Marion
Elfe
Nombre de messages : 212 Âge : 124 Date d'inscription : 09/05/2008
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| Sujet: Un nouveau printemps et demi tour [Narration] Dim 25 Oct 2009 - 20:17 | |
| [Narration de l'hiver suite à l'indépendance d'Actellys] Les 197 jours de total indépendance d'Actellys furent difficile, très difficile. Premièrement, tous n'étaient pas d'accord avec l'indépendance d'Actellys. Oh, ils n'étaient pas beaucoup, des elfes purs, pour la plupart, qui préféraient rester comme c'est parce que ça toujours marché comme ça, mais assez pour enquiquiner les favorables et ceux, la majorité, qui se contentent de suivre la masse tout, en se disant que ce n'est qu'un moment dans leur très longue vie. Deuxièmement, l'hiver hâtif avait coupé les chemins bien avant la date prévue. Des importations n'avaient jamais atteint Actellys et même si on ne craignait pas la famine à Actellys, les événements des semaines suivantes allaient mettre les nerfs des elfes et demi elfes d'Actellys à dure épreuve.
En premier, il y eut les contestations. Des débats sur les places publiques d'Actellys, de Turiniac et de Pontrac. Les pour et les contre. Les elfes et les demi elfes, surtout quand la neige empêche le commerce, n'ont pas grand chose à faire à part tuer le temps. Les débats sont choses courantes. Oui, quelques uns des contestataires les plus véhéments sont des demis et ne sont pas originaires d'Actellys. Mais la plupart, ceux qui appuient ces portes-voix, ce sont des demis. Et quelques uns sont même bien placé.
Ensuite, ce fut les manifestations devant les trois places fortes. Et peu de temps après, tous les défavorables se rassemblèrent et campèrent sur la place publique d'Actellys, juste sous le balcon ou la jeune Reine avait fait ses voeux quelques semaines plus tôt. La gamine terrifiée ne comprenait pas grand chose à tout ce brouhaha. Et évidement, l'humaine qu'on lui avait collé aux fesses se contentait de grogner que c'étaient tous des imbéciles et de lui faire avaler des breuvages plus ou moins bon, selon les jours, qui la faisait dormir d'un sommeil de plomb, sans rêves, mais réparateurs.
Puis, à peine quelques semaines après la fermetures des chemins menant aux autres terres elfes, les greniers furent incendiés. Les pro indépendance accusèrent les résistants d'avoir mis le feu aux réserves, tandis qu'au contraire, les accusés se défendaient en hurlant à la machination des proches de la Reine pour affamer le peuple parce que eux, évidement, leurs réserves n'avaient pas brûlés. Et évidement, un hiver glacial, une température d'enfer de glace, des précipitations trop abondantes et des glaces trop épaisses sur la mer ont finit par avoir raison du moral. Les demis, plus prompts que les elfes à réagir, à avoir faim et surtout à la santé plus précaire que les elfes furent les premiers touchés. Tout compte fait, c'est une bonne partie de la population. C'est quand les demis eurent la fièvre et la toux que la rumeur se répandit. Enfin les rumeurs.
La première fut évidement que les dieux n'étaient pas d'accord avec l'ascension de la Reine. Bon, évidement, mettre les dieux responsable de leur malheur était facile, mais n'en reste pas moins que la population commença à réfléchir et ils se demandèrent si c'est cette histoire d'indépendance pour une querelle vieille de plusieurs centaines d'année était bien nécessaire. Ils ne vivaient pas si mal avant, non ? Pourquoi avaient-ils voulu changer ? Alors cette même majorité de demi qui avait voulu être indépendant de cet immense territoire d'elfe pur eut un doute et les avis bifurquèrent dans tous les sens.
La seconde rumeur fut plus délicate. Elle en fit douter plus d'un. Une rumeur voulut que l'aînée de Pontrac fut de retour. Les moins de 300 ans furent étonnés. Pontrac avait une aînée ? Les plus vieux racontèrent que l'aînée, voué à une carrière militaire plus que prometteuse avait fout balancé pour devenir sorcière ou quelque chose du genre Ce à quoi l'humaine si habile à soigner sans donner la nausée avec ses médicaments répliquait "Apothicaire" avant de se remettre au boulot.) et que sa discussion avec son père avait été entendue jusqu'à Ardamir. Elle avait ensuite prit le minimum et elle avait fiché le camp pour ne plus jamais revenir. Et tout le monde avait cessé d'en parler, parce que tout le monde, à cet époque, avait trouvé les propos de la jeune Angadilwen tout à fait scandaleux. Enfin, elle de devait plus jamais revenir jusqu'à maintenant, parce que ça se parlait.
