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| [Guerre civile] Retraite sur retraite | |
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Anthèlmes d'Aurillac
Humain
Nombre de messages : 42 Âge : 32 Date d'inscription : 22/10/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: [Guerre civile] Retraite sur retraite Ven 13 Nov 2009 - 18:45 | |
| Ils avaient espéré un temps faire pencher la balance. Des milliers de soldats improvisés avaient envahit les rues, surprenant les troupes armées des barons et faisant subitement pencher la balance en faveur des royalistes. Anthèlmes lui aussi y avait cru. Il avait parcouru avec sa demi-centaine d'homme plusieurs rues sans rencontrer de réelle résistance, et le projet de rejoindre le château ne lui avait pas paru des plus insensés. Mais la guerre n'est qu'une suite tragique de changement de donne. Et les félons venaient de reprendre l'initiative...
Une troupe de hallebardiers de Baudoin avaient changé la donne avec une violence rare dont le chevalier ne se sentait lui même pas capable. A un contre 5, les félons avaient taillé en pièce les miliciens armés sommairement, coupant en deux ici, embrochant de là... La troupe d'Aurillac n'avait vue cela que de loin -deux bonnes centaines de mètre tout au plus- mais les effluves de sang vinrent agresser leurs narines. Des mercenaires armés de piques avaient achevé le travail et s'étaient ensuite dirigé vers les royaliste qui observaient la scène, attendant un ordre de leur officier.
Mais que faire dans cette situation là? L'honneur voulait qu'il fonce tête baissée affronter cet ennemi qui les abattrait tous en moins d'une heure, et cela avec des pertes minimes. Leurs armures étaient fragilisées, leurs écus fissurés, et la fatigue pesait sur leurs muscles. Alors, humainement parlant, était-ce le bon choix que de tous se sacrifier? Anthèlmes d'Aurillac n'eut cependant pas le loisir de méditer plus amplement sur la question, que les mercenaires brandirent déjà leurs armes en leurs direction et s'approchèrent dangereusement. Les hallebardiers, eux, étaient partis tailler en pièce les forces qui se dirigeaient vers le château... La situation en restait tout de même à une épée pour trois lances.
- Boucliers!
Le mouvement se fit à l'unisson, et le rempart de fer stoppa la majorité des armes félonnes. Un combat acharné eut alors lieu dans cette petite place de Diantra, la fontaine principale regorgeant alors plus de sang que d'eau. Des épées tombèrent, une lance, un bouclier, une lance... Et les royalistes commencèrent à reculer. Abattant sa lame sur le bras d'un de ces êtres méprisant, l'officier murmura une prière pour leurs âmes et hurla encore une fois la même manœuvre:
- Boucliers! |
| | | Johann
Ancien
Nombre de messages : 2094 Âge : 38 Date d'inscription : 11/08/2008
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| Sujet: Re: [Guerre civile] Retraite sur retraite Sam 14 Nov 2009 - 17:17 | |
| *Elle avait été séparée de ses hommes à peine la mission de reconnaissance effectuée. Malgré la pluie certains incendies avaient fait beaucoup de dégâts et une partie de la maison par laquelle ils avaient coupé s'était effondrée devant elle, l'empêchant de passer avec un autre homme. Par chance ils avaient leurs casques, qui les avaient protégé de la chute de certains matériaux de construction, mais ils étaient isolés, et surtout traverser la ville à ce rythme n'était pas des plus reposant. La fatigue se faisait de plus en plus sentir... Ils s'étaient arrêtés quelques minutes dans une maison proche pour récupérer un peu...*
"Ils arrivent quand ces foutus renforts." *avait-elle râlé seule dans son coin* "Un jour, ou jamais..." *C'était le soldat qui lui avait répondu en se laissant glisser le long d'un des murs* "Ou alors on ne sera plus là pour le voir" *Finit-il avec un sourire ironique*
*Mais la bataille continuait à faire rage... Combien de rues avaient-ils traversé ? Et surtout, ou étaient-ils exactement ? Beaucoup de maisons s'étaient effondrées, redessinant le paysage et les rues. Et dans ce maigre instant de repos la réalité les rattrapa : "Boucliers !" Ce mot résonna non loin d'eux, suivit d'armes se fracassant sur des écus en acier, les cris se faisant proches.*
"Amis ou ennemis ?" "Les deux sûrement." "Il ne nous reste plus qu'à aller voir !" *Conclu le soldat en se relevant et en prenant la direction de la sortie.* "On continue par les maisons je suppose."
