Théophanie [Noble]

[ Si j'ai bien compris, pour être noble il faut faire une bonne fiche - 30 lignes d'histoire et 10 lignes pour chaque description ? - Si finalement ma fiche ne convient pas je la modifierais. ]

4ème compte autorisé par Trystan

Image d'origine

Spoiler:

Nom/Prénom : Théophanie du Fayel
Âge : 15 ans, peut-être 16.
Sexe : Féminin, de toute évidence...
Race : Humaine.
Particularité : Schizophrène, eisophobe et thanatophobe.

« Mon prénom m'importe peu ; mon nom encore moins, je le renie ! Je le renie, comme il m'a renié et je le porte avec honte. Certains m'appellent Théo, il est vrai que mon prénom est bien trop long pour une fille simple pour moi. Suis-je sotte ? M'appellaient, devrais-je dire. Le monde me fuit depuis que je suis... que je ne suis plus, à dire vrai. Ou peut-être est-ce moi qui ai fuis le monde ?

Alignement : Totalement neutre. Sait-elle seulement qu'un conflit a lieu ?
Métier : Noble oisive
Classe d'arme : Théophanie ne se bat pas de son plein gré. Lorsqu'elle ne peut faire autrement, "elle" agit avec ce qui lui tombe sous la main. Toutes les classes d'armes, beaucoup plus de corps à corps cependant, et elle ne possède aucun don en ce qui concerne la magie.

« Le monde extérieur m'effraie... Il me repousse, me répugne et c'est réciproque, peut-être. Je ne veux pas travailler, à quoi bon ? J'ai bien assez de ma pension. Pour ce qui est du combat, je n'en connaît strictement rien. Je ne recherche pas la bataille et ne préfère pas tenter la mort. On m'a également dit qu'il était mal de la provoquer. Je suis Athée, mais qui sait ? Pas moi.

†~~†

Équipement : Théophanie ne porte aucune arme, ni sous sa robe ni dans ses souliers. Elle possède plusieurs robes, mais porte le plus souvent une robe de mousseline de soie blanche, avec des manches courtes bouffantes et des motifs brodés, des feuilles, au bas de la robe qui lui tombe jusqu'aux chevilles et sur le devant, en diagonale. Elle possède également d'autres tenues, plus élégantes, mais n'a pas l'occasion de les mettre.
Dans son enfance c'était une petite fille coquette, soignée. Sa mère ne choisissait pas ses toilettes au hasard et la petite prenait plaisir à ces après-midis d'essayages, à se regarder dans le miroir. Ses vêtements ne sont pas toujours très soignés.

Description physique :

Allure
D'apparence fragile, une silhouette de poupée de porcelaine, qui marche d'un pas mal assuré, hésitant. On croirait ses jambes prêtes à cèder sous son poid plume. Elle n'est pas mince mais presque maigre ; on devine ses os derrière sa peau blanchâtre, tendue. Son teint est pâle, fade, voir sale : le teint d'une morte. On la croirait flotter dans ses vêtements.
Détails & Comportement
Des cernes, qui lui font comme des poches sous les yeux, un grain de beauté sur la tempe droite. Ses iris sombres sont semblables au fond d'un lac, noirs, fous, vous enveloppant dans leur folie ; on croirait s'y noyer. Au fil des années, elle a développé quelques tics, quelques tocs. Théophanie se mords en permanence l'intérieur des joues, ne s'arrêtant que pour lècher ses écorchures et avaler le sang. Chaque journée se déroule avec une exaspérante lenteur, chaque action étant exécutée avec un soin méticuleux voir excessif. A la fin de ces journées, la jeune noble récapitule tout ce qu'elle à fait, allant parfois jusqu'à en dresser une liste. Lorsqu'elle s'adresse à quelqu'un, elle a tendance à reposer plusieurs fois la même question, chose exaspérante pour son interlocuteur.

