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| Kadal, le Chasseur [Assassin] | |
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Kadal Sang-mêlé
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 19/08/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Kadal, le Chasseur [Assassin] Jeu 19 Aoû 2010 - 21:59 | |
| Nom/Prénom : Kadal, surnommé le Chasseur parmi mes pairs et l'Ombre Écarlate parmi mes clients et victimes Âge : 52 ans (si j’avais été humain, mon apparence me donnerait 24 ans environ) Sexe : homme Race : demi-drow Particularité : Mon prénom a été choisi par mes soins. Je ne supportais pas de garder celui que m'avait donné un lâche. Raison de plus pour n'avoir aucun nom. Juste un surnom. Et je n'ai qu'un ami : Valdaï, mon faucon Alignement : Neutre-mauvais Métier : Assassin Classe d'arme : Corps à corps Équipement : Au fil des années, j'ai su me créer un petit arsenal que je stock dans ma chambre à la Citadelle. Beaucoup étaient des armes volés sur des cadavreux - pourquoi ces gros yeux, tu crois qu'ils en ont encore besoin là où ils sont ? - et en général, je les utilise plus comme trophées. Celles qui me servent réellement ont été achetées chez un forgeron de renom. Eh oui, je ne suis pas quelqu'un de très compliqué, avec un style de vie plus que simple, mais question arme, je demande de la qualité. Vous feriez quoi vous si votre épée elle vous lâchait en pleine guerre ? Je crois qu'on c'est compris. Ce que j'utilise ? Vous êtes pas compliqués vous dis donc. Vous voulez que je vous donne tous mes secrets de travail aussi ? Que je vienne vous apporter les croissants tous les matins aussi ? Je veux bien faire une concession, je suis dans un bon jour. Mes armes de prédilection sont : - Deux épées courtes de 52 cm chacune. Je les appelle les Jumeaux, du fait qu'elles se ressemblent exactement. Donc non, si vous m'entendez parler de mes Jumeaux, ne commencez pas à faire tourner votre esprit pervers au point de penser que j'aie des enfants. Quelle ironie ! Leurs noms respectifs, que je ne vous révélerai pas, sont gravés en rune sur le haut de la lame.
- Un petit paquet de dagues que je cache et place un peu partout dans ma tunique. Je ne demande que de la qualité, mais pas trop tout de même. Une dague, il suffit d'un rien pour en laisser une plantée dans un cadavreux parce qu'on a dû partir précipitamment. C'est pourquoi elles ont un format banal, sans trop de fioritures. C'est plus simple et rapide de les reproduire et moins coûteux.
- On va terminer par le meilleur, par la quintessence de mes possessions : Châtiment. Elle est l’un de mes plus grands atouts et un secret bien gardé. Vous allez donc devoir payer cher pour une telle information. Je ne la sors que pour les gros contrats. Et avec elle, c’est un véritable carnage que je laisse sur mon chemin. Je crois que j’ai assez fait durer le suspense, je vais vous en dire plus, c’est vous qui payez de toute manière. Cette épée à première vue banale ne fait que répandre la beauté sur son passage. Longue de 85 cm, son cruel double tranchant laisse derrière elle une trainée vermeille. Mmh, je vois encore cet éclat hypnotique. Excusez-moi je me laissais emporter. De plus une chose à savoir, c’est qu’elle est totalement noire. Un atout de choix dans ma passi… mon métier. Et tout comme pour les Jumeaux, son nom est gravé sur le haut de la lame.
Description physique : Non vraiment, là vous commencez à devenir casse-pied. Vous n’arrivez pas à voir ce que vous avez devant vous ? Il vous faut des lunettes ? Ah, allez c’est bon, j’irai jusqu’au bout, je ne vais pas supporter de vous entendre geindre toute la journée et je n’ai pas que ça à faire moi. Donc comme vous pouvez peut-être ne pas le voir, je suis un demi-drow – du moins officiellement. Et j’ai malheureusement beaucoup plus l’apparence d’un humain qu’un drow, ce qui est fort regrettable dans mon travail qui serait facilité par une peau de Sombre. Ce n’est pas non plus comme si j’étais blanc comme une cuisse de poulet, j’ai un teint hâlé naturel que je ne tiens certainement pas de mon géniteur. J’ai eu la chance de prendre tout de même certains traits drow qui se voient dans ma carrure : de taille moyenne - 1m75 – avec une musculature pas aussi développée que les Sombres, mais tout de même présente grâce aux longues et dures séances d’entrainement. Sur mes mains, on peut voir des cales dues au maniement intensif des armes, mais je n’ai pas de grosses patoches non plus. Elles sont plutôt fines et longues. Excellent pour garder une certaine agilité avec les dagues. Pour en finir avec mon corps, mon dos est totalement couturé de cicatrices. J’en compte exactement douze, dont certaines sont assez conséquentes – trois au total des plus profondes et imposantes. Eh oui, le métier est impitoyable pour les novices, mais il paye bien. Et si j’ai réussi à survivre jusque-là, je devrais avoir encore quelques années devant moi. Pourquoi tu me regardes comme ça toi ? Tu veux que je te prouve mes dires ? Je me disais bien aussi. Donc je disais, j’ai le dos rafistolé de partout, mais d’autres cicatrices parcourent mon corps bien qu’elles ne soient que sommaires. Pourquoi les blessures les plus profondes étaient dans mon dos ? Je vous le dirai plus tard jeune demoiselle, vous comprendrez directement lorsque j’y viendrai. Passons à mon visage. J’ai eu la chance d’avoir des traits quelconques. Ça me donne l’avantage de ne pas attirer spécialement l’attention. En revanche certaines choses m’obligent à porter en permanence ma capuche. Tout d’abord, il est fort rare de voir un humain avec des oreilles en pointe. Mis à part ça et la couleur de mes yeux, rien ne laisse penser que j’aille du sang drow dans les veines. J’ai vraiment été maudit moi pour supporter une telle apparence. Mes yeux ? Ah oui, tout comme certain Sombres ils sont ambrés avec de petites tâches rouges foncés ici et là. Mmh, je les adore. Un regard qui à la fois énigmatique, ardent et sanglant. Faisant monter le frisson de la terreur chez mes cadavreux. Je ne m’en passerai jamais je crois. Mais non, j’ai dit que je serai spécialement gentil et compréhensif aujourd’hui, ne commencez pas à me lancer de tel regard parce que vous allez réveiller des pulsions en moi que vous préfèreriez que je garde cachées le temps de cet entretien. Pour en revenir à ma description, j’ai donc des yeux ambrés si on oublie les petites traces de rouge. Et je pense que mes traits physiques drow s’arrêtent là. Tout le reste est tout ce qu’il y a de plus humain. Les lèvres fines, des yeux ne sachant pas trop quoi choisir entre une forme d’amande ou basique, des sourcils fins, bref, vous voyez le tableau quoi : un humain basique, sans traits spéciaux. En revanche, j’ai bien deux caractéristiques, qui elles ne sont pas de naissance, mais témoigne de mon passé et de ma profession. Tout d’abord, j’ai perdu mon œil droit donc je dois porter un bandeau en toute circonstance (j’ai cru remarquer que les gens ne réagissent pas toujours très bien devant une orbite vide). Heureusement – si on peut le dire –, je l’ai perdu assez jeune donc j’ai eu le temps de m’y habitué, retrouver mon équilibre et apprendre à aiguiser mes autres sens pour surpasser ma vue. La seule chose qui me reste est donc une cicatrice de plus à mon actif qui me barre l’œil. Comment je l’ai perdu ? Vous le serrez bien assez tôt. Et ma deuxième particularité est un tatouage représentant la traînée d’une larme de sang en dessous de mon orbite vide. Il témoigne en quelque sorte de ma profession celui-là, mais il est surtout un hommage. Vous voulez savoir ce qu’il signifie je pense, mais vous allez devoir attendre encore. Ce ne serait pas drôle si je vous racontais tout ici, n’est-ce pas ? Ah oui et j’oubliais, dans les particularités rajoutées plus tard, je porte deux anneaux en argent aux oreilles, assez discret, et un autre piercing au bout du sourcil gauche, aussi en argent celui-là. Finalement – oui j’arrive enfin au bout – mes cheveux. Donc non, rien de drow, ils ne sont pas blancs ou gris, ou autre. Ils sont noisette et assez épais. En général je garde la coupe suivante que j’affectionne tout particulièrement : coupé en mèches effilées aux épaules en laissant les cheveux de dessous assez longs pour en faire une queue de cheval. Très souvent, j’ai une petite tresse que je place à gauche, un petit détail qui a une petite valeur symbolique pour moi. Et là, je n’irai pas assez loin pour vous dire jusqu’à mes petits secrets, c’est privé. De plus, je porte toujours deux plumes de Valdaï accrochées dans la lanière retenant ma queue de cheval. Elles sont symbole de notre pacte et amitié réciproque. - Spoiler:
