Aranel d'Actellys
En attente de validation.. Nombre de messages : 729 Âge : 32 Date d'inscription : 22/02/2009 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Lettre de réconciliation Dim 28 Juin 2009 - 15:03 | |
| Monsieur le Baron d'Oësgard,
Je suis peiné de voir l'étendu que prend notre différent, sachez que je ne cautionne pas cette guerre, et que j'agirais contre cette dernière. Un conflit entre alliés durant une période de guerre me semble être absurde, je pense que nous devons œuvrer pour éviter cela.
Le problème vient d'un désaccord avec votre duc, je voudrais que cela s'arrange si vous le souhaitez. Vue que le désaccord vise l'AD, il me semble que l'on puise trouver un compromis.
Accepteriez vous de laisser un axe traversant Oësgard en libre passage pour l'AD. Nous emprunteront cette route pour rejoindre fort Ellyrion.
J'espère que nous arriverons à trouver un accord.
Aranel d'Actellys. |
|
Baudoin
Humain
Nombre de messages : 125 Âge : 548 Date d'inscription : 24/04/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Lettre de réconciliation Dim 28 Juin 2009 - 18:52 | |
| Le ciel ne désemplissait pas et ne cessait de s'épancher drûment sur les marches nordiques. Des jours de pluie passaient ainsi, atones et grisâtres, à cracher sur la terre dans l'espoir, peut-être, de l'abreuver jusqu'à plus soif. Déjà cela commençait et des mares se formaient ici et là, zébraient les plaines et étouffaient les forêts. Les montagnes grondaient du chant neuf de nouveaux torrents, les arbres ployaient peu à peu sous le poids des chapelets aqueux qu'on leur imposait et les chemins s'affaissaient. C'est dans ce temps de chiottes qu'arriva un courrier tout détrempé. Le bougre avait une véritable cascade qui lui coulait du nez, nez qui émergeait d'un visage enfoiré par une boue épaisse. Baudoin salua d'un froncement de sourcil admiratif un papier parfaitement sec, aussi xérique que les terres stériles. Cela venait d'Aranel d'Actellys. Le paltoquet avait fait grande offense au baron, et semblait maintenant regretter amèrement ce qu'il avait déclenché. Voilà que, suivant l'arrogance, venait la génuflexion la plus hypocrite qu'on ait pu mitonner. L'infect fourneau qu'était l'esprit de l'intendant réservait bien des surprise, a régurgiter tantôt la méchanceté et tantôt le respect, et peut-être pourrait-il inventer une nouvelle diablerie à rendre. Le plus drôle encore était la fin, ici retranscrite tel quel : - Citation :
- Accepteriez vous de laisser un axe traversant Oësgard en libre passage pour l'AD. Nous emprunteront cette route pour rejoindre fort Ellyrion.
Bien sûr, rien ne serait laissé aux négociations. Baudoin était irrité au plus haut point par les comportements conjugués de son suzerain et de ce condottiere « divin ». Et il n'était pas homme à se rétracter devant ce qui l'irritait, surtout en s'étant engagé si profondément dans l'hostilité. Cela dit, il espérait bien abreuver Actellys de sottises, de façon à ce qu'il n'intervienne pas dans le conflit : quoique peu nombreuse, sa troupe était une menace assez sérieuse pour soucier Baudoin. Celui-ci se mit alors à griffonner quelques formules de politesse idoines, avant de se lancer dans le vif du sujet. « Soyez assuré, mon bon, qu'une telle aberration me laisse aussi chagrin que vous et que, si les cinq m'en avaient donné le pouvoir, je l'aurais volontiers tuée dans l'œuf. Cependant, les bons princes de l'empyrée n'ont pas jugé bon de me donner de telles prérogatives, et ainsi le duc de Serramire a-t-il décidé que la guerre résoudrait ce fâcheux différend. Je ne vous l'apprendrai pas, la machine est lancée, la guerre déclarée et Merwyn de Serramire obstiné. » Quelques phrases de plus venaient chapeauter le paragraphe liminaire qui, en l'état, laissant entendre qu'aucun compromis n'était permis. Les choses à peu près pertinentes affleuraient à nouveau par la suite « Dois-je vous rappeler que, devant vous, j'ai clairement édicté que si l'armée des divins voulait passer en Oësgard elle pouvait consulter le baron (en l'occurrence moi) ? Que le duc ou même vous l'ayez oublié ne me concerne pas : votre protecteur a décidé qu'il fallait laver « l'affront » dans le sang, soit. Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit.
Et bien que je loue votre volonté de mettre un terme à tout cela, je dois cependant refuser en bloc votre proposition. Que serait mon édit si, malgré lui, je vous laissais une immense traînée pour balafrer mon territoire ? Il existe pour vous un recours légal, et il n'est pas question que j'y ajoute quoique ce soit qui puisse dénaturer la loi d'Oësgard.
Toutefois, je puis être ouvert à quelque autre idée de votre part qui puisse enrayer le conflit, et ce en satisfaisant les deux parties. J'espère recevoir bientôt votre réponse » |
|