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| [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] | |
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Jivvin Xuil Lil’Elghinn
Drow
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| Sujet: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 8 Mai 2010 - 13:24 | |
| ... alors il y a des gens qui ont l’âme bien laide. Printemps, temple de Teiweon, deux jours après le retour de Jivvin au Puy d'Elda. Une journée…hum, humide … oui, humide … s’annonçait. Le Puy n’était pas éclairé de rayons solaires aveuglants, une brume d’humidité emplissait timidement le volcan, dans une atmosphère lourde, étouffante, le climat était digne de l’humeur de Jivvin. Levé de mauvais pied, Jivvin avait continuellement crié sur des esclaves habitués à ses sauts d’humeur. Le haut prêtre était mal à l’aise, perturbé, soucieux et cela le rendait désagréable. Il craignait pour son statut, celui qu’il chérissait tant, pour qui il vivait, pour qui il a tué, pour qui il a voyagé, pour qui il a risqué sa vie, pour qui il a profité jusqu’ici de la joie de la vie et ses extrémités. Et voilà, qu’après avoir été trop ambitieux, il risquait de perdre sa vie et en même temps son statut. Il finirait enterré dans une fosse commune, oublié de tous, des dieux surtout, de Leetha Orbb’Tor. Et lui qui espérait, au fond de lui-même, devenir un demi-dieu lorsque la mort viendrait le cueillir. Les faits étaient injustes, oui, injustes ! Il se devait de rétablir l’ordre des choses, ou de les mettre sur un chemin meilleur. La roue du temps ne pouvait venir à bout de Jivvin, non, elle en était incapable, il était trop… ambitieux, trop mouvementé, trop turbulent, trop… impulsif. C’est pourquoi il se trouva de bonne heure à déambuler parmi des esclaves s’occupant de ce que la vie leur avait destiné. S’ils étaient esclaves, c’était parce que la roue du temps de Jivvin en avait décidé ainsi, son monde futur serait peuplé d’esclaves au service des grands esprits au pouvoir reconnu. Jivvin aurait autant de vierge qu’il le souhaiterait, tant d’argent qu’il l’utiliserait en futilité grotesque, tant de pouvoir qu’il pourrait voler la femme de son voisin, tant de pouvoir qu’il n’arriverait jamais à ce futur puéril. Jivvin était apparemment laid, il cultivait la laideur comme on cultivait un potager et se regardait dans un miroir comme on observait la santé des légumes fraichement plantés. Son âme était bien laide, elle aussi, mais cela n’allait pas en s’arrangeant. La folie s’était installée à une auberge de son âme et entamait son ascension, tel un barde faisant connaitre ses nouvelles œuvres. Ainsi, la musique - à la structure indécise - de son âme, se métamorphosait petit à petit en une mélodie structurée de façon complètement différente et en apparence illogique, perturbant les rouages de son esprit et faisant sombrer l’âme dans les abysses de la folie. Mais ce n’était pas pour aujourd’hui. Pour l’instant, Jivvin restait sensé, mais il ne se rendait pas compte de ce processus interne qui gagnait son esprit. Il marchait d’un pas sûr, l’œil vif, attentif aux gestes des drows qu’il croisait, prêt à tuer un quelconque assassin imprudent et stupide. Son pas était vif et il savait où il allait. Il alla voir le grand prêtre du temple, à qui il dit de but en blanc à voix basse, à son oreille :« Grand prêtre, votre complot a échoué, mais sachez qu’à la moindre nouvelle tentative, je saurai me débarrasser aussi surement de votre petit être que des rejetons que vous avez corrompus. Faites le travail qui vous est destiné et pour votre bien, évitez de convoiter plus que votre vie n’est capable de supporter. Leetha Orbb’Tor saura vous punir comme il se doit pour votre acte de traitrise. J’ai des yeux et des oreilles partout mon cher, partout, sachez le. Par contre, je ne suis pas sûr que vous gardiez les vôtres. Il serait fâcheux d’être rejeté sous prétexte d’être aveugle, vraiment fâcheux, me voilà désolé par avance pour votre petite personne. Et si un quelconque mot de cette petite conversation viendrait à être ébruité, votre langue finira dans le plat de votre diner. Si par quelques fantaisies vous tentez de m’assassiner de vos propres mains, je me ferai un plaisir de vous tuer de mes propres mains et d’organiser un banquet à mes rats avec ce que votre chair me donnera. Hum, cette vision des choses m’inspire grandement de sombres desseins… Chut, chut. Taisez-vous, ou votre langue vous quittera plus tôt que prévu. »Ses propos étaient un peu désordonnés, confus, mais Jivvin n’y prêtait pas attention, il avait dit ce qu’il avait à dire.« Retournes travailler fainéant ! Et cesses de me raconter des balivernes ! On croirait un enfant qui pleurniche aux jupes de sa mère ! » Il partit, le pas vif et assuré, satisfait. Il devait maintenant s’attacher les faveurs d’au moins un grand prêtre d’un culte majeur. C’est pourquoi il se rendit sans hésiter au temple de Teiweon, où il savait trouver une charmante jeune drow qui pourrait succomber à son charme divin. Il ne prit pas beaucoup de temps à atteindre la grande porte du temple qui se trouvait dans la Chambre Magmatique. Il était plus grand que celui de Leetha, cela mécontentait Jivvin, sa déesse méritait mieux. Il entra sans toquer à l’intérieur du temple et accosta le premier prêtre qu’il croisa.« Hé, toi là ! Dis à la haute prêtresse de Teiweon que Jivvin Xuil Lil’Elghinn, haut prêtre de Leetha Orbb’Tor, souhaiterait partager de son cru personnel avec elle. »Il ne se soucia pas du regard perplexe que lui porta le prêtre tandis qu’il s’éloignait pour aller prévenir la haute prêtresse. Jivvin s’installa sur un banc, attendant que la fameuse « Dame Jamais » daigna accueillir sa splendide personne. Il avait le visage sombre, penseur, ponctué par une étincelle de folie au fond de ses yeux délavé. Ses jambes étaient tendues tandis que ses coudes reposaient sur le dossier du banc. Il était vêtu de ses vêtements habituels, ceux d’avant son voyage en terre naine, vieux, chers, mais de qualité et se demandait si l’âme de sa congénère était dans le même état que la sienne.
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| | | Dame Jamais
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 8 Mai 2010 - 14:51 | |
| Une sorte de moiteur humide et lourde s'était installée sur le Puy. L'air semblait chargé d'odeurs diverses et variées, la plupart sans doutes remontaient des entrailles de la terre elle-même. A cette désagréable journée qui pointait le bout de son nez, il lui sembla, à l'humeur de ses gens, que tous seraient affectés par ce climat peu avenant. Néanmoins, la Dame avait prit la peine de faire brûler encens et parfums dans l'enceinte de son temple, et ce, afin de rendre l'atmosphère plus agréable, plus belle. Beauté, tout devait l'être pour cette délicate Haute Prêtresse. Elle avait en effet, dès les premiers jours de sa prise de fonction, remis à neuf le temple, réhaussé les dorures, dans un goût qui lui était propre.
La journée s'annonçait morose. Dame Jamais avait alors opté pour une tenue haute en couleurs: une robe légère moulant parfaitement sa silhouette, aux tons bleutés, que rehaussaient sa peau grise, lui donnant par la même occasion des reflets frais. Une rivière de pierreries blanches et bleues ornait son cou gracile, tels de petits cristaux de glace, ses cheveux étaient relevés en une coiffure savante et soignée. Ainsi parfumée, ainsi parée, elle donnait l'impression d'une reine des Neiges, contrastant ainsi avec la lourdeur du climat. Ainsi, avait-elle prit partie de ne point afficher de couleurs chaudes, la seule vue de sa personne devait rafraîchir les âmes et les coeurs.
Retirée dans son office, elle compulsait tranquillement divers papiers et informations, lorsqu'on vint frapper à sa porte. On fit entrer le prêtre et celui-ci, tête basse, marmonna:
"Votre Grâce...quelqu'un vous attend et...en fait... il... "
D'un geste de la main, elle le congédia. Elle le savait, quelqu'un était déjà venu le lui murmurer, et elle n'ignorait en rien l'attitude empressée de son visiteur, ainsi que son identité. Il attendrait, le temps qu'il faudrait. Dame Jamais trempa sa plume dans l'encrier et finit de noter quelques petites choses. Il se passa bien une bonne heure avant que la dame ne daigne enfin accueillir son drôle d'invité.
Un esclave vint à la rencontre du Haut Prêtre. Une jeune femme vêtue avec goût, mais qui semblait présenter certains troubles mentaux: elle était prise d'un tic nerveux, l'obligeant de temps à autres à pencher la tête sur un côté.
"Votre Grâce, par ici s'il vous plait"
Puis, elle commença à marcher nerveusement, d'un petit pas saccadé, s'arrêtant de temps à autres. On introduit le Haut Prêtret dans un petit boudoir, lui aussi décoré avec goût, où flottait divers parfum ambrés, musqués. Assise dans un petit fauteuil de velours, un verre de vin à la main, dans une position non-chalente, la Dame semblait toute affairée à siroter un quelconque breuvage.
Lorsqu'elle le vit entrer, elle leva son regard clair sur son "invité".
"Ha tiens.... Votre Grâce!"
Dans sa voix claire, il y avait un faux étonnement, une exclamation de circonstance, et sur son charmant visage, un léger sourire s'était dessiné. Elle tendit une main présentant la place devant elle, alors que de l'autre, elle portait sa coupe d'argent à ses lèvres fines. Il y eut un silence, à peine entrecoupé par les murmures des prières qui commençaient à s'élever lentement dans le temple.
"Prenez place je vous prie"
Enfin, elle claqua de ses doigts afin qu'on vienne servir son invité. Personne en ce bas monde ne pourrait dire qu'on recevait mal au sein de son temple. Un esclave qui se trouvait là, une carafe à la main, se précipita pour verser du liquide rouge dans la coupe qui se trouvait là.
Dame Jamais croisa ses longues jambes, et posa son verre devant elle, détaillant du regard son interlocuteur.
"Que me vaut cette visite si soudaine?"
Soudaine elle l'était, bien qu'elle soit accoutumée à la précipitation il n'en restait pas moins qu'elle n'aimait guère ce genre de manières. Néanmoins, rien sur son visage ne pouvait laisser croire à un quelconque agacement, son sourire restait aimable, attendant que ce dernier ne lui réponde. |
| | | Jivvin Xuil Lil’Elghinn
Drow
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 8 Mai 2010 - 16:37 | |
| Hum, l’inconvénient d’exiger une entrevue avec une drow de statut supérieur, était que l’attente était bien souvent trop longue. Peut-être sortait elle de son bain, peut-être serait elle légèrement vêtu, pour le plus grand plaisir de Jivvin, car il la savait agréable à la vue. L’attente n’en restait pas longue et Jivvin s’ennuyait ferme sur son banc, il en était venu à gratter le bois du banc, à faire les cent pas dans la grande pièce, à se rassoir, se lever, se rassoir, se relever, avant qu’une esclave pitoyable ne vint l’appeler. Pitoyable, non dans l’aspect, où on voyait la patte soignée de Melthiaryen, mais plutôt dans l’attitude. Elle ressemblait à une simplette, à pencher constamment sa tête sur le côté puis à la relever. Comment pouvait-elle accepter de se faire servir par des individus aussi… aussi… répugnant, oui répugnant ! Ah ! Mais la répugnance est signe de splendeur et splendeur est synonyme de Jivvin. Ainsi, la haute prêtresse envoyée une simplette pour témoigner qu’elle connaissait ses goûts ? Intéressant, cela voulait dire qu’elle avait fait des recherches sur Jivvin, intéressant en effet, intéressant mais douteux, allait-il se faire assassiner par Melthiaryen ? L’âme de sa mère hantait-elle l’esprit de la haute prêtresse ? Elle désirerait alors certainement se venger, faire souffrir son fils, comme il l’avait fait souffrir en la trahissant alors qu’elle pensait avoir les plein pouvoirs sur son esprit. Hum, c’était un fait surprenant, mais tout à fait possible, s’était-il dirigé dans un couloir du temps sans issue possible ? Qu’allait-il se passer avec cette drow ? Pourquoi l’avenir s’embrumait-il sur sa rencontre ? Etait-elle un carrefour qui reliait plusieurs fils de directions possibles de la roue du temps ? L’atmosphère était confortable dans le temple, mais ce confort pouvait tout simplement dissimuler quelque chose de froid, de brutal, de soudain et définitif. Le confort s’intensifia de plus belle lorsqu’il entra dans un boudoir, cela signifiait donc qu’il se trouvait proche de la haute prêtresse, du carrefour, d’une zone qui pourrait lui ouvrir de nouveaux horizons prometteurs, ou mettre un terme à son existence aussi soudainement que celle de sa mère avait trépassé. Dame Jamais était là et en effet, le confort dissimulait la froideur, qui se manifestait par la fraicheur évoquée par les habits de son hôtesse. Jivvin prévoyait bien, son attente n’était pas vaine : Melthiaryen était vêtue légèrement et son corps était magnifiquement moulé. La scène paraissait idéale à un assassinat. Une femme charmante, un verre de vin à la main, dans une salle intime au confort plus que suffisant… Fallait il que Jivvin se méfia ou était-il préférable qu’il se laissa aller à cette atmosphère apaisante ? Il ne le savait pas et ce doute pesait lourdement sur ses rouages. La salle le désorientait, il n’était pas sur son terrain, il était inefficace, abruti par l’ambiance. D’ailleurs, lorsque la haute prêtresse l’appela «Votre Grâce ! » il se surprit à dire à voix basse tout en souriant d’un sourire idiot :
« Ma Grâce. »
Elle lui présentait une place sur un fauteuil. Etait-ce dans cette place que son destin changerait de voie ? Etait-ce là un aiguillage pour sa roue du temps ? Il ne savait pas et n’y réfléchit pas plus. Il le saurait bien assez vite. Melthiaryen paraissait étonnée, mais Jivvin n’en prit pas compte, son esprit étant trop embrumé dans un songe éveillé. Curieusement, la froideur le réchauffait, autant physiquement et mentalement, cependant, son mental était tellement gelé que cela l’atteignait à peine. Il fallait un feu flamboyant pour s’accaparer tous ses esprits. Jivvin s’assit lourdement dans le fauteuil, le regard vide. Mais lorsque le verre se posa sourdement sur la table, le haut prêtre reprit en partie ses esprits et entendit clairement la question de son interlocutrice. Il se demandait pourquoi elle trouvait sa visite soudaine. Il réfléchit un instant. Non, il ne s’était pas précipité dans son boudoir enivrant, c’était la simplette qui l’y avait amené. Il tenta de s’accrocher au protocole pour réveiller son esprit embrumé.
« Bonjour Metlhiaryen’ ashar Narihenzahalar, haute prêtresse de Teiweon, grande déesse des âmes. Je n’ai pas fais attention à l’heure, je suis désolé, mais mon esprit m’a conduit à votre porte. Une visite nécessite-t-elle un motif ? Un motif nécessite-t-il une visite ? Je ne sais pas … Accepteriez vous de partager de mon breuvage ? Je n’en fais profiter que les privilégiés qui le méritent et votre auguste personne en fait partie. »
Il sortit alors une bouteille de ses affaires. Elle était aussi noire que l’ébène et on ne voyait que légèrement un liquide opaque et rouge vif à l’intérieur. Il la posa sur la table et la déboucha. Le bouchon de liège était imprégné de sang humain.
« Vous ne trouverez pas mieux, goûtez, vous comprendrez pourquoi je n’en reçois que des éloges. »
Il n’avait toujours pas touché à son verre de vin, il craignait assez inconsciemment que l’on tenta de l’empoisonner. Il n’avait pas apprécié le geste précipité de l’esclave, comme si elle avait voulu verser son liquide rougeâtre dans son verre avant qu’il ne l’en empêche. Le vin, c’était comme de l’eau, sans valeur, sans goût, tandis que le sang humain, quel breuvage prestigieux ! Surtout que cette bouteille qu’il présentait à Melthiaryen n’était autre que du sang de femme vierge ! Il n’existait pas meilleur qualité ! Il se rendit compte qu’il avait chaud, malgré la fraicheur qu’émanait la haute prêtresse.
« Votre fraîcheur m’étouffe vous savez ? Tiens, je vais retirer mon haut, je crois. Pas de mon statut non, non ! Je vais retirer ce qui me couvre le torse et le dos. A moins que vous n’aimiez l’essence de la sueur ? Qu’aimez-vous ? Dites moi tout. Si vous aimez les rats, je me ferai un plaisir de vous présenter Relais. Et, si par bonheur, vous raffolez de mon cru, je vous inviterai avec grand bonheur à déguster d’autres bouteilles dans ma demeure. Je parle trop, c’est votre salon, je crois. C’est fort perturbant ... Y-a-t-il du poison dans le vin ? Ou le vin est-il poison lui-même ? Je ne sais pas. Je n’aime pas le poisson d’ailleurs, je préfère la viande de nain. Ca se conserve bien mieux. Ca ne tente pas de trancher votre gorge pendant que vous mangez, c’est amical. Je ne toucherai pas au vin désolé. J’en ai assez de toutes ces tentatives d’assassinat sur ma splendide personne. Hum, il faudra que j’évite de sortir trop longtemps dans l’avenir, cela me parait plus prudent, ne pensez-vous pas ? Ah, vous avez surement vous aussi vos soucis sur ce sujet je pense. Les assassins, que ferions-nous sans eux ? Nous vivrions peut-être moins bien ? Ou mieux ? Ou pas du tout ? Il me parait plus avisé de rafraichir la pièce, faites partir la simplette je vous prie. »
L’esprit de Jivvin était confus, ses pensées se mêlaient à ses paroles et il avait du mal à mettre de l’ordre dans ses propos, cette situation l’incommodait, l’énervait, mais il n’arrivait pas à s’énerver et c’était encore plus frustrant.
« Aimeriez-vous me soutenir ? Non me porter, me supporter. M’immuniser de tout assassinat, devenir ma protectrice. Ah ! Si vous voulez plus de ma personne, cela ne sera pas un souci. Les assassins des autres, je n’aime pas ça. Je veux m’en débarrasser, encore ce matin ! Ce matin ! J’ai discuté avec un de ces félons et je ne l’ai pas tué ! Je suis sot, oui, sot ! Je lui couperai la langue. Et vous, vous allez bien splendide haute prêtresse ? »
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| | | Dame Jamais
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 8 Mai 2010 - 23:36 | |
| Son invité entra, apportant avec lui tout un panel d'humeurs. Il était agité, très agité, sembla hésiter un instant lorsqu'on lui présenta la place, s'assit tout de même. Regarda le verre posé devant lui, parla très rapidement. Dame Jamais quant à elle, ne perdait pas une miette du spectacle, détaillant de ses yeux sereins chacune des expressions, chacune de ses réactions, chacun de ses tics. En fine connaisseuse des folies et autres maladies de l'esprit, elle avait comprit très rapidement le trouble dans lequel se trouvait son collègue, sans doutes avait-il essuyé quelques difficultés récemment.
Un sourire s'étira sur les lèvres de la haute Prêtresse, alors que le flot de paroles continuait à se déverser, lézardant le long des murs blancs aux dorures étranges. L'atmosphère était elle-même emprunte de cette étrangeté, un tableau aux saveurs de folie, un aigre-doux acide, dont sa personne elle-même semblait emprunte. Elle finit d'une traite ce qu'il restait dans son verre, puis délicatement , reposa celui-ci , et vint porter sa délicate main contre son visage, posant son coude sur l'accoudoir prévu à cet effet.
"Dame Jamais. "
Coupa-t-elle de sa voix mélodieuse. Il n'y avait aucune forme d'agressivité, mais le ton était ferme malgré tout, elle ne daignait point qu'on la nomme par son véritable patronyme, car il s'agissait d'un privilège. Privilège qu'elle ne donnait qu'à peu de personnes. Malgré la précipitation de son visiteur, elle comptait répondre à toutes les questions posées, en bonne hôtesse qu'elle était, mais bien entendu en y ajoutant certains méandres.
"Toute visite a un but précis, avoué ou non. J'attends juste de le connaître, Monsieur."
Il continuait à s'agiter. Elle continuait à afficher un visage calme, presque doux.
"Je vous remercie de cette attention touchante, Monsieur."
Elle claqua de ses doigts fins, et l'esclave derrière elle s'avança, tenant entre ses mains un petit plateau d'argent sur lequel elle posa son verre. Ce dernier se déplaça d'un pas léger vers l'invité, et présenta ce qu'il tenait avec une légère courbette. Pour un oeil novice, ce domestique sans soldes était tout ce qu'il y avait de plus banal, un esclave de la catégorie des nesclaves, basique, fournit avec un beau marquage au fer rouge, mais, lorsqu'on y regardait de plus près, on pouvait se rendre compte que quelque chose clochait. Il était à l'image de ce lieux: beau, élégant, emprunt d'un charme certain, mais, passées les premières minutes, certains détails sautaient aux yeux: une mouche sculptée dans les boiseries, un serpent dévorant une souris au bas d'un tableau...
"En effet, cela m'indispose." Un autre sourire s'étira sur ses lèvres charmantes. Oui, cela l'indisposait, les odeurs des corps non entretenus étaient désagréables, et en esthète, elle exécrait la laideur. Ce prêtre était amusant quelque part.
"Il vous en faut bien peu pour être troublé. Souhaiteriez vous que je me couvre? " La Dame des lieux se redressa lentement, et se retourna afin de récupérer un châle de soie bleu échoué non loin de là. Châle qu'elle déposa sur ses épaules, avec des gestes lents, comme calculés, mais gracieux. Certaines questions ne valaient pas forcément la peine de trouver réponse, aussi, prit-elle plaisir à les ignorer. Il était évident qu'il se trouvait dans une situation qui l'agaçait, perdu dans le florilège de paroles et de mots qu'il déversait, elle aurait très put éclaircir son esprit, l'alléger un temps soit peu, mais la Dame était joueuse, et avait un goût fort prononcé pour la démence.
"Point de poison dans mon vin. Je ne suis pas un assassin. "
Il était parfaitement inconcevable qu'elle tente quoique ce soit sur la personne du Haut prêtre de Leetha Orbb’Tor, tout d'abord car beaucoup de gens savaient qu'il était en sa compagnie, et enfin, car il était bien plus utile vivant que mort. Dame Jamais n'était guère le genre de drow à se salir les mains de façon directe. Afin de prouver ses dires, elle se pencha, prit la coupe qui devait être celle de son invité, plongea ses lèvres dans le liquide rougeâtre et doucereux, et en but une bonne gorgée.
"La moindre des politesses serait au moins y goûter. "
Elle accompagna ses paroles d'un geste sûr, rendant par la même occasion le verre, l'intimant à l'imiter, un sourire aimable toujours perché sur ses lèvres. Il en vint très vite au mot "assassin", répétant celui-ci comme un possédé.
"Je ne suis point tourmentée par cela, monsieur. l'êtes vous?"
Dame Jamais fixa ses yeux transparents sur son interlocuteur, comme pour le décortiquer un peu plus. Elle était parfaitement calme, et contrastait avec l'attitude nerveuse que celui-ci présentait.
"Quant à ma "simplette", il me plaît qu'elle reste à l'endroit où elle se trouve. Je ne saurais souffrir de me faire dicter la gestion de mes choses en mon domaine. Une bien piètre introduction lorsqu'on vient quémander protection, ne trouvez-vous pas?"
Encore une fois, rien ne se dégageait de cette femme, ni énervement, ni rancoeur, sa voix douce comme du velours caressait les oreilles, mais ses mots n'en restaient pas moins tranchants. La demoiselle jouait avec une mèche de cheveux enroulés sur son index, adossée avec grâce à son fauteuil, avec une non-chalence élégante, mesurée, comme si elle posait pour un tableau.
"Je vous ai entendu. Néanmoins, vous devez vous douter qu'une telle requête ne peut aboutir sans éclaircissements au préalable. "
Le mouvement de son index dans ses cheveux cessa, alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure dans une expression d'une candeur presque crédible.
"Je vous écoute. Parlez sans détours, donnez moi donc des raisons qui me feraient accepter de vous fournir la protection dont votre âme toute entière semble implorer. "
Dame Jamais jamais ne prenait une seule décision à la légère, mais toujours donnait l'illusion de jouir de tout le temps du monde, car il n'y avait en ces paroles aucune précipitation. |
| | | Jivvin Xuil Lil’Elghinn
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Dim 9 Mai 2010 - 13:28 | |
| Ah ! Il avait fait un pas en avant, elle trouvait son cadeau touchant. Mais qu’est-ce que cela touchait exactement ? Son cœur, ses ambitions, ses papilles, ou tout simplement … sa façade ? Façade contre laquelle l’attention rebondissait et revenait au destinataire, déjà saturé d’attentions malsaines ? Ah ! Il n’avait pas avancé non, il s’était assis dans un fauteuil et s’y agitait comme un enfant plein d’énergie. Ah ! Il allait de couper le grand prêtre en petit morceaux ! Oh ! Il pourrait le faire en rentrant. Ah ! Tout le monde s’en rendrait compte. Que faire ? Ah ! Inviter sans autre forme de procès ! L’introduire dans son atelier, le tuer. Le tuer puis le découper. Amener sa femme aussi, ses pulsions avaient besoin de se dégourdir. Il la tuerait elle aussi. Et les enfants ? Les enfants… Il les garderait ! Les formerait. Un enfant c’était corruptible, maniable, servile. Il mangerait son grand prêtre au diner, oui, au diner ! Il donnerait les restes à ses rats, ainsi, ils seront nourris d’une essence de prêtre. Ils s’élèveront au statut de demi-drow, à la fois rats et drows. Son élite, ses envoyés de Leetha. Plus tard, dans quelques siècles, ils parleront, ils seront nombreux à parler, il allait créer une race, une race dont il sera l’auguste dieu tout puissant ! Alors, tous ces vils félons, ces assassins, ces coupe-jarrets allaient périr, tués par la lame des envoyés de Leetha ! Le culte était destiné à devenir le plus puissant du Puy, à représenter le divin incarné ! Relais deviendrait petit à petit Leetha, Leetha sa femme et ainsi Jivvin entrerait dans le panthéon ! Il serait dieu de son vivant ! Mais pas ce soir, ce soir il allait manger son grand prêtre et se distraire avec sa femme. Ah ! Il pouvait retirer son haut, le haut de ses vêtements, pas de son statut. Oh ! Elle en était indisposée. Qu’est-ce que cela signifiait ? Elle le préférait torse nu pour mieux le planter ? Cachait-elle un poignard ? Ah ! Il fallait vérifier qu’un esclave n’attendait pas sagement de l’égorger. Il se retourna, non, c’était bon, nul assassin derrière le fauteuil. Il retira son haut, des vêtements, et le posa sur ses affaires, celles qui trainaient au pied droit du fauteuil où il était aux abois ! La pourriture de son bras et de son épaule gauche resplendissait de bonheur à se trouver à l’air libre ! Matière noire, étrange, visuelle, se mélangeant à sa peau. Ah ! Elle n’avait pas compris ce qui le gênait ! Oh ! Les splendides formes ! Masquées sous un châle de soie bleu ! C’est froid, très froid ! Il préférait voir le gris timide de la poitrine qui ressortait du tissu léger qu’elle portait ! Sens réveillés par cette vision, endormis par sa disparition !
« Le châle est trop… trop froid ! Ah, ce bleu ! Je préfère le gris de votre poitrine ! Je vous pris de retirer ce châle ! Il m’indispose ! Ah ! »
Oh ! Elle avait pris son verre, elle y avait déposé ses lèvres ! Ah ! Quelle saveur en découlait ? Ses lèvres avaient-elles bon goûts ? Il saisit le verre de la main droite, posa ses lèvres sur l’extrémité du verre où s’étaient posées celle de Dame Jamais et lécha la zone, analysant les goûts que la fine salive déposée émanait. Puis il but une petite gorgée de vin qu’il fit remuer dans sa bouche, analysant son contenu. Du vin de qualité, du bon vin, sans venin, il pouvait le boire. Il le but d’un trait.
« Ah ! Vos lèvres ont bon goût, le saviez-vous ? Ah ! Il ne s’y trouve point de froideur ! Vous êtes le seul foyer de cette pièce ! Ah ! Quelle froideur ! Cette pièce ! »
Ah ! Elle lui demandait s’il était tourmenté par « cela » ? Qu’était ce cela ? Il ne le savait plus. Le vin peut-être ? Ah ! Le venin, l’assassin, la tentative ! Ah ! Il se rappelait. Ainsi, personne ne voulait la tuer ? C’était triste alors. Personne n’avait donc envie de sa place ? La déesse des âmes était-elle ingrate ? Leetha méritait bien son pouvoir. Ah ! Que d’injustice ! Il fallait changer tout cela. Seul Leetha était digne d’être une déesse. Les autres, tous des imposteurs !
« Oh ! Si je suis tourmenté ? Cela ne se remarque pas, je le sais très bien, ma fabuleuse résistance en est pour quelque chose, mais … Ah ! Vous ne savez pas à quel point cela me tourmente. Je ne vous dicte rien. Oh ! Loin de moi cette idée ! Vous m’êtes supérieure. Votre simplette m’indispose. Je ne parle pas de gestion, ah non ! Je parle d’inconfort. Un hôte mérite-t-il qu’on lui torture l’esprit ? Ah ! Ils paieront leur traitrise ! »
Dame Jamais critiquait son entrée ! Oh ! Elle qui l’avait fait attendre plus d’une heure !
« Mon introduction est à la hauteur de la votre ! Faire attendre quelqu’un dans l’urgence ! Ah ! Quel acte malsain, malsain ! »
Il regardait fixement son verre et parlait sans regarder les réactions de la haute prêtresse, de multiples pensées se bousculaient dans sa tête, aujourd’hui, c’était la foire des réflexions dans son esprit, impossible de s’y retrouver sans y perdre quelque chose ! Elle souhaitait des éclaircissements ? Ah ! Sans feu, comment éclairer les idées ? Ah ! Son esprit était sombre, aussi sombre que ses pourritures. Ah ! Il avait besoin de réconfort. Ah ! Ce tissu léger ! Que de perfidies ! Sa part viendrait ce soir.
« Des éclaircissements ? Nulles lumières ne brillent dans mon esprit pour le moment. Que souhaitez-vous savoir ? Soyez mon étincelle de lumière. Vous m’écoutez. Le contraire serait impoli. Vous n’êtes pas mal élevée ? Je sais donc que vous m’écoutez. En cette heure matinale, j’ai du mal à distinguer les détours des raccourcis, je vous pris de m’en excuser. Ah ! Je vous ai déjà demandé, qu’aimez-vous ? Je devrais être capable de vous offrir ce que vous voudrez. Je ne demande pas que la protection ! Je demande de l’éclaircissement, du soutient ! Mon esprit s’égard. Je ne pensais pas que cela viendrait si tôt. Ah ! L’esprit de ma mère avait commencé à s’égarer avant qu’elle ne meure ! Ah ! Êtes-vous ma mère ? Ma femme peut-être ? Ou bien ma fille ? Ah ! Je n’ai pas de fille. Je ne sais plus si j’ai une femme. Une drow je veux dire. »
Il se sentait revivre les dernières heures de sa mère, mais il se trouvait dans le rôle de sa mère, non dans le sien, rôle du tueur, de l’assassin, du traitre ! Ah ! Le grand prêtre serait mort ce soir ! La haute prêtresse profitait-elle de sa faiblesse pour le mener en bateau ?
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| | | Dame Jamais
Drow
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Dim 9 Mai 2010 - 16:18 | |
| La dame gardait son regard parfaitement calme posé sur le Haut Prêtre. Il s'agitait toujours, comme un enfant, un enfant pris sur le fait d'une bêtise qu'il savait interdite. Les méandres de l'esprit sont un labyrinthe sombre dans lequel se perdaient bien des hommes, bien des elfes, bien des drows. Elle aimait en être la sombre dame, entraînant par la main ceux qui oseraient venir à la porte de son jardin.
Régulièrement, il lui donna l'impression de se perdre dans des raisonnements qui ne devaient sans aucun doutes, n'avoir aucun rapport avec l'affaire qui l'avait mené en ces lieux. Enfin, il retira son haut, laissant apparaître ses marques putrides qui parcouraient son bras et une partie de son anatomie. Dame Jamais n'esquissa pas le moindre mouvement d'humeur, bien qu'elle trouvât cela parfaitement déplacé, et la discussion promettait de tourner en rond pendant bon nombres d'heures qu'elle n'avait pas. Le châle semblait avoir réveillé en lui une certaine forme de protestation, et elle aimait cela. Que cela l'indispose, peu lui importait, elle était ici chez elle, et faisait ce que bon lui semblait de ses formes. La Dame le laissa donc continuer de parler, sans l'interrompre, sans présenter le moindre mouvement d'impatience. Car telle était sa plus grande qualité: la patience.
"Nul ici ne vous inflige torture, à part peut être vous même."
Fit la voix mutine et mélodieuse de la haute Prêtresse, esquissant un sourire doux.
"De plus, il n'existe en ce bas monde aucune urgence dont je ne sois pas déjà au courant. "
D'une main fine, elle prit entre l'index et le pouce une des petites douceurs qui se trouvaient sur la table basse, qu'elle porta à ses lèvres, prenant le temps de réfléchir encore un peu. Il n'y avait pour elle, en ce bas monde, aucune urgence, aucune précipitation, le temps s'écoulait lentement, s'étirait.
"Mais j'entends vos doléances, et conçois de ce fait, à vous accorder un tant soit peu, une des faveurs de Teiwon..."
Un autre sourire s'étira lentement sur les lèvres de la jeune dame. Un sourire qui se voulait amusé, joueur, mais sans nulle façon condescendant. Non, elle n'avait jamais eu de pitié, et ce n'était point aujourd'hui qu'elle commencerait.
Elle ouvrit la bouche à nouveau, mais point pour parler, car cette fois-ci, un chant étrange émana de sa gorge, chant dont les paroles étaient incompréhensibles, mais qui semblaient serpenter le long des murs, entrer dans l'âme et la toucher. Ces mots étaient comme des petites mains qui donnaient l'illusion de pétrir l'âme, de la malmener, dans un requiem douloureux. L'esclave présent se tortillait à terre, car bien moins résistant. La douleur était une composante essentielle de sa magie, mais très vite, les notes se firent plus douces, chassant douleur, folie, soulageant les esprits les plus tourmentés. La pauvre bougresse à terre, soupira d'aise, mais resta parfaitement immobile, profitant de ce léger répit qui lui était autorisé.
Il fallait au moins cela afin d'éclaircir une âme trop perturbée, pour lui remontrer le chemin vers une voie d'issue. Une fois son chant terminé, la dame des lieux qui était restée dans une attitude non chalente, laissa son invité revenir sur terre lentement, puis, se redressa avec grâce, et planta ses yeux acérés dans ceux de son collègue, se penchant légèrement afin de murmurer d'une voix chaude et profonde :
"Bien, nous pouvons commencer notre entretient donc."
Un sourire de nouveau s'étira sur ses lèvres fines. Bien entendu, les effets de son remède étaient temporaires, car son domaine restait la torture de l'âme. En grande dame du monde, elle jouait des dettes et autres faveurs qu'on pouvait venir lui demander, mais ce jourd'hui, elle avait décidé de faire cadeau de ce petit répit à son interlocuteur: la prochaine fois serait sans aucun doutes facturé.
"J'ai donc éclaircis et soulagé votre âme, comme vous le demandiez. Je souhaite désormais savoir ce qui vous amène ici, sans discrétion d'aucune nature qui soit. J'ai bien comprit que vous souhaiteriez jouir de la protection de mon humble personne, seulement, vous devez comprendre que je ne puis l'accorder sans en savoir plus sur vos buts et vos ambitions. Ainsi que les assurances que vous êtes en mesure de donner... Nous parlons ici de politique, monsieur, et non point de luxure, alors veillez à rester sur le sujet qui vous amène en ce jour. "
Elle continuait à parler de cette voix de velours, son visage de poupée exprimant une sorte de sérieux mutin. Lorsqu'elle eut finit sa tirade, qui fut la plus longue d'ailleurs depuis le début des négociations, elle sourit, encore une fois, d'une manière des plus ambiguës. Dame Jamais aurait très bien put profiter de cet égarement pour le tourner à sa faveur, mais elle n'y voyait aucun intérêt pour le moment; sa position très récente, ne lui permettait pas d'avoir encore toutes les cartes qui lui permettraient de s'adonner à ces jeux là, la prudence était de donc de rigueur, tant qu'elle n'aurait pas reconsolider son pouvoir, et surtout celui de son culte, trop longtemps dirigé par des incompétents et des incapables. Il fallait que son nom devienne synonyme d'informations, de rumeurs, qu'il devienne indispensable aux grands de ce monde. |
| | | Jivvin Xuil Lil’Elghinn
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Jeu 13 Mai 2010 - 19:29 | |
| Jivvin attendit que la haute prêtresse de Teiweon lui éclaircisse l’esprit avant de parler. Cela faisait longtemps que son les engrenages de son esprit n’avaient pas aussi bien tourné. Les rouages étant à présent lancés dans une cadence vivace, seules de nombreuses années ou un choque très fort risquaient de les rendre comme il y a quelques minutes, mais il allait faire en sorte qu’il garde la totalité de ses capacités. Maintenant que ses idées étaient claires, il allait pouvoir dialoguer avec sa camarade.
