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| Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] | |
| | Auteur | Message |
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Markvart Salarius
Nain
Nombre de messages : 80 Âge : 39 Date d'inscription : 29/12/2009
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| Sujet: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Mer 22 Déc 2010 - 13:24 | |
| Lante, ville moyenne du Royaume des Nains située dans les collines bordant les montagnes. Cette ville connaissait depuis quelques jours déjà un afflux continuel de réfugiés fuyant la colère de Mogar. Durant un mois, les nains s'étaient battus, s'étaient entretués au nom d'un dieu qui les avait désormais déchus. Même les gobelins avaient réussis l'impensable : se coaliser pour prendre d'assaut la cité d'Almia. Les trois-quarts des régions naines étaient dévastées, Kirgan était détruite, seule Lante subsistait comme ville d'importance tandis qu'on était sans nouvelles de certaines citadelles isolées. Autant le dire, c'était un vrai désastre pour une nation aussi fière de ses origines. Partout dans la cité s'entendait des insultes envers le Dieu de la Guerre, partout des réfugiés grommelaient et pleuraient sur les choses désormais perdues.
Mais pouvait on vraiment s'en prendre au Dieu de la Guerre alors que le problème venait principalement des nains eux-mêmes ? ces citadins gros et paresseux étaient le vrai fléau qui gangrénaient leur race. A l'image de ce roi qui ne savait que s'asseoir sur un trône pour faire ripailles sans se soucier des problèmes des autres nains. Les nains de Kirgan s'étaient habitués au luxe, aux banquets et à la paresse, oubliant qu'ils étaient nés pour la guerre et non pour gouter au repos dans des appartements trop riches pour leurs désirs. Voir ces nains se plaindre était la preuve qu'ils s'étaient détournés du monde de la guerre, quelle tristesse. Au lieu de tenter de se racheter, ils fuyaient vers la sécurité, oubliant tout honneur et fierté. Il était temps de donner un bon coup de pied dans la fourmilière, rallumer la flamme éteinte dans le coeur des nains. Et ce rachat d'honneur se ferait dans le sang, leur propre sang. Il n'y aurait plus de royauté, système qui les avait avilisés, il fallait qu'ils se débrouillent par eux-mêmes.
Dans la cité de Lante, un nouveau flot de réfugiés venait de faire son entrée. Sur leur passage, les nains oublièrent un moment leur désarroi tant la surprise était particulière. En armes et marchant dans une colonne parfaitement ordonnée, des nains portant des armures ornées de fourrures d'ours venaient d'arriver. Devant eux marchait un grand nain portant une armure à cornes, une grande hache effilée se voyant fermement tenue dans sa main. Les nains de Kraka Ravnsvake, un clan quasi oublié et vivant dans le nord de la province du Nivor. Cette communauté avait coupées toute communications avec les autres depuis plusieurs générations, certains pensant même qu'il ne subsistait aucun survivant de ce clan. Voir une colonne entière de ces guerriers arriver à Lante était quelque chose de rare et les voir arriver si fiers, disciplinés et portant armes et armures tranchait avec le climat de peine qui régnait dans la cité.
Sans prononcer un seul mot et écartant devant eux les badauds, les nains de Kraka Ravnsvake s'enfoncèrent dans la cité, menant avec eux de grands chariots bâchés. La foule les perdit de vue un instant mais il avait semblé qu'ils se dirigeaient vers l'armurerie de la cité, peut être étaient ils venus amener des stocks d'armes pour ré-équiper les nains. Mais la colonne bifurqua et se dirigea vers les bâtiments royaux, plus précisément vers la salle aux trophées où étaient gardés les meilleures armes et armures mais aussi la trésorerie locale de la royauté. Les quelques gardes en faction virent arriver devant eux une colonne parfaitement ordonnées qui stoppa devant leurs portes, l'étendard de Kraka Ravnsvake flottant au dessus des têtes. Derrière eux les chariots se rassemblèrent, peut être pour venir déposer quelque chose. Mais rien ne préfigurait ce qui allait suivre.
Désignant de sa hache en silence les gardes, le seigneur nain Markvart ordonna à ses guerriers d'avancer. Aussitôt, la plus grande partie de colonne tira les armes et chargea le poste de garde pour investir le bâtiment par la force. |
| | | Dun Eyr
Ancien
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Mer 22 Déc 2010 - 18:14 | |
| – Faites place ! Au nom du Général Hardrek, faites place !
Cavalant sur les chemins de rocaille cendreuse, la noble monture de Dun Eyr – une biquette dérobée à un Garde assommé – bondit dans la foule et s’y creusa un passage à grands renforts de cornes. Célérité était devenu le maître-mot des Nains ces jours-ci – une ironie de plus pour un Peuple aux jambes si courtes – et plus que jamais le Haut-Prêtre était poursuivi par les impératifs de temps. Le gros Général bedonnant avait osé l’humilier dans les profondeurs de son taudis de pierre en proie aux flammes – aussi le Nain n'avait-il que peu de remords à user de l'aura de l'autre porte-bedaine pour se frayer un sentier au sein de la masse. Et le Sieur Général allait apprendre que l’on ne badine pas avec Dun Eyr, cornebarbe !
Le Haut-Prêtre – si tenté qu’il fût encore Haut-Prêtre, au vu de son Temple tombé en reliques – mena sa grande chèvre au travers des sinistrés et des fuyards, bousculant à tout-va les quelques fous qui se mettaient en travers des sabots de sa vengeance, et finit par dépasser les cahutes des réfugiés pour rejoindre Lante. La pauvre bourgade de commerce, qui normalement n’est que le théâtre des quelques chalands habituels en quête de barils dédouanés, peinait à encaisser le choc d’un peuple entier qui prenait d’assaut ses auberges et hospices, et croulait littéralement sous les réfugiés de tout poil tourbillonnant dans les rues engorgées. L’on aurait juré un ogre, ou quelque grand bestiau de jadis, qui s’empiffrait en vain des Nains lors même que ceux-ci arrivaient par légions et bataillons bigarrés – certains encore noircis de suie, d’autre fumotant par les revers de leurs pourpoints roussis. Jamais l’on avait connu, de mémoire de Nain, un tel entassement des Fils de la Montagne dans les rues. Quelque part, au loin, une bagarre avait éclaté, et l’on voyait jaillir dans les airs les effets des quelques errants qui devaient se battre pour un bon lit ou, plus certainement, un coin de paille sous les écuries. Quelques Gardes Royaux, à l’uniforme élimé par l’usage et la fatigue, tentèrent vaguement de s’interposer – et puis, les rues étaient décidément trop peuplées pour permettre à six hallebardiers de passer. Aussi, quelques pugilats pouvaient bien faire voler deux ou trois dents, peu importait – le gros des troupes bataillait contre le feu à des lieues d’ici, au Nord, dans les tunnels de Kirgan.
Talonnant la biquette, Dun Eyr se fora un sentier au milieu de la foule, sans véritablement se soucier de ses frères les Nains qu’il bousculait contre les murs – de toute façon, quelle que se révèle être la vengeance de Dun Eyr, il y avait de bonnes chances pour qu’une vaste majorité de ses compatriotes se mette sous peu à le rechercher, une grande hache à la main. Alors autant s’en donner à cœur-joie, et éperonner biquette à taloches redoublées. Pourtant, bien vite, la foule fut animée de soubresauts et, comme un grand animal, bondit en avant pour se précipiter à l’amphithéâtre des hostilités – capitaine ivre naviguant sur le gros dos du peuple, Dun Eyr tenta de maintenir le cap de sa chèvre, et se laissa porter par la grande vague des yeux avides de spectacle. Et l’on peut dire qu’ils ne furent pas déçus.
