Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

 

 La levée du ban de Hautval

Aller en bas 
AuteurMessage
Audoin d'Olyssea
Humain
Audoin d'Olyssea


Nombre de messages : 10
Âge : 32
Date d'inscription : 06/06/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La levée du ban de Hautval Empty
MessageSujet: La levée du ban de Hautval   La levée du ban de Hautval I_icon_minitimeMar 25 Aoû 2009 - 13:12

Le jour était divinement choisi pour lancer une annonce martiale. Le soleil était radieux, promettant de couvrir de ses rayons bienfaisants les discours du jeune baron. Les passeraux semblaient chanter des marches de guerre, les tourterelles invitaient à lever les armes.
Audoin avait connu une nuitée fort agitée, il avait navigué entre rêves doucereux et cauchemards diaboliques, troublant la justesse de son repos. Il n'en fit pas étalage à Germania, la vieille femme de chambre qui ne soupçonna rien de sa fatigue. Soulignons, à sa décharge, qu'elle était presque aveugle. Audoin s'habilla en toute hâte : il revêtit une sémillante tunique et s'équipa pour la guerre. Quelque gueux lui prétèrent main forte et reçurent une gâterie pour récompense de leur loyauté.

A peine eut-il saisi son épée longue qu'un valet entra dans la chambre du maître incontesté de la munifiscente baronnie d'Hautval. Il portait la tonsure (reglementaire pour les laquais de hautval) et un petit gilet cousu pourpre, symbole de sa condition. Il s'inclina bien bas, et n'osant prendre la parole, attendit qu'on l'y enjoignit, ce qui fut fait d'un mouvement de sourcil d'Audoin. Le domestique se lança alors.

"O auguste seigneur baron, je vous informe avec révérence que ces messieurs les seigneurs de hautval vos vassaux et vavassaux vous attendent en la salle de reception..."

Il parlait d'une voix légère et douce à l'oreille, Le jeune homme se dit que tout les hommes devraient se montrer aussi chantant devant leur maître. Qui peut dire qu'il n'a jamais rêvé d'un serviteur obéquieux et servile, prêt à se damner pour notre personne? N'ayant que peu de temps pour les badineries, Audoin se pressa de rejoindre ses excellents hôtes car il eut préferé être supplicié plutôt que de les faire patienter une seule seconde de trop.

Lorsqu'il descendit l'escalier d'apparat, tout les regards se tournèrent vers l'éphèbe souverain. Il avait en cet instant une aura extraordinaire, un charisme muet, un charme délicieux. C'était un raisin sans pépin que l'on s'empresse de croquer avec plaisir, en sachant pertinemment qu'aucun craquement amer ne viendra troubler la felicité de l'instant.

Les bons sires de hautval étaient huit. La plupart étaient obèses et de rustres façons, mais ils avaient le coeur preux et l'esprit aiguisé, ils employaient avec force rigueur tout les articles du code de la guerre de hautval, code qui régit toute les lois martiales depuis plusieurs siècles. Ils n'ignoraient pas qui les amenait dans la prestigieuse demeure d'Audoin. La rumeur s'était propagée et il fallait être un ermite incapable de communication animale pour douter que la guerre se préparait. De fait, le jeune baron s'assit en bout de la table, sur un trône de bois doré richement sculpté et se racla la gorge un moment et repoussa sa mèche rebelle. Il faisait sombre, même durant cette journée ensoleillée, les minces vitraux ne laissaient passer que bien peu de clarté et seul un grand rayon venu de l'est éclairait la table en plein coeur.

Un scribe, en robe de bure noire, s'appuya doctement contre son écritoire, se saisit de sa plume et en trempa le bout dans l'encre, prêt à consinger les paroles sages et mesurées de son seigneur. Celui-ci commença, il ne souhaitait visiblement aps s'apesantir sur des formalités et comptait bien rester purement laconique dans ses ordres.

" Pour le bienheureux sire Semoras, à qui nous devons appui et secours, pour l'honneur de ma famille et la gloire de Hautval, pour la justice et l'intérêt de Miradelphia, pour l'avènement d'un monde nouveau et la fin de l'obscurantisme Serramirrois, je vous demande de lever l'ost paysan et urbain sur vos terres et d'assembler vos armées pour les jours à venir. Il est temps de faire montre de notre extraordinaire capacité martiale. Vous laisserez l'arrière ban pour la sécurité de nos terres mais j'exige la mobilisation de la moitié des troupes sur chacun de vos fiefs. Tentez de me faire parvenir le plus d'archers possible et une cavalerie digne de ce nom car la guerre qui s'annonce contre Merwyn le félon ne sera pas de tout repos."

Il marqua une pause, toisant ses vassaux visiblement enchantés par les ordres... Cela faisait si longtemps qu'ils attendaient que soit veritablement lancée la guerre du nord.

Audoin sourit, se leva et tira son épée qu'il leva bien haut vers le rayon de soleil qui éclairait la table.

"CONFLAGRATION" hurla-til.

Les hôtes se levèrent comme un seul homme et leur facies nobles se chargèrent de rictus réjouis.

"CONFLAGRATION!!!" s'écrièrent ils à leur tour.

Alors Audoin leur fit signe de se retirer en rengainant son épée et en sifflant legerement avant de remonter dans ses appartements. "Merci messieurs". Dit il sans se retourner alors qu'il avait déjà gravi quelque marches. Les vassaux ne demandèrent pas leur reste et se hâtèrent de prendre leurs voitures ou leurs chevaux afin de retourner en leurs terres et servir avec le plus grand zèle le baron.

Les trompettes de hautval sonnèrent et à l'instant ou le baron eut ouvert la porte de sa chambre, il put entendre un concert de cloches qui appelaient chacun à se préparer à un conflit prochain. Satisfait, Audoin décida de reprendre un peu de repos. La suite des événements de revelerait sans doute riche en émotions, et il ne faudrait pas avoir des poches sous les yeux pour les affronter, ce serait d'un si mauvais effet!

Toujours est il que les masses se mirent en branle assez rapidement et que l'organisation se fit de manière plus rapide qu'à l'accoutumée. Les responsables firent savoir qu'ils ne tolereraient aucun retard et aucun atermoiement. Le gout du sang leur manquait, le fer qui s'entrechoque, les visages ennemis défaits, tout cela les faisait bouillir et des que tout fut organisé, il y eut de grands défilés de gens d'armes par toute la baronnie, dans tout les bourgs, les villes, les villages et les bastides, au son des cors de guerres et précedés par les cavaleris locales.

La guerre viendrait promptement.
Revenir en haut Aller en bas
 
La levée du ban de Hautval
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché d'Erac :: Baronnie de Hautval-
Sauter vers: