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 Anatomia

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MessageSujet: Anatomia   Anatomia I_icon_minitimeMer 22 Juil 2009 - 11:53

L’on fit rarement pareille beuverie chez maître Fidias. Était-ce à cause de l’hiver qui arrivait ? « - Une goulée de gnole réchauffe mieux que n’importe quelle flambée », assénait sans cesse le vieil Ascelin, maître ivrogne et grand habitué de l’établissement de Fidias, la taverne « A La Dernière Goutte ». Une taverne souvent fréquentée par les classes moyennes de Diantra, les petits artisans et les petits bourgeois. Une certaine clientèle d’aventuriers en tout genre la fréquentait aussi. Globalement, c’était une taverne très ouverte, où la clientèle venait de partout. L’on ne regardait ni trop aux origines ni à la race, tant que le client savait boire ! Car si la Dernière Goutte avait une réputation, c’était celle d’avoir les plus belles caves de Diantra, où du moins, les mieux fournies. Le vin et la bière y sont bons et peu chers. La taverne en elle même était un endroit propre, confortable, et les habitués appréciaient à sa juste valeur le nuage de fumée qui embrumait en permanence l’établissement. Il suffisait d’ouvrir la lourde porte de chêne de l’entrée pour recevoir une bouffée de tabacs les plus divers les uns que les autres. Du brun âcre et fort, du blond doux et parfumé, il y en avait pour tous les goûts et toutes les couleurs. Il y avait toujours un barde ou deux pour déclamer quelques sonnets sur la beauté de la Reine, où pour lancer une chanson grivoise ayant pour thème le baron d’Oesgard, trois truies et un taureau.

On était bien à La Dernière Goutte ! Et ce soir là disions nous, on avait vidé choppes sur choppes, flacons sur flacons, bouteilles sur bouteilles, tonnelets sur tonnelets, fûts sur fûts. Le Rubis d’Hautval tâchait la majorité des pourpoints de la place lorsque maître Fidias sonna sa triste cloche, celle du dernier verre. Un « oooooh » désappointé sortit d’un même élan des gorges avinés des clients. Mais, bon gré, mal gré, les clients vidèrent un dernier verre en trinquant à leurs saints patrons, à leurs maîtresses, où, pour les plus reconnaissants, au tavernier et à ses accortes servantes. Après tout, on remettrait ça le lendemain ! Le flot de consommateurs commença à s’acheminer vers la sortie, certaines bonnes âmes soutenant les plus éméchés dans un élan de générosité tout alcoolisé. L’auteur fait confiance aux lecteurs pour imaginer les visages, les attitudes, les mots des buveurs. A l’extérieur, quelques acharnés campaient devant la taverne. Dont le vieil Ascelin, qui s’emmitoufla dans son manteau crasseux, posa sa toque déchirée au sol et s’endormit, attendant que la journée passe, que les écus arrivent dans son couvre chef pour qu’il puisse reprendre sa beuverie. L’ivrogne grogna machinalement un « A vot’ bon cœur m’sieurs dames » avant de commencer à ronfler puissamment. Un jeune noble passa devant lui et vida le restant de sa bourse dans le chapeau en lançant, tenant par le bras une fille de joie :

« - Que tous voit la générosité d’Heckart de Bricourt ! »

Le mignon chancela un instant, et sa compagne gloussa en l’entraînant vers une arcade à l’ombre. Le jeune homme ricana bêtement en se laissant entraîner, desserrant déjà ses chausses :

« -Attend donc ribaude que je te fasse tâter de mon braquemart ! »

Mais laissons donc les esprits malicieux s’imaginer, la suite, et attardons nous plutôt sur ce groupe de trois personnes peu communes : ils marchent, un peu sans le savoir, obéissant au classique « où on va ? on sait pas mais on y va ! ». Peut être parce qu’ils ne connaissent guère la ville ? Ou les vapeurs de l’alcool ont elles embrumés leur sens de l’orientation ? Les voilà qui passent sous une de ces lampes allumées la nuit pour sécuriser les rues. La lumière frappa durement leurs visages rougeauds. C’est pourtant l’occasion d’apercevoir plus nettement qui ils sont : un nain, une jeune humaine et une demi-drow. Quoique cette dernière passe en apparence pour une humaine…
Ils viennent de différents endroits, ne pratiquent pas le même métier, n’ont pas les mêmes buts dans la vie. Beaucoup de choses les séparent.

Pourtant !

Nos trois compères ont un point commun : ils sont avinés. Et l’alcool a cet effet divin de pousser les uns vers les autres les individus qui ne se fréquenteraient en aucun cas en temps normal…

Une chose est sûre : ils sont complètement paumés dans le dédale de ruelles de Diantra…


Ordre de post : Entité, Mlle. Dal, Malau, le barbu-qui-ne-l’est-pas-parfois de service. Pour vos premiers post, vous pouvez entamer sur la soirée et ce qui vous a rapproché des deux autres ainsi que vos discussion actuelles ;-). NB : il n’y a personne dans les rues, vous êtes paumés de chez paumés…et complètement ivres !

