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 Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"

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Cosimo l'Olisseano
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MessageSujet: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitimeJeu 3 Juin 2010 - 7:01

Nom/Prénom : Cosme d’Yroaz.
Âge : 42 ans.
Sexe : Homme.
Race : Homme.
Particularité : D’apparence, on peut lui trouver une particularité, c’est son crâne chauve. Dans ses mœurs, il a la particularité d’aimer les hommes, notamment les adolescents imberbes. C’est bougre, un pédéraste au premier sens du terme.

Alignement : Neutre.
Métier : Honnête maître marchand.
Classe d'arme : Distance / Attaque.
Équipement : Cosme se vêtit, le plus souvent, de pourpoints et de robes richement décorés, signes de sa richesse. En ville et en bonne compagnie, il ne porte que la dague, non loin de sa bourse, tandis qu’ailleurs, on le verra plutôt armé d’une épée de bon acier kaharkien et d’une armure.

Description physique : Si on devait résoudre cet homme énigmatique en un mot, ce serait : Robuste. Grand et bien bâti, ce beau diable dépasse les six pieds. Cet être domine donc facilement son auditoire, son visage laid trônant en haut de cette montagne d’os et de chair. Musclé, il l’est, nul doute. Son expérience des choses de la guerre lui a sculpté une carapace dure et noueuse, recouverte sous sa vieille armure usée ou sous ses beaux atours de courtisan. Mais ses quelques campagnes dans des compagnies mercenaires ne lui ont pas seulement offert une force étonnante, mais également de nombreuses cicatrices, maintenant cicatrices, qui jonchent sa peau et rappelle à tous son passé des plus troubles. La plus visible se trouve sur sa trogne, une légère estafilade partant de son sourcil gauche pour continuer son tracé droit sur le début de son front, qui semble ne jamais finir. Car effectivement, Cosme n’a plus de cheveux. Sa calvitie est totale et son visage toujours rasé de frais comme de près. Certains racontent que c’est une malédiction des dieux, pour les mœurs bizarres qu’il aurait adopté. Ce sont là les principales particularités de son faciès, qui, assez banal quoique le plus souvent sec dans ses expressions, est assez laid, osons le dire. Ses petits yeux, enfoncés dans leurs orbites, laisse apparaître une couleur châtain tirant sur le noir.

Description mentale : Son visage ne traduit pas réellement son être. Ce dernier sait se montrer pour le moins expansif, bien que ses élans, tant de colère que de joie, sont bien souvent mimés, théâtraux. Il a appris à mimer le caractère souvent exubérant des hommes du sud, sans pour autant se départir de sa froideur naturelle, qu’il économise et ne sert qu’à certains de ses interlocuteurs. Rusé, voire intelligent, il n’hésite pas à amplifier cette qualité en la combinant à son manque de scrupule pour le moins développé. Ancien homme de guerre et pillard, il a appris que, si l’on respectait les faux semblants et nourrissait convenablement les différentes pontes des environs, on ne risquait pas grand-chose. Le monde est une forêt cruelle, on y voit mal dans la multitude et, à l’ombre des arbres, il n’est pas rare que les désirs bestiaux reprennent ce que la lumière de la civilisation lui a trop souvent refusé. Ainsi, Cosme est un loup fait homme, une « petite salope vicelarde » pour citer certains de ses amis des milieux interlopes, amis qui ont, pour la plupart, rendu leur âme à Tyra peu de temps après avoir énoncé ce constat, victimes d’accidents (noyés dans leur pot de chambre, attaqués par des chiens errants, etc.) voire de suicides (certains auraient même mis fin à leur vie en s’enfonçant leur épée dans le dos plusieurs fois d’affilée). Bref, on craint souvent Cosme dans la pègre, à qui on reconnait des desseins insondables, tandis qu’on respecte, dans les milieux marchands, la probité de ce brave homme tout autant que la réussite de ses entreprises, qui est souvent accompagnée par l’échec de celles de ses concurrents. L’énigme qui suit cet entrepreneur impitoyable mais doué a fait naître nombre de rumeurs, notamment au sujet de ses mœurs sexuelles. Bien que veuf et père de nombreux enfants, beaucoup se demande s’il est vraiment amateur de femmes, ou s’il ne préfère pas à leur étreinte celle de jeunes éphèbes et d’hommes faits.

