Emma d'Erignac [ Marquise de Sainte Berthilde ]

Nom/Prénom :

Emma d'Erignac, marquise de Sainte Berthilde.

Âge :

25 ans

Sexe :

féminin

Race :

Humaine

Particularité :

Emma ne saurait voir la couleur rouge. Conséquence des horreurs de la guerre civile qui secoua la Peninsule, son oeil refuse désormais de lui laisser voir cette si belle couleur.

Alignement :

Neutre bon

Métier :

Marquise de Sainte Berthilde, peintre a ses heures perdues.

Classe d'arme :

Magie

Équipement :

Emma ne possède rien de plus que se le doit une Dame. Bien que sa garde robe ne soit pas truffée de tissus couteux a outrance, ni de bijoux bien trop tape a l'oeil, elle reste tout de même bien fournie. Après tout, même si sa terre souffre, elle se doit d'inspirer le respect et la confiance, cela passe par la mise. Hormis cela, elle possède un petit médaillon cachant en son creux une mèche de cheveux de son père. D'or fin, il est gravé a ses initiales et reste la plupart du temps caché entre ses seins.

Description physique :

La beauté était elle quelque chose de quantifiable ? Difficile de se faire une idée en vérité. Emma n'est pas une beauté éclatante mais l'harmonie de ses traits s'approche du beau. Sa beauté est a son image, discrète et voilée. Elle ne frappera pas l'oeil au premier abord. Elle n'est pas de celle qui entrainera des fantasmes sans limites dans l'esprit des hommes, pourtant, il suffit de s'arrêter un peu, de la regarder avec un peu plus d'attention pour se laisser prendre au charme qu'elle dégage.. Son regard surtout demeure étrange et il faudra quelques minutes pour comprendre que cela vient de leur couleur. Si l'un est aussi bleu que l'azur, l'autre rappelle les couleurs du granit. Un regard dérangeant par certain coté, fascinant par d'autre. Trait famillial qui ne venère que les femmes, comme une amusante facétie de Néera. Sur sa tête, souvant tressé, une masse de cheveux aussi noir que la nuit, chaud par ses reflets brunâtres, fascinant de par ses éclats roux. Elle n'a pas la minceur des lianes, ni la volupté des femmes accomplies mais son corps n'en reste pas moins agréable, ni trop gros, ni trop mince, bien que parfois, l'artiste qui est en elle lui fait perdre toute notion du temps ou de la réalité et qu'alors, l'absence de nourriture la pousse a maigrir plus que d'ordinaire. Cela dit, elle compense alors, lorsque sortie de sa transe, elle se jette dans la cuisine, affamée et avide.. Cela dit son apparence n'en souffre pas, conservant une jeunesse qui ne va pas de paire avec son âge. Car la Marquise paraît moins que ses 25 années, certains l'ont soupçonnée de magie noire pour ainsi conserver une certaine fraicheur dans ses traits. Pourtant, il n'y a dans ce visage aucune magie, juste une plaisanterie de la vie.

Description mentale :

Passion. Ce mot serait peut être celui qui la caractérise le mieux. Oui, la passion qu'elle met dans son art. La passion qu'elle met dans ses gestes, dans ses mots. Emma est une passionnée. Mais attention, passionnée ne veut pas dire idiote ou manipulable. En vérité, la demoiselle est animée d'une volonté de fer, volonté tempérée par une certaine diplomatie et une sainte horreur de l'affrontement verbale. Franche lorsqu'elle l'estime necessaire, elle peut être aussi d'une hypocrisie moqueuse pour peu que la personne face a elle ne mérite que son mépris. D'elle, on dirait qu'elle n'est ni bonne, ni mauvaise. Juste humaine. Son coté rêveur la fait parfois apparaître hors d'atteinte, comme absente, mais elle sait reprendre pied dans la réalité avec une rapidité stupéfiante. Emma n'a pas été elevée pour être Marquise. Rien ne l'a préparée a cela et pourtant, elle fait preuve d'une soif d'apprendre et d'une ambition certaine. Sa terre sera Duché un jour, s'est elle promis. Amoureuse de sa contrée, Emma dépensera sans compter, de son énergie, de sa volonté pour la voir revêtir les atours de la gloire et effacer ainsi l'empreinte disgracieuse d'Aegar. Vil époux qui mena sa terre a la déchéance. Le père d'Emma lui a trasmit l'amour de son nom et du prestige qui était le sien avant cette union, avant cette mort qui n'était pas prévue, avant qu'Aegar ne salisse le nom de Sainte Berthilde. Cependant , Emma reste douce dans ses mots mais là n'est qu'une façade, sa volonté et son caractère n'étant pas en adéquation avec une passivité illusoire. Malgré tout, elle reste une artiste et peut s'émouvoir d'un visage ou d'un corps particulier. Un défaut, une qualité, qu'importe au regard de l'artiste. Elle devient alors presque étrange, ne quittant pas des yeux la source de son inspiration, en devenant presque dérangeante.

