La Romance d'une Lame [PV Elassa]

Thème Musical : http://www-v3.deezer.com/listen-671545

Il avait une marche élégante et lente, précise et silencieuse et son regard posé sur le sol semblait fatigué, las, mélancolique et ce n'était pas faux. Mais il refusait de se laisser emporter par une telle pensée, rejetant une à une toutes ses semblables jusqu'à être enfin seul dans une chambre vide de tout sentiments, vide de toutes émotions...

Ses bras étaient immobiles ou presque, trainant le long de son corps sombre, les mains détendues. Dans cette nuit si sombre et silencieuse, une nuit sans étoiles qui avait recouvert l'île tout entière de sa couverture noire, Lyme parcourait les rues, éclairées de quelques lanternes, de quelques lumières provenant de tavernes bondées de monde, la plupart étant des marins ayant accostés il y a peu et revenant d'un long voyage, comme toujours.

Le Drow n'avait rien mangé. Son ventre vide ne réclamaît pas, et même s'il l'avait fait, ça n'aurait probablement rien changé.
Il tourna à droite au bout d'une ruelle pour en rejoindre une nouvelle, plus étroite et beaucoup moins lumineuse. Lyme arrêta sa marche à la rencontre d'un bruit : un homme était appuyé contre un mur et renvoyait tout ce qu'il pouvait. Un homme saoul, bien entendu. Le Sombre ne releva pas la tête tout de suite.
Le bruit s'arrêta. Alors l'homme, dont la noirceur du lieu lui cachait l'allure du Drow s'approcha d'un pas vers celui-ci, qui releva la tête et posa son doux regard sur la silhouette de ce même homme, que ses yeux elfiques perçevaient normalement. Mais il ne s'attarda pas à se décrire son apparence, préférant le regarder quelques longues secondes, sans bouger, le visage sans aucune exression autre que celle de la neutralité.
L'ivre ne bougeait pas non plus. Sur son visage à lui, on pouvait lire une expression de doute, un visage naïf et innoçent malgré sa probable cinquantaine d'année, bien aidé par l'alcool.

Soudain, alors que ses lèvres se mirent à bouger, l'homme fût transperçé d'une lame nommée Caecus, liée à son poignet droit et plongée dans le ventre de sa victime.
Pendant un instant, Lyme ne bougea plus, toujours sans expression. Lui même ignorait les raisons de ses actes, il "les" écoutait, c'est tout.
Quant à l'homme, la bouche grande ouverte, les yeux grossit d'une surprise implaccable, ses seuls mouvements étaient ceux de so corps tremblant.

Puis, la lame remonta rapidement et l'âme du marin s'envola pour le Seigneur.

Lyme retira Caecus du corps et le laissa tomber à terre pour finalement se remettre à marcher, comme originellement, du sang sur son épaule, du sang le désormais mort avait craché avant de partir.

Elassa, récemment arrivée sur l'île de Meca, marchait paisiblement des les rues de la ville, sans véritable but. Il était tard et il n'y avait personne. Cela faisait plusieurs heures qu'elle marchait (elle n'aurait su dire combien) mais elle n'avait pas croisé âme qui vive. Pour le moment, son séjour sur l'île avait été très tranquille et sans le moindre incident qui la contraigne à s'en aller précipitamment. C'était parfait, c'est ce qu'elle avait espéré.

Cependant, une part d'elle même, une grosse part d'elle même, désirait ardemment un peu de mouvement, ne serait-ce qu'un petit évènement qui lui laisserait un souvenir de l'endroit. Elle n'était qu'un amas de contradictions : elle désirait vivre dans le calme et la discrétion, libre de faire ce qui lui plaisait mais elle ne pouvait s'empêcher d'aimer prendre des risques en mettant en péril sa liberté. Inconsciemment, il lui arrivait de commettre des actes qui ne pouvaient lui créer que des ennuis. Cela avait été le cas lorsqu'elle s'était introduite dans le carrosse du Duc de Serramire à Diantra. Un acte inutile dont elle ne s'était sortie que de justesse mais qui avait créé en elle une excitation et un sentiment d'allégresse sans pareilles une fois que le danger avait été écarté.

Elle ignorait pourquoi mais elle avait été soudainement été attirée par cette île peuplée de pirates et de marins. Elle n'avait pas lutté contre cette envie, elle s'était laissée portée par ses désirs. Le voyage avait été long. Une fois arrivée à Ydril, elle s'était faite engager sur un bateau de pêcheurs et la traversée avait duré plus de jours qu'il n'en fallait puisqu'il fallait pêcher. Elle avait d'ailleurs rencontré une jeune femme assez étrange dont elle ne savait que trop penser. Mais elle avait finit par atteindre son but. Tant qu'elle ne connaitrait pas de crimes, elle parcourrait l'île de long en large afin d'en savoir autant qu'elle pouvait dessus.

