La naissance tant attendue [ PV Trystan ]

Depuis peu de temps , les nuits avaient commencé à se rafraichir. Le moins que l'on pouvait dire , c'était que l'été avait filé à une vitesse époustouflante. Au contraire du printemps , qui avait semblé s'éterniser avec la guerre. Guerre heureusement gagnée par les Humaines et leurs alliées. L'automne s'installait donc doucement sur Miradelphia. Les arbres perdaient déjà de leur éclat et toutes les fleurs avaient fané. En un sens , c'était plutôt triste. Mais pour certaines personnes , l'automne avait une connotation beaucoup plus joyeuse. Pour certaines personnes , l'automne était symbole... de vie. C'était en automne que le couple royal attendait leur premier enfant. Enlacés tendrement , Trystan et Lilianna dormaient. Ou plutôt , lui dormait , et elle attendait... Car depuis quelques heures , Lilianna avait eu ce qui s'apparentait à des contractions. Et elle était plus ou moins rassurée par ces douleurs. Parce qu'elle avait déjà eu une fausse alerte quelques jours auparavant... Et finalement , la petite était restée au chaud dans son ventre. Ce qui n'avait pas empêché le couple de paniquer. Même s'ils avaient hâte d'être parents... Sans oublier que Lilianna voulait savoir si son intuition était bonne. Une petite princesse , ce serait... Un merveilleux cadeau , pour elle et Trystan , qui voulait désormais plus un bébé en bonne santé qu'un garçon.

Lilianna caressait son ventre en soupirant de temps à autre , puisqu'elle ne pouvait pas trouver le sommeil. Elle n'osait pas trop bouger , de peur de réveiller Trystan qui avait bien besoin de sommeil. Par moment elle avait l'impression que le jeune roi dormait encore moins qu'elle. Et l'air de rien , elle savait bien qu'il s'inquiétait pour elle. Alors Lilianna n'osait pas bouger. Elle serrait les dents , quand la douleur se faisait un peu trop vive. Elle commençait sérieusement à se demander si le bébé n'allait pas arriver cette nuit... Au bout d'un moment , elle n'en put plus. Doucement , tout doucement , elle se dégagea des bras de Trystan , décidée à faire quelques pas. Une fois debout , elle s'étira longuement. Puis elle baissa les yeux sur son ventre. Presque neuf mois. Un peu plus d'un an qu'ils étaient ensemble. Un an c'est long et court à la fois. En une année , sa vie avait changé du tout au tout. Elle était tombée amoureuse , s'était mariée , était devenue reine , allait avoir un enfant... Qui l'eut cru ? Certainement pas elle. Elle ferma les yeux un instant , avant de les rouvrir sur son ventre. Elle sourit. Elle ne voyait plus ses pieds. Par contre , elle voyait très bien sa poitrine , qui avait gagné en volume ces derniers mois. Étouffant un bâillement , Lilianna se mit sur ses pieds. Elle fit quelques pas dans la pièce sombre.

Une contraction un peu plus forte que les autres la fit grimacer. Appuyée contre la commode elle inspira et expira doucement. Les doigts crispés sur le bois du meuble. Cette fois c'était vraiment plus douloureux que la fois dernière. Et les contractions étaient plus rapprochées...Les traits un peu tirés , elle posa les yeux sur son époux endormi. Elle hésitait à le réveiller. Parce que tout de même , elle angoissait un peu... La douleur s'estompa et elle soupira de soulagement. Son soulagement ne dura hélas pas très longtemps. Elle fut secouée par une contraction plus douloureuse et plus longue que les autres. Un peu paniquée , elle s'apprêtait à appeler Trystan , quand l'inattendu se produit. Lilianna pâlit , sentant quelque chose liquide couler sur ses cuisses. Elle écarquilla les yeux , voyant une flaque se former à ses pieds. Une contraction et elle poussa un cri surpris.