La manière dont je m’habille ? Tout dépend de ce que je fais écoutez, vous êtes gentils vous. Si on suit la logique, lorsque je travaille, je suis totalement en noir, c’est-à-dire un pantalon de cuir et un haut sans manche très près du corps en tissu. De plus, j’ai très souvent un manteau ou une cape avec capuche, dépends de la température. Je vous vois venir, non je n’ai vraiment rien de gothique ou autre mouvement dont je ne connaitrai pas le nom, donc on se calme là. Ensuite dans la vie de tous les jours, je n’ai pas de préférence, je ne recherche pas de beaux habits même si j'aurais peut-être pu m’en acheter avec tout l’argent que je passe dans mes armes et autres produits fort utiles – non vraiment, je ne pense pas que vous vouliez en savoir plus pour le moment. J’ai toujours préféré m’habiller comme monsieur tout le monde : chemise et pantalon avec des chaussures à semelle plate. Comme dit plus haut, mon tatouage, mon bandeau et le couple oreille-teint sont assez repérables donc je préfère rester caché sous une capuche assez large. En général, dans les rues que je fréquente, les hommes – ou femmes – mystérieux sont légions. Dans les couleurs, j’ai une petite affection pour le brun sombre. De plus, vous saurez que tout d’abord, comme dit plus haut, je ne sors jamais avec Châtiment, sauf contrat fort intéressant, et il en va de même pour les Jumeaux qui aussi restent en général chez moi tant que je ne sors pas pour le travail. En revanche, j’ai toujours un petit paquet de lames cachées. Et je sais m’en servir, ne vous inquiétez pas. Des bijoux ? Mis à part mes piercings que je ne touche pas, n’enlève jamais, très peu pour moi. Bon, je vous ai dit tout ce que vous vouliez savoir donc si vous le voulez bien, vous pourriez arrêter de me tenir la jambe ? Ce serait très aimable de votre part. Description mentale :Je prends la relève, moi, chère créatrice de cette énergumène ambulante qui est partie faire un tour. Me demandez pas ce qu’il est allé faire, je ne veux même pas le savoir, et je pense que vous non plus. Donc je pense que ce court entretien avec le personnage vous a mis la puce à l’oreille sur le type d’homme qu’il est. Et encore il vous a fait l’honneur de vous parler et d’être le plus aimable possible – je dois dire que je lui ai bien pris la tête avant de venir. Pour entrer dans le vif du sujet, vous devez savoir qu’à la base il aurait pu être un gamin tout à fait adorable et tout ce qu’il y a de plus humain. Il a eu la chance, malgré ce qu’il peut dire, d’avoir beaucoup pris de son père et encore il n’a pris que la force, les qualités. Son père était un lâche, qui a eu le malheur de tomber amoureux d’une drow. Soit. Mais il avait beaucoup de qualité et Kadal était son double. Des Sombres il n’avait au début aucun trait de caractère. Et du fait qu’il ne porte aucun signe vraiment apparent de ce peuple, il peut très bien se faire passer pour un demi-elfe, ce qui est un atout non négligeable lors de périodes troublées. Malheureusement, il a très vite mal tourné. L’environnement dans lequel il vécu les premières années de sa vie, encore chez le peuple sombre, ne fut que complot et horreur. Il était traité comme un moins que rien du fait de sa ressemblance beaucoup trop prononcée avec les hommes. Il se renferma donc très rapidement. Le visage constamment impassible. Et cela ne faisait que d’alimenter la rage et l’âpreté de ces persécuteurs qui ne supportaient de voir ce gamin sans réaction. Un véritable cercle vicieux. Mais revenons au présent. Kadal a gardé ce côté renfermé duquel il ne se départira jamais. Il n’a jamais aimé parler pour ne rien dire, et c’est la raison pour laquelle il est toujours concis lors de conversations. De plus, les seules personnes qu’il rencontre sont ses clients, donc en général, il n’a pas besoin de devenir une vraie pie. En fait, j’oubliai presque de préciser mais on peut presque dire qu’il y a deux Kadal. Non, il n’est pas question de personnalité multiple, je vous rassure. Tout comme un assassin revêt sa tenue et ses armes, il revêt en même temps une certaine personnalité. Commençons par le « mode assassin ». Des ces moments-là, il devient une vraie bête assoiffé de sang, mais toujours calme. C’est le trait commun, le pont qui relis ses deux personnalités. Lorsque la traque commence, il devient un véritable loup : souple, discret, patient mais extrêmement excité. Un regard apeuré, mouvement de recul ou odeur de peur et vous êtes vraiment mal barré. Il se repait de toutes ces petites choses qui sont normal devant une telle personne. Il essaye en général de se contrôler, ce qui fait qu’il se lâche totalement lorsqu’il a déniché un contrat. Et il est toujours minutieux dans son travail, veillant à ne laisser aucune trace de son passage – ou le moins possible du moins. En général, il ne laisse pas un carnage derrière lui. Juste un cadavre. Très pointilleux, il fait son travail et il repart aussitôt. Et une chose qu’il apprécie à faire subir à ces clients c’est de jouer sur son humour noir. Il ne parle généralement pas comme dis au-dessus, mais quand il s’agit de jouer un peu avec un client, il ne se retient pas. Par contre, il ne le fera jamais avec un cadavreux. Silence absolu. L’Ombre Écarlate qui vient et repart une fois le travail fini. Ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme ainsi. Je ne pense pas qu’il y ait besoin d’en parler plus. J’espère juste pour vous de ne jamais voir ce côté-là de Kadal. C’est tout ce qu’il y a à dire. Maintenant si nous passons au Kadal de tous les jours, déjà comme dis plus haut il est très calme. Parlant très peu, avec une certaine tendance asociale, il accentue le trait en gardant constamment sa capuche relevée. Il aime cultiver l’aura de mystère qui l’entour et ne va rien faire pour sans départir. Son visage n’exprime rien. Il va pouvoir vous regarder exactement de la même manière, d’un air très souvent ennuyé, durant toute une conversation. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est devenu totalement incapable d’éprouver des sentiments, mais c’est l’image qu’il aime donner. Les sentiments et les liens sont des armes qui peuvent être utilisés contre sois. Voilà ce qu’il dit souvent, ou le pense plutôt. De plus, il n’est pas totalement asocial, du fait qu’il aime parler avec son faucon. Mais ces conversations restent privées et intimes. Ils sont souvent isolés lors de ces moments-là, à l’extérieur généralement du fait qu’il n’éprouve pas plus d’envie que ça de rester enfermé. Serait-il un sentimentaliste qui aime à se coucher dehors et regarder les étoiles ? Peut-être bien. Peut-être pas. Qui sait avec un homme qui porte constamment le masque de l’ennui ? ~~~~~ Comment trouves-tu le forum ? : Étant mon troisième compte, je pense que vous avez une petite idée non ? Comment as-tu connu le forum ? : idem Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : moi et moi pour le moment. Peut-être qu'un jour ce sera quelqu'un d'autre Autorisé par Katalina
Dernière édition par Kadal le Dim 5 Sep 2010 - 9:45, édité 7 fois |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Dim 22 Aoû 2010 - 1:59 | |
| Histoire : Tirée du journal de Kadal qu'il garde jalousement caché.
Quand je vois passer ma vie devant mes yeux, tout est imprégné du doux parfum de la mort et éclaboussé de ce merveilleux écarlate qu’est le sang.
Je fais ce petit travail de mémoire pour me trouver une raison de vivre, ou peut-être simplement pour occuper mes longues journées d’errance et d’attente, je ne sais plus trop. Je n’ai rien d’un modèle (du moins, je ne crois pas) et je n’ai aucunement envie d’exposer mon histoire à autrui.
I. Enfance Hiver de l’An 948 du 10e Cycle
Je suis né d’un humain et d’une drow. Je crois qu’ils sont pour moi ce qu’on appelle plus communément des parents. Je ne me souviens ni de leurs noms, ni de leurs visages, mais ça n’a plus aucune importance maintenant. Je pourrais les croiser dans les rues ou sur les routes que je ne les reconnaîtrais pas. Il en va d’ailleurs de même pour eux. Ça non plus n’a aucune importance. J’ai toujours cru, et à juste titre, qu’il n’y avait jamais eu un quelconque amour entre mes géniteurs. Mon géniteur l’aimait. Follement. Mais il n’était qu’un amant, ou plutôt une victime de plus au tableau de chasse de ma génitrice. Elle, elle était belle, non magnifique. Du moins, d’après ce que j’ai pu entendre. Et voir, grâce à la quantité d’hommes qui passaient le pas de la porte. Elle les envoutait tous de la même manière, et ils se jetaient tous dans le vide à corps perdu, tombant alors dans son piège pernicieux. Je ne pourrais par contre pas expliquer sa technique, car je ne la connais pas. Tout ça pour dire que j’étais l’un des innombrables et innommables enfants illégitimes de cette drow.
