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| Cœur sauvage en fuite. [PV] | |
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Théodoric
Humain
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| Sujet: Cœur sauvage en fuite. [PV] Mer 27 Mai 2009 - 11:42 | |
| [Le titre est pas génial, mais j'trouve rarement l'inspiration XD]
Quatre jours, c’était le temps qui s’était écoulé depuis qu’il avait dû fuir sa meute malgré sa blessure, fuir ce territoire sous le chœur des hurlements des siens. Blessé à la patte antérieure droite, le grand loup progressait lentement, incapable de chasser le gibier, même le plus petit, dans son état et sa condition, il ne fallait pas donner cher de son existence.
Sa faim l’attira jusqu’à des fermes, au contact des humains, ces créatures bipèdes et dangereuses qu’il avait toujours prit soin d’éviter, même en forme, car les crocs et les griffes de métal qu’ils possédaient avaient déjà eu raison de nombreux de ses semblables. Heureusement, ces créatures étaient bien incapable, elles entendaient, sentaient moins que lui, et surtout, elles étaient affreusement lente comparé à lui. Pourquoi ? Pourquoi ces créatures se dressaient elles sur deux pattes alors qu’il était bien mieux de courir sur quatre ?
En tout cas, sa faim eut raison de sa prudence et il approcha une nuit de l’une de ses tanières de bois et de pierre, mais se concentra sur l’un des bons aspects de ces êtres étranges. En effet, ils avaient pris l’habitude de réunir et enfermer des poules et poulets, ce qui rendait la chasse très pratique et facile, même pour un loup blessé… Surtout pour un loup blessé en fait. Un grillage à vaincre, c’était très simple pour un loup que l’appétit et la perspective d’un repas facile. A pas de loup, et c’était le cas de le dire, il s’approcha de la seule barrière qui le séparait de son festin et se mit à creuser, mais finalement, la tâche fut bien plus compliquée… Sa patte blessée ne pouvait pas l’aider. Malgré la difficulté et l’effort nécessaire, il parvint à son but, bien que son trou ne fût pas suffisant pour lui épargner des égratignures superficielles dans le dos.
Il poussa du museau la porte qui le séparait de son repas, son premier en quatre jours, autre que des baies sucrées, et sa présence agita et anima immédiatement le poulailler. Il fallait faire vite, le bruit attirerait la créature à la longue dent de métal et il ne serait pas en sécurité, il se jeta sur les poules qui tentèrent de s’échapper, toutes sauf une qui termina le cou brisé dans la gueule de l’affamé solitaire. Le bruit de l’énervement, les pas et la porte qui s’ouvre, il fallait fuir au plus vite ! Sortant de la demeure des poules, il retourna à son trou, apercevant du coin de l’œil le fermier accélérer, lui hurlant dans cette langue qu’il ne comprenait pas, mais c’était hostile, pour sûr. Il fit glisser son butin dans le trou, le poussant du museau en passant à son tour, s’égratignant plus en profondeur dans sa précipitation. Attrapant dans la gueule son dû, il se mit à courir, s’échappant dans l’obscurité, malgré sa démarche de boiteux.
Nul besoin de vous dire qu’il dévora son maigre repas sans prendre le soin de le savourer. Il avait gagné un répit, mais il devrait à nouveau aller à la rencontre des humains s’il voulait survivre. Il se reposa, le ventre un peu moins vide et reparti au matin, une nouvelle journée de marche, sans véritable but que de se trouver un nouvel endroit, un peu de nourriture.