Histoire : La naissance et l’enfance de Cosme n’a pas d’importance, car elle fut balayée par un événement qui le fit passer d’enfant à homme fait en quelques minutes, qui lui offrit un baptême sanglant vers l’âge adulte. Il était jeune alors, fils d’un père chevalier. Ce dernier avait disposé d’un donjon croulant et d’un village de quelques centaines de gens. Les esclaves étaient rares, les chevaliers qui le servaient pouvaient se compter sur les doigts de la main d’un manchot. Bref, il était issu de cette petite noblesse sans le sol qui pullule dans le royaume et fournit à ce dernier ses plus braves chevaliers comme ses pires criminels. Et Cosme était bien parti pour appartenir à la première de ces catégories. Il avait subi la discipline douloureuse d’un père austère mais vertueux, un chevalier qui s’était distingué non point pour son talent à l’épée que sa fidélité à son seigneur et la prudence de ses actes. Cosme vivait donc une enfance sévère mais digne et avait été, comme ses frères, l’écuyer de son propre père. L’événement funeste dont nous parlions précédemment alors qu’il avait quatorze ans. Il avait déjà participé à plusieurs tournois et quelques escarmouches sous l’ombre de son père, qui comptait bien faire en sorte qu’il prenne goût à l’aventure et devienne une armure à entretenir de moins. Il avait des allures d’homme fait, déjà, ainsi que quelques cicatrices qui sur son corps grandissant, mais rien ne l’avait préparé à subir les farces du sort.

La vie est ainsi faite qu’un homme aussi vertueux que le père de Cosme peut parfois se laisser tenter. Et il n’est pas rare de voir des bâtards qui se voulaient reconnus par leur géniteur. Ce fut le cas d’Eudric, qu’on appelait d’ailleurs très justement, le Bâtard. Ce dernier, né de l’union du père de Cosme et de la fille d’un seigneur voisin, avait été élevé par sa mère, fait chevalier par son grand-père. Il cultiva longtemps cette haine que voue la société à ses bâtards, qu’il tourna uniquement vers son créateur. Bientôt chevalier reconnu pour sa force comme son courage, il se fit un nom, tant et si bien qu’il eut rapidement les capacités de se venger de son père, cet homme qui l’avait abandonné. Accompagné d’une poignée de fidèles, de plusieurs dizaines de Sharassiens et de la bénédiction de son grand-père, il se jeta sur les terres où vivait Cosme et sa famille. Après un pillage en bonne et due forme du hameau et un siège assez bref du donjon, qui se trouvait à quelques kilomètres, Eudric le Bâtard tua son père et captura le reste de la famille d’Yroaz. Laissant jouer ses hommes avec les filles, il tortura la plupart des garçons, aidé de ses sbires et pour son plus grand plaisir. Multipliant les atrocités, s’enfonçant toujours plus dans l’horreur, Eudric démontra à quel point il pouvait être un bâtard, donnant ainsi à son surnom un double sens subtil mais à considérer. Séjournant plusieurs jours dans ce qui aurait dû être sa demeure familiale, il démontrait qu’on pouvait être chevalier et tortionnaire de la plus illustrative des manières. Prenons pas exemple l’un de ses larcins, qui s’égalent, pour la plupart, dans l’ignoble. Il avait placé l’un de ses demi-frères dans la marmite qui trônait au centre de la petite salle commune, soufflant sur les braises jamais vraiment éteinte du foyer. De l’autre côté, un autre de ses frères, retenu par une corde qui mordait son cou, était spectateur de ce macabre spectacle. Lorsque le feu se réveilla, excité par le vent, nourri par le bois, il darda ses flammes sur la marmite, faisant bouillir vivant le demi-frère. A la vue de cette infamie, torturé par les cris de douleur et d’appel à l’aide du futur plat principal de la maisonnée, l’autre frère essayait de se précipiter à son secours, maintenu par une corde qui ne tarda pas à l’étrangler parfaitement. Tandis que l’un se débattait dans l’eau bouillante, criant à perdre souffle, l’autre le perdait, son souffle. C’est dire la cruauté du Bâtard qui, derrière la beauté de ses traits et la respectabilité de sa réputation, n’oubliait pas d’être un homme taquin. Pour la famille d’Yroaz, les cris qui sourdaient de cette salle commune où l’on avait passé tant de bons moments avaient fini de traumatiser tous les enfants, on ne craignait rien de plus que d’y rentrer de nouveau un jour prochain. Bientôt, ce fut au tour de la sœur de Cosme, qui fut emmenée dans la grand-salle. Mais alors qu’elle hurlait comme tous les autres avant, Cosme, qui n’était pas loin et qu’on surveillait moins, à cause de sa jeunesse et parce qu’on n’avait pas que ça à faire, au fond, fit irruption, après de longues minutes de dilemme. Peut-être n’aurait-il jamais dû entrer, peut-être aurait-il mieux fallu ignorer les cris et les cauchemarder jusqu’à la fin de sa vie, hélas, le malheureux avait choisi une dernière action d’éclat, comme dans les contes et les tournois, pensant sauver sa sœur.

Le spectacle était loin du style d’Eudric, qui laissait simplement ses hommes violer la sœur en question. On était donc dans l’atrocité la plus classique, une atrocité qui deviendrait vite banale pour Cosme. Pourtant, la vue d’une telle chose glaça le petit écuyer, qui ne put articuler le moindre mot, esquisser le moindre geste. Immobile, son expression bloquée dans celle de la terreur la plus grande, il fit rire les soudards et donna une idée à Eudric, qui observait son demi-frère comme il avait observé la petite mise en scène. Minaudant avec lui, il s’approcha à pas de loups, mis sa main sur son épaule, se faisait réconfortant. Sa voix était doux, son visage, quoique violé par une moue renarde, était beau. Il avait tout du parfait chevalier, sauf ses paroles. Voilà qu’il disait que Cosme pouvait sauver tout le reste de sa famille, les faire partir comme ça, pouf, pour toujours. Il serait le chevalier, l’homme qui avait préservé sa famille, tout le toutim. Mais en échange de tout cela, le brave Cosme devait offrir sa virginité à sa sœur, afin de montrer à quel point il était lié à sa famille. L’adolescent, dont le visage s’était illuminé sous les paroles suaves de son demi-frère, n’avait pas tardé à exprimer la brisure de son âme, qui s’était écrasée sur ce sacrilège pour finir pulvérisée entièrement. Le corps, voulant combler ce vide qu’avait laissé la disparition du cœur du pauvre garçon, ne tarda pas à délivrer des litres de larmes. Il pleurait, il pleurait tant, serrait de ses mains les beaux habits de son demi-frère Eudric, cet homme à qui il prêtait, dans son désespoir, un peu de clémence. Agenouillé devant lui, sous le regard de sa sœur elle aussi en pleurs, sous les rires des soldats au cœur tannée par la guerre, il le suppliait, le priait, promettait de tout pardonner, retenant en vain ses sanglots, plongeant son visage humide dans les riches chausses d’Eudric, qui riait avec ses comparses, implacable.

Tout en Cosme était désolé et à ce moment, il était mort un instant, suffoqué par l’atroce de cette situation, noyé par ses larmes. Impuissant, il ne se résout point à une telle horreur et tentant, tant bien que mal, de se sauver, de sauver sa sœur, de… se libérer de l’emprise de ces mains qui déjà l’avait attrapé, le tenaient comme des serres. Il se débattit cependant et frappa certains des spadassins, et lorsque la résistance se fit ennuyeuse pour Eudric, ce dernier demanda à ce qu’on fasse venir le reste de la famille. Ses quolibets et ses saillies, d’abord amusées, s’étaient transformés en menaces impérieuses, en ordres. Il tuerait sa famille sous ses yeux, s’il ne faisait pas cela, il les torturerait tous comme feu ses frères, qui étaient toujours suspendu à sa corde pour l’un, assis dans sa marmite pour l’autre. Alors que sa mère faisait irruption dans la pièce, accompagnée par les soldats du Bâtard, Cosme esquissait déjà ses premiers gestes vers sa sœur. Et sous les yeux des sœurs qui lui restaient, de sa mère, morte de honte comme de peur, Cosme exécuta les ordres d’Eudric, mortifié. Le frère et la sœur pleuraient ensemble tandis qu’il s’introduisait en elle, touchés par les mains calleuses des soldats, leurs suggestions ignobles, leurs regards concupiscents. Le spectacle était à l’horreur, et cette scène était le point d’orgue. Son chef d’orchestre, Eudric, était satisfait.

Il laissa en vie la mère et les sœurs, qu’il vendit, et ne tua pas non plus Cosme, qui avait été anéanti par toute cette affaire. Voulant prolonger un peu le plaisir et garder en bouche l’arrière goût de son acte, il avait fait de Cosme sa chose, petit écuyer soumis et terrifié. Vous pensez, cher auditeur, qu’il aurait pu fuir ou tuer, dans son sommeil ce parricide, qu’un homme aurait pu se dresser contre Eudric ou que son seigneur aurait pu le destituer pour ce qu’il avait fait. Mais la vie n’est pas juste, et Cosme était devenu un lâche, une souris incapable de quoi que ce soit sinon d’obéir aux ordres de son demi-frère, qu’il apprit bien vite à remercier d’avoir respecté sa parole et d’avoir épargné sa famille. Il lui était reconnaissant de tout. Du pain qu’Eudric lui offrait à manger, de sa largesse envers lui, sa mère, ses sœurs, de la vie qu’il lui laissait, de la compagnie qu’il lui donnait. Le torturé éprouvait un amour expansif pour son frère, son tortionnaire. C’était un amour teinté de folie et fortement mâtiné d’une peur devenue viscérale. Oui, c’était un amour d’esclave, mais à quoi se raccrocher après de tels événements, sinon son maître, le seul être qui, dans son passé, n’avait pas été complice d’un sacrilège, qui ne lui rappelait pas des images de mort, de pendaison et d’ébouillantage ? Car dans les pensées de Cosme, qui vacillaient entre la folie et la mort totale, Eudric était le deus ex machina qui leur avait offert le salut. Il était bourreau, il était sauveur. Il n’était rien d’autre qu’un dieu, un être qu’on ne comprenait pas et que pourtant on remerciait.

Emmené avec son frère à la cour d’un seigneur, il y passa quelques temps, mais c’était un enfant distant, effacé, timide. Il suivait Eudric comme son ombre, ne parlait pas et n’énonçait que quelques mots lorsqu’il lui commandait de parler. Il était l’âme damnée de ce dernier, et l’accompagnait même au tournoi ou dans les escarmouches, comme avec son père. Son corps continuait pourtant de grandir, se renforcer, et il devint rapidement un jeune homme. Bientôt, l’oubli suivit le pardon, et Cosme put revivre de nouveaux. Il faut bien avouer que les guerres et les pillages, qui d’abord le troublèrent, finirent bientôt par devenir une nouvelle excuse quant aux agissements de son frère. Voir d’autres personnes que ses parents subirent les affres de la guerre fut pour lui une sorte de vengeance, mais également une leçon. Tout ceci était normal. C’était la guerre. Rapidement habitué à ces pratiques, bientôt insensible à celles-ci, le nouveau Cosme, qui ne vivait qu’avec des soldats, se fit une raison et, quelques années plus tard, participa comme les autres au stupre et à l’horreur de tout ceci. La coquille vide qu’avait laissé le viol de sa sœur avait rapidement été comblé dans les plaisirs frivoles, l’amour pour les jeux de hasard, les passions, notamment avec des hommes, le besoin d’alcool. Et plus Cosme reprenait empire sur lui-même, plus son frère se faisait contrit quant à ses actes, quant au meurtre de son propre père. De maître à esclave, ils étaient devenus compagnons d’armes, bien qu’il restât « son grand frère », et parfois, souvent dans les excès du vin, il demandait pardon à Cosme. « Ce n’est rien, » répondait ce dernier d’une voix douce, rassurante, comme un ami le dirait à un homme trop ivre, aux paroles incompréhensibles. Cosme s’était acharné à devenir comme son modèle, il avait fait table rase de son histoire familiale, que son esprit trop meurtri avait effacé de sa mémoire, il s’était complu à se rapprocher du dieu son frère.

Mais lui, le dieu son frère, qui n’avait pu oublier ses ignominies, n’arriva plus à noyer son remords dans le vin terrestre. Il annonça à Cosme qu’il partait en retraite, qu’il allait se faire moine (de Néera, pour précision) pour absoudre ses péchés. Il s’en suivit une violente dispute, qui se mua en algarade. Comment peux-tu partir chez ces peigne-cul alors que nous avons les putes, la gloire, la richesse qui nous tendent toutes trois les bras ? Pourquoi m’abandonnes-tu ? L’incompréhension de Cosme était totale, il n’en revenait pas. Consumé par la colère, il décampa quelques jours plus tard, s’enrôlant dans une bande de mercenaires établis non loin de leur position. Il avait vingt deux ans.

Sa vie ne changea pas vraiment. Il continuait à être un soldat comme les autres, parfois même plus prompt à la brutalité. Certes, le vide que laissa l’absence de son frère fut amer, dans un premier temps, mais il remplaça ce dernier par le capitaine de leur compagnie. Voyageant par le monde avec lui, il le suit qu’il vente ou qu’il pleuve, entraîné dans les situations les plus farfelues. Côtoyant soudards comme nobles, il vivait une existence chamarrée, pleine d’aventures et idoine pour lui faire oublier son passé douloureux et déjà bien effacé. Combattant pour de l’argent, séduisant pour le panache, il louvoyait de ville en ville, de pays en pays, parfois au sein d’une armée, parfois à sa tête, parfois seul, s’établissant rarement. Cette période en tant que spadassin dura un certain temps mais, à force de côtoyer opulence et noblesse, l’épéiste capable qu’il était ne se reput plus de cette vie de cordes et de vagabondages. S’installant d’abord dans le sud, et travaillant pour diverses factions et souvent avec les pègres locales, il ne tarda pas à devenir un sicaire redouté car efficace. Non pas tant grâce à son talent à l’épée que grâce au réseau qu’il s’était échiné de construire, de ses connaissances nombreuses au sein des milieux les moins recommandables. Il participa à plusieurs guerres larvées entre clans, et on sollicitait fréquemment cet espion, cet assassin des beaux quartiers. Après tout, il avait son accès dans la cour des grands et savait se faire servir par les criminels. Discret, toujours un bon mot, du sang bleu dans les veines, que demander de plus à cet homme qui avait pris l’habitude de tuer dans la soie, sans faire d’esclandre. « Mon silence est d’or, » disait-il toujours à ses employeurs, qui monnayait effectivement ce silence à prix d’or.

Il s’était donc creusé une vie dans la richesse, un nom respectable en cela qu’il connaissait les usages et la politique. Il n’était pas homme à s’attaquer à trop gros poissons et taisait son nom la plupart du temps. Moi, avoir tué votre cousin, messire ? Je ne suis pas homme à m’attaquer à votre maison, j’ai des principes, tout de même. Certains le craignaient, d’autres l’appréciaient. Il était un courtisan connu, qui aimait faire des verbes avec le duc de Soltariel, parler tournois avec le seigneur d’Aphel, bref, il avait tout l’air d’un chevalier de quelque famille assez nantie, courtois et respectueux. Ce que l’on reprochait le plus à cet homme, ce fut son mariage avec la fille d’un noble patricien de Soltariel, un bourgeois cossu et grabataire. Ce dernier avait entendu parler du chevalier d’Yroaz, et le duc lui en disait le plus grand bien. Le mariage fut vite arrangé, car la fille était assez laide et le garçon avait un peu de noblesse à offrir à la riche famille marchande. A ce moment-là, le sicaire fut moins sicaire pour les autres que pour lui-même. Moins embarrassé par la pègre que ses concurrents, et connaissant mieux cette racaille-là, il ne tarda pas à faire de bonnes affaires, notamment avec les veuves de certains de ses concurrents, qui offraient quasiment certaines affaires. Produisant du bois, sa maison avait conclu de nombreux arrangements avec le comté d’Ydril, qui engouffre ce dernier comme une mère maquerelle engouffre son argent en mauvais alcool et en fard bon marché. N’oubliant pas pour autant ses anciens compagnons ni ses anciens employeurs, il offrait un panel de services plus large. Sa flottille, si elle avait pour premier but l’approvisionnement de ses clients, avaient également la fâcheuse tendance à se faire transport de marchandises illicites mais également de corsaires avinés. Les puissances maritimes du sud ont toujours eu un besoin croissants de corsaires, tant pour leurs marchands que contre leurs rivaux directs. Cosme, grâce à ses anciens compagnons d’armes, qui ne demandaient que du travail, n’avait pas tardé à sustenter tous ses amis.

Ainsi cet ancien courtisan, devenu marchand en passant par assassin et truand, n’avait eu aucun mal à s’adapter à son nouveau rôle tout en gardant les coutumes de son ancienne vie, du moins celles qu’il considérait comme utiles. Il avait trente cinq ans. Et ses ambitions, pourtant assouvies, n’en étaient que plus grandes. Père d’une famille déjà nombreuse, marchand connu pour la chance qui le suivait (oui, souvent, aucun obstacle ne l’arrêtait, allez savoir pourquoi) et les liens bienveillants qu’il avait avec certaines grandes personnalités du sud, il était un homme respecté, puissant. Bientôt trop riche de ces richesses qui affluaient, il continua son expansion à Ydril même. Cette dernière, si elle avait vu apparaître un comptoir de la Compagnie des Trois Saisons (le nom de son honorable maison), comme la plupart des grandes villes méridionales, se trouva assaillie par les ingénieurs et les ouvriers de Cosme, qui s’établissait en tant qu’armateur et constructeur au sein de la capitale commerciale du pays. L’afflux d’or qu’il avait amassé et le bois qu’il produisait avaient été deux de ses atouts majeurs pour cette activité qui se limita d’abord aux bateaux de pêche pour ensuite passer à des navires plus importants. Dans Ydril, la mer était au centre de toutes les vies. Or, armer ou faire construire un navire coûte de l’argent. Ainsi, Cosme n’hésitait pas à faire montre de largesse, offrant des crédits à certains individus, crédits souvent bas par rapport à la norme légale. Et ainsi, beaucoup avaient des navires venant de l’armateur d’Yroaz, dont certains étaient assaillis par des pirates. A ce moment-là, comment payer les crédits ? Cosme vous tenait à la gorge, bien qu’il ne vous le dise jamais. Et puis un beau jour, un de ses sbires débarquait chez vous, votre accord dans une main. Il fallait payer, ou bien offrir un petit service à Cosme contre une certaine réduction de l’usure. Oh, c’était trois fois rien, la plupart du temps. Laisser ouverte une porte, donner un renseignement, voler une babiole chez votre maître. Mais avec trois fois rien, on pouvait faire beaucoup, si on savait de quoi il en retourner.

C’est ainsi que vit Cosme d’Yroaz, paisiblement, patiemment. Certes, il a dû abandonner une grande partie de ses voyages frauduleux depuis qu’Ydril a augmenté son contrôle sur la contrebande, mais il est loin de se plaindre de sa situation. Ses activités étaient protégées par la loi, loi qui jouait office de bourreau pour certains malheureux. Et lorsque la loi ne le préservait, c’était souvent les puissants qui le faisaient, et qui n’hésitaient pas à l’employer. Parfois, Cosme repense à son ancienne vie dans le donjon familial. Il ne lui reste que quelques bribes de tout cela, et à présent, il remercie Eudric de l’avoir emmené avec lui, il remercie le sort de lui avoir offert ce destin.

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Dernière édition par Cosme le Ven 4 Juin 2010 - 21:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitimeVen 4 Juin 2010 - 15:39

Aoutch. Quand même.

*traumatisée*

Bref, je vois pas grand chose à dire hormis un "Cosme de Medicis \o/" qui n'aurait pas sa place. Juste un point à préciser :

Like a Star @ heaven Eudric devient donc moine ? mais moine de qui ? Il existe cinq dieux sur Mira. Tu pourrais préciser ?

Voilà, après je valide. ^^
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MessageSujet: Re: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitimeVen 4 Juin 2010 - 21:51

Précisé, il devient moine de Néera.
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MessageSujet: Re: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitimeSam 5 Juin 2010 - 10:42

Je valide Wink

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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MessageSujet: Re: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitimeDim 6 Juin 2010 - 21:48

On va régler un petit détail avant qu'il soit trop tard.

As-tu demandé pour ce DC ?
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MessageSujet: Re: Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"    Cosimo l'Olisseano "Qui a de l'argent met dans sa poche qui n'en a pas"  I_icon_minitime

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