Ril-gand Qaerys
Elfe
Nombre de messages : 3 Âge : 1023 Date d'inscription : 30/08/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Ril-gand, le druide myynark Lun 30 Aoû 2010 - 3:54 | |
| (Nom). Ril-gand Qaerys.
(Histoire.) C’était sa première nuit, et il s’éveillait. Bondissant d’arbre en arbre, il n’était qu’une ombre. Ses mains agiles trouvaient leurs prises avec une habileté extraordinaire, ses pieds se posaient sur l’écorce sans un bruit. Pas un son, juste le cuir de sa peau épousant délicatement le bois. En hauteur, à l’affut, il cherchait sa première proie. Il avait faim. Si faim. Tout était plus fort, ici, comme amplifié. Ses sensations étaient décuplées, il entendait tout. Tout. Le chant des derniers oiseaux, le pas pressé des rongeurs, l’allure lente des fauves, tout se noyait dans son esprit assiégé par mille senteurs et mille sons. La nuit était tombée depuis des heures et la frondaison des arbres millénaires empêchait la lumière d’une lune encore pleine d’entrer. Le sanctuaire était préservé par tous les yeux, même ceux de l’astre mort. Il faisait nuit, nuit noir dans la forêt sacrée, mais il y voyait comme on voit en plein jour. Et puis, quel intérêt de voir ? Tous ses sens le servaient, et même aveugle, il aurait pu danser à travers les arbres, voletant dans ce ciel de feuilles, chasseur invisible.
Son regard se fixa bientôt sur une sorte de mulot qui fouaillait le sol de ses pattes griffues. La cible n’était pas grande, ni même rapide, mais c’était un bon choix comme premier repas. Son maître, lui, avait déjà affronté des cerfs immenses et s’était repu de sa chair crue avec ses comparses, savourant le goût qu’avaient ces dîners interdits pour les simples elfes. Le sang avait le goût des ambroisies les plus savoureux, la viande chaude celui de la nourriture des dieux. Mais à défaut de cerf, ce serait un mulot. Bondissant, rebondissant, s’appuyant sur les arbres, retombant sur l’humus accueillant des bois, il assena un coup sec, se saisit du rongeur, éclata son crâne contre l’écorce. Répéta le geste. Encore, encore, encore. La cervelle de la proie avait été réduite en bouillie, bouillie que Ril-gand lécha goulument, suçotant ses longs doigts avec un plaisir certain. Et lorsqu’il fut satisfait de cette mise en bouche, il tomba lourdement sur son fondement et commença à mordre dans le poil de l’animal, extrayant bientôt une viande tendre sertie d’os ensanglantés. Ses mains, agiles, explorait le corps, amenaient à sa gueule béante les restes encore mangeables, se laissaient sucer une nouvelle fois.
La première nuit fut un festin sans nom, et Ril-gand, plus il mangeait, plus il voyageait de branches en branches, se montrait audacieux, arrogant. Les proies, victimes de sa discrétion délétère, étaient abattues sans pitié, toujours plus grosses, toujours plus dangereuses. C’était la loi de la nature. Manger et être mangé. Il n’y avait pas de place pour la morale, la culture, la pitié. Ici, les règles de la Mère étaient observées à la lettre. La vie suivait son cours, et la mort n’était qu’une de ses facettes. Il fallait manger, tuer. Pas de gloriole, pas d’honneurs, juste la satisfaction de la chair qui était lacérée entre les dents aiguisées de l’animal.
C’était sa première nuit, c’était quelques heures après le Rituel. Son maître, depuis, l’avait abandonné. Il avait vécu seul, c’est-à-dire avec tout ce qui avait de l’importance. Combien de jours étaient passés, depuis ? Combien d’années ? Combien de siècles ? Le savait-il encore ? Et puis ça n’avait plus aucune importance. Que les elfes prospèrent, qu’ils s’engraissent, s’ils le veulent tant, mais lui continuerait à embrasser la seule vraie voie, celle qui était offerte à la Mère pour ses enfants. Ril-gand avait grandi puis vieillit. Sous l’influence de la Mère, son corps avait changé, tout comme son caractère.
(Description physique.)Il était plutôt grand, atteignant les deux mètres avec facilité, et cela n’avait pas changé. Son corps, autrefois large et abondamment musclé, s’était amincit, durcit. Il était à présent sec, tout comme ses muscles. Fin, long et émacié était son visage, lui aussi mûri par des siècles d’errance dans le berceau des Elfes. Ses joues étaient creuses, son front plissé, sa peau pâle. Ses cheveux, mais pas comme ses yeux, avaient blanchi par un sortilège qu’il ne comprenait toujours pas et qui l’indifférait au plus au point. Quelques poignées de sa chevelure argentée avaient été enrichies d’anneaux tandis que son menton allongé s’était vu étoffé d’un bouc fin. Sa chevelure en elle-même était hirsute, bon indice de sa vie sauvage.
(Equipement.) Il faut bien avouer qu’il ne souciait pas de son apparence. Elle était conditionnée par une poignée d’habits (notamment du cuir bouilli, dont il se servait comme d’une armure souple et légère) et d’autant d’armes. Attiré par les choses brillantes ou autre, on pouvait voir sur ses vêtements un tas de babioles sans importance, mais également un poignard de bon acier ainsi qu’un long cimeterre à la légèreté tout elfique, et ce malgré sa taille et sa largeur. C’est que ce bon druide avait appris à se donner le confort de quelques alliés quand il devait affronter des étrangers lourdement armés et bien équipés. En effet, sous sa forme totémique comme elfique, il n’hésitait jamais à se servir de ces outils de travail, véritables instruments de sa vengeance sur les monstres qui osaient lever la main sur la création.