Le calme doux des rues fut troublé par un son, un son infime non loin de là qu'elle ne sut pas identifier immédiatement. Elle arrêta sa marche, l'oreille aux aguets. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mes tous ses sens lui criaient qu'il fallait s'en méfier. C'est lorsqu'un deuxième son suivit à ce premier qu'elle compris ce dont il s'agissait. Le premier, une lame qui s'enfonce dans la chair, le second, un corps sans vie qui retombe sur le sol. Un assassin et sa victime se trouvaient non loin de là. Elle ne pouvait les voir mais sentait leur présence. Ses jambes se mirent à bouger toutes seules et la conduisirent en direction des bruits. Rapidement, une odeur de sang frais en abondance confirma ce qu'elle avait entendu.

Elle arriva finalement près du corps. Un homme gisait sans vie sur le sol. Du pied, elle le retourna pour voir son visage encore marqué par la stupeur, figé ainsi à jamais. L'assassin, lui, n'était plus là. Il n'avait pas tardé avant de partir, ce qui pouvait indiquer que c'était un meurtre de sang froid. Elle ne s'attarda pas, elle reprit sa marche tranquille. La mort n'était pas un spectacle agréable, elle en convenait, mais elle n'en était nullement attristée ou choquée. Si cet homme était mort, c'est que son heure avait sonné. Elle savait que pour les autres êtres humains, elle aurait pu être qualifiée d'insensible. La douleur des gens ne l'émouvait point.

Elle ne tarda pas à apercevoir une silhouette marchant au loin. Rien ne le lui prouvait mais elle supposa que c'était l'assassin. Il y avait tout de même de fortes probabilités. Elle ne savait trop que faire. Elle n'allait certainement pas jouer les justicières, c'était loin de lui ressembler. L'idée de continuer à marcher ainsi la dérangeait cependant, elle avait la sensation de le suivre. Elle aurait préféré que leur rôles soient inversés car celui qui marche devant domine la situation du moins c'est ainsi qu'elle voyait les choses. Pour le moment, elle continua de marcher normalement, observant attentivement la silhouette devant elle pour essayer d'en apprendre un maximum sur cet individu.

Se sentant observé, Lyme s'arrêta un instant. Il tourna légèrement la tête, puis son corps, et vit une femme, une assez jeune femme.
Jusqu'ici, Lyme n'avait croisé que peu des siens sur cette île mais c'était sans importance.

A la surprise générale, le tueur à la peau sombre afficha un sourire, ses yeux prirent la forme d'un visage heureux, eux aussi, malgré le sang ruisselant sur son bras gauche et provenant de son épaule.
Des faits et gestes effectués sans raison, en voilà encore. Quoique...

Il effaça ce visage pour reprendre peu à peu l'initial, totalement neutre, les yeux fixés sur ceux de la jeune femme et l'esprit emplis d'envies et de manèges pour les satisfaires. Ainsi, il avança, lentement et d'un pas léger, aussi léger que la plume tombe à terre.

Quand, arrivé à ses côtés, Lyme passa une main sur sa joue, la main gauche car il dissimulait sa partie droite, principalement pour l'arme toujours en place. Son regard observant le visage de la demoiselle... Même chose que précédement, il n'attacha que peu d'importance à se décrire le physique de ce qu'il regardait, n'en attachant d'ailleurs qu'aux moyens dont il pouvait user - et celui-ci était assez nouveau pour lui - pour atendrir sa victime ou la duper, se dissimuler, lui et ses sombres pensées...
Sa main atteignit ses cheveux et les carressèrent alors que son corps s'était déplacé jusque derrière celui de sa "compagne".
Il posa sa tête sur l'épaule de celle-ci, la tête tourné vers cette même "compagne" et le bras gauche enroulé dispoé d'elle, doucement.

Il n'avait jusqu'ici pas affiché d'autre sourire et s'accorda le droit d'en faire un second, plus discret, rapelant une scène d'amour. Ce n'en était pas une, loin de là... Lyme, au contraire, ne connaissait pas ce sentiment futile ou plutôt il ne s'y autorisait pas et ne voulait pas chercher à comprendre pourquoi.

____
[HRP] J'avais oublié le thème musical... Je l'ai rajouté au premier post.

L'homme, ou quoi qu'il fut, avait sentit sa présence. Évidemment. Elle fut étonnée de le voir venir à elle. Elle arrêta sa marche et le laissa s'approcher, ne sachant pas trop à quoi elle devait s'attendre. Il était encore trop loin pour qu'elle distingue ses traits, il n'était pour le moment qu'une ombre s'avançant lentement vers elle. Tout ce qu'elle pouvait en dire, c'était qu'il ne lui inspirait aucune confiance. Même à plusieurs mètres, elle pouvait ressentir toute l'hostilité qu'il dégageait et percevoir à quel point il était dangereux. Elle avait cru percevoir un léger sourire lorsqu'il l'avait aperçue mais cela lui sembla si étrange qu'elle était convaincue d'avoir rêvé.

Il continuait sa marche et rapidement elle distingua nettement son visage éclairé par la lueur argentée de la lune pleine cette nuit là. Ce n'était pas un être humain, sa peau grisâtre ne laissait aucune place au doute. Elle l'avait supposé lorsqu'elle avait remarqué sa forte musculature, elle en était à présent sûre. Il arborait un visage calme et sans émotion. Elle ne sut déterminer ses intentions. Tenterait-il de l'assassiner ou désirait-il seulement parlementer ? La deuxième possibilité lui semblait être absurde, elle supposa donc que la première était la bonne et se prépara à réagir à une attaque, les muscles contractés, tous ses sens en éveil.