Kraka Ravnskave. Les Ours des Cimes. Bien plutôt qu’une légende, un mythe. Et ils revenaient enfin de leurs caveaux de pierre, pour déferler sur Lante. L’on peut dire qu’ils avaient été inspirés dans le choix du calendrier.
Comme une bonne majorité des Nains, Dun Eyr aurait pu refluer dans un méli-mélo paniqué lorsque les Ours-Bagarreurs renvoyèrent à Tari les quelques Gardes de l’arsenal. Ou bien, comme quelques curieux encore, le Haut-Prêtre aurait pu demeurer sur le champ de bataille pour contempler les sauvages porte-haches qui ébranlaient le Trésor de Lante. Mais une sourde revanche taquinait les nerfs de Dun Eyr, et il précipita sa biquette vers les portes en proie aux béliers de siège, tandis même que le Nain gravait dans sa chair quelques symboles occultes.
Un horrible craquement, et beaucoup sursautèrent alentour – car lorsque tout le squelette d’une chèvre vole subitement en éclats, l’on est en droit d’être surpris. Mais évidemment, si c’est un Nain changé en roche brute qui chevauche l’animal, les raisons de l’effondrement apparaissent déjà plus clairement... Passant sur les présentations d’usage, et peut-être la mine interloquée des Ours de Ravnskave lorsqu’un bagarreur de basalte se joint impromptu à leurs troupes, Dun Eyr laissa derrière lui le cadavre sanglant de la biquette, prit un élan de buffle colérique, et précipita sa carrure de granit contre les portes comme un Kerkand – un Kerkand admirablement furibond.
Et, comme engin de siège, le Nain valait son pesant de piécettes. |
| | | Hardrek Poing-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Jeu 23 Déc 2010 - 11:01 | |
| [hrp : « entité naine »]
Kirgan brule-t-il ?
Oui, mais cela personne à Lante ne le savait encore. La nouvelle de l’ultime vengeance de Mogar contre ses enfants n’était pas encore arrivée jusque là, et si les réfugiés parlaient de bagarres, d’éboulements et même d’un Holwern vaincu par le vaillant général Hardrek Ironwrist et un faire-valoir pouilleux dont l’histoire ne retiendra pas le nom, personne ne semblait encore être au courant du fait que le glouglou magmatique envahissait la cité des rois.
Mais soyez patients amis lecteurs, chaque chose viendra en son temps.
Lante donc, où les enragés du Kraka Ravnsvake massacraient allégrement les quelques gardes se trouvant devant les portes du bâtiment du trésor. A un contre dix évidement, le résultat fut sans appel et aucun des assaillants ne fut sérieusement blessé. Sous les ordres de leur chef, un massif bélier fut amené et commença à tambouriner contre les portes comme un nain assoiffé devant une taverne fermée. A l’intérieur, quelques gardes survivants se pelotonnaient courageusement contre le mur du fond.
Mais que veulent-ils ceux-là ? Le trésor ? Vu ce qu’il reste, ils vont repartir léger.
Regardant autour d’eux, ils ne virent en effet plus grand-chose de valeur. Oh certes il restait des coffres emplis d’or dans le fond de la salle et quelques armures de bonne qualité, mais de là à venir en force et à assiéger le bâtiment… c’était prendre de gros risques pour un gain assez modeste. A moins qu’ils ne viennent pour les coffres vides ? Ca il y en avait en quantité.
Ils ne doivent pas être au courant, personne ne peut savoir que le trésor de Lante a déjà été vidé au printemps sur ordre du roi. Sans doute espéraient-ils trouver des monceaux d’or un peu partout, lâcha un autre garde dans un ricanement. Et bien ils vont être déçus. Ouais, et ils vont nous trancher la gorge aussi, alors arrête de rire.
Le silence qui s’établit alors ne fut plus rompu que par le martellement du bélier. Tout du moins jusqu’à ce que l’un des gardes ose poser la question fatidique :
A moins qu’ils ne viennent pour « Elle » ?
Cinq regards et demi (l’un des gardes étant borgne) se posèrent avec inquiétude sur la dalle scellée dans une petite alcôve, dalle couvrant l’entrée des catacombes de Lante. Seul le capitaine de la garde savait exactement ce qui s’y trouvait, et vu qu’il gisait mort devant les portes il n’était plus d’une grande aide pour les explications. Mais les rares fois où il avait évoqué cette dalle, il parlait toujours d’ « Elle » avec une crainte respectueuse.
Laissons ces vaillants gardes mouiller leurs pantalons et ressortons du bâtiment. Pour l’instant, tout se passait bien, et Markvart pouvait se réjouir. Trop bien peut être, aucune résistance et les portes qui déjà faiblissaient. Mais hélas cher seigneur nain, les plans les mieux ficelés, les mécanismes les plus pointus sont à la merci d’un grain de sable dans la machine, grain de sable qui grippera tout. Or là, nous avons un gros grain de sable avec sa chèvre. J’ai nommé Dun Eyr, le seigneur des nuées, de l’alcoolisme et des catastrophes en série de Kirgan aux Terres Stériles.
La scène durant laquelle le Haut Prêtre se métamorphose en statue de granit vivante et fonce avec rage sur les portes est certes magnifique.
Aussi magnifique que les coups violents portés et qui portent le coup de grâce à la dernière barrière protégeant ce qu’il restait du trésor de Lante.
L’effondrement de tout le linteau de la porte fut légèrement moins magnifique. La loi de Murphy s’appliqua de nouveau à Dun Eyr, et les coups qu’il porta associés à ceux du bélier déclenchèrent ce magnifique éboulement qui enseveli, outre le nain de granit, cinq soldats de Markvart. Or si Dun Eyr, protégé par son sortilège, put s’extraire du monticule de débris, ses compagnons d’infortune passèrent de l’état de « nain » à celui de « crêpes ».
Les portes étaient désormais ouvertes. Enfin démolies…
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| | | Markvart Salarius
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Jeu 23 Déc 2010 - 22:28 | |
| Les quelques nains gardant les portes furent promptement balayés, submergés par la troupe qui commençait déjà à apporter un bélier pour défoncer les portes au plus vite. Comment des nains avaient pu se laisser prendre par surprise malgré l'arrivée tambour battant de tant de guerriers ? vraiment le relâchement était à l'ordre du jour et les armures d'acier ne dissimulait plus que des faibles. Quelques guerriers revêtus de fourrure commencèrent à dépouiller les corps tandis que les autres menaient le siège de l'entrepôt où s'étaient barricadés quelques gardes trop peureux. Markvart supervisait l'assaut depuis les chariots, s'approchant des portes alors que le bélier faisait son office. Ce n'était qu'une question de temps avant que l'alerte ne résonne dans la cité, amenant d'autres gardes en renfort mais tout se déroulait comme convenu.