« Trystan ! »

Elle avait presque hurlé. Non ce n'était pas une fausse alerte. Appuyée contre la commode , elle respirait bruyamment , pour se calmer , pour se détendre , comme on le lui avait dit de faire. Mais pour le moment , l'angoisse montait. Le bébé arrivait. Tremblante sur ses jambes , elle se dirigea vers le lit. Trystan s'était réveillé et se demandait évidemment ce qu'il se passait. Elle posa sa main sur l'épaule de Trystan.

« Trystan , c'est maintenant... Je viens de perdre les eaux... C'est maintenant... Je vais avoir besoin des sage-femmes... Tout de suite. »

Sa voix révélait son angoisse. Et pourtant , un sourire ornait ses lèvres. Ses yeux se posèrent sur le berceau installé dans la pièce. Lilianna avait insisté pour que le bébé reste avec eux les premiers temps. Elle était cependant loin de penser que le berceau abriterait un tout petit si tôt... Les médecins lui laissaient encore une semaine ou deux. Mais visiblement le bébé avait décidé de pointer son nez au beau milieu de la nuit. Trystan devrait aller chercher celles qui aideraient sa femme à accoucher... Mais avant... Alors qu'il se levait en vitesse , Lilianna attrapait sa manche.

« Tu resteras avec moi , n'est-ce pas ? Il faut que tu restes avec moi... »

Sinon , elle n'y arriverait probablement pas.

Le temps passait vite... Trop vite peut-être. Cela faisait un an qu'ils se connaissaient maintenant. Déjà un an. Seulement un an. Il avait l'impression de l'avoir toujours connue. Elle n'avait aucun secret pour lui et il n'en avait aucun pour elle. Couple fusionnel, couple complémentaire, entre ombre et lumière.
Mariés début de l'hiver... Bientôt parents. Tout était allé très vite, comme cela devait être pour de jeunes mariés, surtout un couple royal. Il fallait des héritiers. Ils n'avaient finalement, guère profité l'un de l'autre. Un bébé venait souvent modifier les rapports. Ils ne seraient jamais plus tous les deux après cela. Etait-ce un bien ou un mal? Ca, il ne le savait pas.

L'automne teintait doucement les feuilles d'orange, rafraichissait l'air, raccourcissait les jours. Pour Trystan, cela ne changeait rien, il ne travaillait pas en fonction de la luminosité après tout. Ses journées étaient bien remplies. Oh bien sûr, il aurait pu se reposer et tout déléguer, mais ce n'était pas son genre de rester oisif. Il devait avoir le contrôle sur tout, être au courant de tout, c'en était presque maladif. Il surveillait, supervisait. Hors de question que ses conseillers ou subalternes agissent sans qu'il ne sache de quoi il retournait.

Mais pour le moment, il était bien loin de ces considérations. Ses journées étant bien remplies, ses nuits étaient plus tranquilles et il dormait mieux, surtout près de Lilianna. Il avait prit l'habitude de dormir sur le côté, se collant derrière elle et passant son bras sur elle, sa main posée sur son ventre de plus en plus rond. L'enfant était de plus en plus vigoureux, harcelant sa mère de coups de pieds.

Cette nuit, il ne sentit pas Lilianna se dégager, ne sentit pas que quelque chose la tracassait, trop bien endormi. Aussi, sursauta-t-il violemment quand il entendit son prénom comme hurlé. Son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine, alors qu'il recouvrait ses esprits, arraché violemment au néant des songes.

- "Qu... quoi?"

Désorienté, il lui fallut quelques minutes pour se rappeler où il était. Ah oui, dans sa chambre, dans son lit même, sauf que Lila n'était plus à côté de lui. Il l'entendit marcher et elle posa sa main sur son épaule, avant de lui annoncer une nouvelle qui le laissa bouche bée.

- "Déjà? Non, ce n'est pas prévu pour maintenant..."

Pourtant, son corps ne reflétait pas l'incrédulité de son esprit. Il se leva machinalement, cherchant à tâtons de quoi s'habiller, s'énervant même de ne pas aller plus vite. Il respira un bon coup pour ne pas céder à la panique. Aucune raison de paniquer! Ce n'était pas dans se shabitudes d'être nerveux. Ses mains cessèrent de trembler, alors qu'elle revenait à la charge.