Description mentale :

Instable est sans doute l'adjectif qui définit le mieux Théo. Depuis quelques tmeps, elle a changé du tout au tout. La fille discrète et élégante qu'elle était à cèdé la place à une fille sans vie qui parfois effraie, qui se laisse aller et perds l'appétit, sans plus de goût pour la vie. Il est vrai qu'elle a mal supporté l'abandon de ses parents - puisqu'il s'agit de ça -, leur manière de la mettre à l'écart. "Je dérange ?" avait-elle voulu crier, mais ses bonnes manières le lui interdisaient et plus loin que ça surtout, elle connaissait déjà la réponse. L'entendre prononcer aurait été un calvaire. Théophanie ne connaît pas grand chose de Miradelphia, n'étant pas vraiment sortie de la voiture pendant environ 3 semaines de voyage et étant arrivée affaiblie il lui a fallut du temps pour se rétablir, mais maintenant qu'elle va mieux elle ne sort pas, reste cloîtrée dans son manoir, dort le jour, dort la nuit. Elle était discrète et réservée, à présent, elle s'est effacée pour laisser vivre les autres, sans même être spectatrice : elle ne sait rien du dehors, des drows, des elfes, des nains et de la magie, de tous les mystères qui l'entourent. Elle ne connaît que le château de ses parents, son petit village de Saint-Aumont, son forgeron, ses habitants, et les murs de son manoir. Elle était curieuse mais ne cherche plus rien à comprendre, à découvrir, à goûter : c'est comme si on l'avait éteinte de l'intérieur. Elle était réduit au même état qu'une flamme qu'on aurait couverte d'un capuchon : Rien. Seul subsiste l'odeur entêtante de la fumée pendant quelques instants, puis plus rien... Pour Théophanie, c'est pareil. On devine quelquefois la fille qu'elle a été, on retrouve parfois son ancienne douceur au fond de ses yeux devenus ceux d'une folle.

« Le luxe, l'oppulence, ne m'intérèssent guère. Je n'ai aucun avenir, et le présent ne me cause que souffrances. Le présent... Suis-je bien dedans ? J'ai de la peine à connaître le jour, le mois, l'année... Peut-être n'ai-je plus rien d'humain.

†~~†

Comment trouves-tu le forum ? : Assez bien pour que j'y joue 4 personnages. Il est génial !
Comment as-tu connu le forum ? : En en voyant la carte du monde, sur un autre forum :).
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : Enayla, sur deviantart.

L'histoire est à la suite

Histoire :

«Jean- Jacques Monnier

3, Verimios

La ville de Saint-Aumont fait part de ses condoléances à la famille du Fayel qui pleure la perte d'Anna du Fayel, morte subitement suite à des causes encore non déterminées dans la nuit du 1 au 2 de Verimios à l'âge de 7 mois. Elle sera enterrée au cimetière de l'église, place de la Madeleine.

Jean-Jacques Monnier, Maire de Saint-Aumont. »

Personne ne sait pourquoi elle est morte, mais je sais qu'on me regarde. Je sais pas ce qu'elle a eu, mais j'étais là et les gens ça, ils le savent que j'étais là, je l'ai vue et elle bougeait plus, je sais pas pourquoi. C'est dommage je me suis dit parce que j'étais contente d'avoir une petite soeur pour jouer. Quand je demande à maman elle me dit que je suis trop jeune pour comprendre, comme j'ai 9 ans, et puis je crois qu'elle pleure un petit peu aussi, parce que ses yeux ils se mouillent. Mais alors quand est-ce que je comprendrait si on veut pas m'expliquer, hein ? De toutes façons, on m'explique jamais rien à moi. Mon poing va frapper l'accoudoir du fauteuil tendu de satin où je suis assise. Mon père me regarde, l'air pas content. Ce qu'il peut m'énerver ! Je me lève et je vais dans ma chambre. Elle est grande, j'ai des jouets. Mais je m'en fiche. Je vais jouer avec Anna, elle au moins elle est gentille avec moi ! J'entre dans ma chambre, je pousse quelques coussins qui jonchaient le sol et je m'assois sur mon lit. Je peux pas la voir Ava, mais je sais qu'elle est là. Je peux l'entendre, parfois la sentir. Je suis la seule à la voir. Un jour je parlais avec elle et maman est rentrée. Elle m'a grondée, ses yeux ont mouillés puis elle est partie, elle a claqué la porte. A l'étage du dessous j'ai entendu papa la gronder. J'ai rien compris. C'est pas grave. Je me lève du lit, il est trop grand pour moi toute seule. Il y a trop de place mais je l'aime bien, c'est maman qui l'a choisi.

