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 Tinfar Solinar [Sorcier espion]

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Tinfar Solinar
Humain
Tinfar Solinar


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Niveau Magique : Arcaniste
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MessageSujet: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeMer 17 Mar 2010 - 22:20

Nom : Solinar.
Prénom : Tinfar.

Âge : 31 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Humain.

Alignement : Neutre.
Métier : Sorcier – Espion.
Classe d'arme : Magie (Elément de l’air).

Particularités :
Durant son adolescence, Tinfar, en raison d’une curiosité insatiable et d’une confiance aveugle en ses capacités, a décidé de tester ses compétences magiques en dehors de tout encadrement. Il conserve de cette expérience les stigmates d’une brûlure qui s’étend de sa main gauche jusqu’à son épaule, résultat d’un sort de langue de feu qui a échappé à son contrôle. La douleur s’en est allée depuis longtemps, mais aucun guérisseur n’est jamais parvenu à soigner ses chairs meurtries. Bien qu’il en ait souffert durant de longues années, il s’est fait une raison et se borne désormais à cacher ses cicatrices aux regards des plus curieux. A défaut de pouvoir exposer son bras gauche, Tinfar arbore un tatouage sur le droit.

Équipement :
La vie d'un espion est faite d'aléas. En raison de difficultés récentes [Voir partie Histoire de la présente fiche], les possessions de Tinfar se résument à bien peu de choses :
• Quelques pièces.
• Un bâton de marche.
• Une besace en cuir qu’il porte en bandoulière et qui renferme quelques habits de rechange ainsi qu’une couverture et de maigres provisions.
• Un coffret de scribe contenant tout un assortiment de plumes, d’encres, de tampons et de parchemins vierges.
• Une modeste dague accrochée à sa ceinture.
• Un journal pendant à cette même ceinture au bout d’une chainette. Ce dernier contient, sous une forme romancée et partiellement codée, un récapitulatif de ses identités d’emprunt et des lieux et situations où il en a usé.


Description physique :
Tinfar est un humain de taille moyenne (1m79), bien proportionné et à la mine avenante. Brun, il porte généralement ses cheveux coupés courts. Son large front met en évidence des yeux d’un bleu profond. Sa seule concession à l’élégance semble être une fine moustache qu’il porte agrémentée d’un discret bouc. S’il ne fallait employer qu’un unique adjectif pour le qualifier, le terme de « banal » serait certainement le plus adéquat. En effet, Tinfar possède un physique passepartout : ni trop grand ni trop petit, musclé mais sans ostentation, séduisant mais sans être remarquable ; vous pourriez passer une soirée en sa compagnie et être incapable d’en donner une description précise le lendemain.

Or s’il est si difficile à décrire ce n’est pas sans raison. Certes la nature n’est pas étrangère au phénomène mais Tinfar lui-même, en raison de ses obligations professionnelles, a toujours fait son possible pour passer inaperçu. Il use et abuse de ses prédispositions naturelles pour revêtir mille et une identités lorsque le besoin s’en fait sentir. Il est d’ailleurs fascinant de noter comment quelques menus détails - tel qu’un froncement de sourcils ou une moue plus ou moins accentuée – permettent de métamorphoser un visage du tout au tout. Pour peu qu’il parvienne à se procurer les accessoires indispensables, il peut tour à tour jouer un érudit à la mine sévère, un collecteur d’impôts zélé ou un courtisan outrageusement efféminé.

Seule ombre à ce tableau, les cicatrices qui marquent son bras gauche. C’est là un signe distinctif que, malgré des efforts répétés, il ne parvient pas à masquer totalement. Il a eu beau tenter de les dissimuler sous un camouflage magique, ainsi qu’il lui est arrivé de le faire pour le tatouage de son bras gauche, elles n’en demeurent pas moins visibles. Peut-être est-ce dû à leur nature partiellement magique, à moins que ce ne soit une farce de mauvais goût de la part de Mogar, dieu de la guerre et des éléments ignés. Toujours est-il qu’il est forcé de s’en remettre à des techniques plus archaïques, couteuses et faillibles, à l’image de ces onguents qui ont une fâcheuse tendance à laisser des traces sur les vêtements.

A noter enfin, que lorsqu’il lance des sorts ces yeux émettent une pâle luminescence. Pour un homme attaché à demeurer le plus discret possible, un tel phénomène est, en soi, un désavantage de taille. Un phénomène d’autant plus handicapant qu’il s’accompagne d’une cécité partielle : durant toute la durée de préparation d’un sort, les yeux de Tinfar ne sont plus capables que de déceler les champs d’Energie.


Description mentale :
Peut-on jamais décrire la façon de penser d’un homme ? Existe-t-il chose plus mystérieuse et plus inconstante ? S’il est bien un domaine qui n’est pas gravé dans le marbre, c’est assurément la psyché humaine : un acte, en apparence inconséquent, peut suffire à en rompre le précaire équilibre. Cela étant, certains faits peuvent aussi marquer au fer rouge l’esprit d’un homme et influencer tout le reste de sa vie. Ainsi en est-il de Tinfar Solinar, marqué à jamais par l'égoïsme de son père [Voir la partie Histoire de la présente fiche]. Cette expérience eut au moins le mérite de lui ouvrir les yeux sur la nature humaine.

Individualiste dans l’âme, Tinfar n’a encore jamais rencontré d’homme ou de femme qui mérite qu’il lui sacrifie sa liberté. Peu enclin à se livrer, il n’en exerce pas moins un certain attrait sur autrui. Cependant, la majorité de ceux qui l’ont rencontré n’ont vu de lui que le personnage qu’il interprétait à leur intention. Ainsi n’a-t-il jamais connu une amitié ou un amour sincère.

Il considère les gens qui croisent sa route comme autant de pions à manipuler, autant d’outils mis à sa disposition par le Destin pour qu’il puisse parvenir à ses fins. Manipulateur dans l’âme, il ment avec assurance et n’est jamais à court d’idées pour étayer les histoires qu’il invente. Sans compter qu’il est un faussaire habile, capable de produire et reproduire des documents qui semblent plus crédibles que des originaux. Mentir est chez lui aussi naturel que respirer et, il faut bien l’avouer, en bien des cas cette seule aptitude a assuré son salut. L’expérience lui a d’ailleurs montré qu’il est souvent plus aisé de contrôler les gens par les faux-semblants qu’en usant de magie. Aussi a-t-il tendance à n’employer cette dernière qu’en dernier recours. D’autant que depuis son accident, canaliser l’Energie l’épuise rapidement et ravive la sensation de brûlure dans son bras.

S’il aime l’argent, il n’est pas vénal pour autant. Certes, il apprécie le pouvoir que l’argent lui procure, de même que la possibilité de vivre dans le luxe. Mais il n’a jamais considéré que l’accumulation de biens était une fin en soi. L’argent n’est pour lui qu’un moyen comme un autre de tenir le compte de ses succès.

Bien qu’il ait tout d’un escroc et d’un voleur, il n’est pas totalement dénué de sens moral. Il n’a jamais pris volontairement la vie d’un autre homme et il ne vole jamais plus que ce que les gens possèdent. En outre, bien qu’elle puisse être sujette à caution et ne valoir que pour un court instant, il n’est jamais revenu sur une parole donnée. Remarquez, ce n’est pas tant pour honorer un quelconque code moral que parce qu’un arnaqueur sans parole a tout d’un cadavre ambulant.


Histoire :
Spoiler:

Les lignes qui suivent sont extraites du
journal personnel de Tinfar Solinar.
Pour des raisons de commodités évidentes,
les passages reproduits ci-dessous le seront
dans une version non codée…

Préambule :


Si je prends la plume ce soir, quatrième jour de la fête des moissons de la 990e année du 10e cycle, c’est tout d’abord parce qu’après la journée que je viens de vivre, je ressens le besoin de me confier à quelqu’un. N’ayant plus vraiment de famille depuis quelques heures et n’ayant jamais pris le temps de créer des liens avec quiconque, il ne me reste plus que l’austérité de ce journal…
Peut-être est-ce un mal pour un bien, après tout ? Au moins aurais-je la possibilité de me montrer parfaitement honnête sans crainte d’être jugé. Même si ce risque bien d’être la seule et unique fois.

[La lecture des lignes suivantes est rendue difficile par les nombreuses tâches d’alcool qui maculent la page. L’écriture montre des traces évidentes de nervosité. Les dernières lignes sont plus lisibles car écrites en capitales]

JOURNAL DE TINFAR SOLINAR
FILS DE BAERON SOLINAR
ET DE
GWENIRA SOLINAR NEE ARVANDALLE.


Rédigé la septième semaine du mois de Karfias,
990e année du 10e cycle.


Chapitre un :

Une enfance sans histoire. Ou presque.


Il n’est jamais facile de parler du temps de l’enfance. Le plus souvent notre mémoire ne conserve de ces années qu’une vision étrange et terriblement partielle. Pour tout dire, l’un de mes souvenirs les plus clairs est celui d’une tarte préparée par ma mère et que nous avions partagé tous les deux un après-midi, tandis que mon paternel était retenu « pour gérer la boutique », comme il se plaisait à le dire. Mais je m’égare. Le plus simple serait encore de commencer du début et de vous dire deux mots de mes parents.

Mon géniteur fut toute sa vie l’incarnation vivante des pires travers de la basse-bourgeoisie. D’aussi loin que je me souvienne, je ne l’ai jamais vu s’intéresser à autre chose qu’à son commerce. Cet homme aura passé sa vie le nez dans sur ses tissus et dans ses livres de compte. Oui, je crois qu’il est juste de le définir de la sorte. Pour rapide que soit cette description, elle n’en est pas moins exacte. Encore que je doive reconnaitre une certaine partialité : ce « brave » commerçant n’était pas dénué de quelques vices, au rang desquels les filles de joies disputaient la vedette à la cupidité.
Pour autant, je n’ai somme toute pas grand chose à lui reprocher : il ne s’est pour ainsi dire jamais occupé de moi.

Ma mère était d’une nature et d’une extraction toute différente. Née Arvandalle, elle était la fille du bourgmestre. Sa famille n’était pas exempte de défauts, mais au moins pouvait-elle s’enorgueillir d’une certain distinction. Elle aurait certainement pu prétendre à un meilleur parti si mon grand-père s’était montré meilleur intendant. Pour renflouer ses caisses, il n’hésita pas à vendre sa fille au plus offrant, sacrifiant le bonheur de son unique enfant sur l’autel de la monnaie. Baelor Solinar, négociant en tissu du Langehack, homme petit et rond mais possédant un commerce florissant, emporta sans mal les « enchères ». L’échange fut rapidement scellé et les deux parties y trouvèrent leur compte : mon vieux acquit une distinction sociale à laquelle il n’aurait jamais pu prétendre ; les finances de mon grand-père maternel connurent une embellie inespérée. Au final, seule ma mère dut payer le prix de cette alliance… Je ne suis pas aveugle au point de penser que le destin de ma mère fut un cas isolé. De telles pratiques sont monnaies courantes, je n’en suis que trop conscient.
Si je n’avais décidé d’être honnête, j’aurais pu vous dire que toute sa vie durant ma mère regretta ce mariage. J’aurais pu, mais ce serait très exagéré : si elle ne connut jamais vraiment le bonheur, elle eut au moins la chance de vivre une petite vie agréable dont ma naissance sans histoire fut sûrement le point d’orgue.
Mère aimante et attentionnée, elle insista auprès de Baelor pour que je reçoive la meilleure éducation qu’il se puisse donner à un fils de marchand. Elle complétait les leçons qui m’étaient données de son mieux, tâchant avec plus ou moins de réussite de m’élever pour que je puisse un jour approcher les nobles. Je crains qu’en dépit du mal qu’elle ait pu se donner, elle ne parvint jamais tout à fait au résultat escompté : la rhétorique et les cours de danse ne sauraient suffire à transformer un fils de marchand en un noble. Pas plus que mes connaissances géographiques et historiques ne m’ont permis d’entrer au service de Néera. D’autant que les ambitions que ma pauvre mère nourrissait pour moi se voyaient contrariées par ma nature profondément paresseuse. Difficile pour un enfant de dix ans de se passionner pour des êtres morts depuis des centaines d’années, alors qu’il y a tant de choses à découvrir derrière les austères murs de la demeure familiale.

Bref, l’un dans l’autre, je pense avoir eu une enfance on ne peut plus banale en regard de ma condition sociale.

[Le reste de ce chapitre raconte, avec force détails, quelques souvenirs de cette enfance. Il est, je crois, inutile de les reporter ici.]


Chapitre deux :

La mort de ma mère (7e semaine de Karfias, 981e année du 10e cycle).


Je ne reviendrais pas sur sa maladie. Il n’y a, je le crains, rien à en dire : ma mère s’est fanée peu à peu en dépit des soins que lui prodiguaient les guérisseurs. Malgré ses qualités ma mère n’aura vécu qu’une vie d’une banalité affligeante.
Elle m’a quitté alors que je n’avais encore que treize ans. Elle mourut lors de la septième semaine de Karfias. L’ironie voulut qu’elle s’en aille dans l’indifférence générale alors que tous célébraient la fête des moissons. Mon père, quant à lui, n’était même pas présent. Pour autant que je m’en souvienne, il était en visite dans le comté de Scylla, parti rencontrer les teinturiers à qui il confiait ses tissus. J’assistais donc seul aux funérailles de ma mère, mes grands-parents étant tous deux morts quelques années plus tôt. Difficile épreuve que de rentrer seul ensuite à la demeure familiale.
Lors de son retour, mon père ne perdit pas de temps. Il écarta comme une gêne passagère ce fils qu’il ne connaissait qu’à peine. Il me convoqua un matin dans son bureau et m’expliqua, posément, qu’en raison de ses affaires il n’avait pas le loisir de prendre soin de moi. Quelques jours plus tard, je rejoignais une communauté de moines tout entiers dévoués au culte de Néera.

Quand j’y repense, je me dis qu’ils durent vivre mon arrivée comme une épreuve envoyée par la déesse. Triste, prétentieux et en colère tout à la fois, j’étais loin d’être le novice idéal lorsque je franchis les portes du monastère. Ils comprirent très vite qu’en dépit de tous leurs efforts ils ne feraient jamais de moi un membre de leur ordre. Aussi se bornèrent-ils à m’apprendre ce qu’ils jugeaient utiles. Particulièrement à mon aise dans le scriptorium, j’y appris comment copier un texte jusque dans ses moindres détails. Il s’agit là d’un talent que j’ai pris soin d’entretenir par la suite. Il est toujours utile de pouvoir produire des pièces « officielles » sans avoir à en référer à quiconque. Il est des questions auxquelles il vaut mieux ne pas avoir à répondre. En revanche, ils renoncèrent bien vite à m’instruire en matière de morale : leurs préceptes s’accordaient bien mal avec le peu que j’avais retenu des leçons paternelles. A croire que la religion n’est pas faite pour les hommes d’argent.

[Le reste de ce chapitre détaille la vie de Tinfar entre les murs du monastère.]


Chapitre quatre :

L'éveil du don et l'accident.


Je passais ma troisième année au monastère quand je pris conscience que je possédais un certain talent pour la magie.

Mon don se déclencha par hasard, sans que j’y fasse consciemment appel. Je venais de me voir refuser le droit de quitter l’enceinte pour me rendre en ville. J’étais passablement énervé par cette déconvenue. Je fulminais dans mon coin et fixais d’un regard noir le moine en faction devant la porte. J'espérais contre toute attente qu’il finirait par céder à mes caprices. Tout à ma rage, je perçus soudain un étrange goût métalique dans ma bouche : un peu à l’image de ce qu’on ressent lorsqu’on suce un morceau de fer blanc. Dans mes veines semblait couler une énergie que je n’y avais jamais sentie auparavant. Un feu liquide parcourait mon corps. Je sentais l’Energie pulser jusque dans le bout de mes doigts.
J’ai conscience que ceux qui ne pratiquent pas cet art risquent d’avoir bien du mal à se figurer ce à quoi je fais allusion. Il s’agit d’une sensation extraordinaire. Captivante et ennivrante. Quelques secondes durant, on se sent capable des plus folles prouesses.
Toujours est-il que l’Energie ne se contenta bientôt plus de simplement parcourir mon corps. De petites étincelles lumineuses prirent forme au bout de mes doigts. Je demeurais interdit devant cette manifestation. J’agitais ma main devant mes yeux ébahis, me perdant dans la contemplation de ce phénomène. Quoiqu’il en soit, je ne devais jamais savoir quel sort je me préparais à lancer, si tant est que j’en fus capable sans aucune formation. Le moine placé à la porte, témoin de l’éveil de mon don, eut la présence d'esprit d'intervenir avant que les choses ne tournent mal pour lui comme pour moi. Il n’avait pas hésité une seconde. Conscient que le meilleur moyen d’interrompre un sortilège est encore de briser la concentration du lanceur, il m’asséna un solide coup de poing dans l’estomac. Le souffle coupé, je tombai à genoux et laissai l’Energie se dissiper.

Après cet épisode, les moines décidèrent que mon don requérait un enseignement spécialisé. Un maître me fut dès lors attribué. Après examen, il conclut que j’avais quelque avenir dans la maitrise de l’élément de l’air.
S’en suivirent de longues et fastidieuses heures de travail qui visaient à affuter mes compétences, asseoir mon contrôle de l’Energie et à renforcer ma concentration. Personnellement, je me lassais très rapidement des exercices de respiration et presque aussi vite que de ceux visant à vider mon esprit. Aussi décidai-je de mener de loin de toute surveillance mes propres expérimentations. Au début, tout semblait se passer à merveille : je progressais rapidement et parvenais sans mal à maitriser des sorts basiques. Malheureusement, je manquais de maturité pour savoir quand m'arrêter.

Un soir, alors que j’étais seul dans la cellule qui m’avait été attribuée, je m’amusais à attiser la flamme d’une bougie. En soi, ce sort ne présente guère de difficulté : il ne requiert qu’une faible part d’Energie, le plus difficile étant d’insuffler cette dernière de manière constante dans la flamme. Tandis que j’observais le feu croitre et décroitre selon mes désirs, j’eus envie de me risquer à lancer un sort plus osé. Depuis quelques semaines, je parvenais en effet à faire jaillir de mes doigts de petites flammèches. Le résultat de mes efforts n'était guère impressionnant mais c'était tout ce que je parvenais à obtenir de mon don. A croire que l'Air et le Feu ne font pas bon ménage. Toutes mes tentatives pour lancer des boules de feu avaient échoué. Ces quelques flammes, si ridicules qu'elles fussent, étaient toute la magie de combat dont j’étais capable.
Je pris une grande inspiration et entrepris de coupler ce sortilège avec celui me permettant de contrôler l’intensité d’une flamme. J’espérais ainsi parvenir à un résultat similaire à celui du sort qui permet de lancer des langues de feu. Au début, tout sembla se dérouler exactement selon mes désirs : je fis naitre une petite flamme au creux de la paume de ma main gauche, avant d'en augmenter progressivement la taille en y insufflant de l’Energie.
Je ne devais jamais m’expliquer ce qui se passa ensuite. La flamme s’éteignit soudainement, comme si elle avait été soufflée. J’avais pourtant l’impression qu’elle continuait de bruler. Je sentais l'Energie affluer vers ma main gauche. Fixant cette dernière, j'en vis, horrifié, la peau se racornir. Aujourd’hui encore, je ne peux penser à ce jour sans que mon nez soit assailli par cette affreuse odeur de chair brûlée. La douleur fut atroce et ce d’autant plus que les brûlures ne se limitèrent bientôt plus à ma seule main. Le feu, ou quoique ce puisse être, semblant jouir d’une volonté propre, rongeait mes chairs de l’intérieur, remontant de ma main jusqu’à mon épaule.
Je ne dus mon salut qu’aux entrainements que je m'imposais jour après jour depuis des semaines. Vidé, épuisé par ces efforts répétés, je sombrai sans attendre dans un coma plus que bienvenu qui arracha à mon corps meurtri à la douleur.

A mon réveil, les moines m’apprirent que j’étais demeuré inconscient deux jours durant. Ils avaient soigné mes blessures mais leurs pouvoirs de guérison n’avaient suffi à effacer les marques de brûlure. Je devais en porter les stigmates toute ma vie. Durant de longues semaines, je fus incapable de lancer le moindre sort, pas même le plus simple. Lorsqu’enfin j’y parvins, ce fut pour constater que mon don avait changé. Mon corps semblait s’épuiser plus vite et l'emploi de la magie ravivait les brûlures de mon bras. Le plus étrange fut sans doute de découvrir que canaliser l’Energie me privait du sens de la vue. Plongé dans les ténèbres, je ne distinguais plus désormais que les champs magiques.
C’est une drôle d’impression que de ne plus voir le monde qu’à travers les flux magiques qui le composent. Hommes et objets m’apparaissent à présent selon leur charge magique. A contrario, tout objet dépourvu du moindre potentiel magique demeure invisible à mes yeux. Fort heureusement, ce phénomène s'estompe sitôt que je relâche mon contrôle sur l'Energie.

[Suit une longue partie sur les efforts de Tinfar pour apprendre à tirer le meilleur parti de son don. Il y explique qu'en accord avec son maitre, il ne va plus chercher qu'à perfectinoner son domaine de prédilection : celui de l'Air. Ce chapitre se conclut par le paragraphe suivant :]

Bien que mes pouvoirs magiques soient diminués, je conserve l’espoir de les retrouver pleins et entiers. Au fil des ans, j’ai pu constater que l’épuisement subséquent au lancement d’un sort, de même que mes douleurs dans le bras vont en diminuant. Par contre, il semble peu probable que je retrouve la vue.


Chapitre neuf :

Le retour du fils prodigue.


Finalement, les moines et moi-même finîmes par tomber d’accord : la vie monacale n’était définitivement pas faite pour moi. J’avais des appétits qui n’étaient guère compatibles avec une vie recluse. De leur côté, ils étaient las de mes incartades répétées en ville, las de me voir faire le mur et d’user de mon don pour abuser les frères chargés de veiller sur moi, las enfin de la présence d'un gamin orgueilleux au sein de leur confrérie. Baelor ne m’y avait de toute façon envoyé que pour se débarrasser de moi et nullement pour que je devienne un serviteur de Néera. J'étais donc libre de m'en aller. Avec du recul, j’ignore ce que mon commerçant de père espérait retirer de cette expérience. Je suppose que c’était un endroit pratique qui permettait de m’éloigner et de parfaire mon éducation. Une sorte d'investissement sur le long terme. Je doute qu'il ait jamais espéré me voir embrasser le culte de Néera. S’encombrer d’un enfant ne l’intéressait pas, je suis bien placé pour le savoir, mais un associé qualifié était susceptible de combler ses attentes.
Je quittais donc le monastère à l’aube de mes dix-sept ans. J’emportais pour unique souvenir le coffret de scribe que m’avait offert le maitre du scriptorium. Ce seul bagage en poche mais fort de mes connaissances et de mon don, je pris le chemin qui devait me ramener chez ma mère. Sur le trajet, je crois que je me suis imaginé mille fois les retrouvailles avec mon paternel. Lui et moi n’étions pas proches. C’est un euphémisme. Mais pour le gamin que j’étais, il représentait le seul point d’ancrage auquel se raccrocher. Il était mon seul lien avec mon passé.

J’arrivais devant la maison peu après la nuit tombée. J’étais tout à la fois excité, impatient et inquiet. Les marches menant à l’entrée étaient illuminées de torches. Par la porte et les fenêtres laissées ouvertes s’échappaient une chaude lumière et des rires joyeux. Jetant un œil par une ouverture, je vis que mon père, homme que je n’avais jamais vu ni rire ni chanter, donnait une fête. Pour autant que je puisse en juger, le vin coulait à flots et ce depuis longtemps. Les convives ne s’embarrassaient pas des préceptes pudibonds qui m’avaient été enseignés. Arcam aurait été tout à son aise en cette demeure. L’espace d’une seconde, j’envisageais d’user de magie pour me glisser dans la maison, mais les invités étaient dans un tel état que je n'aurais pu être moins visible. Je finis par trouver mon vieux à l’étage. Il était occupé à lutiner deux servantes.
Je ne sais toujours pas à l’heure où j’écris ses lignes ce qui me fit le plus de mal lors de mon retour. Fut-ce l’envol de mes dernières illusions sur cet homme ? A moins que ce ne fut le sentiment de n'avoir été cloitré dans un monastère que pour lui permettre de s’adonner à ses vices en toute quiétude ? Quoiqu'il en soit, je résolus de quitter la maison sans me faire remarque et de n’y revenir que le lendemain. Nos retrouvailles attendraient le retour d'un climat plus propice.

[Le reste du chapitre raconte les retrouvailles glaciales du fils et du père et la façon dont Baelor entreprit de former son fils au métier de commerçant].


Chapitre onze :

Fin et commencement.


Quelque rancune que je garde à l’encontre de Baelor, je dois lui reconnaitre un mérite : celui d'avoir été un marchand de génie. Il m’a appris presque tout ce que je devais savoir sur la nature humaine. Comment s’immiscer dans les bonnes grâces d’une personne. Comment trouver le levier qui permet d’obtenir tous les passe-droits. Quels instincts satisfaire pour faire d’un homme son jouet. Toutes ces choses qui permettent à un simple marchand d'arriver à ses fins.
Durant les quatre ans que dura notre collaboration, je pris goût aux affaires. Cependant contrairement à lui, je n’étais pas attiré par l’or. Si j’excellais dans ce métier c’était en raison du plaisir que je prenais à manipuler les autres. Chaque nouvelle négociation était pour moi l’occasion de satisfaire cette envie. L’occasion de plier mon interlocuteur à ma volonté. Très vite je pris conscience que mon don pour l’illusion et la manipulation mentale me permettait d’arriver à des résultats étonnants.
Ces années furent un véritable laboratoire et j'en appris plus long qu'au monastère. Tandis que j’affinais mes talents, je taisais ma rancœur pour mon géniteur et cherchais un moyen de le faire payer. Je découvris, presque par hasard, comment satisfaire ce souhait : mon père s’était mis en tête qu’avec mon aide, il pourrait diversifier son affaire et accroitre ses bénéfices. Ayant gagné sa confiance, je parvins sans peine à le convaincre de me laisser m'occuper de cette tâche. Je n’avais de cesse de lui faire miroiter des bénéfices mirobolants. Les livres de compte que je lui présentais étaient unanimes. Tous appuyaient mes dires et vanraient mon sens des affaires. L'argent semblait bel et bien affluer de toutes parts.
Je ne pense pas qu’il m'ait jamais soupçoné de lui mentir. La simple idée que je puisse dilapider tant d’argent dans des coups fumeux lui était inconcevable. Ce fut pourtant ce à quoi j’employais mon temps deux ans durant. Le plus amusant, du moins l’était-ce pour moi, était de convaincre nos créanciers de ne s’adresser qu’à moi et de nous accorder des échéanciers toujours plus favorables.

Mais tout jeu doit un jour prendre fin. L’histoire de Baelor s’acheva le quatrième jour de la fête des moissons de la 990e année du 10e cycle, jour anniversaire de la mort de ma mère. Ce clin d’œil me semblait approprié mais je ne suis pas certain que Baelor y fut sensible.
J'allais le trouver dans son bureau. Il était occupé à contempler les comptes que je tenais pour lui. Dans ses yeux brillait un mélange de fierté et de cupidité. Sans un mot, je m'assis en face de lui et tirai de mon sac une liasse de parchemins réunis par un lien de cuir.
- Je crois que tu devrais jeter un œil à ceci, père, lui dis-je. C’est une lecture édifiante qui, je crois, te sera utile demain. Sans les informations qu'ils contiennent, tu risques de ne pas comprendre pourquoi nos créanciers viennent saisir tous tes biens.
Je ne suis pas certain qu’il comprit immédiatement ce que mes déclarations impliquaient. Toujours est-il qu’il commença à lire. Je voyais son visage se décomposer tandis que ses yeux passaient d’un livre de compte à l’autre. Lassé de ce spectacle, je finis par me lever.
- Je te souhaite une bonne soirée, Baelor.
- Pourquoi ? demanda-t-il d'un air pitoyable.
- Ca me semblait approprié, répondis-je simplement. Mais ne t’en fais pas pour moi. J’ai pris soin de me réserver une indemnité pour services rendus, fis-je en tapotant ma besace.
Puis lentement, je sortis un couteau de ma ceinture et le déposai sur son bureau. L’espace d’un instant, j’envisageai de le pousser au suicide par un sort. Mais un dernier regard sur son visage me suffit pour comprendre que je n'aurais même pas à me donner cette peine.

[Ainsi s’achève cette première partie du carnet de Tinfar. Les pages suivantes ont été écrites au jour-le-jour en fonction de l’humeur et des besoins. S’y mêlent des considérations sur la politique, sur ses actions et une liste des identités qu’il a pu emprunter.]


Chapitre dix-sept :

De l’art de bien mentir !
(mois de Verimios, 995e année du 10e cycle)


Je viens de découvrir deux vérités qui me laissent plein d'amertume.

Premièrement : vérité et mensonge, mensonge et vérité ? Qui peut vraiment les différencier l'un de l'autre. J'ai parfois le sentiment que se sont l'avers et le revers d'une même pièce. Je viens de passer je ne sais combien d’heures à falsifier un certificat de la marine marchande afin de prendre livraison d'une cargaison en lieu et place de son légitime propriétaire. Ce cher ange est occupé avec une dame et par mes soins, je la sais capable de le retenir assez longtemps.Manque de chance, j’ai ruiné mon travail une heure avant de me présenter à la capitainerie. La faute à un flacon d'encre mal fermé. Pris par le temps je n'ai pu produire qu'un faux grossier. Le parchemin n'est pas de bonne qualité, les signatures sont ridicules, quant au sceau que j'ai appliqué, il a beau en imposer de loin, il est loin de faire illusion. Mais aussi difficile à croire que ce puisse être, ce document, en dépit de ses approximations, a suffit pour tromper la vigilance des autorités. A croire que les gens n’ont aucune considération pour mon travail de faussaire.

Deuxième point. Fort de cette expérience je me suis livré à une petite expérimentation. Le résultat est sans appel : les gens se moquent du réel. Seule compte l’image qu’ils s'en font. Il est de fait plus efficace, et au final bien plus facile, de singer les phantasmes que les cibles projettent que de chercher à reproduire fidèlement le réel.


Chapitre trente :

Une catastrophe n’arrive jamais seule.
(mois de Bàrkios, 999e année du 10e cycle).


[Tinfar s’est installé depuis quelques temps à Ydril. Cette ville commerçante, grouillante de voyageurs lui offre des opportunités qu’il saisit à bras le corps. Il s’y est aménagé un nid douillet au cœur d’un quartier résidentiel. Les gens ne l’y connaissent que sous le nom de Styrion Arvandis, personnage spécialisé dans l’achat et la vente de salaisons de poissons.]

Je viens de faire une rencontre qui me laisse perplexe. Alors que je dégustais un copieux repas dans une taverne confortable, un homme est venu s’installer à ma table. Bien habillé, une cinquantaine d’années, la mine soucieuse cependant. Il s’est présenté sous le nom d’Artessan Baldas. Il prétend être en affaire dans le négoce du vin. Difficile de savoir s’il dit vrai ou non. Je ne me suis jamais intéressé à ce secteur mais, si je me fie à son nez couperosé, il apprécie l’alcool c’est certain. Il m’a proposé un travail mais n’a pas voulu m’en dire plus. Il m’a demandé de le rencontrer au même endroit demain en fin de soirée. Je n’ai pas confirmé. Je souhaite d’abord en apprendre davantage sur le bonhomme. J’ai décidé de ne pas honorer notre rendez-vous. Je crois plus profitable d’endosser les habits du distinguer Godefroi Farquen, honorable contrôleur des finances comtales, et d’aller enquêter du côté de la capitainerie histoire de voir si le sieur Baldas apparait sur leurs registres. S’il est honnête homme et qu’il veut me proposer une affaire, il sera toujours à temps de me retrouver.

Journée pénible. Je ne suis décidément pas fait pour les boulots honnêtes. Eplucher toutes ses listes d’entrées et sorties de marchandises m’a épuisé. Heureusement que les gens s’empressent de réagir aux ordres de Farquen sans quoi je n’aurais toujours pas fini. Le bilan de mes investigations est des plus positifs : Baldas apparait à de nombreuses reprises dans les registres de la capitainerie. Il possède un entrepôt sur les quais et semble bien être ce qu’il affirme. Je pense que je vais retourner flâner dans cette auberge histoire de voir combien je peux en tirer. Ca fait longtemps que je n’ai pas trempé dans le marché noir, c’est l’occasion de ne pas perdre la main.
NB : Malgré tout, un doute subsiste. Je ne peux pas l’expliquer mais j’ai l’impression d’être espionné. Mon intuition me dit de quitter la ville quelques jours, mais je ne peux décemment pas prendre la fuite sitôt que je fais un pet de travers.