Mais l'arrière-garde, cessée surveiller l'arriver de renforts et disperser les badauds, sembla connaître un flottement dans ses rangs, des cris s'élevant dans le dos du Seigneur nain. Celui-ci se retourna à temps pour voir un nain monté sur une chèvre s'avancer parmi eux, se dirigeant vers les portes. Markvart avait donné la consigne de repousser tout trouble-fête mais il avait également interdit de toucher à un religieux car c'était à cause de la religion et de son irrespect que la race naine était décimée aujourd'hui. Les nains de Kraka Ravnskave savaient respecter un de ces membres et avaient offert un passage à Dun Eyr. Markvart observait l'avance du Haut-Prêtre de Lirgan, se demandant s'il était venu pour empêcher l'attaque sur l'arsenal. Il s'apprêtait à aller lui parler pour lui demander de reculer lorsque Dun chargea les portes, se transformant en statue de pierre afin de prendre le relais du bélier. Cette aide inattendue eu le don de surprendre les nains assaillants mais le seigneur Markvart laissa échapper un sourire sous sa barbe et son casque. Cet apport providentiel était de bonne augure, ils oeuvraient contre la royauté et bientôt les autres nains sauraient que Kraka Ravnskave n'avaient pas baissés les bras.
Dans un grand craquement, les portes s'effondrèrent sur le sol, engloutissant au passage quelques uns des guerriers de Markvart. Ces pertes dues à une action alliée peina le seigneur nain, il allait falloir réfréner les ardeurs du Haut-Prêtre. Les assaillants, Markvart en tête s'engouffrèrent dans l'arsenal, une partie chargeant les derniers défenseurs afin de les maitriser tandis qu'une autre se dirigeait droit vers les coffres d'or et les armures pour les embarquer sur les chariots. A l'intérieur la déception régnerait bientôt alors que les nains de Kraka Ravnskave maintenaient au sol deux gardes survivants, dépouillés et désarmés. Dans le chaos, le second de Markvart vint lui parler.
Seigneur Salarius .. le butin est bien maigre, aussi vide qu'un fond de tonneau.
- Chargez tout ce que vous pouvez sur les chariots. Emportez aussi les coffres vides afin de faire un effet de masse et de profusion lorsque les habitants de Lante nous verrons repartir. Je suis certain qu'il doit rester quelque chose quelque part.
Markvart se tourna vers Dun Eyr qui assistait à la scène. Combien ce nain voudrait il pour avoir participé au pillage de l'arsenal ? Autant le lui demander tout de suite.
Haut-Prêtre de Lirgan .. Veuillez approcher. J'ignorais que nous pourrions compter sur vos pouvoirs en arrivant ici. Quel est votre but ? souhaitez vous vous joindre à nous dans notre lutte contre la royauté ainsi que de nous aider à reconquérir nos terres tombées au mains des Gobelins ?
Des cris des autres nains firent détourner le regard du seigneur nain. Dans un coin, deux soldats tentaient de desceller une dalle sur le sol.
Une alcôve scellée, c'est une alcôve scellée Seigneur Salarius !
Markvart reposa le regard sur les prisonniers maintenus au sol près de lui. Croisant les bras sur son torse, il les dévisagea au travers des fentes de son haume, sa voix se faisait plus rude.
Dites moi .. Gardiens .. j'ignorais que quelque chose avait été scellée dans cet arsenal. Pouvez vous me dire ce qui se trouve sous cette dalle ? Je pourrais épargner vos vies si vous coopérez. Déjà que je suis assez déçu mais la maigreur du butin je n'aimerais pas me fâcher davantage.
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| | | Dun Eyr
Ancien
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Ven 24 Déc 2010 - 1:40 | |
| Les portes avaient été pulvérisées par cette charge de buffle en rut, et tout le fronton gisait désormais façon puzzle aux alentours de Dun Eyr – un puzzle si ardu à résoudre que cinq Nains s’y étaient cassé le crâne, littéralement. Mais au moins, c’était ouvert – et au surplus, Dun Eyr avait toujours jugé le bélier de siège trop lent à la manœuvre. Pourtant, le Haut-Prêtre n’avait pas trouvé le temps de relever sa lourde carcasse de granit, que déjà les Ours de Kraka Ravnskave – qui étaient pour l’occasion bien plus Rapaces qu’Ours – avaient fait main basse sur le maigre butin, à pognes resserrées. Et voici que le Seigneur de Guerre de ces grizzlis fourrés, d’un ton morgue, au milieu de la cohorte de ses guerriers, demandait au Haut-Prêtre esseulé ce qu’il revendiquait comme butin. L’humour Nain – ravageur.
– Je combats, assura le Nain, pour la seule grandeur de notre peuple bafoué, et contre quelques Généraux porte-bedaines.
Ce Nanesque guerillero serait même capable d'avaler cette niaiserie. De toute façon, les quelques coffres renfloués – et tous les autres qui étaient vides comme les poches de Dun Eyr – venaient d’être embarqués sur les carrioles des Ours aux longues griffes, alors réclamer de la piécette là-dessus aurait été un aller simple pour Tari. L’on a beau être en granit, il est des haches qui semblent drôlement affûtées. Se détournant des avaricieux révolutionnaires qui ne lui auraient refilé la moindre pépite de leurs chariots bien légers, le Haut-Prêtre rajusta sa barbe de pierre, et tira à nouveau son stylet de ses besaces. Les quelques prisonniers alentour, que les Nains aux fourrures garrotaient au cou, frémirent un instant devant le terrifiant instrument de mort – une pointe d’airain de quinze centimètres – mais ce fut une fois encore contre sa propre peau que le Haut-Prêtre retourna ses enchantements. Enfin, sa peau – la carapace de granit qui en tenait lieu. Coup de chance, les Runes décuplent de puissance sur un support des plus rudes.
Pour quiconque avait appris à connaître Dun Eyr, le voir manier le stylet de la magie est toujours une vision passablement angoissante, et c’est avec horreur que les témoins d’une telle scène se blottissent dans leur recoin abrité, en attendant que s’ouvre le déluge de flammes et de folie. Si le Général Hardrek avait été là à cet instant, nul doute qu’il en aurait sué à grosses gouttes. Aussi, quelle ne fut pas la déception lorsque Dun Eyr écacha se Rune terrible, pour que tout l’effet fut de se racrapoter à un petit rat de galeries. Et, croyez-le, ce n’était pas de gaieté de cœur que le Haut-Prêtre retournait à cette enveloppe de rongeur qui l’avait abrité deux longs mois durant – mais à tout malheur quelque chose est bon, et pour le moins Dun Eyr jouissait sous cette forme d’une agilité incomparable, acquise par une très, très longue expérience. Et, cocasserie du Dieu Moqueur, les Runes jouaient de concert leur petite mélodie – et c’était bel et bien un rat de rude granit qui se faufilait là.
