Diane

Diane Eareen

311 années

Féminin

Hybride

Neutre - Mauvais

Vagabonde, prêcheuse du culte du Rêve.

Magie & A distance

Nous avons tous nos péchés mignons, certains mangent des bonbons, d'autres préfères les femmes... Diane aime le sang. Son goût, sa couleur, elle ne résiste jamais à en boire quelques gouttes chez ses amants ou ses victimes.

Il est difficile de porter à la fois le strict minimum et tout le necessaire. Je ne porte sur moi qu'une gourde d'eau attachée à ma ceinture, mon carquois et mon arc. C'est un arc droit léger mais très grand - il est plus petit que moi de 20 centimètres environ - fait d'une seule pièce d'un bois dur et blanc immaculé. Quiconque s'approchera remarquera une prière à Uriz, si cette personne sait lire le drow bien évidemment. A chaque extrémité de l'arc se trouvent deux petites lames bien aiguisées au cas où mon arc devrait servir à autre chose que lancer des flèches. Mes flèches sont facilement reconnaissable car elles sont blanc immaculées elles aussi. Les plumes qui ornent leurs bouts sont d'un bleu pastel. Mes cheveux sont entortillés autour d'une aiguille d'une dizaine de centimètres.
Le reste de mes affaires est porté par mon valeureux cheval, Aiga, il y a deux sacoches. Dans l'une tous mes vêtements - une tenue pour chaque occasion ! - et mon matériel de vie quotidienne. Dans l'autre, il y a mes drogues et plusieurs petits flacons contenant diverses solutions pour tous les usages. Bien sûr, c'est très fragile donc bien emballé.

Je suis un corps. Un mètre soixante-quinze d'une musculature sèche et discrète, un mètre soixante quinze d'une peau douce et lisse couleur de crême et d'oreilles pointues, un mètre soixante-quinze de grâce et d'une sensualité à réveillé les morts, un mètre soixante-quinze de courbes et de paysages que vous ne sauriez visiter sans y mettre le prix. Ce prix est celui de ma gourmandise de ce qui vous fait vie. Mes longs cheveux bouclés cascadant le long de mon dos, mes yeux d'un gris pale et les traits de mon visage ne saurait vous faire penser à autre chose qu'à une elfe si j'étais de marbre. L'éclat de mes yeux, la couleur néanmoins claire de ma peau, le petit sourire qui fend mes lèvres et mes manières vous feront pensé à une drow. Délicieuse hybride aux services du Rêve, de l'imagination qui agitera vos esprits en contemplant mon corps, les minces bouts de tissus et lanières de cuir qui en montrent trop ou pas assez, qui ne saurait déclencher autre chose que la pulsion de vouloir les arracher et découvrir ce qu'ils cachent. A vos risques et périls...

La paresse, l'orgeuil, la gourmandise, la luxure, l'avarice, la colère et l'envie. Vicieuse, cruelle, sournoise, curieuse, manipulatrice, calculatrice. Il y a des profits à tout, qu'ils soient plus ou moins visible est une chose. Ma mère m'a donné le physique, mon père m'a donné son fort caractère et le petit sourire en coin qui trahit l'intense activité d'un esprit vif à la recherche de quelques proies à se mettre sous la dent. Un autre de mes défauts si l'on utilise les critères elfiques ou humains est l'impatience. Je ne supporte pas de devoir attendre pour quelque chose... Que l'on me repousse, que l'on me refuse ce qui m'appartient ! Bientôt, les drows seront rois de ces terres et seul le chaos règnera en maître. Cela ne saurait tarder... Je suis prétentieuse, et alors ? Je suis supérieure à tous ses misérables humains et ses jouets d'elfes. Je ne parle même pas des nains, eux sont tout juste bon à faire cuire à la broche par les jours de famines. Si certains Drows ne savent pas m'apprécier à ma juste valeur, je leur prouverais leur erreur. Le Rêve m'a parlé, je trouverai ce que je cherche et tout ce qui va avec. Les masques me l'autoriseront.