Il se trouvait désormais dans ce que les humains appellent la Baronnie d’Oësgard, en route vers le nord, vers la grande forêt d’où il venait, dans le berceau de sa naissance. Son odorat et son ouïe l’averti, sans doute trop tard de la présence d’un groupe d’humains et de ces bêtes assez grande qu’ils se plaisaient à monter était à proximité, trop proche pour qu’il soit à l’abri. Le manque de nourriture, la fatigue et sa blessure avaient mis à bas sa prudence, et sa patte ne lui permettrait pas de les fuir si d’aventures, ces ignobles choses voulaient le chasser. Croisant leur route, à une vingtaine de mètres devant eux, il se mit en tête de courir, bien plus lentement que dans sa meilleure forme, mais il fallait tout de même tenter sa chance et fuir ces créatures. |
| | | Hannibal de Roch
Ancien
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Mar 2 Juin 2009 - 18:00 | |
| La colonne de cavaliers labourait sauvagement la terre molle et détrempée de la route. Il avait plu comme "vache qui pisse" la veille, mais pour rien au monde Hannibal de Roch ne voulait retarder son départ. Il avait passé le maximum de temps que possible sur place, pour finalement abandonner le commandement au nouvellement intronisé baron Baudoin. La disparition du sénéchal et baron d'Oesgard l'avait obligé à rester qeuelques semaines de plus après la bataille à Oesgard même. Sa colère fut grande : chaque jour qu'il passait loin de Diantra renforçait ses adversaires à la cour, ses ennemis dans le milieu de la contrebande et de l'espionnage. Par les Cinq que de temps perdus ! Mais garder la face, la façade, le côté apparent. Faire semblant. Accepter sans rechigner ce commandement.
Il avait finalement pu partir. L'armée était derrière lui, mais à la tête d'une solide escorte de vingt gendarmes harnachés légèrement, de Roch rentrait à Diantra en avance. Lancé au galop sur sa monture, le vétéran lança à son aide de camp, Antoine de Luns :
"-Combien de lieues avant le relai pour changer de bêtes ? -Une demi douzaine monseigneur, gueula l'aide de camp pour couvrir le vacarme de l'avancée rapide des chevaux. -C'est trop..."renchérit Hannibal en fronçant des sourcils.
La colonne déboucha d'un petit bois typique d'Oesgard, agrémentant les larges friches herbeuses du Sud de la baronnie.
"-Un loup !", rugit de Luns en saissisant son éperon
Hannibal jeta un regard avide sur la bête : par les Cinq, elle était peut être efflanquée mais autrement magnifique ! Un poil ! Divin ! Et cette taille...immense. Un des plus gros qu'il ait pu jamais voir.
"-Et un gros, lança Hannibal en talonnant sa monture, haraut ! Je le veux vivant ! Voilà un beau cadeau pour Sa Majesté !"
[Trop court sry T___T]
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| | | Théodoric
Humain
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Mer 3 Juin 2009 - 8:40 | |
| [Je me suis permis de manipuler tes gardes, pour éviter de faire un post trop court… Mais je ne pense pas avoir mal fait^^]
Ces rugissements provenant du grand nombre d’humain, suivi par ce vacarme qu’était leur accélération firent comprendre au loup qu’il allait être chassé mais il le savait, cette course pour la survie était terminée, déjà perdue. Triste fin pour l’un des plus grands loups sauvages que de devenir la proie alors qu’il représente la quintessence du chasseur. Mais son instinct le poussait à tenter sa chance, à continuer de courir malgré sa blessure, il devait fuir, s’éloigner de ces créatures qui lui voulaient du mal… Dans sa course boiteuse, où chaque appuie sur sa patte blessée laissait échapper un couinement plaintif, il écoutait les hommes et leurs montures se rapprocher à grandes vitesses… Au-delà des sabots, il entendait leur voix si étrange articuler des sons qu’il ne comprenait pas, que voulait donc dire ces étranges aboiements, ces grognements ?
La course ne dura pas bien longtemps, cinq minutes tout au plus et le loup se retrouva encercler par les cavaliers qui le stoppèrent net dans sa fuite. Déjà certains démontaient, se regardaient entre eux et émettant d’étranges sons –des rires- avant de fixer sur lui un regard qu’il n’appréciait guère. Il ne pouvait plus s’échapper, ce n’était plus l’une de ses possibilités, mais si ces hommes pensaient qu’il suffisait de le bloquer pour le prendre, c’était sans compter sur la combattivité de l’animal… Fronçant le nez, ouvrant la gueule pour montrer ses crocs redoutable, sortant les babines tout en dressant les oreilles… L’animal émettait un puissant grognement féroce, posant ses yeux sur les hommes face à lui. Même blessé, encerclé, il ne se laissait pas faire et démontrait à tous qu’ils n’avaient pas encore gagné la partie.
