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| Entretien avec la Duchesse. [Terminé] | |
| | Auteur | Message |
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Drystan
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 49 ans (42ème Jour de Barkios, An 967:X) Taille : 1,88m Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mar 2 Juin 2009 - 10:43 | |
| [Privé : Ashenie]
Il flottait encore aujourd’hui ce sentiment de deuil, une tristesse bien présente, prenante. L’ombre découverte, arborant ce visage, ces traits connus de tous ceux qui s’y seraient intéressés, arpentait les couloirs du château, comprenant mais pourtant, il s’apprêtait à déranger une veuve tout juste après la triste cérémonie.
Quelques jours s’étaient écoulés, quelques jours seulement après l’enterrement du duc de Langehack… Cet évènement avait marqué les esprits et les cœurs, la mort d’un homme aussi important et puissant n’est jamais chose facile à oublier, et nul doute que beaucoup garderont en eux son souvenir. Dans ces faits, ce n’est pourtant pas le chagrin ou bien la mort en elle-même qui avait l’attention de l’individu qui doucement progressait vers les appartements de la duchesse, non, ce qui le troublait, c’était les circonstances. Il doutait de certains points, mais il enquêterait sur cette histoire plus tard, car un résultat n’amènerait qu’un jugement et une exécution sans doute, et trouver tout les responsables, car il ne pensait pas un seul instant que la mort d’un duc soit de l’initiative que d’un sombre, serait une longue et pénible tâche…
Non, ce qui l’amenait à la duchesse n’était pas la mort de son défunt mari mais d’autres faits sans doute tout aussi curieux et troublant. Il n’avait pas pu réagir quand il avait eu lieu, sa nomination était alors toute récente, et il devait plutôt prendre connaissance de l’étendu de son réseau, de ses possibilités. L’affaire qui attirait toute son attention, c’était celle du duché de Langehack et du Marquisat de Sainte-Berthilde. Des rapports avaient fait mention d’un déplacement étrangement important de la garde du Marquis, on en était même arrivé à ce que toute celle-ci s’y soit rendu. Ne manquant pas de relever cette curiosité, surtout après la mort du défunt duc, le tout récent Chef des SSR n’avait pas manqué de se concentrer sur cette histoire.
Le souci, quand un grand homme, un dirigeant puissant meurt, c’est qu’il y a toujours des charognards opportunistes pour désirer se servir dans sa carcasse, dans ce qu’il laisse derrière lui. Les lois naturelles, même les plus écœurantes, surtout les plus malsaines en fait, s’appliquaient sans mal à l’humain, et il le savait. Il devait demeurer très attentif, le Marquis pouvait très bien profiter de cette place vacante pour tenter de s’emparer de ce duché, que ce soit directement ou bien en profitant de la faiblesse actuelle de la duchesse et de son pays. L’opportuniste avait malgré tout mal joué son coup, négligeant, trop de précipitation, mais peut-être que l’aspect trop fantomatique des SSR lui avait fait oublier qu’ils existaient… Dans tout les cas, il devait agir, qu’importe la manière, et empêcher que trop de pouvoirs ne tombent entre les mains d’un être qui n’avait pas hésité un instant à profiter de la mort d’un autre…
Sa visite, sa demande d’audience auprès de la duchesse de Langehack, avait ce but, en savoir plus sur ces faits, du point de vue duché d’abord…
Enfin voila pour la petite histoire, de tout ce qui avait amené à cette demande d’entrevue, à cette balade dans les couloirs du château, à la recherche des appartements qu’elle occupait durant son séjour à Diantra. Pour l’occasion, il portait bien entendu une tenue adaptée à la circonstance, une élégante tunique à manche courte d’un rouge bordeaux intense aux bordures au manche et au cou en coton, une ceinture à la taille dont la boucle représentait la rose rouge, qui cette fois ne portait aucune arme, pas même son épée familiale… Il n’en avait nul besoin, elle était adaptée pour les réunions et les réceptions, pas pour cette visite de courtoisie. Et un pantalon sombre mais adapter, s’harmonisant avec le reste de sa tenue. Sa toilette avait été soigné, il ne négligeait aucun détail et mettait en avant son beau visage. Le but n’était pas de charmer bien entendu, mais faire bonne impression était important, c’est pourquoi ses atouts avaient été avancé.
Quand il approcha de la porte qu’on lui avait indiqué être celle des appartements attribués à la duchesse, il réajusta une derrière fois sa tenue avant de supprimer la distance qui l’en séparait. Non qu’il ressente le moindre stress, il avait tout de même déjà été présenté au couple royale, mais c’était la véritable première fois qu’il allait jouer ce rôle… Celui de représentant des SSR… La toute première fois qu’il entrait en scène.
Deux coups contre la porte et quelques secondes d’attente pendant lesquelles il entendit des rires provenant de l’intérieur, à l’évidence, la duchesse n’était pas seule. Une domestique vint lui ouvrir, l’observant un instant avant de s’adresser à lui.
- Que puis-je faire pour vous Messire ? - Je suis Arthur de Melasinir, la Duchesse a été prévenu de ma visite et m’a accordé une audience. - Bien, si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer, je vous mène à elle.
Un ton dénué de toutes émotions de sa part, mais il demeure cette chaleur et un léger sourire qui fit s’empourprer légèrement la jeune fille, il avait cette image, du moins, ce désir de demeurer malgré son travail, sa tâche, un homme chaleureux, aimable et agréable. Il entra donc et jeta un œil pendant que la domestique fermait la porte, lui repassant devant et lui faisant signe de la suivre jusqu’au petit salon où se trouvait la duchesse.
- Ma Dame, votre invité, Arthur de Melasinir. Il fut surprit de la découvrir en compagnie d’une jeune fille qu’il supposait être Ashenie, un rapide regard vers les coins de la pièce pendant qu’il s’inclinait respectueusement et il repéra l’ombre de cette dernière… Le garde du corps Sayole… Sa présence le lui confirmait, il avait bien face à lui mère et fille… Une surprise qui n’était pas désagréable ou gênante, il n’était là que pour discuter. Lorsqu’il se redressa, il prit enfin la parole, les fixant sans insistance, autant l’une que l’autre.
- C’est un honneur et un plaisir de vous rencontrer, mes Dames… Et une joie de découvrir que les bruits qui courent et font éloge de vos beautés ne sont point des mensonges.
Charmeur, certes, mais un peu de flatterie, qui plus est sincère, ne font pas de mal.
- Je vous remercie d’avoir accepté de m’accorder de votre temps, Duchesse.
Dernière édition par Arthur de Melasinir le Dim 7 Juin 2009 - 19:52, édité 1 fois |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mar 2 Juin 2009 - 11:37 | |
| Cela faisait maintenant plusieurs jours que La duchesse et Ashenie avaient prit leur place à la cours. SaYoLe s’en réjouissait, même si il aurait aimé savoir qui était l’autre personne qui en avait fait la demande auprès du Roi, et qu’il aurait également aimé que la Duchesse disparaisse rapidement… Il avait déjà réussit à sortir sa protégée des griffes de la bonté, il ne manquait plus que la mère… En cette journée, il avait un nouveau rendez-vous. Un seigneur avait demandé audience auprès de la Duchesse, et comme d’habitude, la mère souhaitait la présence de sa fille afin de pouvoir l’utiliser… Bien entendu, SaYoLe y était présent…
Deux coups se firent entendre sur la porte d’entré, tirant le Garde du Corps de sa rêverie et l’obligeant à détacher les yeux d’Ashenie pour se porter vers le nouvel entrant. Rapidement, il remarqua qu’il ne portait aucune arme. Un point important que lui permettait de souffler un peu mais également de lui reconnaitre une certaine confiance. Lorsque le regard du noble croisa le sien, il lui adressa un léger et discret mouvement de tête en guise de salut.
Toujours derrière Ashenie à seulement trois ou quatre pas d’elle, il restait sans bouger, seule sa légère respiration donnait un mouvement à son corps alors que sa tête était encore recouverte de ce masque si particulier. Un masque lisse et blanc avec uniquement deux fentes pour les yeux, deux bandes bleus qui encadraient le masque et une larme de sang du coté ou le masque cachait sa cicatrice. Un masque simple et complexe à la fois qui lui permettait de garder une certaine discrétion là ou seuls ses yeux gris reflétaient sa personnalité. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mar 2 Juin 2009 - 17:54 | |
| Les deux dames de Sephren trônaient de tous leurs atours. Dans les confins du deuil, on murmurait toute la peine qu’on avait pour elle. La pauvre Ashenie avait perdu un père à l’aube de sa vie sociale, et la duchesse semblait peinée d’être si seule, et désemparée. Véritables victime de cette main drow, qui profitait de la guerre pour envoyer quelques assassins vers des troupes amoindries, et se faufiler dans les failles des galeries souterraines, Esidenir et Ashenie se perdaient dans un océan de douleur.
La duchesse revêtait une robe de lin pourpre, pourvue de voiles divers, mêlant sur l’organza et la mousseline le reflet de grandes arabesques d’or. Tombant sur une lourde crinoline, le bas de la robe possédait cette énorme cloche, propre à l’aristocratie humaine, et digne de Langehack. Un décolleté ample et magnifique laissait ressortir sa poitrine, en emphase par un corser serré. Une rose rouge trônait dans ses cheveux blonds, et ses yeux noisette brillaient de mille feux. La beauté de la duchesse en valeur, par la belle robe sertie de rubis dont les manches se finissaient au coude en de longues cascades ondulées des draperies fines et luisantes, elle affichait également ne coiffure attachée et raffinée, mettant son visage en valeur.
Ashenie revêtait cette magnifique parure stellaire, qu’elle portait il y a quelques jours déjà. Lavée et apprêtée, la tenue scintillait, semblable à la voie lactée. Magnifique, elle était presque divinement parée, comme si une voûte céleste l’accompagnait. De fins souliers à talons en pétales de fleur de sureau d’un bleu charronné couvraient ses pieds. Leur teinte profonde perdait doucement les pétales dans un dégradé tirant au noir, funeste. Un soleil d’argent en ornait la pointe, dont deux des rayons se détachaient en rubans argentés pour s’enrouler autour du mollet d’Ashenie. Une longue traine s’épanchait derrière elle, si fine, qu’elle semblait brumeuse. C’était un long voile d’organza, d’un vert empire profond et doux, sombre et soutenu, semblant à une aurore boréale flottant sous ses pas délicats, bercé par le rythme lent de sa marche délectable. Un dégradé s’offrait aux yeux, et la lumière y jouait un rôle important. Le tissu se teintait d’un vert chatoyant et luisant, et même pâle, sous la lueur la plus vive, et tirait presque vers un vert chrome des plus sombre. Une fine bordure d’argent, parsemait, ça et là, le voile de quelques délicatesses arabesques. Le voile semblait presque aux nuages brumeux se mouvant derrière la petite duchesse, et couvrant sa robe avec soin. Tombant sur une crinoline ample, le tissu raffiné exprimait déjà toute sa douceur aux yeux du monde. Faite en toile de lamé, la magnificence de la robe d’une teinte nuitée tendant vers le noir était complétée de voiles en mousseline rose sombre. De longues manches en satin tombaient, brodées de fils d’argent, et incrustés de cristaux, et jusqu’au sol, découvrant les mains gantés de la petite damoiselle. Le tissu raffiné et brillant semblait en parfaite adhésion avec sa mouvance. Les gants cependant étaient assortis aux souliers, tissés de ces pétales bleus, au dégradé sombre. Son lourd décolleté, serrait la poitrine haute d’Ashenie, était pourvu d’une dentelle fine et délicate, douce. Recouverte d’une mousseline au drapé soyeux, et incrusté de diamants, la naissance de la poitrine de la petite duchesse se laissait tout de même deviner pour qui oserait y glisser un regard, et contempler la clarté et la douceur apparente de sa peau. Sur son front trônait un diadème lumineux, semblant à une lune douce, retenue par une chaine d’étoiles en or. Ses longs cheveux lâchés au vent était couvert d’un voile magique, semblant à une poussière d’étoile. Fin, d’une teinte argent, incrusté de pierres précieuses en tout genre, mêlant le diamant à l’obsidienne, il couvrait son visage également. Sur son cou, trônait une rivière de diamant étincelante, disposant d’un coloris étrangement rosé.
