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| Île de paix ou lieu de représailles? [pv] | |
| | Auteur | Message |
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Rhazad
Humain
Nombre de messages : 328 Âge : 32 Date d'inscription : 17/02/2009
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| Sujet: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Ven 20 Aoû 2010 - 17:27 | |
| Le jeune homme devait avouer qu’il avait été rassuré par la présence de la jeune femme, lorsqu’elle avait prit place près de lui, afin de guetter les alentours. Ses yeux pouvaient voir beaucoup plus loin que les siens et ses oreilles pouvait aussi ouïr plus loin. De plus, il était beaucoup trop concentrer à maintenir les chevaux sur la bonne direction, pour perdre la route de vue et ainsi risquer de les faires prendre le premier fossé. Le plus dur dans cette attaque, ce n’était pas ses brigands, mais plutôt de savoir que la petite n’était toujours pas en état de se défendre et qu’elle pourrait bien mourir dans l’une de ses embuscades. Ils devraient donc redoubler de vigilance, s’ils ne voulaient pas que cela arrive. Un parent ne devrait jamais à avoir enterré ses enfants. Sans perdre de temps, au moment de la halte, le jeune homme s’était immédiatement diriger vers les corps, afin d’aller les cacher dans les boisés environnant. La végétation était assez danse pour dissimuler deux corps, surtout que l’un deux n’était guère costaud.
Le jeune homme laissa la jeune femme dépouiller les corps et lorsqu’elle en eu terminé du premier, il le souleva en l’amena dans les bois et s’assura de bien dissimuler le corps à la vue. Si un animal rôdait trop souvent à cet endroit, ceux qui y passeraient, trouverait cela étrange et chercherait forcément des explications. Ils avaient du moins la chance de leur côtés, les gens s’arrêtait rarement pour plusieurs jours dans une clairière, à moins d’être blesser ou de transporter une charge énorme, ce qui demanderait plusieurs jours d’arrêt. Ayant dissimulé le dernier corps, le forgeron revint vers la roulotte, en s’assurant que les chevaux était bien en point pour reprendre et décida finalement qu’au prochain endroit où il trouverait cela adapter, ils feraient une pause pour la nuit. La journée avait été aussi éprouvante pour l’un que pour l’autre et surtout, la petite devait avoir une de ses faims après avoir passer plusieurs heures sans manger.
Plusieurs jours c’étaient écoulés depuis l’incident, mais aucun d’eux ne laissait tomber la vigilance qu’ils avaient prit depuis l’embuscade. Mine de rien, le forgeron était heureux lorsqu’ils eurent franchit le territoire elfique. Ils étaient souvent contrôler, mais cela devait souvent leurs évités de tomber dans une autre guet-apens. Lorsque les pleurs de la petite se firent entendre une nouvelle fois, le jeune homme commençait à douter de vouloir un deuxième enfant.
Il devrait bien arriver un jour dans sa vie, où elle ferait ses nuits! Jamais il ne pourrait croire qu’un enfant pleure aussi souvent. D’après ce qu’il pouvait observer, elle ne manquait de rien et la demoiselle lui donnait suffisamment la tété pour qu’elle soit en pleine forme, donc pourquoi pleurait-elle donc?! Se renfrognant, il dû une nouvelle fois aller réveiller la mère, mais se permis tout de même de déposer un long baiser sur les lèvres de la jeune femme, afin de lui donner du courage. Il n’aimait pas passer aussi peu de temps avec elle, mais ils ne pouvaient faire confiance à personne et ils devaient laisser le moins de trace possible, vu ce qui les suivaient.
Ainsi, les jours s’écoulèrent, alternant halte et repos, pour que tous puissent récupérer un petit peu, mais dès le lendemain, le forgeron avait l’impression que les courbatures revenaient à l’attaque, le narguant. Pendant l’une des haltes, le forgeron avait décidé d’aller à la chasse, ils avaient malheureusement épuisés l’ensemble des vivres qu’il avait acheté en cours de route et ils ne pourraient survivre s’ils ne mangeaient pas quelques choses. De plus, les commerces ambulants se faisaient rares sur ce genre de route. Le plus téméraire des voyageurs avait dû s’avouer vaincu devant la grandeur de cette forêt. Le forgeron s’appliqua donc à trouver une proie suffisamment énorme pour qu’ils puissent des provisions pendant quelques jours, dû moins, le temps d’atteindre un autre petit village où ils pourraient acheter quelques vivres et s’informer sur le nombre de temps qui les séparaient de la côte.
Lorsqu’il eu déniché la proie idéal, il ne s’encombra pas de manière et se dépêcha de la tuer, rapportant ainsi la viande au campement. Alors qu’il émergeait du couvert des arbres, il vit la demoiselle entrain de se défouler sur un arbre et il en comprit bien vite la raison. La petite se mettait encore dans tous ses états et la jeune femme devait être éreintée de ce genre de comportement. Il était vrai qu’elle ne c’était jamais vue avec un enfant, donc se retrouver avec un enfant pleurnichard, ça devait être le comble pour elle. Il déposa la carcasse de l’animal mort et se dirigea immédiatement vers la roulotte pour prendre la petite dans ses bras. Il n’était pas très douer pour ce genre de chose, mais il sorti tout de même à l’extérieur, la berçant et essayant de lui montrer quelques choses. Elle semblait fasciner et agita même ses petits doigts vers une feuille base. Avec un petit sourire, le jeune homme approcha lentement la feuille de ses doigts et ris en voyant qu’elle était incapable de l’arracher de l’arbre. Il entendit un craquement de branche, ce qui le mit aussitôt sur ses gardes, mais il fut rapidement rassurer en voyant la silhouette de la jeune femme. Elle semblait mieux à présent, même heureuse de ce qu’elle avait pu voir. L’interrogeant du regard, le jeune homme n’eut pas vraiment à patienter de sa réponse.
" On est près de la côte ! "
Souriant à son tour, le jeune homme souleva doucement Nyméria dans ses bras pour montrer sa joie. Il était grand temps pour la petite famille de quitter ses lieux, car ils finiraient par être fou dans cette univers où tout est toujours paisible et semble paradisiaque. Se rapprochant lentement de la jeune femme, le forgeron vint déposer un long baiser sur ses lèvres et ne se priva de recommencer plusieurs fois, heureux que leur situation s’améliore finalement. Mettant fin au énième baiser qu’il venait de déposer sur ses lèvres, il posa un instant son regard sur la petite, qui les regardaient avec ses grands yeux azur.
- Comment on dit petite terreur en drow?, dit-il avec un léger sourire flottant sur les lèvres.
Il trouvait que la petite avait bien méritée son surnom, vu comment elle traitait ses parents pendant les longues nuits. La donnant finalement à sa mère, il reparti vers la carcasse de l’animal mort et s’occupa d’en prendre les meilleurs partie pour le repas. Il avait une faim de loup et se doutait bien qu’Aelene devait avoir tout aussi faim que lui, sinon plus, puisqu’elle s’occupait d’avantage de Nyméria que lui pouvait le faire. La journée s’acheva sur un tableau de la petite famille entrain de s’enrouler dans leurs couvertures, afin de passer une nouvelle nuit en forêt. Ils reprirent la route avec une certaine bonne humeur et se rendirent à la côte en moins qu’une journée, ce qui donna d’avantage le baume au cœur du forgeron. Il était heureux de savoir qu’ils étaient près de la destination et donc, près d’une vie familiale tout à fait normal, sans frère qui les poursuivrait, mais il avait un mauvais pressentiment de ce côté, ce doutant bien que les frères n’avaient toujours pas renoncé.
Ils décidèrent donc de ventre tout leur attelage, puisque rendu sur l’île, ils pourraient s’installer directement. Les chevaux furent rapidement vendu, ainsi que la caravane, leurs permettant ainsi d’aller directement acheter des billets pour la traversé. Le préposer les prévint néanmoins que celle-ci durerait en moyenne quelques heures. Hochant brièvement la tête, le jeune homme revint finalement vers la demoiselle et au moment de charger le tout, le jeune homme remarqua rapidement l’absence de Nyméria. Fronçant les sourcils, le forgeron se précipita vers la jeune femme, voulant s’assurer que c’était bien elle qui l’avait en sa possession, mais il se rendit rapidement compte, qu’elle n’était pas avec elle. Pourquoi Nyméria ne pleurait-elle pas! Elle avait pourtant l’habitude de le faire, mais où pouvait-elle bien se trouver!? Commençant à paniquer, le forgeron essaya de se calmer et de penser calmement. Où pourrait-elle se trouver?
Finalement, le forgeron posa son regard sur une vieille femme, qui tenait dans ses bras une Nyméria envoûtée par les babioles qu’elle lui montrait. Sans se montrer trop brusque, Rhazad s’approcha de la dame avec un regard entendu. Il s’était inquiété et la femme avait bien dû le voir chercher son enfant comme un fou! Remarquant une ombre au dessus d’elle, la femme releva finalement les yeux vers lui et s’excusa rapidement d’avoir prit la petite dans son berceau pour la regarder de plus près. Le jeune homme prit rapidement Nyméria sans faire de manière et vint se placer près de la demoiselle, peu content de lui. La traversé allait finalement s’amorcer! Le navire était rempli de gens de toute sorte et surtout, de race différentes, mais ça, il devait s’en douter, puisque le maître forgeron l’en avait prévenu. C’était justement pour ça qu’il avait choisit cette île, personne ne viendrais les embêter parce qu’une demi-drow avait choisie un humain et vice-versa. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Ven 20 Aoû 2010 - 22:28 | |
| Aelene eut un nouveau sourire en voyant le jeune homme porter sa fille en laissant éclater sa joie. Bon, elle s'était défoulée, ça allait beaucoup mieux et elle accepta ses baisers avec grand plaisir, se disant qu'elle avait hâte qu'ils soient enfin arrivés à bon port et installés confortablement. La question la surprit un peu mais acheva de la rendre heureuse en sous-entendant que Rhazad n'avait rien contre la langue des sombres.
" hum... Lotha ter'rol. "
Elle hocha la tête en riant alors que la petite faisait une magnifique bulle.
" Ça lui va très bien ! "
Elle la reprit dans les bras en souriant et entreprit de lui changer une énième fois sa couche. Tiens, rien que pour ça, elle méritait son surnom ! Nyméria continuant à faire de jolies bulles, Aelene alla même jusqu'à improviser une petite berceuse alors qu'elle la changeait et la berçait ensuite doucement dans l'espoir qu'elle s'endorme :
" Dos ph'ussta lotha ter'rol, lotha ligrr, jhal usstan tlun loff'ta vel'drav usstan tlun xuil dos... "
Aelene s'arrêta un instant, prenant conscience de ce qu'elle faisait et relativement perturbée à l'idée de chantonner. La dernière fois qu'elle avait chanté ? Hum... pour être honnête, elle ne s'en souvenait plus. D'ailleurs, ça n'était peut-être bien jamais arrivé. Elle secoua la tête, navrée : dire qu'elle avait été à deux doigts de découper Nyméria en petites rondelles et à présent, elle essayait de la bercer en lui cassant les oreilles : pour un premier essai, elle préférait ne pas se faire trop d'illusion sur le résultat.
***
Le lendemain, après une nouvelle nuit assez agitée grâce à la petite, ils atteignirent la petite ville côtière. Départ à l'heure du déjeuner et arrivée en soirée, proclamait un petit panneau près de l'embarcadère. Un bateau aux voiles écarlates se trouvait à quai, attendant que les gens montent à bord. Il fallut faire vite car autrement ils rateraient le départ et devraient attendre le lendemain. Aelene n'avait aucune envie d'aller à la course à la chambre d'auberge en attendant le bateau suivant. Aussi, la roulotte et les chevaux furent rapidement vendus, bien qu'elle laisse Rhazad s'en occuper afin de rester plus discrète avec Nyméria : si on s'enquerrait de leur présence, autant éviter de s'être fait remarquer inutilement.
