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 Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]

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Gwendomir
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Gwendomir


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MessageSujet: Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]   Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]] I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 9:47

~Présentation ~


Nom/Prénom : Daren Gwendomir
Âge : 58 ans ; d’apparence 21
Sexe : Masculin
Race : Demi-elfe


Particularité : Un tatouage représentant un griffon en plein vol sur son épaule droite.
Alignement : Neutre Bon
Métier : Assassin, Mercenaire
Classe d'arme : Corps à corps / A distance.


Équipement : Gwendomir ne se sépare jamais de sa longue dague effilée et légèrement recourbée qui lui vient de sa mère, Taranià ; il la porte à la ceinture ainsi qu’une bourse contenant diverses substances peu recommandables pour la bonne santé de chacun. Sans oublier quelques armes de jet par ci, par là, lors de ses longues nuits d’assassin. Lorsqu’il voyage – ce qui lui arrive très souvent – il est aussi équipé de son arc de belle facture et de son carquois rempli de flèches qu’il imbibe de poison en cas de danger.


Description physique :


« Il existe deux sortes de psychologies quand on se place en face de son reflet : celle où l’on voit les défauts d’abord et où l’on ignore la beauté, et celle où l’on ne voit que la beauté, ce qui frise le narcissisme. Tâche de trouver le juste milieu. » Taranià.

Gwendomir est un Demi-elfe de haute taille (1m 85) qui, malgré sa musculature développée, fait partie des poids plume de sa catégorie. A la fois svelte, tant par la finesse de ses jambes que par l’étroitesse de ses épaules, et athlétique, avec ses bras longs et musclés, terminés par des mains aux longs doigts agiles et fins, et ses pectoraux conséquents, il se déplace avec l’aisance féline typique des elfes. Souple et agile, il est un acrobate hors pair dans le monde des humains, et de ce fait un assassin assez talentueux. Ses voyages et la pratique intensive des armes font de lui un combattant endurant, et son sang elfe lui donne une rapidité et une fluidité de mouvement déstabilisante face à un humain. Son pas se fait discret, silencieux ; il garde une oreille et un œil attentifs sur son environnement ; parfois rapide, il semble semer ses poursuivants en disparaissant au coin d’une rue. Parfois nonchalant, il va là où ses pieds le portent. Sa démarche, outre qu’elle soit identique à celle d’un chat, est fière et emprunt d’un caractère noble, ou du moins des caractéristiques plutôt hautaines et méprisantes de la caste. Bref, il frise – ou il atteint, selon certains – l’arrogance elfique, et l’ajout d’un petit sourire narquois sur ses lèvres en rajoute à son insolence extérieure. Doté parfois d’un visage avenant et rayonnant, on pourra aisément aller discuter avec lui ; autrement, c’est avec un air grave qu’il se déplace, signe de réflexion ou de méditation.

Passons aux détails, à présent. Sa peau, pale, reflète la lumière solaire ou lunaire, le faisant prendre pour un être maladif, tandis que ça et là, quelques traces de teint rosé lui redonnent des couleurs. Le Demi-elfe présente les traits typiques de son ascendance sylvestre grâce à son visage aux pommettes hautes ; une figure émaciée, longue et inexpressive. Difficile de dire si c’est un nez droit finement sculpté, des lèvres minces, ou un regard perçant sous des sourcils arqués que l’on remarque en premier. Ses oreilles pointues, dont un anneau perce le lobe pour celle de droite, sont cachées par sa longue chevelure sombre, parfois striée de mèches un peu plus claires et qui, à la lumière ardente du soleil, fait penser à de la soie, et à la lueur funèbre de la lune rappelle l’onyx. Son front est haut et dégagé, figé dans une image lisse que des plis soucieux ne viendraient aucunement importuner. Ses pupilles fendillées, qui se dilatent et se contractent au bon caprice de la lumière, sont entourées de rayons bleutés de nature changeante, mais pour la plupart du temps bleu lapis-lazuli. Le regard scrutateur, rien n’échappe à Gwendomir ; ses démonstrations sentimentales passent uniquement par ses yeux : tour à tour glacés, malicieux, enjôleurs, humides, brûlants, il peut leur donner l’expression qu’il veut, puis se refermer comme une huître, ne laissant passer plus que le sombre regard dont on ne peut rien tirer. Il ne faut bien sûr pas oublier la vision nocturne, si pratique pour des êtres qui dorment peu et se couchent tard le soir…