Ludmilla avait toujours été intimidée par la gente masculine, adolescente aux rêves d’amour intense. Belle, elle avait de lourdes traces au passé funeste. Elle interrompait doucement la conversation des deux dames en compagnie de la fidèle Triomphe, épanchant quelques secrets de cour, auxquels Ashenie restait étrange et contemplative. La Triomphe se retirait dans les appartements de la duchesse après une faible révérence à l’homme entrant, amené par Ludmilla. Son visage était une douceur même du monde, aux yeux d’Esidenir. Un éclat s’élevait des ses yeux brillants… sa poitrine en emphase, elle se tenait avenante, et magnifique.
« - Bien le bonjour, seigneur de Melasinir. Je suis moi-même ravie de vous contempler en ces lieux ! Ah, si la mort du duc nous est tragique, vos compliments ravivent nos cœurs et nos atours, et j’admire votre courtoisie. Mais, dites-moi donc… quelle est cette affaire pressante qui vous pousse à me demander audience ? Je serais curieuse d’en connaitre les détails… Mais laissez moi d’abord vous présenter ma fille… peut être l’avez-vous déjà aperçue. Ashenie, venez ici ma chère enfant… Voici le vertueux Arthur de Melasinir…
La damoiselle s’avançait d’un pas léger et feutré, habillé des grâces subtiles et des envolées de la danse. Elle souriait avec délicatesse. Sa voix s’élevait alors en une fine musique cristalline, contrastant pleinement avec sa mère. Lentement, un chant magnifique laissait vibrer ses cordes vocales, et suivaient les accords de l’avenance et de la courtoisie. Douce et délicate, elle envoûtait les air d’une tendresse palpable.
- Le doux plaisir dont vous me faite l’offrande par votre présence est louangeable, et je vous remercie de votre déplacement et de vos paroles douces… Vous me voyez honorée, Sir de Melasinir, de partager l’aura vertueuse de vos atours… Que les dieux puisse guider votre route vers des chemins prospère…»
La duchesse avait savamment utilisé sa fille. La belle était bien manipulable, et son air candide laissait transparaitre une telle sincérité, et un tel idéal, qu’il eut été impossible de douter qu’une quelconque mesquinerie de sa part. La duchesse dévisageait l’homme d’un regard interrogateur… |
| | | Drystan
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mar 2 Juin 2009 - 21:02 | |
| Bien que rien n’apparu sur son visage, ne changeant d’aucune sorte son charmant sourire, Arthur fut surprit de tant de compliments, s’interrogeant sur leur sincérité, se pouvait être des simples politesses, comme on en partage à la cour du Roi… Il décida de ne pas plus s’attarder sur cette question qui au fond n’avait pas son importance et détailla d’un regard qui n’avait rien d’obscène, rien de cette perversité lubrique qu’on sans doute eut des hommes avant lui en voyant cette damoiselle, plus attentivement celle que la duchesse venait de confirmer comme étant Ashenie…
Cette magnifique robe tout d’abord lui évoquait ces cieux étoilés qu’il contemple à chaque occasion, se perdant dans l’immensité de la voute céleste, ce manteau profond que porte si souvent la nuit… Ashenie portait un tel habit aussi bien que la sombre sœur du jour, peut-être même bien mieux, car ses traits si doux, agréable et délicat, la nuit ne les avait pas. Il eut la pensée qu’à l’avenir, regarder le ciel ferait revenir à chaque occasion cette merveilleuse vision, ce souvenir de cette première rencontre.
Mais il ne devait pas s’égarer, bien que cela soit tentant, il avait une tâche à accomplir, une chose importante à faire avant de penser à un quelconque plaisir. Au pire, il avait entendu dire qu’elle resterait au château un petit moment… Si vraiment il voulait approfondir les présentations, il en aurait l’occasion, si elle le voulait. Mais la politesse exigeait une réponse, et il allait la satisfaire.
- Je ne l’avais jusque là jamais aperçu, mais j’avais eu vent de ce qu’on raconte et dit de sa beauté, et les rumeurs ne sont pas avares de compliments là-dessus… Mais je n’aimerais pas la voir gêner devant ces paroles… Mais sachez, Dame Ashenie, que cette robe vous rend aussi belle qu’une douce nuit étoilée.
Il était peut-être temps d’entrer dans le véritable sujet qui l’amenait ici… Il aurait tout le loisir de partager des mots sans rapport avec son travail, une discussion plus tranquille pendant le séjour qu’elle fera à Diantra ou bien à l’occasion d’une visite prochaine à Langehack… Il allait en tout cas devoir soigner la manière dont il allait amorcer la discussion, elles étaient en deuil.
- Je vous prie par avance d’excuser peut-être la brusquerie dont je vais faire preuve, surtout après les derniers évènements… Je voudrais parler d’une affaire que nous trouvons assez curieuse, troublante aux yeux de mon chef, de nos services. Peu après la mort de votre époux, très peu de temps, il a été relevé une étonnante migration des troupes de la Garde du Marquis de Sainte-Berthilde… Il semblerait qu’elle ait même été, un temps, au complète sur votre territoire. Au vue de l’enchainement des évènements, vous pouvez donc imaginer que cela attire notre attention.
Une petite pause, il lui fallait bien poser les premières questions, afin d’en tirer le plus d’information, le plus d’élément utile à la compréhension de ces faits surprenant.
- L’on m’a envoyé à votre rencontre afin de mieux comprendre ces faits, surtout de la manière dont vous les avez vécus et perçu… Alors, pour commencer, je désirerais savoir si vous avez demandé cette présence, ou même autorisé au Marquis ou bien s’il s’est invité et imposé à vous, sans la moindre correspondance. Dans le second cas… Pourrais je connaître la raison invoquée par ce dernier pour cette… Forte présence ?
Il regrettait presque de les bousculer ainsi, surtout dans leurs situations… Mais c’était un aspect ingrat de son rôle… Il était agréable mais au fond, son devoir n’était pas forcément des plus appréciés, il était un fouineur, mais conscient de l’être… Bien qu’ayant eu un timbre de voix bien plus sérieux, une expression faciale plus soucieuse, sérieuse, il n’en perdait pas ce charme, cette chaleur et cette sympathie qu’il savait exprimer naturellement. Il ne manqua également pas, tout en fixant la duchesse, de jeter parfois, d’en revenir à la jeune demoiselle… Il était évident qu’elle attirait les regards, qu’elle laissait s’échapper cette attraction, sans en venir au désir, elle captait l’attention de ceux qui se trouvait à proximité…
Ce sentiment le troublait bien qu’il n’en laissait rien paraître… Mais il en avait conscience… Ashenie avait cette faculté étonnante, mais peut-être n’était ce pas qu’une bonne chose d’attirer ainsi les hommes… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mer 3 Juin 2009 - 19:07 | |
| Le regard bicolore d’Ashenie, savait subit l’égarement du rêve, et les senteurs magnifique de la vierge timide. Soumise et dévouée, d’une volonté extrême, elle avait lentement baissé les yeux, et observé en ses songes encore ces étranges yeux verdoyants et luisants, qui étaient passé outre son corps, transperçant son âme au plus infime degré. Brisée par les récents traumatismes émotionnels et intense, vagues de douleur horribles, elle s’épanchait en un livre ouvert sur l’univers, perdant un à un chacun de ses repères. Vulnérable et fragile, elle apparaissait frêle et délicate, comme si le moindre choc eut pu la briser en mille éclats d’étoiles, formant un tourbillon astral magnifique, et cependant animé d’un désespoir insoutenable…
Le regard d’Ashenie s’était lentement relevé, délicat et doux, semblable à l’envol d’une colombe nacrée aux atours pacifiés. Gracieuse, son visage avait effectué un lent mouvement de redressement, et ses yeux dévisageaient le sir de Melasinir derrière le voile argenté. Le deuil effectif la prédisposait à cacher son visage et sa tristesse à la gente, bien qu’il laissait au seigneur l’occasion complète de la contempler sous le voile de poussière d’étoiles, fin et raffiné. Les douces disparités limes et céruléennes de ses yeux affrontaient la densité sombre de l’émeraude intense, et osait confronter le regard de la vierge à celui d’un homme accomplit. La joute inégale cependant perdait Ashenie un instant dans une torpeur fragile, naufragée au centre même de cette mer oculaire.
La voix légèrement grave du seigneur de Melasinir portait l’âme pure et lumineuse d’Ashenie sur un fleuve agréable, au court lent et délicat. D’une tonalité mélodieuse, les notes légères voletaient, douces, et envoûtantes. Aux paroles élogieuses du Sir de Melasinir, les joues d’Ashenie s’empourpraient légèrement, par le maintient du regard combiné à la voix et aux paroles. Ses yeux brillaient d’une aura intense, entretenue par l’émoi du deuil. Là, elle semblait avoir revu le portrait de son père, un instant, dans le vert profond de l’homme. Esidenir se délectait de la situation.
Mais déjà, l’homme s’éprenait du vif du sujet. La duchesse, dont les courbes en emphase naturelle prônaient toute la suprématie, écoutait attentivement l’envoyé du SSR, comprenant enfin les étendues des enquêtes de l’homme. Elle souriait avec tendresse, de ses lèvres pulpeuses magnifiques. Brillantes, elles luisaient à la lueur du soleil. Les yeux noisette de la duchesse brillaient de mille étincelles, et, dévisageant le marquis, elle surprenait ses yeux glisser vers son ingénue de fille. Ah! Ashenie était une magnifique pièce de collection, adoucicant les hommes lors des entretient, et contribuant aux bons déroulements, cordiaux, des entretient par le plaisir qu’elle procurait.
Enfin, la duchesse détournait le visage, feignant l’abattement. On lui rappellait sans cesse ce deuil, et la douleur qu’elle devait en avoir. Comme s’il eut évoqué une chimère interdite, et invoqué quelques diables frémissant, la duchesse dévisageait l’envoyé du SSR, le visage lentement marqué par l’émoi, et pourtant soulignant avec soin ses traits sensuels. Sa voix s’élevait, ternie par une douleur palpable, et pourtant gardant cette dignité noble. Elle semblait affectée de cette disparition, et tenait à se montrer naturellement charmeuse, en toute circonstance.