Mon enfance n’a donc rien de trépidant et merveilleux. Tout petit ma génitrice me garda du fait que les enfants sont rares et sacrés. Elle s’occupa de moi comme une mère est capable de le faire. Mais très vite, elle se rendit compte que ma peau n’allait pas s’assombrir plus, mes cheveux blanchirent, etc. Je ne serai jamais un drow d’apparence. Ni de caractère d’ailleurs. Je restai tout le temps dans un coin, observant souvent les hommes qui arrivaient ou jouant avec de petits objets oubliés et devenu inutile. Elle ne se souciait plus de moi. J’étais un enfant non désiré et totalement incapable morphologiquement de s’intégrer à cette communauté de Sombres. Très souvent, il n’y avait pas un, mais plusieurs hommes chez nous. Et lorsqu’un était occupé avec elle, les autres en profitaient pour jouer avec moi. Au début, ils ne faisaient que me taquiner, mais avec le temps et l’assurance que leur amante n’allait rien dire, ils commencèrent à en venir aux gestes et mots. Rien de vraiment violant. De plus, je n’ai jamais été violé. Non, c’était plutôt les petits gestes qui à force, énervaient. Mais je ne réagissais pas. Je ne réagissais plus. Et ça ne faisait qu’augmenter leur ressentiment et ils reprenaient de plus belle. Mais à quoi bon réagir ? C’était ce qu’ils attendaient de moi. Je n’allais pas leur donner satisfaction. A force, ils se lassèrent donc de moi. Lorsqu’il y avait des nouveaux, ils essayaient toujours, mais furent très vite informés par les habitués que c’était inutile. Tout cela dura environ jusqu’à mes 6 ans. Ensuite, il était devenu clair que je n’allais pas remplir les souhaits de ma génitrice. Elle envoya donc un mot chez l’homme qui m’avait donné ses gênes pour l’informer qu’elle ne me gardera pas. Que s’il ne venait pas me chercher sous peu, elle « ne sera plus responsable de ce qu’il pourra m’arriver ». Ils convinrent donc de se retrouver chez elle, à Sol’Dorn, lieu de leur rencontre pour que je passe des mains de l’un vers l’autre. Était-ce un stratagème fumeux pour faire souffrir cet homme ? Non, elle s’en fichait tout simplement. Une question plutôt pratique : elle n’avait rien à faire de mon avenir. Il était donc du ressors de cet homme de venir me chercher directement s’il avait envie de me donner une chance dans la vie. Elle n’avait certainement pas envie de se déplacer pour une vie aussi inutile et futile que la mienne. Une fois donc qu’il était arrivé et que je passais entre les mains de mon géniteur, comme un colis non-désiré, arrivé à mauvaise adresse, commença alors une nouvelle vie qui à quelques égards n’était pas totalement différente. Il était soldat. Il faisait plus particulièrement partie de l’infanterie. Il est, de ce point de vue, tout ce qu’il y a de plus banal.
J’ai donc passé ma vie en contact direct avec cet univers. Son clair d’épées qui s’entrechoquent. Odeur du métal, de la rouille et de l’huile enduisant les pièces d’armes ou d’armures. Et le sang. Oui, le Sang. Quelle merveilleuse couleur. J’ai pu assister à la cruauté et bassesse de l’homme envers ses semblables. Autant vous dire que les tripes à l’air, les cris perçants ou gargouillis post-mortem ne me font plus hérisser les poils de la nuque comme au début. Tout ça m’est actuellement familier. Très rapidement, mon géniteur remarqua mon attirance pour les combats et cet univers. Il prit alors l’initiative de m’enseigner comment porter et manier une épée. Il n’était pas une fine lame, mais au moins je savais me défendre. Il avait aussi ce côté inconscient de me faire commencer par une épée réelle. Bien sûr, c’était une épée courte, pour que j’arrive à la soulever. Mais même avec ça, ce n’était pas simple au début. Puis avec le temps et les années d’entrainements, mon corps se renforçait. Approximativement vers mes 15 ans, j’eus ma première vraie épée. J’en étais fière. J’étais fière de mes capacités. Je prenais tellement plaisir à combattre que je provoquais souvent en duel les autres enfants de mon village – qui avaient le environ le même âge que moi mais qui étaient déjà bien plus grand et formé -, m’améliorant à chaque fois, mais surtout à mains nues (l’entrainement à l’épée étant pratiqué exclusivement avec mon géniteur ou seul). Et lors de mes victoires, pauvres au début, mais de plus en plus fréquentes, je devais toujours me retenir d’achever mon adversaire, comme je l’avais vu faire maintes fois par les soldats.
Étrangement, je n’étais pas – trop - rejeté par les autres enfants ou habitants. J’allais à l’école normalement. Je vivais normalement en apparence. Mais je n’étais pas normal. Je ne me formais pas aussi rapidement et comme les autres enfants de ma tranche d’âge. Beaucoup de gamins m’avaient demandé à mon arrivée pourquoi j’avais les oreilles pointues. Je répondais que c’était normal jusqu’à ce que je remarque que chez eux elles étaient arrondies. Mon géniteur me disait donc que si on me posait des questions sur mes origines, je devais répondre que je ne connaissais pas ma mère, qu’elle m’avait abandonnée. Et tous s’accordaient à croire que je devais être un demi-elfe, n’ayant pas plus de trait de drow qu’un nain. Et l’explication de ma croissance ralentie sauta alors aux yeux de tous. Dans un sens, tout ça n’était pas un mensonge. Je ne disais juste pas toute la vérité. Avec le temps, j’oubliais rapidement à quoi ressemblait celle qui m’avait mis au monde. Elle n’existait plus. Je ne la connaissais pas. Je ne la connais pas, encore aujourd’hui. Et je ne compte pas la connaître.
II. Y a-t-il un avenir pour moi ? Hiver de l’An 968 du 10e Cycle
La vingtaine arriva très rapidement. Et dans les lois humaines, je n’étais plus tenu de rester auprès de cet homme qui avait participé à ma conception. Je n’avais pas vraiment dans le village. Pour moi, ils avaient pour seule fonction de prouver ma force et m’entrainer pour devenir encore plus fort. Très rapidement, il ne fit aucun doute que j’étais le plus fort. J’avais presque fini ma croissance et déjà je commençais à être plus puissant que les jeunes hommes de mon âge. D’ailleurs, beaucoup étaient partis du village pour s’enrôler dans l’armée ou chercher du travail ailleurs. Et les rares qui étaient encore présents ne s’occupaient pas plus de moi que d’un total inconnu. Ils avaient d’autres chats à fouetter, comme un métier ou une petite amie, voire fiancée. Ils me dégoutaient. Je ne sais pas ce qu’est l’amour. Mon enfance m’a montré que ce n’était qu’un jeu pour assouvir des besoins primaires. Un jour, l’un d’eux essaya de m’expliquer devant la mine dégoutée que j’affichais. En vain. Je ne supportai plus de rester dans ce village abandonné. Plus personne ne voulait se battre contre moi. Mon géniteur partait souvent en campagne étant donné que je n’avais plus vraiment besoin de sa présence. La forêt dans les alentours devenait alors mon nouveau terrain de jeu. Là-bas, je pouvais me trouver de nouveau défi à surpasser. Grimper aux arbres, sauter de branche en branche, pister des animaux, etc. Au début, ce n’était qu’une forme d’entrainement, mais par la suite je commençais à y prendre plaisir. C’était une nouvelle vie qui s’offrait à moi. De nouvelles sensations. Je sortais un peu de ma carapace. Ce sentiment de liberté absolue, d’être une sorte de protecteur de cette forêt était génial. Un cycle de saison entier passa alors. Et du haut de mes 22 ans, je n’avais déjà plus de but. J’étais devenu très agile et ma musculature s’était encore renforcée avec cet entrainement rigoureux. J’avais besoin d’un but. Je me décidai alors à partir de ce village perdu. Le propriétaire de la maison était encore absent. Je partis alors sans prévenir qui que ce soit dans le village ni laisser de mot. Il s’en rendrait bien compte quand il reviendrait. Et surtout, il s’y attendait depuis longtemps. Nous ne parlions jamais. Du moins, je ne parlais jamais. Je le laissais entamer des monologues lors des rares fois où il était présent. Mais il s’arrêtait très vite, voyant que je ne répondrai pas. Que je m’en fichais totalement. Peut-être était-ce à cause de moi qu’il était rarement présent. D’un autre côté, ma vie ne changeait pas du tout, qu’il le soit ou pas. J’allais donc à la veille de mon départ acheter un sac et une cape de voyage, de la nourriture et quelques fournitures utiles. Nous étions en plein automne, je devrai être prévenant. Je n’avais pas assez pour un cheval, c’est donc à pied que j’entamais mon voyage le lendemain dès l’aube. Je passais la forêt avec facilité, du fait de ma connaissance absolue des lieux. Je ne savais pas vraiment où aller, mais je pensais que la capitale était l’endroit par lequel je devais commencer. Je ne savais pas s’il enrôlait des demi-drow dans l’armée, mais je voulais essayer de trouver quelque chose dans cette voie. Peut-être mercenaire. On en avait toujours besoin. Je passais alors environ deux semaines sur les routes. De temps en temps, j’entrais dans un village pour me réapprovisionner ou chercher des infos susceptibles de m’intéresser. Et je repartais aussitôt. Je dormais tout le temps dehors. J’arrivais donc enfin à Diantra. Le choc fut violent. Suite à près de 15 jours sur les routes dans le calme, je me retrouvai dans un endroit énorme, mais confiné entre des murs, avec une foule incroyable. Très rapidement, je me dirigeai vers les quartiers peu fréquentés. Je n’avais aucun besoin de craindre un quelconque chercheur d’ennui grâce à mes quelques compétences. Mon épée était bien sûr avec moi et ne me quittait pas. Je trouvai une chambre dans une auberge miteuse où je pris soin de ne laisser aucune affaire personnelle sur place. Je partie alors en à la recherche d’un bureau de recrutement ou autre lieu où je pourrais m’engager pour me faire de l’argent. J’avais eu le malheur de demander à un homme qui attendait dehors, ce qui en avait résulté une bagarre sur les bras. La bassesse des hommes me sidérera toujours. Il était de taille moyenne, mais bien battit. Et ses copains commençaient à nous encercler. Je soupirai d’ennui. J’avais sérieusement d’autres chats à fouetter et voilà dans quel pétrin je me retrouvais. Lui, seul, il n’y avait pas de problème. Mais je n’avais pas envie que soudainement ses potes se jettent tous sur moi parce que j’avais rétamé leur boss. Et il était exclu que me fasse humilier en le laissant me battre. C’était une question de fierté, mais tant pis. Je ne pris pas la peine d’enlever tout mon équipement. Il me fonça alors dessus, tout poing dehors et envoya le droit en plein dans mon visage. Trop lent. Je me baissai tout en le fauchant d’une jambe. Il se retrouva alors à terre, sans comprendre ce qui lui était arrivé. Deux compatriotes s’empressèrent alors de le relever. Pendant ce temps, je m’étais éclipsé sans demander mon reste. Lorsque je reviendrai immanquablement dans ma chambre, ils m’attendraient en bas. C’était sûr. Bah ! Je verrai bien le moment venu.