Il ne reste plus que les vêtements. A vrai dire, il ne va pas dans l’originalité faste et burlesque de la noblesse humaine, ni dans la simplicité austère mais raffinée d’utilité pratique des villageois elfes. Généralement, il porte une tunique sans manche de couleur sombre par-dessus un pantalon ; une ceinture noire agrémentée d’ornements argentés à sa taille retient ses armes. Une cape noire de velours – avec capuche s’il vous plaît – vient alors rehausser ses épaules. Des bandes de cuir renforcées de fines plaques de métal, aux motifs gravés, représentant des arabesques, protègent ses poignets. Un léger plastron argenté recouvre son torse. De bien piètres protections, penserez-vous… eh bien, sachant qu’il est plus aisé de grimper avec peu de pièces d’armure sur des hauts bâtiments glissants ou dans des arbres, ou d’effectuer des mouvements rapides et précis, le Demi-elfe saura donc parfaitement s’en sortir en cas d’attaque en tout genre. Chaussé de bottes de cuir non-cloutées, pour satisfaire aux exigences de la discrétion, il parcourt les rues, les chemins et les routes ainsi, de son pas assuré et fier…

Description mentale :

« Montrer ses sentiments est une preuve de lâcheté. Personne ne doit savoir ce que tu penses : tes ennemis, tes proies et encore moins tes amis. » Mérovée Daren.

Si vous avez compris cette phrase du père de Gwendomir, alors vous avez compris une partie de sa psychologie. Je n’ai donc pas besoin de m’attarder là dessus.

Parlons d’abord de ce qu’il pense de son monde, et pourquoi n’a-t-il pas entamé de carrière politique, militaire ou religieuse. C’est très simple : la politique le rebute, l’armée le fait rire, et le clergé lui fait lever les yeux au ciel – bien qu’il crût ardemment aux Dieux de Miradelphia et qu’il les remerciât tous les jours. Selon Gwendomir, la politique aurait engendré la guerre d’elle-même, comme une chose naturelle : le bannissement des Drows aurait forcé ceux-ci à se rebeller un jour. Quant à l’armée : oui, mais se battre pour qui ? Pour quoi ? Mourir pour un roi dont il n’est pas le sujet à part entière, non merci. Et rester au service d’un dieu nuit et jour, sans jouir d’une grande liberté de mouvement, encore moins. Voilà pourquoi le Demi-elfe est un itinérant qui va là où le portent ses pas, à la recherche d’un idéal et à la volonté constante d’en savoir toujours plus sur l’existence et son environnement.

Cette curiosité naturelle pour la vie et la culture au sens artistique du terme, qui lui fait fourrer son nez partout, lui vient certainement des deux côtés de son ascendance. Il lui est difficile de canaliser cette fichue volonté de savoir le pourquoi du comment, et lorsqu’elle est attisée, et bien qu’importe, jetons-nous dans l’inconnu, même si cela doit nous conduire aux confins du monde. Poser des questions aux intellectuels, voici sa principale occupation pendant la journée – après les avoir déniché bien sûr – ce qui lui a permis d’acquérir un grand savoir sur la nature principalement. Toutefois, il ne possède pas ou peu le raffinement elfique pour les choses. Que ce soit pour un tissu ou un plat, il cherchera d’abord l’utilité pratique avant de regarder les petits détails. Seule exception : ses armes, qui doivent être aussi subtiles qu’effilées.

Solitaire et indépendant, il chemine seul, en compagnie de sa conscience, sur les chemins escarpés de l’existence ; il ne recherche pas la compagnie, mais il est doté d’une sociabilité toute humaine si jamais on s’assoit à sa table. Poli et respectueux envers l’autre, il n’étudiera pas à l’abaisser au fond du fond, parce qu’il sait ce que ça fait. Cependant, quand il désire qu’on lui fiche la paix, il opte pour la froideur des elfes, ainsi il peut réfléchir sans qu’on vienne le déranger. Doté d’un grand sens du sarcasme et de l’ironie, il n’est pas rare de le croiser avec un sourire en coin, si bien qu’il est devenu son « sourire sarcastique habituel ». Toutefois, lancer des plaisanteries et autres vacheries à tout va n’est pas sa tasse d’hydromel (ça vaut mieux pour ne pas se faire remarquer). Silencieux la plupart du temps, il ne se confie à personne, et il faut vraiment user d’habileté pour lui délier la langue afin de lui faire raconter son histoire – et ce n’est pas le vin qui aidera, il n’en boit que très peu ; préférant rester sobre que de dessaouler dans un coin jusqu’au matin. Trop honnête pour mentir ou inventer une quelconque histoire, soit il se tait, soit il dit la vérité.

Étant un assassin, il n’a pas froid aux yeux et les autorités ne lui font pas peur. Il tue, oui, il tue, il n’y prend aucun plaisir contrairement aux Drows, mais il n’en ressent aucune honte non plus. Ses talents d’habile coupe-gorge ou de lanceur d’armes de jet lui permettent de subvenir à ses besoins en ville et d’entretenir son équipement. Migrant de ville en ville, il n’a pas eu le temps d’acquérir une grande réputation de tueur, mais qui sait, un jour peut être parviendra-t-il à se trouver un employeur puissant qui le fera connaître. Il est vrai qu’il n’a aucune pitié quand la chasse est lancée, mais si c’était le cas, alors pourquoi serait-il assassin ? Le jeune Demi-elfe a établi des prix précis pour chaque sorte de besogne ; difficile en marchandage dès qu’il a affaire à quelqu’un qui n’a pas l’intention de payer plein pot, il ira jusqu’au bout pour avoir le dernier mot, usant de divers arguments. Il faut aussi ajouter qu'il est apparemment d'un calme olympien à toute épreuve ; mais il faut vraiment venir le chercher pour qu'il sorte de ses gonds. On a alors l'équivalent d'une bombe atomique en matière de hurlements et de coups de poing (ou presque, et sans la radioactivité). Et ce n'est pas parce qu'il a l'air serein extérieurement que la colère ne bouillonne pas en lui intérieurement.

Rusé et inventif, il sait se dérouiller avec peu de choses, il a appris au fur et à mesure du temps qui s’écoulait à coudre, à rafistoler ses vêtements si jamais ils l’abandonnaient lors d’un voyage ; aiguiser ses lames en pleine nature ne lui pose aucun souci. Préférant des endroits en hauteur, tels que les toits et les arbres, on le voit rarement la nuit dans les ruelles, ou dormir à terre en pleine cambrousse. Il pratique la chasse en voyage, mais uniquement pour les volatiles, ou pour abréger les souffrances d’un animal blessé. Il fait preuve d’une grande intelligence lorsqu’il s’agit de semer quelques poursuivants mal intentionnés, bien que le combat ne lui fasse pas peur, au contraire il n’est pas lâche ; la mort ne l’effraie pas, quant aux blessures, il en a l’habitude. Sa loyauté ira au plus offrant, et encore, jusqu’à présent, il n’a obéit qu’à ses propres choix. Il attend de trouver quelqu’un de suffisamment sage qui ne vit pas par des à priori et qui souhaite d’abord le bien et le bonheur des autres avant de s’attaquer à ses propres ambitions. Ce sera alors pour cet homme ou cette femme qu’il se battra. Mais il n’est pas dupe, il sait quand on lui ment. La vérité, selon lui, se voit dans le regard…

Son ambition ? Eh bien, mis à part trouver son bonheur, il se verrait bien en Demi-elfe respecté parmi les elfes et les humains. Son vœu le plus cher ? Que la paix soit de retour sur Miradelphia. Que chaque camp se retrouvent face à face et trouvent des arrangements communs, bien que ce soit difficile de traiter avec les Drows. En parlant d’eux, le Demi-elfe ne les aime pas, mais ne les hait pas non plus. Tout ce qu’il souhaite, c’est la prospérité pour la terre de Miradelphia. Toutefois, si la bataille approche, il se vendra au plus offrant, comme tout mercenaire qu’il est.

Histoire :


« On ne construit pas son avenir en restant obnubilé par son passé. » Un inconnu croisé à Diantra.

Et bien, commençons donc par le commencement, ce sera plus compréhensible pour tout le monde.

La mère de Gwendomir, Taranià, était une elfe sylvestre, grande, agile, souple, comme tous les elfes, sauf que voilà : elle avait de belles formes là « où il faut » ou plutôt, dans le cas des elfes, « là où il ne faut pas ». Une belle poitrine, une belle taille et de jolies hanches qui la handicapaient dans son peuple : elle n’était pas digne d’être une elfe. Elle fut la risée de son peuple et même de sa propre famille. Elle prit alors une décision insensée : partir. Puisque personne ne voudrait jamais d’elle, pourquoi rester ? Elle quitta donc son village natal dans les terres d’Eteniril et la Forêt d’Anaëh pour toujours, avec pour arme sa dague, et quelques vêtements pour bagage. Elle se mit à explorer le monde, hors de la forêt si protectrice qu'elle avait toujours connue, et elle se retrouva bientôt sur les terres des Hommes, plus précisément dans une petite bourgade du Comté d'Idryl. Elle y resta plus longtemps que dans les autres cités, si bien qu'elle rencontra un jour Mérovée Daren, un homme peu fréquentable pour les demoiselles de la haute société. C'était un mercenaire sans foi ni loi, allant de ville en ville proposer ses compétences. Taranià le trouva différent des autres humains, certainement parce qu'il ne faisait jamais comme les autres. En plus il était plutôt pas mal, pour un humain. Inutile de préciser qu'il l'aborda rapidement, comme tout grand dragueur qu'il fût. Comme ils s'entendaient bien et que la magie de l'amour avait opéré entre eux, ils se mirent ensemble à sillonner les routes.

Quelques petites années plus tard, voila que notre Demi-elfe pointe le bout de son nez, au grand ravissement de Taranià qui, comme toute elfe qu'elle fût, ne risquait pas d'en avoir beaucoup d'autres, surtout avec le même père. Les premières années de sa vie furent paisibles ; Mérovée parvint à se trouver un employeur régulier et ils s'installèrent en ville. Comme le sang sylvestre de Gwendomir prédominait, il vieillissait plus lentement, si bien que son apprentissage fut plus long que celui des humains, ce qui lui permit une plus grande agilité dans sa démarche. Son père lui apprit très tôt le maniement des armes légères, ainsi que le tir à l'arc. Parfois Taranià le prenait avec lui pendant un mois entier en pleine brousse pour lui apprendre tout ce qu'elle savait sur la nature et sa culture. Justement, une de ces journées là, Gwendomir avait déjà 24 ans, ils eurent une conversation très sérieuse.

« Gwen, commença Taranià, tu dois savoir que tu n’es pas totalement comme moi, ni totalement comme ton père. »

Le jeune Demi-elfe prit un air intrigué.