- Tu veux jouer Ava ?

*3 ans plus tard - 12 ans*

La lumière du soleil glisse sur moi et me force à ouvrir les paupières. Je m'étire, me lève et vais ouvrir les rideaux de velours rouge, pour observer le jardin, d'où j'entends des voix. Mal réveillée, je frotte mes paupières alourdies et contemple ma mère, plus bas. Eclatante dans sa robe carmin, elle est assise et semble en grande conversation avec deux amis qui m'étaient inconnus. Ne comprenant que quelques bribes de conversation, je m'éloigne de la fenêtre et me désintéresse de ce qu'il se passe plus bas. Je me rince le visage, passe une robe de soie aux couleurs saumonnées et brosse mes longs cheveux châtains qui se dorent sous l'éclat du soleil. Ma chambre est de grande taille, de même que mon lit tendu de baldaquins de velours écarlate, en harmonie avec mes rideaux. Je ne m'attarde pas dans ma chambre et descends au premier étage, où je trouve mon père, plongé dans un livre. Il m'a entendue entrer puisqu'il dépose le livre sur une table basse et pose son regard bienveillant sur moi.

- Bonjour. Je suppose que je ne dois pas déranger maman, je peux rester ici ?
- Bonjour Théophanie, tu te lèves tard ces derniers-temps, tu as failli faire attendre Aurore, elle est au salon, ta mère lui as dit que tu arrivais.
- Marine lui dira que je suis absente. Je ne suis pas d'humeur.

Aucune réaction de mon père qui se redresse dans son fauteuil et reprends son livre. Je m'en vais chercher Marine, ma domestique, pour lui demander de faire partir Aurore. Cette fille prétend être mon amie ; en vérité, elle ne cherche qu'à s'attirer la sympathie de ma mère, comme tout le monde autour de moi. Une fois Aurore partie, je retourne dans la bibliothèque, constate l'absence de mon père et m'empare d'un livre.
J'entamais le deuxième chapitre lorsque j'entendis des pas monter l'escalier. Je pose le livre, me relève et constate qu'il s'agit de ma mère, visiblement exaspérée. Elle respire fort et ses joues sont devenues écarlates, tandis que ses grands yeux gris se plantent dans les miens, froids. Je baisse les yeux, ayant une vague idée sur la provenance de sa colère.

- Théophanie, ton père m'a dit qu'Aurore était partie plus tôt que prévu ?
- ...
- Marine n'a rien voulu me dire. Combien lui as tu donné ?

Quelques secondes s'écoulent et je sens le regard dur de ma mère posé sur moi. Elle est furieuse et attend ma réponse, ses poings posés sur ses larges hanches.

- 5 écus. Excuse-moi.

La gifle partit sans prévenir, et après que ma mère ai reposé son poing sur sa hanche, ma joue me brûle encore. Je retient mes larmes et baisse le regard de plus belle. Ma mère me regarde encore quelques instants, puis pivote pour s'en aller.