Histoire :

Emma est née au coeur du domaine d'Erignac, petite ville sans prétention sous l'égide de l'un des derniers descendants de l'ancienne famille régnante du Marquisat. Elle est la cousine de feu Ivy de Sainte Berthilde, née du plus jeune frère d'Anoxar, alors Marquis de Sainte Berthilde.. A son mariage, Romus se vit attribuer ce fief sans prétention mais riche de part ses terres cultivables, par son frère, alors Marquis. Romus se contentait largement de cela, n'ayant pas d'ambition propre, il ne saurait manifester d'aigreur ou d'amertume devant l'influence et la richesse de son frère. Durant sa vie, il s'employa a faire prospérer sa terre, ne se mêlant guère des intrigues et complots qui sévissaient si souvent dans la capitale. Plans ourdis par les ambitieux dont son frère faisait partit. Ainsi Emma vécu-t-elle protégée de ces intrigues mais si elle n'en fut pas victime, elle n'en fut pas préparée pour autant. En effet, rien ne destinait la jeune noble a, un jour, poser sur sa tête le titre de Marquise et pourtant, le destin est facétieux.

Elle eut une éducation assez libre, entre precepteurs et nourrices, du moins jusqu'à ce que son Don soit découvert., et ce fut seulement a cet instant que Romus se souvint de son nom, du prestige de sa famille. Il demanda a son frère d'intercéder auprès du roi pour que sa fille puisse recevoir l'enseignement de l'Arcanum, Académie magique rattachée a la couronne humaine. Romus ne sut jamais comment son frère se débrouilla, mais toujours est il qu'a l'âge de 9 ans, la jeune fille fut envoyée a Diantra sous la tutelle de l'Arcanum et du roi Ultuant. Peureuse et craintive, Emma ne garde pas forcément de bon souvenirs de cette époque, souvent seule, elle ne se liait pas vraiment et rêvait souvent de retrouver sa campagne. Pourtant, elle possédait un talent indéniable dans la magie élémentaire et se découvrit des affinitées avec l'Eau. Certains y virent un mauvais présage puisque l'eau est associée a Tyra mais néanmoins Emma n'abandonna pas la pratique de cet art. En parallèle, elle se découvrit une passion certaine pour la peinture,. Capable de rester des heures durant devant une oeuvre, elle se renferma encore plus sur elle même. Contradiction étrange, elle sut s'ouvrir grace a cela. La peinture est un monde a part que seuls les artistes peuvent comprendre et elle ne devient réellement qu'elle même devant une toile blanche, soumise a une inspiration soudaine. L'art lui ouvrit de nouveau horizon, permettant a sa personnalité encore jeune, de s'affirmer au fil des années. De sauvage, elle passa a solitaire, puis a timide. Oh elle savait rire et sourire, pouvait être chaleureuse aussi, mais ce n'était pas cela qui frappait en premier lieux. Bien qu'elle sut se faire une place dans la capitale, elle revint souvent chez elle, ne pouvant se passer des paysages de Sainte Berthilde bien souvent. Profondément attachée a sa terre, elle renifla avec mépris le mariage de sa cousine. Son époux était certes, fort séduisant et possésdait en son nom une fortune non négligeable mais il ne lui faisait pas une bonne impression, malgré tout, elle garda ses doutes pour elle, préférant enrichir son art magique autant que sa passion pour la peinture. Ainsi passèrent quelques années, partageant son existence entre les couloirs de l'Arcanum et les champs d'Erignac.