*Elle ne lui répondit même pas, il savait qu'elle était la réponse. Ils traversèrent deux maisons avant d'arriver au niveau des combats. Passant par les étages à demi effondrés ou les cloisons ne séparaient plus rien, se faufilant entre les poutres calcinées retenant par on ne sait quel miracle des pans de murs ou de tuiles qui menaçaient de s'effondrer au moindre souffle. Le danger était de redescendre au rez de chaussé par le chemin le plus court, mais celui de faire des mauvaises rencontre passait à une probabilité très faible... Au moins ils pouvaient se déplacer librement.
En contrebas la bataille faisait rage. Une troupe de loyalistes acculée par des rebelles qui avait clairement l'avantage. Les deux se regardèrent, il était clair que là ils ne pouvaient rien faire pour les aider à part se faire tuer à leur tour...*
"Si au moins on avait un archer pour leur balancer quelques flèches." *Grogna-t-elle* "A défaut on a des cailloux" *ricana le soldat en en jetant un sur le casque à son officier* "Si tu crois que c'est le moment de..." *Le ton était agressif et allait monter plus haut quand elle eut un éclair de génie alors que son regard quittait le soldat pour se fixer au mur de la maison.* "T'as l'air moins bête que t'en as l'air !" *Le ton avait maintenant complètement changé ! Tellement que le soldat la regarda comme s'il s'agissait d'une folle !* "Heu... c'était une blague hein !" *S'empressa-t-il de répliquer de crainte de voir une action complètement débile se faire.*
*Et l'action ne tarda pas. Elle venait de se placer derrière un morceau de mur de la maison ou ils étaient, celle-ci principalement en pierre n'avait perdue qu'une partie de sa toiture qui jonchait maintenant le sol ou l'avait même traversé par endroit.*
"C'est dangereux par là !" *Le pauvre type était complètement paniqué, a ses yeux elle avait complètement perdue la boule à cause de la pression.* "Pour eux surtout. Ce mur n'est plus très solide..." *Elle donna quelques coups avec la pointe de son épée dans le mortier reliant les pierres entre elles, celui-ci commençant à s'effriter* "Tu vois ce que je veux dire ?" *Elle conclu avec un sourire sadique, à la limite du démoniaque* "On va leur jeter des cailloux !" *En conclu le soldat avec un ton enjoué, digne d'un véritable gamin. Après tout... Il était encore très jeune, sûrement qu'il venait de s'engager dans l'armée.*
*Mais ils fallait qu'ils se dépêchent, en bas ils ne tiendraient plus très longtemps... Ils n'avaient pas grand chose à faire tomber, peut-être un muret d'un mètre de hauteur et de un de largeur... Mais cette tache leur semblait titanesque, chaque muscle faisant savoir qu'il en avait marre et que la journée l'avait poussé au delà de ses limites à manier une épée trop lourde ou à dégager des gravats pour passer... Le mur finit par trembler... Un coup... Encore un autre... Puis un dernier qui manqua de retourner leur propre piège contre eux.*
"A trois !" *ordonna-t-elle* "Un !" "Deux !" "Trois !"
