Loup de Rochefort [Noble d'Odelian]

Nom & Prénom : Loup de Rochefort
Âge : 34 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Bien que résolument militaire, Assar n’en reste pas moins une ville Odélianne et la chasse y est, comme dans tous le comté, appréciée. Ayant passé de nombreuses heures de son enfance dans la fauconnerie de son père, il connaît chacun des rapaces qui s’y trouvent, mais apprécie particulièrement Airain, un faucon pèlerin qu’il a accompagné dès la naissance.

Alignement : Fidèle à Odelian et à Diantra
Métier : Seigneur d’Assar, Capitaine d’Infantrie & Fauconnier à ses heures perdues
Classe d’arme : Corps à corps

Equipement : Loup est un noble, les possessions terrestres n’ont dont jamais été un réel souci. Depuis la mort de son père, il a hérité de la première place forte militaire du pays odélian. Riche propriétaire terrien, homme d’arme de profession, il reste un homme sobre qui préfère se vautrer dans la luxure plutôt que dans le luxe.

Description physique : Aussi fin que Gaucelm peut être large, Loup est connu pour sa haute taille et son visage anguleux, comme taillé à la serpe, héritage de sa mère. Couronnant sa joue gauche, un peu en dessous de son œil, une balafre relativement impressionnante vient trancher de son blanc laiteux une peau halée par le soleil du nord. Ses yeux d’un vert pâle, presque ambré, sont surplombés d’épais sourcils qui ne jurent pas avec le bouc qui tapissent son menton. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir son visage subir les assauts d’une barbe de deux jours. Entraîné dès son plus jeune âge à l’art du combat, il cache une musculature sèche fortifiée par ses longues nuits d’intenses activités. Ses mains calleuses sont habituées à tenir une épée, mais elles savent tout aussi bien manier la plume.

Description mentale : Il fut une époque où l’on ne connaissait à Loup que des sourires et des rires. Une époque où, entouré de sa femme et de son fils, il était un homme comblé, tant par sa condition que par son entourage. La mort de sa femme et de son père et l’attitude traitresse de Gaucelm en firent un autre homme. S’il n’était pas devenu avare de sourire, il avait néanmoins perdu en légèreté et en illusion. L’homme qu’il avait aidé à placer sur le trône du pays Odélian ne lui apparaissait plus comme « l’homme de la situation » mais comme un être avide de pouvoir, assez pour lui demander de renoncer à son fils. Brille désormais dans son regard une lueur que d’aucun pourrait juger inquiétante, s’il était assez observateur.
Pourtant, tous se souviennent encore du jeune homme qu’il avait pu être, homme de son père tout autant que des femmes qu’il croisait, fils prodigue nourrissant ses paradoxes, les affichant même en adoptant le faucon comme blason. Loup, le Chevalier au Faucon, était réputé pour être joueur, taquin avec sa sœur, aimant avec son épouse. Et c’est ce Loup là qu’il tend à redevenir quand il croise le chemin d’une femme. La gente féminine redevint sa plus grande faiblesse quand il n’y eut plus d’Orpha pour le tempérer. Discret dans ses égarements, jamais il n’usa de son statut pour forcer une demoiselle réticente, bien au contraire. Souvent, il se faisait serviteur d’une nuit, avant de disparaître au petit matin. Il ne jouait pas de ses conquêtes, ne leur donnait aucune illusion, préférait même tuer celles qu’elles pouvaient imaginer. Il a retrouvé cette façon de faire à la mort de sa femme, trouvant en l’acte d’aimer un moyen d’oublier. A noter qu’on lui attribua une petite tribu de bâtards. S’il n’en accueillit aucun sous son toit, il garda un œil sur chacun, ou plutôt sur tous ceux dont il n’ignorait pas l’existence. Leur vie n’avait rien à voir avec celle d’Hadrien, son fils légitime, mais elle était bien plus douce que celle qui attendait d’ordinaire un garçon sans père.
Et puis, il y avait cette rose qui n’en finit pas de lui montrer ses épines, qui n’en finissait pas de le blesser mais dont l’incroyable éclat carmin le fascinait.

Histoire : Prêtait-il au loup toute la noblesse et la force qu’il souhaitait à son fils ? Peut-être, à moins qu’il ne décida de rendre hommage aux hurlements qui résonnèrent la nuit de sa naissance. Toujours était-il que Jehan de Rochefort prénomma son fils comme l’animal. Loup naquit trente quatre ans avant le Voile, un an à peine après que son père eut épousé Chlothilde. Et s’il fut très vite clair que le bambin ressemblait bien plus à sa mère qu’à un Rochefort, cela n’empêcha pas le futur Seigneur d’Assar de reconnaître en sa progéniture son digne héritier. Ainsi l’enfant fut élevé dans la tradition militaire de la citadelle orientale, on le forma aux armes et à leur science, mais pas seulement. Jehan succédant à son père à la mort de son dernier, on le prépara à régner à son tour. On lui jeta le lourd manteau qui échoyait à l’héritier sans qu’il ne puisse ni ne songe s’en plaindre, et même si la première leçon qu’on lui enseigna fut cruelle – son heure de gloire ne viendrait que quand son père s’éteindrait – jamais il ne donna de réelles raisons à son père de douter de lui. Ses dix premières années durent surtout marquées par la naissance de sa sœur, Marion, et de son frère, Thibault. S’il fut rapidement très proche de la première, sa relation avec son benjamin fut bien plus houleuse. Les deux enfants voyaient en l’autre quelque chose qu’ils enviaient, Loup jalousant une liberté dont il ne pouvait rêver, et Thibault souffrant de ne pas attirer l’attention de leur père aussi bien que le faisait son aîné. Les disputes furent nombreuses, et s’il n’y avait eu leur sœur pour les calmer, sans doute en seraient-ils venus plus souvent aux mains.

Quand il eut onze ans, il s’égara jusque dans la fauconnerie de son père. Emerveillé par la beauté des rapaces, le jeune Loup s’en prit d’affection, ce qui fit beaucoup rire Jehan. « Avec un nom pareil, disait-il, qui pouvait s’attendre à ce que tu lèves les yeux au ciel ? » Quand son fils commença à demander – harceler ? – le maître fauconnier de l’époque, il accepta que ce dernier l’initie aux pratiques de son art. Loin de se satisfaire des bases, Loup força son nouveau maître à lui délivrer chacun de ses secrets, un à un, si bien qu’à son seizième anniversaire, il n’y avait personne au château qui en savait plus que lui sur les bêtes à plumes. Ce fut à peu près à cette époque qu’il fit la rencontre d’Orpha de Prademont, alors âgée d’une dizaine d’années. Une enfant, alors que lui était presque un homme fait, mais sa future épouse lui apprit-on. Qu’on envisage de lier son destin à celui d’un bambin sachant à peine se tenir sur ses deux jambes le révulsa, surtout qu’en parallèle, il découvrait à peine les plaisirs de la chair. Il décida, et se fut son unique rébellion face au carcan ancestral des règles qu’on lui avait imposé à la naissance, que s’il était appelé à n’aimer qu’une seule femme, pour le bien de sa Maison, rien ne l’empêchait d’en satisfaire d’autres. Néanmoins, il fit de la discrétion sa première vertu, ne souhaitant en aucun cas s’attirer les foudres de son paternel. Deux ans après l’annonce de son mariage prochain, alors qu’il venait d’être adoubé officiellement chevalier, on murmurait presque affectueusement dans les couloirs du château qu’il n’y avait pas une seule servante qui n’ait pas goûté au fils du maitre de céans.

Quand il eut vingt-trois ans, on lui présenta de nouveau sa femme, et s’il était vrai qu’il avait passé ses sept dernières années à l’exploration du corps féminin, il était bien placé pour affirmer que celui de sa jeune promise, âgée alors de dix-sept ans, était une merveille du genre. Il en tomba réellement amoureux, et pas uniquement à cause de ses attributs. La tirade qu’elle lui servit dès qu’ils furent seuls, pour l’informer qu’elle ne tolérerait plus son « attitude humiliante pour sa personne » le charma instantanément. Et s’il ne calma pas son ardeur dès le lendemain de la cérémonie qui unit leur destin, il eut tout le temps de devenir le mari qu’elle désirait durant les trois années qui leur fallut pour donner à la maison Rochefort un nouvel héritier, prénommé Hadrien. La vie alors, n’aurait pas pu être plus douce. Entouré d’une famille aimante, amputée de la présence de Thibault qui avait préféré faire ses armes à la Cour Odélianne, Loup secondait son père dans l’exercice du pouvoir.

La fausse couche d’Orpha, trois ans après la naissance d’Hadrien, devait ternir tout cela. Durement marquée par cette épreuve, la jeune femme mit plus d’une année à s’en remettre, à tel point que pendant une autre année, Loup fut incapable de la toucher de peur de la mettre à nouveau enceinte et de la perdre. Il préféra se concentrer sur leur fils, jusqu’à ce que son épouse le convainque de revenir dans le lit nuptial, affirmant qu’elle ne risquait rien. Trois ans après sa fausse couche, elle tombait de nouveau enceinte, au grand désarroi de son époux. Mais jamais il n’aurait imaginé ce qui allait suivre.

« Vous me demandez de choisir entre ma femme et mon fils ? » demanda-t-il, la voix blanche, le regard horrifié. Un regard bien difficile à supporter. « Comment pouvez vous m’imposer une chose pareille ?
- Ils sont en train de mourir tous deux, Sire. »

La scène était irréelle, impossible. Sa belle Orpha ne pouvait pas mourir. Le château d’Assar semblait cruellement vide, en cet instant précis. Jehan était en visite à Odélian, et avait amené avec lui Chlothilde et Marion, si bien qu’il restait seul. Alors qu’on le pressait une nouvelle fois, il lâcha ce qui ressemblait presque un hurlement, faisant sursauter ceux qui l’entouraient.

« Sauvez-la ! Sauvez ma femme ! » aboya-t-il, se comportant presque avec autant de férocité que pouvait en faire montre l’animal qui lui avait prêté son nom. Elle allait le haïr, pour avoir pris cette décision, mais il n’en avait cure. Des enfants, ils pourraient en avoir d’autres, mais Hadrien ne pouvait avoir qu’une seule mère. « Sauvez-la ! » Ils essayèrent, autant que possible, avec le concours d’un prêtre de Néera ils tentèrent d’extraire ce corps suffoquant qui la tuait à petit feu, mais ils durent s’avouer vaincu. Orpha s’éteignit quand naissait Lyhann.

Devenu l’ombre de lui-même, Loup trouva un réconfort inattendu dans le personnage de Gaucelm. Il connaissait l’homme depuis sa naissance. De dix ans son aîné, il était un ami proche de son père, et pour cela le fils du maître d’Arras l’appréciait. Si le Bélier profita du désespoir de son ami, c’était certain, et Loup s’en aperçut bien vite, mais il passa outre. Quand il lui annonça qu’il prendrait prochainement le pouvoir en Odélian, il le crut et, peut-être pire, lui proposa son aide. Si bien que ce fut lui qui apporta la seule récompense que méritait l’assassin dépêché pour tuer le père de la Comtesse Thyl : le repos éternel. Ce fut pendant cette besogne sordide qu’il glana sa cicatrice, l’homme au bord de la mort ayant fait montre de ressources insoupçonnées.

Etrangement, la discorde entre les deux hommes ne naquit pas de ce déshonorant complot, mais plutôt de l’appétit insatiable de Gaucelm. Deux semaines à peine après l’élévation du Bélier, Hadrien fit montre de ses premiers dons magiques, et s’il était connu et reconnu que le nouveau comte se méfiait comme de la peste des arcanes, il vit en le fils de son ami un moyen d’avoir un jeteur de sorts à ses côtés. Il lui en demanda alors la garde, après le siège d’Etherna, pour le former affirma-t-il, mais aussi pour s’assurer de sa loyauté par une éducation savamment distillée. Loup refusa, exprimant une des pires colères qui lui eut été donné de ressentir, et quitta précipitamment la tente de son suzerain et s’en tint éloigné jusqu’à la fin de sa campagne. A son retour, il se réfugia à Assar qu’il ne quitta plus. Jehan tenta bien de raisonner son fils, en lui expliquant qu’il ne pouvait y avoir plus grand honneur pour la maison des Rochefort que de voir leur plus jeune héritier être placé sous l’aile protectrice du comte, Loup ne voulut en démordre. Hadrien ne le quitterait pas avant qu’il ait atteint l’âge de maturité.

Marqué par tous ces événements, Loup changea. S’il avait toujours été un seigneur avenant, il devint sombre et austère. Il ne retrouvait sa nature passée qu’en compagnie des femmes qu’il côtoyait de nouveau. Une, surtout, captiva son attention, nimbée de ténèbres et piquée du sel de l’interdit. Une fleur non consumée, simplement regardée, mais d’un œil nouveau. Jusqu’à la mort de son père, le jour même du Voile. Aveuglé par le spectacle céleste, il paniqua et effraya sa monture, qui après une ruade parti dans une direction, au hasard. Hasard qui voulu qu’une branche basse vienne le faucher et attente à sa vie. Malheureusement, réputé bon cavalier, personne ne voulut croire que Jehan puisse mourir en chutant du dos d’un étalon, et Loup dut supporter les regards suspicieux de ceux qui le connaissaient le moins. Et de Gaucelm, a qui il ne pardonna pas cette ultime trahison.

Comment trouves-tu le forum ? : Grand
Comment as-tu connu le forum ? : Google ! Ensuite, j'ai couché pour réussir
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : J'éditerai quand j'aurais trouvé

Un nouveau seigneur d'Assar hein?

Jehan est mort hein? Mon bon vieux Jehan ... C'est toi qui l'a tué, AVOUES!

Onva tirer ça au clair ...

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