Nom et Prénom : Avreth Varàz. Mais il a laissé derrière lui son nom.
Âge : 17 ans. Il se fait passer pour plus vieux.
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Des iris aux reflets carminés et une chevelure au roux ardent.
Alignement : Neutre. Mais la noblesse le répugne ainsi que les inégalités sociales qui découlent, et je le cite, des « alliances d'intérêts de cette bande de profiteurs ». Quant à la solution à ses sentiments contestataires? Il en ignore toujours l'issue, et ne croit pas que la réponse soit nécessairement du côté des Drows.
Métier : Aventurier / Éleveur. Fils d'un éleveur de chevaux de renom du duche de Serramire, il a hérité du talent et du savoir de son père, et bien qu'il travaille toujours au nom de ce dernier, il est en mesure de prendre soin d'une poulinière comme de son poulain, de le débourrer et de le dresser. Malgré tout, avant de se résoudre à officiellement rejoindre l'élevage familial pour mener une vie somme toute banale, il compte sillonner les chemins de Miradelphia, à ses risques et périls, afin d'y rencontrer sa propre histoire.
Classe d'arme : À distance / Corps à corps (uniquement par nécessité). Ayant été pourvu d'une excellente vision et d'une grande dextérité, il s'est tôt plut au tir à distance, d'abord à l'arc, puis à l'arbalète. Il s'entraîne également aux poignards, mais le tir à l'arc et surtout à l'arbalète sont indéniablement sa force. Et parce qu'on ne peut indéfiniment frapper de loin, il a apprit les rudiments du combat à l'épée.
Équipement : Une arbalète de petite taille que son père et lui ont confectionnée. Légère et faite d'un matériau souple, l'arme peut se tenir à deux mains, mais une lanière de cuir y est également fixée dans le but de pouvoir l'arrimer au bras. Le mécanisme s'active conséquemment par le dessous. On peut y charger cinq carreaux à la fois. Avreth, lorsqu'il n'en fait pas usage, la porte au dos, fixée dans un étui, tandis qu'à la ceinture, il porte un fourreau dans lequel se trouve un sabre d'abordage, dont la lame n'est pas bien longue, mais épaisse et légèrement recourbée. Il l'utilise davantage en guise d'outil.
Description physique : Une bouffée d'air frais s'engouffre entre les lèvres modestement rebondies. Un coup de vent ébouriffe les courtes mèches rousses. Les sourcils se froncent. Les muscles saillants se figent. Les bottes s'agrippent à la terre humide. Dans un violent élan, les abdominaux se contractent, le métal fend l'air et percute ultimement la plaie ouverte du tronc de l'arbre qui, dans un craquement sonore, rend les armes et chute longuement, avant de percuter le sol dans un grondement sourd. La hache pendante au bout de son bras, Avreth passe sa main libre sous son nez busqué pour en estomper les perles de sueur, dont son visage, long et fin, est parsemé. Les puissants rayons du soleil qui perçent à travers le feuillage des arbres ne le gênent pas, sa peau quelque peu basanée l'en défend.
Il souffle, rassemble ses forces. Ses épaules s'affaissent. Elles ne sont pas aussi larges qu'elles devraient l'être. Il n'est pas aussi fort qu'il voudrait l'être. Il faut laisser le temps faire son oeuvre, lui dit son père. Mais le temps semble souvent lent, quand on a dix-sept ans et qu'on attend de ce monde plus qu'il n'ose encore nous donner. Tu ressembles à ta mère, lui répète son père. Pour toute réponse, un grognement, de cette voix rauque, de cette voix d'homme qui ment son âge.
Avreth rentre tard. La porte se referme sur une nuit froide. L'homme assis à la table regarde son fils en souriant tristement, il se dit qu'il est devenu bien grand, son bonhomme, qu'il le dépasse d'au moins une tête, lui qui pourtant, se considère de bonne taille. Il est fatigué, cela se voit à la lassitude de son regard. Il passe en traînant les pieds, retire sa tunique, et disparaît au fond du couloir sombre.
Description mentale : « Avreth ne sait pas mesurer la portée de ses mots. Il les lance sans réfléchir, les laisse indifféremment tomber entre les mains de qui sait les cueillir ou les crache au visage. C'est pour ça qu'il n'a pas de fiancée. Les filles n'aiment pas se faire dire qu'elles sont jolies, mais également embêtantes et crédules. Je lui ai dit mais il ne veut rien entendre. C'est un effronté qui s'assume trop. Il dit ce qu'il pense et ce qu'il pense n'est pas toujours flatteur ou commun. Les jeunes du coin le trouvent très divertissant, ça y'a pas à redire... Ils se disent tous « l'ami d'Avreth », seulement ils ne sont dans les faits que des connaissances, et puis un jour ils diront ne pas le connaître, parce qu'ils changeront, qu'ils vieilliront, qu'ils deviendront matures et qu'ils mèneront la vie la plus banale possible, en faisant mine d'être heureux. Alors qu'Avreth lui, sera toujours Avreth, fidèle à lui-même... Mon frère a tout pour être comme tout le monde, mais il a toujours préféré n'être que lui, et c'est déjà beaucoup. »
-Jeleh
« Papa dit qu'il est différent parce que c'est le dernier des garçons et qu'il a été couvé par maman plus que nous. Je ne suis pas jaloux, au contraire. Avreth c'est le plus menu de nous quatre et il ne sait pas se battre comme un homme. Ça c'est parce qu'il s'est fait raconté trop d'histoires par maman. Alors plutôt que de s'entraîner avec nous, il a toujours préféré s'inventer des aventures. Il disait qu'il retrouverait d'où maman venait. Sinon, franchement, je me rends compte qu'il n'a pas tellement changé. Il connait seulement plus de mots aujourd'hui pour m'énerver. »
-Daen
« Avreth... Une tête de cochon. Têtu mais gentil quand même, rude mais pas insensible, sauf qu'il ne manquera pas de vous faire croire le contraire. C'est aussi un orgueilleux surprenant, qui ne prend pas nécessairement la fuite comme un signe de faiblesse. Moi j'ai toujours dit qu'il était comme son cheval. Un esprit libre, fier, qui se fiche de ce qu'on pense de lui et donc qui ne voit pas d'avantage à obéir s'il n'y gagne rien de plus qu'une carotte. Enfin bon, c'est une façon de voir les choses. »
-Markel
« Mon frère c'est un prince. Pas charmant, pas noble, pas courtois, pas gentil, mais grand. »
-Énélï
Histoire :
Ses doigts se glissent sur le ventre chaud du cheval, vérifient si la sangle est suffisamment serrée, se retirent. Il passe les rênes sur la tête de l'animal, les tient d'une main en agrippant la selle à l'avant et à l'arrière. Son pied gauche a trouvé appui dans l'étrier. D'un bond, il se retrouve sur le dos de la bête, une jument robuste à la robe grise pommelée. Les sabots martèlent impatiemment le sol.