Il s'approcha encore et encore mais aucun coup ne vint. Ce qu'il fit surprit tant Elassa qu'elle ne fit rien.Il lui caressa doucement la joue et Elassa frissonna contre sa volonté. Quel en était le sens ? Avait-elle peur, était-ce le désir qui la prenait, était-elle en colère ? Elle ne pouvait le dire tant elle était surprise. Jamais elle n'aurait imaginé telle réaction. Il ne s'arrêta pas là et fit preuve d'une familiarité qu'Elassa ne laissait généralement pas passer. Mais l'étonnement la tétanisait sur place. Elle ignorait ce qu'elle ressentait mais elle pensait pouvoir dire avec une relative certitude qu'elle n'avait pas peur.

Peu à peu, sa conscience des choses revint et elle commença à réaliser ce qu'il se passait. Jamais elle ne laisserait une telle chose continuer. Les gestes du Drow étaient tendres, cela rendait l'individu plus hostile encore. Il était dangereux, cela ne faisait aucun doute et ses intentions envers Elassa étaient probablement bien loin d'être honorables. Le même sort que l'homme qu'elle avait croisé l'attendait surement. Du moins c'était son intention car Elassa ne comptait pas vraiment lui faciliter la tâche. Le meurtre précédent avait été rapide, sans la moindre lutte. S'il devait y en avoir un second, l'assassin ne s'en sortirait pas sans une égratignure. La jeune femme ignorait jusqu'où s'étendait la force de son adversaire, elle n'excluait pas la possibilité de mourir ce soir mais ce ne serait pas sans agir.

Elle ne réfléchit pas plus longtemps. Avec une grande rapidité, elle se retourna, posa une main sur le torse du drow et poussa ce dernier jusqu'à le plaquer sur le mur. Là, elle plaqua le fil de son poignard contre sa gorge et lui lança un regard glacial. Son visage était d'un calme sans bornes, elle irradiait la confiance en elle et pas la moindre lueur de crainte ne traversa son regard. Elle ne prononça pas un mot, le geste était suffisamment éloquent. Il aurait été plus sage de le tuer maintenant avant qu'il ne riposte, elle n'en fit rien. Elle n'aimait pas les combats trop rapides.

Ses gestes délicats n'avaient laissé la demoiselle qu'un moment sous le charme. Un moment seulement, trop court et pourtant déjà trop long. Pris à revers, Lyme se retrouva contre le mur, une lame devant sa gorge. Il n'avait pas prévu ce qu'il venait de se passer.
Bien sûr, il s'en fichait et souria de nouveau sans vraiment se rendre compte de la situation. Son visage était celui d'un coeur joyeux dont la bien aimée s'était blotti contre lui, et ce uniquement dans le but d'amadouer sa victime, même si cela avait finalement échoué.

Etrangement, la dame ne fit pas couler de sang. Elle était naïve, bien trop naïve. Elle avait négligé les bras de Lyme, dont le droit, celui qui portait Caecus encore recouverte de sang, se leva d'un mouvement précis et rapide, mais sans violence. Ce n'était pas un geste sauvage, c'était comme si la dague avait voulu embrasser la chaire d'une femme; et ainsi, elle transperça le côté droit de cette même femme, près du ventre.
Plus violement cette fois, la lame remonta un peu plus haut. Et le visage impartial du Sombre retrouva sa place...

Celui-ci avait toujours été un éternel incompris, finalement dépassé par lui même et dont le mal se servait aujourd'hui. Las de tout, Lyme avait depuis longtemps basculé dans la folie meurtrière, s'inventant beaucoup et ne s'accordant jamais de temps, ni à lui ni aux autres. Il s'était perdu dans ce qu'il appellait avant les chambres de son âme et avait du même geste scellé celles de son coeur en prenant soin d'y emprissoner un démon gardien. Il ne voulait volontairement pas chercher à comprendre. Depuis l'extérieur, cela parait incroyable, insensé et totalement illusionaire, cela parait simple et faux, alors qu'en vérité, à l'intèrieur, là où vivent ce que les mots ne peuvent conter, tout devient labyrinthe. Le moindre petit détail devient un gouffre sans fond et toutes les pensées se mélangent pour finalement former un maëlstrom de ce que l'on pourrait appeller la tristesse éternelle.

Mais, très vite, Lyme repoussa sa victime, ressortant Caecus du corps. Il prit Clamor, celle dont la lame était le plut beau bijou du Drow, celle sur laquelle il aurait tout parié, allant même jusqu'à se couvrir lui même d'un voile de légendes.
Lorsqu'elle touchait la peau, le sang se mettait à couler, seul, sans effort...

Le sombre attendait, prêt à attaquer de nouveau. Ses lèvres parlèrent...