- Tu fais pitié à voir.
Je redresse la tête, surprise. Cette voix me semble familière.. Elle ne peut venir que de ma mère, qui s'approche des escaliers.
- Maman...
Elle n'a jamais été méchante avec moi. Pas inutilement. Ces paroles m'étonnent, m'effraient. J'essuie mes larmes d'un revers de la main. Est-elle obligée de dire tout haut ce que je pense tout bas ?
- Je ne représente donc rien pour toi..
Ma mère se retourne vivement, cette fois l'air interrogateur. Visiblement, elle n'a pas compris.
- N'as tu donc pas de volonté propre ? Tu es un pantin.
Je lève mon regard brouillé vers elle, réprime un sanglot.
- Arrêtes ! Tu mens !
Ma voix monte d'un ton, part dans les aigus puis s'efface. Je contemple ma mère sans comprendre sa méchanceté soudaine, inattendue. Oh biensûr, elle pouvait être dure, mais c'était justifié. Mais méchante, sans raisons ? Je ne la reconnaissais pas. A présent, la peur s'ajoutait à l'incompréhension sur ses traits. Elle parla d'une voix forte, quoique tremblante.
- Théophanie, calme toi... Qu'as-tu ? Je n'ai rien dit.
Vers la fin, sa voix perdait en force, en autorité. Un murmure plus qu'un cri. Sans comprendre de mon côté, je me contentais de hurler d'une voix éraillée, puis m'enfut dans sa chambre.
- Tu ne peux pas te contenter d'effacer ce que tu as dit !
J'avais crié avant de m'enfermer dans ma chambre, et de jeter la clé sur une comode, puis mon corps sur le lit.

*2 ans plus tard - 14 ans.*

Les lours rideaux de velours carmin sont tirés, je suis étendue sur mon lit, au dessus des couvertures. Je ressere l'emprise de mes mains sur un un pan de ma robe de nuit, ferme les yeux. Les entrouvre. La voix... Elle ne m'a plus laissée, depuis ce fameux jour. De temps à autres elle s'endort, pour quelques heures, quelques mois. Mais, même lorsqu'elle est endormie, il m'arrive de l'entendre murmurer des choses sans importance. Des choses que je ne peux comprendre la plupart du temps, tant ces paroles sont basses, nombreuses, mais je sais qu'elle est là. Il y a toujours un bruit de fond, qui m'empêche de me concentrer sur quoi que ce soit. C'est maladif. Je n'en peux plus, je ne veux pas mourir, ête réduite à l'état de corps sans vie, mort. Mais déjà, j'avais l'impression de l'être... Peut-être était-ce la voix de l'uns d'entre eux qui m'habitait ?
La porte de chêne s'entrouvrit et un rai de lumière crue traversa la chambre. Dans l'embrasure, je crus reconnaître Marine, trapue et voûtée. Elle se faufila jusqu'à une comode, y déposa un plat puis repartit sans un mot. Sembla hésiter, se retourna.

- Faut manger, Mademoiselle.

Puis repartit, discrète, comme on lui avait appris à l'être. Je l'effrayais... Avant, je m'entendais plutôt bien avec elle. Mais maintenant, c'est... une autre histoire, hein ?
Je me redresse, pivote et pose mes pieds nus sur le parquet - en chêne lui aussi. Je me lève, me dirige vers l'assiette. C'est du poulet, et quelques légumes. Je m'en empare, vais la déposer sur ma table de chevet. Puis je prends un morceau de poulet, le porte à ma bouche. Froid, ce n'est pas très bon. Je me force à en reprendre un peu, pour faire plaisir à maman, puis je pousse l'assiette et me laisse retomber sur le lit. Quelques instants, j'observe les formes dans le noir, comme si je découvrais un nouveau monde. La nuit, rien ne semble plus pareil... Je passe une main sous ma tête, plaque l'autre contre mon oreille. L'en écarte, avec un vague sentiment d'impuissance mêlé de frayeur. La voix n'en a parut que plus forte. Je me concentre sur le gazouillements des oiseaux, au loin, et doucement, je fini par cèder et m'abandonner au sommeil, aux cauchemars.

Je sens des mains m'agripper, me secouer avec une force retenue. J'entrouvre les paupières, me retourne et apperçoit le visage de ma domestique, qui a l'air fort contrarié.
Je me redresse, constate que les rideaux sont ouverts. Je m'efforce de m'habituer à la lumière.

