chacun de ses gestes, de ses paroles .. Impressionnée par l'assurance qu'il dégage, mais aussi par la façon dont il mène le travail et don tout le monde l'écoute .. Haize est un meneur, un battant .. L'une des choses qui la séduite en lui, mais elle n'avait jamais eu le loisir de le voir mettre cela en pratique au delà de son coté pirate.

Il pourrait être tellement plus qu'un pirate s’il le voulait .. Mais cela ne serait jamais son choix, il était par delà toute chose, un homme des mers, un amiral et un pirate et bien que la plupart du temps, elle s'efforce de ne pas pensé a cela .. Elle ne pouvait en rien renier ce qu'il était .. C’était la ce qui faisait son bonheur et s'était cela qui ferait qu'un jour elle devrait s'effacée pour le laissé retournée a sa chère piraterie ... Etais ce pour cela que le moindre rappel a ce qu'il était la blessé et la faisait entré en une colère folle, probablement.

Voila pourquoi il lui était impossible d'empêché leurs fréquentes disputes sur leurs différences. Car leurs différences étaient principalement qu'il était pirate et cette différence, c'était ce qui lui reprendrait Haize un jour, alors comment appréhendait cela autrement que dans la douleur et la colère .. Il n'y'avait aucun mystère a ses réactions, il était juste que Haize ne pouvait pas les comprendre, car lui bien sur ne voyait pas en la piraterie un problème, vu que c'est cela qui le définissait.

Perdue dans ses pensées, perdue dans sa contemplation, elle ne relève rien a ses mots, rien a ses gestes se laissant même entrainée docilement sur le coté quand la maison cède. De toute façon, il n'était guère le moment d'avoir une quelquonque conversations .. Et y'aurait il jamais un moment pour avoir pareille conversations .. Hormis quand le temps des adieux viendrait.

Quand le calme se fait autour d'eux et que le feu semble maitrisé, elle s'approche doucement et d'un pas décidé. Une fois près de lui, elle se saisie de ses mains . Tout regard extérieur y verrait probablement un geste de soulagement voir un geste de tendresse, et dans le fond bien que cela le soit et que ce soit fait pour que le pirate le prenne comme tel, le geste est bien plus que cela.

Vous avez fait du beau travail. Merci .. Pour eux.

Les mots étaient sincéres, en son regard se lisait une fierté non feinte pendant que ses mains gardent celles du pirate fermement pendant un court mais suffisant instant, une chaleur qu'il allait reconnaitre passe des paumes d'Ange aux siennes pendant que les mains abimées du pirate perdent leurs blessures gagné par l'effort aux cordes.

Les mains d'Ange retombent, elles les frottent doucement, mais ne dis rien.. Le pirate serait furieux et alors, il était pirate, il ne le renié pas .. Ne l'avait il pas prouvé ce soir ? Alors pourquoi elle devrait elle renié ce qu'elle était par ce que ça ne lui plaisait pas a lui .. Non, il était temps de cessé ce jeu de masque pour faire plaisir a l'autre .. Il était temps d'être ce qu'ils étaient et de voir ou cela les mènerait .. Mieux valait ça qu'en venir a une certaine discutions qu'en l'état actuelle des choses il ne valait mieux pas qu'ils aient.

Son regard s'accroche un bref instant au sien , pendant qu'elle cesse enfin de frottée ses paumes douloureuses, qu'importe cela était superficielle .. Cela passerait vite.

Je vais allée voir si quelqu'un d'autre a besoin de moi ..

L'allusion était claire, il la comprendrait et puis quoi ? Il était pirate, elle était guérisseuse, chacun menait sa barque non ?? C'était bien la ce qu'il lui avait démontré ce soir, point besoin du consentement de l'autre pour agir .. Fort bien, elle ferait les choses sur son model, bien que ce soit la le risque de voir arrivé la tempête et dieu qu'elle tempête.

Il essaie de voir un peu plus loin que l,instant précis. Il tente d'anticiper la nuit. Il sait déjà qu'il faut veiller sur l'incendie, parce que, bien que maîtrisé, il n'en reste pas moins qu'une brise peut soulever des tisons et incendier un autre coin. Il sait aussi qu'il faudra arroser l'incendie toute la nuit. Et les villageois aussi le savent.