L'agitation du port occupait Nyméria qui restait sagement dans son petit berceau, les yeux grands ouverts. Aelene s'autorisa à se détendre un tout petit peu : ils atteignaient leur but. Ses frères n'étaient pas à l'horizon et n'avait aucune raison de les retrouver. Tout de même... Son cœur se serra à l'idée qu'elle ne les reverrait plus. Elle avait beau leur en vouloir, ils ne cessaient de lui manquer. Elle chassa ses idées noires et décida qu'il valait mieux se préoccuper de ce qui les attendait : à quoi bon ressasser ses regrets ? Il fallait bien aller au bout de son choix, et c'était de toute manière le meilleur qu'elle ait pu faire.
Ainsi donc, pendant qu'elle attendait le jeune homme avec Nyméria, Aelene s'occupa en écoutant ce qui se disait sur l'île : cette dernière paraissait être sous la neige, mais en réalité c'était un vrai paradis, géré par des religieux. Le médiateur Divin la dirigeait en préservant le calme. La jeune femme se demanda combien de temps on les laisserait habiter là. Ensuite, combien de temps elle supporterait de ne pas se servir de son épée. Assez longtemps, supposa-t-elle, si le prix à payer était de vivre tranquillement avec Rhazad et Nyméria. Mais si à la longue, elle...
L'agitation de Rhazad la tira de ses pensées. Quand elle se préoccupa de nouveau de se qui se passait autour d'elle, elle vit le jeune homme récupérer leur fille des bras d'une vieille femme. Fronçant les sourcils, Aelene ne put s'empêcher de se demander ce qu'il fabriquait en laissant Nyméria à la première venue et se reprocher intérieurement de ne pas même avoir remarqué qu'il était revenu et avait pris la petite avec lui. Veiller sans cesse sur cette dernière n'était pas évident... Rhazad n'avait pas l'air content de lui et elle se demanda un instant pourquoi. Puis les gens se mirent à avancer et elle ramassa le petit berceau pour l'emmener avec eux sur le bateau. La seule chose conséquente qu'ils emportaient avec eux.
" J'espère que tu sais te montrer respectueux envers les dieux, parce que j'ai cru comprendre qu'on ne plaisantait pas avec ça là-bas, " murmura-t-elle au forgeron en embarquant.
La plupart de ceux qui traversaient étaient des habitués et nombre d'entre eux des religieux. Si on leur posa quelques questions sur les raisons de leur voyage, Aelene se contenta de répondre qu'ils souhaitaient trouver la paix quelques temps, pour que leur fille bénéficie d'un peu de calme. A leur arrivée, l'accueil fut chaleureux, mais la jeune femme y coupa court en prétextant qu'elle était épuisée, ce qui, au demeurant, était parfaitement vrai.
On les guida donc jusqu'à leur chambre dans une sorte de palais. Aelene ne s'attarda pas vraiment sur la beauté paisible du lieu, n'ayant qu'une envie : dormir. En attendant un hypothétique repas, elle avait juste envie de se blottir dans les bras de Rhazad et elle ne tarda pas à fermer les yeux.
Dans ses rêves, ses frères regardaient un bateau aux voiles rouges qui accostait.
***
Finalement, le lendemain, en soirée, après avoir mangé, dormi, encore mangé et dormi à nouveau, Aelene eut l'impression de refaire surface. Le jeune homme avait peut-être d'autres idées en tête pour passer le temps agréablement, mais elle se leva en déclarant :
" Et si nous allions nous informer de la meilleure manière de rester ici à long terme ? On sait déjà qu'ils pratiquent le troc, je pense que si on se rendait utiles on vivrait un peu moins en parasites et on pourrait rester plus longtemps, non ? "
Aelene aimait bien organiser et prendre les choses en main. Se dire qu'elle allait juste rester là à se laisser engraisser par les religieux étaient hors de question, quand bien même ils auraient été assez aimables pour être d'accord. Nyméria était réveillée, sa mère estima qu'une petite sortie lui ferait du bien et entraina Rhazad à sa suite, contente d'être enfin dans un lieu tranquille : c'était aussi bien qu'à la Dross car personne ne s'étonnait de ses yeux rouges, mais c'était encore mieux car ici, la population n'était pas composée en majorité de bandits sans foi ni loi.
Il soufflait une petite brise tiède à l'extérieur qui donnait envie de passer la nuit dehors. Peu de monde était de sortie mais on les renseigna gentiment : oui, ils pouvaient travailler dans les cultures et même forger si Rhazad le voulait. Et, s'il le voulait bien, on allait même lui montrer tout de suite où aller quand il serait prêt, ça ne prendrait pas longtemps. Aelene s'apprêtait à lui emboiter le pas quand la petite se mit à pleurer, la faisant soupirer.
" Tant pis, vas-y, moi je rentre, on se retrouve à la chambre. "
Elle n'était pas vraiment une habituée des grandes démonstrations d'affection mais elle se permit un sourire espiègle en ajoutant :
" On pourra finir la soirée agréablement... "
Enfin... si Nyméria daignait dormir et cesser de pleurer toute les demi-heures. Parfois Aelene se disait qu'elle faisait une piètre mère à avoir si souvent envie de se retrouver au temps ou elle n'avait pas d'enfant. Ou plutôt non, elle était heureuse d'avoir eu Nyméria mais... c'était trop compliqué, pour le moment, trop de soucis. La jeune femme aimait tout contrôler. Intégrer Rhazad à sa vie était déjà un exploit en soi, mais là... tout cela était allé trop vite pour elle. Beaucoup trop vite.
Comme Rhazad hésitait et que la petite commençait vraiment à pleurnicher pour réclamer à manger, Aelene désigna le palais où ils étaient logés qui se trouvait à deux pas.
" Allez, ça ne prendra pas longtemps et ça évitera d'embêter à nouveau les gens pour savoir où aller demain... on n'est plus en pleine forêt et je saurai faire face aux vilains jardiniers du coin si besoin est, tu ne crois pas ? A tout de suite. "
Sur ce, elle tourna les talons en murmurant quelques mots à sa fille et s'éloigna rapidement.
Le religieux qui avait renseigné le couple entraina Rhazad non loin de là et en quelques minutes, le jeune homme put découvrir une petite forge aux dimensions réduites. De quoi s'occuper s'il le souhaitait. Pour le moment, la nuit étant tombée, les lieux étaient plongés dans une semi-obscurité, mais le religieux alluma obligeamment une chandelle pour que le forgeron puisse avoir une meilleure idée de ce qui s'y trouvait.
Lorsque Rhazad retourna à sa chambre, une quinzaine de minutes plus tard, tout était calme, si ce n'était un petit enfant nain qui jouait dans le couloir. Et pour cause : la pièce était vide. Sur le lit, au milieu, trônait un petit mot griffonné de l'écriture d'Aelene :
J'ai emmené Nyméria. Je reviens dans une petite heure, ne t'inquiète pas. Je tâcherai de t'expliquer.
Le berceau était vide, évidemment. Dans le couloir, une naine vint chercher son petit qui était venu jeter un œil à la porte demeurée ouverte. Elle fronça les sourcils, gênée, et détourna le regard de l'air de celle qui est ennuyée d'en avoir trop vu. Puis elle prit son petit qui gigotait dans ses bras en protestant avec un accent nain à casser les oreilles, et fit demi-tour pour s'enfermer dans la chambre voisine.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Mar 24 Aoû 2010 - 6:08 | |
| Le jeune homme sourit en prenant soin de bien retenir le surnom de leur petite fille. Elle semblait tellement heureuse et elle semblait avoir décidé d’arrêter de pleurer pour laisser un peu de repos à ses parents ou c’était simplement qu’elle voulait les ménager et recommencer de plus belle par la suite. Le forgeron releva les yeux vers la demoiselle, lorsqu’il entendit la berceuse qu’elle était entrain de chanter, il se dit que l’histoire de cette berceuse ne devait pas être très rose, mais il préféra ne pas le mentionner, sachant que la petite aurait autant besoin de ses origines humaines que drow. Il trouvait que malgré le manque d’expérience de la jeune femme en chant, elle était tout de même douée. Le lendemain, le forgeron était heureux de sentir le vent marin effleurer son visage. Cela lui rappelait le soir où il avait rencontré Aelene pour la première fois. Il se dit qu’il avait eu beaucoup de chance vu le caractère de la demoiselle. Elle aurait pu le découper en morceau puisqu’il était une source de menace pour elle, mais il était son seul allié, donc pourquoi vouloir le tuer? Le forgeron ne c’était pas vraiment occuper des détails concernant l’île, il avait simplement demandé un endroit où ils pourraient vivre paisiblement, le temps d’élever la petite et d’attendre que la demoiselle sois de nouveau complètement rétablie de l’accouchement. Cependant, l’idée l’inquiétait, il ne savait pas réellement ce que pourrait faire la mercenaire en ses terres paradisiaque. Toute sa vie, elle l’avait passé à tuer et préparer des voyages. Peut-être n’avait-il pas choisit le meilleur endroit pour la jeune femme? Il ne pouvait cependant pas retourner en arrière et puisque les frères devaient déjà être sur leur route, ils ne pouvaient rebrousser chemin. Le jeune femme avait sembler trop absorber par ses pensées pour se rendre compte que la vieille femme avait prit leur petite fille dans ses bras. Le forgeron l’avait heureusement, rapidement récupérer, même si la demoiselle semblait pensé que c’était lui qui avait fait preuve de négligence.
Le jeune homme ne compris pas réellement le sous-entendu de la demoiselle, mais il était content de pouvoir finalement quitté le port. Plus vite ils seraient partie, mieux ce serait pour eux et plus vite ils pourraient s’installer dans leur nouvelle demeure. Pendant la traversé, le jeune homme avait remarqué que la plupart des gens sur le bateau était déjà habituer à ce genre de traverser, donc lorsqu’ils arrivèrent au point où la température commença à chuter, le forgeron s’assura que la demoiselle était bien au chaud ainsi que Nyméria. Il ne voulait pas que l’un des trois tombes malades aussi près du but. Peu de gens s’intéressèrent à leur histoire, préférant continuer parler des terres monastiques qui se trouvait au centre de cette île qu’était l’île du sanctuaire. Finalement arrivé à destination, le jeune homme s’occupa de décharger leurs bagages et suivit la demoiselle qui était déjà entrain de suivre la personne qui s’occupait de leur confort. L’endroit semblait paradisiaque en tout point, rien n’avait été négligé pour leur confort. Lorsque le moine les laissa devant la porte de leur chambre, le jeune homme ouvrit de suite la porte, intriguer de savoir ce qui pouvait bien se trouver derrière cette porte. L’emplacement avait été logé de sorte à ce que les occupants s’y sente à l’aise et chez eux. Un lit trônait au centre de celle-ci et plus loin, se trouvait suffisamment de place pour y déposer le berceau de la petite. Ainsi, ils pourraient garder un œil sur la petite et pouvaient se reposer dans les bras l’un de l’autre.
Appréciant tout de cette endroit, le jeune homme ne tarda pas cependant à sombrer dans les bras de Morphée, alors que ses bras se refermer sur la silhouette de la jeune femme. Cela faisait extrêmement longtemps qu’ils n’avaient pu profiter de la chaleur l’un de l’autre et la sentir ainsi près de lui, le rassurait pour ainsi dire. Alors qu’ils récupéraient du long voyage qu’ils avaient dû faire, le jeune homme se demandait toujours comment allait pouvoir s’occuper la jeune femme. Cette question le préoccupait énormément et il ne savait que penser de cela. Il se demandait également où en était les frères. Ils savaient que le délai était largement passé et que Calym avait suffisamment de contact dans le milieu pour savoir où chercher et avec qui. De plus, il n’ hésiterait en rien sur le fait de devoir tuer quelqu’un pour acquérir ce qu’il voulait. Avec un léger froncement de sourcil, le jeune homme se rappela la Dross. Là, il avait demandé au maître forgeron de lui indiquer un lieu paisible. Serais-ce possible qu’ils aient entreprit de se diriger vers la Dross pour des informations, ainsi que demander de l’aide à ce sombre Naerth? Il n’en doutait même plus rendu où ils en étaient. Son frère était près à tout pour faire payer cher la trahison de la petite et le jeune homme se demandait bien pourquoi il ne pourrait jamais accepter que sa sœur ait voulu avoir une vie un peu tranquille. Peut-être qu’elle n’avait pas d’abord désiré l’enfant, mais il était désormais trop tard, surtout que la petite était déjà née et qu’elle avait amplement eu le temps de provoquer une fausse couche lors de son absence. Calym devrait se faire une raison, un jour où l’autre.