_________________
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Malaurie Mytheiril
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MessageSujet: Re: Anatomia   Anatomia I_icon_minitimeSam 25 Juil 2009 - 18:39

“Ce qu’il y a de bien avec l’alcool, c’est que plus t’en boit, mieux tu te sens.”

Malaurie s’accrocha au cou de la dénommée Friederick Dal et sourit. La soirée ne faisait que commencer pour la magicienne. La bouteille à la main, avalant gorgées sur gorgées, elle avait fait la rencontre de joyeux lurons, piliers de tavernes : la charmante Friederick et un nain nommé Gobor.

Bien que les trois personnages n’aient aucun liens apparents, la bière et l’hydromel qui coulait à présent dans leur gosier faisait disparaitre les inhibitions. La fin des préjugés raciaux laissait place au culte universel de la fête et de la débauche.

La magicienne avait décidé de s’amuser ce soir-là. En manque de sensations nouvelles et désirant reprendre pieds dans ce monde dont elle avait été privée depuis si longtemps, la petite Malaurie se déchainait sur les pauvres bouteilles innocentes. Elle devait en être à sa troisième de la soirée.

Son visage était à présent empourpré. Elle ferma les yeux et serra un peu plus fort Fried en un grand sourire.


“Waaaaaaaaaah, j’ai un nounours pour moi toute seuleuuuuuh !”


Elle but une autre gorgée et finit par lacher son coussin attitré et porta son attention sur le nain. Il était trop mignon avec sa p’tite frimousse. Elle lui aurait bien fait un gros calin, mais Malaurie savait que si elle se penchait pour lui en faire un, elle allait perdre l’équilibre et voir un éléphant rose sur le dallage.

Sa main passa sur la tête du nain, d’un air affectueux. Puis elle scruta le fond de sa bouteille. Vide...elle l’a fit disparaître grâce à une équation maladroite dûe au fait qu’elle avait du mal à se concentrer. La bouteille émit un “pop” sonore et fut téléportée ailleurs.


“Et pouuuuuf disparuuuuue !!!!”


Elle oscilla sur ses talons, son équilibre vacillant. Alors que les trois compères marchaient gaiement dans les rues de Diantra, Malaurie se dit que finalement, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vêtue d’une belle robe pourpre serrée à la taille par une ceinture noire où pendait une de ses petites sacoches à composantes, la magicienne portait aussi dans son étui deux baguettes en acier serties de pierres précieuses. Une petite cordelette passée autour de son poignet gauche accueuillait quelques pièces trouées, des écus à dépenser pour la soirée. Il n’en restait plus grand chose, Malaurie était dépensière lors de ses sorties. La magicienne portait des talons de la même couleur que sa robe, serrés au niveau des chevilles par une boucle au fermoir argenté.

Elle passa sa main gauche dans ses cheveux courts, laissant le doux cliquetis des piecettes bercer ses sens. Elle était encore pleine d’énergie, mais complètement hors de raison. La jeune femme se laissa aller sur l’épaule de Friederick et plaqua sa poitrine sur son bras, voulant un gros calin. Fait étonnant, elle qui n’était pas née de la dernière pluie pour ce qui était de l’orientation, elle ne remarqua pas que le petit groupe s’était perdu. Occupée à jouer avec une lueur dansante émanant de sa paume droite, elle dardait des yeux émerveillés sur sa création magique, et non sur le chemin qu’ils empruntaient à présent.


“Si seulement j’avais une autre bouteille,
sanglota-t-elle.”
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Verjus Urr
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MessageSujet: Re: Anatomia   Anatomia I_icon_minitimeLun 27 Juil 2009 - 6:49

C'était une délicieuse soirée que venait de vivre Gobor. Pourquoi tant d'enthousiasme dans un esprit ronchon comme le sien? Eh bien, pas parce qu'il fit de délicieuses rencontres, certes pas, mais parce qu'il avait tenu toute la beuverie en se faisant payer les tournées. Ainsi financé par les généreux assoiffés, le mendiant nanesque n'avait même pas eu à débourser un des précieux souverains qu'il détenait. Le mendicité n'étant pas un secteur d'activité particulièrement rentable, il était prudent d'être économe. Le nain le savait et pratiquait cette prudence avec tout le zèle qu'on connait à cette race.

La taverne était un lieu très haut en couleur, tout était nébuleux dans son esprit mais Gobor était persuadé d'avoir vu un jongleur qui, comble du merveilleux, buvait de la bière à l'aide d'une paille, faisait voler 8 balles avec ses mains, un spectacle de marionette muet avec ses pieds et qui honorait une serveuse... Tout cela simultanément bien entendu. L'habile homme! Nombreux sont ceux qui voudraient disposer d'un talent si rare! Personne dans l'assistance avinée et embiérée n'aurait pu dire si le nain avait inventé une telle faribole, ou si il existait vraiment un homme si divin.

