Arrivée en ville - Enfin ! - [ Lendar ]

La Dross, cité des voleurs, cité de tout ce qui ne pouvait pas être très légal à priori.
Bref, ce qui pouvait plaire à un Drow.
Evidement, ce n’était pas non plus l’équivalent du Puy d’Elda mais La Dross avait, à sa façon, un certain charme particulier.
Adèle avait donc accepté de se rendre dans cette cité, plus par un coup de tête, par une simple impulsion qu’autre chose.
Enfin … il fallait aussi se dire- Adèle sourit – qu’ avoir un compagnon de route tel que Lendar ne pouvait qu’ être bénéfique.
Le choix avait donc été relativement facile.
Leurs armes leur avaient été confisqué à l’entrée de la ville et Adèle avait du longuement argumenter que non, on ne pouvait vraiment pas considérer ses (grandes) épingles à cheveux en métal comme des armes même si effectivement, elles ressemblaient à s’y méprendre à des armes permettant un meurtre rapide et silencieux et qu’elles étaient étrangement pointues.
Mais on ne prend pas l’outil de travail d’une danseuse.
En attendant, la cité lui était impressionnante, la Dross semblait redoubler d’énergie au fur et à mesure que l’obscurité engloutissait rues et ruelles.
Adèle tâtonnait avec assurance le sol de son bâton suivant la présence de Lendar.
D’ordinaire, elle se débrouillait assez bien à se promener seule en ville mais comme elle avait l’occasion d’avoir quelqu’un d’impressionnant pour lui ouvrir le chemin, cela lui évitait les bousculades volontaires de certains passants.
Elle commençait à ressentir la fatigue de cette longue journée mais il serait tellement dommage de ne pas profiter de l’ambiance nocturne de la ville. Adèle accéléra donc le pas et saisit franchement Lendar par la manche pour attirer son attention.

- Dites-moi, vous voyez une taverne dans les environs ? Il serait agréable de se délasser autour d’un verre, non ? Nous pourrions trouver aisément de l’absinthe, par exemple, dans cette cité.

Elle appuya ses propos d’un sourire faussement angélique.

Lendar ne s'était pas montré très causant durant leur trajet et s'était contenté de guider Adèle Yrphia au grès de leur parcours lui évitant ainsi certaines embuches qui l'auraient sans doute fait choir.

Une fois sur place le sorcier non plus n'aima pas l'idée de laisser son arme à l'entrée de la ville mais de toute façon il n'avait guère de choix s'il espérait y séjourner le temps d'une nuit ou deux.
Il eut un sourire quand sa compagne de route essaya de convaincre que ses pinces à cheveux ne représentaient aucun danger.
Il la laissa parlementer avec les personnes de l'entrée et l'attendit un peu plus loin.

Sitôt qu'elle l'eut rejoins tous deux s'étaient enfoncés dans les artères de la ville ou un mélange d'odeur et de plèbes se bousculaient.
Quand il devint plus difficile de se frayer un chemin parmi les badauds,il eut la présence d'esprit de ne pas cheminer aux côtés de la drow mais juste quelques devant elle afin de lui épargner quelques mauvaises rencontres ou quelques bousculades.

Lendar avançait parmi ce mélange de races et de cultures sans vraiment sans soucier,bien décider à trouver un endroit ou passer la nuit fusse même une grange avec un tas de foin.
Il était fourbu et fit craqué les os de son cou d'un mouvement de tête sur le côté quand Adèle vint à l'attraper par la manche.
Il s'arrêta à proximité de la devanture d'une boutique afin de ne pas être emporté par le flot de populace en stoppant ainsi au beau milieu de la rue.

-Une taverne...et bien à vrai dire je n'ai pas vraiment cherché mais il est vrai qu'un bon verre et du repos ne nous feraient pas de mal après cette longue marche.
Attendez-moi un instant,je vais jeter un oeil alentour et je reviens de suite.Ne bouger pas de là.

Aussitôt le sorcier fut aspiré par la foule passante et disparut en quelques secondes.Le temps passa et la drow du le trouver long à attendre de la sorte pensant sans doute que Lendar l'avait simplement lâché là au milieu sans se soucier de son devenir.
Mais voici que soudain quelqu'un vint à arriver à sa hauteur et posa une main sur l'épaule d'Adèle.

-C'est bon,j'ai déniché une auberge,c'est par là.

Et sans plus attendre,Lendar saisit la jeune femme par le bras et l'entraina avec lui.

-Ca va pas trop lasse?J'aurais du marquer une pause en chemin ne serait-ce que pour vous....

