Nom/Prénom : Sissthylias Saeth'lyss
Âge : Un siècle, environ
Sexe : Féminin
Race : Drow
Particularité : Sissthylias possède ce que l’on appelle communément l’oreille absolue. C’est cette particularité qui lui permet de jouer de sa lyre en ayant suivi que son propre entêtement. Chaque mélodie qu’elle en tire est unique, dans le sens où elle ne s’appuie sur aucune partition mais uniquement sur ses sentiments du moment. Le résultat n’est pas toujours parfait, et elle est capable du meilleur comme du pire.
Alignement : Tueur de l’Ombre
Métier : Esclave
Classe d’arme : Aucune
Équipement : Sissthylias ne possède qu’une seule et unique chose, sa lyre. Un instrument duquel elle parvient à tirer les harmoniques qu’elle veut. De facture ancienne mais n’ayant rien d’exceptionnel, usé et abîmé par endroit, elle ne voudrait pourtant s’en séparer pour rien au monde. Et pour cause, il représente ce qui est et ce qui restera son unique acte de rébellion.
Au niveau vestimentaire, elle porte ce que son maître veut bien lui donner, la plus part du temps des vêtements légers afin de pouvoir profiter en tout instant de ce qu’elle peut offrir. Elle ne possède aucune arme à proprement parler, elle use de celle qu’on lui confit, et les seules pièces d’armure qu’elle peut porter son uniquement là par cynisme ou par moquerie. Elle dort où on lui ordonne de dormir, que ce soit dans le lit de son maître, dans celui des Seigneurs Drows dont il veut s’attirer les faveurs, par terre…
Description physique : Sissthylias est belle, aux yeux des siens. C’est d’ailleurs ce qui l’a sauvé, en quelque sorte. Elle possède les formes généreuses des femmes de sa race, les yeux sanglants de son peuple et ses traits rappellent ceux de ses très lointains cousins elfiques. Heureusement pour elle, ses voleurs successifs ont toujours tenté de préserver sa beauté, afin de ne pas enlaidir ce qu’ils avaient pu désirer si ardemment. C’est pourquoi il n’est à déplorer que de fines cicatrices parcourant son corps, au niveau de son dos et de ses avant-bras surtout. Blanches, elle contraste avec sa peau sombre, imitant presque par endroit les peintures tribales dont peuvent se couvrir les guerriers de certaines tribus. Ses cheveux, d’un blanc légèrement grisé, tombent librement sur ses épaules jusqu’à mi-dos. Au final, Sissthylias possède les traits caractéristiques de sa race, sublimés par une beauté naturelle qui l’ont rendu assez désirable pour qu’on la préserve un minimum.
Description mentale : On pourrait imaginer Sissthylias dépressive, horriblement malheureuse et rêvant de vengeance et de liberté. On aurait alors tord. Elle n’a rien connu qui pourrait lui faire regretter son quotidien, elle n’a rien à idéaliser, pas de but à atteindre. Elle se contente de faire ce qu’on lui dit, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait et qu’elle n’imagine pas qu’il en aille autrement. Dans sa conception des choses, un maître tout puissant est indispensable à sa paix intérieure. La première personne qui incarna ce rôle fut son père. Quand ce dernier l’a vendu à Brylyan, elle a inconsciemment et sans regret accepté la passation de pouvoir. Son corps ne lui appartient pas, il appartient à celui qu’elle considère comme son maître, qui peut en disposer à sa guise. Et, dans l’hypothèse où elle se retrouverait livrée à elle-même, elle ne fera que paniquer et reviendrait forcément vers le centre de son univers.
Histoire : La famille Saeth’lyss n’avait rien d’exceptionnel. Elle avait eu droit à son lot de meurtres, d’intrigues, d’alliances, de sang… Elle évoluait dans le Puy d’Elda avec aisance, guidée par l’instinct des sombres la composant. Si elle n’a jamais fait parti des puissants, elle n’a jamais non plus eu à craindre leur courroux, sachant quand s’unir et quand rester neutre. Le nom du père de Sissthylias ne restera pas dans les mémoires, sinon dans celle de sa fille, de ses femmes et peut-être du Karliik Glen lui-même. Membre de valeur du Luth'Elghinn, le corps archers de l’armée drow, il ne se fit pourtant jamais une réelle place dans l’Armée, ce qui l’empêcha d’y évoluer avec assez d’aisance pour s’y faire une place de choix. Il rompit les rangs après un raid au succès mitigé, l’amputation d’une main lui interdisant le maniement de l’arc.