Derrière lui, un homme s’avança, et l’animal par reflexe tourna la tête et lui aboya de manière agressive, l’homme recula d’une pas, prit par surprise. Puis ce fut un homme sur son flanc, qu’il gratifia d’un nouvel avertissement, puis un autre sur l’autre flanc, puis en face. Le harcèlement du loup avait commencé, il ne pouvait réagir de toutes les directions et ces humains le savaient, joué là-dessus pour le briser et l’atteindre. Dans la masse, il y eut un idiot chanceux… S’avançant bien trop, il manqua de se faire mordre alors que le loup lui avait presque bondit dessus. Mais cette réaction fut punie et il reçut un coup au flanc, lui volant un couinement plaintif alors qu’il tentait de reculer, l’étau se refermait sur lui. Plusieurs fois, il manqua de mordre ces soldats, réussit même alors que la misérable victime s’écartait, une main abondamment ensanglantée. La défense dont le loup faisait preuve était exemplaire, mais la fatigue le prenait, et les humains le voyaient, des réactions plus lentes, une férocité amoindrie mais toujours présente. Des grognements entre eux, ils se parlaient et préparaient un plan. Soudain, c’est ensemble qu’ils attaquèrent, bloquant un éventuel recul. On le saisissait au flanc et lorsqu’il tenta de se débattre et mordre, un humain devant lui se saisit de son museau et lui maintenu la gueule fermée, non sans mal car désormais, le loup était agité, remuait la gueule dans tout les sens pour s’en dégager.
Puis il y eut un court instant une violente douleur à l’arrière du crâne, il laissa échapper un couinement étouffé avant de sombrer dans l’obscurité. |
| | | Hannibal de Roch
Ancien
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Mer 3 Juin 2009 - 14:08 | |
| "-Sus au loup ! Sus !" , rugissait à l'unission les hommes d'armes de la garde d'Hannibal. Les cavaliers s'étaient jetés sur la trace de la bête comme des chiens après une proie. Les chevaux piaffaient lourdement, lancés au triple galop par leurs maîtres qui écorchaient leurs flancs de leurs éperons. Sachant qu'en ces temps là les éperons étaient plus des pointes d'acier qu'autre chose on comprendra la douleur des montures...
Hannibal sortit d'un geste ample une courte hache des fontes de sa monture. L'arme sortit sans résistance de son fourreau bien huilée. C'était une redoutable arme de monte : lancé à plein galop, il suffisait de maintenir ce jouet tranchant comme un rasoir à hauteur de tête d'homme pour trancher crânes après crânes. Le plat en était bien épais, légèrement incurvé au niveau du tranchant.
"-Ne le saignez donc pas trop compagnons", lança Hannibal de sa voix de stentor à ses hommes. Ils quittèrent la route pour s'enfoncer dans une friche. Le loup perdait du terrain sur eux minute après minute. Il n'avait pas l'air en bon état. Bientôt, la monture du chef du Librium fut en tête de la poursuite, le torse écumant. Son cavalier ne pouvant s'empêcher de laisser ses yeux briller de convoitise à la vue de l'animal. Jamais il n'en avait vu un tel ! Sur les ailes de la colonne, des cavaliers s'écartaient pour refermer le piège sur le loup.
L'acte fut rapidement joué : la bête cernée de toutes part du faire volte face pour affronter ses poursuivants :
"-Hardi compagnons nous le tenons !", lança Antoine en descendant de sa monture prudemment, tout en saisissant une gourdin lourdement lesté. Les hommes commencèrent à harceler la bête pour l'épuiser, l'attaquant de toute part, l'excitant, l'aiguillant.