On lui avait déjà dérobé un butin, alors le Haut-Prêtre n’allait certes pas laisser filer aux carrioles un second trésor entre les grosses pattes des Ours. Et, de quelques pas bondissant, avisant une souricière dans le mur, Dun Eyr y coula son petit corps, et se retrouva en quelques bonds de l’autre côté de l’alcôve. |
| | | Hardrek Poing-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Ven 24 Déc 2010 - 9:03 | |
| [hrp : « entité » naine] Bien bien bien… faisons un point sur la situation, car elle évolue assez vite. Les portes sont tombées, une bonne chose de faite, cinq assaillants puants l’ours crevé sont réduits à l’état de galette de sarrasin fourrés au lard, et les vaillantes troupes du Kraka Ravnskave pillaient allègrement ce qu’il y avait à piller. Autrement dit pas grand-chose. Donc pas de chance pour les deux gardes survivants qui passaient à l’étape « interrogatoire » classique d’un pillage raté lorsque le chef des pilleurs comprend que le vrai trésor est ailleurs. Comme cette phase se termine assez souvent par le découpage des malheureuses victimes en plusieurs morceaux non prévus par la nature, je ne vais pas me fatiguer à trouver des noms pour ces deux malheureux qui n’ont selon les dernières estimations que quelques lignes d’espérance de vie. Nous les appellerons donc tout simplement « le premier garde » et « le garde qui n’est pas le premier ». Cela vous va ? Très bien, alors la synthèse est finie et nous pouvons avancer l’histoire. On… on ne sait pas seigneur, balbutia le premier garde en réponse à la question péremptoire de Markvart. Le capitaine était le seul à pouvoir y aller… il parait qu’il y a des catacombes la dessous et un grand trésor, renchérit le garde qui n’était pas le premier. Le capitaine disait toujours « Elle » en parlant du trésor, affirma le premier garde qui ne voulait pas être en reste. Et… et une fois il a parlé de la colère de Mogar aussi, reprit le garde qui n’était toujours pas le premier. Il… il y a deux façons de l’ouvrir parait-il, soit en suivant les instructions qui y sont gravées soit en utilisant une clé runique, mais le capitaine la gardait à la caserne, à l’autre bout de la ville, bredouilla le premier garde qui finalement sera le dernier. Cela suffira-t-il comme indication ? Il faudra bien, car seul le narrateur en sait plus sur le trésor enfoui dans les entrailles obscures de Lante. En tout cas, les quelques indices subtilement et délicatement parsemés à travers les propos décousus des gardes laissaient entendre que cela méritait de faire un petit effort. Courage donc, une dalle scellée n’est pas difficile à faire sauter, même si celle-ci pèse environ une tonne et demi. Le seigneur nain s’approchant de la fameuse dalle et put y voir graver les mots suivants : « nul machine ni nulle magie ne m’affecte, car seul le pouvoir de l’amour ouvrira la voie » A cet instant, le vaillant seigneur nain dut se sentir bien seul, car là ce n’était vraiment pas un cadeau, et le runiste qui avait préparé le verrouillage de cette dalle savait qe les voleurs risquaient d’être nains. Car en l’absence d’Haldren Baenfere, spécialiste internationalement reconnu en matière de reproduction naine, le défi était de taille. Laissons donc Markvart méditer sur la meilleure manière d’ouvrir la voie vers le trésor caché de Lante et suivons le Haut Prêtre qui se la joue solo. Transformé en rat, une forme qu’il utilisait fréquemment ces derniers temps, le Haut Prêtre se faufila dans une souricière, cherchant sans doute à se retrouver le premier dans une salle du trésor mieux remplie que la première afin de récupérer plein d’argent et filer en laissant ses alliés se débrouiller avec la garde. Voilà qui manquait d’esprit d’équipe, mais seul le résultat compte, donc voyons voir comment notre Rat-Nain-en-Granit s’en sort. Idée assez intelligente, car même les bâtiments nains sont investis par la gente trotte-menu dont les galeries permettent de se déplacer avec une aisance déconcertante. Oui mais voilà… parler aussi insolemment d’un général porte-bedaine va se payer, et l’heure est venue de passer à la caisse. Alors qu’il tournait l’angle d’un tunnel étroit, le Haut Prêtre RNG tomba nez-à-nez, ou plutôt moustache à moustache, avec une représentante féminine du rattus norvegicus (rat d’égout) en chaleur. Décidément, ce cher Dun Eyr est un sacré séducteur !
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| | | Markvart Salarius
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Mer 29 Déc 2010 - 21:13 | |
| Le Haut-Prêtre ne combattait pas pour la même cause, juste pour des intérêts communs. Cela suffit à Markvart qui le laissa faire ce qu'il voulait tandis que ses soldats chargeaient coffres et armures sur les chariots. Il fallait désormais faire vite pour desceller l'entrée de l'alcôve avant que l'alerte ne résonne dans toute la cité de Lante. Le butin escompté était déjà faible par rapport aux prévisions, il fallait donc trouver un substitut qui justifiait les efforts consacrés à la prise de la banque. Les explications du garde n'aidèrent en rien les nains de Ravnskave, ils n'avaient pas le temps d'aller chercher une rune à l'autre bout de la ville, restait donc la solution de briser l'enchantement ce qui risquait de les retarder d'autant plus.
S'approchant de la dalle scellée le seigneur nain en vit l'inscription : nulle machine ni nulle magie ne m’affecte, car seul le pouvoir de l’amour ouvrira la voie. Par la barbe de tous les ancêtres qui était donc ce fichu runiste qui avait imaginé un sortilège pareil ? Une énigme en lieu et place de serrure et pas de clef à portée, il allait falloir trouver une solution. Au vu de la dalle il était impossible de desceller les autres pierres à coté afin de la faire basculer, impossible aussi de la défoncer en encore moins de creuser. Les autres guerriers restaient silencieux, ne sachant que dire face à une telle énigme, à vrai dire pour des soldats ce n'était pas trop leur truc les devinettes. Et il était trop tard pour faire venir un runiste pour tenter d' voir plus clair. Plutôt en colère, Markvart attrapa par le col le garde qui les avaient renseignés sur l'alcôve. Le pauvre garde nain vola un instant avant de glisser sur le sol, finissant sa course devant la dalle scellée.
Toi .. Vu qu'on parle d'amour .. Tu va embrasser cette dalle, tâches d'y mettre autant d'amour que si tu embrassais ta femme ou ta mère, ou comme si tu lorgnais la plus belle choppe de bière de tout Miradelphia ! Ta survie en dépend désormais, au travail !
Le regard de Markvart indiquait qu'il ne rigolait pas, face à cette magie il essayait ce qui lui passait par la tête et le gade servirait de cobaye. Tient en parlant de magie .. le Seigneur fut détourné du spectacle du nain s'apprêtant à embrasser la dalle par l'incantation du Haut-Prêtre qui se mit à résonner dans la salle. Allait il les aider ? le sortilège invoqué semblait être très puissant, un peu d'aide après le coup du bélier vivant l'arrangerait bien. Mais Dun Eyr passa du stade de colosse pierreux à celui d'une souris poilue qui s'engouffra sans tarder dans une souricière. La surprise passa rapidement sur les visages nains, pour un rebondissement c'en était un très joli. Mais très de bavardages .. que ce garde nain embrasse la pierre sous le regard de ses bourreaux ! Le cas Dun Eyr serait réglé plus tard au vu de l'évolution de la situation. |
| | | Dun Eyr
Ancien
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Jeu 30 Déc 2010 - 2:15 | |
| Cent-soixante-dix-sept arachnides, quatre-vingt-douze cafards, vingt-deux fourmis cavernicoles, deux hérissons, un demi-chiot et une vessie de mangouste – Dun Eyr avait toujours eu un faible pour la vessie de mangouste – voilà quel était le tableau de chasse pour les deux derniers mois, lorsque le Noble-Nain se crapahutait en Noble-Rat. Alors, somme toute, une ratte de plus…
Mais comme l’ont dégagé les sages, toute théorie fonctionne sur le principe de la règle et de l’exception – également nommé « la massue » et « le-truc-qui-fait-que-tu-ne-peux-pas-te-servir-de-massue », pour les lettrés Nains – et de la sorte, Dun Eyr ne put résoudre ce petit obstacle par un simple coup de canines dans la peau pelée du rongeur femelle. Tout d’abord, parce que la petite bestiole en question se trouvait être un énorme rattus norvegicus engraissé par ses orgies redoublées d’œufs de chauve-souris, et ainsi son admirable popotin aurait à lui seul bouché le goulot d’un tonnelet de diamètre appréciable. Quant à l’autre raison, elle se trouve moins avouable, mais après tout, la chair est faible ; le Nain n’est qu’un Nain, le rat n’est qu’un rat, et lorsque les deux se trouvent mélangés, nul doute que cela fait d’improbables étincelles. Et, dégagé par sa forme animale des complexités de l’amour à la Naine – fi des Nainembrassades et des glaciers – le Rat Granitique allait pouvoir se délasser de quelques démangeaisons dans son bas-ventre de rongeur. Cela allait sauvagement copuler dans les souricières – et, n’ayons pas peur des mots, dans les souris itou.