Les ruelles se succédaient sans que je ne trouve quoi que ce soit. De plus, il y avait cette impression bizarre qui me piquait la nuque. Retourne-toi ! Je n’en fis rien sur le moment, voulant vérifier si ce n’était pas une crise de folie. Mais comme elle perdurait, je continuais à faire comme si de rien n’était. Tournant à un angle, je posai mon manteau dans un renfoncement de façon à ce qu’on croie que je m’y cachais et sans bruit, rejoignais un autre non loin. Je vis alors un homme, sans âge, tourner avec précaution en cherchant quelque chose du regard. Et son regard s’arrêta comme prévu sur mon manteau. Alors qu’il se dirigeait vers lui, dos à moi, je sortis de ma cachette, laissant derrière moi sac, épée et chaussure pour être le plus discret possible. Seul mon petit couteau, utilisé d’ordinaire pour manger, était dans ma main, qui tremblait légèrement d’excitation. Alors qu’il allait toucher ma cape, il dut comprendre le subterfuge et se retourna d’un coup. Il m’aperçut alors à deux mètres de lui, couteau tendu devant moi. Je fus alors le spectateur de son visage qui passait de la surprise, à une certaine colère pour passer très rapidement à une certaine lueur d’intérêt.
— Comment te nommes-tu mon petit ? — Je pense que cette question vous revient de droit. Qui êtes-vous pour me suivre comme ça ? — Mon nom n’a pas d’importance. Moi-même je ne l’utilise plus. Tu voudrais plutôt savoir ce que je suis non ? — Arrêtez de jouer avec moi ! Je suis armé et vous non. Et j’aimerai qu’on me réponde. Je pense que je suis dans mon droit de le savoir.
C’était peut-être la première fois que je m’emportais. Je ne supportai pas ce sourire narquois qui peignait son visage, et ce ton supérieur qu’il utilisait.
— Tu sais, il n’y a pas que les couteaux qui soient des armes. Toi-même tu devrais le savoir, n’est-ce pas ? Et je dois dire que je peux te féliciter. Rares sont ceux qui arrivent à déceler ma présence. Et encore plus rares sont ceux qui me font tomber dans un piège si enfantin. Je n’ai pas été assez vigilant. Mais ça ne se reproduira plus. — Vous avez le don d’éluder les questions n’est-ce pas ? — Je ne vais pas jouer plus longtemps avec toi, je pense que tu corresponds au profil. Tenace. Tu ne lâches jamais le morceau quand tu l’as dans la gueule n’est-ce pas ? Un vrai chien de chasse. Soit. Viens avec moi. Je veux bien répondre à toutes tes questions dans la mesure où j’y suis autorisé et que je connais les réponses, mais pas ici.
Devant mon regard suspicieux, il me confirma qu’aucun mal ne me sera fait, il me le promettait. Nous partîmes alors en direction d’une auberge bien plus luxueuse que celle que j’avais trouvée et montâmes dans la chambre de l’homme. Il me dit de me mettre à l’aise et me demandait si j’avais faim ou soif. Répondant par la négative, il alla donc s’asseoir sur le lit, en plaçant devant lui l’une des chaises de la chambre.
— Je vais être clair et franc avec toi. Je m’intéresse à toi et à tes capacités. J’ai vu ton combat contre le Bourru. Une vraie brute sans cervelle celui-là. J’ai été impressionné par le calme qui se dégageait alors que tu avais devant toi la terreur du quartier. Tu dois être nouveau n’est-ce pas ? Je m’en doutais. Enfin bref, j’ai donc décidé de te suivre pour vérifier quelques données et il s’avère que tu corresponds très bien au profil rechercher. — Accouche le vieux, j’ai pas toute la journée moi. Je dois encore aller me chercher du boulot encore, donc si tu pouvais m’indiquer le lieu de recrutement le plus proche, ça m’arrangerait grandement. — Donc tu es ici pour entrer dans l’armée … Et si je te disais que je te proposai un job qui paye bien plus, qui est fait pour les capacités que tu as et qui recherche constamment de nouvelles recrues ? Je me disais que tu serais intéressé. Je suis un assassin. Un Maître assassin pour être précis. Je vois du potentiel en toi. Je pense que la confrérie peut être intéressée par ton cas. Seulement, il faut que je te prévienne de quelques formalités : tout d’abord, il faut que tu sois accepté. Je vais te proposer au chef, mais je ne sais pas s’il t’acceptera ou pas. Il est déjà arrivé que des personnes soient rejetées, et ce, pour plusieurs raisons. On ne prend que la perle. Histoire qu’on ne perde pas notre temps à enseigner à quelqu’un qui se fera tuer dès le premier contrat donné. De plus, une fois entrée, il faudra apprendre. C’est un apprentissage dur et long. Peut-être que dans 20 ans tu seras encore apprenti. Qui sait ? Serais-tu donc intéressé, tout en étant conscient de toutes les implications, de venir avec moi au QG de la confrérie et de me laisser te proposer au test d’entrée ? Tu n’es pas obligé de me donner une rép … — C’est d’accord. Je vous suivrai.
Un sourire peignit son visage. Il était satisfait. C’est donc le visage neutre que je quittais sa chambre. Nous nous donnions rendez-vous aux portes une heure plus tard. Il avait dit qu’il avait encore un détail à régler avant de partir. Je me dirigeais alors dans la direction souhaitée, et arrivais largement en avance. Le Maître qui s’était présenté sous le nom de Jaelan, arriva et nous partîmes pour 3 semaines de voyage.
Nous arrivâmes enfin à Thaar. Le voyage avait été exactement comme le précédent : dans le silence. Je n’avais aucune question et Jaelan n’avait pas vraiment grand-chose à me dire. Quelques heures plus tard, nous nous présentions au QG de la confrérie et on me mit rapidement en face du chef – le Velg'larn Zhaunil si j’avais bien compris. Suite au rapport du Maître qui se retira juste après, commença alors mon examen.
— Comment t’appelles-tu ?
Je lui dis mon nom en le crachant presque. Je le détestais. C’était celui qu’un lâche m’avait donné. Mais je me devais de ne pas mentir à cet homme en face moi.
— D’après ce que m’a dit Jaelan, ton cas semble intéressant. Nous allons voir tout ça dans un instant.
Commença alors mon test.
Quelques heures plus tard, perclus de courbature et fatigue, on vint vers moi pour me dire que j’étais accepté comme apprenti. J’ai trouvé ma voie. Un but. Un avenir.
III. Les années d’apprentissage Automne de l’An 970 du 10e Cycle
Juste après mon acceptation, on me donna une chambre – si on pouvait appeler cette pièce comme ça – au rez-de-chaussée de la Citadelle. On me présenta à un apprenti qui devait être ici depuis quelques années déjà, et on lui demanda de me faire faire le tour de ma nouvelle maison. Mon esprit enregistra toutes les informations qui m’étaient données et tous les lieux qui m’étaient montrés et proposés pour mon apprentissage. C’était un lieu assez sombre. À l’image de ce qui l’habitait. Je sentais que j’allais m’y plaire. Il n’y avait pas la liberté que j’avais ressentie durant les dernières années, mais j’y remédierai rapidement. Plus vite j’aurai fini mon apprentissage, plus rapidement, je serai libre. On me ramena alors dans ma chambre plus que sommairement meublée, et je m’endormis directement. Le lendemain, assez tôt, un homme vint frapper à ma porte. C’est encore tout engourdi que j’allais lui ouvrir. On m’avait prévenu la veille que mon futur maître viendrait me chercher le lendemain matin. Et je fis donc connaissance avec un homme grand et fin qui portait un étrange tatouage sur le biceps. C’était un humain à première vue, mais il s’avéra que c’était aussi un demi-drow. On m’avait assigné un maître qui était de la même race que moi pour des raisons de praticité : lui-même connaissait le développement que j’avais et qui n’était d’ailleurs pas tout à fait terminé. Il ferait donc en sorte que je ne me blesse pas trop gravement et que cela ait un impact sur ma future carrière. Il se présenta comme étant Kidev, l’assassin qui serait en charge de mon apprentissage. Il me scruta rapidement et mon apparence à moitié somnolente ne dû pas totalement lui plaire.
— Tu as une demi-heure pour te préparer, manger et me retrouver devant les terrains d’entrainement.
Une demi-heure plus tard, j’étais à l’heure à l’endroit donné. Le réveil avait été rude, mais l’excitation montait rapidement. J’aperçus alors mon maître devant une porte qui me fit signe de venir. Lorsque j’entrai dans la salle, je vis une salle totalement vide. Mon maître tenait dans sa main deux épées de bois. Je savais ce que j’avais à faire.
— Bien que tu es passé le test d’entrée et qu’il faillit un minimum de compétence pour le passer, je fais te tester. Je veux connaître ton niveau exact et les connaissances que tu as. Tu vas avoir une rude journée, je te préviens d’avance. Mais tu t’y feras rapidement.
Commencèrent alors les tests. Nous commençâmes par un combat à l’épée. Mon maître resta neutre devant toutes les passes, estoc ou parades que je connaissais. Ne disant rien. Évaluant seulement. Lorsqu’il en eut fini, c’était déjà midi et nous nous dirigeâmes en silence vers le réfectoire. Le programme de l’après-midi fut le suivant : test de mon agilité, de mes compétences de pistage, de mes connaissances en histoire et géographie – qui étaient plus que médiocre – et nous nous arrêtâmes là, étant donné que je ne savais rien des poisons, des pièges et ne savais manier aucune autre arme que l’épée. Le soir quand je me couchai après avoir mangé, je tombais encore une fois comme une souche. Le lendemain, le vrai apprentissage débuta enfin. Mes journées se ressemblaient presque toutes : réveil à l’aube, une demi-heure pour me préparer et manger, ensuite nous passions la matinée sur les terrains d’entrainement pour le maniement des armes – les premières semaines, je ne faisais qu’apprendre dans la salle vide dans laquelle nous nous étions rendu la première fois –, le midi nous mangions pour ensuite attaquer l’entrainement de l’après-midi qui consistait à l’apprentissage des diverses plantes et poisons, et des cours d’histoires et géographie que je prenais avec un vieil homme dans la bibliothèque du nom d’Allan. Ma vie était bien rythmée, je me dépensais, je ne pensais pas, et je m’y plaisais de plus en plus. C’était parfait.
Deux années passèrent. Mon corps se renforça encore et au lieu d’avoir une musculature épaisse comme les drow en général, je restais relativement fin. Après cette année, je savais utiliser relativement bien la plupart des armes. C’était presque une obligation que de passer par tout type d’arme. En cas de nécessité, on ne se retrouvera pas totalement perdu avec une que l’on aura jamais maniée. Mon maître décida alors que l’on pouvait commencer à utiliser les autres terrains d’entrainement. Je ne les avais jamais vus et je fus subjugué par ce que la Citadelle cachait dans ses entrailles. Mon emploi du temps restait le même. Matin, entrainement en condition. Après-midi, cours sur les poisons, les pièges – que l’on m’avait rajouté un peu plus tard que prévu étant donné que l’homme qui devait s’en charger était parti en mission – et l’histoire-géo. Je commençais à me rapprocher un peu de mon maître. Et je commençais à le connaître. Il me complimentait rarement, mais cela ce voyait souvent sur son visage quand je l’impressionnais. Il fallait juste que j’apprenne à déceler ces petites mimiques qui trahissaient son humeur.
Deux années passèrent encore. Mon corps avait enfin fini de se former convenablement. Et ce fut une année importante pour moi, car c’est à ce moment-là qu’on m’envoya en mission avec mon maître pour la première fois. Nous partîmes donc pour une ville proche de la frontière humaine. Les détails de la mission, je ne peux les donner ici, étant top secret et ne sachant pas entre quelles mains mon journal pourrait tomber. Toujours est-il je m’en sortie assez bien. C’est mon maître qui se chargea de l’exécution, mais je le secondai comme son double, après ces 4 années d’entrainements ensemble. Une fois sorti du lieu, mon maître devait encore passer chez notre contact sur place. Et alors que j’attendais dehors, dans une ruelle adjacente comme si de rien n’était, tous mes sens aux aguets, une dague fila dans ma direction. J’eus à peine le temps de l’esquiver qu’un homme me fonçait dessus. C’était un bon. Il s’y connaissait. Il combattait avec des épées courtes alors la mienne était longue. Il réussit assez facilement à passer au travers de ma garde et étant bien trop près pour que je puisse me mouvoir correctement, il embrocha mon œil droit. Mon maître, ayant entendu le choc des épées, arriva en courant et s’occupa du malfrat assez rapidement. Je jetai au loin la dague encore plantée dans mon œil. Je perdais mon sang. C’était la première fois qu’une douleur aussi sourde me lancinait. Je m’évanouis alors que mon maître, au dessus, de moi, essayait de me dire quelque chose que je n’entendais pas.
Je me réveillais à la citadelle. Un guérisseur arriva alors à mon chevet alors que j’essayais de me lever. Il me dit que cela faisait presque une semaine que je dormais. Je touchais alors la partie droite de mon visage. Un énorme bandage le couvrait.
— Je suis désolé, mais je n’ai rien pu faire. J’ai préféré enlever ton œil entièrement pour éviter qu’il y ait des problèmes de gangrène ou autre. Si tu veux, nous pouvons te mettre un œil de verre, mais d’après ce que j’ai vu, ton œil a commencé à cicatriser tout en restant fermé. Il faudrait donc rouvrir et je ne suis pas sûre que le résultat soit très beau. — Non, ne vous inquiétez pas. Je préférerai avoir un bandeau. J’ai vu le rendu des yeux de verre, on a presque l’impression que vous êtes fous. — Soit, comme tu veux. Je vais aller prévenir ton maître que tu es réveillé. Je n’avais jamais vu Kidev aussi inquiet depuis que je le connais, dit-il en rigolant.
Mon maître avait été inquiet pour moi ? C’était la première fois que les sentiments de quelqu’un me touchaient. Il arriva donc peu après, le visage neutre comme je le connaissais, suivit par le guérisseur.
— Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à demander.
Il nous laissa alors seuls. C’était bizarre. Je n’ai jamais vraiment parlé avec mon maître. Je n’entendais sa voix que pour m’apprendre les préceptes et lois de l’assassin, lors des cours sur les poisons ou lorsque je faisais quelque chose de faux.
— Je suis désolé maître. J’aurai dû réussir à le battre. Je suis une honte comme élève. — Je t’arrête tout de suite avant que tu ne racontes de monstres conneries. Cet homme est renégat. Il a une dent contre moi depuis un bout de temps et j’aurai dû faire plus attention à ta sécurité. C’est un maître dans le maniement des armes. Tu ne pouvais tout simplement pas le battre. Tu as été vraiment superbe ce jour-là et rien que le fait que tu aies réussi à le tenir aussi longtemps témoigne de ton talent. Je peux être fier d’avoir un élève comme toi.
Je n’en revenais pas. Il rigola alors pour la première. Peut-être que le spectacle de mon visage ahuri en était la cause. Toujours est-il que je riais alors avec. Comme ça faisait du bien ! Il aura été mon maître au point de m’apprendre à ressentir. Je l’adorais.
Je restai une semaine de plus alité. Mais mon entrainement n’en soufra pas outre mesure. On me laissait beaucoup me reposer, mais l’après-midi c’était révision de ce que j’avais appris sur les plantes et poisons avec mon maître pour ensuite passer au cours d’histoire avec le vieil homme. Une fois que le guérisseur décida de me laisser sortir de son entre, il me donna un bandeau, presque à contrecœur. Il aurait voulu que je reste encore plus longtemps, mais je ne tenais plus en place et j’avais déjà perdu 2 semaines d’entrainements. Une fois que j’avais compris comment attacher le bandeau et pris le coup, je passai dans ma chambre pour revêtir des habits convenables pour l’entrainement de la matinée. Une fois arrivé devant mon maître, je vis une lueur espiègle passer dans son regard.
— On peut dire que ça te va bien. Tu vas faire craquer encore plus de filles comme ça, Kadal.
Oui, il avait bien dit Kadal. Ce n’est pas mon véritable prénom, mais celui que je m’étais choisi. J’y avais réfléchi et j’en avais par-dessus la tête d’entendre celui d’un homme qui n’avait été strictement rien pour moi. Je m’étais choisi un nouveau nom. J’en avais donc parlé lors d’une des dernières visites de mon maître. Et il avait approuvé. Je n’étais pas le seul à changer de nom dans ce métier. De plus, j’avais éprouvé le besoin de marquer d’un grand coup le changement considérable que créait la perte de mon œil. Et le fait que j’allais certainement devoir revoir toutes mes connaissances des armes depuis le début. Le fait de n’avoir qu’un œil était un énorme handicap. Je ne pouvais plus surveiller correctement les alentours. Là encore, il m’avait fallu beaucoup plus de temps pour rejoindre le terrain d’entrainement que d’habitude, et je n’étais pas monté à l’étage. Mes perceptions étaient totalement faussées et mon équilibre mauvais au point que je chancelai comme un homme ivre. J’appréhendai presque le midi, heure où il faudrait monter à l’étage. J’ai une fierté, et je n’aime pas passer pour un imbécile. Et que penseraient les autres apprentis ou assassins si je me plantais dans les escaliers ou percutais une table ? Je ne préférai pas imaginer. Une question que mon maître m’avait posée après un cours de révision me revint alors à l’esprit.
— Kadal, je vais te poser une question importante. J’aimerais que tu y réfléchisses et que tu ne me répondes pas tout de suite sur un coup de tête. Du fait de la perte de ton œil, tu perds aussi la moitié d’un sens qui est fondamental pour un assassin. Tous les sens sont très importants, mais la vue est quand même l’un des plus importants. Et il suffit que tu ne voies tout simplement pas venir quelqu’un dans ton angle mort pour ta vie, soit en danger. J’aimerais donc qu’en toute connaissance de cause et en réfléchissant à ces implications que tu me redises dans les prochains jours si tu veux encore être mon apprenti ou partir dans une autre voie. Tu as tout à fait le droit de quitter cette Citadelle en un seul morceau, ne t’inquiètes pas. Et personne ne te retiendra.
J’y avais réfléchi. Vraiment. Et j’avais décidé que je surmonterais mon handicap. Quitte à reprendre mon entrainement à zéro. Je me surpasserai. Je terminerai cet apprentissage. La voie de l’assassin était devenue ma raison de vivre. Je n’avais aucun autre but et surtout après avoir vécu un véritable contrat. L’excitation que j’avais ressentie était trop forte pour que je l’oublie. Je voulais revivre ça. Je voulais être à la place de mon maître, abaissant l’épée du jugement.
L’entrainement reprit donc comme prévu. Mon maître ramena le niveau à celui des premières fois que nous avions combattu. Ensuite, pour m’aider à m’habituer le plus rapidement possible, nous utilisions les chambres, bouts de ville et autres lieux d’entrainement pour que j’arrive à réapprendre à me déplacer rapidement devant des obstacles. Un mois seulement m’avait fallu pour retrouver un niveau assez proche de celui avant l’accident. J’arrivai de nouveau à grimper, bondir, me réceptionner rapidement. Nous reprîmes alors les entrainements en contexte réel, et avec le temps, mes autres sens devinrent plus perçants. Pour combler la perte de mon œil, mon ouïe s’était améliorée et je ressentais d’autant mieux les vibrations alentour. J’avais réussi à surmonter partiellement mon handicap. Maintenant, que j’étais revenu au niveau laissé derrière l’accident, j’allais pouvoir m’améliorer.
Une année après la perte de mon œil, on nous redonna une mission en duo. Celle-ci se passa sans encombre. Connaissant tous les dangers, je fis beaucoup plus attention, mais personne ne nous attaqua.
IV. Changement de statuts Printemps de l’An 979 du 10e Cycle
Voilà déjà 9 ans que j’avais commencé mon apprentissage sous la tutelle de mon maître. Dans les dernières années, j’ai cru remarquer que l’incident de mon œil nous avait progressivement rapprochés. Nous parlions plus, laissant exprimer nos émotions et sentiments sans problème. Les missions étaient aussi de plus en plus fréquentes. Nous ne passions presque plus beaucoup de temps à nous entrainer à la Citadelle, utilisant le temps à peaufiner mes connaissances en pièges, ouverture de serrures diverses et variées – cours donné par mon professeur en pièges —, poisons et histoire. D’ailleurs, depuis un an et demi, je ne faisais que remplir des missions en solo. La première, que j’avais effectuée sans trop de problèmes, avait été une véritable expérience. J’avais été un peu retissant au début. Jusque-là, je n’avais été qu’une sorte d’assistant de mon maître qui s’occupait toujours de l’exécution. Et là, il avait fallu que je donne le coup final moi-même. Mon passé avait alors ressurgi sous mes yeux. Combien de fois m’étais-je retenu d’achever mes adversaires ? Combien de fois avais-je vu la mort ? Trop pour que je le sache. Et ces années d’entrainement m’avaient fait oublier l’ancien moi. Celui qui est froid et sans émotion. Celui qui n’hésiterait pas à tuer. Avec mon premier cadavreux sur les bras, j’étais malheureusement retombé dedans. Je restai le jeune homme que j’avais été avec mon maître, mais lorsque je commençais à traquer ma proie, je redevenais alors la bête. Mes sens aiguisés par la perte de mon œil me prévenaient que j’étais observé par un membre de la confrérie de temps à autre. Mais je n’en avais cure. Tant qu’ils ne me gênaient pas, je m’en fichais.
Et le jour tant attendu arriva enfin. J’avais actuellement 31 ans et mon corps était aussi lisse et vigoureux qu’un jeune homme de 19 ans. Ce jour-là, mon maître m’attendait comme d’habitude devant la salle s’entrainement.
— Viens, aujourd’hui nous ne nous entrainerons pas. ILS veulent te voir.
Il avait un air grave. Je m’attendais à tout. Je le suivais donc en silence, le visage neutre, essayant de refouler l’avalanche de questions sans réponse qui se déversait sur moi. Je n’avais qu’à attendre et la réponse se présenterait devant moi sous la forme du Conseil. C’était la première fois que je montais au 3e étage. Les apprentis n’étaient autorisés à aller que dans le niveau 0 et 1. Le reste leur était strictement interdit. Arrivés devant la porte de la salle du Conseil, mon maître frappa et attendit qu’on lui demande d’entrer. On nous autorisa à entrer, et mon maître nous présenta donc tous les deux. Certains furent surpris de mon changement de nom. Il était étonnant qu’il ne soit pas encore au courant après ces cinq dernières années. Bien que le changement n’ait pas été tout à fait officiel, juste pris en compte par mon maître et moi au final, ils avaient dû entendre parler de moi si j’étais présent face à eux ce jour-là. Certains entreprirent donc de barrer mon ancien nom pour écrire le nouveau sur leurs feuilles.
— Jeune homme, tu as été appelé en ce jour devant l’assemblée des Maîtres pour une question cruciale en rapport à ton avenir. Nous avons suivi ton dossier avec beaucoup d’attention. L’incident d’il y a 5 ans avait un peu fondé quelques suspicions chez certains d’entre nous. C’est la raison par laquelle nous avions demandé à l’unanimité à ton maître de revoir ta motivation et volonté à continuer ton chemin sur cette voie.
Je jetai un regard à mon maître qui restait grave, regardant devant lui. Alors, la démarche ne venait pas de lui directement ?
— Ton maître nous a dit d’emblée que tu ne lâcherais jamais le morceau. Qu’il allait te soumettre la question avec toutes les implications qu’il reconnaissait, mais qu’il était certain que c’était inutile, car il savait d’avance que ta volonté n’avait fait que redoubler depuis ton accident.
Un certain soulagement s’empara de moi. La simple idée que mon maître n’ait pas pensé ce qu’il m’avait dit ce jour-là aurait été une terrible annonce pour moi.
— Nous avons observé attentivement les rapports de mission que tu as accomplie avec ton maître et directement sur le terrain celles que tu as faites en solo. Les résultats sont plus que prometteurs. Surtout si nous prenons en compte les énormes efforts que tu as dû donner pour arriver à surpasser ce handicap. C’est la raison pour laquelle nous avons accepté de te prendre parmi nous, Assassin Kadal, alias le Chasseur.
Le maître avait prononcé les derniers mots avec une note d’amusement. Il était donc au courant. Le contraire m’aurait étonné, mais je ne pensais pas qu’il le sortirait ici. C’était le surnom que les autres apprentis et assassins lui donnaient après avoir entendu parler de ces missions ou vu ces entrainements avec son maître. Les nouvelles allaient vite on dirait.
— Nous allons profiter de cette séance pour officialiser par la présence du Conseil réuni, ton nom. Tu seras désormais Kadal.
Cette nouvelle qui était un fait pour moi depuis 5 ans me toucha. C’était comme être reconnu comme existant par les membres les influents de la confrérie. Ça avait déjà été quelque chose lorsque mon maître m’avait appelé la première fois par mon prénom, mais là, j’étais vraiment troublant.
— Félicitations, jeune homme. Tu peux maintenant disposer. Ton maître va te montrer ta nouvelle chambre et les lieux dans lesquels tu vivras dorénavant, et t’expliquer tes derniers devoirs, les protocoles, etc.
Je sortis alors en suivant mon maître encore silencieux. Nous arrivâmes devant ma nouvelle chambre et je vis que toutes mes affaires avaient déjà été déplacées et rangées. Elle était bien plus luxueuse que la cellule qui me servait de chambre jusqu’à il y a encore 2 heures.
— Maître ? — Tu n’as plus besoin de m’appeler comme ça dorénavant. Je serai simplement Kidev. — C’est donc ça qui vous attriste tant ? — … — Je ne sais pas si j’arriverai un jour à vous appeler autrement Maître. D’ailleurs, j’aurai bien envie d’aller me défouler un peu. Ça ne vous dirait pas d’aller échanger quelques passes ?
Mon maître sourit alors et nous prîmes le chemin habituel. Ces quelques heures de combat étaient un hommage et rappelle en honneur à 9 années d’entrainement en commun. Il avait été comme un père durant les dernières années, et la séparation serait rude. Peut-être qu’il aurait bientôt un nouvel apprenti et qu’il m’oublierait vite. Peut-être que nous ne nous reverrons plus du fait que nous aurions tout les deux des missions. Et les assassins ne travaillaient jamais – ou très rarement – à plusieurs. Ce combat nous fit du bien à tous les deux.
— Merci Maître pour ces années d’entrainement. Je vous dois beaucoup. Je n’en dirai pas plus du fait que je suis très mauvais en discours et que je ne sais pas trop quoi dire. — Je le sais Kadal, je le sais. Mes félicitations pour ton grade.
Nous nous quittâmes alors devant la salle d’entrainement. L’euphorie d’avoir été accepté, mais laissa un certain vide amer. Un assassin vivait seul. Il n’avait pas d’amis. Les liens étaient des armes qui pouvaient être retournées contre sois à tout moment. Un assassin était une arme. Rien de plus.
V. L’hommage Printemps de l’An 983 du 10e Cycle
Voilà déjà deux cycles entiers de saison que j’étais un assassin promu. J’avais passé assez peu de temps à la Citadelle et il en allait de même pour mon maître. Nous nous voyions de temps à autres au réfectoire — le plus souvent — ou dans d’autres pièces de la maison. Nous ne parlions pas de nos contrats, jamais, mais plutôt de choses banales. Et généralement, nos conversations ne duraient pas longtemps à cause de nos emplois du temps tout à fait incompatibles. À croire que le conseil faisait exprès de les éloigner. C’était certainement le cas d’ailleurs. Mais un jour, on me donna quelques vacances. Du moins, je les avais demandées. L’argent des contrats avait été stocké avec soi. Je ne l’avais pas vraiment dépensé, car je le gardais pour une occasion spéciale. C’est donc lors de l’une de ces matinées de printemps froids, encore emplis de l’odeur de la rosée que je partis à cheval en direction de la capitale des Hommes. Une semaine plus tard, j’y arrivai. Cela faisait 15 ans entre aujourd’hui et la première fois que je posai le pied dans cette ville. La première fois, je n’étais resté que 3h tout au plus. Aujourd’hui, j’allais y passer quelque temps pour mettre à terme mon projet. Une fois entré dans la ville, je me dirigeais vers notre contact qui avait une auberge luxueuse. Là encore, le contraste était énorme comparé à ma première visite. Une fois mes affaires posées dans ma chambre, je sortis avec très peu d’affaires et me dirigeai en direction de l’atelier d’un forgeron de renom. Sur place, je demandai le maître et une fois les présentations faites, nous commençâmes à parler argent. Je voulais qu’il me forge une épée et deux Kodachi jumeaux. Quand je lui dis ce que je voulais exactement, je voyais déjà une lueur d’intérêt animer ses yeux. Je lui donnais 5 semaines, et la moitié de la somme à aller retirer à un endroit indiqué grâce à un billet que je lui donnais. Le reste lui serait versé après que le travail soit terminé et que je sois satisfait. C’est donc sur une poignée de main, concluant notre marché que je sorte heureux de la forge. J’avais déjà fait la moitié du travail. La seconde allait être plus ardue et douloureuse. Après une petite heure à marcher dans la ville, mes pas me menèrent enfin vers l’endroit désiré : un tatoueur. J’entrai donc et rencontrai un assistant. Le tatoueur était en ce moment occupé avec une jeune femme dont la profession était claire. Je dis donc à l’assistant ce que je voulais et il me fixa un prix, et un rendez-vous 3 jours plus tard. C’était parfait. Je rentrai satisfait à ma chambre pour aller me reposer un peu de ma semaine de voyage. Ma vie allait prendre un nouveau tournant. Ma métamorphose en Kadal allait s’achever dans quelques semaines. Je serai alors l’homme que j’avais envie d’être depuis que j’avais rencontré cet assassin dans cette même ville.
Voilà huit semaines environ que j’avais quitté la Citadelle. En cette soirée chaude d’Été, je rentrai enfin chez moi. Je plaçais mon cheval entre les mains du jeune palefrenier qui me regarda, totalement ahuri. J’entrai dans la Citadelle, montai poser toutes mes affaires dans ma chambre et parti en direction du réfectoire. Mon entrée fit presque sensation. Les regards de tous ceux que je croisais étaient surpris. Et j’avoue que cela me fit plaisir, car c’était le but recherché, même si je n’affichais qu’un air ennuyé, comme à mon habitude. Toute nourriture en main, je me dirigeai vers la table où mon maître était assis, discutant avec des confrères. Il ne m’avait certainement pas vu entrer.
— Bonjour Maître Kidev. — Kadal ? C’est bien toi ?
Je le laissai me scruter attentivement et je vis qu’il comprit tout, tout de suite. Plus aucun mot ne fut dit, mais nous n’avions plus besoin de mots plus nous comprendre. Je vis que mon geste le toucha. Je mangeai donc en silence, écoutant la conversation qui reprit de plus belle. Il fallut un moment pour que les autres de la table se rendent compte du changement. Ils étaient à ma gauche – car oui, j’avais toujours préféré voir avec qui j’étais, donc le réflexe faisait que je me plaçais toujours le plus à droite possible – et donc n’avaient pu remarquer tout de suite. Mais lorsque ce fut le cas, les remarques taquines et grivoises fusèrent dans ma direction et celle de mon maître qui m’avait éduqué. Je souriais discrètement tout en continuant de manger. Une fois fini, mon maître m’accompagne jusqu’à ma chambre et je lui montrai alors les chefs-d’œuvre qu’avait créés le forgeron pour moi. J’avais encore besoin de son approbation, comme un gamin avec un nouveau cadeau qui veut le montrer à ces proches pour montrer la fierté qu’on a d’avoir un si beau jouet. Il y en allait de même avec moi. Et je me sentais heureux quand je vis la lueur d’admiration et d’approbation dans les yeux de mon maître.
— Tu as donc fini ta métamorphose, jeune papillon. N’est-ce pas ?
Ce n’était pas une question, mais une constatation. Il me salua alors et me laissa seul dans ma chambre. Mais je n’arriverai pas à dormir avec l’état dans lequel j’étais. Je me décidais donc à aller à l’étage en dessous vers la chambre de ma courtisane préférée, Phylae. Je frappai doucement à sa porte un certain nombre de fois. Il saurait que c’est moi. Elle m’ouvrit donc précipitamment et je vis le choc et une lueur de désir dans ces yeux. Elle me fit entrer et me prépara une tasse de thé. De l’encens brûlait dans un coin. Elle avait dû entendre l’annonce de mon arrivée et c’était préparé à ce que je vienne la voir ce soir. Elle me connaissait trop bien. Nous parlâmes de choses banales durant quelques heures. Et je voyais son regard scruter constamment la partie droite de mon visage. Une lueur espiègle passa alors dans mes yeux. Et je compris qu’elle attendait la même chose.
Nous nous retrouvâmes un moment plus tard allongés sur son lit, dans les bras l’un de l’autre. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder et toucher la trainée, pareille à celle laissée par une larme de sang qui tombait de mon œil droit.
— Tu sais, je trouve que ça te donne à la fois un air triste, et à la fois une certaine puissance. Le contraste entre les deux parties de ton visage est assez énorme suivant quelle expression tu adoptes. — Hum ? Comme … celle-ci ?
Je la regardai alors d’un œil colérique et elle explosa de rire. C’était toujours simple avec elle. Nous ne nous aimions pas. Du moins pas de la manière habituelle. Nous nous étions mis d’accord dès le début, presque sans avoir besoin de parler. Nous nous étions compris. Elle était une confidente. Quelqu’un avec qui j’aimais discuter, qui était beaucoup plus intelligente que certaines gamines qui se faisaient appeler courtisanes ici même. Je venais souvent pour simplement discuter, rien de plus. Mais de temps à autre, nous finissions inexorablement par tomber dans les bras de l’autre. En général, cela arrivait quand nous n’avions plus rien à nous dire, ou que mes sentiments bouillonnaient trop en moi. J’avais appris ici même, dans cette Citadelle à ressentir. Et des fois, je le regrettai. Lorsque j’avais un trop-plein, à force de tout garder, je venais la voir et alors les mots ne suffisaient pas. C’était aux corps de parler.
VI. La rencontre Automne de l’An 992 du 10e Cycle
Cela faisait près dix quand le nouveau Kadal était né. Le Chasseur avait sévi de plus en plus souvent ces derniers temps. Et comme la plupart des assassins, on commençait à me connaître après près de 12 ans de service officiel. L’Ombre Écarlate. Voilà mon petit surnom auprès des clients que j’ai côtoyé. Ils me connaissaient bien plus qu’ils ne le pensaient en me donnant ce surnom. J’aime la vue du sang. En général je suis un adepte du travail fait bien et rapidement, sans bavure. Mais il fallait toujours que je reste quelques secondes à regarder ce fluide jaillir du corps, comme une récompense, l’acte final après des jours de traque et de mis en œuvre de ma pièce de théâtre. Certains des assassins, en général les nouvellement admis, me craignaient. Les anciens, ceux qui m’avait connu depuis le début savaient qui j’étais et que j’étais deux personnes à part entière : le Chasseur et Kadal. Il ne fallait pas tout mélanger non plus. Dehors, dans le monde, on sentait des forces qui commençaient à monter et bouillonner dans leurs coins. Nous n’étions que des spectateurs et ne prenions jamais part aux conflits interraciaux. C’était peut-être mieux ainsi. Je me décidai donc à reprendre quelques semaines de vacances pour aller profiter un peu d’une certaine liberté avant que les conflits qui se préparaient n’arrivent et ne bloquent toutes les routes. Je partis en direction du nord du pays des Hommes, dans le Marquisat de Serramire. Me retrouver dans une auberge d’un petit village me fit le plus grand bien. J’avais besoin de simplicité et de liberté. Je partais donc la journée me balader dans la forêt alentour. J’y restais quelques jours et je partis alors pour l’une des villes des environs. J’avais une petite idée en tête et je comptais bien la mettre en œuvre. J’arrivai rapidement en face d’une fauconnerie. En entrant, je manifestai ma présence, mais on ne vint pas tout de suite. Je pris donc la liberté de regarder les magnifiques spécimens qu’ils avaient. Et il y en eut un qui attira mon œil directement. Le propriétaire du magasin arriva alors, me sortant de ma rêverie.
— Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ? — Bonjour, j’aimerai en savoir un peu plus sur ce faucon, là.