Quelque vieilles branches avaient bu plus que lui... Duk avait toujours trouvé surprenant ces anciens qui avaient le gosier aussi profond qu'un tonneau de 500 litres. Peut être y avait il un système d'évacuation de l'alcool prévu chez les humains de plus de 50 ans? Il ne le savait pas et pour tout vous dire, au risque de choquer les âmes les plus sensibles, il s'en moquait.
Il était davantage surpris de voir le mendiant Ascelin, un personnage rare par le ridicule. Sans doute la honte de la profession! Voilà un mendiant qui n'avait aucune sorte de respect pour son métier. Il ternissait presque volontairement l'image du bon clochard, gentil et doux, tendant sa sébille aux âmes torturées des passants qui, croisant le regard bienveillant du bonhomme, ne peuvent résister à l'envie de verser leur accompte.

Peut être Gobor était il simplement jaloux du fait que cet homme là, en dormant devant la taverne, avait toujours fait plus de recettes que lui et pouvait se biturer joyeusement chez maître Fidias tout les soirs. Quelle injustice!

Gobor fit quelque rencontre aussi fortuites qu'agréables, notamment une certaine Malaurie et une Friederick. La première était une femelle typique de race humaine : le visage fin et charmant, quoique rubicond en cet instant, le parler haut, et une bien faible resistance aux méfaits de l'alcool sur l'organisme. Alcool qui, faut il le rappeler doit être consommé avec modération sous peine de prendre du plaisir. Cette première demoiselle semblait très tactile. Un manque affectif évident se traduisait ici par une envie de câlins qui dépassait la mesure et qui rendait les gens de biens qui se trouvaient à ses côtés un brin mal à l'aise.
Gobor n'étais pas un gens de bien. Ni d'honneur. Cela lui allait parfaitement, elle lui triturait le visage et cela n'était pas pour lui déplaire. Elle était magicienne vu la façon dont les bouteilles disparaissaient docilement à son injonction.

La deuxième personne avait l'allure stricte mais n'était finalement pas moins ivrogne que ses amis d'un soir. Après cette soirée agitée, n'ayant pas d'endroit ou dormir et esperant sans doute pouvoir être logé gratuitement chez l'une des deux, Gobor les suivit. Il était lui même particulièrement ivre et il ne dut sa capacité à marcher qu'à la relative densité de sa personne qui lui permit de garder l'équilibre.

Quand il entendit la douce Malaurie sangloter, Gobor eut les larmes aux yeux... Il tenta de se contenir mais ne le put.

"Ohhhh .... Je suis si désoléé... si j'en avais une je te l'aurais donnée..." dit il en pleurant toute les larmes de son corps. Ivre de douleur, le nain serra sa compagne dans ses bras. Son visage contre son ventre.

"Méchantes ces bouteilles qui s'en vont et qui préviennent même pas!!!" Hurla-t-il dans cette position qui firent sentir des vibration plus que sensuelles dans le ventre de la magicienne.
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Zebron
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MessageSujet: Re: Anatomia   Anatomia I_icon_minitimeMer 29 Juil 2009 - 22:54

L’ivre quatuor, Edike incluant naturellement son cher Monsieur Gray dans la compagnie, déambulait donc à travers la capitale humaine sans vraiment de but précis. Que faisait-elle là? La réponse, tout comme la question, était un peu flou. L’alcool faisant son oeuvre, la moine s’était retrouvée subitement beaucoup plus ouverte aux blagues stupides et se laisser aller sans vraiment réfléchir. Du moins, ses facultés de jugement n’étaient pas aussi affûtés que sobre.
Et malgré cela, elle tapota le dos de la jeune femme accrochée à son cou avec un petit rire. Combien de bouteilles avait-elle bu? Deux? Trois? Et il semblait que cette chère Malaurie ne s’arrêterait pas là. Ah... Après tout, Edike sourit prit vaguement la décision de la surveiller, ne serais-ce que pour lui éviter de faire trop de grabuge et finir en prison le temps de dégriser.

Le nain non plus ne donnait pas sa place. Pour une race réputée pour son air bougon, quoique l’apparence ne fait pas l’individu, il avait un tempérament assez joyeux. Les miracles de la boisson. Lorsque Malaurie se mit à pleurer à cause d’une pénurie du liquide magique. Et bien, la nuit risquait d’être longue. L’humaine grogna légèrement lorsque les pleurs soudain du nain retentirent. Au loin, quelques cris retentirent, se plaignant contre le bruit. Bah, tant pis pour eux.

- On ferait peut-être mieux de se calmer. suggéra-t-elle après une grande inspiration pour reprendre ses esprits.

On pouvait avoir de la difficulté à le croire, mais Friederike était assez résistante à l’alcool et sa consommation avait été assez modérée. Ne subsistait que cette agréable sensation de bien-être. Monsieur Gray était, comme à son habitude, tout près, les sens en alertes. Après tout, il ne buvait pas d’alcool, quoiqu’il s’était permis deux ou trois lapés en douce.

- Alors, ne serais-ce pas mieux pour vous de retourner chez vous? (elle posa une main sur l’épaule de Malaurie, l’aidant à ne pas perdre l’équilibre.) À moins que l’envi vous prenne de vider une autre bouteille de vin.

Et s’ensuivit un rire franc.

- Je parierais sur la bouteille.
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