Le Rossignol Septentrional, à la période des amours, fait éployer ses vastes plumes comme l’azur, et d’un chant cristallin il enivre sa belle masquée par quelques feuillages, à sa vue dérobée. C’est instant de splendeur et de délicatesse, lorsque vient fondre sur la femelle son beau mâle, qui roucoule aimablement en lui tendant l’affût de son bec pour toute embrassade. Quelques Elfes, souvent, à cette saison, aiment à errer sous les bois pour écouter quelques notes de la belle parade nuptiale, à l’ombre de vastes ramures ombrant le lac. Oui, mais voilà, il y a un hic – d’ailleurs, avec les Nains, il y a souvent beaucoup de hic, et aussi quelques hips… C’est qu’un Nain bourru n’est pas un Maître Elfique, qu’un rat mité diffère quelque peu de l’élégant rossignol, et que pour tout lac nuptial il n’y avait là que de la crasse pierraille. Aussi, comme lorsqu’il galopait après les chèvres d’Arétria, Dun Eyr harponna la ratte et lui imprima sans façon les splendeurs de son amour. Cela couinait sec dans les galeries.
Bon… Dun Eyr étant un peu occupé, passons à quelques considérations variées pour faire diversion, le temps qu’ils règlent sa pas-si-petite affaire entre rats de bonne compagnie. Le Runiste pervers qui enchanta le scellé avait, c’est indubitable, une admirable dose de génie dans son esprit retors – car, pour qu’à l’heure actuelle une légion d’Ours de Kraka patiente aimablement au-dehors, tandis même qu’un malheureux garde loyaliste fait du bécot à la dalle revêche, cela ne manquait en tout cas pas d’un certain humour de Nain. Et, vœu du destin ou grosse coïncidence de maladroits et malappris, Dun Eyr se trouvait à l’heure actuelle en train de desceller bien contre lui l’arcade, en démontrant à sa chère compagne la profondeur de son sentiment. Mais voilà, tout splendide magicien que le fût le Runiste, il avait négligé quelques petits détails lorsqu’il écacha sa grande prophétie contre le mur de granit. Quelques détails ?... Oh, par exemple, le fait que le Rat-Nain fût intégralement en granit, ce jour. Intégralement. Oui, oui, intégralement…
L’amour n’a qu’un temps, tous les niaiseux trouvères l’ont chanté – mais jamais peut-être cette formule n’avait été énoncée plus à-propos. Car si notre granitique-priapique de Nano-Rat ahanait contre l’envers du scellé en reprenant son souffle, c’était une ignoble masse de chair sanguinolente qui gisait contre la roche, toutes vertèbres rompues et jusqu’aux yeux qui avaient roulé hors des orbites. Un rattus norvegicus femaliae d'une variété plutôt inédite – et pas forcément très naturelle.
C’est un fait, le Nain avait mis du cœur à l’ouvrage – et pas seulement. Et l’on peut dire que… en fait, mieux vaut ne rien dire… En fait.
A peine remis de sa folle cavalcade dans le stupre, Dun Eyr retomba sur ses petites pattes de rat, et s’en fut de quelques pas dans le noir, plus avant vers le butin – si butin il y avait. Et c’est honteux de le dire, plus encore de l’écrire – mais notre cher petit rongeur se sentait bien plus léger. |
| | | Hardrek Poing-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Sam 1 Jan 2011 - 10:15 | |
| [hrp : « entité naine »]
La dalle est ouverte.
Plutôt faible comme entrée en matière non ? Même pas une petite explication, pas le moindre détail, rien ! Que dalle ! (ah ah ah, pas mal le jeu de mots) Cela a beau être la crise sur le marché obligataire des posts et le cours du nain s’effondre à la bourse de Kirgan, pour autant un minimum de travail est attendu je crois. Les agences de notation du post risquent d’abaisser ma note si des mesures énergiques ne sont pas prises pour contrer cette spirale de la facilité.
Donc, recommençons…
Markvart Salarius, vaillant seigneur nain passé maître dans l’art de la guerre, demeurait toutefois un novice dans l’excitation sexuelle de ses prisonniers. Embrasser une dalle déjà n’a rien d’érotique, et en plus face à un grincheux tripotant sa… hache, ce qui n’aide guère. Le malheureux garde, le premier selon le classement établi un peu plus haut, se mit donc à l’œuvre mais franchement il manquait d’envie et le résultat paraissait plus risible que torride.
Heureusement pour les pillards, le Haut Prêtre, lui, ne chômait pas. Et vas-y que j’la bourre ! Et vas-y que j’lui élargie l’entrée des artistes, et vas-y que j’lui fait sentir ma hampe rat-chitique (ah ah ah, encore un jeu de mot). Dun Eyr donc copulait joyeusement dans le tunnel, et la femelle velue eut droit à un orgasme se mesurant sur l’échelle de Richter avant de finir empalée sur la verge de granit de son partenaire.
Les défenseurs des bonnes mœurs et du post sérieux me reprocheront surement le dernier paragraphe, mais en bon narrateur, je suis moralement obligé de rappeler l’acte ayant permis de résoudre l’énigme ! Car oui, le runiste ayant enchanté la dalle n’avait jamais précisé que l’amour se limitait aux nains. Et quand bien même cela aurait été, Dun Eyr avait beau avoir de longues moustaches, quatre patte et une queue, il n’en restait pas moins « par l’esprit » un membre du peuple barbu.
Et soudain… le miracle !
La dalle que le garde baisotait sans grande réussite se mit soudain à trembler. Les réductions de budget ne permettent pas d’effets spéciaux hélas, car sinon vous auriez vu un hélicoptère s’écraser en feu au fond de la salle, un porte-avion géant, un iguane pondant des œufs et deux cent filles nues, mais il nous faut faire sobre. Sobrement donc, la dalle se souleva, grâce à un mécanisme secret activé par la vaillante saillie de Dun Eyr.
Magnifique, mais tout le monde se fiche de la dalle, la seule chose qui importe est-ce qu’elle cache. Descendons donc les quelques marches poussiéreuses, et nous tombons face à trois tunnels. Les torches permettant de voir un peu plus loin laisse deviner que ces tunnels se subdivisent eux-mêmes, formant un réseau interconnecté de conduits placé dans un espace de Hilbert vectoriel à Dirac positif… en français : un labyrinthe !
Eh oui, tout trésor a trois gardiens, cela est requis par les règles standards. Nos amis pillards ont passé la première épreuve, voici la deuxième (et pour la troisième, nous vous promettons encore plus d’effets spéciaux et un tournage en 3D).