"J'aurai voulu te dire de jolis mots... Au creux de ton oreille... Je t'aurai sucurer ma langue pour la comparer à la tienne... J'ai si peu l'occasion de la murmurer..." Lyme laissa ses lèvres et ses yeux tracer les traits d'un homme triste, puis, il rit. Pendant quelques secondes, assez doucement. Avant de finalement reprendre un air impénétrablement vide, une nouvelle fois, encore... Soudain, il se mit à chanter, encore plus doucement et l'on devinait tout juste ses paroles.

"Une pupille noire... Entourée de blanc, le visage fatigué posé sur lui maintenant... L'ordre sera donné dans quelques instants. La suite? L'avenir est un long passé..."

Elassa s'était attendue à une riposte, celle-ci ne tarda pas. Elle ressentit soudainement une douleur intense sur son flanc droit. Elle se recula, pliée en deux et porta ses mains sur son abdomen, là où un lame l'avait transpercée. Le sang ruisselait déjà en abondance. Une perle écarlate naquit au coin de ses lèvres. Elle ferma les yeux et se concentra sur sa douleur. La blessure n'était pas mortelle, elle s'en remettrait si elle n'en subissait aucune autre de cette envergure. Elle devait se ressaisir, elle devait combattre. Elle se redressa doucement, chassant progressivement la douleur de son esprit comme on lui avait toujours apris à le faire dans sa tribu. Elle serait moins rapide mais ferait avec.

Après de longues minutes et tandis que le drow disait elle ne savait trop quoi, elle finit par se retrouver droite comme un i, comme si aucune blessure n'existait, comme si son propre sang ne s'écoulait pas goutte à goutte sur le dallage des rues. Elle aurait bien sûr du le tuer alors qu'elle avait un avantage, cela lui aurait épargné bien des soucis. Mais il était trop tard et elle ne regrettait rien. La douleur physique n'est rien comparé à la douleur morale et les blessures au combat lui faisaient se sentir vivante. Elle ne prétendait pas pourtant aimer ça, elle faisait avec et essayait de voir les choses sous un angle avantageux. Elle lança un regard sans expression au drow qui chantonnait tranquillement. Elle pouvait comprendre qui se délectait de la douleur et de la souffrance et pour lui, tuer était un plaisir. Il jouait avec elle comme une chat joue avec une souris avant de la manger.

Elle ne laissait pas voir la douleur qu'elle ressentait, elle l'ignorait elle même. Elle la mettait dans un coin de son être pour s'en occuper plus tard, il y avait plus important à penser pour le moment. Elle attaqua sans outre-mesure. Elle avait décidé d'utiliser son bras gauche afin de ménager son côté droit. Elle était certes plus à l'aise avec sa main droite mais cela ne handicapai pas. Elle enchaina une série d'attaques avec rapidité, variant les endroits visés, privilégiant la précision à la rapidité. Elle souhaitait affaiblir son adversaire avec une multitude de petites blessures. Elle ignorait si elle le touchait beaucoup, elle se concentrait surtout à ignorer sa douleur.

Elle sentit plusieurs fois son poignard arrêté par quelque chose. Elle supposa donc qu'elle le blessa parfois. Elle ne s'en préoccupa pas outre mesure. Elle multipliait les attaques, avec autant de rapidité qu'elle pouvait étant donné de son état. Si elle le touchait, tant mieux, sinon, elle l'aurait à l'usure car éviter des coups demande des efforts et donc de l'endurance. Elle s'efforça de ne pas penser au fait qu'il était probable que ses propres forces s'épuisent avant celles de son adversaire. Elle ne mourrait pas sans avoir lutter. Vivre ou mourir l'importait peu. Si elle devait vivre, ce serait libre, si elle devait mourir, ce serait en luttant pour sa liberté. Ce soir, sa liberté ne craignait rien, pour une fois elle lutterait donc pour le simple plaisir de savourer la vie encore un peu.

Lyme fût déçu que sa victime, même si ce n'était pas le bon mot pour nommer cette femme dont le sang s'étallait enfin sur le sol, ne réagisse pas à ses paroles.
Il fût déçu que la blessure ne gène pas plus cette même dame que cela, même si le spectacle d'une personne souffrante et pliée en deux, les mains sur l'entaille, était des plus passionants, captivants et plaisants. Tout ce qui est bon semble réellement avoir une fin, c'est une réalité que Lyme comptait bien remettre en cause dans une sorte d'espoir pertinament vain.

Soudain, son esprit se brouilla un instant, sa vision aussi. Toutes ses pensées disparurent un moment et des sortes de tâches de couleur vînrent troubler la vue du Drow, ce fût une sensation très désagréable et pourtan si familière... Il se sentait partir en avant suite à une montée de chaleur... Il allait faire un malaise.
Heureusement, Lyme se rattrapa et tout redevînt "normal" autour de lui et alors qu'il s'appretaît à parler, l'humaine se jeta sur lui, l'assaillant de nombre de coup, prenant soin de ménager sa partie blessée mais faisant preuve d'une précision magistrale. Finalement donc, la blessure n'avait servi qu'à attirer une certaine rage de la part de sa victime.
Les rôles s'inversèrent.
La plupart des coups - heureusement - heurtèrent les parties métalliques attachées sur le corps du Drow, à des endroit stratégiques comme les épaules, les avant bras, les cuisses et d'autres. L'un frolla Lyme, qui ne bougait plus de lui même, se sentant rattrapé par les vertiges dont il souffrait. Un autre atteignit la chair de Lyme au niveau du flanc droit, comme si les Dieux l'avaient punis, rappellant symboliquement le lien entre cette partie du corps de Lyme et celle de son "adversaire".
Là, le Drow reprit ses esprits et renvoya les vertiges et attrapa le bras gauche de son assaillante (à l'aide se son bras droit, celui auquel Caecus était attaché) et lui fit lâcher l'arme.