(Description mentale.) Car sa vengeance était sans appel. Lorsqu’il ne chassait pas pour sa propre subsistance, il écoutait le chant des forêts, se faisait leur serviteur le plus zélé. Considérant n’appartenir à personne sinon la Mère, et donc ne devoir obéir qu’à ses chants, il ne faisait pas de différence entre les elfes des cités et les autres étrangers, frappant aveuglément et de manière furieuse. C’est dire à quel point sa nature animale a pris le dessus sur sa nature elfique. D’ailleurs, ses retours à la normale sont de plus en plus rares, et il passe plus de temps à dormir comme un singe qu’à vivre comme un elfe. Il lui est arrivé, et ce pendant des années, de ne pas reprendre son corps original, et lorsqu’il redevenait ce qu’il était, il était plongé dans un intense sentiment de gêne, de malaise, de dégoût. Son caractère s’est métamorphosé avec son corps. Il est chapardeur, violent, austère. Uniquement porté par sa survie et la Mère, il agit avec des tactiques sauvages. Ses gestes sont d’une rare brutalité et sa main, lorsqu’elle tient le cimeterre, se fait frénésie. L’agilité du singe se retrouve dans ses gestes et son escrime, qui est crainte et redoutée par tous. En effet, d’une rapidité surnaturelle et jouant sur une ambidextrie qu’il a développée pendant des siècles en jouant à la créature aux quatre mains, ses rares apparitions au sein des cités étaient souvent le signe du malheur prochain d’un malheureux bucheron repéré ou d’un elfe qui osait tenir des propres ou des actions qui allait à l’encontre de son dogme.
Plusieurs cas de meurtre par des singes avaient déjà été relevés, il est vrai. Car Ril-gand, à oforce de côtoyer des myynarks, avait fini par devenir l’un d’entre eux, puis leur chef. Père de nombreuses portées, on le suivait avec la naïveté débile de l’animal et certains de ses simiesques sbires usaient de pierre avec une violence diabolique contre des pécheurs. C’est-à-dire que Ril-gand Qaerys, qu’on appelait simplement le Singe, pouvait plus être considéré comme un inquisiteur de Kÿria que comme un simple druide. Pendant près d’un millénaire, il s’était ensauvagé. Mais c’était une réputation qui courait à propos de tous les druides simiesques. L’animal était trop proche de l’elfe, la distinction trop flou. On raconte qu’il arrivait à ces druides d’oublier qu’ils avaient encore leurs formes totémiques, traversant des cités recouverts de leurs habits, portant leur bâton, se dressant droit sur leurs deux pattes, véritables caricatures d’elfe.
Voilà ce qu’est ce druide, une caricature d’elfe, un singe dans un elfe.
(Bout d'histoire.) Il n’avait été, autrefois, qu’un enfant parmi tant d’autres. Attaché, déjà, aux choses de la nature du fait de sa vie forestière, il n’avait jamais rien connu des grandes cités et, depuis, les haïssait. Fils d’un guérisseur et d’une tisseuse, il fut offert à un druide, qui avait la tâche sacrée de protéger l’œuvre de la Mère et d’apprendre à Ril-gand comment en faire autant. L’apprentissage fut long, souvent douloureux, mais cet enfant de la forêt sut s’appliquer et la chose lui vint le plus naturellement du monde. Loin des enfants des cités cédés aux druides, son éducation druidique lui parut être le chemin le plus normal qu’il pût prendre et celui que tout elfe digne de ce nom devait embrasser. Qu’importait le reste, tant qu’il existait le chant des forêts.
(Particularité) cheveux blancs.
(Classe d'armes) Corps à corps, magie.
(Âge) Inconnu. Peut-être un millénaire.
(Alignement) Neutre.
HRP : Un gros merci à Kata pour l'avat gifé. Images de Velinov (elfe) et Tattered Artemisia (myynark).
Dernière édition par Ril-gand Qaerys le Ven 3 Sep 2010 - 15:15, édité 2 fois |
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La Blanche
Ancien
Nombre de messages : 165 Âge : 35 Date d'inscription : 13/07/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Millénaires Taille : Niveau Magique : Archimage
| Sujet: Re: Ril-gand, le druide myynark Ven 3 Sep 2010 - 11:31 | |
| Bonjour,
Bon, dans l'ensemble, c'est très bon, et intéressant, le druide au bord de tomber totalement dans l'animalité.
Par contre, un souci... Le manque de précision sur l'histoire... Faudrait tout de même y ajouter des profondeurs. |
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Pierrick Savoran
Humain
Nombre de messages : 114 Âge : 35 Date d'inscription : 05/11/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Apprenti
| Sujet: Re: Ril-gand, le druide myynark Ven 3 Sep 2010 - 14:52 | |
| Sur son passé ?
L'histoire, dans ta fiche, actuellement, c'est juste une chasse nocturne, sa première nuit, et la vague référence à un maître... En gros, on ne sait absolument rien d'autre sur le personnage et son histoire... Autant je comprends, ça s'accorde au style et à l'ambiance générale de la fiche, autant y a toujours le fait qu'au final, on ne sache absolument rien de lui.
Bref, évoquer certains détails, certains éléments de sa vie d'autrefois, d'avant cette première nuit. |
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Pierrick Savoran
Humain
Nombre de messages : 114 Âge : 35 Date d'inscription : 05/11/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Apprenti
| Sujet: Re: Ril-gand, le druide myynark Ven 3 Sep 2010 - 15:15 | |
| Je valide, tu connais le chemin. - Code:
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[Métier & Classe] : Druide
[Âge & Sexe] : Inconnu, supposé millénaire.
[Classe d'arme] : Corps à corps & Magie
[Alignement] : Neutre |
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