Mais durant un instant, il oublie l'incendie. elle vient de lui prendre les mains. Mais il n'a pas assez digéré ses paroles blessantes pour lui céder un sourire. Et qu'elle lui prenne les mains en publique, il s'en fiche aussi surement que lorsqu'il lui a dit il y a quelques heures à peine.

- Vous avez fait du beau travail. Merci .. Pour eux.

Il s'en fiche d'eux. C'est pas pour eux qu'il l'a fait, c'est pour elle. Elle est la duchesse, pour l'instant. Elle est donc responsable d'eux, ou du moins un minimum. Et lui, il joue au noble, alors il doit aller dans le même sens que la duchesse. Et il l'a fait parce que quelqu'un devait faire ce qu'il a fait et qu'il a été le premier à le faire. C'est tout.

Il reconnaît aussi la chaleur caractéristique du don d'Ange. Et c'est probablement parce qu'il est encore blessé par ses paroles qu'il ne retire pas ses mains. Pour qu'elle souffre un peu elle aussi, peut-être. Et puis, c'est elle qui veut partager sa douleur, non ?

- Je vais allée voir si quelqu'un d'autre a besoin de moi ..

Il hoche la tête et la laisse s'éloigner. Il sait ce qu'elle va faire et ça le rend malade. Elle va s'abimer sur des gens qui n'ont, tout compte fait, que des blessures mineures. Aucun des survivant n'a de blessures fatales. Ils vont tous survivre. Alors pourquoi souffrir pour eux ? Ils ne seront jamais assez reconnaissant. Et il sait qu'Ange est très peu raisonnable à ce sujet. Il allait rejoindre les gens, pour arroser, mais il fait demi tour et rattrape Ange. Il l'attrape par un bras et la retourne vers lui. La retenant par les épaules. Il hoche la tête.

- Même les pirates savent que certaines côtes ne peuvent être pillées.

Regard appuyé, signifiant de choisir les blessures avec soin et de ne pas risquer pour rien. Une seconde, il semble sur le point de l'embrasser, mais il la relâche et s'éloigne et rejoint les autres. Chacun son boulot. Son boulot à lui a toujours été varié. Il a tout fait. Du moins tout ce qui se fait sur un navire, dans un port et dans une ville portuaire comme Meca.

Et personne ne chôme, jusqu'à ce que l'aube commence à blanchir l'horizon. l'incendie est presque éteint, il ne reste que les dernières maisons près de la plage, mais le feu brûle avec beaucoup moins d'intensité. Il n'y a presque plus de bois à consumer. Presque tout le monde est regroupé autour de ces maisons. Avec l'aube et l'humidité, c'est le seul endroit où il ne fait pas un froid de canard. Enfin, c'est surtout parce que tout le monde est transi par la fatigue, mais quand même, au moins l'incendie à ça de bon qu'il leur procure une certaine chaleur.

Que des braises que les derniers encore capable de rester éveiller arrosent copieusement. Les donneurs d'ordres des gardes sont rassemblés, avec Ekaitz et supervisent les derniers trucs. Puis ils déterminent que l'incendie est mort, bien qu'il restent des ruines encore fumantes. Ils se regardent, ils sont tous fatigués, mais satisfaits. Ya eu des morts, mais ils étaient morts avant qu'ils arrivent. Donc, ça ne compte pas dans leur boulot.

- Oh, vous savez, les pirates attaquent là où ils sont certains de ne pas repartir les mains vides. Ils n'attaquent pas les pêcheurs pour rien.
- Comment tu sais ça ?
- J'suis né près des côtes.
- Onh...

Ils semblent se satisfaire de cette explication. Ou alors, ils sont trop fatigués pour réfléchir correctement. Ils ont un bref moment de silence, que Teleostei brise.

- Moi j'vais me baigner, dit-il en se dirigeant vers la plage.
- Quoi ?
- T'es malade...
- Hum... pas tant que ça.
- T'es crevé de fatigue...
- La mer, ça revigore.
- Ouais, c'est vrai, mais pas de si bonne heure.
- Bah tiens mes bottes si t'es trop mauviette.

Et Haize descend le long de la plage, met les pieds à l'eau et continue son avancée. Puis se jette à l'eau et se met à nager.

- C'est un cinglé...
- Ouais...

Un long moment de silence.

- Mince, il va loin...
- Ouais...
- J'vais aller lui chercher une couverture. Sinon, il va attraper froid avant que le soleil se lève...