*Le chiffre s'accompagna d'un mouvement fait d'un seul homme par Jo' et le jeune soldat qui poussèrent les blocs en contrebat. Ils ne pouvaient pas encore voir le résultat de leur tentative complètement débile, mais par contre les bruits des casques et des os qui craquent suite à leur acte étaient déjà remontés. Lorsqu'ils se penchèrent par dessus le rebord, une vision superbe s'offrit à eux : "Dans le mille ! Prenez ça et ça enfoirés !" Ce fut le jeune soldat qui laissa éclater sa joie en leur balançant des petits cailloux qu'il venait de ramasser. Les briques ayant tué sur le coup et blessé gravement 3 lignes des rebelles, mais épargnant celle au contact des loyalistes qui avaient encore reculé entre temps. Cependant la balance des effectifs venait de changer ! Il ne restait plus qu'une seule chose à faire pour leur infanterie en contrebas : Bouter en dehors de la rue les derniers qui n'avaient pas encore reculé.*
"On attends qu'ils aient finit et on les rejoint. On ne ferait que briser leur formation en tentant de les aider." "On prend des paris sur qui qui va gagner ?" *Fanfaronna le jeune soldat qui se prit une claque dans l'arrière de son casque en guide de réponse.*
*Pour l'une des rares fois depuis qu'elle commandait elle ne gueulait pas sur un de ses soldats qui faisait le mariole. Un peu de "gamineries" dans ce genre de situation donnait une bouffée d'air frais qu'ils n'avaient pas eu depuis longtemps...* |
| | | Anthèlmes d'Aurillac
Humain
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| Sujet: Re: [Guerre civile] Retraite sur retraite Sam 14 Nov 2009 - 23:16 | |
| Un fracas assourdissant de métal contre métal résonnait en échos dans les ruelles, se mêlant aux cris de rage des combattants et aux hurlements d'agonies des blessés. Avec ce froid hivernal et les maladies qui se répandraient dans Diantra à cause des cadavres, c'était comme s'ils étaient déjà mort.
Anthèlmes faillit bien y laisser son épaule lorsqu'un des piquiers tenta de l'empaler, mais un réflexe de dernier recours le sauva de la pointe métallique. Sur la défensive, la troupe ne pouvait porter de frappes sans y laisser plusieurs vies à cause de la barrière de lance des lignes secondaires, qui protégeaient la première d'un dispositif mortel: Attaquer, c'est s'empaler. Les loyalistes perdirent un bras de terrain pour chaque bouclier qui cédait sous les assauts incessants des mercenaires, et la troupe de cinquante lames fut réduite presque à sa moitié et le sieur d'Aurillac entrevit la fin, alors que ses compagnons d'armes tombaient un à un. Des gens qu'il connaissait depuis un demi-douzaine d'années mourraient en le même nombre de minutes, et ses forces commencèrent à l'abandonner alors que la troupe reculait d'encore un pas sous l'assaut ennemi. Pourtant, personne n'eut l'idée de fuir ou d'abandonner son poste. Les derniers espoirs de Diantra étaient ici et personne dans la troupe n'avait le cœur à laisser ses compagnons sur place. D'un accord tacite, ils avaient tous résolus de mourir ici, ensemble... Frères d'armes jusqu'au bout.
Un mur sur leur gauche s'ébranla subitement et les lignes arrières des mercenaires furent écrasées sous l'avalanche de pierres et gravas. Les piquiers en première lignes furent déstabilisés par la perte soudain de leur soutien et l'incompréhension plana sur le champs de bataille pendant une seconde.
- Châtions-les comme il se doit!
Trente voix hurlèrent d'un cri unique toute leur rage de vaincre, et les boucliers furent baissés alors que les fantassins chargèrent les lanciers qui avaient détournés leur rempart de pique suite à l'effondrement surprise. On peut raisonnablement dire que la suite tient du carnage. Les derniers résistants furent tranchés de toute part par des loyalistes en furie, et les fuyards eurent les jambes coupées dans leur élan. Une douce vengeance.
- Néera est avec nous! - Gloire!
Les soldats du Librium brandirent leurs épées en l'air et frappèrent leurs écu d'un geste victorieux, une subite frénésie parcourant les troupes qui avaient fait basculées une situation perdue d'avance en une victoire somptueuse. Oui, mais était ce réellement de leur seule volonté?.. Sceptique, Anthèlmes retira son heaume fissuré et le jeta à terre, pénétrant ensuite dans la bâtisse en ruine épée en main avec le reste de ses hommes. Leurs regards se fixèrent tous alors sur deux royalistes qui se tenaient près du lieu de l'éboulement. Une jeune femme et un jeune soldat. Néera avait elle envoyé ces âmes pour sauver les leurs? Mais à en juger par les insignes et les marques de grade sur leurs armures, c'était plutôt des envoyés de la rose noire... Et la jeune guerrière n'en était autre que la dirigeante!
- Remercions nos camarades de la Rose Noire et leur inestimable dirigeante!
