Une garde-robe colorée mais usée qui dénote avec les habitudes vestimentaires de la Brande.
Une alliance en or blanc qu'elle ne quitte jamais.
Apparence :
Taille : 1m61
Couleur des yeux : Bleu clair
La première chose que l'on peut noter en la regardant, c'est que la dame aime prendre soin de son apparence. Sa longue chevelure aile de corbeau est très souvent relevée en un chignon complexe et les quelques mèches qui s'en échappent ont l'air d'être étudiées pour encadrer son visage fin de la façon la plus flatteuse possible.
Ses vêtements sont toujours ajustés à la perfection et sont nettement plus sophistiqués que ce que porte le commun des mortels dans la Brande, ce qui ne manque d'ailleurs pas d'attirer l'attention et de lui prêter -à tort- une réputation outrageusement sulfureuse. « Mais qui a décrété que les veuves devaient toutes être d'austères épouvantails affublés de noir ? » avait-elle déclaré un jour.
Malgré son désir de paraître toujours à son avantage, Ashe ne recourt à aucun artifice pour camoufler les affres du temps qui passe -bien que cela l'épouvante tout de même chaque fois qu'elle passe devant un miroir. Ainsi, elle ne farde pas sa peau pour cacher toutes les petites rides expressives qui maculent son visage, pas plus qu'elle ne teinte cette mèche argentée qui serpente en toute impunité dans ses cheveux.
Pour cette dernière, Ashe pense que la cause se situe plus dans le fait de vivre dans un pays d'arriérés en manque de culture depuis autant d'années plutôt que dans le passage du temps lui-même.
Personnalité :
Ashe dégage une assurance digne d'une grande comédienne, et bien malin est celui qui pourrait dire si cette attitude est feinte ou non. En réalité, cette dernière a très vite compris que l'important, c'est d'y croire, et que pour convaincre les autres, encore fallait-il être convaincu soi-même.
Ce trait de sa personnalité s'est d'autant plus manifesté après la naissance de sa fille. Ashe a la réputation de ne pas lésiner sur les moyens lorsqu'il s'agit de veiller aux intérêts de cette dernière et qu'il y a peu de choses -sinon aucune- qu'elle hésiterait à faire pour la protéger.
Capacités magiques : Aucune
H I S T O I R E
Origine et jeunesse (Reprise de la V1) :
« Mon histoire ne mérite pas qu'on s'y attarde, à la place, je peux vous en inventer une autre. Même si je ne pense pas qu'elle satisfera votre curiosité, au moins aura t-elle le mérite d'être intéressante.
Originaire de l'île de Meca, je fus confiée très tôt à un homme qui, à défaut de me donner amour et tendresse, me donna un toit et de quoi manger. Ma mère était paraît-il,morte en couches et mon père était un pirate, et un pirate célèbre, m'a t-on dit. C'est lui qui me confia à Duncan, estimant que c'était la meilleure décision. Je ne connaissais pas la nature du lien qui unissait mon père à cet homme mais je soupçonnais qu'une dette impayée n'était pas étrangère à tout cela. Dette qui n'avait plus lieu d'être dès lors que Duncan accepta de le décharger de son fardeau. Je me souviens bien de mon père pour l'avoir vu plusieurs fois dans mon adolescence, un homme excentrique, dont le sarcasme et la mégalomanie étaient des armes plus meurtrières que les rapières qu'il portait à la ceinture. Il aimait les femmes mais pas autant que l'alcool. Le destin avait voulu lui donner un enfant qui, en plus d'avoir le mal de mer, avait ses organes génitaux situés à l'intérieur du corps. A mon sens, c'est ce qui a dû très probablement motiver sa décision de me laisser sur l'île. Pourtant, je me souviens de ses visites épisodiques et encore aujourd'hui je n'en comprends pas la raison.
Duncan était le propriétaire de la Voute Cendrée, auberge commune à une autre sur Meca mais se distinguant néanmoins des autres par le théâtre aménagé dans ses sous-sols. La troupe d'acteurs qui s'y produisait doublait le chiffre d'affaires de l'établissement et faisait également sa réputation. Assistant à chacune des représentations, je tombais malgré moi irrémédiablement amoureuse du monde de la scène. Il m'est d'ailleurs difficile de parler de cet endroit, où vingt-six ans de ma vie se sont écoulés, sans une pointe de ce qui ressemblerait bien à de la nostalgie dans la voix. Les rixes de taverne étaient chose courante à Meca, comme partout ailleurs j'imagine, mais je m'y sentais chez moi.
Duncan ne semblait jamais vraiment à l'aise en ma présence ; il devait s'attendre à ce que mon intérêt pour mon père surgisse brutalement, entraînant avec lui des questions auxquels il ne pourrait pas répondre. Or, ces questions ne vinrent jamais et nos rapports n'ont jamais eu l'opportunité d'évoluer.
On dit que l'on réussit ce que l'on aime ; ce fut le cas avec le théâtre, c'était même la seule chose pour laquelle j'étais douée. Être dans la peau de quelqu'un d'autre le temps d'une soirée représentait sûrement plus pour moi que les ovations du public. La vie sur Meca est étouffante pour quelqu'un qui rêve de voyager. Partir un jour avait toujours plus ou moins fait partie de mes projets mais ce devint une nécessité lorsqu'un incendie ravagea la Voute Cendrée et emporta avec lui son propriétaire. La brutalité de sa disparition avait anesthésié tout sentiment de peine ou de colère, seule me restait la conviction que ma place était ailleurs.
Il n'est pas difficile de rallier le continent avec quelques pièces, mais la traversée me laissa sans trop d'argent, à peine de quoi survivre quelques jours. C'est dans un état d'esprit confus que j'abandonnais Meca et mon ancienne vie, persuadée que jamais je n'y reviendrais. »
Diantra et le Voile :
Contrairement à ce qu'elle avait espéré, son arrivée à Diantra ne marqua pas le début de sa brillante carrière de comédienne. Loin d'être rares dans la capitale, les artistes se bousculaient aux quatre coins des théâtres de la ville, ne laissant que peu de place à la demoiselle fraîchement débarquée de son île natale pour se faire un nom sur le continent. Elle finit par se résoudre à servir des bières dans des tavernes sordides, jalousant secrètement les bardes qui avaient la chance de se produire sur scène, le temps de mettre de côté quelques pièces et envisager la suite plus sereinement.
Le Voile vint mettre un terme plutôt abrupt à son expérience catastrophique dans la capitale. La folie qui régnait dans la ville à cette période la convainquit de mettre les voiles pour de bon. Elle garde encore aujourd'hui un très mauvais souvenir des jours qui suivirent à errer dans la pénombre, tentant de survivre à ce qui avait des allures de fin du monde.
Le hasard faisant bien les choses, c'est dans sa fuite qu'elle rencontra celui qui allait devenir son mari.
Vie sentimentale :
Une bonne histoire d'amour est une histoire d'amour qui finit mal, c'était ce qu'avait clamé Ashe un bon nombre d'années. Le fameux poncif « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants » n'avait jamais su trouver d'écho particulier en elle, et elle s'agaçait de voir que c'était bien souvent ce genre de version qu'on préférait servir aux jeunes filles naïves pour les endormir. Pour sa part, elle trouvait bien plus de poésie dans une histoire d'amour lorsque celle-ci connaissait une fin douce-amer, tragique, voire carrément funeste. L'idée d'un amour éternel et sans obstacles lui était profondément ennuyeuse, et toutes les fictions qu'elle couchait parfois sur parchemin impliquaient toujours la mort ou l'exil qu'au moins l'un des deux amants et héros de son histoire, le tout sans bien sûr tomber dans le vulgaire, un exercice bien plus difficile qu'il n'y paraissait.
Mais si Ashe avait le goût de la tragédie lorsqu'il s'agissait de fiction, il en était tout autre dans sa vie personnelle. Elle s'était mariée à un seigneur brandais malgré sa réticence à s'installer dans une région aussi âpre, tant au sujet du manque de culture de ses habitants que de cette saleté de boue épaisse et visqueuse qui s'insinuait partout dès qu'il pleuvait un peu -et il pleuvait beaucoup. C'était un mariage d'amour, quoique les mauvaises langues diront le contraire, et Ashe trouva en Lorenzo au moins une raison d'apprécier de vivre dans la Brande. Taquine, elle plaisantait souvent en disant que sa présence ici était le fruit d'un terrible malentendu, qu'elle avait toujours eu des difficultés avec l'accent de son mari et que lorsque ce dernier lui avait demandé sa main, elle avait répondu « Bien sûr ! » en pensant qu'il lui demandait le sel.
Mais même mariée, Ashe restait une étrangère dans la Brande. Sa façon de parler, ses manières fantasques et ses vêtements trop colorés étaient l'objet de ragots, voire de moqueries, et seule la naissance de leur enfant un an plus tard lui donna le sentiment d'être un tout petit mieux acceptée.
Aussi curieux que cela puisse paraître, elle avait peu de souvenirs des derniers mots qu'elle avait échangé avec Lorenzo, probablement parce qu'elle n'avait pas conscience à ce moment là qu'il s'agissait des derniers. Sans doute s'était-elle plaint pour la énième fois de la région, ou de cet imbécile de Monventeux avec qui son mari passait trop de temps à son goût, peut-être même avait-elle suggéré à demi mot qu'elle n'était plus heureuse ici, avec lui. Ashe n'était pas du genre à se morfondre dans les regrets, mais elle repensait souvent à cette fameuse dernière conversation, et à l'importance de dire quelque chose de gentil avant un départ et une longue absence.
Le jour où on lui annonça la mort de Lorenzo, plusieurs ennéades après son départ, elle encaissa la nouvelle comme si cette tragédie bousculait la vie de l'héroïne d'une de ses pièces de théâtre et non pas la sienne. Elle médita ensuite longuement sur la stupidité de préférer les tragédies aux histoires qui finissent bien.
Heureusement pour tous ces héros et héroïnes de fiction qu'elle avait laissé veufs, esseulés et tristes comme les pierres, une fin heureuse leur fut écrite par la suite, souvent accompagnée du célèbre poncif : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».
Ashe aujourd'hui :
Prétendre qu'elle n'a pas été tentée de quitter ce trou perdu pour toujours aurait été un mensonge, mais par souci de stabilité pour sa toute jeune fille, Ashe accepta l'hospitalité de Delde Monventeux après la mort de son mari. Étant toujours une étrangère parmi les brandais, on ne lui avait pas permis de rester au domaine de Baude, quand bien même l'aurait-elle souhaité.
Aujourd'hui, elle occupe ses journées à assurer de l'éducation de sa fille.
Dernière édition par Ashe le Jeu 6 Sep 2018 - 19:57, édité 6 fois
Letha
Ancien
Nombre de messages : 8990 Âge : 29 Date d'inscription : 13/03/2008
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Code:
[Métier & Classe] : Artiste vagabonde
[Âge & Sexe] : 26 ans et Féminin
[Classe d'arme] : Défensif
[Alignement] : Neutre
Victoria di Maldi
Ancien
Nombre de messages : 954 Âge : 124 Date d'inscription : 26/06/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Arcaniste.
Nom/Prénom : Ashe, de son vrai prénom Ashelia. Nom inconnu.
Race : Humain
Âge : vingt-six ans
Sexe : F
Alignement : Neutre
Particularité(s) : Hématophobe
Métier : Artiste vagabonde
Classe d'arme : Défensif... et encore ! Ashe en a une notion toute particulière, sa technique favorite consistant à courir aussi loin et aussi vite que possible dès que les ennuis se pointent, le tout avec classe, cela va sans dire.
Équipement :
Sur ses épaules, une longue cape grise semble tomber en lambeaux, aussi encombrante qu'inutile, et qui, une fois la pluie tombée, garde l'humidité et assure à son porteur un rhume carabiné. Enfin, inutile... pas tant que ça ; elle est également pourvue de nombreuses poches intérieures dans lesquelles on peut mettre toutes sortes d'objets pratiques comme euuuh... de la moisissure et autres champignons. Elle porte un bustier simple mais élégant par dessus un chemisier blanc -mais qui à vrai dire aurait tendance à tirer vers le gris depuis quelques années- avec quelques dentelles, ainsi qu'un pantalon de lin noir usé qu'elle rentre dans ses bottes. Dans le sac en bandoulière rouge pendant à son épaule, divers objets forts « utiles » lorsque l'on voyage : quelques livres -principalement des pièces de théâtre-, quelques vêtements et parfois même quelques vivres, lorsqu'elle a de la chance. Une escarcelle en cuir bleu, allégée par l'absence quasi voire totale d'argent, trône fièrement à sa ceinture, du moins... avec toute la fierté dont une escarcelle vide puisse faire preuve. Elle possède aussi un petit luth, récemment acquis, qu'elle affectionne tout particulièrement malgré le fait qu'elle ne sait pas en jouer. N'étant pas vraiment -et même pas du tout- matérialiste, Ashe n'a aucun objet, pas même bijou, ayant une quelconque valeur sentimentale à ses yeux.
Caractéristiques physiques :
Habituée au monde du théâtre, Ashe semble à l'aise avec n'importe quoi sur le dos. On notera cependant une préférence pour les pantalons et autres vêtements qui n'entravent pas les mouvements, plus dans un soucis de praticité que d'esthétisme. Elle laisse toujours derrière elle une légère fragrance de musc et de sous-bois, une odeur agréable mais subtile. La demoiselle n'est pas bien grande ni bien épaisse, un mètre soixante et un pour quarante-neuf kilos, et bien que son corps ne ressemble pas à celui d'une fillette de douze ans, ses formes restent discrètes. Fine, mais pas réellement athlétique en vérité. Elle est, non sans être dépourvue de souplesse et de dextérité, particulièrement gauche -voire totalement paralysée- avec une arme à la main.
C'est une chevelure plutôt docile, -presque- toujours en ordre, qui lui tombe sur les épaules et jusque dans le bas du dos. Une chevelure invariablement lisse, quelque soit le temps, à la sombre couleur aile de corbeau. Elle encadre un visage expressif aux traits délicats et offre un certain contraste avec sa peau laiteuse, qui n'hésite pourtant pas à prendre un léger hâle doré dès que les beaux jours pointent leur nez. Elle a de fines lèvres rouges qu'elle mordille nerveusement lorsqu'elle est contrariée et ses yeux en amande, cachés sous de charmants cils noirs, d'un bleu clair saisissant, prennent une teinte grise, plus argentée, lorsque le temps est humide.
Ashe fait donc partie de ces « beautés discrètes », celles qu'on ne remarque pas de prime abord, sur lesquelles on ne se retourne pas, mais qui, lorsqu'on les aperçoit, sont bien loin d'être dénuées de charme ; physique agréable, en somme, mais non handicapant lorsque l'on préfère ne pas attirer l'attention. Son charisme, d'ailleurs, lui vient de sa voix chaude, particulièrement agréable à entendre, et qui fait d'elle une excellente narratrice et captive autant son public que les personnes qu'elle rencontre.
Caractère :
Ashe est une jeune fille à qui l'on aurait amputée toute forme d'instinct de survie et de bon sens, selon les dires de son père. En vérité, son insouciance chronique et son habileté à rire des situations désastreuses ne sont pas une preuve flagrante de stupidité, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Elle semble se rire de tout, notamment -et avec plus d'application- des sujets sérieux. Beaucoup de choses, la guerre qui oppose les humains aux drows par exemple, n'ont pas l'air de la concerner outre mesure. Elle refuse d'adhérer à des notions aussi abstraites telles que le « Bien » et le « Mal », cela ne peut se résumer à cette vision simpliste, selon elle. Ce qui passe pour de l'individualisme n'est en réalité chez elle qu'un désir farouche de liberté et d'indépendance ; elle entretient donc un rapport conflictuel avec l'autorité et n'apprécie généralement pas être au service de quelqu'un d'autre qu'elle-même.
La jeune fille a cette particularité charmante de s'adapter à presque tout, jamais réellement attachée à un lieu, à une personne, capable donc d'abandonner une vie sans plus de cérémonie. Un électron libre, en quelque sorte, ne souffrant jamais, à l'inverse du mal de mer, du mal du pays. Pourtant, sous l'apparence d'un animal sauvage exotique, se trouve un bon-vivant, d'une compagnie plutôt agréable lorsque l'on aime les casse-pieds. Ses talents de comédienne font d'elle une excellente menteuse, s'ajoute à cela un don certain pour l'improvisation, improvisation parfois trop « décalée » pour être convaincante. Le manque de tact qui la caractérise est autant irritant qu'attachant et son optimise, parfois surréaliste, ne manque pas de faire sourire ses rares compagnons de route. Elle vit donc au jour le jour, sans se poser de questions plus existentielles que la prochaine auberge dans laquelle elle s'arrêtera. Il apparaît qu'elle affectionne surtout et avant tout les plaisirs simples.
Il n'y a pas beaucoup de choses susceptibles de déclencher chez elle un réel émoi, et pourtant une chose le peut certainement : son père. Lorsqu'elle en parle, événement rare, c'est en des termes peu flatteurs et l'on devine de suite qu'on a probablement touché une corde sensible. S'il y a bien une chose capable d'éveiller un sentiment de colère aussi irrationnel, c'est bien cet homme. La jeune fille confie volontiers qu'elle espère sincèrement que cette « outre à vinasse » soit mort, mais n'explique néanmoins pas la raison d'une telle aversion. Aussi, elle se plonge dans un mutisme forcené lorsqu'on la questionne plus avant sur ce sujet.
Biographie :
« Mon histoire ne mérite pas qu'on s'y attarde, à la place, je peux en vous inventer une autre. Même si je ne pense pas qu'elle satisfera votre curiosité, au moins aura t-elle le mérite d'être intéressante.
Mais soit... j'y consens.
Originaire de l'île de Meca, je ne me souviens pas vraiment de mon enfance, et pour cause, qui se souvient de ce genre de choses ? Je fus confiée très tôt à un homme qui, à défaut de me donner amour et tendresse, me donna un toit et de quoi manger. Ma mère était, paraît-il, morte en couches, mais à vrai dire, qu'elle m'ait abandonnée ou qu'elle soit morte, cela ne revêtait pas vraiment d'importance à mes yeux. Les notions telles que « famille » m'étaient totalement étrangères et c'était bien ainsi. Mon père, lui, était un pirate, et un pirate célèbre, m'a t-on dit... enfin « était », je suppose qu'il l'est toujours. C'est lui qui me confia à Duncan, estimant que c'était la meilleure décision. Je ne connaissais pas la nature du lien qui unissait mon père à cet homme mais je soupçonnais qu'une dette impayée n'était pas étrangère à tout cela. Dette qui n'avait plus lieu d'être dès lors que Duncan accepta de le décharger de son fardeau. Je me souviens bien de mon père pour l'avoir vu plusieurs fois dans mon adolescence, un homme excentrique, dont le sarcasme et la mégalomanie étaient des armes plus meurtrières que les rapières qu'il portait à la ceinture. Il aimait les femmes mais pas autant que l'alcool. Le destin avait voulu lui donner un enfant qui, en plus d'avoir le mal de mer, avait ses organes génitaux situés à l'intérieur du corps. A mon sens, c'est ce qui a dû très probablement motiver sa décision de me laisser sur l'île. Pourtant, je me souviens de ses visites épisodiques et encore aujourd'hui je n'en comprends pas la raison.
Duncan était le propriétaire de la Voute Cendrée, auberge commune à une autre sur Meca mais se distinguant néanmoins des autres par son théâtre aménagé dans les sous-sols. La troupe d'acteurs qui s'y produisait doublait le chiffre d'affaires de l'établissement mais faisait également sa réputation. Assistant à chacune des représentations, je tombais malgré moi irrémédiablement amoureuse du monde de la scène. Il m'est d'ailleurs difficile de parler de cet endroit, où vingt-six ans de ma vie se sont écoulés, sans une pointe de ce qui ressemblerait bien à de la nostalgie dans la voix. Les rixes de taverne étaient chose courante à Meca, comme partout ailleurs j'imagine, mais je m'y sentais chez moi et Duncan dirigeait l'endroit d'une main de fer et savait se faire respecter de tous. Les troubles-fêtes étaient souvent et bien rapidement attrapés par le fond de leurs culottes et jetés dehors.
Duncan ne semblait jamais vraiment à l'aise en ma présence ; il devait s'attendre à ce que mon intérêt pour mon père surgisse brutalement, entrainant avec lui des questions auxquels il ne pourrait pas répondre. Or, ces questions ne vinrent jamais. Nos rapports n'ont guère évolué depuis.
On dit qu'on réussit ce que l'on aime ; ce fut le cas avec le théâtre en tout cas. C'était même la seule chose pour laquelle j'étais douée d'ailleurs. Une sorte de complicité entre tous les comédiens naît au bout de plusieurs années, années qui furent jusqu'ici les plus belles de ma vie. Il nous arrivait souvent de jouer la même pièce la même semaine mais malgré le caractère assez répétitif de nos représentations, mon amour et mon dynamisme ne m'avaient pas quittée. Être dans la peau de quelqu'un d'autre le temps d'une soirée représentait sûrement plus pour moi que les ovations du public ; avis que ne partage sans doute pas l'ensemble des acteurs. La vie sur Meca est étouffante pour quelqu'un qui rêve de voyager. Partir un jour avait toujours plus ou moins fait parti de mes projets mais ce fut devenu une nécessité lorsqu'un incendie ravagea la Voute Cendrée et emporta avec lui son propriétaire. La brutalité de sa disparition avait anesthésié tous sentiments de peine ou de colère, seule me restait la conviction que ma place était ailleurs.
Il n'est pas difficile de rallier le continent avec quelques pièces, mais la traversée me laissa sans trop d'argent, à peine de quoi survivre quelques jours. C'est dans un état d'esprit confus que j'abandonnai mon ancienne vie et quittai Meca, persuadée que jamais je n'y reviendrai. »
~
* Le forum est très agréable, beau travail. Ça fait pas mal de temps maintenant que je le connais (grâce à un top site je crois, mais je n'en suis plus très sûre) mais j'ai enfin passé le cap et décidé m'inscrire * Avatar >> voir signature
Ashe
Humain
Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 12/07/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m61 Niveau Magique : Non-Initié.
Vu le temps qui a passé, on peut même carrément parler de réécriture. Seul le passage "Origine et jeunesse" est repris de la fiche de base, le reste a été refait.
Victoria di Maldi
Ancien
Nombre de messages : 954 Âge : 124 Date d'inscription : 26/06/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Arcaniste.
- Au départ, je tiquais un peu qu'elle ait finit par épouser un noble, mais vu qu'à la fin de ton histoire, tu n'hérites pas du domaine, cela équilibre un tant soit peu la logique.
- dernier point et non des moindre. Mais en cela, il est logique que tu comètes la faute vu que cette spécificité a été changé par rapport à la période où tu jouais avant: elle concerne le papier. Du papier, il y en a pas. Ce sont des parchemins/vélins/etc et cela coûte horriblement cher, au même titre que l'encre. Impossible donc pour les simples roturiers d'en posséder suffisamment pour pouvoir écrire des tonnes d'histoires. Suite à son mariage, elle peut avoir décidé d'en acheter pour ses projets, mais encore une fois, c'est d'une rareté que les seuls livres existants sont généralement détenus par les clergés. Il existe quelques rares livres qui expliquent la magie + forcément les archives de chaque seigneurie. Mais des livres dits "romans", de "littérature" et de "théâtre", cela n'existe pas à cause du coût "inutile" que cela représente.
Je t'invite à modifier ces deux petits points et tu seras ensuite wualidée o//
Bien à toi,
Vicky :)
Ashe
Humain
Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 12/07/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m61 Niveau Magique : Non-Initié.
Le mot "semaines" dans le texte a été remplacé par "ennéades" et j'ai amputé la plupart des passages qui traitent du passe-temps visiblement très coûteux d'Ashe. Je dis bien la plupart puisqu'elle a quand même eu accès aux parchemins lorsqu'elle était femme de vavasseur et que cette occupation faisait tout de même le cœur du personnage à l'époque où je l'ai écrit.
Voilà
Victoria di Maldi
Ancien
Nombre de messages : 954 Âge : 124 Date d'inscription : 26/06/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Arcaniste.
Petite note concernant ton mariage: Ashe reste toujours une roturière, malgré qu'elle se soit mariée à un noble (seul le Roi peut anoblir). Néanmoins, la noblesse de son mari a été transmise à sa fille (surtout si celui-ci l'a officiellement reconnue)
Te voilà wualidé o//
Code:
[Métier] : Artiste ratée
[Sexe] : Féminin
[Classe d'arme] : Défensif
[Alignement] : Chaotique Neutre
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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