Mais revenons un instant à notre Casanova de service. Dun Eyr, après avoir vidé ses bourses, continua dans le tunnel et arriva lui aussi dans le labyrinthe, quoi qu’un peu plus loin que Markvart et ses hommes (nains, pardon). Alors que tout guilleret il s’apprêtait à foncer droit devant lui comme un missile téléguidé vers le cuirassé adverse, une main décharné le saisit. Le pauvre rat de granit se retrouva prit dans l’étau d’une main de nain… ou du moins de ce qui avait été une main de nain des siècles plus tôt, car le gaillard n’avait désormais plus que la peau sur les os au sens littéral du terme.
Et merde ! Des morts vivants ! |
| | | Markvart Salarius
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Jeu 6 Jan 2011 - 18:31 | |
| Et bien tu vois quand tu veux ..
Markvart observait la dalle se soulever après que le garde l'ait bécoté durant plusieurs minutes. Bien sûr aucun des nains présents ne pouvait savoir que l'ouverture de l'alcôve était due aux actions de Dun Eyr, le pauvre garde eu donc la vie sauve pour son "geste utile" envers les nains de Kraka Ravnskave bien que son supplice ne fut pas encore terminé. Le seigneur nain ordonna à une dizaine de guerriers de le suivre dans l'alcôve, les autres devant aider à sécuriser le périmètre et hâter le transport des coffres vers les chariots. Poussant devant lui du bout de sa hache le pauvre garde nain, Markvart descendit les quelques marches qui menaient dans le sous-sol.
Visiblement ils allaient encore perdre du temps car trois chemins s'offraient à eux et aucune indication ne permettait de savoir lequel prendre. Un labyrinthe, voilà qui allait leur compliquer la tâche, les nains de Lante ne pouvaient ils pas faire une simple salle plutôt que de creuser dans tout les sens comme des taupes ? Quel manque de rigueur vraiment. Il fallait avancer néanmoins, optimiser l'avantage qu'ils possédaient encore. Il était évident que le garde capturé ne saurait les renseigner sur la bonne route à suivre, qu'importe, il servira de détecteur vivant de pièges à nigauds. Poussant devant lui son otage, le seigneur nain prit la direction jamais prise par les aventuriers : à savoir tout droit. Il fallait aussi rester vigilant, vigilant aux sons pouvant provenir des tunnels sombres et faiblement éclairés, vigilant aux courants d'air qui pourraient leur indiquer une route à suivre.
En avant, restez vigilants guerriers ..
Il y avait forcément quelque chose d'intéressant dans ce tunnel qui justifiait autant de sécurités et ils allaient le trouver pour s'en emparer. |
| | | Dun Eyr
Ancien
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Lun 10 Jan 2011 - 23:17 | |
| Nous n’allons tout de même pas entrer dans les détails d’une anatomie Naine qui ne vous concerne en rien, et à laquelle de toute façon vous ne comprendriez pas un traître mot – nul n’a encore su ressentir la finesse du Petit Peuple – mais pourtant, la situation présente réclame quelques précisions d’ordre physiologique pour mieux saisir les tenants et aboutissants de ce Haut-Prêtre dénanisé-renanisé, et en bonne voie pour servir de casse-croûte à un zombie putrescent comme une gousse d’ail d’outre-tombe. Bon, en un mot, le mort-plus-ou-moins vivant – nous le nommerons Harold ; un futur-casse-croûte à zombie s’amuse de ce qu’il peut – avait resserré sa main, dotée d’environ trois doigts et un p’tit bout, sur le corps replet de notre Rat-Nain. Toute personne saine d’esprit, bien sûr, aurait aussitôt câliné le petit animal, lui aurait noué de mignons nœuds roses dans la crasse de son pelage, l’aurait toiletté en Demoiselle Ratte – bref, aurait accompli ces petits riens de la vie courante qui vous font soupirer d’aise, le soir, à l’heure du sommeil, de vous dire que votre journée fut joliment remplie par la rencontre d’un rat.
Oui, mais bon, là, Dun Eyr avait affaire à un zombie lépreux de rang trois, doté d’une option Viscères pourries qui rajoute +2 au jet de nausée… et ces bestiaux-là ne savent pas s’amuser. Qui plus est, Harold n'était pas un boute-en-train. Aussi, bien plutôt que de faire la tendresse à notre Rat, le vivant-mort – ou l’inverse – avait élu pour hobby de la journée de broyer notre petit animal comme une vulgaire orange, pour voir si du jus en coulerait. En d’autres termes, combien de doigts de zombies sont nécessaires pour obtenir un très beau Sprotch ! des chaumières. Et, l’on peut bien être en granit, l’on en demeure pas moins un petit rat – et, de surcroît, fort douillet, il faut le confesser.
Intervient alors le particularisme morphologique du Nain, couplé à l’anatomie présente du rat. Par un savant dosage de la crasse du pelage inversement proportionnel à la croissance des larves de morpion dans la barbe du Nain, il se trouvait que le zombie appuyait de son troisième doigt de la main gauche – majeur, auriculaire ? comment savoir, une ou deux phalanges étaient tombées… – sur le ventrou de notre sémillant rongeur, et il… le Nain… v’voyez… Enfin bref, Dun Eyr était aussi émoustillé que devant la Madame Rat de tout à l’heure – ou plutôt, derrière la Madame Rat. Oui, particularisme morphologique. Un lourd tribut de la nature.
Ainsi donc, réagissant à cette empoigne de zombie qui, sous ses devers d’aimable trucidage, n’était rien de moins qu’un viol caractérisé envers plus-petit-que-soi, Dun Eyr se devait de protester énergiquement. Ce qu’il fit, à grands coups de dents. Et grand mal lui en prit. Les os de morts-vivants ont cette étrange propriété d’être rongés jusqu’à la moelle, et servent depuis tant de millénaires de casse-croûte aux petites bébêtes que ce n’est pas devant deux longues canines de Rat en rut que les phalanges léprosées sauraient résister, ne fût-ce qu’un instant. Et cette cocasserie du destin se vérifia une fois encore, puisque les sept doigts du zombie passèrent à six – et Dun Eyr se retrouva avec un bout d’os de Harold en travers de la gorge, étouffant et crachotant des boules de poils au milieu d’un petit peu de glaire.
Les pauses casse-graine, c’est un usage bien établi, se révèlent plus sympathiques entre compères. Ce fut donc ce moment-là que choisit l’amoindri-zombie pour ameuter toute sa petite troupe, et hurler à gorge déployée – véridique, puisque la langue jaillit de sa bouche dans un flot de bile pour venir s’aplatir au sol de pierre – que l’on attrapât ce Rat de malheur, qui allait passer un sale quart-d’heure d’éternité dans la fosse aux morts-vivants-pas-si-morts-que-cela.