D'ailleurs, c'est au détour de l'un de ses couloirs qu'elle rencontra pour la première fois, celui qui deviendrait roi. Celui ci, austère, sombre provoquait autant de crainte que de soupir de la part des jeunes filles bien nées qui gravitaient autour de lui et pourtant, il n'en regardait vraiment aucune en particulier. Emma elle même ne pouvait pas dire qu'elle n'eut pas frémit lorsqu'il avait posé ses yeux sur elle. Cela dit sa timidité l'empecha réellement de discuter avec cet elève brillant et quelque fois, elle le regrette un peu, elle aurait eu beaucoup a apprendre. Las, leur relation se limitait a une ou deux discution aux propos presque toujours futiles. Ainsi s'écoula encore quelques années, années qu'elle passa sous l'égide de l'Arcanum et ce, malgré les multiples suppliques de son père qui espérait tout de même marier sa fille un jour ! Helàs, Emma n'était point interessée par un quelconque nobliaux , non pas qu'elle rêvait d'amour et de prince charmant, juste qu'elle s'en fichait, ne vivant que pour ses toiles et les trames des Arcanes.

Et puis la Guerre foula le sol des Hommes, la Péninsule trembla. Comme tous, Emma fut surprise et l'incompréhension d'un tel acte lui sauta aux yeux. En vérité, personne n'avait su prévoir un tel drame et pourtant, tous savait que le roi ne faisait pas l'unanimité chez ses vassaux. Certains arguaient de son sang batard, d'autre de son incompétence et ce, sans même lui laisser le temps de prouver a tous ces capacités. Alors lorsque la guerre fratricide frappa aux portes de la Capitale, Emma sentit la terreur l'envahir. Son père était venu lui aussi se réfugier dans la capitale, espérant trouver un refuge sur derrière ses hautes murailles et pourtant, Diantra la Belle fut trahie par l'un de ses propres enfants. L'horreur déferla dans les rues de la ville, surprenant tout le monde, provoquant panique et hurlements. Leur maison de ville fut assaillie et Romus n'eut que le temps de pousser sa fille dans une cachette sure de la maison avant d'être battu a mort par des parvenus échappés des gëoles de Diantra. Profitant de la débandade pour rafler ce qu'ils pouvaient et laisser libre court a leur avidité. Ainsi Emma perdit elle son père, lui qui avait toujours été un homme bon, mouru dans les bras de sa fille couverte de son sang. Emma n'oublia jamais l'éclat de ses mains rougies du sang de son père et depuis ce temps, ne peut plus dicerner les nuances de cette couleur. Son oeil refuse de lui laisser admirer le rouge dans toute sa splendeur. Pour la première fois, elle fut confrontée a l'horreur des hommes, a leur violence et cela ne resta pas sans séquelles. Peindre était devenu une torture, ayant perdu l'appréciation d'une couleur primaire, elle n'arrivait plus a peindre aussi bien et il n'est pas rare de l'entendre vociférer seule dans son atelier.

Las, ce ne fut pas le seul coup dur que dut supporter la jeune femme. Non, elle dut faire face a la déchéance de sa terre, trahit par son maitre. Aegar, fiéffé imbecile répandit la honte et l'infamie sur la maison Sainte Berthilde. Laissant Gaucelm d'Odélian annexer Etherna et matter la révolte, laissant le roi se dépaitre des traitres et préférant aller prêter main forte a son grand ami Merwyn de Serramire. Aegar avait trahit la terre qu'il avait juré de protéger, ceci fut une blessure ouverte dans le coeur de la jeune Emma. Voir cette terre dont ses ancêtres avaient été si fière s'appauvrir et perdre de sa splendeur peignit un pli amer sur ses lèvres.

Elle dut se résoudre a voir une autre maison couronnée par le roi en récompense, elle dut se résoudre a voir sa terre n'être qu'une récompense et pourtant, la chance devait tourner. Si la maison Saint Aimé se montra loyale a la couronne royale, elle ne sut pas s'affirmer, provoquant la méfiance des gens de Sainte Berthilde échaudés par la défection d'Aegar. Le Marquisat s'ensilait, lentement mais surement et peut être que le roi découvrit en elle une solution toute trouvée. Bien que jeune et inexpérimentée dans l'excercice du pouvoir, Emma avait l'avantage d'être née dans l'ancienne famille régnante qui, elle, n'avait jamais eu a souffrir de trahison ou d'infamie. Peut être était il risqué de confier le marquisat a cette jeune femme, mais c'était une chance a saisir et c'est ainsi qu'Emma se trouva héritière du titre et dépositaire d'une terre bien mise a mal. Il lui revenait de lui redonner sa splendeur d'antant et de redorer son blason. La question était de savoir si elle en était capable et cela, seul l'avenir pourra le dire.

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