« - Sachez, Seigneur, que la mort de mon mari fut un drame affectant mon être entier, et le duché dans son intégralité. Mon fils disparu… et ma fille, pourtant si digne dans la douleur telle que vous la contempler…, seule joyau de cette famille meurtrie, s’efforce à grand peine de réprimer les vagues douloureuses qui nous incombent. Une mort si peu naturelle est investigatrice de bien des maux, et les coupables drows ne furent arrêtés qu’en parti… hélas! Le marquis de Sainte-Berthilde, alors en expédition chez nous, a également été frappé de cette fièvre, preuve même de la perversité des drows que de vouloir multiplier les assassinats… Fort heureusement, sa santé plus stable que cette de mon défunt époux lui prédit un rétablissement prompt… Et, sa grâce généreuse fit établir en Langehack quelques de ses troupes, afin de sécuriser le duché, et d’accroitre assez fastueusement notre protection… C’est ainsi que j’ai moi-même négocié quelques retirement de ses troupes, afin d’alléger le château et décliner toute crainte à mes hommes, déjà bien tendus… Ah! L’art de la guerre n’est pas féminin… hélas! Voilà donc ces quelques déplacements troublants, et échauffant les esprits à tord, bien vite redressés… Peut être ma fille saurait-elle compléter avec soin l’ébauche dont je vous ait fait part.
La duchesse tournait les yeux vers sa fille, savante. A l’appui de ses paroles, elle ajoutait la douceur de l’ingénue, dont il était bien difficile de douter, tant la candeur animait son visage, et l’innocence envoutait ses atours. Sincère, ses yeux s’étaient, au cours de la déclaration de la duchesse, légèrement brumé de larmes retenues. L’émotion à fleur de peau de la poupée de cristal semblait intense, et un léger instant de silence avait joint les paroles de sa mère.
La voix de la jeune femme s’élevait enfin avec une douceur pure, et illuminée d’une tendresse cristalline. Plus que chantante, la voix mélodieuse suivait les magnifiques symphonies de l’ingénuité, et des parures du panache de l’envol du rossignol, mêlé au merle sifflant. Plus que sirénien, la voix d’Ashenie, longuement travaillée par le chant, et ses dogmes, s’élevait en une justesse haute, par delà le diapason, et voguait lentement, rayonnante, jusqu’aux lèvres d’Arthur de Melasinir.
« - Vos condoléances… sont d’un réconfort non négligeable, mon seigneur, et je vous suis grès de vos paroles adoucissantes. L’arrivée courtoise du marquis de Sainte-Berthilde fut en effet d’un bouleversement étrange, mêlé au trouble des fièvres… Et les hommes armés, aux épées meurtrières, refroidissent encore mes songes… Ces déplacements peu communs des forces armées m’ont laissée à la merci d’une tension ardente, mêlée à l’inquiétude de la convalescence de... mon père… Je vous remercie cependant de vous inquiéter à ce sujet, sir De Melasinir… »
Presque touchante, Ashenie semblait avoir subit mille tourments durant ces quelques périodes, qu’elle subissait dignement, conformément aux enseignements de la Bonté. Son regard s’était posé sur celui d’Arthur de Melasinir, laissant quelques larmes naitre dans les coloris froids de ses yeux clairs. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Mer 3 Juin 2009 - 23:04 | |
| Derrière son masque et ses yeux gris, le souffle de SaYoLe s’était arrêté quelques instants lorsque la mention de la mort du Duc était arrivée. Ce n’est pas la mort du duc qui avait motivé ce moment d’arrêt, mais le souvenir rapide et bref de ce qui s’y était passé entre Ashenie et lui ensuite… Ce qui s’était passé, ou plutôt se qu’il ne s’était pas passé… Doucement, sa respiration repris alors que sa main se serrait d’avantage sur la garde de sa dague en compensation. Son masque et son attitude lui permettait de tenir hors de tout champ de vision son trouble. Après plusieurs secondes, il avait repris le dessus sur ses émotions et ses yeux gris s’attardèrent sur le noble. Il semblait calme, mais il n’aimait pas le regard qu’il portait sur sa protégée. Il avait vu trop de fois se regard se poser sur Ashenie de la pare de tous ces nobles qu’elle avait pu croiser…
Mais les choses étaient ainsi et il n’y pouvait rien. Silencieux, ses mains se dégagèrent doucement de la garde de la lame, alors que ses yeux s’attardèrent sur la nuque d’Ashenie. Même aujourd’hui encore, il avait du mal à la comprendre, à la connaitre. Ses paroles et sa voix montraient encore qu’elle était l’outil parfait de sa mère, et il n’avait toujours pas trouvé le moyen d’y remédier. |
| | | Drystan
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Jeu 4 Juin 2009 - 10:03 | |
| Encore une délicate intervention, cette voix, cette expression, ce visage, il eut le sentiment étrange qu’il dérangeait, au-delà des mots, son investigation l’amenait en des lieux où sa présence était gênante, sur ce territoire qui appartient au deuil… Il n’avait pas voulu, pour volontairement éviter ce sujet, ne pas rapprocher trop le décès du Duc de cette affaire, mais la Duchesse l’avait remit au premier plan, à la base de cette histoire. C’était un terrain glissant en cette période, un sentier dont il voulait éviter les traces, de peur de glisser et blesser les deux femmes… Mais tout revenait à ce point, à cet évènement. Il ne pouvait creuser plus à cet endroit… Il devait s’écarter au plus vite et trouver une nouvelle piste qu’il pourrait emprunter sans pour autant approcher le Duc.
Au-delà de ce sentiment de gène, la douceur mêlée à cette douleur, cette tristesse visible sur les traits d’Ashenie le troublait encore alors qu’il désirait plutôt réfléchir à ce que venait de lui dire la Duchesse, cette pureté l’envoûtait, l’attirait et il était si compliqué de s’en extraire. Fermant les yeux, il tenta un court instant de reprendre ses esprits, sa concentration... Il devait passer outre ce pouvoir que devait avoir Ashenie, sans en être pleinement consciente, demeurer attentif au moindre détail et surtout, se souvenir. Elle était ravissante, délicate et pure, certes, et Arthur désirait en savoir plus sur elle, mais pas pour l’instant, elle était, et il avait regret d’avoir une telle pensée, un élément qui le déstabilisait et ne l’aidait pas dans sa tâche, bien au contraire…
Pendant le court instant où il ferma les yeux, il se remit sur son affaire, sur les éléments qu’apportait la Duchesse. A l’entendre, au premier abord, ce mouvement semblait juste un souci de protection suite à l’attaque… Mais qu’en était-il vraiment ? Langehack a à son service un grand maitre d’arme qui a sans doute prit des mesures de sécurité plus grande quand l’attaque eut lieu, et les drows ne sont tout de même pas idiot… On ne frappe pas deux fois au même endroit, et leur mission était une réussite. Mais ils auraient visé le Marquis… Ce noble qui choisit en réponse à cette attaque, portée autant contre lui autant que contre le Duc, d’amoindrir sa propre protection pour augmenter celle de Langehack. Il aurait pu être prit pour cible, une cible déjà affaiblie, mais il a abaissé ses défenses.
Il dû faire un effort de mémoire supplémentaire, se souvenir de tout ce qui concernait l’affaire du meurtre du Duc, les éléments qu’il possédait. Un seul drow fut capturé, officiellement, et il fut amené dans les bois pour y être exécuté sans qu’on l’ait interrogé… Il est dit que ce convoi avait été attaqué par des bandits et qu’on ne retrouva plus la trace de ce drow, unique lien avec ce meurtre. L’absence d’interrogatoire, le fait qu’on l’élimine ou veuille l’éliminer aussi vite est déjà un point curieux… Il aurait été plus logique de le torturer et de tirer de lui un maximum d’information… Informations qui seraient parvenues jusqu’à ses services… Sur ce point déjà, il y avait un souci, et la question était : « Qu’est ce que ce drow savait, qu’est ce qu’il ne devait surtout pas dire ? ». Et cela supposait qu’il y avait quelque chose a caché… Mais de cela, il était certain… Le Duc n’était pas une cible a visé en priorité, pas dans le contexte de la guerre d’Alonna… Une mission trop périlleuse pour un gain qu’Arthur ne trouvait pas pour le Puy d’Elda… Oui, la mort d’un Duc est une bonne chose… Mais pourquoi celui-ci ? L’autre élément curieux, c’était l’histoire des bandits… En général, ces gens là s’intéressent à l’or, aux bijoux, à tout ce qui possède de la valeur… La sécurité autour du drow devait être assez importante, de quoi dissuader les petits groupes et empêcher la fuite du prisonnier… Alors comment et surtout pourquoi un groupe de bandit aurait attaqué un convoi bien défendu mais sans richesse apparente qui conduisait un drow seulement dans les bois ?
Il y avait toujours des éléments curieux, et au final, il en était revenu au meurtre… Ce qui avait précédé son affaire et sans doute motivé, d’une façon où d’une autre l’arrivée des troupes du Marquis… Mais toujours cette interrogation, ce sentiment qu’il n’avait pas voulu assurer la protection… La charogne voulait que les compagnons de sa proie se tiennent tranquille pendant qu’il s’occupait de son affaire, dévorant les restes et les faisant sien.
Quand il ouvrit à nouveau les yeux, les posant sur les deux femmes, il semblait plus sérieux, soucieux un court moment avant de retrouver son air chaleureux, aimable mais concentré dans son travail. D’abord, il s’adressa à Ashenie, toujours cette douceur, cette attention présente dans la voix pour l’apaiser.
- Vous n’avez pas à me remercier, ma Dame… C’est notre travail de nous soucié de ces petites choses là…
Au deux il ajouta ensuite, toujours poli, courtois.
- Je vous remercie pour vos réponses, ces précisions me seront bien utile mais…
Et cette fois son regard se porta sur la Duchesse, et uniquement elle, bien que ses paroles concernent aussi Ashenie, il devait porter son attention sur la Duchesse, car cela la concernait et elle était celle qui possédait sans doute les réponses à une nouvelle interrogation, un nouvel élément qui serait utile à sa compréhension et peut-être même à la construction d’une hypothèse.
- … j’ai une nouvelle question… Un nouveau point sur lequel je voudrais des réponses. Je voudrais savoir si le Marquis a montré un intérêt particulier pour Dame Ashenie tout d’abord… S’il a déjà demandé sa main ou bien fait une quelconque démarche visant à la courtiser… Et s’il l’a fait également envers votre personne, Duchesse. Et si ce fut le cas, Dame, quelles furent les réponses ?
Toujours cette courtoisie, cette politesse et un visage chaleureux, charmant, il ne voulait en aucune sorte les offenser mais il connaissait la nature humaine... Et si Ashenie lui avait fait cet effet, d'autres hommes l'auront désiré, l'auront voulu femme, là où lui n'était que fasciné par cette beauté et ce charme, et la douceur qui l'entourait. Et si l'homme est avide... Comme ce Marquis si jeune qui avait obtenu son titre par le mariage et la mort de sa compagne... Alors la perspective de ce qui peut venir avec cette ravissante jeune fille est plus que tentant... Et l'on ne peut que la vouloir.