« Oui, je suis une elfe, ton père un humain. Toi, tu a pris le meilleur de notre sang... un Demi-elfe. »

Gwen acquiesça. Oui, il le savait. Mais où voulait-elle en venir ?

« Si dans notre ville personne n'y fait attention, ou alors dans de rares exceptions, il n'en est pas de même ailleurs. Et surtout pas chez les elfes. T'ai-je déjà raconté ce que tu peux risquer en croisant une troupe de mes frères de sang ? »

Le Demi-elfe hocha la tête en signe de dénégation.

Taranià lui raconta alors, non pas pour lui faire peur, mais pour le mettre en garde, qu'ils n'étaient pas forcément en sécurité et qu'il fallait faire attention. Qu'un jour, peut être, il se pourrait qu'on la retrouve, après des années de recherche (même si elle songeait fermement qu'on ne se ferrait pas de souci pour elle, tellement on lui avait gâché la vie) et que, ce jour là, Gwen ne devrait pas intervenir, sous peine de subir d'atroces souffrances tant physiques que morales.

C'est ainsi qu'il commença à remarquer les premiers signes, croissants au fil des années, d'une discrimination envers lui de la part des Hommes, simplement parce qu'il ne faisait pas entièrement partie de leur race. Il subit les épreuves sans broncher, jamais il ne rétorqua, préférant s'enfermer dans le mutisme et décochant des regards méprisants à quiconque viendrait le déranger pour lui faire des remarques désobligeantes sur ses oreilles pointues, qu'il était pourtant fier d'arborer. En fait, au fond de lui, il sentait qu'il valait mieux qu'eux, sans pouvoir se l'expliquer, et qu'il n'hésiterait pas à faire de ces différences des atouts majeurs.

Gwendomir avait 25 ans (donc 13 en apparence) lorsque lui et ses parents durent déménager précipitamment, sans raison apparente. Mérovée avait-il, une fois de plus, franchi la limite imposée par les autorités ? Bref, on ne donna pas de raison très valable au jeune Demi-elfe, et cela l'inquiéta. il s'ensuivit un long voyage visiblement sans but ; il errèrent dans les plaines, les bois, de village en village, le plus discrètement possible. De plus, les menaces Drows n'aidaient pas pour se déplacer. Mais "on" les rattrapa bientôt. Ce funeste soir, au crépuscule annonçant une nuit dégagée et sans lune, un groupe d'elfes fit irruption sur le petit campement des Daren ; ils recherchaient Taranià. En fait, c'étaient son père, quelques oncles et des cousins proches, qui débarquaient tous de son village depuis longtemps oublié, avec la ferme intention de l'y ramener, de gré ou de force. Ils avaient perdu leur honneur quand elle s'était enfuie, à présent ils allaient le retrouver.

« Nous avons patiemment attendu que tu reviennes de ton propre chef, mais, après 25 ans de vaine patience, nous sommes à bout. »

Telles furent leurs paroles.

Ce fut le pire jour de la vie de Gwendomir. Ils avaient pris sa mère de force ; trop inexpérimenté, il n'avait rien pu faire, quant à son père, avec ses 42 balais, il n'y aurait trouvé que la mort, laissant son fils seul au monde. Par chance, ils avaient réussi à s'enfuir discrètement, semant la petite troupe d'elfes rancuniers. A vrai dire, ceux ci auraient pu les rattraper sans problème, mais peut être n'avaient ils pas envie de poursuivre deux gugusses alors qu'ils avaient leur "proie".

Sa mère était partie. Gwendomir ne la revit jamais.