Le voile fut levé quand il y eut une altercation d'opposants à la Reine et a un petit cortège de nobles elfes. Quand Nallan, celui qu'on avait crut l'aîné de Crotal en vint à menacer la foule par un accès d'assurance de sale petit nobliaux. La trajectoire de la roche fut parfaite. La force de l'impact fut parfaite. La roche atteignit Nallan de Pontrac directement sur la pommette, lui fendant la peau. Furieux, il eut à peine besoin de demander qu'on lui amène le salaud qui lui a fait ça qu'on l'humaine qui soigne tout le monde fendit la foule et vint se flanque devant lui, une autre roche à la main. Jamais les elfes vivants et probablement même les morts n'eurent jamais entendu une telle flopée de reproches et d'injures aussi bien dirigée que vertes et colorée. Et contre toute attente, Nallan, plutôt que d'agir, se mit à hurler et gesticuler aussi. Bientôt, ils furent tous les deux à s'engueuler comme des chiffonniers, quand l'humaine lui flanque une droite si brusque qu'il en perdit l'équilibre. Et c'est là que Nallan perdit son sang froid. C'est là qu'il ramena toute cette histoire d'apothicaire, qu'elle avait renié la famille pour ses ambitions personnelles, qu'elle avait abandonner tout le monde et tout le fatras de petit frère esseulé. Mais bon, la population connaissait les frasques égocentrique de Nallan et il en perdit quelque peu sa réputation devant un si grand mensonge, qu'il croyait pourtant dur comme fer. Mais devant un si grand mensonge, on pouvait aussi douter de toutes ses paroles, dont celle de l'identité de la femme devant lui. Mais celle qui se faisait appeler Marion lui murmura quelques mots à l'oreille. Nallan s'empourpra et remonta en selle pour repartir vers sa destination d'origine. Mais la foule n'en avait pas terminé avec celle qu'on appelait Marion. Parce qu'elle sentait les regard sur elle, elle finit par faire face à la foule. Visiblement, elle était toujours furieuse. La foule fut pas mal surprise quand elle s'adressa à eux.
- Pis ? Qu'est-ce que vous voulez au final, hein ?
C'était bien la première fois qu'on leur demandait si franchement leur avis. Et comme on leur proposait si gentiment (Manière de parler, on aurait dit une mégère qui repousse les gamins de son jardin.), ils répondirent.
Le surlendemain, Pontrac, Turiniac et Actellys étaient au courant. Mais le reste de l'hiver ne fut pas plus facile. Il n'y eut pas beaucoup de morts. Du moins ce ne fut pas des morts en cause directe avec les maux ou l'hiver rude. Mais il va sans dire que dans la population, on dut se priver beaucoup. Beaucoup trop pour leur seuil de tolérance. Pourtant les elfes n'ont besoin de presque rien, c'est bien connu. Mais pour ce qui est des demi, les choses sont différentes. N'ayant pas la sagesse des elfes, étant beaucoup plus précaire que les elfes, les choses furent bien différentes que l'avaient prévu le conseil. Tout le monde sait que c'est à cause du hasard, à cause de l'hiver trop difficile et des greniers incendiés, mais tout allait bien avant.
Et celle qui avait renié tout ces trucs de nobles elfes dut se replonger en pleine coeur de tout ça. Certes, elle avait tout abandonner par égoïsme, parce que son père refusait qu'elle devienne ce qu'elle voulait être, mais c'était il y a deux cent ans. Après deux cent ans à soigner et à marchander avec les si éphémères humains l'avait rendu beaucoup plus susceptible de joindre la cause des humains... et ici des demi elfes. Moins précaires certes que les humains, ils restaient plus fragile que les elfes, d'où son affection. Et visiblement, les demis, ceux qui avaient tout d'abord souhaité l'indépendance, le poussèrent à tout faire pour qu'il y ait marche arrière. Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.
Quelques jours plus tard, elle allait affronter son père et le conseil, en plus de se retrouver devant la si jeune Reine. Celle que la jeune Reine connaissait comme étant Marion aux remèdes étranges et qui les traitait tous des imbéciles. Ce jours là, puisqu'elle assista à la discussion houleuse entre Crotal et son aînée, elle comprit que les imbéciles dont parlait Marion en grognant n'était pas ceux qui refusaient son statut de Reine, mais le conseil. Les paroles qu'entendit Lily à son égard furent dure. Très dure. Angadilwen n'hésita pas à nommer tout ça un voile de fumée pour masquer leur égoïsme et leur orgueil, que la Reine n'était qu'un pion et rien de plus. Ce fut une soirée très dure pour la petite elfe. Mais très tard, quand on l'envoya se coucher, Marion... euh... non, Angadilwen vient la trouver, avec sa tisane habituelle. Elle lui parla très franchement, en lui disant que pour l'instant, elle était trop jeune, mais qu'étant la fille d'Aranel, c'est à elle que reviendrait tout ça un jour. Mais pour l'instant, elle avait sa vie de jeune elfe à faire et qu'elle avait à jouer, et à apprendre avant que tout ça lui revienne. Elle lui promit qu'au printemps, quand les chemins seraient ouvert, elle allait arranger tout ça, ou du moins essayé. Elle lui promit aussi que si jamais ça ne fonctionnait pas pour tout remettre en ordre, elle allait s'assurer que Lily reçoive la meilleure éducation elfique et qu'au final, elle aurait le choix de faire ce qu'elle veut. Lily s'endormit et dormit très bien, sans rêve, probablement à cause de la tisane.
Puis l'hiver fit place au printemps, mais l'accumulation de neige importante retarda de quelques semaines l'ouverture des chemins. Et avec l'ouverture des chemins, une délégation d'Actelliens franchit les frontières pour se diriger vers le centre d'Eteneril.
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