Le garde remonte de la plage et se dirige là où les blessés regardent les derniers feux, à la chaleur et réclame une couverture. On la lui donne, mais quand il vient pour partir avec, on lui demande pourquoi.

- Bah c'est Teleostei, il est allé se baigner. Frank et wilhem sont resté sur la plage, pour le surveiller... mais quand j'suis remonté, il était tellement loin que je crois pas que ni Wil, ni Frank arriveraient à le ramener s'il arrivait quelque chose... et pis moi... ben moi je sais pas nager...

Et on lui permet d'apporter la couverture, qu'il roule bien serré pour la garder sèche. Il rejoint les deux autres.

- Il est encore là ?
- Ouais.
- On le voit apparaitre et disparaitre à cause des vagues.
- S'il lui arrive quelque chose, vous allez le chercher ?
- T'es malade, y'est beaucoup trop loin...

Ah, pour ça, ils sont tous d'accord. Y a un bref silence et quelques villageois se rapprochent.

- C'est qui qui est là-bas ?
- Teleostei...
- Qui ?
- C'lui qu'y a donné. des ordres toute la nuit.
- D'où ce qui sort d'abord ?
- ...
- ...
- Euh... on sait pas trop... c'est probablement un fils de pêcheur. Mais il est arrivé pas longtemps après mademoiselle Ange et il est toujours avec elle.
- Ouais, pis avant c'soir, on l'trouvait bizarre...
- Pas bizarre, mais louche...
- Louche comment ?
- Ben toutes les filles bavent dessus...
- Vous êtes jaloux ?
- Bah, j'sais pas, Pete, mais t'as vu la tronche de ta femme et de ta fille quand il...
- Non, quoi !
- Bah...
- Bah c'est pas à toi que ta femme va penser si vous faites des trucs ce soir. Et pis c'est pas la seule.
- Fichtre, il est loin...
- Vous croyez qu'il fait des trucs avec mademoiselle ?
- Moi ça m'étonnerait pas, y a Gus qui a dit qu'un des garde du grand couloir lui a dit que son cousin lui a raconté, en toute confidentialité, qu'il se glissait dans la chambre de mademoiselle tous les soirs.
- Ah ouais ?
- J'y crois pas...
- Pas son genre à la p'tite...
- Hé, je pense qu'il a rebroussé chemin !
- Han ?
- C'est que, tu vois, la duchesse... enfin, celle qui remplace la duchesse, elle... tsé une réputation de... comment dire...
- Sainte-Nitouche.
- J'aurais pas dit ça comme ça...

Quand il se saisit de son bras pour la ramené a lui, son regard se heurte au sien. Bleu contre bleu, détermination contre détermination, terre contre mer ... Et ni l’un ni l’autre ne semble prêt a flanché.

Même les pirates savent que certaines côtes ne peuvent être pillées.

Elle saisissait fort bien l'allusion, sauf que les pirates qui se refusaient a attaqués certaines cotes, c'était pour leurs survies, leurs conforts, leurs peurs .. Elle, elle n'avait pas de distinction pour cela, elle plaçait les autres avant elle même et faisait simplement ce qu'elle était en devoir de faire de par son don.

L'espèce d'un moment, il est si proche qu'elle en vient presque a croire qu'il va l'embrassé .. Mais rien ne vient si ce n'est le froid qu'il laisse à son corps quand il s'évapore dans la nuit .. Quoi qu’attendait-elle ?? Un baiser, après ce soir, après cette nuit, après ce qu'il y'avait eu .. Elle était stupide, elle était amoureuse .. En faites les deux étaient clairement liés. L'amour rendait stupide, preuve en est, elle s'était surprise a espérée un baiser alors qu'elle lui en voulait toujours, oh non de par ses actes, mais par de les questions qu'elle avait peur de posé .. Craignant bien plus la réponse que le doute de l'ignorance.

Elle secoue doucement la tète, dans le fond il ne comprendrait jamais son besoin d'aidé les autres, comme elle, elle ne comprendrait jamais ce besoin de violence et de crimes gratuits .. Lasse de tout cela, elle se dirige simplement vers les survivants voir ici et la si elle peut apporter une quelquonque aide. A défaut de faire mieux, a défaut d'avoir pue les protéger, elle les soulagerait quelque peu.