Notre Nain, à peine si j’ose le dire tellement c’est bas, effectua une héroïque percée au travers des lignes ennemies pour s’enfouir plus avant dans le dédale des galeries. La fuite en avant – ou comment concilier la bravoure du Nain avec la trouille au ventre. |
| | | Hardrek Poing-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Mar 11 Jan 2011 - 19:27 | |
| Harold ayant lâché le nain-rat fit ce que fait tout zombi normalement constitué dans ce genre de cas où un ennemi est repéré. Il appela ses collègues, car un mort vivant seul c’est aussi con que faible alors qu’un groupe de morts-vivants c’est toujours aussi con mais bien moins faible. Et les morts vivants grouillaient comme des… rats… dans les souterrains de Lante. Le premier à s’en rendre compte fut le malheureux prisonnier nain qui vit un congénère en décomposition se dresser devant lui et lui arracher la tête. Jaillissant de partout, la horde des deux-fois nés se rua sur les nains qui exploraient les souterrains. D’une valeur guerrière limitée, les cadavres compensaient par leur nombre et leur insensibilité aux blessures. Le chaos se mit à régner dans le souterrain et les soldats de Markvart se retrouvèrent à devoir défendre chèrement leur peau. Bien organisés, ils résistèrent vaillamment et les haches se mirent à trancher la chair déjà morte. Toutefois de temps en temps un hurlement de douleur indiquait qu’un vivant cédait sous le nombre des morts.
Oui, pas de doute, le seigneur nain ne devait pas traîner trop longtemps car si ses troupes tenaient pour l’instant le coup, chaque minute qui passait risquait de leur couter cher, voire pire de leur couper la retraite vers la surface protectrice. Sans doute le capitaine qui descendait dans les souterrains disposait-il d’un moyen pour éviter les morts vivants, où peut être était-ce Dun Eyr qui avait malencontreusement réveillé ces monstres… nul ne le saurait jamais, mais par habitude nous dirons que c’est de la faute de Dun Eyr parce que… eh bien parce que c’est plus marrant comme ça.
Bizarrement, les morts vivants ne semblaient pas s’approcher d’une certaine zone dont Markvart et quelques un de ses soldats s’approchaient, eux. Une zone dans laquelle le couloir ne possédait plus de voie latérale mais fonçait droit devant, s’enfonçant plus profondément. En langage labyrinthique, cela veut dire « sortie » ou « énorme piège démoniaque de la mort qui tue la vie vivante ». Restait à voir si Markvart allait ordonner la retraite ou préférer explorer cette dernière salle en espérant que ses nains tiendraient en respect les morts-vivants suffisamment longtemps pour lui permettre de s’en retourner.
Plus loin dans ce couloir justement se trouvait notre rat-nain, qui lui ne se posait pas de telles questions et fonçait comme s’il avait repéré une biquette à la croupe intéressante. Le rat arriva au bout du couloir dans une salle ovoïde au centre de laquelle se trouvait un grand coffre bardé de chaînes.
Mais…
Attendez un instant…
J’avais parlé de trois épreuves !
Les nains ont passé l’épreuve de la dalle et pour l’instant résistent assez bien à l’épreuve du labyrinthe. Mais chaque trésor comme celui de Lante a son gardien, l’ultime et terrifiant ennemi que le héros devra affronter vaillamment et sans peur d’une mort affreuse avant de toucher sa récompense et les milles vierges livrées avec (si tout du moins Arcam Industrie nous livre dans les délais). Le gardien justement s’avança lentement, sortant d’une alcôve sombre, son ombre maléfique se reflétant sur le mur derrière lui à la lueur sinistre des torches. Se dressant de toute sa hauteur, il fusilla le rat-nain et lança son abominable cri de guerre qui glaça les sangs de Dun Eyr.
Pot Pot Podet !
Un POULET ? |
| | | Markvart Salarius
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Ven 14 Jan 2011 - 11:49 | |
| Markvart était passablement énervé alors qu'il faisait goûter la lame de sa hache aux dents d'un mort-vivant désireux de le dévorer. L'arme écrasa sans remords la mâchoire et la moitié du crâne de la créature qui tomba au sol dans un chute grotesque et flasque, aussitôt remplacée par l'arrivée d'un autre zombie qui ne tarda pas à subir le même sort. Derrière lui, les guerriers nains parvenaient à maitriser le flot des assaillants mais la pression montait de minutes en minutes. Les grands boucliers et les épaisses armures permettaient de résister mais cela s'avérait insuffisant lorsque quatre zombies vous tombaient dessus alors que vous êtes au sol. Les souterrains de Lante renfermaient bien des surprises mais le seigneur nain se serait bien passé de ce genre de choses dans son expédition de pillage.
Il était trop tard pour reculer et demander du renfort, il fallait avancer jusqu'à un lieu sûr tout en s'assurant que la retraite ne serait pas coupée, quelle plaie vraiment. Il allait falloir que le secret enfermé dans ce labyrinthe justifie la prise de risques sinon il allait passer une colère monstre une fois ressorti de cette souricière. De rage il écrasa de sa botte en fer la tête d'un zombie qu'il venait de faire tomber sur le sol poussiéreux avant de se remettre à avancer.
Ecrasez moi les têtes de ces dégénérés ! Mettez-y le feu si vous pouvez ! Utilisez vos boucliers pour les repousser, je vais avancer jusqu'à la prochaine salle et revenir, tentez de les ralentir le plus possible.
Les guerriers nains obéirent aux ordres et pratiquèrent une sorte de technique de la tortue, joignant leurs boucliers pour repousser les morts-vivants, tel une mêlée de rugby. L'étroitesse des tunnels permettait ce genre de phalange spartiate , les premiers repoussant les agresseurs tandis que ceux derrière frappant les têtes avec leur hache ou tentant de mettre le feu aux vieux vêtements décharnés des zombies. Markvart lui se frayait un chemin à grands coups de hache vers la zone "morte", là où aucun zombie ne s'aventurait. Il touchait au but, c'était certain. Mais il fallait se dépêcher, c'est pourquoi il couru vers la salle qu'il devinait au bout du couloir. Qui sait ce qu'il trouverait une fois arrivé auprès du coffre, mais pour le moment seul le rat-nain était sur place face à une créature faite de plumes et de bec à dents. |
| | | Dun Eyr
Ancien
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Lun 24 Jan 2011 - 22:24 | |
| Voilà, le vulgus a été ravi. Nous lui avons à profusion offert du pain et des jeux, il a pu joyeusement s’empiffrer des petites calembredaines que contaient nos sémillants héros, et a gloutonné ses cuissot de gobelin en regardant les tribulations de nos Nains, de nos rats, et de notre Rat-Nain. Ce à quoi j’ajouterai « Aha », car ce fut fort drôle ; très plaisant.
Mais à chaque chose son heure convient, et il semblait fort clair, désormais, que les imbécillités de nos Petites Personnes zombicides avaient connu leur instant de gloire qui déjà s’enfuyait, agonisait au plus-que-passé. Aussi, ce ne fut pas sans morgue, et sans la suffisance des quelques combattants repus de la bataille, que notre Dun Eyr se redressa sur le séant de ses pattes, et laissa s’enfuir l’enchantement qui l’asservissait à cette pelure de rat. Noblement, en Nain respectable et respecté – l’un des ultimes survivants d’une race dévastée, par la Sainte-Barbe ! – le Haut-Prêtre ainsi se défroqua de sa doublure velue, et ce fut en honorable Nain qu’il fit quelques pas vers l’apogée de cette cavalcade, le susnommé et ci-joint poulet. Un poulet. Rien de moins que cela.