- "Oui, je resterais avec toi, ne t'inquiète pas. Les sages femmes ne peuvent pas mettre le roi dehors n'est-ce pas?"

Il semblait de nouveau détendu. Il suffisait souvent qu'il se donne une ligne de conduite à adopter pour retrouver son calme et savoir exactement quoi faire. Il se dirigea vers la port,e l'ouvrir à la volée et demanda aux gardes d'aller chercher les sages femmes. Il y avait toujours des gardes dans le couloir, quitte à crier. D'ailleurs, il entendit des bruits de pas précipités. Parfait. Il referma la porte et revint vers elle, glissant dans un sourire :

- "Dis, je suis à peu près présentable?"

Le roi tout dépenaillé, quand même, ça ne se faisait pas. Lilianna était en chemise de nuit, les cheveux détachés, alors niveau présentation, elle n'était surement pas à son avantage, mais elle, elle était celle qui allait accoucher.

- "Tiens bon, les sages femmes ne sont pas très loin, elles ne vont plus tarder."

Maintenant... C'était pour maintenant... Pourquoi est-ce que l'enfant avait décidé de faire des siennes et d'arriver en avance en pleine nuit? Il eut un petit sourire en coin pour dissimuler son trouble et rétorqua, ironique :

- "Je crois que tu as raison, c'est une fille, elle fait déjà des caprices."

Pour ne pas dire que c'était déjà une chieuse, mais jamais telles paroles n'auraient pu s'échapper des lèvres du roi. Il se leva rapidement et alla s'habiller. Il devait penser de façon méthodique et dans sa tête les choses à faire s'emboitait naturellement avec une logique implacable qui l'empêchait de paniquer ou d'avoir peur.

1. S'habiller.

2. Prévenir les sages femmes.

3. Les attendre.

La liste était ridiculement petite et malheureusement, il se retrouva rapidement, trop rapidement au troisième point. Lilianna tenait à ce qu'il reste pour l'accouchement et il le lui promit. Il ne se laisserait pas mettre dehors et Lilianna non plus. De toutes façons, il n'avait pas à préserver la pudeur de son épouse... Il ne voyait pas. Et il n'était pas du genre à paniquer ou se montrer gênant pour les professionnels en plein travail. Il resterait près de Lilianna et n'en bougerait plus. Il lui demanda de quoi il avait l'air et elle lui répondit qu'il était un peu débraillé, mais que cela n'avait aucune importance. Il passa ses doigts dans ses cheveux emmêlés, tentant d'y mettre un semblant d'ordre.

- "Tu dis ça parce que je suis à peu près habillé, je suis sûr que tu aurais tenu un autre discours si j'étais à moitié nu."

Il essayait de la détendre, de se détendre, mais c'était loin d'être évident. Quoiqu'il avait raison : Lilianna tait trop jalouse pour permettre à d'autres femmes de contempler son époux rien que torse nu sans avoir des envies de meutre.

Elle lui attrapa alors la main et il cessa de sourire, surpris, avant de hicher la tête pour l'apaiser.

- "Ne t'en fais pas, je tiendrais cette promesse là. Toi, tiens la tienne."

Reste en vie... Il ne prononça pas les paroles, trop morbides, mais elle savait de quoi il voulait parler, sans qu'il ai besoin de prononcer les mots. Il arrangea les coussins pour elle, l'aidant à s'installer du mieux qu'il pu, puis il s'assit à côté d'elle, sans lui lâcher la main, une jambe repliée sous lui.

Il redressa la tête et tendit l'oreille en entendant la porte s'ouvrir et retint un soupir de soulagement en entendant une voix féminine. Les renforts arrivaient. ironiquement, il se prit à penser que les assiégés d'Alonna avaient du ressentir le même soulagement, bien que les situations étaient quelques peu différentes. Il entendit Lilianna gémir sous la douleur et devina la longueur de la contraction à la façon qu'elle avait de lui broyer la main bien en rythme. Il avait entendu dire que pendant un accouchement, il arrivait que la femme maudisse son mari de lui faire endurer pareille souffrance. Il se demandait si Lilianna ferait de même...