Son regard se porta un court instant sur Sayole, l’ombre d’Ashenie… Si un intérêt et des tentatives avait été faite, quelles sont les probabilités qu’il le sache. Son attention ne dura qu’un court instant et pour tous, on aurait pu croire qu’il regardait à nouveau Ashenie, observant sa réaction mais pas cette fois… Non, pas cette fois. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Jeu 4 Juin 2009 - 14:49 | |
| SaYoLe observa l’homme fermer les yeux quelques instants. Derrière son masque, invisible, un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Lui ne pouvait pas se payer se luxe, la différence entre un noble et un garde du corps… Néanmoins, la personne qui se trouvait devant eux semblait bien réfléchit et posé. Ses questions et ses interventions restaient claire et précisent tout en étant assez implicite pour ne pas choquer la politesse et la langue de bois propre à l’aristocratie. Peut-être était-il l’un des seuls à pouvoir rivaliser avec la Duchesse…
Le fait qu’il s’intéressa à la mort du Duc était quelques choses de dangereux mais d’utilise. SaYoLe avait toujours soupçonné la mère d’Ashenie d’en être à l’origine car ce fut la seule à ne pas être touché, tout comme sa fille. De plus, l’empoisonnement ne pouvait avoir eut lieux que lors du repas donné en l’honneur du marquis… Il était également curieux que le Marquis n’en est pas subis les même déboires… Les Drows avaient été décrété comme les instigateurs… Il espérait que ce n’était pas le cas, car dans ce cas, le fait d’avoir relâcher leurs captifs pouvait en être la cause…
Soudain, il capta le regard bref d’Arthur se poser sur lui. Un instant presque imperceptible, mais identifié par l’œil avisé du garde du corps. SaYoLe garda ses yeux gris posé sur l’individu, le gris glacé de ses yeux ne laissant trahir aucunes émotions à travers son masque. Evidemment qu’il pouvait répondre à ses questions et peut-être bien plus encore ! Mais il ne pouvait pas le faire, et encore moins en présence de la Duchesse. Le contrat avait autant scellé sa bouche sur se qui se passait dans le domaine ducale qu’il avait sellé sa vie à celle d’Ashenie… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Jeu 4 Juin 2009 - 22:05 | |
| L’homme fermait lentement ses yeux, froid et dur. Le regard ému d’Ashenie, orné de ces perles de cristal, se heurtait violemment à la fermeté des traits d’Arthur de Melasinir. Imposant, il impressionnait de sa hauteur, de son expression fermée et perplexe, presque soucieuse. Cette lente phase de méditation affolait l’âme d’Ashenie, survenant directement après ses paroles. Avait-elle blessé l’homme ? Lui avait-elle manqué de respect, à lui ou au travail inconnu qu’il effectuait ? Pouvait-elle simplement comparaître si déchirée, à la vue de tous ? Indispensablement, l’égérie de Langehack se devait d’être présentée et convenable. Et, à jamais, elle avait été prédisposée à subir et à se taire. Conquérir les regards sur Langehack était le rôle officieux qui lui était assigné, à son insu, et la fille de la duchesse était sans doute la pièce maitresse de cette dernière, à présent.
Pourtant, l’intensité du regard d’Ashenie se décuplait à la vue de l’homme. Fragilisée, en proie aux délires chimériques, une pointe de la culpabilité perçait lentement son âme, et la laissait dans un trouble intense. Elle eut voulu se faire pardonner des affronts éventuels qu’elle eut pu oser, et croyait sincèrement avoir nuit au bien être de l’homme. Son regard caressait suavement les traits interdits de l’homme, par delà le voile, et épanchait vers lui un souffle pur. Ses traits trahissaient une expression du regret, mêlé à cette intense douceur, à la tendresse naturelle, et aux méandres subtiles de la douleur encore présente. La fabuleuse peinture de son visage disposait des coloris les plus doux, et les plus attachants…
Il se reprenait enfin, arrachant un léger murmure incompréhensible aux lèvres de la petite damoiselle… Sa voix douce avait presque été inaudible, et ignorée. Elle avait toute fois souhaité que les dieux prennent soin de l’homme aux mœurs douces, qui, enfin, ne semblait nullement être en tord face aux mœurs de la Bonté matriarcale. Enfin, tendre, elle gisait près de lui, en une sculpture raffinée et destinée à ravir ses yeux, complétant les plans de la duchesse.
Cette dernière avait été attentive au moindre détail, souriant de nouveau. L’homme disposait de réactions étranges, doublés de regards attachés envers la petite poupée qu’était sa fille. La joute des regards s’intensifiaient entre la duchesse et le chef du SSR, excluant Ashenie. De retour à l’ignorance d’Ashenie, la duchesse se ravissait de la tournure des regards évitant sa fille, et admirait l’homme d’un regard étincelant.
La duchesse souriait à la question de l’homme, et se demandait bien quelles étaient la raison des détails indiscrets demandés par le chef du SSR. Victime de ses regards, voilà qu’il cherchait à s’assurer de la protection d’Ashenie, et de son statut de vierge, bien dissimulé sous le regard de l’enquête. Et si elle notait ce soudain intérêt pour les affaires de cour de la noblesse, qui, quoi qu’il en fût, n’eurent pas pu influer sur la tournure des événements, elle demeurait grave et sérieuse. Sa fille était une pièce de collection bien plus importante qu’elle ne l’avait songé à l’instant, perdant même le chef du SSR dans quelques détails… intimes. Mais de quoi rêvait il donc ? Elle utiliserait à nouveau sa fille…
L a voix sensuelle de duchesse s’élevait, éraillée par l’émotion. Elle tentait de son montrer sous un jour digne, faisant la lente abstraction de la mort de son mari, très douloureuse à sa fille. Les lèvres en emphase, sa voix gardait une légère emprunte de sulfure naturelle, et elle jouait de son corps ave subtilité, bien qu’elle était officiellement enceinte du duc, et ce depuis avant sa mort tant la grossesse était avancée. Elle ne se devinait pourtant pas, et les courbes de la duchesse, soignées, restaient tendres et délicates, avenante à la gente masculine et déjà bien plus que celle de nombreuses courtisanes.
« - Ah ! Vous n’ignorez nullement les aléas de la courtoisie et de la bienséance, où la politesse et les charmes de la cour se mêlent dans les rencontres de la haute noblesse. Le statut de veuvage du marquis était naturellement porteur de considération pour les dames, et, bien qu’Ashenie se fusse montrée respectueuse, il ne demeurait dans les yeux du marquis que quelques sourires, bien rien de plus que les quelques politesses d’usage. Non, Sir de Melasinir, il n’eut rien attenté contre l’une ou l’autre d’entre nous, marquant bien le respect des dogmes enseignés avec soin à ma fille, loin de quelques débauches… et, la convalescence longue du duc, et son agonie douloureuse et étalée longuement nous a préservé dans le deuil… Voyez avec quelle déchirure l’abandon d’un père… d’un mari ternit les visages, et le duché entier. Son absence si douloureuse ne laissait aucune place à une quelconque manœuvre de séduction, et le duc ne l’eut jamais permis de son vivant, tant bien que son agonie laissait respecter ses volontés… Et ma pauvre fille n’eut pas le cœur à lutter contre l’expiration de son père, et les armes d’un courtisan, non ! Je me dusse de la préserver… »
Elle avait amplement répondu à la question dramatisant la scène d’un air attaché et grave. Elle savait pertinemment le poids des mots qu’elle avait utilisés sur sa fille, qui, l’espace d’un instant, s’était arrachée en un regard douloureux à la conversation. Elle entendait, et ne pouvais pas ouïr. Elle souffrait, et se devait de ne rien dire. Les larmes roulaient dans ses yeux, tant la douleur de ette mort était intense. L’une d’elle feignait de tomber, et restait accrochée, fine, à ses cils. Elle reporta son regard sur le seigneur de Melasinir, effarée et effondrée de la tournure de la conversation. Son expression de poupée angélique s’intensifiait, et un subtil mélange tourbillonnant de couleurs et d’émois ravissait ses traits d’une lueur intense, malgré le désespoir. Elle rayonnait d’une aura puissante. |
| | | Drystan
Ancien
Nombre de messages : 1737 Âge : 35 Date d'inscription : 30/05/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 49 ans (42ème Jour de Barkios, An 967:X) Taille : 1,88m Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Ven 5 Juin 2009 - 9:00 | |
| Arthur écoutait, demeurant attentif aux traits de la duchesse, à la moindre réaction, à la moindre variation pouvant être interprété par le regard inquisiteur dissimulé derrière le charme et la sympathie de l'homme. Il ne put rien relever d'intéressant, sauf ce sourire à l'écoute de sa question... Un sourire qui allait contre l'aspect dramatique de cette réponse et la gravité de ses traits. Quand elle l'avait écouté, elle pensait à quelque chose qui l'amusait, une chose qu'elle appréciait, une satisfaction ? Il ne pouvait en trouver la raison, il en doutait en tout cas car sa capacité à agir sur la Duchesse était très limitée, par ce deuil et l'enterrement récent et son intention de tout de même rentrer dans les bonnes grâces de Langehack... Il devait se contenter de questions somme toute assez simple et ne se permettrait pas d'insister plus que nécessaire alors que bousculer un peu sa position, jouer à un jeu différent aurait pu amener à de meilleurs résultats. La réponse elle-même ne lui plaisait guère... Elle donnait au Marquis un portrait d'homme idéal, de celui qui n'aurait pas lorgné les traits délicats, désiré jusqu'à son corps... Ashenie avait un pouvoir, celui d'happer le regard des hommes, et ce Marquis en serait immunisé ? Alors qu'il ne partage plus sa couche avec aucune femme, ce jeune homme aurait su résister à ce genre de chose ? Il n'y croyait pas un instant, au mieux, la Duchesse n'avait rien vu et donc, ne pouvait pas savoir... Ou alors elle devait préserver une image...
La cour est construite sur des images... Lui-même en est la preuve... Dissimulant derrière ce charme, cette sympathie un fantôme, une ombre pouvant être meurtrière, capable du pire alors que les gens ne voient qu'un homme chaleureux, agréable. Tout était question de ce que pensent les autres, de ce qu'on veut leur faire croire... Le courtisan sincère est un rêve, une absurdité qui ne survivrait pas longtemps dans un monde de loups où tous les coups sont permis pour abattre l'autre. Il ne pourrait rien faire de cette idée là... Mais il devait reconsidérer la chose, les discours de la Duchesse dans leur ensemble, mais ne rien montrer, ne rien fait penser de ce doute de l'image de la pauvre veuve profondément atteinte par la mort de son époux... Au final... C'est bien entre les mains du garde du corps que se trouvait son moyen d'obtenir cette nouvelle pièce, et ça n'allait donc pas être évident.