La douleur était omniprésente mais Lyme semblait s'en délecter, il se sentait proche de la Dame Noire, d'une certaine manière et, en inconscient qu'il fût toujours été, il ne s'en préoccupa pas plus que ça.
Un sourire fût.

Alors qu'il lâcha le bras de la jeune femme, son pied se posa sur l'arme, empêchant celle-ci de revenir dans les mains de sa maîtresse.
Le Sombre respirait fort. Il se mit à parler mais, au même moment, se mit à vomir un peu de sang.
La bouche rouge et le corps prêt à se mouvoir et légèrement penché en avant, il reprit finalement.

"Tu me résistes... Je voulais juste... Te parler un peu? Je t'accordais un peu de répit... Habituellement, je ne suis pas si généreux..." Suite à quoi il murmura quelque mots en sa langue, plus faiblement.

Il avait envie de dire et de faire certaines choses, mais ces choses venaient de l'ancien Lyme, ou plutôt celui qui n'était pas "fou", mais le nouveau, celui qu'il avait finalement toujours été, n'en voulait pas. En une fraction de seconde, il banni cet amas de sentiments de pitié, de culpabilité et d'un certain amour qui ne formaient en fait qu'un tas d'humanité.

Il ne pouvait qu'attendre et rien faire d'autre car la chaleur remontait en lui, accompagnée d'une certaine nausée.

Elassa avait de plus en plus peine à ignorer sa douleur. La blessure était sérieuse. Elle continua cependant encore et encore, elle continuerait ainsi jusqu'à ce qu'elle n'ai plus la moindre force, jusqu'à ce qu'elle meure sous le coup de l'épuisement. Ou alors jusqu'à ce qu'elle vainque son adversaire. Elle ne pouvait dire comme se terminerait le combat, elle n'arrivait pas à le déterminer. Il est des combats dont l'issue est claire comme de l'eau de roche. Parfois, elle sentait que son adversaire n'avait pas la moindre chance, qu'il était faible. A d'autres moment, elle ne percevait aucun espoir pour elle même. Dans ce cas, elle fuyait dès qu'elle le pouvait. Ce combat là était plus flou, peut être à cause de sa blessure ou encore de l'heure tardive, elle ne saurait le dire. Elle aurait du fuir, quelque chose en elle lui criait de ne pas le faire, elle avait encore un espoir, son adversaire de même.

Puis le drow parvint à lui attraper le bras, elle fut contrainte de laisser tomber son arme. A ce moment là, elle sentit sa dernière heure arrivée. Elle était là, désarmée et blessée, à la merci d'un meurtrier sans pitié. Les chances de survie étaient minces, voire inexistantes. Elle attendit le coup qui l'achèverait en fixant son adversaire avec mépris. A sa grande surprise, il la relâcha. Elle resta coite quelques secondes puis baissa les yeux vers l'endroit où son arme était tombée. Le pied du drow était posé dessus, elle ne pouvait la récupérer. Tant pis, elle ferait avec, ou plutôt sans. Elle ignorait pourquoi il l'avait lâchée ainsi mais elle ne comptait pas s'éterniser dans les questions. Il lui offrait une brèche, consciemment ou inconsciemment mais peu importait, elle n'allait pas la laisser passer. Elle s'apprêta à attaquer de nouveau, reportant son regard sur le drow.

Elle vit celui-ci cracher du sang. Il semblait mal tout à coup, il n'était plus calme et menaçant. Du moins, il l'était toujours mais il ne donnait plus l'impression de tout contrôler et d'être invincible. Il montrait une faiblesse. Puis il parla, d'une voix saccadée. Il voulait lui parler, il lui avait accordé un répit, il était généreux. C'est ce qu'il dit. Malgré le mauvais état apparent du drow, elle reçut ces paroles avec mépris. Il avait une bien drôle notion de la générosité. Elle n'était quelqu'un que l'on peut qualifier de généreux, ni même de sympathique. A vrai dire, elle détestait tout le monde et ne le cachait pas. Mais elle ne tuait que par nécessité (ou alors c'est qu'elle n'était pas elle même, puisque sous l'emprise du Fléau, une force en elle qui se manifestait parfois et qu'elle ne maitrisait pas). Il dit autre chose tout doucement mais elle ne comprit pas le sens de ses paroles. Elle n'était pas douée pour les langues.