Il la souille. Là, sur une simple couverture de mousse offerte par Kyriä. Les paupières closes, elle ne peut s'empêcher de pleurer sous ses assaux brutaux, elle voudrait regarder autre part, se rattacher à ce qu'elle aime mais tout n'est que flamme, son coeur n'est plus que ruine fumantes alors qu'il lui enlève tout ce qu'il lui restait. Mais le desespoir donne souvent lieu à la haine, une haine froide, dévastatrice et calculer. Contre sa cuisse, une arme frotte, une dague probablement qui entaille sa peau, elle est particulièrement bien affutée, et si Sianne n'a plus qu'un seul espoir, il est là. Si elle n'a plus qu'un objectif dans la vie, c'est de se venger. Si elle n'a plus qu'une seule occasion... c'est maintenant. Devant son manque de résistance, le drow a laché ses bras, il a pris là un bien dangereux risque puisque le bras de la demoiselle se tend à l'ultime seconde, saisit la dague et... frappe.
Il aurait pu mourir, tout aurait pu s'arrêter si cette grosse main rugeuse n'avait pas arrêter la lame à quelques centimètres de la peau de son bourreau, une intense douleur se fait ressentir dans son main alors que celle ci craquait sinistrement. Elle n'eut pas le temps de hurler qu'une main appuyait sur son cou et qu'elle voyait dans les yeux du drow toute la méchanceté du monde. Si seulement il avait pu la tuer.

- Celle ci je la garde ! Elle m'amuse...

On passa une corde autour de son cou et on la traina jusqu'à la demeure du drow. On dit que les elfes peuvent se laisser mourir par amour, desespoir... Sianne essaya bon nombre de fois alors que sa vie sombrait de l'esclavage et la maltraitance. Elle était devenue le jouet, celui qu'on peut frapper, dont on peut se servir à sa guise, celui qui se tait. Elle avait sombré dans le desespoir le plus complet, ses rêves n'étaient plus que mort rapide. Un jour elle essaya, mais le maître était attentif. Sianne était surveillée et on rapporta immédiatement l'évènement au maître qui ordonna qu'on la soigne. La colère faisait bouillir son sang et il n'avait nullement donné cet ordre par gentillesse, mais simplement pour le plaisir de pouvoir la tuer de ses propres mains. Il s'apprêtait à se rendre au près de sa future victime lorsqu'une voix méprisante retentit dans son dos.

- Sombre imbécile. Tu ne toucheras pas à cette créature.

Cette voix, il ne la connaissait que trop bien, une épouse indésirable, prêtresse de Natha Repalninkiz et pourtant incapable de lui donner un enfant depuis près d'un demi-siècle. Izira'ë était d'après lui insupportable et il le lui rendait bien. Alors qu'il s'apprêtait à répondre à son insulte par quelques mots cinglants, elle se rapprocha.

- Ce qu'offre Natha Repalninkiz ne doit être supprimé ! Meme dans le corps d'une impure.

Le maître se ravisa et ordonna qu'on apportat l'elfe dans sa chambre quand elle aurait repris connaissance. Les ordres furent respecter et à peine quelques heures plus tard, Sianne passait la porte de ce lieu qu'elle pensait être le dernier qu'elle verrait.

- Déshabille toi.

L'ordre avait claqué, on ne peut plus sec et Sianne n'aurait su y désobéir. Son corps n'avait plus rien à voir avec ce qu'il avait été, il était couvert d'ecchymoses, squelettique, et au niveau de ses poignés il y avait les cicatrices de sa dernière expédition sans succès vers Tari. Le bourreau s'approcha et alors que l'elfe fermait les yeux en attendant les coups, la même main rugueuse qui avait placé sa main au rang de quasi inutile se posa avec douceur sur un sein et descendit vers son ventre, elle s'arrêta là alors que la seconde main se posa sur son visage. Sianne ne comprit plus rien, Sianne ne comprit pas pourquoi du jour au lendemain, elle ne dormit plus attachée au mur dans les fin fonds d'une cave humide et sombre, on soigna sa main, on lui donna de la nourriture et des vêtements. Elle restait esclave et toutes ses soirées étaient réservées au maître mais on ne la battait plus, on ne la dénigrait plus... presque plus. Chaque soir, il lui ordonnait la même chose et posait ses mains sur le ventre vers lequel l'elfe n'osait pas baisser le regard. Elle l'avait senti, ce mouvement infime, Tari lui refusait la mort parce qu'elle portait la vie.