La sage femme demanda à Lilianna de pousser à la prochaine contraction... Pourvu que cela ne dure pas trop longtemps, que l'enfant ne soit pas bloquée ou mal positionnée, que Lilianna ne s'épuise pas en vain, qu'elle ne fasse pas d'hémorragie... Silencieux, il attendait, impuissant.

Son seul recours était de prier les dieux de faire en sorte que tout se passe bien.

Qu'Arcamenel veille sur leur amour.

Que Néera permette la délivrance et la vie des deux êtres qui comptaient tant pour lui.

Si Lilianna n'avait aucune notion du temps, c'était la même chose pour son époux. Pourtant, si on le lui avait demandé, il aurait dit que c'était long, très long... plusieurs heures? Non, quand même pas, mais sans doute pas loin. En général, à partir du moment où la poche des eaux perçait, ça allait assez vite. Quand tout allait bien. Et Lilianna avait eu des contractions toute la nuit. Donc on pouvait considérer que ce n'était pas si rapide que cela.

Trystan se sentait totalement inutile et c'était bien une chose qu'il abhorrait. Il ne pouvait rien faire, n'avait rien à faire. Il était condamné à rester près d'elle, à servir d'exhutoire à sa souffrance, à la soutenir moralement et c'était tout.

Et c'était trop peu.

Il sentait sa douleur, entendait ses gémissements étouffés... Comprenait qu'elle fatiguait, sa poigne se faisait moins forte et cela l'inquiétait. Il entendit enfin la femme dire qu'elle voyait la tête et retint un nouveau soupir de soulagement : au moins le bébé se présentait bien! Il ne restait qu'à passer les épaules et ce serait terminé, le reste du corps venant très facilement.

Trystan s'approcha de Lilianna, posant son coude libre sur le lit et repoussant les mèches de cheveux de son front humide. Il l'embrassa, un gout sâlé venant s'imprégner sur ses lèvres. Et là, il paniqua quand il entendit la femme dire que quelque chose n'allait pas. Il se redressa, déchiré entre l'envie de demander ce qu'il se passait et son devoir de soutenir Lilianna. Il opta pour la seconde solution et l'embrassa de nouveau, se mettant à lui parler pour la tenir éveillée, cachant la peur dans sa voix, mais son visage devenu soudainement très pâle trahissait son angoisse... sa terreur.

- "Lila, s'il te plait, encore un effort... Reste avec moi, tu as promis!"

Il l'encourageait, la rassurait...

Il ne pouvait faire que cela.

Il évoluait dans des ténèbres qu'il n'avait encore jamais connu... Lilianna avait été sa lumière et voilà que sa flamme semblait se voiler, crachoter, vaciller, menaçant de s'éteindre et de le plonger dans une noirceur dont il ne saurait s'échapper. Il lui rappela sa promesse et elle lui fit écho, comme déterminée... Mais l'esprit peut-il vraiment prendre le dessus sur le corps? Il sentait que quelque chose n'allait pas, que quelque chose de terrible allait arriver, comme un sixième sens. S'il avait eu ses yeux, il aurait vu le sang qui s'écoulait de l'entrejambe de Lilianna, anormalement abondant. Il y en avait trop, beaucoup trop...

Elle hurla et il se mordit la lèvre. Pour un peu, dans un élan de lâcheté, il aurait voulu être sourd pour ne pas sentir toute cette déferlante de souffrance... Mais il n'était pas lâche, il ne l'avait jamais été et ne le serait pas maintenant alors qu'on avait besoin de lui.

Alors que Lilianna avait besoin de lui.

Un silence terrifiant finit par les envelopper, un cri de nouveau né retentit et la sage femme leur apprit que c'était effectivement une petite fille qui avait vu le jour. Voilà, ça èy était, il était papa et bien incapable de décrire ce qu'il ressentait. Il était comme anesthésié, déconnecté de la réalité. Il entendait le bébé pleurer, mais ne réalisait pas.