"-Ventre Saint Gris ! Josh ! J'avais dit de ne pas blesser la bête !", rugit Hannibal en voyant un de ses hommes flanquer un coup d'épieu dans le flanc de la créature, la faisant couiner.
Le loup se défendait comme un vrai diable. Il était rare qu'une créature comme celle là face preuve d'une telle mesure et vivacité ! Un spécimen foutredieu !
"-Finissons en", cracha Hannibal en voyant que le loup était des plus épuisés.
Antoine lui adressa un coup d'oeil entendu, avant de faire deux pas de l'avant, brandissant son épieu :
"-Holà du loup ! Viens donc !"
L'animal pivota en un éclair. Hannibal bondit avec une rapidité qui ne pouvait qu'impressionner sur un homme de son âge. Le maître du Librium décocha une revers fulgurant. Le plat de la hache frappa lourdement le loup au sommet de la tête. Un craquement. Le vétéran contempla sa victime évanouie :
"-Attachez le...il n'est point mort. Que l'on bâtisse une cage de branchages ! Et soignez le par les Cinq il est complètement claqué ce loup ! Je ne veux pas présenter une charogne au Roi !"
[Nan mais continue c'est parfait sans dec ! ;-)] |
| | | Théodoric
Humain
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Mer 3 Juin 2009 - 17:19 | |
| [Désolé, ce coup ci j’avais pas trop d’idée, surtout au vue de la situation de Pradias =()
Quand la lumière réapparut, le loup était couché sur son flanc, les pattes liées entre elles par de solides cordes, liant d’abord par paire, le tout était attachée à une branche transversale, il n’allait pas être simple de s’échapper, peut être même impossible. Le loup observa avec une attention toute particulière ce qui l’entourait, détaillant la situation dans laquelle il se trouvait. Au-delà d’être ficelé comme un saucisson, le privant de ses pattes… Allongé au sol, heureusement la patte blessée ne supportait pas son corps, ces humains étaient un minimum soigneux finalement, il ne pouvait pas faire grand-chose. Au-delà, des branchages solide étaient plantés tout autour de lui, donc de toute façon, cette voie là était fermée, il n’en restait en fait aucune, son état, sa blessure, sa fatigue et sa situation ne lui permettait aucune échappatoire, le voila entre les mains de ces étranges créatures. L’un d’entre eux semblait surveiller l’animal, sans beaucoup de soin dans cette tâche, plus intéressé par les activités de son camarade, c’était une aubaine à saisir. Silencieusement d’abord, le loup passa l’une des cordes entre ses crocs, mordant de toutes ses forces, usant d’une bonne réserve, il vint à bout de celle qui l’attachait à la cage, mais ses pattes étaient encore liée, et défaire celle-ci serait bien moins évident, mais il entreprit de le faire.