Quelques heures plus tard alors que l'aube commence a laissé sa marque sur l'horizon, elle en a enfin finie avec tout ce qui pouvait être fait. Elle était un peu endolori, avait quelques écorchures ou brulures ici et la .. Des choses superficielles qui ne mettraient guère plus de quelques heures à disparaitre et avec pour effet des villageois en pleine forme louant avec grâce les vertus de ses baumes aux plantes ..

Voila qui lui allait parfaitement, le fait que parfois les gens ne voient guère plus loin que le bout de leur nez était une aubaine pour elle, pour son don. Elle ne recherchait nul reconnaissance, elle faisait simplement ce qu'elle avait à faire et disparaissait ensuite .. La seule gloire a en retiré, c'était d'aidé les autres .. Rien de plus, rien de moins et c'est la, la seule chose qu'elle recherchée .. Bien que visiblement la compréhension de cela échappe au pirate.

Pourtant les faits étaient on ne peu plus simple, le pirate avait des capacités, des capacités dont ce soir il s'était servie pour aidé les autres. Et bien elle qu'avait t'elle fait, elle avait utilisée ses propres capacités, son don. Quand vous voyez une personne qui souffre et que vous avez le pouvoir de la soulagé, restez vous la sans rien faire ?? Non, bien sur que non.

Certes son don demandait un peu plus de sa personne qu'une compétence ordinaire, mais cela était un moindre mal comparé au bien qu'elle faisait, ses blessures n'étaient pas siennes, en un a deux jours selon leurs gravités, elles n'étaient plus alors que ces pauvres gens eux en souffraient bien plus longuement. Elle faisait simplement ce qu'elle avait à faire, jamais elle n'avait regrettée d'avoir prodigué des soins, pas même quand cela avait failli lui couté la vie, pas même quand cela avait fait que des gens qui lui étaient cher profitent d'elle .. Non elle estimait simplement faire ce qui était juste, ce que son don lui imposait de faire .. Alors pourquoi le pirate s'obstinait il à ne pas vouloir comprendre ..

Etais ce par ce qu'il était prêt a sacrifié si vite les vies humaines, contrairement a elle qui les protégé au péril de sa propre vie .. Qu'importe la cause de cela, leurs opinions ne se rejoindraient jamais en ce sens .. Et ce n'était la qu'une autre différence parmi tant d'autres .. Celle la aussi causé par leur plus grande différence. Il était pirate, elle était guérisseuse.

Chassant ses noirs pensées, elle se rend soudain compte que le village s'est rassemblé en un groupe sur la plage, que pouvait il dont encore se passé ?? Pas de cris, pas de débâcle, pas de peur . Voila qui était une bonne chose, mais qui ne la renseignait guère sur ce qui semblait tous soudain les attiré tant. Elle s'approche a petit pas pour ne pas venir perturber la discutions, mais ne saisie que quelques paroles de ce qui est dit.

- Vous croyez qu'il fait des trucs avec mademoiselle ?
- Moi ça m'étonnerait pas, y a Gus qui a dit qu'un des garde du grand couloir lui a dit que son cousin lui a raconté, en toute confidentialité, qu'il se glissait dans la chambre de mademoiselle tous les soirs.
- Ah ouais ?
- J'y crois pas...
- Pas son genre à la p'tite...
- C'est que, tu vois, la duchesse... enfin, celle qui remplace la duchesse, elle... tsé une réputation de... comment dire...
- Sainte-Nitouche.
- J'aurais pas dit ça comme ça...

Des mots qu'ils auraient mieux valut ne pas entendre, des mots blessants, des mots qui font mal .. Des mots qui pourtant ne l'atteignent pas, du moins c'est la ce dont elle se convint. Oui, elle se moque de ce qu'ils peuvent bien pensé .. Elle se moque de l'opinion des autres .. Bien sur, c'était une évidence, alors pourquoi son cœur lui était si douloureux tout d'un coup et que ses joues menaçaient d'être inondées par des larmes mal contenue .. La fatigue, rien de plus .. Une longue nuit, beaucoup d'émotion, de quoi être à fleur de peau.

Bientôt un murmure se répand parmi la foule " C'est Ma demoiselle Ange" " Ma demoiselle Ange " Elle était découverte pour sur et bientôt la calme se fit autour d’elle, personne ne disant plus un mot, encore moins les petits protagonistes qui pourtant quelques instants plus tôt avaient la langue bien pendue. Elle prend sur elle, inspire doucement, le regard est inébranlable, le sourire habituel est la.