De toute évidence, il ne pouvait rien faire. Il était comme pris d'un malaise. Elle se demanda si elle devait le laisser ainsi et partir ou si elle devait le tuer. Cette dernière option la démangeait. Tuer la répugnait mais elle trouvait qu'il aurait mérité ce sort pour le simple fait de l'avoir blessée, menacée et surtout touchée. Elle l'observa un instant. Il ne faisait rien, il attendait elle ne savait quoi. Elle se laissa guider par elle même, sans réfléchir, sans savoir où elle allait en agissant ainsi. Elle s'avança vers lui doucement. Son côté lui fit mal tout à coup, elle s'efforça de l'ignorer et continuant de marcher comme si elle n'était pas blessée. Elle se retrouva très proche de lui, à quelques centimètres à peine. Elle le regarda un instant puis murmura avec sincérité de sa voix glaciale et douce à la fois :

J'ai envie de te tuer.

Elle ne savait ce qui la poussait à agir ainsi, elle savait qu'à tout moment il pouvait se ressaisir et la tuer d'un geste car il était toujours armé mais elle ne pouvait faire autrement. Elle se laissait conduire par son instinct. Dans son affirmation, elle lançait au drow comme une invitation à lui dire pourquoi elle devrait l'épargner. Elle l'invitait à plaider sa propre cause. Tout cela implicitement. Il était fort probable que le drow ne perçoive pas cette question informulée, elle même n'en n'avait pas réellement conscience.

Il s'était un peu repris mais la jeune femme aux cheveux bruns s'était avancé un peu plus, elle était maintenant devant lui et lui avait fait une confidence. Elle voulait le tuer, c'était compréhensible.

Lyme se redressa et la regarda au fond des yeux, pénètrant ses abysses sans savoir les regarder. Tout comme pour lui, il s'y interdisait car s'il s'y aventurait, les effets sur sa propre personne seraient intolérable...
Ses lèvres mortes se mirent à bouger à leur tour.

"Tu mourras avant... Je sererai ton âme dans mes mains et ce jusqu'à ce qu'elle crie et s'en aille enfin pour Lui..."

Le Drow ne souria même pas. Il approcha lentement sa dague la plus tranchante vers le corps de son interlocutrice mais s'arrêta, à nouveau prit de vertiges. Alors que tout tournait autour de lui, l'assassin posa une main sur sa victime après avoir lâché Clamor sans avoir pu s'en servir.

Le "bijou" tomba à terre dans un bruit métallique qui atteignit Lyme en profondeur, le faisant tomber à genou, sa main se raccrochant au bras de la femme qui se tenait debout devant lui.
La rage intérieure dont il souffrait semblait comme emprisonnée, elle ne pouvait pas se matérialiser déchirant "son" corps...
Lyme se trouvait dans une bien mauvaise position, il allait rejoindre la Dame Noire, ou plutôt se faire rejoindre par elle... Du moins, c'était une possibilité.

Le Sombre se laissait dépasser par les évènements, chaque seconde qui s'écoullait marquait un tournant dans son esprit, celui-ci changeant sans cesse de priorité, passant de celle de se relever pour tuer - malgré l'impossibilité de la chose - à celle de retrouver un état normal, et d'autres encore, certaines raisons étaient si éphémères qu'elles étaient inexpliquables, d'autres encore ne l'étaient pas non plus, et ce par manque de mot associé.
S'il mourrait, il reviendrait se venger. S'il vivait, comme elle, il se vengerait un jour. S'il elle mourrait... Il ne savait pas. La peur de mourrir n'était pas là, Lyme n'avait peur que de lui finalement, de "eux" aussi, toujours sans se l'avouer.

Ses mots avaient cessés de vouloir brouiller leur destinataire, à la place, ils s'exprimaient violamment et semblaient être différents de ce que pouvait penser le corps de Lyme. C'était comme si les Démons le hantaient vraiment, dans un autre sens du terme, comme s'ils étaient dans son corps, ou dans son coeur plutôt... Soudain... Tout ce brouilla, il parlait en se contredisant, il parlait sans le vouloir, c'était incroyable. Lyme était encore débrodé, mais par lui même...

"Je n'sais pas pourquoi mon corps bascule, les bâtiments ont autour de moi un effet de recule... Je ne touche plus le sol, mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Je suis à la dérive... Je ne comprend plus rien... Ca y est je percute l'épave... Je suis couvert de sang... Je perd la tête, je ne peux pas y croire... Vais-je vraiment crever? J'ai du mal à respirer... Je ne veux pas mourir... J'ai tant de choses à dire... J'ai fais des tas de choses qui ne seraient pas bonnes à dire... Faut dire que les sentiments je ne les connais pas, je n'ai jamais pris le temps de les chercher en moi..."

Après coup, alors que Lyme reprenait doucement ses esprits et le contrôle de son corps - même s'il le cachait et faisait comme si ce n'était pas le cas -, il prit conscience de ce qu'il venait de dire mais, préférant passer sur la définition de ses mots comme il avait finalement toujours fait lorsqu'il se laissait emporter, le Drow décida de tirer profit de la situation. C'était certainement une des premières fois qu'il parlait autant, de cette manière, qu'il cherchait autant à duper sa victime. C'était pour lui une sensation étrange et pourtant sans importance, il aurait cependant pu tuer cette femme, là, s'il l'avait voulu. Pourquoi ne l'avait il pas fait? Pour jouer? C'était exceptionnel...