Un grognement attira l’attention du veilleur, le loup se battait avec la corde pour la faire céder et n’avait pas pu retenir ce son quand elle lui montrait des signes de résistance. L’homme se leva et s’approcha rapidement, dans sa précipitation à vouloir stopper l’animal, il en oublia la prudence et lorsque sa main se posa sur le cou de l’animal, un mouvement brusque, bien plus rapide que le retrait de l’humain lui couta deux doigts –oui, c’est bête mais c’est comme ça- et un hurlement de protestation autant que de douleur… Ses pas de recul mal assuré, il tomba sur les fesses, se tenant la main ensanglantée en regardant avec rage le loup qui recrachait les doigts, laissant retomber sa gueule contre le sol, trop épuisé pour continuer son travail sur la corde… D’autres humains, attirés par ces cris vinrent le voir, jetant un œil autant à leur camarade qu’à ce loup qui n’avait pas encore cessé de leur résister…
Un cœur sauvage ne se dompte pas si facilement… Il est tant attaché à sa liberté. |
| | | Hannibal de Roch
Ancien
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Dim 7 Juin 2009 - 8:23 | |
| [Meuh non c'est l'occasion pour moi de caler l'extrait "Médecine médiévale" ;-)]
"-Ventre saint gris, Josh ! Je t'avais bien dit de pas t'approcher de ce bestiau ! T'as vu ces dents ? Ce sont de véritables poignards ! Nan mais quel abruti !," vociféra Hannibal en voyant un de ses hommes à genou, tenant son moignon en gémissant. Un homme de cour aurait alors été surpris du ton du vétéran, connu pour sa politesse, délicatesse et retenue. Mais en l'occurence il n'était pas à la cour, et le courtisan laissait la place à l'homme de guerre. Hannibal s'approcha du mutilé en grommelant, tout en foudroyant le loup du regard. La blessure était très laide, le doigt plus déchiré que coupé. L'homme portait des mitaines, et il était à craindre qu'un bout de tissu ait pénétré la plaie : "-Nous manquait plus que ça...on s'arrête au prochain relais !"*** Le cri de douleur du soldat retentit dans tout le relais lorsqu'Hannibal lui appliqua des pincettes chauffée à blanc sur ses plaies. Le vétéran avait tout d'abord fait boire son homme comme un trou pour le soûlé. Puis, il avait versé de l'alcool fort pour nettoyer au mieux la plaie. L'alcool d'oignon de l'aubergiste avait fait l'affaire. ( "Si c'est pas du gâchis monseigneur !"). Puis, le chef du Librium avait utilisé un couteau pour sectionner les chairs mortes trop abimées, qui rendaient la blessure irrégulière, à l'aspect déchiré. Josh mordait un bâton à pleine dents pour s'empêcher de rugir. Ses yeux fiévreux laissaient entrevoir le calvaire qu'il subissait. Après cautérisation, il avait fait bander la plaie et coucher le soldat. "-On reprend la route soldats," lança le vétéran à la cantonnade. De Roch se saisit d'une bourse et la lança à l'aubergiste : "-Pour nourrir, loger et blanchir ce soldat. Point de forfanterie aubergiste, c'est un homme de la Couronne. Et maintenant donne nous des chevaux frais, nous repartons."Les cavaliers reprirent donc la route, deux montures étant attelées à la cage qu'on avait fixée sur les roues d'une vieille charette achetée au relayeur. Hannibal ralentit pour se retrouver à la hauteur de la cage : "-Messire loup, vos dents nous ont déjà posé quelques problèmes...j'espère que vous vous comporterez autrement avec leurs Majestés..."
De Roch savait fort bien que le loup ne comprendrait pas un traître mot de ce qu'il lançait plus par dérision qu'autre chose. Mais en revanche, il le fixa intensément, pour tenter de percer le mystère de ce formidable animal :
Qui es tu loup...? , songea Hannibal en dardant de son regard gris les yeux profonds du loup.
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| | | Théodoric
Humain
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Dim 7 Juin 2009 - 16:37 | |