C'est par l'aube d'une matinée d'hiver qu'on célébra la naissance de Diane, celle ci avait déjà 5 bons centimètres de cheveux blonds sur la tête et sa peau était crème. Ses yeux étaient de la couleur bleu des naissances... Le maître avait espéré du rouge. Cette dernière fut immédiatement séparée de sa mère et mise sous le sein d'une nourrice drow. Le maître espérait que de fréquenter de telles personnes lui ferait renier ses origines impures. On coupa la langue de Sianne pour être sur qu'elle ne dirait rien des elfes à sa fille. Diane grandit tranquillement, secondée dans la famille d'un demi-frère du nom d'Yrish'Kam. On remarqua rapidement qu'elle était trop fébrile pour devenir réellement douée au corps à corps. On lui décela néanmoins une certaine affinité avec les arcs. Alors que la petite s'épanouissait, elle ne retint de sa mère génétique que quelques sourires et regards aimants lointains. Cette mère, chaque seconde elle lui ressemblait un peu plus, s'affirmant dans des traits elfiques que personne n'aurait pu renier. Elle gardait néanmoins une place importante dans la famille, un lien fort s'étant créer avec son père et son petit frère. On compensa la faiblesse physique de l'hybride par une connaissance parfaite des corps, un œil vif et un maniement parfait de son arc, qu'elle s'en serve avec des flèches ou comme un bâton de combat. Le pouvoir de Diane opérait déjà en elle mais personne ne prêtait véritablement d'importances aux récits de ceux ci ou à mesurer la différence qu'elle avait avec le commun des mortels.

Diane approchait de ses deux cents ans lorsqu'elle comprit enfin l'importance de son pouvoir. C'était le temps des séparations, Yrish'Kam rêvait de sang et elle n'avait pas l'étoffe d'accompagner ainsi un groupe de drow piller et saccager sur leur passage quelques villages. L'attaque n'était pas organisée, et elle n'aurait pas été bien utile. De plus, Yrish'Kam aurait passé son temps à la protéger et non à assouvir ses envies de sang. Elle resta donc sagement chez elle, dans le luxe et l'opulence qu'elle avait toujours connu. Une semaine passa. Puis deux, trois... Les semaines devinrent un mois puis deux et on ne voyait pas le groupe revenir. Diane s'était couchée angoissée de ne pas voir son frère revenir. Elle commença un rêve comme chaque soir, mais un trou noir vint l'interrompre. Tout était noir autour d'elle, elle ne voyait plus rien alors qu'un horrible sentiment d'angoisse la prenait au coeur, lui hurlait de fuir... Elle étendit les bras et sa main rencontra une paroi dur, rocheuse. Sa vue s'adapta lentement aux lieux et son sang lui permit petit à petit de distinguer les objets puis de voir entièrement ce qu'il se passait. Elle se trouvait dans une maison en pierre sans fenêtre, une cave...? Et au fond il y avait un poteau en bois où était solidement lié, elle reconnut son frère, il était dans un sale état, fatigué, sale, malade et blessé à mort ou presque. Le décor sauta une nouvelle fois, et Diane se retint d'hurler devant la brutalité qui lui faisait face sous ce soleil de plomb ou un groupe d'humain semblaient s'amuser à torturer leur prisonnier. Ce genre de scène ne l'avaient jamais choqué, mais là, c'était son frère. Le décor changea à nouveau et elle se retrouva dans la cave. Diane commençait à comprendre. Elle s'était introduie dans un rêve de son frère qui cauchemardait du lieu où il était enfermé... de ses bourreaux. Elle s'avança vers lui et caressa sa joue, frissonnant en sentant son contact alors qu'il murmurait son prénom. L'avait-il appelé ?