Allons bon, je suis une femme, j'ai entendue bien pire chose que cela pour me qualifiait .. Détendez vous que diable ..

Sourire entendu, elle fait mine de rien et dans un sens c'était vrai, elle avait entendue bien pire que cela pour la qualifiait et même de la part d'Haize.

Dites moi plutôt ce que vous faites la ..

Elle jette un regard sur toute l'assemblée et s'étonne de ne guère y trouvée ce qu'elle y cherche.

Et ou est Mr teleostei ??

Les regards s'agitent puis se tournent tous a l'unisson vers l'eau avec une voix discrète se porte par de la le murmure de tous.

Il est dans l'eau ...

Son regard se porte a son tour vers l'eau et elle ne voit rien de plus que les vagues sombres et puissantes qui vont et viennent .. Elle jeté un regard d'incompréhension aux villageois, mais ils continuent de resté la a fixé l'eau .. Lasse, elle s'approche, encore puis encore, une curieuse boule étreignant son cœur quand elle ne voit toujours rien.

Il avait perdu la raison, il n'y'avait pas d'autres possibilités et pourquoi personne ne l'avait empêché de faire ça, avaient ils dont tous perdus la raison ?? Elle retire ses bottes puis pénètre à son tour dans l'eau jusqu'aux genoux ..En quelques secondes la voila frigorifié .. Il était malade, par cette température, il n'aurait pas due s'éloigné .. Bien sur il était habitué a l'eau et aussi a la fatigue .. Mais c'était différent, cela l'était car elle était inquiète au possible et que cela retiré toute cohérence a son esprit.

Haize murmure t'elle d'une voix presque inaudible que seul lui pourrait entendre, du moins si il le pouvait encore.

Plus haut sur la plage, le petit groupe observe la scène sans bouger, le regard en alerte et les langues bavardant en tous sens.

Vous ne pensez pas qu'il faudrait m'empêché de faire ça ..

Empêché mademoiselle Ange de faire quelque chose ..

T'es malade ..

C'est peut être dangereux ..

Et si elle se noyée ..

Si vous voulez voir vos tète finir sur des piques, allez y, mais moi je ne bougerai pas pour sur ..

Humm ..

Mr teleostei est la .. En cas de problème.

D'ailleurs ça fait un moment qu'ont ne la plus vu .. Ou est-il ..

Vous ne croyez pas que ..

Le silence se fait, silence quasi religieux pendant que le regard continuent de scruté l'horizon. Dans l'eau presque transi de froid, Ange tremble tend de par l'eau glaciale qui la couvre jusqu'a la taille que par la crainte de ne pas voir remontée Haize .. Maudit pirate, il voulait vraiment la faire mourir avant l'heure .. Ne savait il pas que la mer n'était vraiment pas son élément, c'était le sien a lui et elle se raccroché a cela, oui l’eau était l’élément de Haize, mais elle son élément c'était la terre alors si le pirate ne remontait pas que pourrait elle bien faire ..

Haize murmure t'elle une fois encore avant qu'une vague ne l'entraine un peu plus en avant.

Eh non, Haize ne respire pas sous l'eau. Si si, j'vous assure. Mais il plonge dans chacune des vagues et ne respire que dans les creux de vague. L'eau lui glace les muscles, le sel lui brûle la peau partout où l'épiderme a été éraflée. Rien de mieux que l'eau de mer pour désinfecter les plaies bénignes. Le ballotement des vagues lui fait un bien fou après tant d'efforts. Il se serait presque endormi. Mais sur l'eau, on ne doit jamais dormir.

Sur la plage, les villageois essaient de voir, mais le soleil levant provoque un contre-jour saisissant. Ils voient à peine Ange qui se détache sur l'horizon. D'ailleurs, à cause des premiers rayons, elle aussi a bien du mal à voir où Haize peut bien se trouver. Mais lui, il la voit très bien.

- Bon sang, qu'est-ce qu'elle fait là...

Baignade terminée. Ne lui avait-il pas dit de rester loin de la plage ? Non, il l'a peut-être juste pensé... alors il rebrousse chemin, aussi aisément qu'il a prit le large. Mais il prend largement vers la droite. Le plus enfoncé dans l'eau possible, il ne veut pas se faire voir. Si elle prend des risques, mieux vaut la surprendre. Et la manigance l'empêche d'être contrarié par le fait qu'elle soit si près de ce qu'il craint le plus.