Finalement, il sorti de ses pensées lorsque la jeune femme lui proposa de sortir dehors. C’était vrai qu’ils avaient passé la journée à récupérer en partie de leur voyage et qu’ils feraient bien d’explorer un peu les lieux. Il avait bien reconnu là Aelene, toujours prête à organiser et prendre les choses en mains. Lorsqu’ils s’informèrent pour la forge, le forgeron était vraiment heureux et il ne cessait de poser des questions sur la façon de procéder. Il avait l’habitude de forger des armes, mais ici, elles étaient presque bannies. Il devrait sûrement apprendre de nouveau comment forger des choses simples telles que des fers à cheval et des petites choses dans ce genre là. Quand la petite se mit à pleurer, le jeune homme soupira à son tour, il aurait aimé pouvoir passer une soirée sans que la petite terreur ne réclame quelques choses. Hélas! Ils en avaient pour plusieurs années à gérer ce genre de petite crise.
" On pourra finir la soirée agréablement... "
Le jeune homme ne pu que répondre au sourire de la jeune femme. Lui aussi y avait souvent pensé, mais ils n’avaient pas eu le temps, entre le voyage et la journée qu’ils avaient passé à récupérer, ils avaient désormais d’autre préoccupation. Il n’était cependant pas d’accord sur l’idée de laisser la jeune femme repartir seule avec la petite. Il avait peur pour sa sécurité, même si le lieu était infester de moine à tout les coins de rues, mais on ne pouvait jamais vraiment savoir l’intention des gens et encore moins de ceux qu’on ignorait tout. La mercenaire ne tarda pas à le rassurer et il suivit le moine jusqu'à la forge, intriguer de voir à quoi elle pouvait bien ressembler. Il voulait savoir aussi quel genre d’équipement était disponible sur place. Peut-être en avait-il des spéciaux? Il l’ignorait. Le jeune homme remarcia grandement le moine lorsque celui-ci lui montra la forge et lorsqu’il revint vers sa chambre, il était heureux. Il avait hâte de retrouver la jeune femme et surtout, il avait hâte de pouvoir continuer la soirée agréablement. Seulement, lorsqu’il ouvrit la porte de sa chambre, il était loin de ce qu’il avait imaginé.
D’abord, il croyait que la jeune femme avait décider de se rendre aux cuisines pour prendre quelques vivres pour la petite, mais lorsqu’il découvrit le petit mot, un doute s’empara de lui. Où pouvait-elle être partie? De plus, le regard que lui avait lancé la femme naine ne l’avait rassuré en rien. Le cœur battant la chamade, le forgeron ne pouvait qu’attendre avec incertitude que la jeune femme revienne. Il avait hâte d’avoir ses explications. Elle n’était pas du genre à s’absenter de la sorte, surtout sans le prévenir de vive voix. Il attendit donc, que l’heure passe et que la jeune femme passe le seuil de la porte. N’ayant plus aucune envi de sommeil.
[HJ: J'ai pas relancer, je me disait que tu voudrais décider du moment où Aelene revenait auprès de Rhazad et dans quel condition.]
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| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Mar 24 Aoû 2010 - 22:00 | |
| Ce ne fut qu'une heure plus tard qu'on frappa à la porte. Aelene et Rhazad avaient toujours la même façon de faire et le forgeron sut en ouvrant qu'il ne s'agissait pas d'elle. Et de fait : sur le pas de la porte se trouvait l'un de ses frères, visiblement dans un état de panique assez avancé. Pour qu'un des Triplés se trouve dans cet état, c'était que la situation devait être particulière !
***
La jeune femme était restée figée un instant lorsque son frère avait frappé à la porte et qu'elle lui avait ouvert, l'épée à la main. Elle avait rengainé, mais refusé de le faire entrer, lui demandant de s'expliquer dans le couloir, et ce, même si elle avait bien vu que la commère d'à-côté ne manquait pas une miette de la conversation. Peu importait à Aelene, à vrai dire, car elle parlait à présent volontairement en drow et qu'elle doutait que la naine ne la comprenne.
Le ton de la conversation ne tarda pas à monter, ou du moins, il monta à voix basse car les demis ne voulaient pas risquer de se voir jeter dehors pour avoir troublé la paix de ce petit paradis. Quelques minutes plus tard, après une conversation acharnée avec force gestes d'énervement, Aelene se calma, contrariée, mais convaincue par les arguments. Elle n'aimait pas beaucoup revenir sur ses intentions premières, mais là...
Elle retourna dans la chambre, sortit de son escarcelle de quoi griffonner un mot. Devant les protestations agacées de son frère, elle finit par rétorquer, pour la première fois en langue humaine, peut-être justement parce qu'elle faisait référence à Rhazad :
" C'est sa fille aussi ! "
Le demi haussa les épaules : ridicule ! Pour ce que ça allait changer ! Sans un mot de plus, le regard sombre, Aelene ceignit sa ceinture, prit Nyméria dans ses bras et les enveloppa toutes deux de sa cape. Elle traversa le couloir, impénétrable, et disparut dans la nuit, son frère à sa suite.
***
Le demi qui se trouvait devant Rhazad aurait indifféremment put être Arcam ou Calym, sauf que l'attitude agitée, à deux doigts de la panique, faisait pencher la balance pour la première solution. Et puis, il n'avait pas encore essayé de tuer le forgeron et ne semblait pas prêt à essayer dans la minute. Au contraire, il paraissait soulagé de le trouver, même s'il avait l'air de lui en vouloir et se mit à s'exclamer :
" Rhazad ! Enfin je peux savoir ce qui te prend de les laisser partir avec Calym ? T'es malade ou quoi ? Même moi je ne lui fais plus confiance ! Il n'y a qu'Aelene qui peut encore s'entendre avec ses idées tordues ! "
Il parlait à toute vitesse comme si le temps était compté et se moquait visiblement pas mal des réactions du forgeron. Ce qu'il voulait, c'était dire ce qu'il pensait et surtout, il venait chercher de l'aide ! Ce forgeron était idiot ou quoi à attendre patiemment dans cette chambre ? Le demi était hors de lui, mais pas réellement agressif envers Rhazad. Il continua de plus belle :
" Tu y tiens à ta fille ? L'enfant, là, c'est ta fille, non ? Pourquoi tu l'as laissée l'emmener ? Elle t'a rien dit ? Elle t'a écarté ? C'est pour ça ? "
En cet instant, il ressemblait beaucoup à Aelene quand elle avait paniqué à l'idée d'avoir un enfant. C'était cette même façon d'essayer de reprendre le contrôle de soi-même sans y parvenir : ça ne devait pas être une habitude chez lui de se laisser aller à la panique.
Les yeux du demi se posèrent sur le papier laissé par Aelene. Il s'en saisit d'un geste rapide et eut un sursaut d'indignation :
" Ah ouais ! Ça pour revenir, elle va revenir, elle ! Par contre je me demande bien ce qu'elle comptait t'expliquer ! "
Sa main se crispa sur le papier qui finit ratatiné. Il devait se calmer, là, il se laissait emporter. Ce n'était pas bon du tout d'être entrainé par autant de colère. Il souffla, se reprit un peu et finit par essayer de s'expliquer un peu mieux avant que le forgeron ne perde définitivement patience :
" Calym lui a dit qu'il t'accepterait si l'enfant subissait une cérémonie. C'est un vieux truc qui avait été employé dans ma famille. Une sorte de tradition pour purifier le sang de quelqu'un par le sang d'un autre. Tu vois où je veux en venir ? J'imagine qu'elle s'est dit que tu comprendrais et qu'après tout, ça réglerait le problème et que vous pourriez toujours avoir d'autres enfants ! "
Il parlait toujours à cent à l'heure, en essayant à la fois d'aller le plus vite possible pour que le forgeron veuille bien accepter le fait qu'ils étaient censés être à présent du même côté - enfin, si Rhazad tenait à Nyméria plus qu'à lui-même, ça il ne pouvait pas en être sûr - et en même temps de gagner du temps étant donné que ça faisait quand même un moment qu'Aelene était partie avec le bébé.
Le demi secoua la tête, décidé, et martela :
" Moi je laisserai pas une gamine, ma propre nièce de surcroit, se faire massacrer de la sorte, alors soit tu viens avec moi et tu me donnes une chance de parvenir à les empêcher d'aller au bout, soit tu restes là et tu pries pour qu'ensuite Calym tienne parole parce qu'il aura le sang de ta fille sur les main. "
Il conclut finalement, le regard mauvais :
" Ah, et si tu ne me crois pas parce qu'Aelene est un ange avec toi, viens voir par toi-même ! Je te montre le chemin ! "
En tous cas, s'il voulait arriver à temps, il savait qu'il devait y aller maintenant : la cérémonie avait des étapes précises, il devrait se bouger, avec ou sans le forgeron, pour ne pas arriver trop tard.
Sur le seuil, il s'arrêta, pensant à un détail qui n'en était pas réellement un :
" Mais seul. Pas question que des religieux débarquent et s'en prennent à Aelene et Calym. Je veux bien sauver l'enfant, mais c'est tout ! "
La naine ayant sans doute décidé qu'elle en avait déjà trop vu, elle n'était pas réapparue et personne d'autre ne paraissait intéressé par ce qui s'était passé. Ils avaient le champ libre, mais le demi restait méfiant, il ne tenait pas à ce que n'importe qui se mêle de la cérémonie. Ici, dans ce lieu de calme paisible, ils risquaient de très mal finir tous les quatre s'ils n'étaient pas un peu prudents.
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| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Mer 25 Aoû 2010 - 5:36 | |
| Le forgeron trouvait le temps largement long et la pièce semblait se refermer sur lui tellement les questions fusaient dans sa tête. Le mot de la demoiselle n’avait jamais quitter sa main depuis qu’il était entrer dans la chambre, une heure auparavant. Lorsqu’il entendit qu’on frappe à la porte, le jeune homme fronça un instant les sourcils, se disant que la demoiselle n’avait aucun besoin de cogner pour entrer. Cela devait donc être quelqu’un d’autre qui voulait s’entretenir avec lui. Ouvrant grand la porte, le jeune homme vit la silhouette d’un homme qui ressemblait étrangement à la demoiselle et il en conclut que c’était Arcam. Mais que diable faisait-il ici!? Ça ne faisait que deux jours à peine et ils avaient réussi à les retrouver. Ils…mais où se trouvaient le frère. D’un regard sévère, le forgeron planta son regard dans celui du demi-drow qui semblait paniquer. Rien dans sa façon de se comporter ne rassurait Rhazad.
Aux mots du demi, tout le corps du jeune homme se crispa. Il aurait dû s’en douter, si lui n’était pas en compagnie de son frère, où pouvait bien se trouver sa sœur!?
" Tu y tiens à ta fille ? L'enfant, là, c'est ta fille, non ? Pourquoi tu l'as laissée l'emmener ? Elle t'a rien dit ? Elle t'a écarté ? C'est pour ça ? "
Le forgeron ne semblait comprendre rien à ce qu’Arcam essayait de lui faire comprendre, mais il savait que s’il avait daigné venir le voir lui, ça devait être important, surtout pour défier les ordres de son frère. Ainsi, si jusqu'à présent il comprenait bien, sa fille était en danger en compagnie de sa mère? Les mains du forgeron c’était durement refermer sur le morceau de papier qu’avait laissé la jeune femme. Pour lui, c’était comme une trahison. Elle avait délibérément apporté sa fille jusqu'à son frère! Elle connaissait parfaitement les conséquences de ce qui pourrait se produire et elle n’avait pas hésité une seule seconde!? Le jeune homme continua d’écouter les paroles du mercenaire. Il doutait que les paroles d’Arcam était une ruse pour le faire sortir, surtout au vus de la situation. C’était facile de manipuler un père de famille et surtout, laisser ainsi dans le doute.
" Calym lui a dit qu'il t'accepterait si l'enfant subissait une cérémonie. C'est un vieux truc qui avait été employé dans ma famille. Une sorte de tradition pour purifier le sang de quelqu'un par le sang d'un autre. Tu vois où je veux en venir ? J'imagine qu'elle s'est dit que tu comprendrais et qu'après tout, ça réglerait le problème et que vous pourriez toujours avoir d'autres enfants ! "
Là, le forgeron comprenait tout et la rage prit le dessus. Sans pouvoir se retenir il frappa de colère sur le mur, mais se retint au dernier moment, se disait qu’il ferait mieux de garder cette colère pour le combat avec Calym. Il allait lui régler son compte, qu’il le veuille ou non! Ainsi donc, Calym avait utilisé le chantage auprès de la jeune femme afin d’arriver à ses fins. Il savait que s’il faisait cela, le forgeron serait anéanti et qu’il croirait coûte que coûte que la demoiselle l’avait trahi en voulant garder l’enfant. Il voyait désormais claire dans tout ça. Il savait que le mercenaire n’aurait jamais ainsi fait de compromis. Jamais il n’accepterait qu’Aelene ait choisi un humain et choisie de quitter sa fratrie pour rester auprès de lui. Il bouillait intérieurement, mais il savait qu’il devait continuer de prêter attention aux paroles d’Arcam, sinon il ne trouvait jamais la jeune femme et le frère. Il se concentra donc et crispa la mâchoire au nom de la jeune femme. C’était vrai qu’elle pouvait se montrer très convainque, mais jamais il ne pouvait croire qu’elle avait eu de mauvaise intention. Certes, leur fille était en danger, mais son frère la manipulait forcément, du moins, c’était ce qu’il voulait croire. Prenant rapidement sa décision, le forgeron parcourut la pièce à grand pas et prit son épée, qu’il prit soin de dissimuler sous sa cape.
Ils n’avaient pas de temps à perdre, surtout si la vie de sa fille était en danger. Il aurait dû se douter que cette île paradisiaque n’allait pas le rester longtemps! Serrant la mâchoire au point de sentir ses dents grincer ensemble, le forgeron ferma la porte derrière lui en suivant Arcam. Il était décidé à sauver sa fille et surtout, décider à faire la peau à ce cher beau-frère. Ils parcoururent une bonne distance avant d’arriver à la frontière d’un petit bois. Il jeta un regard vers le mercenaire, qui lui indiqua un monticule de pierre se situant à quelques pas d’eux. Le forgeron s’approcha discrètement, même si l’envi de foncer d’être baiser lui faisant envi. Il se devait de se contrôler, sinon leur mission sauvetage échouerait avant même d’avoir commencé. Pendant qu’ils marchaient dans l’ombre, le jeune homme entendit un craquement sur sa droite. Tournant rapidement la tête, il serra d’avantage la mâchoire et serra la main sur le pommeau de son épée. On ne pouvait jamais être trop prudent en ses lieux.
Finalement, se fut les pleures d’un enfant qui accrocha l’oreille de Rhazad. Il aurait pu les reconnaître entre milles, c’était les pleures de la petite terreur. Sentant de nouveau la rage monter en lui, il se tourna vers Arcam, près à suivre les instructions. Il était près à défendre sa famille coûte que coûte, même s’il devait en mourir. Le paradis se transformait désormais en enfer aux yeux du jeune homme. [HJ: c'est très cours, mais je veux laisser le temps à l'action de se passer! Dit moi si sa te conviens? ] |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Mer 25 Aoû 2010 - 16:01 | |
| L'expression haineuse du forgeron fit reculer le demi d'un pas, mais ne le fit pas taire pour autant. Après tout, il n'était pas venu pour s'enfuir effrayé au premier acte de violence du jeune homme. Et puis, il s'était attendu à bien pire, comme se prendre un coup avant même d'avoir pu placer un mot, alors il n'allait pas se plaindre. Il avait tout un tas de choses à lui expliquer, il le fit donc sans s'émouvoir du coup de poing dans le mur. Tant qu'il ne s'agissait que du mur... la prudence restait de mise, mais pour le moment il était le seul qui pouvait amener Rhazad à bon port, ce dernier n'avait donc aucune raison d'essayer de se débarrasser de lui !
Ça allait sûrement mal se passer, il allait avoir intérêt à faire attention à gérer son frère et peut-être aussi sa sœur pour éviter un massacre inutile. Il le laissa pourtant prendre son épée, ne voulant pas perdre davantage de temps en discussion. Il serait bien temps après de tempérer l'humain. Heureusement, Rhazad réagissait comme prévu et n'allait pas chipoter pour sauver sa fille. Le demi ne se serait pas vu s'opposer à sa fratrie sans aide. De là à les passer au fil de l'épée...
Prenant le silence de Rhazad pour un accord tacite, il se mit à courir, entrainant le forgeron derrière lui. Ils quittèrent le palais sans bruit, dépassèrent les habitations en accélérant, même s'il prenait garde à ne pas se faire distancer, puis s'éloignèrent à travers les arbres formant une petite forêt. Il faisait nuit, à présent, mais la pleine lune éclairait bien le chemin et Rhazad n'avait qu'à mettre les pieds dans les traces de son guide improvisé. Bientôt, on n'entendit plus que le bruit du vent dans les feuilles. Puis le demi commença à étouffer ses pas en ralentissant. Ils étaient bientôt arrivés.
Leur course les mena à proximité d'une petite clairière, de laquelle venaient les pleurs de Nyméria qui couvraient à peine des paroles en drow. La voix d'Aelene. Le demi fit signe à Rhazad de se cacher derrière des rochers. Il jeta un coup d'œil et l'incita à faire de même, l'air de se dire qu'ils arrivaient juste à temps.
Nyméria avait été posée au sol, au milieu d'un dessin rituel. Ses deux mains saignaient légèrement, sans doute la cause de ses pleurs. A genoux devant elle, la jeune femme, un poignard ouvragé dans les mains, récitait ce qui pouvait ressembler à une incantation en drow. Puis elle leva l'arme, qui brilla à la lumière de la lune un bref instant, au dessus de Nyméria.
Une scène magnifique, toute en ombres mouvantes grâce aux arbres qui s'agitaient doucement dans la nuit, qui se figea à l'instant où la mère s'apprêtait à terminer la cérémonie.
Le demi se jeta sur son frère qui se trouvait non loin d'eux, pour l'empêcher d'intervenir, estimant que c'était à Rhazad de s'occuper d'Aelene. Les deux frères roulèrent au sol dans un combat à mains nues désordonné et la jeune femme ouvrit de grands yeux en suspendant son geste un bref instant. La petite hurlait toujours, leur vrillant les tympans... mais Aelene avait l'air décidée à terminer vite fait ce qu'elle avait commencé avant que Rhazad ne vienne troubler la petite fête : elle leva à nouveau le couteau :
" Uss vlos... "
Enfin, c'était presque terminé, elle n'avait pas fait tout ça pour rien !
[hrp : pas grave, ce n'est pas très long non plus, étant donné que je ne sais pas comment tu vas réagir. ] |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Mer 25 Aoû 2010 - 21:10 | |
| Le forgeron n’avait pas eu envi de comprendre ce qu’Arcam pouvait bien faire devant sa porte, il se doutait bien qu’il ne ce serait pas séparer de son frère pour une mauvaise raison et encore moins pour engager une petite conversation tranquille avec lui. Il y avait urgence et il l’avait senti dès l’instant où il avait lu le petit mot de la mercenaire. Sans perdre de temps, le jeune homme prit son arme près à ce battre avec Nyméria. Il courrut suite au mercenaire, le plus silencieusement possible. Ils devaient faire vite avant que la cérémonie ne s’achève et que sa fille ne soit qu’un bain de sang! Suivant les pas de son guide improviser, le forgeron apréhendait la confrontation qui allait avoir lieu et surtout, il se demandait comment il allait retrouver Nyméria. Jusqu'à présent, il ne pensait pas à la jeune femme, sachant que son frère ne lui ferait pas de mal à moins qu’elle refuse toute coopération. Ce qu’il doutait, puisqu’elle avait délibérément choisi de le suivre sans en parler avant au forgeron.
Lorsque le demi ralentit le pas, le jeune homme fit de même, comprenant qu’ils devaient être sur le point d’arriver. Les paroles prononcés en drow n’était pas ce qui avait glacé le sang du forgeron, mais plutôt la voix qui les prononcaient. Il l’avait reconnu. Aelene. Prenant une grande inspiration pour se reprendre, il suivit le regard du mercenaire alors que la scène se dessinait devant eux. Serrant d’avantage la mâchoire, il fixait Aelene d’un regard noir. Jamais auparavant on aurait pu voir le forgeron lui lancer un tel regard, mais là, il était question de la vie de sa fille! Rhazad se retint de peu de courir en direction de la lame qui était sur le point de transpercer le corps de sa fille. Comment osait-elle lui faire une chose pareille!? Lorsqu’il vit la demie hésiter, le jeune homme sut que c’était le moment parfait. Sans attendre. Il sorti du couvert des arbres et s’élança vers la demoiselle. Dans un plongeons relativement rapide, il la plaqua au sol et maintint la main de la jeune femme au sol. Il était noir de colère et cette fois, le jeune homme était loin d’avoir l’intention de la ménager. Celle-ci semblait parfaitement en forme pour avoir le cœur de tuer sa propre fille!
Le regard autrefois tendre du forgeron c’était tansformer en regard noir qui pourrait tuer si seulement il contenait des couteau. Si elle voulait lui expliquer quelques choses, c’était maintenant qu’elle devait le faire, car le jeune homme n’allait pas rester là définitivement, surtout en sachant que son frère voulait sa peau. La mercenaire avait beau être agile, le jeune homme avantage l’avatage du poids et de la grosseur. Il pouvait donc facilement la maintenir au sol et l’empêcher de tuer leur fille.
- C’est comme ça que tu comptait passer plus agréablement !?
Les paroles n’avaient pas été hurler, mais il y avait suffisamment de venin dans celle-ci pour qu’elle comprenne l’ampleure de ce qu’impliquait le geste qu’elle avait été sur le point de commettre. Pendant un moment, seul les pleures de la petite amplie la clairière. Un silence tendu s’était maintenant imiscer entre les deux camps, si seulement on pouvait appeler sa un camps. Il était trois contre deux ou deux contre deux? Il ne saurait le dire tellement il était en colère. Il avait l’impression d’avoir été trahi par la femme pour qui il avait pourtant tout quitter, croyant que c’était vraiment ce qu’elle voulait maintenant. Elle l’avait quitter une fois en prétendant ne jamais avoir voulu cela. Alors pourquoi diable désormais elle voulait tuer leur enfant!? Ils c’étaient battus pour protéger la petite, mais voilà que la mère semblait en avoir assez d’entendre les pleures de la petite. Peut-être aussi que Calym avait utiliser suffisamment d’argument pour semer le doute dans l’esprit de la demoiselle.
Repportant finalement son attention sur elle, il planta son regard dans le sien et serra d’avantage la mâchoire pour se retenir de faire quelque chose qu’il pourrait regretter. Maintenant, il exigeait des explications, mais il savait que le moment était mal choisi.
- Si tu compte tuer notre fille, tu devras me passer sur le corps avant et tu sais que je vais la défendre jusqu'à mon dernier souffle…
Jamais il n’aurait cru prononcer ce genre de parole à la demoiselle, mais voilà, il était en colère et jamais elle ne pourrait imaginer le poids qui lui pesait désormais sur le cœur. Quel parent accepterais simplement des explications au meurtre de sa fille!? Il se releva rapidement, mais lâcha jamais la jeune femme du regard, près à se battre à tout moment. Le combat continuait de faire rage entre les deux frères. Le bruit de coup retentit, laissant un froid entre lui et elle. Le jeune homme jeta un regard rapide vers Nyméria, il voulait s’assurer qu’elle allait bien malgré ses mains tâcher de sang. Cette vue lui serra d’avantage le cœur, mais il se ressaisit rapidement en se concentrant de nouveau vers Aelene.
Il n’avait pas envi de régler ses comptes ici, pas en sachant que la petite était toujours en danger. Sans quitter la jeune femme du regard, il s’accroupit auprès de la petite et la prit dans ses bras. Sans attendre que une quelconque réponse, il emmitouffla la petite dans sa cape. Il ne la laisserais certainement souffrir le martye longtemps.
- Si tu as vraiment quelques choses à m’expliquer, fait le maintenant…
Il avait murmurer, comme s’il avait peur de se faire entendre par ses frères. Il ne voulait pas tout faire sur un coup de tête, mais il savait que la jeune femme était agile au lancer de la dague et qu’elle serait capable de le tuer en un seul coup, c’était pour ça qu’il gardait une main refermer sur le pommeau de son épée. Il ne voulait pas prendre de risque inutile, sinon les deux allaient y laisser la vie. Le hulument d’un hibou se fit entendre au loin et la lune continuais de projeter ses rayons dans la petite clairière. La scène était des plus lugubres. Il semblait que rien ne venait perturber le silence qui c’était installé.
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| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Jeu 26 Aoû 2010 - 12:25 | |
| Même en ayant vu arriver Rhazad, Aelene ne s'attendait absolument pas à être plaquée au sol et elle fut prise totalement par surprise. Écrasée par le poids du forgeron, elle essaya de se relever sans y parvenir. Elle aussi était en colère : de quel droit intervenait-il de la sorte ? Certes, il s'agissait de sa fille, mais il n'avait pas besoin d'être aussi brutal ! Le regard qu'il lui lança faillit pourtant lui faire baisser les yeux tant elle n'y était pas habituée venant de sa part, mais Aelene n'était pas de ces épouses soumises au bon vouloir du mari et elle lui retourna un coup d'œil au moins aussi agressif. Après tout, c'était lui qui cherchait les ennuis, là !
" Lâche-moi ! " rugit-elle en se débattant vainement.
Elle avait lâché le couteau, mais cherchait à se relever malgré la poigne de fer qui la maintenait. L'heure n'était pas vraiment aux explications dans sa tête : elle lui en voulait terriblement de la façon dont il venait d'agir. Elle s'était toujours dit qu'avec lui elle était en sécurité et voilà qu'il la regardait comme s'il allait la tuer en se permettant de la contraindre !
" C’est comme ça que tu comptais passer plus agréablement !? "
Elle le dévisagea sans comprendre, non sans continuer à essayer de se relever. Il était complètement malade ou quoi ?
" Ça va pas, non ? Qu'est-ce qui te prend ? "
Elle avait employé le même ton, incapable de refouler son agressivité alors qu'il y laissait libre cours. Hors d'haleine, elle cessa un instant de bouger, fixant Rhazad avec un mélange de colère et d'incompréhension. Elle savait que ses frères restaient en retrait et agiraient si elle avait besoin d'eux. Et puis, le jeune homme n'allait pas réellement lui faire de mal, si ? Un éclair de peur passa fugitivement dans ses yeux avant qu'elle ne se reprenne. Ridicule. Il ne pouvait tout de même pas lui en vouloir à ce point là. Elle n'avait rien fait de si terrible, tout de même !
" Si tu comptes tuer notre fille, tu devras me passer sur le corps avant et tu sais que je vais la défendre jusqu'à mon dernier souffle… "
Aelene ouvrit de grands yeux stupéfaits... puis la colère reprit le dessus et elle se mit à hurler :
" Mais tu as perdu la tête ou quoi ? C'est rien, cette cérémonie, tu ne vas pas en faire tout un plat, non ? Bien-sûr que c'est notre fille, mais je ne croyais pas que les humains étaient aussi sensibles ! Enfin, tu t'es vu ? Tu vas me tuer pour ça ? "
Elle n'y comprenait absolument rien et cela la mettait en colère, autant contre lui que contre elle. Comme elle venait de le lui dire, elle savait que les mœurs humains et drows différaient, mais elle n'avait pas pensé qu'il puisse être choqué à ce point.
Il l'avait lâchée, elle se releva vivement et poursuivit, se laissant emporter :
" Enfin, je me doutais que tu le prendrais peut-être pas très bien, mais là tu exagères ! Elle va bien non ? Je pensais que tu me faisais confiance ! Tu m'avais dit que tu t'en moquais de mes origines ! J'ai l'impression que... "
Elle chercha ses mots, trop secouée pour réussir à rester cohérente. Elle tremblait de colère, incapable de se contenir et bondit littéralement quand il lui ordonna de s'expliquer :
" Que je m'explique ? Que je t'explique quoi, au juste ? J'essaye d'arranger les choses comme je peux et toi tout ce que tu trouves à faire c'est de tout gâcher en m'assommant à moitié ! D'accord, j'aurais dû te prévenir, mais de là à en venir à de telles extrémités pour si peu ! "
Eh zut ! Les humains et leur sensiblerie mal placée ! Mais qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ça ? Ses frères s'étaient prudemment mis en retrait dans la forêt, attendant simplement de voir comment tournait la situation. Quant à Nyméria, dans les bras de son père, elle ne craignait plus grand chose et s'était finalement calmée.
La jeune femme se calma et dévisagea Rhazad, blessée. Sa colère retomba soudain alors qu'elle secouait la tête :
" Ca me dépasse. Je... "
Puis elle vit qu'il avait posé une main sur son épée et s'enflamma de nouveau, le volume sonore remonta aussitôt :
" Et quoi ? Tu vas me tuer maintenant ? Tu n'en as pas assez fait ? Mais enfin, c'est pas vrai, je ne peux pas croire que... "
Qu'ils soient autant en décalage ? Ils avaient pourtant vécu suffisamment longtemps ensemble pour se rendre compte que c'était possible de passer outre ces histoires de races. Pas tant de temps que ça, corrigea-t-elle mentalement. Et si elle n'avait fait qu'imaginer que tout allait bien ? Après tout, elle avait tout fait pour se conformer au modèle humain. A quel moment lui avait-elle montré ce que pouvaient donner des origines drows ? Elle l'avait ménagé autant que possible et à présent, elle voyait le résultat : il était incapable de s'adapter !
La façon dont il gardait sa main à portée d'épée... Elle leva les mains dans un vague signe de non-agression, écœurée, et murmura :
" Je pensais bien faire. "
Et elle n'avait pas envie de le tuer, si c'était ce qu'il craignait. Ni de devoir le combattre pour sauver sa vie. S'il réagissait de la sorte, alors elle n'avait pas vraiment de raison de continuer comme ça, pour rien. Elle jeta un coup d'œil à Nyméria et soupira, répétant simplement en s'asseyant au sol, vidée de son énergie :
" Je pensais bien faire, mais c'est comme tu veux. "
Dommage. Et maintenant, ils allaient être bien avancés, hein ! Stupide sensibilité humaine ! |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Jeu 26 Aoû 2010 - 14:56 | |
| Le jeune homme avait eu la surprise sur le visage de la demie, mais ne fit pas flancher sa volonté de vouloir protéger leur fille. Il maintenait la jeune femme au sol avec toute la force qu’il réussisait à utiliser contre elle. Il ne pouvait cependant pas oublier en un éclair de seconde ce qu’ils avaient vécus ensemble. Il s’était uniquement fier à ce que le frère de la jeune femme lui avait dit. Il savait qu’elle était loin d’être le genre soumise et il ne s’attendait pas réellement à ce qu’elle flanche sous son regard. Il voulait des explications clairs cette fois! Il était furieux de savoir que sa fille ait pu subir quoi que ce soit. Le regard d’incompréhension de la jeune femme fit son effet, maintenant il ne savait que faire. Elle ne comprenait pas qu’ils ne fallaient pas tuer les enfants!? Surtout les leurs, peut-être aussi que ce n’était qu’une ruse de son frère, mais il doutait qu’Arcam puisse ainsi l’embobiner. Serrant la machoire pour se maintenir, il continua de fixer la demoiselle directement dans les yeux et vit la peur.
Elle était tout aussi en colère que lui. Il espérait simplement qu’il n’était pas entrain de commettre une erreur en ayant prit les paroles d’Arcam au pied de la lettre. C’était vrai qu’il ne lui avait pas expliquer en détails à quoi consistait la cérémonie, mais il avait vue la dague lever au dessus du corps de la petite et ça, il ne pouvait pas le supporer.
" Mais tu as perdu la tête ou quoi ? C'est rien, cette cérémonie, tu ne vas pas en faire tout un plat, non ? Bien-sûr que c'est notre fille, mais je ne croyais pas que les humains étaient aussi sensibles ! Enfin, tu t'es vu ? Tu vas me tuer pour ça ? "
Il ne connaissait rien au coutume dorw et la jeune femme ne lui en avait pas énormément dit sur celle-ci. Il n’avait rien contre les origines de la jeune femme, mais de là a accepter qu’elle tue leur fille! Il s’était relever, incapable de supporter d’avantage le regard de la jeune femme sur lui. Peut-être que la situation semblait pire, mais de ses yeux, ça semblait compréhensible qu’il soit en colère à ce point.
" Enfin, je me doutais que tu le prendrais peut-être pas très bien, mais là tu exagères ! Elle va bien non ? Je pensais que tu me faisais confiance ! Tu m'avais dit que tu t'en moquais de mes origines ! J'ai l'impression que... "
- Tu sais très bien que je te fait confiance! Seulement, toi aussi si tu m’aurait vu brandir une dague au dessus de notre fille, tu aurait probablement réagit de la sorte!
Ou pas. C'était quand même elle qui venait de brandir la dague et non lui. Le ton avait encore monter d’un cran entre eux. C’était la première fois qu’il se permettait un tel comportement avec la jeune femme, mais c’était justifier. Leur regard s’affrontait tandis que la jeune femme essayait de reprendre un ton cohérant. Il était hors de question qu’elle ne lui fournisse pas un minimum d’information. La remarque de la demoiselle lui fit lancer un regard furieux. Ce n’était pas si grave que ça de vouloir faire ça!? Il essayait de se calmer, de mieux comprendre la situation. Il sentait le regard de ses frères sur eux, mais il ne se préoccupait pas pour le moment. Tout ce qu’il voulait, c’était comprendre. Déjà une fois, il avait dû accepter qu’elle le laisse dans des circonstances complètement insencé et là, c’était ça. Voilà qu’elle avait percu son geste vers son épée, ce qui fit immédiatement remonter le ton. Il était désemparer. Il ne savait comment réagir, à quoi bon s’acharner, s’il devait mourir, aussi bien que ça sois maintenant! Au diable les beau principe de vouloir se battre, il était furieux de ne pas comprendre et d’avoir été laisser à l’écart.
Il lâcha lentement son arme au signe de la jeune femme et baisa lentement la tête. Il avait horreur de réagir sous le coup de l’impulsion et s’était exactement ce qu’il avait fait. Serrant la mâchoire, il croisa le regard de la demoiselle sans comprendre pour autant.
" Je pensais bien faire, mais c'est comme tu veux. "
Il s’était maintenaint rendu compte que si ses frères l’avaient entraîner ici pour vouloir le tuer, il avait eu largement le temps d’agir pour récupérer leur sœur. Il leur jeta un regard et se laissa rapidement choir contre le sol en soupirant. Son regard se posa sur la petite et il prit doucement ses mains entre les siennes pour voir qu’elle se portait toujours bien. Lui aussi il lui devait des explications.
- Ton frère est venu me chercher en m’expliquant la situation, du moins, les grandes lignes. Il disait que Calym t’avait dit qu’il m’accepterais si la petite subissait cette cérémonie.
Il releva lentement son regard vers la jeune femme. Son ton était doux, loin de toute l’animosité qu’il avait pu faire preuve il y a quelques minutes. Il voulait comprendre, même s’il était probablement déjà trop tard. Il lui avait pourtant dit mainte fois qu’il n’avait pas envi de revivre le genre de chose qu’ils avaient dû à vivre en si peu de temps de relaiton. Il savait aussi qu’elle n’était pas prête à avoir un enfant, mais de là à vouloir mettre fin à ses jours. Il trouvait cela pousser, même inhumain.
- Tu sais très bien que ton frère ne m’accepteras jamais, puisque pour lui, je suis une vermine humaine qui mérite de mourir!
Son ton c’était durci et il avait jeter un regard vers Calym. Il ne savait plus très bien comment réagir et le fait que la jeune femme trouve sa sensiblité mal placer l’avait probablement blesser, autant que son comportement à lui aie pu la blesser. Lentement, il se releva, incapable de supporter d’avantage la situation pesante qui c’était installer dans la noirceur de cette nuit de pleine lune. Il soupira et fit quelque pas en direction de leur chambre, mais se retourna au moment de quitter la clairière.
- Pourquoi faudrait-il devoir tuer notre fille pour être finalement heureux ensemble?
Il resta là, attendant la réponse. Il n’était plus du tout écoeurer, mais simplement déçu. Il ignorait tout de cette cérémonie et ça devait le frustrer autant qu’elle de ne pas comprendre la situation qui s’imposait à eux. La petite bougeait légèrement dans les bras du jeune homme, se replançant et elle écoutait d’une oreille qui semblait attentive à tout les mots qui puissent être prononcer ce soir là. Il était loin de penser qu'il n'était pas heureux ensemble, mais se faire poursuivre par des frères à travers le monde, c'était quelque chose d'épuisant et surtout, ce n'était pas tout les couples qui avait à endurer ça. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Jeu 26 Aoû 2010 - 18:54 | |
| " Tu sais très bien que je te fais confiance ! Seulement, toi aussi si tu m’avais vu brandir une dague au-dessus de notre fille, tu aurais probablement réagi de la sorte ! "
Aelene essaya de mettre de côté la colère qui l'avait envahie. Vu comme ça... Mais le fait qu'il soit prêt à prendre son épée raviva aussitôt la flamme qui menaçait de s'éteindre. Ah non, elle ne pouvait pas laisser passer ça ! Il avait beau dire, elle ne se sentait pas en tort, elle !
Le fait que Rhazad s'asseye finalement en face de la jeune femme déclencha une discussion mouvementée chez ses frères. En drow, évidemment, et à voix basse, mais le forgeron avait pour le moment mieux à faire que d'essayer de comprendre ce que racontaient ces deux là et Aelene n'y fit pas davantage attention.
Elle surprit le regard de Rhazad sur les mains de la petite et se sentit obligée de préciser :
" Elle n'a eu qu'un doigt piqué légèrement à chaque main. La plupart du sang vient d'Arcam. C'est lui qui m'a aidée pour le début de la cérémonie. "
Elle parlait en hésitant un peu, d'un ton qui se voulait neutre, ne sachant pas trop comment il allait prendre ses explications. Après tout, jusque là il n'avait pas tellement l'air prêt à accepter ce qui s'était passé.
" Ton frère est venu me chercher en m’expliquant la situation, du moins, les grandes lignes. Il disait que Calym t’avait dit qu’il m’accepterait si la petite subissait cette cérémonie. "
Aelene fronça les sourcils en le regardant à nouveau en face, l'air véritablement surprise.
" Quoi ? Oui, c'est vrai, mais... "
Quelque chose clochait, mais elle laissa Rhazad continuer. Autant qu'il aille jusqu'au bout de ce qu'il avait à dire, d'autant qu'elle ne comprenait toujours pas pourquoi il lui en voulait autant. Elle ne voyait décidément rien de choquant dans ce qu'elle avait fait. le but c'était de le faire accepter, il le savait : alors pour qu'elle raison s'énervait-il ainsi ? Pour Nyméria ? Enfin, c'était un détail étant donné des circonstances, non ?
" Tu sais très bien que ton frère ne m’acceptera jamais, puisque pour lui, je suis une vermine humaine qui mérite de mourir ! "
Enfin, il n'allait pas lui en apprendre sur son propre frère non ? La jeune femme soupira, s'efforçant de ne pas s'énerver à nouveau :
" Arrête, c'est plus compliqué et tu ne sais pas tout... c'est vrai qu'il t'aurait accepté, à travers elle... c'était la condition... "
Elle n'arrivait toujours pas à mettre le doigt sur ce qui clochait, mais elle était certaine que ça n'allait pas. Elle le regarda se lever sans comprendre, la fillette dans les bras. Un coup d'œil à ses frères lui apprit qu'ils avaient disparu.
" Rhazad... "
Elle ne savait pas comment le retenir, ce fut tout ce qu'elle trouva à dire en se levant. Mais il était hors de question de le laisser partir comme ça. Et puis, si elle le laissait s'en aller, qu'est-ce qu'il allait faire ? Qu'est-ce que, elle, elle allait faire ? La panique commença à monter alors qu'il faisait quelques pas pour s'éloigner.
" Pourquoi faudrait-il devoir tuer notre fille pour être finalement heureux ensemble ? "
La question fit l'effet d'un tremblement de terre à Aelene. Soudain livide, elle ouvrit la bouche sans parvenir à dire quoi que ce soit pendant un bref instant.
" Tuer notre fille ? "
Elle tombait des nues, incapable de se dire qu'il pouvait penser une chose pareille.
" Pourquoi dis-tu... "
"Si tu m'avais vu brandir une dague au-dessus de notre fille..." Les mots prirent soudain tout leur sens dans son esprit affolé. Figée, elle n'arrivait plus à aligner deux mots. Il avait cru que... Elle ne put que secouer la tête, horrifiée, avant de réussir enfin à bredouiller :
" Mais... mais jamais... "
"Ton frère est venu me chercher... il disait que Calym..." Les pièces du puzzle se mettaient en place.
" Mon frère est venu te chercher ? Tu es venu avec lui, c'est ça ? Arcam ? "
Ses yeux brillaient à nouveau de colère. Une colère glaciale, cette fois. Ses mots tremblaient de fureur contenue. Mais ce n'était pas contre Rhazad. Dès qu'elle eut un semblant de réponse positive - d'ailleurs, l'attendit-elle vraiment, tant elle était convaincue de ce qui s'était produit - elle se retourna vers la forêt où avaient disparu ses frères et hurla :
" Calym! Ka usstan kyorl dos'sohna, dorn elgg dos ! "
Aucune réponse si ce n'était le souffle du vent. La jeune femme avait le regard meurtrier, mais elle se calma dès qu'elle le posa à nouveau sur Rhazad et Nyméria. Un silence, puis, à vois basse :
" Je suis désolée, tout ça, c'est de ma faute. "
Elle se mordit la lèvre. Ce n'était pas le moment de s'effondrer. Pour qu'elle s'excuse, il fallait vraiment qu'elle en ait gros sur le cœur. Mais si elle avait un peu plus réfléchi, ils n'en auraient pas été là.
Se décidant, elle alla ramasser le poignard et désigna les symboles tracés au sol où c'était trouvé Nyméria un peu plus tôt.
" C'est une cérémonie... mais pas de mise à mort. Elle hésita, jeta un coup d'œil à la petite. Tu veux bien qu'on aille en discuter au chaud ? "
Elle pensait surtout à Nyméria, mais commençait elle aussi à avoir froid. Et puis, après ce qu'elle venait de hurler à la forêt, elle ne tenait pas à rester à découvert.
" Ce n'est pas très prudent de rester là. "
Elle hésita à nouveau et se décida en se disant qu'il était temps de parler franchement :
" Je viens de promettre à Calym que je le tuerai s'il osait se montrer à nouveau, expliqua-t-elle en serrant les dents. Je vais tout t'expliquer, si tu veux bien. "
Elle tritura l'arme qu'elle avait dans les mains et la lança finalement au centre des symboles. Son expression s'assombrit alors qu'elle demandait sourdement en fixant les dessins pour éviter son regard :
" Comment as-tu pu croire que j'allais... que j'allais tuer Nyméria ? "
Certes, les apparences avaient été trompeuses, mais malgré tout... Elle avait pensé qu'il lui faisait davantage confiance. Là, il avait commencé par l'accuser avant même d'avoir une explication. Et si les rôles avaient été inversés ? Elle devait reconnaitre qu'elle aurait sans doute réagi aussi, profondément horrifiée. Pourtant, elle se sentait blessée. Il avait cru qu'elle était capable d'une telle monstruosité et, pire, il avait été conforté dans son idée quand elle avait prétendu que "ce n'était pas si grave". |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Ven 27 Aoû 2010 - 5:51 | |
| Le forgeron ne savait plus où mettre la tête dans cette situation. Il n’avait pas envi de blesser la jeune femme, mais au vu de la situation et du peu d’information qu’il avait, tout ce qu’il pouvait penser présentement, c’était qu’elle avait essayé de tuer leur fille. Il n’avait pas réellement prêté oreille à la conversation qui se passait près d’eux. Il voulait s’assurer que Nyméria allait bien et surtout, il voulait connaître le fin mot de l’histoire. Plus il parlait, plus le forgeron trouvait aussi qu’il y avait quelques choses qui clochaient dans la situation. Si la jeune femme aurait vraiment voulu tuer la petite, sûrement qu’elle ne serait pas dans un tel état de panique alors qu’il s’était mis en colère. Parfois, le jeune homme pouvait avoir un caractère très dominant, mais la jeune femme en avait un tout aussi dominant, ce qui ne facilitait pas les choses. Au moins, la bonne nouvelle, c’était que maintenant, il s’était calmé et qu’il était prêt à attendre tout ce qu’elle aurait à dire pour qu’il comprenne mieux la situation au vus de ce qu’il avait pu voir entre la forge et maintenant.
" Arrête, c'est plus compliqué et tu ne sais pas tout... c'est vrai qu'il t'aurait accepté, à travers elle... c'était la condition... "
Il avait froncé les yeux pendant un moment, mais il ne comprenait pas d’avantage. Comment pouvait-on accepté quelqu’un à travers un autre? La situation le dépassait un peu, mais, il s’efforçait tout de même de comprendre. Il c’était alors relever, énerver contre lui-même et il ne supportait plus cette situation pesante. Le jeune homme avait cependant, une dernière question à poser à la jeune femme, il voulait en avoir le cœur net. Déjà que ses réactions prouvaient qu’elle n’avait absolument rien à voir ce qui avait été prévu. Elle semblait perdue lorsqu’il posa la question.
" Tuer notre fille ? "
Le jeune homme ne dit mot, mais accompagna cependant la remarque d’un froncement de sourcil. Son regard se tourna lentement vers l’endroit où avaient disparu les deux frères quelques instants plutôt. Au fur et à mesure que la jeune femme comprenait la situation, Rhazad la comprenait aussi. Il n’avait pas réellement prêté attention, mais lorsqu’il avait vu les deux frères se jeter l’un sur l’autre, il avait remarqué la ressemblance flagrante qui avait désormais entre eux. Calym ne s’était pas couper les cheveux depuis un moment, ce qui pouvait laisser présager au forgeron qu’il avait été dupé par le plus inhumain des deux. A moins que ce ne soit rendu qu’Arcam sois soumis à son frère au point de faire en sorte que les parents de sa nièce ne soit plus ensemble. Serrant la mâchoire de colère de savoir aussi facilement dupé, il se retient de peine et de misère de ne pas se mettre à hurler comme venait de faire la jeune femme et serra d’avantage la petite dans ses bras. Elle s’était endormie, trop fatigué pour continuer de prêter attention à ce qui se déroulait autour d’elle.