- Je suis là... Je suis là, Yrish'Kam.

Les détails étaient surprenants, mais si elle était vraiment dans un rêve avec son frère... Elle attrapa une pierre et cisailla les liens de son frère.

- Montre moi, Yrish'Kam... Montre moi où tu es.

Le cauchemar avait laissé place au rêve, et elle l'aida à aller vers une porte, la porte donnait sur une autre salle, lumineuse. Les détails étaient moins précis, comme s'il n'avait pas eu le temps d'explorer véritablement la pièce. Ils sortirent et poursuivant le rêve, rien ne les arrêta. De là où ils étaient, Diane voyait la mer. Il y avait d'un coté la mer... et de l'autre la forêt. C'était un village de pierres sèches même si elle ne distinguait aucun détail. Puis une voix... et plus rien.

Diane se réveilla en sursaut, en larme et tremblante. Son père près d'elle. Elle avait parlé pendant son sommeil, il avait entendu le nom de son fils et il la regardait, soucieuse.

- Je sais où il est, Père.

Cette déclaration donna suite à nombre d'évènements, on organisa une expédition. Beaucoup les disaient fous de se lançaient ainsi à la poursuite d'un drow probablement mort avec pour seule direction un rêve, la mer, et la forêt. Diane était de l'expédition. Elle essayait chaque nuit de retrouver son frère pour avoir plus de précisions. Elle aurait pu lui poser tant de questions ! Elle culpabilisait presque et se traitait mentalement d'incompétente. Ils partirent et recherchèrent à taton, cherchant d'abord la mer, la suivant. Les Dieux bénirent ce voyage, et il ne fallut pas deux semaines au groupe prenant très peu de repos pour atteindre de nuit un lieu qui étreint Diane au coeur. C'était là, c'était là. L'attaque fut rapide et précise, ce n'était pas un groupe de quelques drows inexpérimentés mais des guerriers qui avaient répondus à l'appel du sang... et au son des pièces que leur avait promis la famille de Diane. Alors que le massacre battait son plein, Diane tenta de se rappeler avec exactitude, elle visita quelques maisons, escortée de tueurs. Et elle le trouva, enfin... dans ce qui était bien une cave.

- Diane... Diane... Je rêve...?

- Chut... Notre Mère, déesse des rêves, nous a réunni. Soit tranquile.

Les mots étaient sortis tout seul alors que débutait un culte pour la famille... ou au moins les deux enfants.Yrish'Kam se remit lentement des coups, de la torture, un lien plus fort encore unissait les deux êtres. Il lui avoua plusieurs fois lui devoir la vie, lui avoir redonné l'espoir par ce rêve alors qu'il ne rêvait plus qu'à mourir. Tout aurait pu finir là mais le Rêve en avait décidé autrement.
Chaque fois, chaque fois la même chose. Le puy et un départ vers l'ailleurs... Chacun de ses rêves se limitaient à ça depuis quelques années. Elle allait sur ses trois cent dix ans et chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle rêvait de quitter tout le luxe qui l'avait bercé, sa famille, ses amis... Et il y eut le rêve décisif. Celui d'une clairière de fleurs multicolore. Un sentiment d'apaisement profond avait envahi l'hybride, un sentiment... et une certitude. Quelque chose l'attendait en ce lieu. Elle devait le trouver.
Le départ fut difficile pour tous, plusieurs fois, Diane faillit se retourner, éperonner son cheval pour rentrer chez elle. Comment l'aurait-on acceuilli après cette fuite que tout le monde imaginait mais dont personne ne la croyait capable ? Elle ne se retourna pas, elle commença son voyage par les terres elfiques, pleine de préjugés. Un lieu aussi beau pouvait-il se trouver ailleurs...?

Voilà plusieurs années qu'elle voyage, à la recherche de cette clairière... à la recherche d'un but. Son frère aura été plus rapide à lui pardonner cette fugue, son père... Ils se parlent généralement par rêves même s'il reste un étrange goût amer entre eux.