| Le grand loup blanc abandonna le travail de la corde, s'attardant sur le regroupement des humains autour de l'imprudent qui venait de subir les méfaits de la bêtise face à un animal aussi vif que lui. Les grognements, les aboiements et les couinements ne cessaient pas chez le paquet que formaient ces êtres étranges et lui ne comprenait pas grand chose, du moins, à cette communication. Quand il avait encore une meute, il ne grognait pas sur un blessé... On se montrait affectueux et on l'aidait. Il croisa le regard de l'une de ces créatures, un regard mauvais, noir qui ne suscita chez lui que l'indifférence. Son compagnon avait été idiot, il en subissait les conséquences, lui s'était contenté de réagir comme il le méritait. Celui qui avait jeté ce regard semblait influencer dans ce groupe, de ce qu'observa l'animal... Le chef de cette meute qui ne comportait aucune femelle ? Peut-être bien, mais il n'avait pas été chassé pour nourrir, ou bien alors, leur vie était vraiment différente de celle des siens et il ne saisissait pas le sens de tout ce qui se déroulait devant ses yeux, mais en avait il les moyens au fond ? Tout ce qu'il savait des humains, c'était qu'ils étaient dangereux avec des crocs et des griffes qui n'appartenaient pas à leurs corps, certains même portaient de lourde cuirasse comme certaines créatures des bois, mais pouvaient les retirer à volonté. Il savait également qu'ils pratiquaient parfois la chasse, toujours avec ces crocs détachable et long, fin qui filaient dans l'air en émettant un sifflement, mais ça n'était pas la seule façon dont ils ne nourrissaient. Ils avaient regroupés dans des endroits de grands troupeaux de gibiers, empêchant ceux ci d'évoluer dans les bois, accessible aux loups, grâce à des barrières. Ces créatures étaient bien incapables de chasser comme lui alors ils employaient d'autres méthodes mais privaient les siens de nombreuses proies, mais cela au fond facilitait la chasse parfois. Ils vivaient dans des tanières plus ou moins grandes, de bois et de pierres qu'ils construisaient eux-mêmes... Certaines de ces tanières étaient immenses, accueillant une meute innombrable mais protégées par des mâles à la cuirasse et aux crocs redoutables. C'était des exemples de ce qu'il avait observé au cours de sa vie, des choses qu'il ne comprenait pas mais qu'il avait vu.
Ils se remirent en route, le loup sembla y voir une certaine précipitation... Sa morsure sur l'idiot avait-elle encouragé ce mouvement ? Le transporter sembla offrir des difficultés à ces humains, bien qu'il demeure désormais calme, trop épuisé pour continuer de mordre ses cordes qui le bloquaient, trop également pour mener la vie dure à ceux qui venaient de le capturer. Il regardait le paysage défiler, à nouveau allonger sur son flanc... On le ramenait d'où il venait de partir voila quelques jours... Sur la terre de son ancienne meute. Tout ce voyage pour rien, à part être prit par ces êtres qu'il craignait tant.
Ils stoppèrent dans une de ces tanières isolées où semblaient s'arrêter de nombreux humains et le laissèrent à l'extérieur, sous bonne garde. Il ferma les yeux, se reposant encore pendant cette pause dans le voyage. Où allait ce cœur sauvage ? Où le mèneraient ces hommes ? Il avait perdu le contrôle de son existence, et la liberté qui le rendait réellement vivant. Il ignorait désormais ce qu'il était et regrettait déjà les promenades dans les bois, surtout quand la fine poudre blanche glacées les recouvre... Qu'il aimait cette période où il se confondait avec la forêt.
Les humains ressortirent et changèrent de monture, trouvèrent même un ingénieux système pour le déplacer plus simplement. La route reprenait à nouveau, le loup n'était plus animé d'aucune énergie, de la moindre motivation. Il était condamné à attendre car cette cage le retenait, le privait de tout. Le chef de la meute était arrivé à son niveau et le regardait avec un intérêt curieux et à nouveau, ces grognements mais l'intonation était étrange, point d'agressivité, rien de cette colère qu'il avait toujours reçu de ces êtres. Il abaissa légèrement sa vigilance alors que l'homme le fixait. Il releva le museau, le fixant à son tour de ce regard profond et perçant qui fascinait tant. Si ils avaient pu se comprendre, le loup aurait pu lui raconté ce temps qui s'était écoulé, lui conter ce que les bois savent de lui, de sa meute, de sa vie, de sa grandeur d’antan et de sa déchéance nouvelle. L'homme avait devant lui celui qui était sans doute le plus grand dans ces terres, un loup remarquable qui avait laissé son empreinte dans les terres qu'ils foulaient.