- Avreth attend!
Une petite fille sort de la maison de bois rond en courant. De longues boucles blondes flottent dans son dos. Elle tient dans ses délicates mains un sac de cuir qu'elle tend à son frère, sur le bout des pieds. Le jeune l'homme ne prend pas la peine de l'ouvrir pour voir ce qu'il contient. Sa petite soeur est prévisible, c'est un tas de bijoux confectionnés de sa main, qu'elle a mis dans ce cas. Il la regarde plutôt en haussant un sourcil.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse de ça?
Elle hausse les épaules, mais ne se laisse pas démonter pour autant, elle connaît bien l'insolent.
- Ce que tu veux. Apporte-les et ne rouspète pas.
Il range le sac dans un compartiment de la selle.
- Tu vas nous manquer. Et je parie que Jeleh, Daen et Markel vont se mettre à pleurer quand tu seras parti. Ils t'en veulent pour ça, au fond. Fait la gamine avec un sourire aux coins des lèvres.
Il ne répond rien et prend les rênes de plus près, se préparant à partir.
- Ne cherche pas les ennuis...
Avreth sourit, baisse les yeux vers son père.
- Plutôt rester ici, dans ce cas.
Et le cheval s'élance au grand galop dans le sentier couvert de feuilles écarlates.
Ce cheval, c'est Ozhane, seule descendante de la poulinière de la mère d'Avreth. Le garçon avait dix ans lorsque ses parents la lui ont confiée, c'était peu de temps avec la naissance d'Énélï, et par le fait même, peu de temps avant la mort de Nadaï, leur mère.
Avant Avreth et Énélï il y a eu trois garçons. Jeleh, secrètement conçu avant le mariage mais né après, Daen, le fils de l'époque où l'élevage passa officiellement entre les mains de Yolan et Nadaï, ses parents, une époque prospère qui fit la renommée de la ferme; puis il y eu Markel, le grand amoureux des chevaux, né dans le box de l'un d'eux. On raconta même à l'époque que c'était la jument, qui en avait accouché... Les trois garçons s'entendaient relativement bien même étant jeunes, et grandirent soudés les uns aux autres. À eux trois, disait Yolan alors que sa femme attendait leur prochain enfant, ils feraient un jour de cet élevage le plus grand de tout le pays.
Et il y eut Avreth. Tous, excepté Nadaï, quand ils le virent pour la première fois, froncèrent les sourcils, perplexes. D'où tenait-il ses airs de petit démon, avec sa crinière écarlate et ses yeux d'une trop semblable couleur? À quand les premiers jets de feu qui lui sortiraient de la bouche? Mais d'après Nadaï, le petit était le portrait craché de son grand-père, aussi l'éleva-t-elle en lui racontant comment l'homme auquel il ressemblait tant avait construit de ses propres mains un voilier pour mener sa famille, sa femme qui portait alors Nadaï dans son ventre, sur les terres de Miradelphia. Un étranger, un voyageur... L'homme avait vu les paysages d'un autre monde.
Un lien particulier unit la mère et le plus jeune fils. Sans en être véritablement consciente, Nadaï transmit au garçon la quête de ses propres origines et le goût de la découverte, ce qui le vouerait à un avenir différent de celui de ses frères, un avenir auquel elle n'assisterait pas, car elle succomba en donnant naissance à son unique fille.
Avreth grandit en apprenant, comme ses frères, le métier d'éleveur de chevaux et en s'intéressant particulièrement aux soins aux poulains, développant une manière peu orthodoxe d'éduquer les jeunes chevaux, s'armant de patience plus que de discipline, et faisant usage de ses yeux et de sa voix plus que de ses bras. Mais son histoire commence véritablement en ce jour de grand départ, où il laissa derrière lui sa vie de garçon de ferme, pour un temps... Peut-être. L'inconnu l'appelle. Il ignore encore comment il y répondra, caressant à la fois le rêve d'un jour retrouver la terre de son grand-père, et celui d'avoir le sentiment d'avoir fait quelque chose, d'avoir vécut, d'avoir combattu, d'avoir prit position.
-Wooo...
La jument, du galop passe au trot, et ralentit jusqu'au pas. De ses naseaux s'échappent son souffle en une vapeur blanche. Avreth reserre sa cape sur ses épaules, puis passe une main sur l'encolure de la jument. Il fait froid, la nuit tombe, et il ne sait plus où il est...
Il sourit. C'est ce qu'il voulait.
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