- Bonjour Mademoiselle, dépêchez vous de vous réveiller.
- Mais enfin... Quelle heure est-il... ?
- Tôt. Avez vous bien dormi ? Tenez, je vous ai apporté un petit déjeuner.
- Tu es gentille, Marine mais pourquoi me réveiller si tôt ?
Je n'ai pas pris la peine de répondre à sa question, inutile. Elle est moi connaissons la réponse - négative -, ce n'est qu'une histoire de politesse. J'ai de la peine à comprendre qu'elle vienne me secouer de bonne heure, d'ordinaire mes parents me laissent dormir à loisir, jusque tard dans l'après midi quelques fois. Marine ne me répond pas, repart en grommelant. Je constate que mon repas de la veille à été nettoyé, un petit déjeuner le remplace. Je m'empare du verre d'eau, le vide d'un trait puis me dirige vers la fenêtre, pour refermer les rideaux : la lumière, trop forte, m'incommode. Je me dirige vers une armoire, m'empare d'une robe de soie sombre puis vais me coiffer. Sur ma coiffeuse, il n'y a plus de miroir. Me voir, un peu plus décomposée chaque jour, m'était insupportable. J'en suis venue à détester ce corps, pareille à une loque. Je dépose la brosse à cheveux sur le meuble, puis sors de la chambre. On ne me lève jamais si tôt, on ne me lève jamais à dire vrai, et celà m'étonne assez pour me pousser à descendre au premier étage, chose rare. Il n'y a personne, aussi, je descends à l'étage du dessous, cherche mes parents jusque dans les cuisines, puis je vois Marine, toujours serviable, m'apporter une paire de souliers ainsi qu'un manteau. Je ne cherche pas à comprendre, quoiqu'inquiète je n'en laisse rien paraître. L'air grave, elle me pousse à enfiler le manteau, à chausser les souliers. Elle me presse et je ne comprends pas. Puis je me retrouve dehors, face à une voiture tirée par deux chevaux bais. Le cocher me salue. Je vois ma mère, dans une robe noire, s'approcher de moi. Elle me prends dans ses bras, je l'entends renifler. Je ne tente pas de la repousser, profitant plutôt cet instant, si rare - quoiqu'inattendu. Elle renifle, s'essuie le nez.
- Ma petite fille... C'est le mieux pour toi. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça..
Elle retient ses sanglots, sa voix n'est qu'un murmure. Je ne comprend pas, je ne veux pas comprendre. Que se passe-t-il ?! Malgré moi, je commence à comprendre la situation, vaguement. Une idée qui me révolte, me met hors de moi. Mais je me dois de rester polie, aussi, je me contente d'essuyer mes larmes silencieuses, d'interroger ma mère du regard. Puis, le silence devenant insoutenable, je finis par le rompre.
- Mais ça peut ne pas se passer ainsi..
Faux. Je le répétais une nouvelle fois, plus bas, comme pour m'en convaincre. La vie ici n'avait plus de sens. Mais, là bas, en aurait-elle ? Je voyais celà comme un moyen de m'écarter de leur vie, de tenter de m'oublier et de tirer un trait sur une erreur de parcours, car la vérité était là, se lisait dans leurs yeux : je n'étais pas née comme il faut. J'étais défaillante, il fallait me remplacer. Ma pauvre soeur serait peut-être encore en vie sans moi. Je ne cherche plus à retenir mes sanglots, m'effondre dans les bras de ma mère. Je sens quelqu'un m'agripper, m'écarter d'elle. Ma vue est floue, brouillée à cause des larmes et je crie, aussi fort que je peux. Ma mère n'est plus là, désormais, il n'y a plus que cet étaux, ces deux bras qui me retiennent tandis que je les griffe sans cesser, même lorsque mes ongles se retournent, puis, le temps aidant, je me rends et cesse les cris, mon corps amorphe entravant ma rébellion tardive. Alors qu'on m'engouffre dans la voiture, une valise sous le siège, je reconnais mon père. Aucun adieu, aucun signe amical. Il s'estompe derrière un nouveau flot de larmes, puis la porte se referme. Je veux crier. Je ne peux pas, je n'en ai plus la force. J'aimais la vie ! Je veux vivre ! Cette voix m'en empêche ! Ta voix ! Mais qui es-tu à la fin ! Qui es-tu...
Je m'assoupis, me laissant entraîner dans des rêves hagards, des cauchemars dangereux. Et toujours, la même phrase : Maman, je n'y suis pour rien, j'aurais voulu être l'enfant que tu désirais tu sais mais maman, on m'a volé ma vie.