Mais ce loup était désormais mort... Car le loup dont résonnent les exploits étaient un majestueux animal libre et sauvage. Cette vie était derrière lui, et le présent ne lui appartenait plus. |
| | | Hannibal de Roch
Ancien
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| Sujet: Re: Cœur sauvage en fuite. [PV] Lun 15 Juin 2009 - 10:39 | |
| La troupe commença à traverser le Royaume Humain sans autre incidents. La route était belle, le soleil haut. Les hommes se méfiaient maintenant du loup, ce qui limitait considérablement les incidents. Hannibal quant à lui chevauchait en permanence à côté de la cage et restait à ses côtés lors des haltes, admirant le loup de son regard perçant, tentant de percer la nature de l'animal. Ce dernier semblait s'être résigné à sa condition. L'aristocrate insistait pour s'occuper de la bête seul, lui lançant sa ration de quartiers de viande assez régulièrement. Assurément, la masse de viande rouge donnée à l'animal lui permettrait de reprendre des forces, lui qui semblait si faible et décharné jusque là, malgré sa taille et présence imposante.
Le soir, assis à côté de la cage de branchages, Hannibal nettoyait avec attention sa hache. Rituel immuable depuis des années. Le vétéran sortait d'une sacoche attachée à sa ceinture un chiffon, une fiole d'huile et une petite pierre à aiguiser. Il entretenait alors l'arme pendant un bon moment, huilant la lame, l'essuyant ensuite avec de l'aiguiser avec précision. La pierre progressait sur le fil de la lame avec une monotonie désespérante. Satisfait, Hannibal passait son pouce sur le fil de sa hache d'arme avant de la poser à son côté. Il passait alors le reste de la soirée à fixer le loup si intriguant, tandis que le reste des soldats attisaient le feu du campement provisoire.
On reprenait alors la Route Royale à l'aube. Ils pénétrèrent enfin dans la lourde et épaisse forêt d'Erac. Les cavaliers ralentirent le pas, scrutant les hautes cimes des arbres avec crainte. La forêt d'Erac avait son lot de légende, de disparitions. Elle abritait un peuple de rudes bûcherons réputés pour leur taille et leur bravoure. En plein coeur du domaine, la lumière ne passait presque plus à travers le feuillage épais des feuillus innombrables. On arriva bientôt à une légère clairière, dominée par un chêne ancestral colossal. Antoine fit faire quelque pas en avant à sa monture pour se rapprocher de l'immense arbre.
"-Par les Cinq, c'est bien la première fois que j'en vois un comme ça. Avez vous monseigneur ?", conclua t-il en tourna la tête vers Hannibal.
C'est gargouillant qu'il s'affala sur l'encolure de sa monture, la gorge transpercée d'un trait d'arbalète.
"-BRIGANDS !", rugit un colosse de la troupe en dégainant son épée d'un geste fluide.
La situation était des plus catastrophiques. Les soldats ne connaissait à peine le terrain, et voyageant ne portaient pas leur harnachement complet. La majorité des hommes avait un simple plastron. Les traits pleuvaient déjà dans la formation, fauchant les hommes et quelques chevaux. Rugissant, des pillards surgirent des fourrés, se ruant sur les voyageurs.
"-BATAILLE !", gueula Hannibal en sautant à bas de sa monture tout en sortant sa hache d'arme de ses fontes. Le vétéran se plaça devant la cage de sa précieuse capture. Foutre non on allait pas lui prendre une si belle bête ! Loup plutôt...à force d'observation Hannibal commençait à éprouver du respect pour l'animal, voyant clairement qu'il n'appartenait pas au commun de ses congénères. Mais un maraud armé d'une courte lance fonçait à vive allure sur le chef du Librium. Le routier ne sourcilla pas et fit un pas de côté lorsque l'attaque fulgurante du bandit se pointa vers son flanc. La hache d'arme creusa alors un sillon sanglant dans le crâne à découvert de l'impudent, broyant et hachant la cervelle et les os. Les soldats humains se défendaient du mieux qu'il pouvait face aux attaquants, mais ces derniers étaient nombreux : de secondes en secondes de nouveaux marauds surgissaient des fourrés.
Hannibal sortit la hache d'arme du crâne de sa victime tout en jetant un regard perçant au loup.
"Ventre Saint Gris loup, pardonne moi le dérangement", lança t-il ironique en fracassant une tête de plus. |
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