Rencontre au sommet [PV Merwyn de Serramire]

On était en plein après. Le soleil tapait, la température avoisinait les trente-cinq degrés Celsius à l'ombre, on pouvait entendre dans les arbres les champs d'hirondelles, de quelques pies et voire d'autres oiseaux non identifiables par leurs seuls piaillements. Allerion se promenait dans le grand jardin du palais, à l'image de l'intérieur du Palais Ducal : un énorme jardin à la Française (comme disent ceux qui vivent dans une galaxie lointaine, très lointaine xD). Les haies étaient taillés magnifiquement avec une précision inouïe, et celles-ci étaient entourées par de magnifiques assortiments de fleurs : des roses, des tulipes, des coquelicots, des orchidées, des violettes surmontés de quelques brins de jasmin et de lavande, un mélange de couleurs faisant penser a un arc-en-ciel. Au milieu de ce magnifique jardin, un petit terrain rempli de gravier et au centre, une grande fontaine où trônait une statue de la Déesse Néera, Créatrice de la race des hommes et la maîtresse du Vent et de la Vie.

Beaucoup de nobles venaient profiter de la nature en cet endroit : la Duchesse, le Duc, les Comtes et Comtesses, les Barons et Baronnes et les hauts gradés de l'armée, comme Allerion, et les hauts gradés du Clergé. Allerion venait s'y ressourcer quand il était perplexe, voire angoissé et plongé dans de profonds dilemmes. Le motif de sa présence ici était la peur du combat. Jamais il n'avait participé à une guerre qui risquait de prendre une ampleur jamais connue auparavant. Les Drows contre toutes les autres espèces. Les Elfes allaient faire équipe avec les Nains, et les Humains avec les deux autres espèce susdites. Une alliance qui était nécessaire. Si nous gagnons, cela ne changera point toutefois : les Nains continueront à lyncher des Elfes, les Elfes scander que tous les nains sont des sacs à bibine et les hommes des êtres arrogants et assoiffés de pouvoir.

Alors qu'il arrivait au niveau de la fontaine, une silouhette se dessina et laissa apparaître le corps élancé et les longs cheveux du maître des lieux, Merwyn, Duc de Serramire. Il baissa le maximum la tête en signe de respect puis la releva avant de sourire et de lui déclarer posément et calmement :

"Bonjour, Monseigneur."

[Pour les descriptions du jardin, vous pouvez aller les lire dans le sujet : Palais de Serramire]

Les jardins est, c'était là où j'aimais venir de temps à autre pour réfléchir et me reposer. Magnifique étendue de verdure, où l'art se mélangé à la nature dans un entrelacement des plus étonnants et des plus agréables aussi. Un endroit que je fréquentais de plus en plus rarement en ces temps de trouble, les menaces drows puis la menace d’Oësgard. L’Oësgard la félonne, Oësgard la traitresse. Le roi m’avait envoyé une lettre m’ordonnant de ne pas attaquer, une lettre pleine de menace mais je ne pouvais défier l’autorité du roi en ces temps aussi trouble que l’eau de l’océan Eris, non cela causerai bien des dégâts et l’on ne pouvait se permettre cela avant la guerre contre le peuple traitre. Et d’un autre côté, Baudoin devait être puni et déjà les différents agents qui devaient s’en occuper étaient en route.

Habillé d’une tunique noire aux multiples fils d’or, je marchai tranquillement entre les roses réfléchissant à ce qu’un Agent secret m’avait confié, malheureusement je ne peux vous confier son nom. Baudoin avait l’intention de faire défiler son armée près de la frontière Serramiroise à Erbay. Oësgard était la seule baronnie qui pouvait organiser ce genre de défilé en Serramire et probablement même dans tout le royaume. La seule baronnie qui a besoin chétivement de se prouver à elle même à quel point elle est grande et forte. Qu’ils sont bien sots, qu’ils ne réfléchissent pas ! Alors que Serramire progressait dans le secret, où les secrets de l’académie ne sortaient jamais, l’Oësgard elle était obligé de crier haut et fort ses intentions. Assez haut en tout cas pour que je l’apprenne. J’avais déjà donné mes ordres pour les accueillir comme il se le devait.