Avec la dignité de son âge déjà séculaire – ses errements gambadants des mois derniers auraient presque fait oublier qu’il allait sur sa quinzième décennie – le Nain approxima ainsi le gardien du coffre scellé, et se permit de ne pas mettre les formes à l’obtention du trésor derrière son ombrageux veilleur. Tout d’abord, car il avait une guerre de sécession à mener ; que des dizaines de Nains plaçaient leurs espoirs en Dun Eyr ; que notre Nain n’allait pas se laisser désarçonner par la pécuniaire problématique ; qu’enfin, il lui fallait de l’or, car il était bien loin le temps de son dernier bain dans une cavité de piécettes sonnantes. Mais surtout – que Dun Eyr était las, que la poussière encore lui collait à la barbe ; et qu’un bon gueuleton, en robe de soirée – tissu moiré de gris, sur fond perle, et barbichette torsadée – serait parfait pour dérider le vieux matou de Nain qu’il était devenu. Toutefois, la dorure de la barbe et l’embaumement des dents – ou l’inverse – n’avait pas fait oublier à notre Haut-Prêtre Sous la Montagne, car ainsi nommait-on le vieux briscard du Moqueur, ses racines du terroir de pierre.
Qu’même si un jour à Sybrondil, Je deviens comme ce s’rait fort vil, Sculpteur pour femmes à larges hanches. Qu’même si j’leur sculpte un mâle faune, Avec la lame bandonénante, D’un Nain qu’éclusent les Baronnes…
Et ainsi chantait Dun Eyr en égorgeant le poulet.
La suite fut en tous points intimes, et fort commode au regard. Sur un air de fandango, le Nain dépluma de quelques moulinets l’ignare animal, et s’en fit rôtir un bonne lampée de cuissots pour un petit dîner tout à fait chantant, aux chandelles de bougies allumées – car les cavités démoniaques et mystérieuses ont l’amabilité de mettre quelques loupiottes à l’attention de leur visiteur. Les rats, quant à eux, firent honneur à celui des leurs – enfin, le demi d’entre eux, le Semi-Nain dé-ratisé – en venant servir le poulet à la table du sieur Nain, qui fumait nonchalamment un cigare à la crotte de souris, en méditant sombrement sur les devenirs de l’écheveau de ce monde.
Quant aux squelettes, ils ne furent pas en reste – car, intrigués par la musique douce du sifflotement de notre Nain, ils furent quelques-uns à s’éloigner un instant du combat, pour suivre l’alléchante piste du poulet frais-égorgé. Et ce fut avec la joie franche des compagnons de passage, qu’ils extirpèrent de quelque repli de la roche, ou quelque autre cache secrète – qu’en savait notre Nain ? – mandolines et harpes clairettes, pour venir accompagner ce petit dîner fort simplet au son de belles mélodies revenues d’outre-tombe. Enfin, et comme c’était un peu triste à voir dans cette ambiance de pénombre, ce furent trois Gobelins erratiques – qui avaient tenté un tunnel sous le sol d’Almis, et en voyait bien le résultat de leur sens de l’orientation – qui à cet instant jaillirent d’un pan de rocaille proche ; ce qui nous apporta deux preuves intéressantes. La première attestait que l’inviolable donjon du poulet n’était pas si inviolable que cela – et la seconde plaidait en faveur du goût pour le chant et la danse de ces sympathiques Gobelins, car ils se mirent incontinent à esquisser les pas d’une rumba à six pieds, ou pattes ; ce qui est un exploit, et leur chorégraphie se révéla fort superbe.
Enfin, et tandis que quleques rats apportaient en guise de dessert les croupions farcis du poulet, l’un des danseurs à la peau verte délaissa ses deux comparses – qui dès lors entamèrent une conga endiablée – pour s’approcher du coffre, et tenter gentiment de l’ouvrir pour le compte du dîneur vespéral.
Bien sûr, ces entrefaites avaient pris un temps suffisant pour que Markvart et ses ours finissent en descente-de-lit pour le Prince-Zombie. Bien sûr, le Gobelin avaient toutes les chances de déclencher un démoniaque piège de niveau 6 en faisant griffe-basse sur le coffret mystérieux.
Mais comment s’en soucier, lorsque les croupions sont si bons, si goûtus ?... |
| | | Hardrek Poing-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: Vous êtes indignes de vous réclamer nains, à présent donnez .. [Dun Eyr] Mar 25 Jan 2011 - 8:48 | |
| Précisons que le poulet dévoré par notre joyeuse compagnie est issu de l’élevage biologique. Il a couru dans les pinèdes, attrapant de savoureux insectes (qu’il appelait « cot ») et revenant juste pour la nuit dans son poulailler (qu’il appelait aussi « cot »). Mais un jour, la fermière (qu’il appelait étonnamment « cot »), le vendit à un nain de passage (lui aussi nommé « cot »), qui le mit dans ce donjon pour permettre aux aventuriers de passage (nommés « cot ») de le manger en cas de petit creux (donc « codet »). En langue poule, l’aventure aurait donc été racontée de la façon suivante : Cot cot cot cot cot codet ! Oui, vous me direz, il y a là une perte de l’intensité dramatique et de la puissance expressive de la noble langue française. Notre supériorité sur les poulets étant établis par cette brillante démonstration, passons donc à la suite. Le gobelin s’approcha donc du coffre et en souleva le couvercle. Selon le chapitre « piège et traquenards » du guide des donjons, il aurait du se retrouver carbonisé au 36eme degré, mais le manque de moyen de la production ne nous a hélas pas permis de réaliser cette séquence. Toutefois, le deuxième volet de notre trilogie, « Dun Eyr contre attaque », qui sortira (en 3D) au printemps et qui sera suivi à l’automne par « Le retour de la biquette » contiendra plus d’effets spéciaux. Le coffre s’ouvrit donc en grinçant mais aucun maléfice suranné ne jaillit pour châtier l’imprudent. Le gobelin jeta un coup d’œil l’intérieur et s’exclama : Dagobaï ! Dagobaï ! Esc’erk volst ! Le traducteur gobelin se trouvant vissé sur le siège de ses toilettes suite à un abus de pruneaux et de melons, nous ne saurons pas ce que vient de dire le gobelin… et de toute façon on s’en fout. Mais toute la petite troupe, attirée par les cris, s’approcha afin de voir ce qui surprenait autant la verte créature. Allez Dédé, prends ta caméra et suis-moi ! Bien que grand, le coffre ne contenait pas de masses de pièces ou de diamants. Pas même la plus petite pièce de cuivre, l’arnaque ! Au fond, sur un coussin de velours pourpre se trouvait… comment décrire cela ? L’objet était de la taille d’un melon (ferme la porte des toilettes Dédé, le traducteur gobelin nous rejoue la 5eme de Beethoven là…). De la taille d’un melon donc, en bronze massif, l’objet formait un ovoïde presque parfait, n’était une excroissance assez fine et d’apparence fragile à laquelle était accrochée un petit écriteau « goupillonne ». A côté de l’objet, une tablette de rune portait ce message. - Citation :
La Sainte Grenadouille de Lante Et Sainte Barbe Fournie Tressée Peignée brandit la Grenadouille en disant : « Ô Mogar, punis le crétin qui inventa cet objet inutile ». Et Mogar répondit : « Brandis haut et ferme la Sainte Grenadouille, puis compte jusqu’à quarante deux. Ni plus ni moins, quarante deux sera le nombre jusqu’auquel tu compteras, et le nombre jusqu’auquel tu compteras sera quarante deux, car quarante deux est la réponse à toutes les questions métaphysiques et existentielles de ce monde. Une fois atteint quarante deux, brise la goupillonne et… » Bizarrement, le texte s’arrêtait là. [HRP : la SGL est un objet stabilisé, reportez vous au bg magique pour en savoir plus sur la stabilisation, et notez surtout qu’il vaut mieux éviter de briser soi-même la goupillonne] |
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