Son regard se reposa sur Ashenie, cessant cette joute de regards qui n'apporteraient rien... Pas dans ces conditions. Toujours aussi ravissante, il perçut néanmoins cette effondrement, apercevant les petites larmes qu'elle semblait retenir mais qui pourtant s'exprimaient, bien présente. Il lui avait fait du mal, sans doute était-il cette fois aussi responsable de son désarroi que le décès du Duc... Il avait commit cette erreur, dans le but de comprendre la Duchesse, d'y voir un indice quelconque et en avait oublié Ashenie, l'avait isolé, à regret. Alors qu'elle s'appuyait sur lui, profitant sans doute de la douceur de ses traits, de son sourire, à la chaleur qu'il dégageait, cette aura agréable et apaisante... Il s'était fermé et en avait fait la responsable de ses troubles, elle qui comptait sur lui. Il devait se corriger, il devait ramener un de ses ravissant sourire, chasser ce trouble qui la hantait par sa faute. Une seule idée lui vint à l'esprit, un seul moyen d'apaiser et guérir de ce mal la délicate jeune fille et cela n'allait pas forcément être bien vu mais qu'importe, il se souciait trop de cette fille, de ce qu'il lui avait fait pour demeurer ainsi, avec son air charmeur... Il avait fait un tord qu'il devait réparer, voila tout. Un petit sourire à son adresse et il regarda la Duchesse à nouveau.
- Si vous voulez bien m'excuser...
Et sans avertir plus que cela, sans laisser même à Sayole l'ombre d'une chance d'imaginer ce qu'il allait faire, il fit disparaître la courte distance qui le séparait de la jeune fille et portant ses lèvres à l'une des oreilles, lui parlant dans un murmure qu'elle serait seule à entendre, même l'oreille tendue, ni Sayole, ni Esidenir ne pourrait savoir ce qu'il lui disait. Sa voix néanmoins redoublait de douceur, de chaleur mais pas une main n'était portée sur Ashenie, il voulait juste lui dire une chose, à elle et à elle seule.
- Je suis désolé... Désolé pour ce que je viens de vous faire... Vous n'êtes pas fautive, pas un instant vous ne l'avez été...
Son souffle était chaud, autant que sa personne, agréable également et à peine eut il finit, laissant tout juste à Ashenie le temps d'y répondre qu'il se reculait pour revenir à sa place, un œil sur le garde du corps, sur le regard caché par le masque puis à nouveau à la Duchesse, qu'il gratifia d'un nouveau sourire poli. Jetant un nouveau regard rapide à Ashenie, il en revint à la discussion. Il allait devoir jouer sur les images, sur ce qu'on laisse également entendre, non sur ce que l'on pense vraiment. Le Marquis n'était pas étranger, et n'avait rien d'un homme pur qui se garderait de regards sur la demoiselle, contrairement à ce que laissait entendre son interlocutrice.
- Je suis rassuré, Duchesse, d'entendre ces mots... Rassuré également d'apprendre que le Marquis Aegar n'est pas homme à profiter de la convalescence ou de la perte de votre époux pour tenter quelque jeux de séduction et tenter de se saisir de sa place. Je suis désolé, de mon indiscrétion, mais comprenez encore une fois mon trouble à la vue de ses rapports et de ses mouvements, et les quelques doutes que je pouvais émettre sur les intentions semblent ils louable de ce cher Marquis.
Son ton était sincère, ses traits ne laissaient entrevoir aucune supercherie qui aurait pu indiquer, il s'excusait réellement, bien que doutant de la sincérité entière de la Duchesse, il ne voulait causer aucune nouvelle douleur à Ashenie, qu'il gratifia d'un nouveau regard, un nouveau sourire agréable. Elle était encore jeune, et sans doute avait elle son importance dans le jeu de la cour, sans en comprendre et connaître tous les rouages... La duchesse elle avait de l'expérience, elle savait certainement comment tout fonctionne et en jouait même devant lui. Il reprit la parole, s'adressant à nouveau aux deux, non plus qu'à la seule duchesse.
- Et bien... Je crois que vous avez répondu aux quelques interrogations que je me faisais sur ces mouvements de troupes... Sur le comportement du Marquis lors de sa visite. Encore une petite chose là dessus et je vous laisserais retourner à vos occupations... Sauf si vous attendez autre chose de moi. Avez vous relevé quoique ce soit d'étrange, venant de la garde, venant même du Marquis durant son séjour... Un détail, un fait curieux... Quoique ce soit qu'il serait intéressant de retenir ?
Il ne pouvait pas pousser l'audience beaucoup plus loin, ne pouvant pas mettre pression, incapable de jouer avec les réactions de ces deux femmes... Sayole, de ce côté demeurait son unique chance, ensuite ce serait au Marquis de subir sa présence, mais de ce côté, cela promettait d'être bien plus... tendu. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Ven 5 Juin 2009 - 9:37 | |
| Le pas en avant du noble avait donné lui à une bruit plus que reconnaissable, le bruit du métal frottant contre un autre métal. En effet, la main déjà prête avait déjà fait sortir les 3 / 4 de la dague dans un mouvement rapide et calculé. L’unique fait qu’ils se trouvent dans le château et que l’homme était désarmé arrêta sa lame qui ne quitta pas entièrement le fourreau noir qui l’accueillait. Cet homme était stupide ? Une seule arme ou un seul mouvement plus agressif et il se sera retrouvé transpercer… Ce simple évènement venait de le faire basculer du noble calme en cible potentiel.
Sans un bruit, il rengaina discrètement son arme de manière à ne rien laisser paraître. Il était évident qu’Ashenie ne supportait pas la conversation. SaYoLe aurait voulut pouvoir le lui épargner, mais il n’en avait pas le pouvoir. Si il était intervenue pour demander à Ashenie de quitter la pièce, la Duchesse s’y serai opposé, et il n’avait rien à mettre en valeur dans son argument. De plus, il savait qu’Ashenie n’irait pas dans le sens contraire de sa mère… La présence de la jeune femme entravait les recherches d’Arthur, s’était limpide pour le Garde du Corps, mais il ne comprenait pas pourquoi il ne demandait pas à poursuivre l’entretient seul à seul avec la duchesse puis avec Ashenie… Diviser les versions et procéder à deux discours différents et adapté semblaient avoir de bien meilleur chance…
Lorsque le chef des SSR tourna ses yeux vers lui, se fut un regard des plus glaciale qui l’accueillirent. Il était évident que SaYoLe était loin d’avoir apprécié son comportement de l’instant. Il le laissa finir son petit discours avant d’intervenir. La Duchesse aimait toujours laisser un petit temps avant de répondre, il décida donc d’en profiter. Le Garde du Corps fit donc un léger pas en avant afin d’attirer l’attention de son interlocuteur et de signifier à la Duchesse qu’il allait prendre la parole. Ses yeux gris se posèrent sur ceux du noble qui lui faisait face alors que sa main venait juste de quitter la garde de sa lame. Lorsqu’il ouvrit la bouche pour parler, c’est une voix toute aussi froide que ses yeux qui se fit entendre, renforcé par la résonnance du masque.
Seigneur Arthur de Melasinir, je vous prierai de bien vouloir éviter ce type de mouvement à l’avenir, les temps ne sont pas clément ces derniers semaine pour la famille de Langehack, j’aimerai éviter que le sang coule une nouvelle fois. Je vous en remercie.
Ces paroles n’étaient pas une menace, loin de là. Juste une prévention claire et précise. Lui-même ne savait pas tout de la mort du Duc, et cela le mettait pas mal sur les dents, surtout qu’il semblait que beaucoup de nobles disparaissaient ces derniers mois. Il effectua un léger pas en retrait pour reprendre sa place sans quitter du regard le chef des SSR. Il savait que la duchesse n’apprécierai pas sa prise de parole elle qui avait réussit à utiliser sa fille comme elle le souhaitait, mais ce n’était pas et ne serai pas la première fois qu’il n’irait pas dans son sens pour défendre sa protégée…
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| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Ven 5 Juin 2009 - 18:46 | |
| La duchesse avait soigneusement joué avec le feu. Sulfureuses, les formes de son corps, trahissant à peine la naissance d’un fœtus, dépeignaient une fresque de la beauté, idolâtrie même des vertus, et sculpture embrasée du diable. Les charmes tentateurs de la magnifique duchesse savaient, de leurs mains brumeuses, caresser la virilité masculine, et les atours qui trônaient dans leurs yeux. Sensible à toute forme de l’avenance féminine, et toute grâce, la gente masculine, même des plus difficile, se laissait facilement émerveiller lorsqu’on savait leur point faible. Et leur penchant abusif pour l’ivresse de la chair était bien palpable, et toujours présent…. Pauvres créatures !
Esidenir avait été éduquée ainsi, perçant chacune des failles de la gente masculine. Une femme était insupportable, et si elle tirait au cœur, la pauvre prétendante ne se relevait pas, jamais. Dès lors, Esidenir gratifiait la présence de l’envoyé du SSR d’une délicatesse subtile et sulfureuse, au creux même d’une création féminine de haut renom. Au sommet à présent, elle avait triomphé de tout. Dame de cour adulée dans sa jeunesse, elle avait surpassé, une à une, chacune des femmes qui s’étaient dressées en son chemin, par ce savoir faire délicat, et ces vers subtiles qu’elle susurrait aux oreilles des prétendants. Sa sœur jumelle, plus haute rivale, qui avait feint de la condamnée, n’était plus, et seul restait le roi d’Erac, fils unique de cette immondice de Melissandre. Au plus haut d’elle-même, elle était le reflet du stupre tentateur, et de la volupté féminine, dans son plus haut contour. Ses yeux dévisageaient le sieur de Melasinir, connu pour sa fidélité à la couronne, et par conséquent, à la famille de Langehack, cousine de sa majesté.
Ashenie ne savait rien de tous ces jeux courtisans, et des duperies de la cour. Son émotion sincère, et à fleur de peau, la laissait extrêmement vulnérable à la cour, qui, d’un poignard, pouvait achever les tempêtes internes de la damoiselle, où se reflétaient le visage de son père, de son frère, et le poids du monde et de ses souffrances, à l’infini, raisonnant encore de mille écho plaintifs à son cœur. Profondément altruiste, et digne, elle était une véritable perle de pureté, perdue dans un souffle de douceur, gisant, isolée des flammes de la cour. Le masculin lui était inconnu, et les métabolismes qui dépassaient sa pensée de femme lui étaient interdits. Pourtant observatrice, elle n’était qu’infériorité et douceur et au regard, poupée-égérie des vertus de Langehack aux yeux de la cour. La vertu et la sincérité l’envoûtait, par delà même les apparences…
Dans l’aura claire des tempêtes, le contour des gouttes cristallines perlaient, roulant dans ses yeux colorés. L’hécatombe de la noblesse pesait sur son cœur d’un poids insoutenable, s’alourdissant encore dans ses illusions fantomatiques, et délirantes, qu’elle entrevoyait dans la douceur du sir Melasinir. Sa tristesse accrue par les paroles de sa mère frémissait, et laissait sur son visage les marques de la magnificence. Le halo du chagrin, enlaidissant pourtant les artifices des dames, conférait à Ashenie une attraction émotive intense. La férocité des émois entremêlais sur ce visage doux le laissait luire d’une véritable aura, plus forte encore que le soleil lui-même…
Sous les yeux écarquillés de la duchesse, véritablement choquée par le comportement de l’homme, il s’avançait de façon indécente vers la poupée de cristal. La damoiselle avait effectué un faible mouvement de recul, fragile et gracieux, ramenant la pointe de son pied droit à l’arrière, perpendiculaire à son talon gauche. Légèrement oblique, sa posture travaillée par le maintient et les aléas de la danse suivait les méandres de la grâce et de la volupté, dans une beauté rayonnante. Aussitôt, elle se figeait, tandis que son âme s’affolait d’un tel rapprochement, et si soudain, contraire aux dogmes de la Bonté. Ses yeux mouillés de larmes douces caressaient le visage attendrit de l’homme, et l’accueillait dans une émotion trouble, trahissant l’inconvenance de son geste. Une des larmes avait glissé le long de sa joue.