Baldas est revenu me trouver. Il n’était pas content que je lui ai posé un lapin hier. J’ai répondu que je n’avais pas l’habitude de faire mon emploi du temps pour complaire à des inconnus. Incident clos. Il dit savoir que je ne suis pas vraiment dans le commerce des poissons. Il avance avoir pris contact avec moi à la demande de son employeur. Il refuse d’en dire davantage sur ce-dernier mais m’assure que l’affaire qu’il me propose est à la hauteur de ma réputation.
Tout ça me semble terriblement louche et dangereux. Ma seule consolation est qu’il pense connaitre mon vrai nom : histoire de m’intimider il a révélé savoir que je m’appelais Baleron Blanguevale. Etant donné que c’est le nom que j’ai employé pour quitter Serramire après m’être fait repérer à Alona, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Je pense que je vais voir où il veut m’amener.

Nouvelle rencontre avec Baldas, il me propose de faire capoter une transaction qui irait à l’encontre des intérêts de son employeur. Dans la mesure où la signature de l’accord en question ne doit pas intervenir avant trois semaines, j’ai le temps d’en apprendre davantage. Travail accepté.

Plans aux points, enfin j’espère. Je n’arrive pas à me départir de l’impression que quelque chose cloche.
Quoiqu’il en soit, je constate avec plaisir que je ne perds pas la main : j’ai imaginé un plan amusant pour faire capoter la vente. L’acheteur bien que marié semble avoir des goûts « spéciaux » pour ce qui est de ses partenaires sexuels. Je l’ai approché et ai ainsi pu confirmer mes soupçons. Tout est arrangé pour après-demain. Si tout se passe comme prévu, de zélés membres du clergé de Néera, avertis par mes soins, devraient trouver notre homme dans une situation plus que compromettante avec un jeune adonis que j’ai engagé. Dans cette histoire, le plus délicat a été de trouver un sort qui donne l’impression à mon jeune éphèbe de coucher avec une jeune beauté. Il risque d’avoir des problèmes pour expliquer ce qu’il faisait avec mon acheteur inverti mais ce sera son problème. Pas le mien, Néera sait que j’en ai bien assez comme ça.
Pour ce qui est de mon autre affaire, je pense pouvoir bientôt découvrir l’identité de mon mystérieux commanditaire. La femme de Baldas est une bavarde impénitente. Son mari semble la délaisser depuis quelques mois : il est « comme absent, voyez ? » m’a-t-elle dit. Contre quelques compliments sur sa beauté que son âge n’a pas altérée et la promesse d’une nuit partagée, elle m’a confié que les affaires de son homme ont connu de graves difficultés. Ses entrepôts étaient sur le point d’être saisis mais toute l’affaire est rentrée dans l’ordre. Tout devrait donc aller pour le mieux, mais depuis son mari semble hagard. Je le soupçonne d’être manipulé par quelqu’un d’influent. Seul un noble aurait les moyens de renflouer les caisses de son affaire. Reste à découvrir ma place dans cette histoire. J’ai pour le moment la sensation d’être la proie mais je compte bien inverser la tendance.

Merde et merde ! Puisse Tari les emporter tous en son royaume. J’écris ses lignes à bord d’un bateau de pêche qui vogue vers je ne sais où. Tous mes plans viennent de tomber à l’eau, si on peut dire vu la situation actuelle.
Je m’apprêtais à aller cuisiner un peu plus la femme de Baldas quand je suis tombé sur ce dernier. Le pauvre n’était pas à son avantage : au pilori en place publique, le gaillard avait perdu de sa bonhomie. Je ne sais pas exactement ce qui l’a conduit là, mais je suppose que son mécène l’a planté. Sans hésiter une seconde, j’ai fait demi-tour et me suis empressé de gagner ma planque. Peine perdue : des hommes portant la livrée d’un noble l’avait investie avant. J’ai dû fuir en abandonnant presque tout ce que je possédais. Je peux dire adieu à la plupart de mes personnages d’emprunt. Sans ma garde robe je me sens nu et dépouillé. Je comprends mieux pourquoi j’ai été engagé trois semaines avant la date prévue pour la conclusion de cette foutue vente : ces salauds voulaient s’assurer que je ne quitterais pas la ville avant que leurs filets ne soient tendus.
Je n’ai eu que le temps de « convaincre » un jeune pêcheur qu’il s’appelait Styrion Arvandis. Le sortilège ne tardera pas à se dissiper. Il faudrait vraiment que j’apprenne à créer des sorts qui durent plus longtemps sans avoir au préalable besoin de passer des heures avec ma cible. Peu importe combien de temps tiendra ma couverture, je compte mettre ce temps à profit pour m’éloigner le plus possible d’Ydril. Puissent les autorités capturer ce pauvre type et le pendre à ma place avant que mon sortilège ne se désagrège. « Styrion » mort, je devrais être tranquille. Sinon, je n’ai plus qu’à courir.
En attendant, il va me falloir repartir de zéro sitôt que j’aurais touché terre. Et merde ! La troisième fois en huit ans… au moins ça rompt la monotonie du quotidien.

Note pour l’avenir : toujours écouter mes intuitions.