Je n’arrivais pas à détacher mes yeux de l’animal. Oui, c’était lui que je cherchais. Il ne faisait aucun doute. Lui-même me rendit son regard perçant, si intense. Spectateur de notre échange de regard, le fauconnier alla prendre un gant sur le comptoir et sortit le faucon que je lui avais montré de sa cage. Il m’expliqua alors plusieurs choses sur lui, mais je ne l’écoutais pas vraiment. J’étais captivé par ce regard. D’un coup, j’avais l’impression qu’il y avait une sorte d’entente mutuelle. Nous étions tous deux des chasseurs. L’un de naissance et l’autre d’apprentissage. Durant un courant instant, je me sentis comme la victime, le cadavreux. Lui était le chasseur. Un frisson d’excitation monta en moi. Nos statuts reprirent alors le cours naturel et il me considéra comme son égal, tout comme je le considérai comme mon égal. Voyant que l’homme me regardait d’un regard étrange et qu’il avait fini de parler, je m’empressais de prendre la parole.
— C’est lui que je veux.
Il m’expliqua alors consciencieusement comment m’en occuper et cette fois je l’écoutai avec attention. J’achetai l’équipement obligatoire et payai le tout. Je sortis alors du magasin avec mon faucon sur mon bras gauche pour que je voie bien. Je sortis rapidement de la ville et arrivé dans un endroit calme, je me décidai à m’arrêter et à descendre de mon cheval que je laissais paître un moment dans les environs. Il se passa alors comme une sorte de rituel. Je le fis un peu sans réfléchir. Comme le fauconnier me l’avait expliqué, j’enlevai la capuche qu’il avait et le lançai mon bras en avant pour qu’il déploie ses ailes et s’envole. Il fit quelques tours autour de moi pour revenir instantanément lorsque je levai le bras. C’était magique. Il était magnifique. Nous allions bien nous entendre tous les deux.
— Mon joli, nous allons passer plusieurs années ensemble à partir de maintenant. J’ai donc réfléchi à un prénom qui pourrait t’aller. Est-ce que Valdaï te convient ?
J’étais peut-être fou, mais je crus lire une certaine approbation dans ses yeux. D'un côté, ça m’arrangeait, j’avais pas d’autres idées là tout de suite. Il commença alors à nettoyer son plumage et je vis qu’il attrapa deux plumes assez grandes qui devaient s’être détachées. Il me regarda alors et ne fit pas signe de tourner la tête lorsque j’approchai ma main pour les lui prendre. Il les lâcha alors et reprit son lavage avec application.
— Soit. Ces plumes scelleront notre pacte. Moi, Kadal, je jure de m’occuper de toi et de te protéger comme il se doit.
Je plaçai alors ma main proche de ma selle pour qu’il change support. Les deux plumes encore dans la main, je les fixai dans la lanière de cuir qui entourait mes cheveux avec soin pour éviter qu’elles tombent. Je repris alors le faucon sur mon bras et remontai à cheval. La route vers Thaar fut beaucoup moins triste avec mon nouveau compagnon.
Les années passèrent et nous observions les désastres des idéaux des uns et des autres qui se confrontaient en spectateurs neutres. Nous avions eu une baisse au niveau du nombre de contrats pendant un certain temps, ce qui fait que j’avais beaucoup de temps à perdre à me balader dans les jardins avec Valdaï ou carrément en dehors de la Citadelle. Il ne venait jamais avec moi lorsque j’avais un contrat. Et suivant la durée, je trouvai en mon maître ou en Phylae – qui en était tombée éperdument amoureuse, disant qu’il avait les mêmes yeux que moi — une personne de confiance à qui le confier. Nous fûmes les spectateurs d’une épidémie de peste – durant toute la période, aucun assassin ne sortit et nous n’acceptâmes aucun nouvel apprenti, pour éviter que cela ne s’étende chez nous —, de la mort de famille royale et dernière d’une guerre qui explosa non loin. Dernièrement, très peu d’assassins avaient trouvé un contrat. Pour la sécurité de ses membres, la confrérie préféra nous garder isolés un moment. Et lorsque la guerre prit enfin fin, une nouvelle tragédie s’abattis sur notre continent : le Voile. Un évènement totalement inconnu de la plupart de nous. Les elfes qui faisaient partie de nos rangs nous précisèrent rapidement ce qu’il en retournait. Rien de bien grave on dirait pour le moment. La seule chose qui importait, c’était que les contrats allaient recommencer à affluer. Du moins, on l’espérait.
Dernière édition par Kadal le Sam 4 Sep 2010 - 18:42, édité 2 fois |
| | | Astéride de Valis
Ancien
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Dim 22 Aoû 2010 - 10:37 | |
| Autorisé par qui ? |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Dim 22 Aoû 2010 - 19:38 | |
| Ah oui désolée : Katalina :D
Fiche terminée ! + ajout d'un avatar provisoire fait à la va vite du temps que j'arrive à dessiner quelque chose =P |
| | | Loup de Rochefort
Humain
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Ven 27 Aoû 2010 - 12:43 | |
| Alors, je vais m'occuper de ta fiche. Désolé de l'attente.
Déjà, je suis pas trop fan des sabres japonais. Mira est typé européen, ça serait bien de choisir des armes plus européennes ^^
Ensuite, avec du sang prédominant humain... Théoriquement, avec l'âge que tu donnes, tu devrais paraître entre 30 et 40 ans =o
Je ferais la suite plus tard ! |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Ven 27 Aoû 2010 - 15:17 | |
| Bon pour la suite, je vais attendre que tu aies fini, mais étant donné que question âge, je risque de devoir remanier les dates au niveau de l'histoire, je préfère demander.
Est-il alors possible de faire un sang prédominant drow, mais qu'il ait une apparence plutôt humain ? Bon il a quand même les oreilles, les yeux, la musculature qui est plus développée qu'un humain et un caractère qui est assez proche. Donc si je peux juste changer ce détail sans avoir besoin de changer toutes les dates, ça m'arrangerait un peu =/
Ensuite, pour le BG de la confrérie, j'ai eu l'accord de Haven Do'orst et elle est donc en accord avec la guilde des Lames Dansantes (oubliée de le préciser dans l'histoire). Je lui ai déjà envoyé toute l'histoire, etc, et il n'a pas trouvé de problème. Juste pour prévenir que je n'ai pas tout inventé ^^ |
| | | Loup de Rochefort
Humain
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Ven 27 Aoû 2010 - 18:06 | |
| Hum... Oui, ça devrait pas poser de problème ^^ Bon, reprenons @_@ Il faut, note importante, que l'histoire se passe dans l'Ithri'Vaan. Parce que sinon, que ça se passe au Puy, ça semble un poil bizarre XD Donc, par exemple, ils vivent à Sol'Dorn. Et pas besoin d'aller dans les terres stériles, une ruelle de la ville suffira (désolé si ça te fait changer plein de trucs, je me rends pas compte) Et... je vois rien d'autre. |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Sam 28 Aoû 2010 - 9:05 | |
| J'ai du mal à voir de quelle partie de l'histoire tu parles ? Des parents ? Parce que j'imaginai, oublié de le préciser peut-être, que la mère vivait en terre drow, qu'ils s'étaient rencontrés je ne sais pas trop où en fait, et que le père était retourné en terre humaine, vers le nord. Mais je peux très bien changé ce détail, il est minime. Je veux juste être sûre que ce soit de ce détail là que tu parles.
Je changerai tout d'un coup quand je reviendrai. |
| | | Loup de Rochefort
Humain
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Mer 1 Sep 2010 - 23:07 | |
| J'abuse, j'abuse, j'abuse.
Désolé é_è *ne laissera plus de tels délais d'attente*
Et oui, je parle bien des parents. En fait, la mère qui vit au Puy va pas s'embêter à rendre sa progéniture au père, qui est à l'autre bout de Mira. De même, à part si c'un esclave, le père a rien a faire au Puy. Donc, le plus simple, c'est une drow qui vit depuis un bail à Ithri'Vaan, très certainement à Sol'Dorn ou, maintenant que j'y réfléchis Thaar c'bien aussi.
Tu vois le truc ? |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Jeu 2 Sep 2010 - 10:28 | |
| C'est pas grave, je suis en pleine rentrée aussi donc j'aurai pas vraiment eu le temps avant de rectifier tout ça Oui en effet, j'y avais pas réfléchie à ce détail, en fait j'avais totalement oublié de réfléchir à comment ils se sont rencontrés pour la première fois *honte à moi* Donc, je vais changer tout ces petits détails tout de suite et si tu vois autre chose entre temps, n'hésite pas. |
| | | Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Sam 4 Sep 2010 - 14:06 | |
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| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Sam 4 Sep 2010 - 18:44 | |
| Et voilà happy
Je n'ai eu besoin de changer vaguement que le 2e paragraphe de l'histoire si tu veux vérifier si c'est tout bon =) |
| | | Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Sam 4 Sep 2010 - 19:53 | |
| Il y a toujours le soucis des sabres japonais é_è |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Dim 5 Sep 2010 - 9:45 | |
| Ah, mer... credi. J'avais oublié ce détail ><
Eh voilà ! *pars se cacher* |
| | | Loup de Rochefort
Humain
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Lun 6 Sep 2010 - 22:19 | |
| Je valide ! Tu connais le chemin ^^ |
| | | Kadal Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Mar 7 Sep 2010 - 15:02 | |
| Merci !
Je suis fan de ton avatar soit dit en passant =P |
| | | Thibault de Rochefort
Humain
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Mar 7 Sep 2010 - 15:18 | |
| Normal, s'moi qui lui ai trouvé, que ferait Loup sans son petit frère, hein? Re bienvenue =) |
| | | Kadal Sang-mêlé
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 19/08/2010
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] Mar 7 Sep 2010 - 15:27 | |
| Haha, c'est qui l'artiste ? |
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| Sujet: Re: Kadal, le Chasseur [Assassin] | |
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| | | | Kadal, le Chasseur [Assassin] | |
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