La pose travaillée d’Ashenie tiraient ses épaules vers l’arrière, et son dos cambré projetait sa poitrine ronde et haute dans une emphase avenante. Les courbes de son corps s’accordaient parfaitement, semblable à celle des nymphes du paradis. Son voile avait délicatement voleté dans une mer d’ondes soyeuses et frissonnantes, se rabattant légèrement sur l’homme penché vers elle. Le voile se déposa, caressant un instant le bras du seigneur de Melasinir, découverts par la tunique à manches courtes qu’il arborait fièrement, au coloris anoblissant. C’était un voile fin, et s’il semblait si scintillant lorsque la lueur du jour le perçait, il était brodé de ces quelques tissus raffinés de Langehack, à la soie plus tendre encore que n’importe qu’elle autre, disait-on. La douceur du tissu y était telle qu’on eut voulu y perdre toute l’étendue de sa peau. Suspendu dans les airs, un instant, il feignait de s’être accroché au corps de l’envoyé du SSR. Quelques secondes figées s’écoulaient, marquant la peau de l’homme sous le voile, qui, doucement, s’effaçait, glissant, semblable au lent ressac des marées…
Les yeux colorés d’Ashenie avaient trouvé, un instant, ceux d’Arthur de Melasinir. L’intermède doux confrontait le chant de la colombe de l’aurore, froide et ensanglantée, au brasier même des yeux verts intenses. Chaleureux et tendre, ils convergeaient, un instant, dans une joute travaillée jusqu’à défaire même le regard d’Ashenie, impuissante. Perdue dans l’immensité colorée d’Arthur de Melasinir, elle semblait si atteinte, que son regard trahissait sa douleur, bercée de compassion et de douceur. Ses lèvres s’entre-ouvraient, voulant protester contre l’avancée du seigneur vers elle, mais en vain. Rosées et délicates, elles s’étaient figées, assorties aux pommettes colorées qui soulignaient adroitement son regard étincelant, sous le voile soyeux.
Le corps d’Arthur s’était aventuré en terrain dangereux, outrageant les dogmes de la Bonté qui serait bientôt prévenue de ces égarements perditifs, et songerait à intervenir de nouveau sur l’âme d’Ashenie. Le seigneur de Melasinir avait anéanti leur proximité, en un geste rapide et dévoué, sous les yeux ébahis de la duchesse. Heureuse pourtant, elle souriait intérieurement, et l’homme confirmait bien sa sensibilité envers Ashenie. Elle utiliserait le corps féminin si attrayant afin d’avoir quelques poids sur le SSR, c’était certain. La poitrine tendre, à la peau indéniablement suave, même au regard, semblait effleurer le torse penché de l’envoyé du SSR. La damoiselle De Sephren subissait la proximité avec maintient, et envoûtait l’air d’une candeur féminine. Leurs visages se frôlaient, et le voile se cambrait légèrement sur les courbes d’Arthur de Melasinir.
Sa voix se confondait en excuses, sur les effluves d’une douceur chaleureuse, légèrement grave et suave, voguant sur les ailes de la consolation et du réconfort. Son souffle chaud semblait contraster avec la fraicheur de la peau câline de la petite damoiselle, et, s’il était agréable, il la frappait au centre de son idéal. D’une sincérité dont elle ne pouvait douter, avec tact et subtilité, il avait été le membre de la noblesse le plus attentionné dans ses condoléances. S’il était indécent, il était vrai, l’homme semblait partager ce filament d’or rêveur, et profondément humaniste, où la compassion enchevêtrait la considération humaine et sentimentale.
La voix d’Ashenie s’élevait dans un murmure doux et tendre, porteur printanier des éclosions florales. Hautes, teintée du cristal musical de la harpe, elle suivait une mélodie enlacée à l’émoi palpable, se perdant dans les confins d’une ingénuité fragile. La suavité de sa voix claire envoûtait l’air sous le parfum de son souffle délicat, caressant la peau d’Arthur de Melasinir.
« - La culpabilité ne vous appartient pas… »
Le contact se brisait déjà sous le regard fragile et doux de la damoiselle, trône des larmes sincères et de la douleur de la mort. Pourtant, une mince gratitude amplifiée s’épanchait sur les traits de l’homme compatissant. Une réelle lueur d’espoir animait les yeux de la petite duchesse, et un vent voluptueux de douceur les berçait dans cet idéal salvateur. Du moins, tant que le croyait l’ingénue, à la vue de la vertu apparente de l’envoyé du SSR, dont elle ignorait pleinement la fonction.
Lorsque l’homme retournait son regard vers elle, elle avait détourné le visage, porté vers une source de lueur extrene, filtrée par les vitres propres, dont les reflets épars s’épanchaient sur le sol tapissé. La duchesse, quant à elle, affichait une expression des plus choquée, et, bien vite, se reprenait. Elle n’interromprait pas l’homme, et le laissait poursuivre son monologue, le regard intense et mystérieux, portant interrogations sur ses paroles. Elle écoutait avec attention, pesait chaque mot, et la vertu de chaque souffle.
Encore traumatisée par l’acte qui avait eu lieu, sur le fabuleux théâtre courtisan, elle songeait. Ashenie éperdue au creux des bras de cet homme ne l’eut pas dérangé, tel qu’il était bâtit. Cherchant le plaisir des yeux et de l’âme, naïvement berné, elle imaginait un instant les lèvres fines d’Ashenie palper la peau d’Arthur, l’inébranlable. Jouissant d’un certain charme à la cour, on le savait inacessible, tant peu de femmes se targuaient d’être de ses conquêtes. Et pourtant, elles étaient nombreuses à soupirer devant ses grands yeux verts. Ah ! Un coup de maître se jouait… et le charme corporel d’Ashenie se sacrifierait à la noble cause de la duchesse… Du moins, dans un avenir très hypothétique.
Enfin, la fin de l’entretient s’annonçait. Enfin, du moins, le croyaient les deux dames. A peine l’homme eut-il fini ses explications que le garde du corps, brutal aux yeux de la duchesse, outrée une fois de plus, chargeait littéralement le courtisan pervers. Oh, elle était belle la noblesse ! Cela suffisait, et amplement… Qu’était-ce que cette mascarade ? Le visage de la duchesse trahissait ces émois. Pourtant, intérieurement, elle se réjouissait des foudres incessantes qui gravitaient autour d’Ashenie. Lentement, sa voix sensuelle s’élevait, autoritaire et grandiose.
« - Cela suffit, SaYoLe ! Le sang ne coulera pas, ne pensez vous pas que nous avons déjà assez souffert ?! Assez, à présent. Menez Ashenie dans les jardins, et faites votre travail…
Cela ne souffrait d’aucune réponse. Son regard outrageux se tournait vers l’envoyé du SSR. Lentement, sa voix s’élevait, étrangement plus sensuelle, sous les pas d’Ashenie, feutrés et doux, dépassant Arthur de Melasinir.
Et vous ? Peut-on connaître ces cachoteries ? Je suis étonnée de votre comportement envers la vertu de Langehack, sir, et si votre vertu est renommée, à quoi rime cette mascarade ? Non, vos actes outragent nos préceptes, et je ferais appeler la Bonté dès demain afin qu’Ashenie se confesse… ah, que diable !...
Ashenie disparaissait lentement, dans un tourbillon de voiles. La nuit magnifique s’effaçait doucement, au rythme d’une grâce envoutante, ensorcelant les airs sous un parfum doux. Elle avait salué le Sir de Melasinir d’une gracieuse et douce révérence, assez honteuse et empourprée des événements déroulés. Elle avait fermé la porte avec une délicatesse marquée, et une lenteur douce. Son pas la menait au coté de SaYoLe. Le visage meurtri par la tristesse, les larmes emplissaient ses yeux d’aurores submergées. Trop, c’était bien trop…
A l’intérieur, les femmes servantes tendaient l’oreille, avide de détails. La voix de la duchesse s’élevait de nouveau.
Ah ! Maintenant que vous y avez fait allusion, et que nous sommes seuls, quelques détails me reviennent… Le marquis a laissé traîner quelques regards voluptueux sur ma fille, la dévorant littéralement du regard. Voyez toute la justification de mes traités en sa compagnie, et la raison de la présence de maître d’arme Aldénor de Faëorn. Ashenie était bien exposée face au joug du marquis, et son poids militaire en Langehack était inquiétant… »
Ainsi, elle lavait tout soupçon d’une quelconque infidélité en compagnie d’Aegar, sous entendant un affrontement entre eux, pour le bien être d’Ashenie. La pauvre femme était placée sur le socle du désir, ou chacun se battait pour la rose. Elle lui dévoilait les détails de la vérité, asseyant sa vertu. Belle et sulfureuse, ses lèvres en emphase trahissaient tout son charme conservé… |
| | | Drystan
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Sam 6 Juin 2009 - 16:39 | |
| Les évènements se déroulaient alors si rapidement, si vivement que même Arthur n'en saisit pas tout le sens... Pas sur l'instant. Un simple murmure, des excuses personnelles qu'il ne voulait porter à l'attention que d'Ashenie, sans aucune autre idée que celle d'être pardonné de l'avoir mise de côté et le voila avec une menace et une interprétation erronée. Il ne devait pas s'occuper de Sayole, pas sur l'instant c'est pourquoi il ne lui offrit pas même un regard... Il faisait certes son devoir, mais l'idée même de considérer un homme désarmé, serviteur de sa Majesté le Roi et de sa famille, et donc indirectement au service d'Ashenie, dans le château, dans les appartements de la Duchesse, comme un agresseur présumé... Il fallait tout de même y penser. Dame Esidenir le rappela tout de suite à l'ordre, l'invitant avec autorité, sans protestation possible à sortir avec Ashenie, l'amenant dans les jardins pour la laisser seule avec Arthur... Bonne réaction, bien que cela dérangeait ce dernier d'être le responsable de toute cette agitation, involontairement certes, mais il en était l'unique fautif.
Puis se fut le tour de la Duchesse, alors que les deux jeunes gens disparaissaient derrière lui, à regret bien que rien n'apparut, il espérait au fond avoir l'occasion de revoir la jeune Ashenie dans cette robe qui lui allait si bien un jour prochain... Mais il devait oublier ce genre de pensées pour l'heure, il aura l'occasion de regretter ce souvenir et la beauté de la demoiselle en cet instant. Pour l'heure, son attention devait se porter sur la Duchesse qui semblait souffrir de sa petite initiative... Il le sentait, la jeune fille en souffrirait, elle était fragile et se penserait responsable de ces derniers évènements, et cette fois, nulle occasion de l'amener à une pensée différente... Il avait été idiot, sans doute trop attentionné envers elle, mais qui pouvait il ? Une jeune fille au bord des larmes, culpabilisant sans raison par sa faute... Aurait il du la laisser dans cet état ? Non, c'était tout sauf un comportement à adopter que de la laisser seule avec ses larmes et de sombres pensées, d'obscurs remords qui n'avaient pas lieu d'exister.