______________________________

Comment trouves-tu le forum ? : J’apprécie tout particulièrement son background très fouillé mais qui offre néanmoins une grande liberté aux joueurs.
Comment as-tu connu le forum ? : Parti à la recherche d’un site de jeux de rôle par forum, j’ai atterri sur le site TourDeJeu (http://www.tourdejeu.net/). Une rapide recherche m’a aiguillé sur ce site.
Crédit avatar et signature : Jason Engle (http://www.jaestudio.com/portfolio-cards11.htm).


Dernière édition par Tinfar Solinar le Ven 19 Mar 2010 - 11:49, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 18:56

Un court message pour signaler que j'ai mis à jour la rubrique "Histoire" de la fiche de mon personnage.

Elle méritera sûrement que j'y apporte des modifications mais j'attends de prendre l'avis des autorités compétentes ^^.
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 19:49

Bien écrit, des références, étou étou... à me demander si tu es vraiment un nouveau @___@
Juste deux détails à signaler pour le moment : déjà, si l'air peut favoriser la croissance d'une flamme, le contrôle du feu lui même s'éloigne un peu du domaine de l'air... ce qui n'est pas forcément gênant en soi, simplement il faudra garder à l'esprit que tu as quelques accès au feu également What a Face
Le deuxième détail est probablement évident au vu de la qualité de la fiche, mais la partie "illusions mentales" de l'Air repose principalement sur la suggestion (par opposition à l'illusion brute qui 'imposera' quelque chose quelle que soit la personne). Besoin de subtilité et de manipulation donc, mais apparemment là non plus ça ne devrait pas poser de problème :mrgreen:

{Bref... rien à modifier pour le moment. L'histoire laisse un léger arrière goût d'inachevé, la fiche est-elle bouclée ? D'autant que l'inventaire saute directement aux conclusions de ce qui est suggéré en fin d'histoire...
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 20:34

Avant tout, merci pour les compliments ^^.

Je suis bel et bien nouveau et pour ce qui est des références au background du site, j'ai pensé qu'en regard des efforts déployés par le staff sur l'univers de Miradelphia, je ne pouvais pas faire moins qu'essayer d'intégrer quelques détails... Heu, l'effet lèche-botte est totalement involontaire ^^.

* En ce qui concerne les sorts de l'école du feu, j'avais dans l'idée que Tinfar aurait pu perdre son contrôle sur cet élément suite à l'accident. Je ne sais pas si cet aspect mérite d'être spécifié sur la fiche ou être découvert au cours d'un RP.

* La magie que je pensais employer repose bel et bien sur la suggestion mentale. Je trouve que ça colle bien avec le personnage. A la limite, je pensais lui permettre de développer d'autres aspect de cet élément en fonction des RP menés et des personnages croisés.

* Enfin, je confesse que la fin de l'histoire de mon personnage laisse à désirer. Au départ, je pensais mettre en place une intrigue plus complexe et en développer les aspects. Etant donné que je ne fréquente que depuis trois jours, je manque encore un peu de recul. Mais je vais tâcher d'y remédier. Par contre, j'aime bien l'idée que les derniers mots de l'histoire de Tinfar explique la pauvreté de son équipement.

Quoiqu'il en soit, je félicite les modérateurs (et plus particulièrement Calista) pour leur réactivité.
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 20:40

C'est pas particulièrement un effet lèche-bottes, 'juste que c'est rare de voir des fiches qui intègrent aussi bien le BG au premier lancé @___@

Sinon... Premier point... bah, maintenant que c'est dit, s'toi qui vois What a Face
Deuxième point... rien à ajouter
Troisième point... bah, rien à dire non plus. Si ce n'est que j'ai toujours un doute : est-ce que tu souhaites poursuivre la fiche ou non ? Tinfar Solinar [Sorcier espion] 759232 (En l'état, il ne me reste plus qu'à dégainer le tampon et le message de validation... s'toi qui vois si tu veux suivre par la fiche ou par le RP directement ^.^)
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 20:48

Si j'ai le choix, je pense que je vais essayer de prendre le temps d'améliorer les quelques points qui me posent problème. Après relecture, le dernier chapitre de mon histoire laisse décidément trop à désirer ^^.

Dois-je contacter quelqu'un par MP pour terminer la validation de ma fiche ou simplement poster un message ici ?
Merci.
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeVen 19 Mar 2010 - 8:42

Si quelqu'un veut bien y jeter un oeil, je pense en avoir à présent terminé.
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MessageSujet: Re: Tinfar Solinar [Sorcier espion]   Tinfar Solinar [Sorcier espion] I_icon_minitimeVen 19 Mar 2010 - 19:33

Tinfar Solinar [Sorcier espion] Tampon13
  • Foire au RP ~ Pour chercher (et éventuellement trouver What a Face ) des compagnons de RP.
  • Inventaire ~ Un petit topic pour suivre l'évolution de ton personnage. C'est obligatoire, alors au boulot :niark:
  • Le comptoir ~ Pour gérer tes sous. Très important, ça... enfin, c'est obligatoire aussi, de toute façon.
    En outre, tu peux toujours venir embêter un parrain potentiel en demandant un parrainage, si tu as des questions. Sinon, toute autre question, suggestion, blabla peut être posée dans la si bien nommée partie Questions & Suggestions.

  • De plus, comme tu es mage tu as gagné le droit d'aller fouiner du coté des règles sur la Magie, et de venir demander tes sorts du coté des Demandes. Une fois tamponnés, pense bien à les afficher dans ton Inventaire... et ce n'est (encore une fois What a Face) pas facultatif.
    Enjoy :mrgreen:





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