« Monsieur de Madroge

Le 22, Karfias

A la demande de Monsieur et Madame du Fayel, un manoir est lègué à Mademoiselle Théophanie du Fayel, qui en échange de ce manoir aménagé héritera de 200 souverains au lieu de 400 comme il était convenu à sa naissance le 22 Karfias d'il y a 14 années. Le manoir dont il est question est meublé et Mademoiselle Théophanie du Fayel se verra également attribuer les services de quatre domestiques chargés d'entretenir le domaine et d'un garde chargé de la sécurité de l'unique héritière du Fayel.
Celle-ci pourra emménager au manoir à partir du 30 de Karfias, les domestiques et le garde seront sur place. Une voiture est déjà apprêtée pour l'y conduire. Le manoir se trouve non loin de la ville d'Ydril. Le voyage durera 5 jours et à son terme Mademoiselle l'héritière devra signaler son arrivée à ses parents, en leur écrivant. Si au bout d'un mois la lettre n'est pas arrivée, Mademoiselle Théophanie du Fayel se verra retirer son héritage de 200 souverains mais dans le cas où elle serait toujours en vie, son titre de noblesse et son manoir lui appartiendront toujours sauf décision de sa part. L'ensemble des personnes mises au service de Mademoiselle Théophanie du Fayel se verront recevoir un salaire de 15 écus par mois. Mademoiselle du Fayel se verra également verser une pension de 2 souverains par mois. Ces sommes seront versées par Monsieur et Madame du Fayel, ses parents.

Respectueusement, Charles de Madroge, notaire.»

Explications, détails

→ La mort d'Anna : Il s'agit d'une mort subite du nourrisson, ou MSN, le décès soudain d'un enfant âgé de 1 mois à 1 an pendant son sommeil, alors qu'il est en bonne santé.
→ Ava, l'amie imaginaire : Ava est l'amie imaginaire qui tiendra compagnie à la petite Théophanie, dès les premiers mois après la mort de sa soeur. Plus tard, elle ne relève toujours pas la similitude entre les deux prénoms, qui expliquerait bien des choses puisqu'Ava avait l'âge qu'Anna aurait eue, si elle était toujours en vie. Vers sa 11ème année, Ava commença à disparaître.
→ Année d'arrivée au Manoir : 14 ans. Actuellement, elle en a 16, donc elle y a passé 2 ans et quelques mois. On peut le déduire, c'était simplement pour préciser.

Terminuus

Bonjour ! Je me permet une ch'tite remarque...

Toute tes références a l'argent et la monnaie en cour sur Miradelphia sont fausses.

Le salaire d'un noble est situé entre 1 et 2 Souverains, alors avec tes 80, ce n'est pas bon. Sans parler des 10 Souverains pour tes domestiques, ils sont mieux payés qu'un Duc....

Quand a ton héritage...200 Souverains seraient déjà plus crédible ^^

Woops :sthuju:
C'est modifié, merci de me l'avoir fait remarquer Razz

Pourquoi faire une noble hors Mira, alors qu'elle pourrait aussi bien être noble miradelphienne et être envoyée vers Ydril, alors que les terres des parents sont bien loin au nord en Serramire par exemple?
Il faut savoir qu'on ne peut venir à Mira que via voie maritime et que c'est un continent très peu connu aux alentours...

Bonjour, bon je suis le porte-parole de Téophanie et donc elle m'a dit te dire, Trystan, qu'elle est d'accord. Elle est à Paris et elle ne revient que Dimanche. Voila !

J'attends donc les modifs pour valider Wink

C'est bon, je pense avoir terminé :)

Je valide, tu connais le chemin =)

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