« Nul ici ne m’inflige de torture, le présent est mon confident et le futur est ma prochaine conquête, mais le passé, lui, est mon pire ennemi, celui qui me traque, celui qui m’a torturé. Il m’avait poursuivit dans mon esprit jusqu’à notre rencontre, mais grâce à vous il est à présent inapte à m’agresser. Nous allons pouvoir dialoguer correctement à présent. »
Son esprit avait été si confus qu’il n’avait pas faiblit une seule fois lorsque la haute prêtresse avait entamé son chant curatif, au contraire, il s’était renforcé à mesure que le flot de paroles avançait. Tandis que l’esclave, faible, était immobile, Jivvin, lui, était en pleine forme physique et mentale.
« Je me doute bien que votre acte est ponctuel, cependant il est suffisamment fort pour avoir une répercussion importante sur le long terme. Je vous suis donc reconnaissant pour cet éclaircissement de mon esprit. »
Il remit son haut, sachant que cela était contraire à la bienséance, s’adossa convenablement au fauteuil et redressa la tête vers Dame Jamais.
« En échange de cette aide que vous venez de me procurer, mes vermines seront votre lorsque vous serez dans le besoin, ainsi nous serons quittes. »
Puis il revint sur ce qu’avait dit la haute prêtresse un peu plus tôt.
« C’est donc vrai ? Vous possédez un réseau d’espions ? Je croyais que c’était une rumeur mensongère visant à vous protéger de tout comploteur. Je porterai un regard nouveau sur vos prêtres à présent. »
Il but la dernière goutte de vin qui restait au fond de son verre, le posa, puis reprit.
« Nous pouvons commencer notre entretient. Comme vous pouvez le remarquer, un lien vient déjà de se former entre nos deux temples, vous m’avez aidé et en échange je vous ai proposé mon aide. Cela montre donc que nous pouvons trouver un terrain d’entente et nous soutenir mutuellement. Bon, je vais être clair, comme vous le souhaitiez, je vous dois bien cela. Comme vous devez certainement le savoir, je me suis beaucoup absenté ces temps-ci, sans prendre garde aux conséquences désastreuses que cela pourrait avoir pour ma réputation au Puy. Lorsque je suis revenu il y a deux jours, mes espions personnels m’ont informé d’un complot organisé par mon grand prêtre et ses fidèles, visant à me renverser. Il ne risquait pas grand-chose, puisque j’étais en quelques sortes un fantôme et que c’était surtout lui qui s’occupait du culte. J’avais déjà eu des problèmes, lors de mon dernier voyage et ce souci là a été l’évènement déclencheur d’une folie qui dormait en moi. Folie que vous avez terrassée et dont les fondations resteront secrètes. Nous avons chacun nos secrets n’est-ce pas. Donc je suis venu ici pour vous demander de répandre des appréciations positives sur ma personne, de me soutenir en public et de passer des accords entre nos deux temples. Je ferai de même pour vous. Tout le monde sait que le calme précède toujours la tempête. Je suis à la fin d’une tempête se déroulant dans l’ombre, j’ai évité le pire, les éléments auraient pu me tuer si je n’avais pas pris des précautions. A présent, je constate et répare les dégâts pour repartir sur de bonnes bases. De plus, une union entre les cultes serait profitable à tous les religieux, car nous serions capables d’influencer les actions politiques, de donner plus d’ampleur à nos cultes et d’améliorer ainsi nos conditions. Qui sait, nous pourrions peut-être même renverser le pouvoir actuel et former un conseil… A part cela, je ne pense pas qu’il y ait de lieu pour parler politique ou luxure, mais je suis ici pour des questions politiques et n’ai en aucun cas parlé de luxure, si vous souhaitez parler luxure, nous pourrons nous consulter ultérieurement... Ah, autre chose, ôtez ce masque je vous pris, celui que vous portez depuis que je suis installé sur ce fauteuil. Vous souhaitez la franchise de ma personne, exigez-en de même de votre personne. »
Jivvin se pencha vers Dame Jamais et sourit. Arranger la clarté d’esprit de Jivvin n’était pas forcément un avantage pour négocier.
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| | | Dame Jamais
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Ven 14 Mai 2010 - 18:36 | |
| Enfin, son invité sembla revenir à lui lentement, mais sûrement. Son raisonnement s'éclaircissait, et elle pouvait désormais comprendre les raisons qui l'amenaient en son temple. Alors comme cela il avait été victime d'une tentative de renversement? elle n'en était que peu étonnée, les drows étaient si versatiles, et prompts aux complots. De plus, l'absence du Haut Prêtre avait dû aiguisé certaines ambitions refoulées jusqu'à présent. La prochaine fois peut être prendra-t-il de plus sûres précautions avant de partir.
La Dame le laissa parler, écoutant avec attention chacune de ses paroles.
"Je vous entends. Commencez, si ce n'est point déjà fait, par vous débarrasser de ce prêtre, si possible aux yeux de toutes vos gens. "
Recommandations bien inutiles, car elle savait en son fort intérieur qu'il les avait déjà appliquées par lui même, leur instinct de drow ne pouvait mentir. Elle ignora la remarque de son collègue concernant son réseau d'informations, pour se soucier du reste, qui était, selon elle, bien plus intéressant.
"Je veux bien vous aider en cela, mais il faudra pour cela que vous fassiez, à grands bruits, une purge au sein de votre temple. Il faut que cela fasse grand bruit, afin que nous puissions amplifier les faits. "
Elle claqua des doigts, et une esclave entra, s'avança vers sa maîtresse et se pencha. Cette dernière lui chuchota quelque chose au creux de l'oreille et l'esclave repartit comme elle était venue. Dame Jamais porta de nouveau le verre à ses lèvres marquant un temps d'arrêt:
"Quelles sont les capacités de vos vermines? "
Elle savait qu'il y tenait énormément, prenant soin de ces petits rampants, sans doutes avait-il des projets pour eux. Entre temps, l'esclave revint tenant un feuillet entre les mains. La Dame le récupéra, puis le posa sur la table devant elle.
"Contre la liste des prêtres conjurés de votre temple, ainsi que a surveillance de vos intérêts au sein de celui-ci lorsque vous vous absentez, je souhaiterai pour proposer quelque chose à mon tour. "
Négocier avec un homme sein d'esprit était préférable lorsqu'on souhaitait faire réellement avancer ses plans, la folie n'était point conseillée, car trop imprévisible. Un sourire s'afficha sur son visage:
"Sans aucun masque qui soit. "
Elle tendit la feuille en la faisant glisser sur le marbre de la table, mais gardait ses doigts dessus, attendant une réponse de la part du Haut prêtre.
"Vous cherchez à faire grandir votre influence, je cherche à étendre mes possibilités. En ce point, nos buts se ressemblent. "
Elle laissa la suite en suspend, attendant sans doutes qu'il manifeste un quelconque avis avant de continuer plus en avant. |
| | | Jivvin Xuil Lil’Elghinn
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 15 Mai 2010 - 11:41 | |
| Dame Jamais lançait des recommandations inutiles, le prenait-elle pour un idiot ? Certes, vu son entrée en scène, il pouvait concevoir qu’on le prenne pour une bourrique qui n’avait son poste que grâce à ses liens familiaux. Ce n’était pas tout à fait faux, mais ce n’était pas non plus juste, car il avait du trancher dans le vif ses liens familiaux pour accéder au statut ultime dans le culte de la déesse des nuisances. Jivvin remplit un verre de vin et bu une petite gorgée.
« Je sais que vous m’entendez, nul besoin de me le préciser, mes yeux vous voit entrain de capter mes paroles. Les prêtres félons sont hors d’état de nuire, je n’ai pas attendu de conseils pour agir, je ne suis pas idiot, je serais mort depuis longtemps autrement. Cependant, je l’ai fais en discrétion, pour éviter que la populace soit au courant de mes soucis interne. Avec cette rumeur d’attaque chez les mangeurs d’herbe, je ne souhaite pas montrer des signes de faiblesse dans mes rangs. D’ailleurs, il faudra certainement que j’aille consulter Tebirahc à ce propos. »
Elle avait ignoré sa remarque concernant le réseau d’information qu’elle aurait. Il n’en prit pas compte, considérant qu’ils auraient le temps d’en discuter plus tard.
« Une purge à grand bruit ? Hum… Ce serait montrer que j’ai une poigne forte, mais montrer qu’il y a des désaccords internes… Cependant, cela montrerait que je sais agir à point nommé et que je sais défendre ma position… C’est une bonne idée. Ainsi les félons disparaitrons de peur de se faire exécuter. »
Ah, un sujet auquel Jivvin tenait fortement, ses nuisances. Cela tombait bien, Jivvin était partit pour contrôler ses effectifs et voilà qu’on lui demandait de déterminer ses capacités.
« Tout dépend ce que vous désirez faire avec mes nuisances. Elles peuvent gâter des garde-mangers, assassiner d’une seule morsure, servir à attaquer de front des hommes armés ou non, transmettre des maladies à ceux qui en sont sensibles, et plein d’autres possibilités si mes idées s’accordent à la pratique. Elles ne sont pas à négliger. C’est la négligence que les gens leur porte qui les rend si redoutables. »
L’esclave à qui Dame Jamais avait glissé un mot à l’oreille revint avec des feuillets entre les mains. Un contrat à signer ? Il le saurait bien vite. Il n’en était rien. Il apprit tout de suite après que le papier contenait les noms de tous ceux qui l’avaient trahi et de ceux qui étaient au courant de l’affaire. Certains ne sortiraient pas vivant de cette affaire. Dame Jamais le savait certainement et fournissait une liste qui entrainerait la disparition de certains drows. Il était heureux qu’aucun de ses hommes de main ne se soit rebellé contre lui.
« Merci beaucoup pour cette liste, elle me sera fort utile. Pourrez-vous m’envoyer des rapports réguliers sur les agissements de mes prêtres ? »
Un nom l’intéressa plus fortement que d’autres. Il tapota du doigt l’endroit où était marqué le nom du grand prêtre.
« Concernant celui-ci, il est toujours en fonction, ce que j’ai préparé pour prétexter de le déchoir de son statut prend plus de temps à être fait que pour les prêtres. Un grand prêtre ne devient pas sans le sous du jour au lendemain… Ensuite, il en reste dont mes ‘espions’ ne connaissaient pas leurs agissements. Il y aura du grabuge dans l’enceinte de mon temple ce soir… Bien, je ne vais m’étendre plus sur mes agissements. Qu’avez-vous à me proposer en toute honnêteté, sans aucun masque qui soit ? Nous avons en effet des buts communs, faites votre proposition je vous pris. Nous trouverons certainement un accord. »
Il rangea la feuille dans son manteau, but la moitié de son verre de vin et s’adossa au dossier de son fauteuil, attendant la proposition de Dame Jamais. Il sentait qu’il allait bien s’entendre avec cette haute prêtresse à l’expérience encore faible et il se réjouissait sur ce qui l’attendrait le soir même. Il pourrait profiter des corps que la purge lui fournirait pour analyser de plus près les rouages du corps drow et devenir médecin à ses heures perdues...
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| | | Dame Jamais
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Mar 25 Mai 2010 - 15:36 | |
| Visiblement, tous les esprits semblaient tourner vers cette attaque, il était vrai que le peuple drow goûtait depuis trop longtemps à la paix, et cela semblait leur tirer quelque peu sur la gouaine. Elle ne pouvait que comprendre sa position, mais il devait faire preuve, à son sens, de poigne, cacher ces petits tracas et ce ne serait qu'une porte ouverte à d'autres tentatives.
"Il est vrai que cette guerre sera une épreuve pour nos positions, car elle engendrera plus d'ambitions de la part de nos ennemis qui profiteront du fait que tous les regards soient tournés vers les frontières pour agir. "
Dame Jamais le savait pertinemment, elle n'était pas plus à l'abri que son collègue, au contraire.
"Il est parfois bon de se montrer ferme, cachez vos soucis internes, et vous ne ferez que donner des armes en plus à vos ennemis. "
Un sourire s'afficha sur son visage poupin, alors qu'elle portait de nouveau le verre à ses lèvres; écoutant avec attention chacune des paroles de son invité. Elle prenait le temps, le laissait parler à sa guise, ne montrant aucun signe d'impatience, comme si finalement, elle avait tout le temps du monde. Elle nota intérieurement ce qu'il lui disait sur les nuisances, elles étaient une arme étonnante, improbables et si étonnantes. Il fallait avoir un esprit bien aiguisé pour penser à utiliser ces animaux de la sorte, finement joué selon elle, car personne ne s'attend à voir apparaître du danger de ces animaux.
"J'en prends bonnes notes, laissez moi vous féliciter pour avoir songer à utiliser ces animaux de la sorte. Dans une guerre, elles peuvent se révéler décisives. "
Il lui demanda ensuite de surveiller quelque peu les agissements de ses prêtres, elle savait que le haut prêtre voyageait de temps à autres, sans doutes avait-il des affaires en cours ailleurs, cette demande était parfaitement logique. Il ne tenait pas à voir le désordre s'installer en son temple et avoir à recommencer ses purges à chacun de ses retours.
"Je suis en mesure de faire cela en effet. "
Elle savait pertinemment qu'après cette entrevue, il irait gérer ses affaires, la nuit s'annoncerait sanglante entre les murs de son temple, à n'en point douter. La Dame posa son verre, marqua un temps d'arrêt, avant d'entamer à parler, ses doigts fins entrelacés devant elle.
"Cela risque de prendre du temps. Je sais que vous cherchez à étendre votre influence, je cherche à étendre mon réseau d'informations, pour rien vous cacher. "
L'argent ne l'intéressait que peu, car elle monnayait ses services différemment, l'information par contre.... elle souhaitait par dessus tout agrandir sa toile, être au courant de tout, mais pour ce faire, elle avait besoin d'étendre ce réseau à d'autres domaines.
"Nous sommes actifs sur les routes, bien que point assez à mon goût... mais sur mer qu'en est-il? L'idée serait de mettre en place une communauté, non point de pirates, mais de corsaires à notre service. Ecumer les convois des marchands, récupérer les messages, et richesses qu'ils transportent. Un coup dur pour leur alliance, car bien entendu, ils n'auront aucun moyen de savoir que cela vient de nous: les équipages seront essentiellement mixtes, dont les chefs seraient des esclaves fidèles. "
Disant cela, elle jeta un regard à sa jeune esclave humaine, et elles échangèrent un sourire. Au vue de la mise de celle-ci, il était évident qu'elle avait dû être pirate dans une autre vie. Elle avait pensé la chose, il faudrait mettre en place une route discrète entre eux et la base de ces corsaires, afin de récupérer une partie du butin, les informations ect. Outre cela, elle avait commencé à acheter en grand nombres des esclaves humains, de préférence marins et voleurs, qu'elle formait avec patience.
"Pour ce faire, il nous faudra récupérer des navires plutôt vastes... à ces fins, vos nuisances seraient parfaites, car infecter un navire sera aisé j'imagine pour vous. L'idée serait de les introduire discrètement alors que les vaisseaux sont à quai, et les faire agir qu'une fois en mer, loin des côtes. Une fois décimé, il suffira à nos marins de récupérer le contrôle, tout simplement, sans combats inutiles... "
Faire construire une petite embarcation pour accueillir juste le nombre d'hommes nécessaires pour manoeuvrer un navire serait aisé et point trop coûteux, et leur permettrait de suivre ainsi les navires infestés.
"Imaginez les richesses que nous pourrions récupérer de la sorte... tout aussi bien matérielles qu'intellectuelles.... outre la confusion et la probable zizanie que nous pourrions provoquer chez nos ennemis, en brouillant les pistes.... "
Il était évident que le clergé drow ne bénéficiait pas d'une influence marquée, et Dame Jamais semblait résolue à y remédier. |
| | | Jivvin Xuil Lil’Elghinn
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| Sujet: Re: [HT de Teiweon] Si le visage est le miroir de l’âme ... [PV: Dame Jamais] Sam 26 Juin 2010 - 17:18 | |
| Ce que disait Dame Jamais était lucide, en effet, la guerre était l’occasion d’agir pour nombre d’ambitieux qui étaient prêt à concrétiser leurs théories. Cependant, cela ne pouvait être que la vermine, au sens mauvais, non divin, qui serait capable de tels actes, car ceux qui étaient haut placé se servirait plutôt de la guerre pour étendre leur influence et grappiller de la popularité et du pouvoir. Mais, une fois qu’il serait à la guerre, il se préoccuperait surtout d’être à portée d’oreilles de nombreux témoins, afin d’éviter de disparaitre mystérieusement, car le problème était surtout sur place, non pas à domicile, où la sécurité était plus ferme.
« Je pense que vous vous méprenez sur un fait : il est plus facile de faire disparaitre un individu, que de créer un soulèvement au foyer, car quoi qu’il arrive, la source reviendra à la charge. Je vous donne un exemple : si on m’élimine à la guerre, on pourra prétexter que j’ai disparu, et ainsi décapiter mon ordre et prendre aisément la place si on possède l’autorité nécessaire, tandis que, si on tente de corrompre mes prêtres, il y aura toujours des résistants qui attendront mon retour triomphant, alors, ce sera la chute du félon. Détruire une source est le plus court moyen d’éliminer une résistance. C’est bien pour cela que le grand prêtre va disparaitre en temps voulu. Peut-être mon esprit a-t-il déjà inconsciemment intimé l’ordre à mes nuisances de se charger de son cas. Je n’en suis pas à mon premier essai. »
Ah, Dame Jamais préférait la transparence à l’opacité, le contraire de Jivvin. Mais cela semblait être une bonne idée. Dévoiler à la populace les soucis internes et les résoudre aux yeux de tous pouvaient servir à prouver la fermeté de l’autorité de Jivvin. Il agirait ainsi à présent. « A l’avenir, je saurai me montrer transparent et solide. »
Vint ensuite un compliment qui réjouissait Jivvin tout en le froissant quelques peu, car sa déesse était en grande partie celle qui lui avait permis de concrétiser son contrôle croissant des nuisances. Plus les années passaient, plus son contrôle évoluait, gagnait en profondeur. Le prochain objectif était de pouvoir communiquer avec ses rats de manière intelligible, avec un langage que chef et bêtes comprendraient, pour ainsi avoir la capacité de diriger véritablement des individus et étendre considérablement les capacités.
« Votre compliment est très flatteur, cependant, je tiens à vous informer que tout cela est en grande partie grâce à ma déesse. Il n’y a pas qu’à la guerre que les nuisances sont efficaces, leur champ d’action est immense et elles ne se limitent pas aux rats, comme certains auraient tendance à le croire. Les rats sont seulement les plus intelligents et ceux que j’affectionne le plus. Il n’y a qu’à regarder Relais dans les yeux, pour voir qu’il y sommeille une intelligence égale à la notre. Relais est mon avenir, elle sera le résultat de mon dur labeur. Sachez qu’elle est déjà mon bras-droit. Concernant la transmission de vos rapports, j’enverrai un rat régulièrement à votre porte, avec un tube à manuscrit sur le dos. Vous n’aurez qu’à y loger votre manuscrit, refermer le tube et le laisser repartir. »
Dame Jamais entama ensuite les annonces de projets. Elle semblait avoir cerné les intérêts de chacun et possédait à priori un projet d’envergure, qui, pour ne rien cacher, alléchait les ambitions de Jivvin.
« Concernant les routes, je ne peux davantage m’y développer avant d’avoir mis au point l’avenir-que-j’ai-prévu-pour-Relais. C’est un projet qui ne regarde que moi et qui ne nuit à personne. Mais je veux que vous sachiez que ce projet permettra un espionnage efficace des voies d’accès au Puy, mais bien évidemment, vous devrez passer par mon intermédiaire pour vous approvisionner en informations. Je vous préviens, j’en suis encore à la recherche du moyen qui me permettra de réaliser cet avenir, il n’est pas dit que j’y arrive. Pour ce qui est de mettre en place une flotte corsaire, je suis assez favorable, cependant, je ne pourrai pas me charger de recruter des équipages formés, ce serait bien trop onéreux et je n’en ai pas le temps. De toute manière, j’ai l’impression que vous avez déjà tout prévu de ce côté-là. Par contre, je m’occupe de vous aider avec mes nuisances, j’en informerai des prêtres fidèles pour qu’ils accomplissent le travail d’infiltration et d’extermination à distance. Une attaque de nuit serait plus efficace, tuer tous les hommes d’équipage endormis et attendre que les autres rentrent pour leur sauter dessus. Il n’y a même pas besoin de trop s’éloigner de la côte. Un détail, que vous avez déjà réglé je pense, est qu’il faudra un bateau nous appartenant, pour s’emparer de notre future première prise. Si vous le souhaitez, nous pouvons payer chacun une moitié du coût du navire. Plus tard il suffira d’aborder avec les canots des navires capturés. C’est une très bonne initiative de votre part. »
Ce projet aboutissant bien évidemment sur un butin, la conversation se dirigea ensuite cela, bien qu’il n’y ait encore que des butins imaginaires.
« Concernant les richesses que cela pourrait apporter, je vous suggère de prendre toute les informations que vous y trouverez, tandis que de mon côté je prendrai une part plus importante des objets de valeur, pour compenser le fait que vous preniez toutes les informations. Ainsi, chacun sera satisfait, vous aurez des informations et moi de l’or. Et qui sait, peut-être pourrons nous former une flotte rivale de la marine marchande et nous emparer d’esclaves. C’est un projet qui ne demande qu’à évoluer. »
Jivvin était à l'aise dans les messes basses et était à présent en plein possession de ses esprits, comme devait certainement le montrer ses longs discours ambitieux.
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