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 Des douleurs et un retour difficile...

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Seph
Humain
Seph


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MessageSujet: Des douleurs et un retour difficile...   Des douleurs et un retour difficile... I_icon_minitimeDim 7 Nov 2010 - 20:23

Echouer, perdre, faillir, rater… ce sont des mots que personne au monde n’aime entendre. Ces termes à connotations négatives peuvent démoraliser ou voire pire donner la mort dans certains cas. Alors, vous pouvez imaginer le calvaire que subit le jeune humain en convalescence. Ceux-ci tournent en boucle dans son cerveau depuis son éveil, ils assaillent la moindre pensée positive qui pourrait naître dans un moment d’égarement de la réalité pour Sephran.

Des paroles inaudibles et embrouillés empoisonnent la bouche du blessé. Son dos le tiraille quand il bouge pour se remettre à l’endroit. Une main puissante le bloque dans son élan.

« Mon pauvre ami, faîtes attention à votre blessure ! Je vais vous aider à vous relever. Ma petite, va me chercher de l’eau et du linge propre. »

Le bûcheron aide Sephran à se remettre sur ses pieds avant de repartir dehors couper du bois. La petite fille dépose le seau et les vêtements sur une chaise posée près de la couche spartiate. Elle tente d’éponger le front de Sephran, mais le jeune homme l’écarte d’un revers de sa main.

« Doucement, petite impétueuse ! Je peux me débrouiller tout seul. »

La fille de dix ans lui fait la moue et s’en va sans demander son reste. Sephran attrape l’éponge et débute sa croisade contre la crasse. Il enfile le pantalon bouffant, la chemise miteuse, les bottes de citadins et se dirige vers la pièce principale avec une canne fabriqué par le bûcheron. Sephran avance en titubant quoi que de plus normal qu’on est convalescent et s’assoit à table. La petite fille est au fourneau lorsque la force de la nature revient dans son habitat les bras chargés de bonnes bûches. Le bûcheron les dépose dans l’antre du foyer.

« Eh bien, mon petit ! J’ai l’impression que tu vas mieux par rapport début de la semaine. » exprime le bucheron en grattant la cendre collée dans le conduit de la cheminée.

« Une semaine… ? Je devrais être déjà rentré chez moi, à Diantra. »

En disant cette phrase, un mauvais pressentiment l’envahit. Il sait de quoi cela en résulte; il redoute la colère de son parrain en revenant dans la capitale humaine. Certes, elle est justifiée à cause de l’échec de Sephran qui en plus a provoqué la disparition d’une proche de son garant à la cour.

« Vous venez de la capitale ! J’ai toujours la faire visiter à ma petite sauvageonne, mais le destin en a voulu autrement… »

« Papa, papa, s’il te plaît ! Ne parle pas de ça. » répond la gamine d’une voix morose.

« Oui, ma puce ! Je te le promets… »

Le bûcheron au grand cœur s’assoit en face de son convive et accueille sa petite fille sur ses genoux. « Eh, ben ! Mon jeune ami, vous avez de la chance. N’auriez-vous pas une déesse qui vous protège. Il y a un convoi de marchand qui part dans une heure vers la Péninsule, je vais vous emmener à leur rencontre. »

Sephran remercie d’une poigne de la main son sauveur et le suit lorsqu’il sort avec son enfant dans les bras à l’extérieur de la maisonnée. Il monte dans à l’arrière de la charrette familiale. Une vieille mule la tire sur un bon kilomètre de sentier battu. Le bûcheron fait signe au blessé qu’il est temps de descendre et lui montre la caravane; l’humain a peine descendu que la carriole se volatilise parmi les feuillages de la forêt.
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Seph
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MessageSujet: Re: Des douleurs et un retour difficile...   Des douleurs et un retour difficile... I_icon_minitimeDim 7 Nov 2010 - 20:37

L’humain à la canne est accueilli à la dure comme il n’a rien sur lui pour payer sa place. Il est installé inconfortablement entre des barriques de gnôle et des quartiers de viande salées. D’autres personnes sont logées à la même enseigne que lui, elles ont le visage dissimulé dans les ombres provenant des tonneaux. Il ne distingue que le blanc de leurs yeux se reflétant sur les crochets de la bidoche. Au devant du convoi, une femme à la chevelure nacrée et au physique peu commun se lève sur l’énorme chariot de tête et hurle d’une voix rauque.

« En avant, tas de bourrins ! »

Des rires braillards et de bruyants claquements de rênes vibrent dans le ciel. Les crissements métalliques des essieux transpercent les tympans du jeune blessé. Il ne dort que d’un seul œil, une vieille habitude apprise à « l’armée » par des paranos. Le voyage se passe sans aucun incident, il entend pendant celui-ci des histoires concernant de ciel voilé, de folie humaine comme celle d’une famille massacré à la hache par le père ayant entendu d’étranges voix selon ces déclarations. Des jours et des jours trépassent sous les roues du convoi. Au treizième jour, une des immenses portes de Diantra se dessine à l’horizon.

