Installation et convocation

Il ne fut ne fallut point de temps pour que la convocation circule sur toutes les lèvres de son entourage. Elle était au beau milieu de cette foule plus anxieuse qu’elle ne pouvait l’être. Elle lisait la lettre qui lui était parvenu à la troisième heure de l’après-midi avec calme et sérénité, une qualité qu’on vantait aux elfes. Lorsqu’elle finit sa lecture, elle posa l’enveloppe cacheter ainsi que son contenu sur son bureau. Et avec grâce se leva et ôta sans l’aide de sa servante sa robe de deuil qu’elle avait porté occasionnellement pour l’enterrement d’un Duc qu’elle ne connaissait qu’à travers se qu’on disait de lui. Estel Serindë y était présent par simple hasard, tout comme elle aurait ne pas pu l’être, mais elle savait certaine chose qui l’ont faites venir ici, à Diantre, cité et capitale humaine. Ainsi se dévoilèrent les courbes si fine et ferme de sa silhouette, elle s’approcha de sa malle et y sorti une robe dont le tissu principal s’accordait harmonieusement aux bleu de ses yeux. En revanche, sa chevelure ne fut retenue que d’un simple peigne ornée de perles. Ce n’était pas après une convocation de Duc qui allait pour autant changer ses habitudes, de toute façon il finirait par découvrit ce goût pour la simplicité, une simplicité qui donnait d’autant plus de charme à cette baronne de sang-mêlé.
Sa servante s’avança vers elle et mis dans son épaisse chevelure rousse une rose blanche. Estel lui rendit alors un sourire tout en effleurant la joue de sa servante, Eleanor. Une jeune humaine qui était à son service depuis le mois dernier, et qu’Estel appréciait pour sa gentillesse mais aussi par le fait que contrairement à ceux qui l’entourait elle était la seule à lui montrer la couleur de son âme…

Il ne me fallut peu de temps pour arriver au château où résidait le Marquis de Sainte-Berthilde pour le moment. Je voulus m’y rendre à pied mais devant les supplications de ma jeune servante, je décidais de prendre la calèche comme me l’ordonnait mon rang. Ce fut au travers d’une vitre que je voyais défiler les paysages, la foule. Une foule auquel j’avais appartenu avant de prendre connaissance de l’héritage laissé par un père inconnu qui ne subsistait qu’au travers des histoires que feu ma mère me racontait. Te voilà Baronne ma chère fille, mais dois-je pour autant appartenir à cet autre monde ? Je me le demandais. Perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas que j’étais enfin arrivé au château de Diantre. Un valet me proposa sa main, une main que je déclinais poliment préférant soulever délicatement les plis de ma robe pour ne pas abîmer le tissu.

-Le Marquis vous attend, veuillez me suivre Mademoiselle la Baronne d’Etherna.

J’esquissai un sourire avant de suivre le jeune homme à travers de long couloir interminable, qui semblait être figé dans l’espace et le temps. J’admirai le décor de ces lieux qui ornait les murs de ce couloir. Le jeune homme frappa à la porte et annonça alors mon arrivé au Marquis de Sainte-Berthilde.

-Madame la Baronne d’Etherna est arrivée, sir.
-Merci.

Lorsque l’homme ferma soigneusement la porte, me laissant seul avec cet homme que je ne connaissais pas, pendant un court instant je dévisageai calmement le visage de celui qui m’avait convoqué. Je fis un pas vers lui, et inclinait légèrement la tête. Avant de la relever et d’annoncer d’une voix légère, flûtée ;

-Bonjour cher Marquis. C’est la première fois que nous nous rencontrons, je suis désolée de ne pas m’être présenté plus tôt à vous lorsque j’eu hérité de la baronnie de feu mon très cher père et je vous pris d’excuser mon impolitesse. Je m’appelle Estel Serindë.