Rhazad garda un moment son regard plonger dans celui de la jeune femme, mais il semblait que pour eux d’eux, la tâche était difficile. Pas parce qu’ils avaient vraiment quelque chose à se faire reprocher, mais l’emportement qu’avait provoqué les frères auraient bien pu mettre fin à leur couple. Rhazad agissant sous le coup de l’impulsion, aurait bien été en mesure de tuer la demoiselle, alors que ce n’était que le manque d’information qui avait provoqué cette colère sourde qui avait bouillit en lui. Désormais, il se doutait que la mercenaire ne lui ferais probablement pas autant confiance, surtout qu’elle était le seul en qui elle pouvait en avoir. Il laissa échapper un soupir qui était bien léger comparé au poids qui lui pesait maintenant sur le cœur.
" Je suis désolée, tout ça, c'est de ma faute. "
Il releva les yeux vers les siens afin de croiser son regard.
[color:4a8c=#000000]- C’est à moi de s’excuser. J’ai agis sous l’impulsion du moment et sur ce que mes yeux avaient vus. De plus…je n’y suis pas allé de main morte…
De nouveau, il baisa le regard, soumis à un regret profond. Il aurait facilement pu assommer la demoiselle tout à l’heure lorsqu’il l’avait plaqué au sol et s’était maintenant qu’il se rendait compte qu’il avait eu tout faux du début jusqu'à à la fin. Il n’était pas coutumier avec les cérémonies drows, mais il ne voulait pas qu’elle pense qu’il n’était pas tolérant envers ses origines. Il avait même été le premier à dire que Nyméria devrait en apprendre d’avantage sur ses deux origines afin de mieux s’adapter au monde lorsqu’elle serait plus vieille et serait en mesure de faire ses propres choix.
" Tu veux bien qu'on aille en discuter au chaud ? "
Il hocha doucement la tête en attendant que la jeune femme vienne le rejoindre, mais elle semblait en avoir lourd sur le cœur, surtout après ce qu’il venait de faire. Patientant, il détourna lentement le regard au fil des mots qui se déversait de la bouche de la jeune femme, alors qu’elle lui posait la question qu’il avait redouté jusqu'à présent. Il réfléchit pendant un long moment, durant lequel seul le souffle du vent venait perturber le silence, puis il releva la tête vers elle, en plongeant son regard dans celui de la demoiselle. On pouvait y lire un profond regret sincère.
- Ton frère m’a simplement dit que Calym aurait le sang de Nyméria sur les mains. Il ne m’as jamais préciser les circonstances et surtout, je trouvait ça étrange qu’après tout ce que tu avait endurer pour la garder pendant mon absence, tu veuille t’en débarrasser. En venant ici, j’avais la ferme intention de combattre Calym une bonne fois pour toute, mais quand je t’ai vu avec la dague, j’ai paniqué…
Selon lui, c’était tout à fait normal qu’il ait paniqué, en voyant ça. Il s’attendait à voir Calym et non elle entrain de tenir la dague. Le forgeron se promit que plus jamais il ne se laisserait avoir par qui que ce soit et encore moins par les frères de sa compagne. Il en avait plus qu’assez de leurs tours afin de les faires séparé. Un jour, ils devraient s’y faire! S’approchant doucement de la jeune femme, le jeune homme avait remarqué qu’elle commençait à avoir froid et qu’il serait grand temps de rentrer à l’intérieur. Il espérait simplement qu’elle aurait la force de lui pardonner ce qu’il avait osé faire ce soir…Doucement, de sa main libre, il prit celle de la mercenaire et l’attira vers le chemin de leur chambre, voulant mettre fin une bonne fois pour toutes à la soirée. Pendant qu’ils rentraient à la maison, le forgeron s’arrêta un moment pour déposer un baiser sur les lèvres de la demie-drow. Il comprendrais qu'elle veuille le repouser et ne plus rien savoir de lui, il avait été brutal tout à l'heure et la confiance qu'elle pouvait lui porter, devait maintenant être briser.
- Un jour, tu devras m’expliquer l’ensemble de tes origines et je devrais tâcher de tout retenir.
Il ne voulait pas que ça recommence et qu’il y ait malentendu une fois encore. Ils reprirent finalement la route vers la chambre, tandis que le forgeron réfléchissait aux deux frères qui les avaient retrouvés si facilement. Ils avaient dû aller à la Dross pour trouver le forgeron qui lui avait indiqué cet endroit, mais comment avait-il pu les rejoindres en si peu de temps. Il savait que leur voyage avait été ralenti par la roulotte et par les nombres d’arrêt incalculable qu’ils avaient dû faire, mais de là à les retrouver deux jours après leurs arrivés! Il laissa échapper un petit grognement furibond et décida finalement de se concentrer sur l’instant présent. [HJ: Je c'est pas ce qui se passe avec les couleurs, mais sa fait trois fois que je recommence la mise en page et là, j'ai plus de patience! J'arrangerai ça demain. ] |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Ven 27 Aoû 2010 - 16:49 | |
| Le fait que Rhazad se calme permit à la jeune femme de baisser aussi d'un ton. Et puis, elle était tellement en colère contre son frère qu'il ne lui restait plus beaucoup de place pour en vouloir au forgeron. Alors oui, elle était triste qu'il ait pu la croire prête à tuer leur fille, mais elle pouvait comprendre que les apparences avaient été contre elle. Il valait mieux aller en discuter tranquillement : elle lui devait quelques explications.
" Je ne laisserai pas Calym intervenir une nouvelle fois, " murmura-t-elle sombrement.
Elle ne lançait pas des menaces de mort sans réfléchir. C'était les pires mots qu'elle avait prononcés de toute sa vie, si ce n'était la fois où elle avait menti à Rhazad pour l'abandonner. Pourquoi fallait-il que les choses se déroulent ainsi ? Elle eut un sourire un peu pâle lorsqu'il lui prit la main et l'embrassa, et le suivit entre les arbres.
Bientôt apparurent les habitations et le palais. Tout était calme lorsqu'ils rejoignirent leur chambre. Arcam et Calym ne s'étaient plus montrés, au grand soulagement de leur sœur. Cette dernière verrouilla la porte derrière eux et déposa cape et épée en se demandant par où commencer. Elle voulait parler au plus vite, afin de laisser cette histoire sordide de sacrifice derrière eux.
Prenant Nyméria dans ses bras, elle commença à la laver doucement, prenant soin de nettoyer le sang sur ses petites mains. En même temps, elle commença à expliquer, en essayant de mettre un peu de distance dans ses propos :
" C'est... une cérémonie que nous avons inventé quand nous étions enfants. Une façon d'exprimer le lien qui nous unissait. Llar vlos, uss vlos. Trois sang, un sang... Une sorte de formule, un truc de gosses. On devait avoir entre cinq et dix ans, en équivalent humain. On a tracé des symboles, on a choisi une sorte d'incantation et on s'est juré qu'on ne se laisserait jamais tomber en donnant chacun un peu de sang. "
Vraiment un "truc de gosse", comme elle disait. C'était le bon temps, à l'époque, ils étaient vraiment unis. Non pas qu'elle regrettait, car la vie au Puy n'était pas des plus simples, mais quoiqu'ait pu faire Calym, elle regretterait toujours ses frères. Enfin, ce n'était pas vraiment la chose à dire à Rhazad en cet instant. Il devait de toute façon avoir suffisamment compris à quel point les Triplés pouvaient être liés sans qu'elle ait besoin d'en rajouter.
Elle s'assura que le jeune homme suivait ce qu'elle racontait et poursuivit :
" Ça a pris des proportions avec le temps, au fil des années. C'était une façon de rappeler notre lien, de savoir qu'on ne se trahirait jamais. Nous l'avons refait de temps en temps, après certaines épreuves que nous avions réussi à traverser... Si la première fois ça avait été un jeu, c'est devenu vraiment sérieux au bout d'un moment. Après, ce sont les mots que j'ai utilisé pour couper court au combat, dans l’entrepôt, dans la Dross. Tu te souviens ? C’est l’argument ultime, en quelque sorte. "
Rappeler cet épisode ne lui plaisait pas beaucoup, mais c'était l'exemple idéal pour lui faire comprendre à quel point la cérémonie pouvait avoir du poids et ce qui l'avait poussée à en passer par là. Elle sécha Nyméria, l'habilla proprement et la garda dans ses bras pour la bercer.
" Quand je suis rentrée à la chambre, tout à l'heure, Arcam est venu me voir. Il m'a dit qu'il avait convaincu Calym d'accepter Nyméria par cette cérémonie. Il a ajouté qu'ainsi il t'accepterait aussi. Au début j'étais contre, je me suis méfiée mais... je te jure qu'il était sincère, lui. "
Il faut que tu me croies, sembla dire le regard qu'elle lui lança. Mais lui faisait-il confiance ? Elle se le demandait, à présent, et c'était particulièrement douloureux.
" Dans l'idée de départ seul un enfant de sang drow peut être accepté, donc c'était Nyméria qui devait participer. Il m'a dit de me dépêcher, que ce ne serait pas la pleine lune tous les jours... encore un truc qui nous avait paru bien quand nous étions enfants. Enfin, à présent, ça avait de la valeur, donc... "
Nyméria ayant fermé les yeux, Aelene la déposa dans son berceau et baissa la voix pour poursuivre.
" Je savais qu'il fallait quelques gouttes de sang de Nyméria et j'ai craint que tu ne sois pas d'accord, que tu ne comprennes pas l'importance et l'intérêt d'une telle cérémonie. Je savais aussi que mes frères, Calym, en fait, n'apprécieraient pas que tu y participes tant que Nyméria n'aurait pas été acceptée. Je me suis dit que ce serait plus simple ainsi. "
Elle ne regretterait jamais assez. Elle lui en voulait peut-être de l'avoir prise pour la meurtrière de leur fille, mais elle-même n'avait pas agi de façon parfaitement honnête, même si cela partait d'une bonne intention. Elle évitait de le regarder, en parlant, préférant garder ses distances pour mieux exposer les faits sans s'emballer.
" La cérémonie fait intervenir une demande de protection aux dieux drows, on considère qu'ils ont un droit de regard sur celui qui est accepté dans le cercle, si je peux dire. La fin consiste à brandir le couteau qui a servi à faire couler le sang, mais ça s'arrête là... Comme je te l'ai dit c'est Arcam qui a fourni la grande majorité du sang qu'il fallait pour tracer les symboles. Il était hors de question pour nous de faire subir ça à un bébé. "
Elle s'assit sur le lit en soupirant et précisa en se décomposant peu à peu sous le poids de ce qu'elle allait dire:
" Arcam ne m'a pas quittée, du début à la fin : il y croyait, lui. Calym nous a tous roulés. "
Puis, sans prévenir, alors que depuis le début elle parlait d'une voix relativement neutre en se maîtrisant, elle éclata en sanglots :
" Calym a brisé le seul lien qui nous unissait encore. "
Aelene se maudit intérieurement : elle n'aimait pas pleurer, cela dénotait une faiblesse qu'elle refusait de reconnaitre. Elle se fit violence et essuya ses larmes en allant se servir un verre d'eau qu'elle but d'une traite pour tâcher de se calmer. Et puis, il ne fallait pas réveiller Nyméria... Tuer sa fille ! Comment Rhazad avait-il pu penser une seule seconde... ? Elle se revit, le couteau brandi, et soupira à nouveau en essayant de reprendre son contrôle sur elle-même. |
| | | Rhazad
Humain
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Jeu 2 Sep 2010 - 16:11 | |
| Le forgeron croyait la demoiselle lorsqu’elle lui avait dit qu’elle avait promit de tuer Calym. Avec le tempérament qu’elle avait, il était hors de question de douter de tels mots, malgré qui soit prononcés à son frère. Le chemin de retour se passa dans un silence entendu, ils n’avaient pas l’intention de briser se silence qui semblait s’imposer de lui-même. Ils attendaient d’être revenus dans leur chambre avant d’amorcer une longue conversation qui durerait forcément plusieurs minutes ou plusieurs heures. Il n’en savait trop rien. Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre, le jeune homme déposa lentement la petite sur le lit en prenant soin de ne pas la réveiller et il retira sa cape à son tour en la déposant sur la chaise se situant tout près de la fenêtre. De celle-ci filtrait un léger courant d’air, permettant de garder la pièce à une température agréable pour tous.
Le jeune homme s’assit finalement dans la chaise qui jonchait la pièce et laissa échapper un soupir. La soirée n’avait pas été des plus agréables et elle n’était toujours pas terminé! Il posa son regard sur la jeune femme lorsque celle-ci prit la petite dans ses bras pour la nettoyer. Le forgeron ne fit aucun geste pour l’en empêcher, il savait que les apparences avaient étées trompeuses pour lui et surtout, son frère avait faussé son jugement en lui disant que la petite serais tuer lors de cette cérémonie. Il écouta attentivement les premières explications de la demoiselle. Il pouvait comprendre que survivre en tant que triplés ne doit pas être évident et que le lien qu’ils avaient pendant près de soixante quinze ans était dur à briser. Seulement, la jeune femme devrait se rendre compte un jour ou l’autre, qu’il ne fallait pas toujours obéir à son frère. Elle avait déjà prit la décision de les quittés, mais il savait que si elle aurait eu le choix de continuer à les cotoyer tout en étant avec lui, elle l’aurait probablement fait, mais Calym était désormais une menace pour tout les deux. En plus, il ne pouvait pas comprendre les paroles que la jeune femme prononçait durant la cérémonie, puisqu’il n’avait jamais poursuivit ses leçons pour apprendre le langage des sombres.
Il hocha doucement la tête pour lui siginifier qu’il comprenait jusqu'à présent et qu’il attendait la suite des explications avec impatience. Lorsqu’elle évoqua l’entrepôt, des bribes de souvenirs vint à l’esprit du jeune homme et il détourna le regard en se levant pour respirer un peu l’air frais du soir. Il n’avait pas envi de reparler de cette nuit. Tout les deux avaient dû faire des choix pour resté en vie, mais jamais il ne pourrait pardonner à Calym de l’avoir forcé à le quitter. Malgré sa colère, il ne perdit pas un mot de ce que la jeune femme lui explication. Il savait qu’Arcam était sincère dans l’idée d’accepter la petite, mais il doutait toujours que le mercenaire l’était, lui. S’il aurait voulu récupérer sa sœur, il aurait dû le tuer quand il en avait l’occasion, alors pourquoi ne pas l’avoir fait? C’était une des questions qui le hantaient. Il soutient le regard de la demoiselle, alors qu’elle terminait de lui expliquer une autre partie de tout ce remue ménage.
- Je sais que tu n’aurais jamais fait de mal à Nyméria. C’est simplement Calym qui c’est amusé à me tromper…
Maintenant, il était en colère contre lui-même. Il n’avait pas sû être assez rusé pour savoir que c’était Calym et non Arcam qui venait le quémander. Surtout, qu’il avait tellement bien jouer la comédie qu’on aurait facilement pu y croire. Il y mettait tellement de conviction lorsqu’il disait qu’il ne voulait pas que Nyméria meurt. Peut-être qu’en réalité il était réellement près à l’accepté, mais qu’il ne voulait pas de Rhazad. Finalement, à la fin des explications de la jeune femme, il comprit que seulement Calym avait été traitre dans l’histoire. Il était normal pour lui d’avoir réagi comme il l’avait fait, c’était leur fille après tout et ne rien faire, aurait comme été donner Nyméria en pature, même si elle ne craignait rien. Lorsque la jeune femme éclata en sanglot, le jeune homme délaissa finalement sa colère en s’approcha lentement et il glissa doucement ses bras autour de la jeune femme pour l’attirer contre lui.
- Je sais que tu m’en veux terriblement et que tu trouve que je suis trop sensible, mais les paroles et les apparences étaient trompeuse…
Il avait chuchoter, ne voulant pas que le ton de la conversation hausse comme dans la clairière et il ne voulait pas réveiller la petite. Il s’en voulant presque autant que la jeune femme d’avoir oser penser une chose pareille. Croyant que la conversation était terminée, il l’attira dans le lit pour qu’ils puissent enfin être ensemble.
**
Le bruits du métal s’entrechoquant se faisait entendre dans la clairière depuis près d’une demi-heure. Le forgeron chargea en donnant un coup sur la droite, alors que sa lame se faisait stopper par celle de la demoiselle. Ils avaient trouver cette endroit peu de temps après la cérémonie et ils y venaient souvent pour s’entraîner. Ils ne devaient pas perdre la main parce qu’ils se trouvaient sur une île paradisiaque et que les combats de ce genre était interdit. Le couple n’avait pas l’intention de resté ici indéfiniment. Le combat continua ainsi pendant plusieurs minutes et le forgeron dû s’avouer vaincu lorsque la lame de la mercenaire s’arrêta à quelques centimètres de sa gorge. Cela faisait désormais deux longues années qu’ils étaient là et que la fameuse nuit était derrière eux et qu’ils essayaient de vivre du mieux qu’ils le pouvait.
Repoussant doucement la lame de la demoiselle, il vint effleurer ses lèvres avec un léger sourire au coin des lèvres.
- Tout les coups sont permis, non?
Il captura rapidement ses lèvres en inversant la situation et coinça la jeune femme entre lui et l’arbre qui se trouvait juste derrière. Ainsi, elle ne pouvait aller nulle part, tandis que les lèvres du forgeron s’attaquait lentement au cou de celle-ci. Il aimait senti la peau délicate de la jeune demoiselle sous ses lèvres, alors que ses mains exployaient ses reins. Ils n’avaient pas seulement besoin d’entraînement d’escrime, un autre genre d’entraînement ne leur ferait pas de mal, si? Avec douceur, il prit la mercenaire dans ses bras en la déposant sur le sol et il revint doucement prendre possession de ses lèvres, alors que ses mains lui retirait sa chemise. Il explorait le corps de la demoiselle comme si c’était la première fois qu’il le faisait et ses gestes doux et expérimenté cherchait à procurer un maximum de plaisir à Aelene. Ils n’avaient eu beaucoup l’occassion de se retrouver complètement seuls avec leur petite terreur et le fait qu’ils devaient s’adapter à la vie de cette île. Seulement, cette avant-midi là, Nyméria se trouvait en compagnie de la femme naine, puisqu’elle c'était proposer quelques mois plutôt, afin de permettre au couple de se retrouver un peu et de les laisser s'entraîner. |
| | | Les Triplés Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Île de paix ou lieu de représailles? [pv] Jeu 23 Sep 2010 - 14:43 | |
| " Je sais que tu m’en veux terriblement et que tu trouves que je suis trop sensible, mais les paroles et les apparences étaient trompeuse… "
Aelene s'essuya rapidement les yeux alors qu'elle se laissait aller dans les bras du forgeron :
" Je ne te trouve pas trop sensible... J'ai cru que tu savais ce qu'avait eu Nyméria et dans ce cas cela aurait effectivement été trop, mais... "
Elle eut un petit sourire et l'embrassa doucement.
" C'est ce que j'aime chez toi... "
Est-ce qu'elle lui en voulait ? Un peu oui, mais en même temps, elle comprenait. Lui aurait-elle seulement laissé l'occasion de s'expliquer si les rôles avaient été inversés ? Qu'il ait pu penser qu'elle était capable d'une telle monstruosité l'avait blessée, mais elle devait bien reconnaitre qu'il avait eu ses raisons.
" Juste que... j'aimerais vraiment que tu aies pleinement confiance en moi un jour... comme j'ai confiance en toi. "
Sauf que ce n'était pas lui qui l'avait un beau jour abandonné sur un coup de tête pour suivre des frères devenus fous. Pour cela, elle n'était pas sûre qu'il puisse vraiment lui accorder sa confiance et peut-être cet incident était-il révélateur ? Ne voulant pas raviver ce genre de souvenir, elle préféra se taire. Ils avaient du temps pour se remettre, ici. Un temps qu'ils n'avaient encore jamais eu pour apprendre à mieux se connaitre, se faire pleinement confiance et peut-être se pardonner certaines réactions.
***
Deux ans de bonheur tranquille, songeait Aelene alors qu'elle repoussait une énième fois la lame du forgeron. Deux ans qu'elle se demandait si elle faisait le bon choix de rester ainsi à l'écart de la civilisation. Elle avait grandit dans un monde où on estimait que les enfants devaient rapidement s'endurcir. Élever ainsi Nyméria lui paraissait illusoire et dangereux à terme. Mais à chaque fois qu'elle pensait évoquer le sujet avec Rhazad, elle en revenait au fait que la petite ne risquait rien ici, que le jeune homme était heureux de travailler dans sa forge et qu'elle appréciait de ne pas avoir à craindre sans cesse pour leur vie.
Le destin est taquin et après avoir décidé d'offrir au couple un moment tranquille bien à eux, alors qu'Aelene entreprenait d'ôter sa chemise au jeune homme... la naine, Alrika, arriva en courant, essoufflée et sans Nyméria.
Aelene avait entendu venir un peu avant Rhazad et elle le repoussa en soupirant, d'abord agacée puis... inquiète.
" Qu'est-ce qui se passe ? "
Elle en oubliait de se rhabiller, à moins que ce ne soit juste un manque de pudeur lié à son sang drow. En tous cas, elle s'était relevée et semblait sur le point de secouer la pauvre Alrika jusqu'à ce qu'elle parle. La naine paraissait avoir perdu tous ses moyens.
" Elle... elle fait des bulles ! Plein de bulles ! "
La demi la dévisagea, perplexe. Ben oui... et alors ? C'était un truc de bébé, non ? D'accord, Nyméria était peut-être un peu grande pour ça, mais il n'y avait rien d'alarmant !
" Non, vous... vous devriez aller voir... Moi je m'approche plus d'elle, désolée. "
La naine avait peur, ce qui ne lui ressemblait pas beaucoup. Aelene se rhabilla enfin et courut vers la chambre, se demandant ce qui se passait.
***
De fait, quand Rhazad et Aelene déboulèrent dans la pièce, ils tombèrent sur un bien étrange spectacle.
Nyméria était dans leur chambre habituelle, assise sur le grand lit avec sa poupée en tissu et sa petite épée en bois. Mais elle ne s'occupait pas de ses jouets - ni de ses parents qui venaient d'arriver. Non, elle faisait des bulles. Elle regardait fixement son index et disait "hop", faisant apparaitre une bulle au bout du doigt. Bulle qui finissait par aller se promener dans la pièce. Après quoi, Nyméria recommençait, ravie. Sauf que chaque bulle restait dans les environs sans paraitre vouloir éclater et que la chambre en était pleine.
" Nyméria ? "
La petite se préoccupa enfin de ses parents, fit un grand sourire à sa mère :
" Egade ! Hop ! "
Nouvelle bulle. Aelene lança un coup d'œil perplexe, légèrement paniqué, à Rhazad. la magie, ce n'était pas son rayon, loin de là.
***
Pris de court par ce soudain accès de magie, le couple appris auprès des religieux de l'île qu'il était normal qu'un enfant déclare parfois des dons magiques et que cela était d'autant plus possible que les dieux semblaient avoir élu domicile sur Miradelphia, ce qui amplifiait les capacités. Quelques explications plus tard et il fut convenu que le seul moyen de se rassurer était de partir en quête d'un magicien expérimenté qui arriverait peut-être à faire disparaitre ces bulles envahissantes.
Ce fut donc tous les trois qu'ils prirent le bateau pour se rendre sur le continent. Direction la Dross où Aelene connaissait quelqu'un. Dire qu'elle avait voulu repartir de ce lieu paradisiaque... finalement, elle aurait préféré y rester !
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