« Halte ! Nous sommes de retour à la maison. » hurle la chef de l’expédition.

Profitant de l’arrêt, Sephran se fait la belle. La canne à la main et une barbe d’une trentaine de centimètre sur le visage, il rejoint l’entrée abyssale de la cité humaine. Le premier pas posé sous le porche en marbre, il est arrêté par une patrouille de sentinelles. Ils l’emmènent à l’écart de la foule, dans une petite impasse dont le sol est jonché de détritus. Une sentinelle se détache de la petite troupe et se débarrasse de caisses en bois empilées les unes sur les autres; elles dévoilent une trappe en bois enfoui dans la boue. Le garde l’ouvre avec une clé rouillée et se met aux aguets pendant que les autres entraînent de force Sephran dans les égouts de la ville. Le dernier de la joyeuse bande ferme derrière lui. Des dédales de tunnels en métal et en briques défilent à l’infini; le groupe pataugeant dans les besoins naturels de la ville reste silencieux.

Finalement, ils atterrissent devant une herse. Deux nouvelles sentinelles sortent du lot et poussent Sephran dans la pièce protégé par la grille. Une grande table en bois est installée au milieu de celle-ci, des cartes et des armes tapissent ses murs. Un des trouffions fait signe à Sephran de s’asseoir sur une des nombreuses chaises qui pullulent autour de la grande table.

Les sentinelles reculent lorsque la herse métallique se hisse à nouveau. Un homme accompagné par une femme entre dans la pièce. L’homme, d’une prestance outrancière, s’assoit en face du jeune homme alors que la dame au grand châle se tient en retrait. L’individu de sexe masculin enlève son chapeau et le pose au coin. Sephran reconnaît sans problème son parrain malgré son visage fatigué et lacéré par le temps. Quant à la femme lui est inconnue. Cependant, son regard pénétrant et agressif ne quitte pas les yeux de l’Etraden.

« Sephran, Sephran… mon pauvre garçon ! »

« … »


« Je ne vais passer par quatre chemins. Je sais tout… Tu m’as déçu. »
exprime le vieil homme en baissant les yeux.

« Messire, pour mon désagréable échec, acceptez mes excuses ! »

Soudain, le parrain de Sephran frappe du poing la table. Son chapeau, secoué par les vibrations, tombe par terre telle une feuille d’un arbre. La fureur déborde de ses yeux. La rage crispe tout son visage, rendant ainsi toute sa beauté juvénile. Mieux qu’un lifting ! La dame à l’arrière s’effondre sous le chagrin.

« SEPHRAN ETRADEN, COMMENT OSES-TU QUÉMANDER MON PARDON ? MA…MA NIECE A DISPARU A CAUSE DE TA NEGLIGANCE. » hurle son parrain en faire trembler les murs. Il récupère son souffle en ramassant son chapeau et reprend d’une voix douce.

« Je n’ai pas envie d’entendre tes explications. Tout ce j’ai à te dire, c’est que tu n’es plus digne d’être en ma présence; j’ai perdu confiance en toi. Dorénavant, je coupe les ponts avec ta famille; elle ne doit plus compter sur mon soutien à la Cour pour ses affaires. Allez va t’en, misérable ! Je prie les cinq que nos routes ne se recroisent plus jamais. Gardes, emmenez-le hors d’ici!»

La femme de l’ombre se lève et tombe évanoui sur l’épaule du vieil homme. Sephran n’ouvre pas la bouche pour ne pas compliquer la situation. Un silence ne vaut-il pas un long discours. Les sentinelles attrapent fermement le jeune homme déjà affaiblie par sa blessure et l’envoie, d’un coup de matraque sur le crâne, au pays des songes. Ils entraînent l’inconscient en dehors des égouts et l’abandonne. Un instant après, un coup de pied dans les côtes réveille l’humain dans un caniveau de la grande allée.

« Dégage de là ! Ch’aleté de mendiant avant que Ch’apelle la garde. » dit un nobliau de pacotille.

Ne se faisant pas prié, le jeune homme se lève avec l’aide de sa canne et se volatilise rapidement pour ne pas attirer l’attention sur lui. Il atteint le manoir familial par ses propres moyens. La régence de la maisonnée est confiée à Sephran depuis que son père et sa mère sont partis établir un nouveau comptoir dans les terres elfiques; seule sa petite sœur est présente dans la demeure entourée d’une multitude de domestiques. Un serviteur l’attend dans le jardin, puis le conduit à l’intérieur en passant par les cuisines. L’Etraden achève sa journée autour d’un bon feu en buvant un bon vin de Hautval. Ce fut une journée bien pleine !
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