Il n'offrit sur l'instant aucune réponse aux questions mêlées d'une certaine accusation qu'elle prononça, la laissant finir et attendant poliment qu'elle eut terminé pour prendre la parole et s'expliquer. Elle parlait... Donnait des éléments dont elle n'avait pas dit mot en la présence d'Ashenie... Et tout s'éclaire, bien qu'il n’apprécie pas ce qu'il découvrait. On la tenait écarter des contacts avec la gente masculine, forçant semble t'il la confession quand une telle situation se présentait, comme ce murmure, on tentait semble t'il de lui épargner ces choses là, concernant les éventuels courtisans qui pouvait la désirer ? Le ravissant rossignol était dans une cage et ne pouvait s'épanouir… Il comprenait bien qu'on doive mettre cette ravissante mais jeune demoiselle à l'abri des nobles courtisans à la recherche de chair fraiche, surtout aussi belle et tendre, sans doute douce comme le devine ses traits... Mais un jour, elle sera libérée dans ce monde et sans y être préparée, elle se fera dévorer. La cour est une jungle et sans les bons outils, l’on n’y survit pas.
En tout les cas, ces révélations confirmaient ses hypothèses, du moins certaines... Le Marquis Aegar avait bien des vues, mais c'était peu surprenant, sur Ashenie et le poids militaire exercé par sa garde était un peu plus de pression pour Langehack. Bien qu'elle ait réussi à l'écarter et à traiter afin d'un retrait partiel de ces troupes, les envies du marquis existait, et pour un jeune homme peut-être pas préparé à obtenir un important pouvoir, ce pouvait être motivé autant par le désir d'obtenir cette jeune fille, sa beauté que pour le pouvoir qu'elle détiendra peut-être un jour, le premier point n'était pas gênant en soi, du moins, ce n'était pas à lui de s'en mêler, autant le second était dangereux... Un jeune homme avec un marquisat militairement fort et qui déjà dévoilait qu'il pouvait en user, c'était déjà un souci en soit, alors si il obtenait un puissant duché comme Langehack...
Il nota ses précisions dans sa tête et se remit dans la conversation, il devait présenter des excuses, expliquer son geste qu'il pensait tout de même innocent... Il l'avait tout juste effleuré et tenu un discours pur, à son sens. Sincérité dans les excuses, calme, courtoisie et respect ainsi qu'un peu de ce charme discret dont il faisait naturellement usage, voila ce qui composerait sa voix.
- Dame, je vous prie de me pardonner si mes manières vous ont offensé, mais il n'y avait là aucune intention d'outrager le moindre de vos préceptes et je me confonds en excuse si vous l'avez pris ainsi. Il n'y avait là point de cachoteries qui ne soit pas chaste, simplement une chose qui ne s'adressait qu'à votre fille et qui ne pouvait attendre à mon sens, mais point qu'inquiétude, rien qui ne touche à sa vertu, à son innocence ou bien à sa pureté n'a été prononcé... Comme vous semblez le savoir, mais cela ne m'étonne guère, je ne suis pas de ces hommes qui a eu tant de conquête qu'on a cessé d'en faire les comptes et qui cherche à en obtenir une nouvelle. De votre fille ne naîtra pas une exception, surtout si cela amène à de mauvais rapports avec votre maison.
Il avait en effet une réputation, une image à la cour qu'il tenait à maintenir puisqu'elle allait avec sa façon de voir les choses. Connu pour son charme et sa grandeur, il était devenu, malgré la discrétion de sa famille, l'objet de convoitise de nombreuses courtisanes qui désiraient ses faveurs et subissait régulièrement l'attention de celles ci, qui tentaient de le faire céder, de le posséder puisqu'il était un bon parti. Il n'avait cessé de repousser ces avances et rapidement cette image d'insaisissable était née... Mais cela ne changea rien... Nombre de courtisanes voulaient celui que l'on ne peut avoir. Lui ne désirait pas s'engager dans une relation uniquement basé sur le désir charnel ou bien dans l'intérêt d'un pouvoir, d'un gain d'influence, ne voulait pas être de ceux qui multiplient les conquêtes... Il espérait en tout cas que ces quelques mots suffisent à sauver ce qui pouvait l'être et que ce petit évènement, ce murmure ne soit pas la cause d'un froid entre lui et la famille Langehack.
- Je vous remercie pour ces quelques précisions... Une dernière chose et, sauf si vous désirez parler d'un autre sujet, je vous laisserais à vos occupations... Je voudrais votre opinion du Marquis de Sainte-Berthilde, votre ressenti à son sujet, au sujet de ces déplacements de troupes, de sa visite, de ce que vous pensez être ces envies concernant votre fille... Ce genre de choses. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Sam 6 Juin 2009 - 21:10 | |
| Le Sir De Melasinir était un homme des plus convoités à la cour, tant sa beauté éblouissait les dames de tout âge, belles et laides, tant bien qu’il pesait au dessus de sa tête nombre de fantasmes et de promesses inachevées. L’homme était certes séduisant, perditif dans la folie d’une passion sulfureuse et délicate. Ses bras viril s’accompagnaient d’un lit protecteur, résidant au creux de son torse, et s’étalant sur sa lourde carrure. Imposant, et grand, n’importe quelle femme entre ses bras eut l’air d’une poupée protégée, ou presque…
La duchesse songeait, un instant, à sa fille. L’homme avait tant semblé montrer de l’attention pour elle qu’elle en déduisait de l’attraction de cette petite peste, lui volant son charisme. Pourtant, et étrangement, elle la créait entre ses bras, dévolue à lui. Une telle proximité eut pu avoir bien vite raison du jeune homme, encore naïf dans ses conviction, et trompé par ses yeux et son âme face à la pureté d’Ashenie. Comme tant d’autres, ces perles dans ses yeux, ce corps frêle et délicat, et cet air de poupée naïf aurait raison de toute sa loyauté, afin de l’asservir, jusqu’au dernier seuil…
L’homme était l’une de ces convoitises impossibles, nobles rêves des pieuses dames, et ses yeux verts envoûtaient bien plus d’une femme sous son joug de valeureux séducteur. Les dames murmuraient souvent son nom, ses prouesses, et, bien souvent déçues, épanchaient quelques flots de larmes sous une dignité brisée, et un amour inerte de toute réciprocité. La duchesse l’avait considéré, noble oisif qu’il était, mais n’avais jamais cédé à sa tentation. A présent, elle le tenait sous le charme de sa fille, du moins, le croyait-elle…
C’était bien ce qu’il évoquait, cette réputation noble et pieuse, inaccessible. Nombre de femmes le voulaient, et il n’en voulait aucune, et pas même sa femme. Bafouant les liens et le mariage, on ne pouvait cependant douter de sa sexualité. L’effervescence des femmes ne se traduisait que par ces regards dits intéressés qu’il leur lançait… Et nombreuses se demandaient encore comment il resistait au chant sirénéen de la chair. Magnifique œuvre de volupté, il devait être d’une puissance gravitant au delà du commun, et d’un intérêt tout particulier. L’envoyé du SSR n’était pas négligeable. Pour l’heure, il avait commis bien des erreurs.
Enfin, après ses longues paroles douteuses, qui avaient bien fait rire intérieurement la duchesse, Esidenir le dévisageait un instant. Sa justification plausible contrastait pleinement avec son geste, et s’il était habile, elle n’était pas dupe. Oh non ! Mais l’heure n’était plus aux acusations, et son œil teinté d’étincelles colorées se posaient sur son visage doux. Sa fille était bien une exeption, comme elle l’avait été. Les femmes de Langehack et De Sephren, avaient, de tous temps, été d’une hégémonie incontestée. Bothris en était l’exemple vivant, et, Lucilla sa mère, avait préparé ses deux filles à un intrônisation incontestée, réussite aujourd’hui. Melissandre et Esidenir avaient elle-même exercé un tel règne sur la cour, il y a de cela bientôt 30 années, qu’elles en étaient exceptionnelles. Les vertus des dames de Langehack, De Sephren, et plus récemment d’Erac, grâce à Lilianna et Astéride, deux faibles beautés, avaient conquis bien des cœurs. Trystan, Veldrin, et à présent… Arthur. Ashenie n’était que la plus haute perfection de la poupée religieuse… bien dévolue à un art familiale.
Sa voix sensuelle s’élevait, encore marquée de cet outrage. Suivant les notes d’un brasier consumant la passion et l’attachement avec délectation, elle exprimait cette volupté féminine, surpassant sa fille à bien des égards. Dignes et évocatrices de rêves interdit, elle envoûtait l’air d’une flamme de stupre, et d’ivresse de folie.
« - Sachez, Sir de Melasinir, que j’ai ouïe votre réputation, et votre position, à bien des égards. Celles-ci ne vous exemptent nullement des mœurs que l’on se doit d’avoir envers ma fille, que je tiens particulièrement à protéger des lions et des charognards de la cour, hélas avide de pouvoir. Si Langehack pourrait être outré d’un tel comportement, vos mœurs et votre loyauté envers notre suzerain me convainquent de votre franchise, et effacent à mes yeux vos quelques gestes déplacés, que je n’oublierais cependant pas, et ne manquerait pas de signaler à mon neveu Trystan, si folie s’emparait de votre esprit… Je ne souhaite pas qu’Ashenie souffre, à tord, de la même réputation que ses cousines. La pauvre Astéride décriée pour un amour infidèle, et notre Reine Lilianna, dont les jeux sont enviés et volontairement troublé par les polémiques qu’elle suscite. Non, Arthur, je refuse bien qu’Ashenie soit victime de ces effluves populaire, et compte bien entendu sur les SSR pour effectuer leurs travaux à son égard, sans la troubler… tel est votre rôle, mon seigneur.
Et d’une pierre, deux coups. La victimisation de la duchesse utilisait à bon escient l’indécence du jeune homme et le guidait vers Ashenie. L’appui des SSR n’était pas négligeable, et si Ashenie en jouissait, elle renforcerait bien des atours, et serait hors d’atteinte des jalouses et des entrepreneurs. Refuser de protéger la cousine du roi eut été un outrage à la vertu d’Ashenie, et du roi lui-même. Sa cousine ne méritait-elle aucune protection ? Assurément, et s’il acceptait de bon grès, il confirmerait bien son intérêt pour la jeune damoiselle, et sa fragile personne. Elle se mouvait légèrement vers la fenêtre, donnant sur les jardins. Ashenie y était apparue, escortée de SaYoLe. Sa robe magnifique s’éprenait des courbures de l’air, et la damoiselle en deuil semblait être une magnifique rose noire en ces lieux. Elle reprenait, d’un ton intéressé et confidentiel, murmurant presque, incitant l’homme à s’approcher.