Il la contourne donc, restant dans l'eau, laissant à peine son nez émerger pour respirer, même lorsque ses pieds touchent aisément le fond. Puis tranquillement, tel un requin, il se rapproche par derrière. Une vague de fond tire vers le large, mais si Ange a quelques difficultés à ne pas avancer, Haize, lui, connaît les courants et Ange est en plein dedans.

Il profite de la vague suivante pour se lever sans bruit et franchit les derniers pas entre son Ange et lui. D'un habile jeu de jambe, il lui fait perdre l'équilibre et la rattrape avant qu'elle ne soit complétement trempée. En fait, elle est à peine plus mouillée qu'elle ne s'est mouillée elle-même. Enfin, un peu plus, parce que lui, il est mouillé et qu'il vient de la soulever dans ses bras, alors ouais, elle est finalement nettement plus mouillée qu'elle ne l'était.

- L'Eris est dangereuse, surtout pour vous, mon Ange. Et en plus, vous allez attraper froid. Vraiment pas une bonne idée. Qui va me dire comment on doit se comporter en tant que terrestre sinon ?

De la plage, on entend l'exclamation faiblement.

- J'le vois !

Haize ricane, fait demi tour et se met en marche pour retourner vers la plage, transportant Ange.

- Tous des mauviettes, ils n'ont même pas voulu se tremper. Ça ne leur ferait pas de mal, ils sentent la fumée...

Frigorifié de la tète aux pieds, son cœur battant la chamade, les yeux d'Ange scrutent l'horizon avec inquiétude quand soudain elle sent une chose rodé prés d'elle et lui faire perdre l'équilibre. Un petit cri lui échappe alors que la panique la gagne, mais le tout n'est que passager, en effet avant même de retombé dans l'eau, elle se retrouve dans les cercle protecteur des bras de Haize.

Elle soupire doucement tant de soulagement que pour remettre de l'ordre dans le rythme des battements de son cœur. Il était la, il était vivant, il allait bien et elle était dans ses bras, donc elle allait bien aussi. Pourtant elle ne peut s'empêché de lui jeté un regard furibond.

Savait t'il a qu'elle point elle avait eu peur, savait il ce qu'elle avait pue ressentir alors qu'il ne réapparaissait pas, non il ne devait pas le savoir, si il n'en effleuré ne serais ce que l'idée, jamais il ne lui aurait fait subir pareille frayeur.

L'Eris est dangereuse, surtout pour vous, mon Ange. Et en plus, vous allez attraper froid. Vraiment pas une bonne idée. Qui va me dire comment on doit se comporter en tant que terrestre sinon ?

Elle hausse un sourcil en l'air. Quel culot, c'était lui qui prenait les risques, lui qui la faisait s'inquiété et c'était lui qui donné des leçons .. Maudit bougre de pirate arrogant .. Et totalement irrésistible.

Je n'y serai pas allée si vous ne m'aviez pas donnée l'exemple .. Avez-vous perdu la raison .. Et que croyez vous que ..

Elle s'arrête, niche simplement sa tète contre son épaule, pas question de dire cela a voix haute bien que les mots brulaient ses lèvres " Que croyez vous qu'il adviendrait de moi si vous m'abandonniez ". Oh oui, ses mots, elle n'aimerait que trop les prononcé, Sauf que ses mots, elle n'avait pas le droit de les prononcé, un jour il l’abandonnerait, pas de la même façon, mais il partirait et ses mots risquaient fort de pesé comme une chaine sur lui .. Cela, jamais elle ne le permettrait, il était la de son choix et jamais elle ne l'obligerait a resté .. Elle l'aimait trop pour le privé de cette liberté qu'il chérissait. Voila pourquoi ses mots elle s’abstiendrait de les dire.

Les voila revenue sur la plage, son corps frissonne sous la caresse du vent alors que tout les regards se portent vers eux, dans le ciel le soleil se lève doucement, bientôt il ferait jour . Toujours dans les bras de Haize, elle s'accroche a lui comme si elle avait peur que sitôt arrivée il la délaisse puis murmure d'une voix quelques peu tremblante de par le froid.

Il serait bon de rentré .. Nous devons ramener tout ces gens au manoir, ils ont besoin de repos et tout ce qui pouvait être fait ici pour le moment l'a été.