La troupe s'agenouilla d'un mouvement unique, certains murmurant des prières de remerciement à Néera. Ils avaient, après tout, été à deux doigt de rejoindre le royaume de Tari. Toujours vêtu de sa cape pourpre teintée de sang, Sire Anthèlmes d'Aurillac se releva et s'approcha des deux cavaliers à pied, son sourire de remerciement laissa bien vite place à son air sérieux et critique habituel. Aussi ne perdit il pas de temps pour s'entretenir avec Johann.
- Je vous remercie encore pour cette habile manœuvre... Mais nous sommes toujours dans une situation critique. Si nous ne recevons pas de renforts, Diantra sera peut être aux mains des rebelles au levé du jour. J'aimerais que vous nous accompagnez jusqu'aux portes de la ville où nous préparerons l'arrivée d'armées loyalistes... Serez-vous des nôtres? |
| | | Johann
Ancien
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| Sujet: Re: [Guerre civile] Retraite sur retraite Lun 16 Nov 2009 - 22:45 | |
| [HRP : Aller merci Entité >.> Changement de plan !]
*Ils n'avaient pas eut le temps de descendre que les soldats qu'ils venaient de secourir avaient déjà pénétré dans la bâtisse en ruine. Hurlant leur joie un peu trop fort au gout de Johann, et surtout signalant encore plus leur position... Vu l'état de fatigue et leur nombre ils ne feraient pas le poids face à une nouvelle vague de hallebardiers.*
"J'ai envoyé des hommes récupérer les portes pour couper l'arrivée des renforts." *Dit-elle en guise de réponse à la proposition.* "Et vu l'état des vôtres on n'y arrivera même pas vivant avec votre méthode." *Elle regarda par l'angle de la porte pour vérifier une présence ennemie.* "Il faut être discrets." "Nous passons par les maisons. Notre troupe était juste pour aller voir l'état du château. Nous avons été séparé du reste de notre groupe à cause d'une maison qui s'est effondrée." *Termina le jeune soldat.* "Le château va bientôt tomber. Et dès que ca sera fait notre fortin improvisé sur la place va le suivre. Et les renforts ne seront pas là cette nuit..." *Elle se redressa, posant son autre main sur la lame de son épée. Après avoir refermé la porte derrière elle.*
*Elle n'eut pas le temps de continuer qu'un cor sonna et résonna dans la ville en flamme. Il n'était pas difficile de savoir d'où il provenait... Et ce n'était pas bon signe... Un son long et grave... Puis le silence, et enfin quelques instants plus tard, trois sons courts...*
"Bordel de..." *Jura Jo' qui n'en croyait pas ses oreilles.* "La place ?! Je croyais qu'elle était imprenable !" "Cavalerie sûrement... Tu as gardé le cor dans ton barda ?" *Elle se tourna vers les soldats récemment secourus* "Essayez de rejoindre un groupe que vous croiserez. Et forcez le passage a une porte. Et toi... Sonne le repli, et stratégie habituelle. Ils devraient comprendre..."
*Au regard que lui jeta Jo' il ne se tenta pas de dire le contraire. Sans se faire prié il passa sur le toit de la bâtisse et sonna les trois premiers coups de la retraite, longs, suivit de trois très courts avant de redescendre dépité. Il y eut plusieurs réponses identiques, provenant de plusieurs points de la cité, dont un signalant visiblement une porte ouverte.*
"Et maintenant ?" "On attends les renforts..." *Elle fut coupée par un cheval qui passa à tout allure dans la rue, sans s'arrêter, deux hommes dessus... Elle y reconnu Iris et Géraud avec un blessé... Au moins eux ils s'en sortiraient* "Et la place est perdue pour de bon." *Commenta-t-elle*
*L'ambiance venait d'en prendre un coup dans l'aile. Limite morbide... tant de morts pour une défaite. Elle retira son casque et tenta de se passer les doigts dans les cheveux, collés par le sang, avant de renoncer.*
"Yvan ? Je peux compter sur toi pour la surprise ?" *Le jeune soldat sursauta avant de répondre, limite enjoué* "J'adore les surprises ! Surtout quand c'est moi qui les fait !" "Et vous soldat ?" *Elle se tourna vers le chef de la petit bande.* "Vous êtes libres de vous replier avec les autres. Le second son de cor n'était que pour mes hommes encore vivants qui comprendront." *Elle fit une pause face au regard interrogateur.* "On va attendre sagement les renforts dans les égouts, autant de temps qu'il faudra. On pourra s'y déplacer librement, je ne pense pas qu'ils les connaissent aussi bien que les habitants de la ville. On attaquera de l'intérieur en même temps pour leur montrer le chemin." *Elle sourit puis tendit sa main à Anthelmes, dont elle connaissait pas encore le nom* "Serez-vous des nôtres pour cette mission suicide ? Des bras en plus ne seront pas de refus."