Il ne réalisa que quand la sage femme d'approcha de lui et lui mit le bébé dans les bras sans autre forme de procès. Il eut un mouvement de recul, surprit et se sentant incapable de prendre la petite, mais la sage femme guida ses mains et lui fit prendre l'enfant fermement. L'espace d'un instant, il en oublia l'état préoccupant de Lilianna, ému au delà des mots de sentir cette petite vie dans ses bras. Il se sentait pataud, maladroit... Pourtant, il cala la petite princesse contre lui et approcha sa main libre de façon hésitante, jusqu'à effleurer la peau duveteuse de la petite et caresser les traits de ce visage qu'il ne verrait jamais. Il ne réalisait toujours pas, pas totalement, c'était encore trop abstrait pour lui. Il y avait bien ce bébé dans ses bras, ce petit bout de lui et Lilianna, mais cela ne faisait pas de lui un père. Pas encore.

Les doigts de Lilianna effleuèrent les siens alors qu'elle caressait son bébé, sa princesse, comme elle le disait si bien. Le sourire qui était né sur les lèvres du jeune père en entant sa fille dans ses bras mourut quand la main de Lilianna agrippa mollement sa manche et qu'elle lui susurra des paroles qui le firent trembler de terreur.

- "Non, tu en prendras soin avec moi. Lila..."

Rien, pas de réponse.

- "Lila, non, tu as promis!"

La voix du roi se brisa. Il n'avait que rarement fait montre de faiblesse devant une tierce personne. Mais là, il na calculait plus... Sa lumière s'éteignait comme une chandelle qu'on souffle et il se retrouvait perdu dans des ténèbres insondables. Il se pencha vers elle, la petite princesse toujours contre lui alors qu'il caressait fébrilement le front de son épouse, tout en chuchotant :

- "S'il te plait, Lila... S'il te plait... Reste avec moi."

Et cette fervent prière le ramenait des mois en arrière, alors qu'il était venu se faire pardonner de l'avoir quasiment tuée en la dédaignant... Etait-il condamner à ne lui faire que du mal? Non, c'était un cauchemar... Il ne pouvait pas voir la naissance de leur fille ternie par la mort de sa mère...

Non, tout mais pas ça...

Et un froid glaçant s'empara de lui...

- "Reste..."

Un cauchemar, c'était un cauchemar abominable... Il ne pouvait pas reçevoir une vie pour en perdre une autre.
Le roi était abattu par la possible perte de sa femme et c'était un spectacle déroutant et poignant. Surtout avec le bébé dans les bras qui ne prenait pas conscience de l'ampleur du drame qui se jouait.

Ils auraient du faire la fête, il aurait du embrasser Lilianna et la féliciter d'avoir mis au monde leur fille, il aurait du sauter de joie et annoncer à tous la naissance d'une princesse.

Allait-il devoir annoncer la mort de la reine?

Non, il ne pouvait pas résonner ainsi, c'était trop horrible...

Il y eut un balet de personnes dans la chambre, mais Trystan était imperméable à toute autre présence que celle des deux femmes de sa vie. Il caressait inlassablement le front de Lilianna, en la suppliant de rester. Jusqu'à ce qu'une main indélicate ne le repousse, pour laisser le champs libre. Il était en mode mort vivant, d'une certaine façon. Sa main avait quitté le front de Lilianna pour effleurer les mèches duveteuses de Lyhann. C'est là qu'Ariane arriva et posa sa main sur son épaule, l'appelant doucement et lui enjoignant de partir de les laisser faire leur travail. Il résista légèrement, avant de céder, amorphe. Ariane avait prit la petite, et s'occupait maintenant de son gendre.

Et il avait besoin que quelqu'un lui sorte la tête de l'eau, alors qu'il se noyait.

Ils quittèrent la pièce, le jeune roi songeant qu'il ne se pardonnerait jamais de la perdre et de ne pas avoir été là pour receuillir son dernier soupir.

Ce qu'il ne savait pas encore, c'était que son calvaire ne faisait que commencer...