Quant au marquis… C’est un homme tout à fait charmant et courtois, et d’une sensibilité douce. Il possède le verbe intéressant et courtisan, quoi que joueur, et dénué des indécences de quelques courtisans. Toutefois, les regards qu’il a apposés sur Ashenie sont quelque peu troubles, et s’ils n’offensent pas, et ne promettent pas d’avance, j’ai bien peur qu’il lui fasse la cour… »
Le visage de la duchesse feignait l’abattement. Le marquis la laissait visiblement soucieuse vis-à-vis de sa fille. Et son ventre qui s’arrondissait ne promettait pas qu’elle eut peu s’en occuper bien longtemps… |
| | | Drystan
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Dim 7 Juin 2009 - 14:53 | |
| [Désolé... Un petit coup de moins bien :(]
Arthur écoutait avec attention la réponse à ses excuses qu'il avait voulu franche envers la Duchesse. Il n'y avait là rien de bien surprenant... Du moins, rien qui ne soit étonnant venant d'une personne qui avait évolué dans la cour bien avant que lui-même n'y pose les pieds et qui en connaissait parfaitement les rouages. Il lui avait laissé par cet égarement, ce souci de la jeune Ashenie, une arme, un outil dont elle usera sans doute s'il n'allait pas, à l'avenir, dans son sens. Il n'appréciait guère cette situation et il devait déjà se débarrasser de cette opportunité qu'avait la Duchesse de le contrôler. La meilleure des solutions était sans doute de devancer sa démarche et d'avertir le Roi de cet insignifiant écart et de renouveler ses excuses... Elle confirmait une idée qu'il se faisait d'elle, mais qui n'était créée que par l'atmosphère de la Cour du Roi... Elle était manipulatrice et son caractère était ce qu'il fallait pour survivre, évoluer et même s'épanouir aisément dans un univers où une erreur peut tant coûter. Il devait s'en méfier, rester prudent la concernant, car bien que son comportement n'eut pas d'intention perverse, bien qu'il ne fut pas désireux, avide d'un pouvoir, elle pouvait déformer les sentiments qui avaient motivé son geste... Qu'importe la pureté de ce qui l'avait amené à ce geste, les gens et la Duchesse ne garderont que l'acte en lui-même.
Il ne préféra pas donner de la considération à l'énonciation des réputations de Dame Astéride et Dame Lilianna... Cela n'appartenait pas à l'affaire actuelle, mais penser qu'Ashenie restera propre de toutes rumeurs à la cour, qu'aucune réputation ne l'entachera était un doux rêve, surtout pour une jeune fille déjà aussi convoitée, désirée de la gente masculine, des courtisans autant intéressé par la pureté de ses traits que par son nom et le pouvoir qui s'y attache. Il éviterait à l'avenir les écarts et ce genre de petites attentions qui ne sont pas motivés par un désir, une avidité mais par le souci de protéger la jeune fille qui semble si fragile. Il le devait pour éviter de donner trop d'armes à cette dame qui savait sans doute extrêmement bien les utiliser. La Duchesse avait lu dans son comportement l'un de ses traits... Ou peut-être l'avait elle interpréter autrement. Mais elle en appelait à ses services, à ceux des SSR pour préserver Ashenie et il ne pourrait pas refuser... D'abord parce que c'était son devoir, du moins, l'une de ses attributions. Il devait protéger la famille royale, prévenir les dangers ou bien intervenir quand celui ci se montrait... Mais également parce que dans ses principes, par son vécu, il ne pouvait laisser la douce et jeune Ashenie en proie à ceux trop avide ou bien désireux de posséder ce corps. Il avait été la victime des mariages forcés, des alliances d'intérêts. Il était le centre de tant de désir, de tant d'envie à la cour qu'il comprenait l'attention malsaine qu'on portait sur la damoiselle. Elle avait attiré son regard, dévoilé à ses yeux autant sa douceur, sa pureté désirable que sa faiblesse et par cela, obtenu cette obligation morale de la protéger de ceux qui lui veulent du tord.
- Je comprends tout à fait votre envie de la préserver de ceux qui pourraient la désirer de façon malsaine, Duchesse. Bien que mes motivations n'étaient pas gouvernées par l'avidité d'un pouvoir qui ne m'intéresse pas un instant, qu'elles n'étaient pas animés du moindre désir d'attenter à sa pureté, remettre en cause l'innocence de votre fille, il n'y aura plus à craindre de ma part ce genre d'écart. Je puis aussi vous assurer également, au vue de vos inquiétudes, que nos services seront sans doute prêt à servir à la protection de votre fille, vis-à-vis de ces prétendants qui ne voient en elle qu'une opportunité. Mais ce n'est pas à moi de prendre pareille décision, mais à celui que je représente...
Mais cet engagement n'était pas une nouveauté, les prétendants avides étaient un danger quoiqu'il arrive, un problème puisque l'avidité est un appétit qui n'est jamais rassasié pour ces hommes qui en désiraient toujours plus. L'attention portée sur le Marquis était né de cette crainte, la crainte qu'un seul homme obtienne autant de pouvoir, surtout quand la force était employée en ce but. Bien sûr, la Duchesse interpréterait les choses autrement, mais lui n'y pouvait rien, pas pour l'instant... Elle regardait alors à la fenêtre, sans doute sa fille et son garde du corps et l'invitait en abaissant la voix à s'approcher, ce qu'il fit sans aller plus près que nécessaire et l'écouta. Aucun élément nouveau... L'homme qu'il imaginait être le marquis était assez malin et manipulateur pour masquer ses intentions, en somme, rien de bien nouveau, et il devrait tester l'individu pour mieux le cerner.
Il se recula, il ne voyait rien d'autres à demander à ce sujet...
- Et bien... Je crois qu'il n'est pas utile que je vous prenne d'avantage de votre précieux temps, Duchesse, sauf si vous désirez ou voyez autre chose à rajouter. Je vous remercie d'avoir accepté de me recevoir, d'avoir répondu à mes interrogations avec autant de courtoisie et de précisions. Je suis bien entendu à votre disposition dans le cas où vous en auriez besoin à l'avenir de mes services et espère être reçu avec autant de sympathie si d'aventure, j'en viens à de nouveau avoir besoin de vos éclaircissements. Ce fut en tout les cas un réel plaisir et un honneur de vous rencontrer ailleurs que dans les réceptions.
Il n'attendait, après ces politesses néanmoins sincère, que l'autorisation de la Duchesse pour se retirer. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Entretien avec la Duchesse. [Terminé] Dim 7 Juin 2009 - 19:12 | |
| Les dés étaient jetés. La duchesse triomphait, belle et sulfureuse, contemplant la petite poupée De Sephren. Fille illégitime qu’elle était, elle avait su tout conservé, et aucun affront n’eurent à présent pu atteindre la damoiselle sur sa naissance. Conçue lors d’une escapade printanière, l’enfant était fille de roi, de courtisan, ou de noble prestigieux, sans que l’on eut pu déterminer l’identité paternelle. Pourtant, Esidenir se plaisait à croire Ashenie royale, la hissant au même rang que Trystan. Un secret, qu’elle tendrait à lui révéler soigneusement, lorsque la douleur l’insupporterait au plus haut point, et qu’elle céderait au moindre mot. Quel délice que de contempler SaYoLe, charognard éperdu, rôder autour du corps inerte de la damoiselle. Ou même Arthur, loup protecteur, se fondre dans un décor hostile afin d’attirer la poupée évanouie sous la douleur…
Elle jouait d’une main de maître, s’assurant qu’Ashenie souffrirait davantage de toutes les douceurs qu’elle lui gardait, visant à démolir sa vie. L’heureux prétendant qui en hériterait connaitrait le désespoir de la pauvre enfant, et si les SSR pouvaient la protéger, elle savait ruiner d’un coup tous les efforts. Elle contemplait l’homme, un instant, rêvant à ses traits endoloris pas la découverte de la poupée inerte. Gisant entre ses bras, endoloris, belle et inconsciente... Ah, pauvre créature qu’il était d’être née mâle. Condamné aux charmes féminins, à leur emprise incontestable, et impénétrable, si bien qu’il était impossible de s’en dépêtrer. Car la duchesse était de ces femmes de pouvoir, souveraine de l’âme et du corps de ses victimes, et sa fille, si ingénue, l’était cent fois plus, bercée dans cette pureté touchant à même le cœur.
Telle un manège de brume, tournoyant dans les nuages pourfendant sans cesse les cœurs ; Telle un tourbillon d’intensité où voguaient les voyages étoilés jusqu’aux cratères des planètes inconnues, aux merveilles fantastiques, bien au-delà de la voie lactée et de ses pièces d’argent ; bien plus pénétrant que la ronce de l’amour, aux épines affutées, aux venins endolorissant et perditifs, aux émois magistraux et dépassant la banalité et les effluves courtoises ; telle l’avatar même de Néera, messie d’un idéal à jamais éperdu d’altruisme et de compassion, bercé de la douceur des flots sous le soleil magicien ; telle la nymphe des océans, plus gracieuse que le vol du goéland, et des cygnes blancs des royaumes nuageux ; telle la dryade du paradis, prise dans les harpes du vent, dansant au sein même des cœurs masculins, Ashenie était le seuil d’une aube pacifiée, au rayonnement ardent de la vierge, à l’extase même de la pureté exhalée, et virevoltait encore dans les yeux verts d’Arthur, comme s’en persuadait la duchesse. Et déjà, les traces des offenses s’effaçaient déjà sur le sable doux, et les pas disparaissaient avec dignité. L’enchantement puissant de la petite duchesse avait surpris même Esidenir, persuadée du pouvoir qu’elle possédait à présent grâce à sa fille sur l’envoyé du SSR. Si touchante qu’était Ashenie, elle avait même percé le cœur de sa mère…
Un fin sourire arborait le visage de la duchesse, dévisageant l’inclination virile de l’homme devant elle. Soumis à son bon vouloir, elle possédait à présent la certitude que la pureté d’Ashenie, au vu des actes de l’envoyé des SSR, mêlée à la requête indirecte qu’elle avait formulé, assurerait l’hégémonie de Langehack, et de la petite pucelle, comme elle se l’était promis. Ashenie ferait valser cette cour, des qu’elle eut commencé son éducation. Il fallait apprendre à l’enfant la virilité de la gente masculine… et quel meilleur cobaye que le jeune SaYoLe ? Ah… tant de fantasmes inassouvis trottaient dans l’esprit de la duchesse, qui s’inclinait à présent en une longue révérence gracieuse devant le jeune homme.
La voix de la duchesse s’élevait, une ultime fois, jusqu’aux oreilles de l’envoyé du SSR, sûre et satisfaite. Suivant les notes de sulfure et de magnificence, sur lesquelles trônaient le stupre et l’ivresse même de la folie luxuriante, le tintement suave de la voix de la duchesse frôlait le vol de l’extase.
« - Le plaisir était notre, Sir, de vous accueillir et de débattre ainsi avec vous. J’ose espérer que nos témoignages sauront tisser une toile solide pour votre enquête et restons à votre entière dispositions, moi, ainsi qu’Ashenie, afin de vous accorder à tous moments audiance. Veuillez considérer les sentiments sincères que je vous porte, et ne doutez pas, je vous prie, de l’honneur avec lequel nous avons eu le plaisir de vous recevoir. Portez-vous bien, Sir. J’entends bien votre légendaire réputation nous sauver de tout nouvel affront, et compte entièrement sur votre dévouement et votre protection afin de prendre soin de ma fille… »
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