Il semblait embarrassé de ne penser à cela qu'à présent.

Adèle s’était adossée contre la pierre froide, s’abandonnant au brouhaha sourd et continu de la cité ; elle avait laissé le demi-drow partir devant. Elle laissait ses idées vagabonder vers une boisson qui la réchaufferait.
Une présence derrière elle. Elle se retourna en sentant une main se poser sur son épaule et leva son visage aux yeux bandés vers son interlocuteur et lui adressa un grand sourire de reconnaissance. Une auberge, ah ! Elle allait enfin revivre !
Le semi-drow s’inquiéta pour elle et Adèle éclata de rire en l’entendant gêné pour si peu de choses.

- Oh mais oui, bien sûr … dit-elle malicieusement, il est bien connu que les Drows aiment se faire plaindre. De plus, j’ai tellement peu de fierté qu’après avoir vécu si longtemps seule, je me laisse entièrement assister par un inconnu – car après tout, c’est ce que vous êtes plus ou moins. Nom d’un elfe pourri ! Il est vrai que la petite aveugle que je suis est si vulnérable dans ce monde de brute.

Et continuant de rire, elle donna une tape sur l’épaule – trop haute – de Lendar.
Silence. Adèle était peut-être allée trop loin, même un demi-drow n’aimait pas être spécialement taquiné ainsi. Elle se détacha du contact de Lendar avec prudence et garda une légère distance entre eux deux. Son semblant d’appréhension s’évanouit au fur et à mesure que la taverne s’approchait. Par habitude elle soupesa sa bourse qui lui parut étrangement légère : effectivement, elle était presque vide et ce n’est pas avec ce maigre pécule qu’elle allait payer ses dépenses.

- Ma petite, pensa-t-elle, il est temps de bosser sérieusement…

Il lui faudrait travailler avec honnêteté, danser pour des misérables créatures encore à moitié ivre et gagner ainsi quelques piécettes … Pensées déprimantes …
Elle fit quelques pas sur le côté et se jeta sur le premier quidam venu qu’elle bouscula sans ménagement. Laissant cet inconnu pester, elle avait eu le temps de le délester de sa bourse.

- Je vous prie de m’excuser, dit-elle avec son habituel sourire mielleux, je suis si maladroite.

Et elle s’écarta vivement pour se fondre à nouveau dans la masse d'hommes, de drows et autres créatures, et rattrapa Lendar. Enfin … c’était sans doute lui.
Elle verrait bien. En attendant, elle avait renfloué ses finances sans avoir à partager son art avec des êtres pitoyables.

Lendar reçu la tape de la jeune femme sans broncher même s'il vint à penser qu'elle avait des manières bien familière avec lui.Enfin il n'allait pas s'en offenser pour autant.

-Mais oui,fichez-vous donc de moi!Par croyable ça!Rendez service et de suite limite si on vous accuse pas de trop de gentillesse.Comme si nous les drows pouvions être un tant soit peu gentil et aimable.
Quand à la petite chose que vous êtes,à d'autre!Vous n'êtes en rien sans défense ni une pauvre petite aveugle esseulée!Quand au vulnérable encore moins.
Allez cessez donc de dire des âneries et en route pour la taverne des "Sensations nouvelles" puisqu'elle se nomme ainsi à la vue de la devanture.

Lendar avançait sans se soucier pour autant de savoir si Adèle le suivait ou non.Pourtant de temps à autre pourtant; il jetait un oeil par dessus son épaule et là il eut tout à coup un sourire en coin en constatant que la petite bousculait volontairement mine de rien un badaud passant près d'elle afin de le délester de sa bourse le plus simplement du monde sans qu'il ne s'en rende compte.

Le sorcier observait la scène et s'en amusait grandement.La petite s'excusa auprès de l'individu faisant mine d'être confuse de cette maladresse et poursuivit son chemin jusqu'à parvenir près de Lendar.
Il se pencha vers elle et lui murmura...

-Très ingénieux votre petit tour de passe passe.Quoi de plus naturel que de voler la bourse d'un passant en le bousculant volontairement et faignant de se morfondre en excuses dans la foulée afin de le distraire.

Un petit rire moqueur.

-J'ose espérer que vous ne me ferez pas subir la même chose à mon maigre pécule.

Ce faisant en chemin,ils vinrent à arriver sur le devant de la taverne.Lendar stoppa et pesa sur le battant de la porte.

-Nous y sommes Adèle,après vous.

Et galant il la laissa entrer la première.

HJ/je te laisse ouvrir le post à la taverne et navré du retard de réponse.

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