Elassa observa le drow avec un étonnement qu'elle avait du mal à cacher. Jamais elle n'avait rencontré une personne si étrange. Ce qu'il disait n'avait aucun sens pour elle. Il semblait comme ailleurs, là où elle n'était pas, dans son monde. Dans ses cauchemars peut être. Surement même, car ce qu'il vivait ne paraissait pas être une partie de plaisir. Mais elle ne comprenait pas. Il parla d'abord de la tuer, cela était logique pour le moment, elle l'avait compris. Ensuite, elle ne comprit pas tout, elle put seulement deviner qu'il expliquait comment il se sentait en cet instant. Elle crut comprendre aussi qu'il exprimait des remords pour tout le mal qu'il avait fait. Elle ignorait l'étendue de ce mal, mais il ne devait pas être anodin pour le turlupiner ainsi. Elle même avait commis plusieurs choses dont elle
n'était pas fière mais cela ne la rongeait pas. Qui plus est, sa nature semblait forte, capable d'endosser beaucoup. Cela éclairait Elassa quand au nombre de crimes qu'il avait commis.

Mais elle se fichait de tout cela. Ce qui l'inquiétait, c'était l'état d'esprit dans lequel elle même se trouvait. Elle était perdue. Elle ne savait strictement pas ce qu'elle allait faire. Elle examinait toutes les situations une par une et celle qui semblait la plus sure, celle dont elle avait le plus de gains à retirer, c'était partir et laisser ce drow en plan dans sa folie. Mais ses jambes refusaient de bouger. Elle était comme retenue sur place par une force invisible. Elle ne savait pas pourquoi, jamais cela ne lui était arrivé. Tout son être lui criait de partir mais elle en était incapable. Elle ne pensait même plus à sa blessure. Le sang continuait à s'écouler doucement de l'ouverture béante dans sa chair. Son sentiment étrange venait peut
être de cela. Elle fixait le drow, cherchant à savoir ce qu'elle voulait, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle même. Impossible, elle n'y parvenait pas.

Elle le regarda encore quelques instants, puis sa propre main bougea. Elle la plaça sur le cou du drow, le forçant à la regarder dans les yeux. Puis elle le plaqua de nouveau contre le mur avec violence. Leurs deux visages étaient si proches qu'elle sentait son souffle et son parfum. Un parfum indescriptible. Ses yeux, prirent une douce teinte rougeâtre à peine quelques secondes. Comme si une flamme était née puis morte dans son iris en un instant. Elle sentait la colère monter en elle? Pas une colère violente qui risquait de lui faire perdre le contrôle mais tout de même. De ce sentiment, elle était au moins sûre. Elle rageait d'être aussi impuissante, elle s'en voulait de ne savoir que faire, elle en voulait au drow qui l'empêchait d'y voir clair. Elle parla, d'une voix d'où perçait son impatience et sa colère :

- Qu'as-tu ? Comment veux-tu que je tue quelqu'un dans ton état ?

Elle ignorait si elle attendait réellement une réponse, et si c'était le cas, elle ne savait pas à quoi elle devait s'attendre. Mes les mots lui brulaient les lèvres. En vérité, c'était plutôt des questions qu'elle se posait à elle même et qu'elle avait formulées à voix haute. Elle n'était pas une sainte mais elle ne tuait jamais sans raison, elle ne tuait jamais les faibles. C'était un principe, un principe qu'elle avait parfois transgressé. Pourquoi ne pas le transgresser ce soir? Mais qu'attendait-elle pour le tuer maintenant qu'il était à sa merci et ne l'attaquait plus? Pourquoi ne l'avait-elle pas tué encore? Elle se répétait cela inlassablement dans sa tête mais était incapable d'agir. Mais pourquoi? Jamais elle n'avait eut de mal à tuer, jamais elle n'hésitait autant et encore moins pour un tueur sans cœur.

[Je voudrais juste te prévenir que samedi je pars pour deux semaines, sans internet et donc je ne pourrais pas te répondre. Demain je suis pas sûre de venir, je pense quand même venir au moins une fois tout de même et répondre, peut être plus. Voilà^^ RP intéressant^^]

Lorsqu'il fût plaqué contre le mur, Lyme fit semblant de ne rien sentir, comme si son corps était engourdis. Ses mots étaient tremblants mais ce n'était que pure illusion dont il se servait là.

"Tu... Tu vas mourir..." dit-il, haletant.

Dans son esprit pourtant, et lorsqu'il prononça ceci, le drow savait parfaitement qu'il ne ferait rien pour se donner raison, ses bras ne voudraient se lever et pourtant sa rage et son envie de tuer étaient là toutes les deux. Retenues, pour la première fois.