La mère de sa première fille ne survécut pas à l’accouchement. S’il ne l’aimait pas à proprement parler, la femelle qu’il avait choisi pour cette tâche n’en restait pas moins une sombre d’exception dans bien des domaines, et elle lui ouvrait aussi certaines portes de la noblesse. C’était grâce à elle, par exemple, qu’il avait pu rencontrer Brylyan. Grâce à elle qu’il avait pu qu’il avait pu garder des contacts « amicaux » avec le milieu militaire malgré sa disgrâce. Une fois morte, tout s’envolait avec elle et il se retrouvait en plus avec une enfant à charge. Enfant qu’il ne vit pas beaucoup durant ses quarante premières années de sa vie, la confiant la plus part du temps à sa mère. Matriarche de la famille, elle prodigua une éducation difficile à Sissthylias - ainsi l’avait-elle nommée - basée sur la soumission. Pour elle, il était clair que cette enfant qui n’avait rien pour elle sinon une beauté naissante n’aurait d’autre but que de soutenir sa famille et les héritiers de son fils, dont elle ne faisait assurément pas parti.
Ce fut pendant cette période qu’elle découvrit ce qui devait être son unique don. Elle débusqua dans les reliques de la maison matriarcale lune ancienne lyre, recouverte par la poussière du temps. Quand elle en pinçait les cordes, d’étranges notes s’élevaient dans l’air et cela la fascina. Pendant des années, elle apprit à s’en servir, en secret en en autodidacte. Jamais sa chère famille ne l’apprit, ce fut son unique secret, son jardin secret. Chaque fois qu’elle touchait sa lyre, elle jouait une mélodie qui plus jamais ne serait entendue, et cette idée lui plaisait.
Elle attira l’attention de son père quand elle atteignit son demi-siècle. D’apparence encore jeune - les humains ne lui auraient pas donné plus d’une dizaine d’année - il su tout de même la trouver à son goût et entreprit de l’éduquer à sa manière, terminant l’éducation de sa mère. Elle apprit bien vite que son corps ne lui appartenait pas, et qu’elle devait l’offrir à qui on le lui ordonnait. Il l’offrit par exemple à celle qui deviendrait la mère de ses véritables héritiers, mais aussi à ses confrères, alliés ou non. Ce qui peut paraître étonnant, c’est qu’elle ne se plaignit jamais, que ce soit des mauvais traitements qu’il pouvait lui infliger ou même de sa situation de catin. Mais, d’un autre côté, pourquoi se serait-elle plainte ? Elle vivait la vie à laquelle on l’avait préparé, et ses charmes, réels, lui évitaient les pires sévices.
Et puis vint le moment où son père décida que son éducation était terminée. Elle ne fut plus prêtée à tord et à travers, mais toujours avec un but. Le plus important était d’écouter ce qu’on pouvait dire et de le rapporter avec autant de précision que possible. Les doutes n’étaient pas permis, et elle n’en exprima que rarement. La plus part des cicatrices qu’elle possède datent de cette époque, alors qu’elle ne savait pas encore réellement ce qu’on attendait d’elle. Habitué à ce genre de manœuvre, la plus part de ses premières « victimes » ne furent pas dupes et lui livrèrent de fausses informations. Avec le temps, elle affina son rôle, apprit à quel moment il était le plus profitable de poser les questions. Souvent sous-estimée à cause de cette servitude qui ne sciait pas à une véritable drow, elle n’en était pourtant pas stupide, et si elle ne savait ni lire, ni écrire, ni compter, elle savait quoi faire pour qu’un drow grogne de plaisir et la redemande dans sa couche.
Et puis un jour, son père vint la chercher lui demanda de rassembler ses affaires, et l’amena devant un de ses congénères. Docile, elle se laissa faire, rassembla les quelques vêtements qu’elle possédait et sa lyre. Elle posa finalement son regard sur celui qui serait son prochain maître, ignorante alors de cette vérité. Des paroles s’échangèrent mais elle n’y fit pas attention, ils parlaient toujours quand il la prêtait. Ce qui changea par contre, et attira son attention, fut cette bourse qu’il reçut. Elle se savait utilisée, mais elle ignorait qu’il touchait de l’argent pour ça. Elle ne comprit que bien plus tard, quand Brylyan ne la conduisit pas dans son lit mais dans une pièce qui lui servirait de chambre, que son maître avait désormais changé. Elle ne se rebella pas, acquiesça simplement et s’adapta. C’était il y a un mois, et sa vie n’a pas changé d’un iota, à part le fait que son nouveau maître n’abusa jamais d’elle. Il découvrit cependant son « talent » pour la lyre, alors qu’elle avait baissée sa garde et s’était laissée aller à en jouer un petit moment. Loin de la condamner, il la convoqua par la suite quelques fois, afin de l’entendre… la punissant quand elle ne parvenait pas à trouver une mélodie qui lui plaisait.
Un changement de maître, quelques habitudes qui s’envolent, d’autres qui apparaissent… Mais au final, la vie de Sissthylias Saeth'lyss n’avait pas changé.
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Crédits avatar : Akizhao(ceci est un double compte, j'ai donc déjà répondu aux autres questions
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