*Pendant ce temps Yvan faisait encore le pitre dans le dos de Jo', comme à son habitude, allant presque taquiner les soldats d'Anthelmes avec son air fanfaron "De toute manière, faut vous y faire les mecs, vous êtes déjà mort ! Alors agissez comme des soldats doivent le faire !* |
| | | Anthèlmes d'Aurillac
Humain
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| Sujet: Re: [Guerre civile] Retraite sur retraite Jeu 19 Nov 2009 - 19:52 | |
| Anthèlmes grimaça lorsque la jeune femme lui rappela qu'attirer les troupes ennemies n'était pas dans la liste exhaustive des choses les plus souhaitables en ce moment. Il est vrai que leurs cris de guerre puis de triomphe avaient dû retentir pleinement dans les rues teintées de sang et de cadavres. Mais on ne pouvait pourtant pas en vouloir à des hommes en proie pendant quelques instants à une fatale destinée de montrer un peu trop d'euphorie face à une victoire des plus surprenantes.
- Certes, un peu de discrétion est nécessaire j'en conviens... Vous comprendrez aisément que nos élans étaient difficilement contrôlables, après ce coup d'éclat quelques instants tantôt.
Ses bras récupéraient de la fatigue et son écu pendait avec langueur le long de son corps, sa main droite s'appuyant sur la garde de son épée. Cette troupe décimée et affaiblie n'était certainement pas en mesure de mener un combat supplémentaire ce soir. Non, cela dépassait l'entendement...
Partout les armées du Roy semblaient s'être repliées et les félons gagnaient du terrain. Non, en fait ils avaient déjà vaincu. La seule possibilité pour les derniers loyalistes était de fuir pour mieux revenir plus tard... Les habitants accepteraient sûrement de cacher et nourrir les soldats, en attendant un jour meilleur. De toute façon, les félons seraient bien trop occupés pour fouiller toute la ville. Tant de morts pour une défaite si humiliante... Le chevalier se détourna des deux cavaliers et observa l'allée par une ouverture dans le mur branlant, l'air rembrunit. Gildeberg de Montroy gisaient là en bas, une pique dans le cœur. On pouvait presque apercevoir sous les corps des mercenaires les cadavres d'Eroan et Ferval, Gérald, les cheveux blonds de Rosenstern, et quelques autres encore...
Yeux fermés, l'officier mit alors un genou à terre et baissa la tête en murmurant pour lui-même de dernière paroles pour ces compagnons d'armes qui étaient parti trop tôt, sous le joug du mal et de la démence des barons... Et d'Hannibal le traître... Son ancien supérieur était il mort, ou festoyait il avec les vainqueur? Abominable déchet.
- Nous vous accompagnerons.
Le sieur d'Aurillac s'était relevé, son attitude froide et implacable redessinant alors les traits de son visage. Bien que fatigués, tous les hommes présent se relevèrent et firent silence à nouveau.
- Nous vous devons la vie, nous protégerons les vôtres. Votre plan est cohérent et je pense qu'il nous serait sage de laisser notre orgueil de coté pour un temps.
Vivre dans les égouts sous Diantra menée par les félons, quelle humiliation! Le chevalier aurait clairement préféré fuir pour mieux revenir plus tard que subir cette disgrâce mais... Mais c'était la guerre, et comme Hannibal le lui avait si bien apprit: il n'y a pas de bonnes mœurs en ces temps sombres.
Anthèlmes d'Aurillac serra vigoureusement la main de Johann et se permit l'esquisse d'un sourire, confiant envers cette jeune meneuse de troupe dont la fraîcheur l'étonnait. Peut être y avait il là un signe de Néera. Soit. Ils patienteraient dans les tréfonds de la ville... |
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| Sujet: Re: [Guerre civile] Retraite sur retraite | |
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