Ce fut dépités et sans espoir qu'ils entrèrent dans Diantra, pas loin du lieu de l'enlèvement de Taranià. Là, ils continuèrent leur vie, sans oublier le souvenir de l'elfe. Et, étrangement, Mérovée ne tarda pas à se trouver une compagne, se retrouvant quelques temps après avec une petite fille, bien humaine cette fois. Le Demi-elfe, tout aussi étrangement, n'en voulut pas à son père, et n'éprouva aucune jalousie à l'égard de sa demi-sœur. Pendant qu'il terminait son apprentissage des armes, ayant touché à tout sauf aux haches, aux masses et aux lames à deux mains, sa sœur grandissait. Ils devinrent très proches et pratiquement inséparables. C'était la seule personne avec qui il discutait volontiers, confiait ses pensées les plus intimes et ses chagrins.

Dans un second temps, Gwendomir développa une colère bouillonnante et intérieure envers les elfes, à présent, il voyait pourquoi leur savoir et leur civilisation sombrait. Il était fier d'être ce qu'il était, un Demi-elfe, issu de deux peuples si différents. Jamais, ô grand jamais, il ne pourrait pardonner à ses demi-frères ce qu'ils avaient fait à sa mère. Certes, son ambition n'était pas de se venger, quoiqu'à plusieurs reprises il y pensa, mais c'était impossible : il était bien moins fort qu'eux et que lui aurait apporter ce geste inéluctable ? Des ennuis à tout casser...

Lorsque qu'il eut 35 ans (15 en apparence), après sa fête d'anniversaire qui s'était terminée par un petit feu d'artifice intérieur, sa petite sœur le prit à l'écart.

« Gwen, dis-moi pourquoi tu ne vieillis pas aussi vite que les autres. ça fait plusieurs fois que je pose la question, personne ne daigne me répondre clairement... »

Pour une fillette d'une dizaine d'années, elle était plutôt loquace... et très pertinente. Le Demi-elfe ne savait s'il devait dire toute la vérité ou non ; après tout cette révélation aurait pu l'effrayer.

« C'est parce que je ne suis pas comme les autres. Ni comme Père, ni comme ta mère, ni comme toi. »

« Allez, crache le morceau ! »

« Ma mère était une elfe. »

« Donc ça veut dire que tu ne vieillis pas ? Que tu ne mourras jamais ? »

« Ben si, mais beaucoup plus lentement, tu vois. Et je ne suis pas immortel du fait de mes gênes humains. D'autres questions ? »

Elle lui fit un signe de dénégation. Depuis, elle ne jura plus que par lui...

Mais si Gwen, lui, avait encore de longues années à vivre, sauf s'il se faisait malencontreusement tuer pendant une bagarre, les humains, ses proches, eux, n'étaient pas éternels, enfin, moins que lui en tous cas. Mérovée finit par contracter une maladie visiblement incurable, et il convoqua son fils de 42 ans qui avait l'allure d'un jeune homme de 18 ans sur son lit de mort, lui donnant ses dernières volontés, ses biens et sa bénédiction...
______________

J'approchai lentement vers le lit mortuaire de mon père, qui m'avait tout donné : son amour, son savoir, ses pensées. Il était très affaibli par la maladie ; son teint ressemblait à de la cire, sa peau collait à ses os et ses muscles autrefois puissants avaient fondu, révélant à mes yeux un squelette cadavérique. Je sentais qu'il allait nous quitter, il était à bout de forces. Lorsqu'il me vit à proximité, il ouvrit la bouche et inspira profondément avant de déclamer dans un murmure rauque :

« Gwendomir, mon fils... je sens que je vais rejoindre un autre monde, celui des ombres. Rapproche ton oreille et retiens mes paroles comme tu as retenu l'enseignement de ta mère et moi, durant ces longues années de cheminement. Va là où te portent tes pas, reste indépendant de la volonté des autres. Protège ta sœur, dusses-tu en mourir pour la sauver. Aime la vie et profites-en tant que tu en as le temps. Obéis à ton idéal et à ta pensée. Forge-toi tes opinions sur des faits et non sur des on-dit. »

J'acquiesçai à chaque phrase. Une quinte de toux interrompit mon père dans son flot de conseils ; il tenta de se redresser alors je l'aidai en le tenant par l'épaule. Sa respiration se fit de plus en plus irrégulière et difficile, il ne lui restait plus beaucoup de temps.

« Père...»

Mais je fus coupé par un geste de sa main.

« Va, Gwendomir, tu as ma bénédiction. Prend mon arc et fais-en bon usage... Je... Je voudrais te dire...»

Une autre quinte le toux le secoua avant de le plier en deux. Je l'allongeai, il était trop faible pour résister. Je baissai le regard pour qu'il ne voit pas les larmes qui me montaient aux yeux. Alors, dans un ultime souffle, un dernier murmure, il dit :

« Je suis fier de t'avoir eu comme fils. »

Et Mérovée ne fut plus. Je sanglotai alors, au chevet de mon défunt père.

Quelques jours après ses obsèques, voyant que ma belle mère ne s'en remettrait pas, je décidai de prendre les choses en main et je pris ma demi-sœur à l'écart.

« Viens, prépare-toi, prends quelques affaires, ce que tu as de plus précieux, et rejoins moi à l'entrée. »

« Qu'y a-t-il ? »

« Nous allons entamer un long voyage. Je n'ai pas de destination fixée, nous irons au gré des vents, du temps et des chemins, là où nos pieds nous mèneront. »

« Et Mère ? »

« J'ai fait la promesse à Père de te protéger. Ta mère, elle, ne tiendra pas longtemps sur cette terre, à moins que nous ne la confions aux dieux. »

« Mais... »

« Pas de questions. Tu verras, le voyage sera passionnant. »

En fait, c'était la première fois de ma vie où je m'adressais à elle de manière aussi autoritaire. Elle obéit donc, un peu frustrée de ne pas en savoir plus. Je préparai moi aussi le reste de mes affaires, prit ma dague, présent de Taranià, et mon arc, héritage de mon père, mes flèches, des vêtements, quelques provisions. A vrai dire, je n'avais pas envie de voir ma petite sœur endurer un second deuil, c'est pourquoi je voulais que nous partions le plus vite possible. Elle me rejoignit rapidement, curieuse malgré tout. Nous partîmes donc de Diantra, où nous avions vécu nous plus belles années, pour trouver des routes rocailleuses pas forcément bien fréquentées. Mais qu'importe, cela nous donnait de bons entraînements de combats rapprochés à mains nues ou à lames courtes. Je me fis mercenaire et assassin et dès que nous passions dans une ville, je trouvais un contrat qui nous permettait d'avoir une réserve d'écus. Je n'ai jamais vraiment dit à ma sœur ce que je faisais réellement la nuit, même si elle était mûre, je ne voulais pas qu'elle ait une mauvaise image de moi.

Notre voyage n'eut pas vraiment de destination, comme je l'avais annoncé au début, et il n'eut pas vraiment de fin non plus. Je me rappelais de mes escapades avec Taranià, et je tentais d'enseigner ce que j'en avais retenu à ma soeur. Cela dura bien deux ou trois ans. A partir de là, nos chemins se sont séparés ; elle désirait se sédentariser et avoir une vie normale, comme toute jeune femme humaine qui se respecte. Je la comprenais. Mais moi, j'avais besoin de bouger. Je la raccompagnai à Diantra, sa ville natale, et je repartis, seul. Mes talents d'assassin se firent connaître peu à peu, je n'avais plus trop de difficulté à vanter mes mérites et à obtenir des contrats honorables.

Mais en moi, je sentais une brûlure de rancune et de colère s'attiser à la vue des elfes.

Je marchais en direction du Duché d'Erac lorsqu'une bande de coupe-jarrets sombra sur moi. Des humains peu ouverts d'esprit qui, dès qu'ils s'aperçurent de mes oreilles pointues, lancèrent quelques railleries diffamantes sur ma race, des choses que je n'oserais répéter ou même retranscrire. Ils étaient trop proches et trop nombreux pour que je leur fasse part de ma façon de penser, aussi je ne trouvais pour porte de sortie (et de survie) que la fuite qui ressembla bien plus à des bonds acrobatiques avec quelques coups de pied par ci par là pour faire plus classe. Ils ne pensèrent même pas à me poursuivre tant ils pensaient que j'étais inférieur. Je me promis intérieurement que, plus jamais, on ne se moquerait de ma pomme, et que cette fois ci, j'avais bien l'intention d'accomplir ma vengeance. Je m'engageai donc en tant que mercenaire pour retrouver ces canailles, recherchées un peu partout sur le territoire, et me fit une joie sadique de les mettre en pièces.

Dans tous mes voyages, j'avais entendu parler de la guerre qui menaçait contre les attaques incessantes des Drows. A vrai dire, je n'en ai croisé que très rarement, mais de loin et de solitaires. Ils avaient des raisons de se battre, et les Nains, les Humains et les Elfes de s'unir pour résister, mais ce n'était pas de mon ressort, jusqu'à ce que je tombe sur un village en ruines, pillé et ravagé par les Sombres. La population rurale de ce bourg avait été décimée, il ne restait plus que cendres, cadavres et sang. Des innocents tués pour... le plaisir. D'un côté j'eus envie de rejoindre sur le champ les troupes de la Lumière, mais en même temps l'armée ne me branchait pas.

Je décidai d'attendre qu'on me propose une offre, c'est pourquoi je repartis en direction de Diantra, siège du roi des Humains, dont je n'étais après tout qu'un demi-sujet. Je me battrais pour celui qui était pour la paix et non le massacre, que ce soit un humain, un nain ou même un elfe.

On ne se moque pas impunément de moi, car je suis un Demi-elfe, et fier de l'être. Personne ne pourra m'ôter l'honneur d'avoir du sang humain et sylvestre à la fois, pas même les dieux...

~~~~~

Comment trouves-tu le forum ? : Très bien fait, tant par le graphisme que par le contexte. (Au début j’ai trouvé tout ça super dense et compliqué mais je me suis pris le temps de tout relire une centaine de fois ^^)
Comment as-tu connu le forum ? : Par mon meilleur ami, Google.
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : L’avatar est de moi, j’ai trouvé l’image ici



Dernière édition par Gwendomir le Lun 21 Juin 2010 - 14:33, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]   Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]] I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 1:16

Alors !

Premier souci : les elfes. Ils ont peu de chance de partir à la recherche de la mère, malheureusement =/ Sauf raison importante, mais je vois pas trop... Mais imaginons qu'ils partent à sa recherche, tu dis qu'ils la "prennent de force". En relisant, je pense que tu dis qu'ils la capturent en gros. C'est possible, s'ils ont une bonne raison, mais ils ne la violent pas, on est bien d'accord ?

Bref, a part ça, l'histoire est impeccable... Faudra juste qu'on trouve une raison pour que les elfes se lancent à la poursuite d'une exilée volontaire. Anaëh n'est pas réellement une prison. Après, ça peut être la famille, pleine de remord, je sais pas... à voir x)
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MessageSujet: Re: Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]   Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]] I_icon_minitimeVen 25 Juin 2010 - 6:54

Bon j'ai corrigé ce souci des elfes, j'ai mis que c'étaient juste des membres de la famille de Taranià qui avaient perdu leur honneur en la voyant s'enfuir.

J'espère que c'est bon alors ^^
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MessageSujet: Re: Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]   Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]] I_icon_minitimeVen 25 Juin 2010 - 10:41

Il reste une dernière erreur, tu ne peux pas être "Neutre Bon" et "Assassin", vu que tu tues quand ça t'arrange (gagner de l'or)

J'ai mis "Neutre mauvais" ^^

Allez ^^ Je valide.

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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MessageSujet: Re: Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]]   Gwendomir Daren [Assassin & Mercenaire]] I_icon_minitime

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