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 Le Rêve de la Mélodie Divine

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Ashenie De Sephren
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Ashenie De Sephren


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MessageSujet: Le Rêve de la Mélodie Divine   Le Rêve de la Mélodie Divine I_icon_minitimeSam 22 Aoû 2009 - 6:42

Devant le miroir de l’aube, les yeux divins attendaient. De l’autre coté de l’océan céleste se dressait son souverain, fière monture lumineuse et brûlante, couvant en elle les secrets parfums de l’astre d’or. En son cœur, brillait encore les images de folie, souffle même d’une obliteration de vie, lorsque le poids du monde s’abattait sur le corps velouté d’une douceur exquise. Là, encore, dans les cendres du soleil, vivait Trystan le valeureux. Son visage froid rayonnait, et malgré le ciel d’amour qui le liait à Lilianna de Christabel la magnifique, la douceur candide d’Ashenie s’éprenait de ses traits protecteurs. Cousins de sang, ils gisaient dans une même sphère, battant encore les feux de l’âme d’un amour transfusionnel, opale, rubis même d’un feu éteint, après les canons de la guerre des deux sœurs jumelles. L’aube de l’amour fraternel pointait encore de ses rayons chaleureux, s’abattant sur la peau nue de la belle damoiselle. La saveur d’une famille disparue pesait sur ses songes à présent, et l’assassinat devenait certain. Isolée dans le château-fort où les épées de vertu protégeaient l’ingenue, Ashenie souffrait des immensités de douleurs, où les morts se succédaient sans préambule. Aaran le valeureux ne trouvait aucun chemin de réconfort, et semblait empalé en trophée sur les épées elfiques noires. Arathor, grand duc de la prospérité de Langehack, s’était étaient sous le poison des infidèles sombres, décidés à en finir avec les sangs royaux. A présent, les feux de la passion sulfureuse s’éteignaient, et les deux sœurs jumelles avaient rejoint l’autre monde. Esidenir mourrait dans une souffrance atroce, sacrifiant le dernier enfant de son mari lors de l’accouchement. Comme pour mieux toucher Trystan, les sombres s’en prenait à ses puissants vassaux, ébranlant le pouvoir en place. Le duché vacant, il était impensable de le laisser à Ashenie, qui, vierge, ne trouvait mari digne d’elle.

Sous les feux de la mort, les ailes angéliques offrent la condition du mal-pas, et bientôt, le gué se franchit pour chaque vie arrachée. La mort appelle, et la vie lui répond. Après les princesses assassinées, la reine suicidée et le roi en péril, les feux des drows détruisaient les instances dirigeantes du royaume humain, persuadés de leurs succès, lorsqu’ils n’étaient que cloportes sur un tapis de verdure. Et si la vie s’acharnait, Ashenie trouvait le secret désir de s’enfouir dans les bras de Trystan. L’avait-elle seulement trouvé ? Le preux mâle avait sans nul doute causé bien des troubles aux damoiselles de la cour, et si sa beauté attisait les fantasmes, elles jacassaient sous le savoir des multiples entrevues privées des deux cousins. On prêtait sans attentions une liaison charnelle à Trystan et Ashenie, sans que la main virile eut effleuré l’intimité vierge. Et jamais Trystan n’avait, aux yeux d’Ashenie, manqué à son serment d’amour envers Lilianna. Fascinée par les contes éperdus, elle contemplait encore le fruit passionnel qui était resté dans ses bras un temps. La belle princesse était le joyau même de Diantra, et illuminait encore de sa clarté les rumeurs avilissantes entachant Trystan et Ashenie…

La demoiselle s’était réfugiée dans les bras de son prétendu amant, simple prince noir au cœur trop attendrit et faible face à la gente féminine. Sa tête s’était lentement posée contre l’épaule du preux, dessinant la douceur d’une petite fille. Dans les bras de son roi, ses larmes semblaient se cristalliser, refusant de couler derrière les boucliers enjôleurs de l’homme. Elle y avait caché son chagrin, et leurs murmures longs s’étaient perdus dans le grand bureau, sans que personne ne puisse jamais en déceler le contenu….

Les bougies partout autour du canal qui menait au grand autel illuminaient la route océane. La barque royale s’avançant, divine, flottant avec magnificence sur ce lagon d’azur voilé par la nuit. Les visages invisibles se pressaient dans le noir de la nuit. Le long du passage, les yeux des curieux maudissaient le sort humain, et épiaient en silence la douceur voguer jusqu’à la grandeur de Néera. Sur la barque, les flammes de la pureté offraient une lumière omniprésente, soleil nocturne. Les tambours raisonnaient intensément, semblable à l’exécution d’une reine, et pourtant accompagnant la barque jusqu’à son autel. Dressée de toute sa splendeur, Ashenie gardait la tête haute face aux atrocités qui l’attendaient, s’offrant au couronnement ducal. Sa couronne brillait sous la lueur des flammes, retenant un long voile d’organdi blanc. La dame blanche s’avançait sur le canal, dont le brasier reflétait la candeur de l’ingénue. Elle passait le gué de la vie…

« - Voyez, messieurs, comme le conte peut sembler si différent de la réalité. La damoiselle s’avançait bien calmement sur ce fleuve pourpre, tradition lointaine des vierges de Langehack. Mais… l’étrangeté des mystères n’est jamais plus à son comble que lors du jugement dernier. On dit d’elle qu’elle se serait volatilisée, mystérieusement, inexplicablement. Un bruit d’eau effaré avait alerté la garde, alors que l’autel n’était plus qu’à quelques mètres du pont. Mais rien ne fut retrouvé que le bijou du cœur noir qu’elle portait au front. Certains prétendent que Néera elle-même serait intervenue, d’autres parlent d’un enlèvement, et d’autres encore pensent à Trystan, qui l’aurait enfermée dans une tour pour consumer leur prétendue relation de cour. Rien de tout cela n’est vrai, manants, et si vous m’écoutez encore, peut-être trouverez vous le fin de mot de toute cette histoire. Aussi, Ashenie vecut heureuse à jamais, mais le plus important, messieurs, c’est qu’elle eut vécu. »


Mieux valut que mon identité vous soit voilés à jamais... S’il me restait encore du temps… vous auriez compris. A tout jamais, elle repose, la rose de minuit, qui cette nuit là, trouva l’absolution divine. Soyez-en assurés… elle n’est plus.
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