Faire la guerre à Oësgard ne m’apporterais que des désavantages par rapport aux duchés, ce pourquoi j’avais opté pour une autre option.

Je sortis de mes réflexions lorsqu’une silhouette reconnaissable entra dans mon champ de vision, cette silhouette n’était autre que celle de mon sénéchal. Il inclina le maximum la tête et me salua, lui souriant, je répondis.

- Bonjour Allerion

Près de la fontaine, qui était à présent qu’un étang calme où les grenouilles ont disparu mais où les libellules s’amusaient toujours. Il faisait vraiment chaut pour une journée d’automne.

- Belle journée n’est ce pas ?

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il avait complètement analysé le comportement et les pensées du Duc de Serramire : Perplexité, voire une pointe de stress. Il faut dire qu'entre la menace des Sombres grandissante et leurs attaques se faisant de plus en plus fréquente et la menace des rebelles situées en pays d'Oësgard. Ces traîtres, ces ennemis de Serramire, ces humains n'ayant aucune valeur fondamentale telle que l'obéissance et la loyauté, ceux-ci ne méritaient que la mort, la souffrance, et des châtiments que même les bêtes de somme ne méritent point. Ce Baudoin, ce traître, cette vermine sans considération pour son maître devait être éradiquée, exterminée sans procès, cette vermine et tous ses suivants. Ils étaient les ennemis du Duc, et donc les ennemis d'Allerion. Quand il sera face à Baudoin, alors il se chargera de le tuer de ses propres mains, il en fera une affaire personnelle... Oui, le Duc était stressé, mais par rapport à ce qu'un être normal endurerait, autant dire qu'il restait de marbre et avait un sang-froid incroyable, voire surhumain.

Allerion, quant à lui, était incroyablement stressé, à l'inverse de son maître. Ses pensées allaient dans tous les sens. Il voulait fuir, partir loin et refaire sa vie, mais il ne le pouvait : il devait rester aux côtés de son saint maître. Si il devait donner sa vie pour le protéger, alors il mourrait dans le bonheur, avec la satisfaction du travail accompli, de la destinée accomplie. Où allait attaquer les troupes de Baudoin ? Selon le Seigneur Merwyn et ses agents secrets, les troupes ennemies préparaient une attaque à la frontière Serramiroise, sur la ville d'Erbay. Malgré l'angoisse, Allerion était prêt, plus que prêt à rejoindre Erbay et combattre les troupes d'Oësgard et les éradiquer jusqu'au dernier, c'est le sort qu'ils méritent tous, sans exception. Et quand il gagnera et si la guerre est malheureusement déclarée, ce qui est probable, il marchera sur Oësgard et matera la rebellion. Il détruira l'armée et afin d'assoir l'autorité du Seigneur Merwyn, osera tuer hommes, femmes et enfants. Les valeurs qu'il avait appris, il doit l'avouer, étaient inutiles en temps de guerre. Au nom de son maître, il tuera chaque ennemi, quel qu'il soit.

Mais en ce moment, faire la guerre ne ferait que d'apporter chaos et doute en le Duché de Serramire. Merwyn avait décidé de ne répondre par la violence qu'en cas d'attaque. Et même s'il espérait faire la guerre, il obéirait, et ça, il le jurait.

Le Duc Merwyn avait reconnu en la silouhette engrossée par l'armure son loyal et obéissant Sénéchal Allerion Adasis. En réponse à son inclination face à sa glorieuse et magnifique présence, le Duc lui sourit et répondit tranquillement :

- Bonjour, Allerion.

Allerion marqua un léger temps de pause le temps de lever la tête puis le duc continua en ajouter d'une manière toute aussi calme :

- Belle journée, n'est-ce pas ?

Allerion sourit. En effet, même si l'automne s'annonçait, l'été restait et certains arbres fruitiers offraient les fruits de saison. Il lui répondit :

- Effectivement, c'est une magnifique journée Monseigneur. Il marqua un temps de pause et ajouta Tout va bien, Monseigneur, vostre visage d'habitude posé affiche cependant une certaine perplexité. Serait-ce en rapport avec l'attaque imminente des rebelles d'Oësgard ?

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