Pourtant, il fronça les yeux et releva son bras droit pour planter Caecus dans la peau de cette dame. Son sang coula sur le corps de Lyme, ses lèvres furent incappable de prononcer un mot.
Le drow poussa l'humaine à terre et souria, il ria, fort, très fort, son corps était en extase et se laissa corrompre un peu plus. Alors, il s'avança vers sa victime dont les gestes étaient immobiles. La nuit le recouvrait, comme pour le rassurer... Et il ramassa Clamor pour déchirer son visage, de tout les sens. Du sang giclait de tout les côtés, il y en avait partout, partout sur le visage de Lyme aussi, alors même que celui de sa victime de ressemblait déjà plus à rien...

Mais ce ne fût qu'une hallucination et Lyme s'en débarrassa, suant, toujours contre le mur, les yeux fermés, halletant.
On aurait dit qu'il souffrait d'une maladie grave, une sorte de folie qui provoquait vertiges et montées de températures et qui finalement le noyait dans une mer d'idées noires. D'idées seulement, même si la plupart étaient satisfaites...

Il reprit.
"Laisse moi... Laisse moi tranquille... Je ne veux pas... Je te tuerais! Non... Je ne sais pas, pitié, aide moi... Va-t-en..."

Le sombre délirait. Ses mots n'étaient qu'un ramassis de choses contraires, incompréhensibles... Pourtant, il aurait voulu que chacun de d'eux soient respectés.

Il ne lui répondait pas. Il ne répondait pas le moins du monde à sa question. Si elle ne s'était pas attendue à une réponse, elle avait néanmoins espéré qu'il l'éclairerait, même inconsciemment sur ce qu'elle allait faire. Il ne l'avait pas aidée, et ses doutes s'approfondissaient à chaque seconde. Ils devenaient un gouffre, un gouffre qu'elle ne pourrait bientôt plus franchir. Comme si alors elle resterait à jamais dans son indécision, prisonnière pour l'éternité. Elle ressentit soudain une brusque sensation d'étouffement, si forte qu'elle lâcha son adversaire et s'en éloigna. Elle se disait, tout en sachant que c'était absurde, qu'en s'éloignant de lui, ses doutes s'atténuaient et ses idées s'éclairciraient. Cela ne fonctionna évidemment pas. Elle ne savait toujours pas quoi faire. Elle voulait le tuer, elle voulait s'en aller, elle voulait l'épargner, elle voulait rester. Tout cela à la fois, sans qu'elle arrive à savoir laquelle de ces envies prenait le pas sur les autres. Par moment, elle sentait son corps se tendre, comme s'il allait attaquer. Mais elle ne faisait finalement rien, stoppée par une idée contraire.

De là où elle était, elle le regarda délirer tout seul. Elle tenta de comprendre où il voulait en venir. Il semblait plus se parler à lui même, même si ces mots donnaient l'impression qu'il s'adressait à elle. Lui aussi était assailli de pensées contradictoire. Elle n'essaya pas de savoir lesquelles. Quoi qu'il en soit, il paraissait incapable de faire quoi que ce soit, même si elle voyait dans ses yeux une envie meurtrière qui ne faiblissait pas. C'est en l'observant que peu à peu elle se sentit mieux. Le voir ainsi si incapable rendait ses pensées plus fluides. La solution au problème qui la rongeait arrivait, devenant plus claire petit à petit. C'était tellement simple. Elle réfléchissait trop, beaucoup trop.

A trop rester immobile à se demander comment agir, elle s'était elle même brouillé l'esprit. Elle n'allait ni partir, ni rester et elle n'allait ni le tuer, ni l'épargner. Dans un premier temps tout du moins. Ses jambes refusaient de bouger ? Très bien, elle ne bougerait pas. Elle allait rester ici et agir. Elle n'arrivait pas à tuer ? Elle ne le tuerait donc pas. Pas tant que ses doutes perdureraient. Elle l'observa encore un moment et détendit ses muscles. Son visage était redevenu calme et imperturbable. Elle se sentait de nouveau sereine. Elle se sentait libre.

Elle s'approcha doucement du Drow, le regardant toujours agoniser. Elle le méprisait de tout son être. Mais elle n'était pas pressée de le tuer. Elle avait tout son temps. Dans un geste calme et dénué de toute colère, elle attrapa la petite gourde qui pendait à sa ceinture et la tendit à son ennemi. Si cette scène avait été observée par une âme extérieure, de nombreuses exclamations de surprises auraient retentit partout autour d'eux. Elle le haïssait, elle ne ressentait pas la moindre compassion pour lui ni la moindre pitié. Mais elle l'aidait. Elle lui offrait son soutient et lui offrait de l'eau. Elle ignorait pourquoi elle faisait cela, elle ne s'attendait pas à ce qu'il accepte son aide et prenne cette gourde. Mais peu lui importait. Elle n'avait pas besoin de connaitre le sens de tous ses actes. Elle murmura d'une voix tranquille, presque sympathique :

Bois, tu me tueras quand tu seras sur pieds.

[Désolée, c'est pas super long]

» Elassa [Rôdeur]
» Soirée en terre inconnue [ PV Elassa & Garemas. ]
» En route vers nulle part [PV Elassa]
» Le baiser de la Lame | PV
» [Arène] Danseuse de lame

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée