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 Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]

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Aveline de Sybrondil
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MessageSujet: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 31 Déc 2010 - 12:55

Songe d'une nuit d'été


Dans la profonde et verte forêt d'Anaëh, tout est calme. La Nature est en paix. Rien ne semble pouvoir l'atteindre pourtant... Les morts se succèdent et Kÿria voit un à un ses enfants périr dans des guerres de position et se détourner peu à peu de ce cadeau qu'elle leur à fait. La forêt... Elle est un don qui est sur le déclin car elle se meurt peu à peu. Rare sont ceux qui prennent soin d'elle et peu à peu tous oublient que la forêt à besoin d'eux pour vivre.
Ces êtres éternels qui peuplent cette si belle forêt ont connu tellement d'adversités que certains se sont détournés de leur déesse. La rancoeur qui est née dans leur âme en a fait pour certains des monstres que l'on nomme à présent drows. Peu l'entende et elle se meurt.
Elle se meurt tout comme cette femme allongée au pied d'un grand chêne qui pleure l'enfant qu'elle a perdu. Ses larmes sont un cri déchirant que seule la Nature entend et qui vient étancher la soif de cet arbre sous lequel elle a trouvé refuge. Un profond chagrin est souvent la source d'un vague à l'âme qui engendre la mort de celui qui le ressent dans son coeur.

La vois tu, dis, cette femme sous cet arbre ? C'est avec elle que notre histoire commence. C'est de ses larmes et de ses prières que vont naitre la vie. La pluie doucement se met à tomber sur cette terre et la forêt se pare de ces perles d'eau qui va nourrir ses racines et ainsi apporter la vie. Le chêne protège cette elfe de la pluie qui tombe et qui martèle le sol comme s'il savait ce qui allait arriver.
Lentement l'elfe du nom de Sylvanna ferma ses paupières bercées par le chant du vent dans les feuillages des arbres. Le chêne de ses branches protectrices veillait sur elle et sur ses songes. Les torrents de larmes qu'elle avait déversé avaient eu raison d'elle et c'est avec une certaine sérénité qu'elle s'était endormie.
Kÿria a des projets pour toutes ses créations et Sylvanna n'est pas épargnée par les desseins de la déesse qu'ils soient bons ou mauvais. Maurquimellë, ëala des songes s'empare alors de ce rêve qui doucement se tisse comme une toile d'araignée et réconforte l'elfe dont le coeur est troublé mais qui n'a jamais cessé de croire en sa déesse.

Dans ce songe insuffler par l'ëala, on y voit un enfant courir dans la forêt sous le regard bienveillant d'une femme dont on ne voit que la silhouette dans un halo de lumière et qui porte un arc dans son dos. Quel rêve cruel quand on sait que Sylvanna a perdu l'enfant qu'elle portait. L'enfant du rêve s'éloigne de cette femme lointaine et se rapproche. Petit à petit sa forme devient plus nette au fur et à mesure de ses pas. C'est une petite fille.
Sylvanna la reconnaît tout de suite car cette enfant c'est elle. Comment est ce possible ? La fillette remue les lèvres pour parler. L'elfe ne l'entend pas pourtant elle arrive à comprendre un mot. Un seul et unique mot : maman. L'enfant se retourne vers l'ombre lointaine qui baigne dans la lumière et lui fait un signe de la main comme un au revoir.
Doucement Sylvanna ouvre les yeux. Son regard est encore embrumé par cet étrange songe. La pluie a cessé et le chant des oiseaux se fait à nouveau entendre. La Nature reprend ses droits lentement dans cette immensité verte. Ce rêve prémonitoire est un cadeau apporté par Maurquimellë de la part de Kÿria. Dans un futur plus ou moins proche Sylvanna donnera la vie à son tour.

Plus d'une année s'est écoulée depuis ce songe. L'enfant rêvée n'est toujours pas là mais une année ce n'est rien quand on a la vie devant soi et que le temps glisse sans faire le moindre ravage. Sylvanna espère toujours la venue de cette enfant qui serait providentielle. Dans son village reculé dans les terres de Daranovar, l'elfe continue à vivre en regardant vers un avenir qui lui tend les bras et qui pourtant semble si lointain.
Depuis la disparition de son époux, il y a deux ans de cela, il était difficile pour Sylvanna de s'imaginer devenir mère. Elle avait perdu celui qu'elle aimait et la seule chose qui la rattachait encore à lui. Cette nuit là, Sylvanna rêva une nouvelle fois. Ce songe était insuffler par l'ëala qui lui ouvrait le chemin vers ce qu'elle attendait.
Une cascade se dessine. Un visage apparaît alors. C'est celui d'un elfe. Il porte une longue cicatrice tout le long de son dos. On le voit sauter du haut de cette falaise pour plonger dans l'abysse azurée qui se trouve quelques mètres plus bas et qui forme un torrent à la profondeur insondable. Cet homme, elle le connait. Ce lieu également, c'est la frontière entre les terres des elfes et celles des Hommes...

Puis soudain, le rêve s'achève. Sylvanna ouvre les yeux. La réalité la rattrape bien vite, trop même. Pourquoi a t-elle rêvée de lui cette nuit ? Elle le pensait mort mais n'en avait jamais reçu la confirmation. Se pourrait il qu'elle ait vécu dans le faux durant ces deux années ? Maintenant, une seule chose l'animait, elle désirait connaître la vérité. Savoir s'il était toujours en vie. Caelrahd, tel était son nom.
Ce rêve trop étrange pour n'être qu'un simple songe fut un tremplin qui mena Sylvanna le long de la frontière qui séparait ces deux territoires. D'un côté les enfants de Néera, de l'autre ceux de Kÿria. Ces êtres si éphémères contre lesquels son peuple avait du se battre il y a un temps de cela. Il fallait qu'elle s'approche de cette menace de jadis pour découvrir la vérité.
Son choix était fait. Six jours plus tard, Sylvanna se trouvait au pied de cette cascade qu'elle connaissait parfaitement car ce fut dans ces eaux limpides qu'elle avait fait la connaissance de celui qui était devenu son époux, il y a trois siècles de cela. L'endroit n'avait pas changé et cela lui rappela toute la nostalgie de sa vie passée avec lui.

A la surface de l'eau des remous se font voir. Au début petits cercle dans l'eau puis doucement ils deviennent plus grands en s'agrandissant toujours un peu plus au fur et à mesure qu'une masse sombre remonte à la surface. Cette forme qui se dessine dans les abysses est celle d'un homme. Sylvanna reste à attendre comme si elle savait...
C'était lui. A cette vision, les jambes de Sylvanna se dérobent sous son corps la faisant choir sur la berge. L'arbre contre lequel, elle avait pris appui, de ses branches amorti sa chute pour la déposer délicatement comme un nénuphar qui aurait été repoussé sur le rivage. L'elfe sort de l'eau et ne semble pas s'offusquer de ne pas être seul. Il enfile son pantalon et s'approche de l'elfe pour voir si tout allait bien.

Impossible...

Penché au dessus d'elle, son visage lui rappelle vaguement quelque chose. C'est comme un lointain souvenir dont il n'a plus trace mais qui revient le hanter la nuit. Sylvanna sous le choc n'arrive qu'à murmurer le prénom de celui qu'elle a aimé jadis. Cael fut la seule partie qu'entendit l'elfe qui fut surpris que cette inconnue connaisse son nom. Il n'avait pas la moindre idée de qui était cette femme agenouillée sous cet arbre.

Cael..rahd...

Celui qui est devenu Cael arbore une cicatrice tout le long de son échine. A en voir la couleur et la boursoufflure, il ne fait aucun doute dans l'esprit de l'elfe qu'il a du subir quelques atrocités qui ont dû bloquer sa mémoire. Cael n'est plus Caelrahd. Il faut se faire une raison et renoncer à se complaire dans l'illusion qu'un jour il sera comme avant.
Comme si une part de lui le retenait à cette femme qu'il ne connaissait pas, il lui tendit une main pour l'aider à se relever. Alors qu'elle glissait sa main dans la sienne, le ciel se déchira et une tempête éclata. Ce ciel si bleu est devenu orage en l'espace d'un instant. Devant la force dont la pluie s'abattait sur ce lieu de retrouvailles, les anciens amants n'eurent d'autre choix que de trouver refuge dans une grotte située derrière la chute d'eau.
Dans ce silence où seule la Nature et les éléments avaient le droit de parole, les deux elfes ne purent s'empêcher de plonger leur regard l'un dans l'autre comme si quelque chose de plus fort qu'eux les pousser l'un vers l'autre. Sylvanna s'approcha de celui qu'elle avait aimé et lui demanda s'il se souvenait d'eux. La réponse fut bien entendu négative.

Un éclair de tristesse put se lire dans son regard. Son coeur se serra dans sa poitrine car l'homme qu'elle avait aimé n'était plus et le fruit de leur amour lui avait été arraché. Le passé était derrière elle et plus rien ne pourrait le ramener. Il fallait se faire une raison. Il n'était plus en tant que tel... Il fallait oublier et tourner la page sinon, elle se laisserait mourir de chagrin comme bien des siens avant cette tragédie.
La pluie ne s'arrête pas et continuera à tomber diluvienne pendant trois jours entiers. Durant ces trois jours qui s'écoulèrent Sylvanna se rapprocha de Cael. Au fond de leur coeur, une infime étincelle brillait encore. Cette étincelle était sur le point de s'éteindre mais elle fut ravivée le temps d'une nuit, la veille du troisième jour. Ils se donnèrent l'un à l'autre dans l'intimité de cette grotte humide. Il n'avait pas refusé car une image du passé lui était revenu en mémoire ù il se voyait en sa compagnie.
Alors que Cael dormait paisiblement et que la pluie avait cessé, Sylvanna en profita pour disparaître. Alors que la Nature était baignée dans ce doux halo lumineux qui la faisait scintiller, l'elfe avait pris connaissance que plus jamais il ne serait le même. Il n'était plus, elle n'est plus, ils ne seront plus... Elle avait beau l'aimer cela ne ferait pas revenir le passé. Raviver ce qu'il avait été semblait peine perdur. Elle choisit alors de tirer un trait sur ses sentiments. Elle connaissait à présent la vérité salvatrice, celle de le savoir vivant. Leur route se séparèrent à jamais.

Sylvanna s'en retourna dans son coin de forêt au près de ceux qu'elle avait quittés et qui attendaient son retour. On ne lui posa nulle question. Cela ne servait à rien de vouloir savoir à tout prix. L'essentiel était que leur druide était revenue. Sylvanna était la voix de la sagesse dans leur village, elle avait suivit l'enseignement de l'ancien qui à présent avait disparu.
Une nouvelle année passa. Le ventre de l'elfe allait en s'arrondissant. Elle portait la vie en elle. Ce songe qu'elle avait fait il y a plus d'un an de cela se révélait exacte. L'ëala lui avait offert ce rêve qui devenait réalité pour son plus grand bonheur. Si ce songe était exacte alors ce serait une fille qui verrait la lueur du jour. Personne n'osa parler du père de l'enfant qu'elle attendait. C'était mieux ainsi. On préférait croire à un cadeau de la déesse Kÿria qu'au fruit d'une infamie.
C'est avec la première chute des feuilles alors que la Nature se préparait à s'endormir pour quatre longs mois que les premières contractions se firent sentir. L'heure de la délivrance était proche. C'est avec l'aide d'une guérisseuse qu'elle donna la vie alors que les rayons de soleil déclinaient au firmament. On déposa sur son sein, ce minuscule être, une petite fille. Sylvanna décida de l'appeler Saësalaë qui signifiait le doux murmure de la forêt en remerciement à la Nature et aux ëalas qui avaient toujours su lui venir en aide lors des sombres moments de sa vie.


Dernière édition par Saësalaë Norrendarre le Jeu 28 Juil 2011 - 14:05, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 31 Déc 2010 - 13:11

Le murmure de la forêt


Les premières années de la vie de sa fille, Sylvanna s'occupa de sa fille avec la plus grande de toutes les attentions. Elle était sa chair, elle était son sang. L'être désiré depuis de nombreuses années qui lui était enfin offert comme un don de leur déesse. Sa fille passait avant tout aussi elle ne manqua de rien. L'amour maternel étant plus fort que tout.
Quand Saësalaë eut atteint l'âge de dix ans sa mère commença à reprendre sa tâche de druide qu'elle avait laissé à la nouvelle génération afin de se consacrer à son bien le plus cher. La petite restait avec elle. Maintenant qu'elle n'était plus un nourrisson bien qu'elle soit encore un bébé, cela était plus facile pour la mère.
Dans un berceau végétal composé de liane et de feuillage, la fillette dormait paisiblement alors que sa mère dispensait ses enseignements à ceux qui désiraient l'entendre. Le chant des oiseaux la berçait lentement. Le fait que sa mère vive en communion avec la nature laissait prévoir que la fille suivrait ses traces.

Quelques années passèrent. Ce temps qui s'écoulait était bien trop court au goût de Sylvanna qui voyait sa fille grandir alors qu'elle aurait aimé la garder bébé encore plus longtemps. Mais le temps passe, il n'épargne personne sur son passage. Saësalaë est à présent âgée de vingt ans. Elle ressemble à sa mère sur tellement de points.
C'est à cette période que l'enfant commença à entendre des murmures. Murmures indicibles que personne d'autres à part elle ne percevait de cette façon. La fillette ne dit rien pourtant elles sont là bien présentes. Elle entend chacun de leurs murmures, chacun de leurs cris. Son sommeil étaitt troublé car toutes les nuits elle se réveillait en pleurant.
Ceux sont les arbres qu'elle entendait. Personne ne comprend dans le village pourquoi l'enfant semble si triste ni même qu'elle a reçu ce don aussi jeune. Elle n'arrivait pas encore à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait mais cela la rongeait petit à petit. Elle dépérissait comme la Nature environnante qui se mourrait.

Le temps passe encore. Saësalaë est à présent âgée de trente ans. Ce fut à cette période là qu'elle commença à manifester sa magie. La première manifestation fut quand la fillette fit pousser une graine qui venait d'être à peine planter, juste en posant sa main sur la terre encore fraichement retournée. Une tige sortit de terre pour grandir et finalement fleurir. L'impatience dont elle avait fait preuve avait guidé son geste et éveillé son pouvoir qui dormait alors encore en elle.
Ce sortilège était l'un des plus simples à réaliser pour un druide mais pour une enfant à peine âgée d'une trentaine d'années cela était remarquable surtout que jusqu'à maintenant,elle ne semblait pas avoir de prédisposition à la magie. Cependant le contrecoup fut lourd car épuisée comme vidée, elle fut plongée dans un profond sommeil les quelques jours suivants. Cela remplit de bonheur sa mère qui pensait voir sa fille devenir une très grande druide, écoutée de tous.
Sylvanna décida alors qu'elle suivrait le même chemin qu'elle avait pris. Elle apprendrait à sa fille à être à l'écoute de la Nature et à veiller sur elle. Il faudrait de nombreuses années avant qu'elle devienne son tour druide mais ce premier aperçu de sa magie laissait présager qu'elle serait une disciple brillante.

Une dizaine d'années plus tard. Rien avait changé. La fillette grandissait lentement. Trop vite aux yeux de sa mère. Les pouvoirs de sa fille se sont accrus. Non seulement d'avoir le pouvoir de faire pousser ou régénérer les plantes, Saësalaë commençait à discuter avec les animaux et ceux ci lui répondaient.
C'est d'ailleurs à cette période que les murmures dans sa tête, ces murmures qu'elle avait toujours entendu et qui n'avaient cessé se firent plus violentes. De simples murmures, il y a vingt ans de cela, ils étaient devenus plus concrèts et bien plus forts. Il n'était pas rare de la voir mettre ses mains sur ses oreilles pour les faire taire en vain. Personne ne comprenait autour d'elle ce qui pouvait la mettre dans un pareil état.
C'est en une journée d'automne aux pieds d'un grand chêne à la l'orée du village que s'était assise la petite elfe. Ces sons déclinaient comme à chaque automne pour revenir au printemps plus véhéments que jamais. Elle devait les faire taire avant qu'elles ne reviennent aussi un couteau en main qu'elle avait dérobé à sa mère, elle s'entailla l'oreille droite. Du sang se mit à couler le long de son visage. Une louve observant la situation se mit à japper. Etant l'animal totem de Sylvanna, celle ci accourra auprès de sa fille avant qu'elle ne s'entaille la seconde oreille. Il était trop tard pour la première, elle avait perdu sa forme effilée mais la seconde était encore intacte.

Assez !!!

Un demi siècle s'était écoulé depuis la naissance de Saësalaë. Sa mère ne comprenait toujours pas ce geste de folie qu'elle avait eu il y a un an de cela. La fillette ne lui avait toujours pas parlé de ce qui la hantait. L'hiver avait disparu et le printemps reprenait ses droits sur cette Nature indomptable et sauvage.
Puis finalement un matin, la fille parla à sa mère. Cet échange qu'elles eurent pour la première fois l'une envers l'autre fut un soulagement pour la fillette. Elle n'était plus obligée de porter ce fardeau seule. Sa mère eut un regard compatissant. Elle n'avait aucune raison de juger faux ce que sa fille lui disait. Pourtant, elle avait du mal à comprendre pourquoi sa fille entendait cela comme une cacophonie alors que elle, elle le percevait tel un chant comme tous les elfes qui partageaient ce don.


Je les entends, ils sont en permanence dans ma tête...

C'est ce jour là que Sylvanna sut que sa fille aurait une destinée dont elle ne serait pas maitresse. La nuit suivante la druide se mit à rêver et un ancien songe revint à la surface de sa mémoire. Ce rêve, elle l'avait fait aux pieds d'un chêne quand elle pleurait la perte de l'enfant qu'elle portait. Cela remonte à longtemps à présent mais c'est comme si c'était hier pour Sylvanna. Elle se souvient de cette ombre portant un arc baignant dans la lumière. Kÿria ? Elle ne peut le dire avec certitude...

Maintenant la voilà âgée de soixante ans. Ces voix ne se sont jamais dissoutes, elle a appris avec l'aide de sa mère à les écouter et à les comprendre. Grâce à ce don, elle serait la plus à même à venir en aide à la Nature qui l'entoure. La jeune elfe ne devait pas seulement écouter avec son ouïe, elle devait avant tout écouter avec cet étincelle de vie qui se trouvait en elle pour savoir.

Ecoute leur chant ma fille. Ouvre leur ton coeur alors tu sauras et tu en verras toute la beauté...

Si c'était la voix de Kÿria qu'elle entendait alors sa fille devrait suivre la voie des adeptes de la déesse mais pour le moment, elle continuerait son apprentissage pour devenir druide à son tour et marcher dans les pas de sa mère tout comme elle l'avait fait avant elle. Une histoire de famille peut on dire. Quoiqu'il en soit, que son destin soit lié au culte ou à celui de la forêt et de ses habitants, le plus important sera qu'elle suive toujours le chemin qui mène les enfants de Kÿria à leur mère.
Saësalaë était une élève attentive aux préceptes et enseignements que lui prodiguait sa mère. Elle avait un réel don pour cette magie qui avait pour but de défendre la Nature que ce soit la forêt ou ses occupants. Cela ne faisait aucun doute qu'elle serait une grande druide. Elle avait déjà ce don inouïe avec les animaux et un lien particulier avec les végétaux qui l'entouraient comme s'ils savaient déjà ce que le destin lui réservait.

Soixante dix années ont passé depuis que la petite elfe a ouvert les yeux. Saësalaë commençait à peine à vivre en harmonie avec elle même. Ces murmures, elle avait su enfin les accepter. Elles faisaient parti d'elle et rien ne pourra jamais les faire taire. Le chemin ne fut pas simple bien au contraire.
La Nature communiquait et elle apprenait doucement à l'écouter et à se tourner vers elle. Au début, elle ne faisait que l'écouter et tenter de comprendre ce qu'elle attendait d'elle. Puis au fur et à mesure du temps quand la lumière se faisait sur les chants énigmatiques des arbres, elle s'asseyait sous leurs branches, au creux de leurs racines épaisses pour discuter avec eux.
Sa mère était son meilleur soutien quand elle pensait sombrer à nouveau dans la folie comme il y a quelques années où elle s'était mutilée l'oreille dans le simple but de les faire taire alors qu'ils raisonnaient dans sa tête. A cette époque, elle ne voulait pas les entendre alors que ce dont faisait parti d'elle. Il était indissociable de ce qu'elle était.

Cette année, elle aura quatre-vingt ans. L'elfe devient doucement une femme. Son corps change peu à peu. Ces changements ne sont pas flagrants car les elfes ne possèdent pas des attributs féminins proéminents. Elles sont certes toute en grâce et en légèreté mais pas en formes voluptueuses. Saësalaë n'est pas épargnée par cette règle qui régit la nature elfique.
La jeune elfe continuait à suivre les enseignements de sa mère concernant la Nature et les animaux. Quel meilleur moyen pour avoir une bonne formation que de suivre les enseignements et conseils d'une druide aguerrie et reconnue de tous dans cette région de la forêt d'Anaëh ? Sa mère était sans doute le meilleur des professeurs qu'elle aurait pu avoir. Ce d'autant plus qu'elle connaissait à présent le don de sa fille.
Sylvanna faisait tout pour que celle qu'elle considérait toujours au fond de son coeur comme son bébé devienne une grande druide comme elle fut. Elle se savait sur le déclin mais ignorait le temps qu'il lui restait encore avant de devoir quitter les siens pour ce long voyage que beaucoup d'elfes ont entrepris avant elle dans le but de retourner vers leur créatrice, leur mère, Kÿria. Cette apathie était dû à son coeur qui n'avait toujours pas cicatrisé et ce d'autant plus que sa fille ressemblait de plus en plus à son père.

Dix années plus tard, il est temps pour Saësalaë de découvrir par elle même la voie qu'elle désire suivre. Bien naturelle, elle se tourna vers la nature avec qui elle entretenait une relation particulière. Ce fut dans ces eaux là qu'elle entreprit le fait de régénérer un arbre que beaucoup considérait déjà comme mort.
Elle avait su entendre sa voix et son appel à l'aide. Il était encore vivant et se battait pour le rester mais il avait besoin d'une aide sérieuse pour à nouveau se couvrir de ce joli feuillage vert qui faisait sa fierté d'antan. Car cette arbre avait dépassé le millénaire et avait vu bien plus de choses que la majorité des elfes présents dans la contrée dans laquelle il était enraciné.
Se rendant tous les trois jours, au pied de cet arbre qui se mourrait, Saësalaë entreprit de vouloir lui redonner la vie. Elle ne savait pas comment si prendre. Les pouvoirs qu'elle possédait déjà s'étaient toujours manifester involontairement. Elle essuya de nombreux échecs avant de réussir à l'aube de ses quatre-vingt-quinze ans.

Une année plus tard, alors qu'elle se rendait continuellement près de cette arbre pour le sauver, les premiers véritables effets de sa magie se firent sentir. En cette journée d'été quand elle posa sa main sur son écorce, elle sentit la sève couler à nouveau en lui. Elle était sur la bonne voie. Il fallait continuer comme cela.
Fermant les yeux, elle posait toujours une main sur le tronc de l'arbre et sa main inverse sur son coeur. Elle avait saisit que son pouvoir ne se manifester que lorsqu'elle en éprouvait une volonté sincère et qu'elle était en paix avec elle même, sereine en ouvrant son coeur pour rentrer en parfaite communion avec la Nature qui l'entourait.
Le printemps suivant, un bourgeon se fit enfin voir sur les branches nues de l'arbre. Elle lui donnait de sa force et lui s'abandonnait entièrement entre ses mains. Ils ne faisaient plus qu'un. D'autres bourgeons poussèrent puis se mirent à fleurir. On raconta alors que l'arbre avait été sauvé par Kÿria mais personne ne savait qu'il s'agissait d'elle. Seule Sylvanna qui gardait un oeil via son animal totem sur sa fille savait. Elle était fière de ce qu'elle avait accompli. Il était peut être temps pour elle de passer l'épreuve initiatique qui ferait d'elle une druide à part entière.


Dernière édition par Saësalaë Norrendarre le Ven 29 Juil 2011 - 12:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 31 Déc 2010 - 13:12

Le rituel de passage


Elle était prête selon sa mère à passer ce rituel de passage qui ferait d'elle une vraie druide. Il fallait le lui annoncer à présent. Elle avait cent ans. Ce n'était plus une enfant, elle devait prendre possession de sa vie future et cela commençait par ce rite que tous druides devaient passer avant d'entrer en fonction.

Il est temps...


Ce fut donc par une matinée d'automne que Saësalaë se rendit dans la forêt. Elle laissa ses pas la conduire vers le lieu où elle trouverait le repos. Ce ne fut pas seulement ses pas mais ce sentiment au fond d'elle aussi qui la guida. Ce fut donc sous un saule pleureur au pied d'un ruisseau qu'elle fit une halte.
Le salix par ses longues branches tombantes fut un parfait cocon, où l'elfe en quête de son devenir s'assit en tailleur, le dos accolé contre son tronc. Le silence se fit pour la première fois dans sa tête. Seul le murmure de cet arbre se faisait entendre.

A présent il fallait attendre et patienter. L'animal qui se sacrifiera viendra de lui même. Saësalaë était peu patiente. Peut être était ce dû à son jeune âge ? Elle soupira. Fermant ses paupières, sa tête reposant contre l'imposant tronc du salix, elle posa ses mains sur ses racines qui s'entremêlaient sous elle.
De la paume de ses mains jaillit une faible lumière chaude. Que se passait il ? Ses pouvoirs entraient une nouvelle fois en action. Que comptait elle faire ? Passer le temps bien entendu. Elle trouvait cet endroit peu verdoyant malgré la saison automnale . Elle allait donc remédier à ceci.
Les graines qui dormaient profondément ancrées dans la terre se mirent doucement à germer. Il fallut une bonne heure pour que la plante pousse. C'était du lierre. Doucement, le végétal s'enroula autour des poignets de celle qui venait de lui donner la vie. Elle ne bougea pas pour autant. Il s'arrêta de grandir quand épuisée elle s'endormit. Il était déjà à mi bras.

La nuit passa. Elle ne s'éveilla pas une seule fois malgré la fraicheur nocturne car le saule et le lierre qui entourait ses bras lui prodiguaient leur douce chaleur. Ils veillaient sur son sommeil comme elle veillait sur eux. La Nature prenait soin de celle qui savait l'écouter.
Aux premiers rayons du soleil qui pénétraient à travers les feuilles de l'arbre, quand le visage de Saësalaë fut baigné dans cette douce lumière rougeoyante matinale, elle s'éveilla. Le lierre de lui même quitta les poignets de la belle endormie pour s'enrouler autour du tronc de son nouvel ami.

Deux jours s'écoulèrent sans que rien ne se passe. L'elfe restait assise sous le salix à observer la Nature autour d'elle. Beaucoup d'arbres avaient déjà revêtu leur parure automnale. La forêt allait s'endormir pour un long moment. Les rongeurs étaient en effervescence pour confectionner leur réserve.


Un sentiment de calme et d'apaisementse firent sentir dans sa coeur comme un écho venant de loin. Ils avaient peut être raison. Pour une fois rien ne servait de précipiter les choses. La Nature prend toujours son temps quand il s'agit d'aller à maturité. Il fallait qu'elle apprenne à faire de même. Cela ne serait sans doute pas facile. Mais il fallait au moins essayer de dompter ce côté impatient.
Cette nuit là, alors que la lune était pleine et haute dans le ciel. Un bruit se fit entendre de l'autre côté du cour d'eau. Relevant doucement les yeux, une forme se dessina dans l'ombre. L'animal qui était venu s'abreuver à la rivière releva également la tête. Leur regard se croisèrent. Quelque chose se passa alors...

L'animal, un quadrupède de la famille des cervidés, s'approcha. Dans l'ombre et l'obscurité nocturne, l'elfe n'avait pu voir avec exactitude s'il s'agissait d'un cerf, d'un chevreuil ou d'une biche. Mais quand l'animal fut baigné par la clarté de l'astre nocturne quand il traversa le ruisseau qui le séparait de Saësalaë, elle put voir qu'il s'agissait d'une biche blanche.
La biche paraissait sereine en s'approchant de l'elfe. C'est comme si elle savait que son destin était lié au sien. A première vue l'animal ne semblait pas blessé. Ce ne pouvait donc être cet animal qui allait se sacrifier. Pourtant, la biche continua à avancer vers l'elfe qui n'avait toujours pas bougé de sous ce saule.
L'animal face à l'elfe lécha la joue de celle ci avant de plier ses membres pour s'allonger. Sa tête reposait sur les genoux de l'elfe. Une larme coula pour choir sur la main de l'elfe. Caressant la tête de l'animal, elle entendit son cri de douleur. Sa main dévia sur le coeur de l'animal. Elle y sentit toute l'irrégularité de ses battements. Elle se mourrait de l'intérieur.

Ainsi donc c'était elle, cette créature qui offrait sa vie pour que celle de l'elfe continue son chemin. Il n'y avait ni peur, ni colère dans le regard mourant de la biche. Le coeur de Saësalaë se serra dans sa poitrine. Un murmure se fit entendre à nouveau dans sa tête, dans son coeur. C'était la biche.


Achève ma douleur et ton destin s'accomplira...

L'elfe sentit une larme couler le long de sa joue. Cette larme, unique goutte d'eau glissant le long de sa peau finit sa course en tombant sur la tête de l'animal. Il fallait le faire. La biche souffrait et cela n'était pas charitable que de la laisser dans cet état. Il fallait abréger ses souffrances. Elle le ferait donc...
Sa main glissa dans la besace se trouvant à côté d'elle. Elle se piqua le doigt avec la pointe de la lame et une goutte de sang perla qu'elle porta à ses lèvres. Elle sortit finalement l'athamé de la besace. Elle planta la dague sacrificielle dans le coeur de la biche qui rendit son dernier soupire immédiatement et sans souffrance.

Ce qu'il fallait faire était fait. On ne pouvait plus revenir en arrière. La biche s'était sacrifiée, elle n'aurait pu espérer plus belle mort. La quintessence de la biche imprégna l'elfe. L'esprit de la biche s'immisça en la jeune femme. L'esprit de l'animal prenait possession du corps avec lequel il aurait un lien à jamais.
La biche symbole de de la sagesse devait lui montrer le droit chemin. Elle représente également la douceur, la gentillesse et l'amour inconditionnel. Elle n'est ni bonne ni mauvaise comme la Nature. Le Bien et le Mal, l'Ombre et la Clarté, elle ne se fit pas à ces éléments futiles pour discerner le coeur des choses. Elle peut donc incarner la douceur même ou le côté sauvage et indomptable qui se trouve en chacun.
La biche était à présent morte, immaculée de ce rouge qui souillait son blanc pelage. Elle s'était sacrifiée et à présent, il fallait lui rendre hommage. Retirant la dague du coeur du cervidé, Saësalaë en sortit le coeur encore palpitant et chaud de sa poitrine avant de le porter à ses lèvres. Elle récupéra ensuite sa peau qui lui servira de couverture à la fois chaude et douce, déversa son sang sur les racines du salix pour que lui aussi profite du sacrifice de la biche et offrit la chair de l'animal aux loups affamés qui vinrent attirés par l'odeur âpre du sang.

L'elfe resta au pied de la dépouille toute la nuit durant. Ce ne fut que le lendemain alors que le soleil était haut dans les cieux et que l'animal fut entièrement consumé qu'elle mit le feu à sa dépouille. Ce qui était poussière, redeviendra poussière et le cycle de la vie continuera comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent.
Mais avant cela, elle avait récupérer quelques fragments d'os pour les porter sur elle. Comme cela jamais elle ne la quittera car elle sera toujours près d'elle si ce n'est sur elle. L'animal n'était plus. Il était temps de partir et de rejoindre les siens pour recevoir de ses aïeuls la confirmation qu'elle était l'une des leurs.
Se levant de sous l'arbre, posant une main sur les cendres du cervidé encore chaudes, Saësalaë en prit une poignée dans sa main et dispersa au vent ce résidu qui se dissipa au dessus du ruisseau. Sans même jeter un regard derrière elle, l'elfe quitta ce qui fut son refuge pendant près de trois jours et rentra chez elle.

Les murmures revenaient peu à peu dans sa tête et dans son coeur alors qu'elle rentrait. Ils n'avaient pas disparu. Ils s'étaient juste tues le temps que l'elfe accomplisse son devoir. Saësalaë continua son chemin. Le village où elle vivait se dessinait au loin. Une silhouette attendait telle une statue de marbre le retour de l'enfant prodigue.


Sois la bienvenue parmi les tiens !

Sylvanna tendit ses bras vers sa fille pour l'embrasser. Nul besoin de paroles pour la féliciter de ce qu'elle avait accompli. Elle le savait car à chaque instant de son périple à travers les yeux de son animal totem, elle avait suivi les agissements de sa fille. Elle était une spectatrice lointaine et silencieuse.
A présent Saësalaë était devenue druide à part entière. Il lui faudrait encore du temps et de l'expérience pour devenir l'égale de sa mère. Mais son impatience pourrait peut être jouer en sa faveur. Elle était encore jeune, elle avait tout le temps devant elle. Car même si elle était devenu en ce jour une druide, son âge faisait qu'elle était considérée encore comme une enfant par la plupart de ses paires.


Dernière édition par Saësalaë Norrendarre le Lun 1 Aoû 2011 - 12:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 31 Déc 2010 - 13:14

Une rencontre bouleversante


Elle passa dix années à officier dans ce coin de la forêt mais l'ombre de sa mère était tellement présente que Saësalaë ne pouvait évoluer par elle même. Sylvana était toujours là à la surveiller et à vérifier comme un guide bien trop présent étouffant sa fille de conseils concernant la Nature, les animaux et les droits de la nature.
Afin d'échapper à tout cela, l'elfe au milieu d'une nuit sans lune se glissa hors de son lit. Elle prit le peu d'effets personnels qu'elle possédait puis sans un bruit elle quitta le village. Malgré le manque de lumière à cause de l'absence de lune, la jeune druide se dirigea grâce à son empathie exacerbée qu'elle avait avec les végétaux. A aucun moment, elle ne tomba sur une racine ou une branche trop basse. Ce fut comme si la forêt lui frayait un chemin en sécurité en son sein.
Elle marcha toute la nuit dans cette obscurité à travers les ombres qui se dessinaient autour d'elle. Pas un obstacle. Elle avait parcouru la forêt pendant près de sept heures parcourant plus de quatre lieues de distance. C'est avec les premiers rayons du crépuscule que la druide trouva le sommeil dans la mousse tendre au pied d'un chêne imposant. Elle s'était enfoncée dans la grande forêt d'Anaëh, s'éloignant des horreurs passées de la lissière d'Aduram.

Epuisée par ce voyage nocturne, elle dormit un long moment à l'abri du chêne protecteur qui veillait sur son sommeil, se faisant le protecteur de ceux qui auraient voulu la réveiller, la dissimulant même en son creux, en son être pour la protéger du monde extérieur. Elle ne semblait pas vouloir se réveiller car elle entendait pour la première fois pleinement cette mélodie, cette symphonie. Elle était bercée dans son sommeil par cette douce musique.
Bougeant doucement dans son cocon d'écorce, l'arbre comprit que sa protégée allait se réveiller. La délivrant de sa chaude entrave, la rendant à la lumière sur ce tapis de mousse légèrement humide, elle ouvrit les paupières. Sa peau sentait délicieusement la sève et une feuille de l'arbre reposait sur son coeur. Elle sut alors ce que l'arbre avait fait pour elle.


Je t'en remercie...

Se levant de son lit de mousse, Saësalaë posa sa main sur l'écorce qu'elle sentit vivante et vigoureuse sous ses doigts fins. La sève coulait en lui, le fortifiant, il était en bonne santé et non altéré par ses confrères d'Aduram. Alors que ses mains se trouvaient sur l'écorce, elle posa son oreille sur son tronc pour en entendre pleinement le fluide et son chant. Avant de partir, elle déposa un baiser sur l'arbre en guise d'adieu ou de simple au revoir.

Loin des siens, de sa seule et unique famille sa mère, Saësalaë fut comme libérée d'une emprise puissante. Libre... Mais tout à un prix et cette nouvelle liberté serait pour elle un moyen de prouver sa véritable force en tant que protectrice de la Nature. Elle n'avait pas peur bien au contraire, elle était remplie d'une étrange sérénité.
Le chemin qui mène vers la voie de Kÿria et de ses primes enfants n'est pas toujours le plus simple. S'enfonçant profondément dans la douce et tranquille forêt d'Anaëh, l'elfe se laissait guider par ses pas avec une confiance en ses mouvements hors du commun. Elle aira près de quarante années dans la forêt sans se fixer dans une région précise puis finalement un soir d'Automne alors qu'elle regardait la lune abritait sous une cabane de fortune faite dans du bois et des branches gisants sur le sol, elle entendit une voix se manifester.
Ce n'était pas la voix de la Nature, elle connaissait à présent trop bien son chant pour se tromper. Non cette voix lui était inconnue. Elle n'était point hostile mais pleine de douceur bien qu'un peu sèche dans le timbre. Une biche apparût alors son animal totem.


Suis moi !

La biche regarda l'elfe puis bondit dans les sous bois. La druide eut à peine le temps de se mettre à sa poursuite mais l'animal était rapide mais non point dénué d'instinct car étant la représentation de l'animal lié à l'elfe qui la pourchassait, elle conservait un lien particulier avec elle.
Finalement la fiche s'arrêta sous un arbre et attendit sa poursuivante qui arriva quelques minutes après. La biche fixa l'elfe puis de son museau, elle fouilla à travers les feuilles mortes, un oeuf apparut. La voix se fit alors entendre à nouveau.


Sa mère vient d'être tuée, il en est de ta responsabilité à présent !

La biche se mit à étinceler, éblouissant la druide d'une pâle lueur blanche. La forme animal se dissipa pour laisser apparaître une forme vaporeuse et très claire comme un léger brouillard un matin d'hiver. C'était l'ëala Carpacelva qui avait revêtu la forme d'une biche pour conduire Saësalaë à cet oeuf.

S'agenouillant dans les feuilles qui se mirent à craquer sous le poids de la demoiselle, elle écarta le reste du feuillage couleur rouille. L'oeuf d'un vert opale teinté d'un léger marron noisette se dévoila entièrement au regard de la druide. Posant une main sur la coquille, elle sentit à travers la mince coque l'être qui y vivait, sentant dans sa main chaque battement de coeur de l'animal dont elle ignorait encore l'espèce.
Saësalaë prit l'oeuf en le soulevant délicatement de terre et s'en retourna à son campement de fortune. Elle prit une extrême précaution dans tous ses mouvements pour ne pas déranger le petit être qui paisiblement grandissait bien au chaud dans son doux cocon. Elle se questionnait intérieurement sur l'espèce de l'animal qu'elle venait de recevoir comme un présent d'une entité supérieure.
Déposant l'oeuf sur la peau blanche de la biche sacrifiée jadis, elle s'allongea ensuite sur le côté. Enlacé entre ses bras, il n'y avait pas lieu plus sur pour cet animal en devenir. Se laissant envahir par le doux chant des arbres se trouvant autour d'elle, elle ferma les paupières et s'endormit. Au milieu de la nuit, le contenu de l'oeuf s'éveilla donnant quelques coups dans sa coquille protectrice et la fissura.

Aux premières lueurs du jour, un craquement plus sonore se fit entendre et sortit la druide de son sommeil. Jetant un coup d'oeil à l'oeuf qui lui avait étét confié, elle y vit une fissure qui continua à grandir un peu plus à chaque instant. Un morceau de coquille se détacha même pour laisser apparaître ce qui semble être un morceau de museau de l'animal enfermé en ce précieux cocon. Ce n'était pas un bec mais bien un museau qu'elle vit apparaître.
L'oeuf était entrain d'éclore et les morceaux de sa coquille se détachaient petit à petit pour libérer le nouveau né de sa prison protectrice. L'animal était recouvert d'une substance poisseuse et gluante à la fois qui faisait penser à de la sève si ce n'était cette odeur et presque nauséabonde qui s'en dégageait. En voyant une paire d'ailes, l'elfe se questionna sur la nature même de l'animal. Etait ce un oiseau ?
Point de plumes ni d'écailles mais un duvet vert sombre si sombre que même les plus grands connifères de la forêt semblaient bien pâles en comparaison à ce vert. L'animal ouvrit les yeux et poussa un petit cri aigüe.


Pwiiiiiiii

Deux petits yeux espiègles couleur or s'ouvrirent et fixèrent Saësalaë qui se tenait devant lui. De suite l'animal prit l'elfe pour sa mère. Il tenta alors maladroitement d'avancer vers celle qu'il considérait comme étant sa mère. Il était attendrisant mais cette odeur était répugniante. Tendant une main, elle ramassa une poignée de feuilles automnales et frotta l'animal pour le débarasser de sa sève.
Il sembla apprécier car il souleva une de ses ailes jusqu'à ce qu'un gargouilli se fasse entendre et qu'il rende sur la peau ce même liquide qui avait empli ses poumons durant un temps. L'elfe le regarda. Elle ignorait comment le nourrir ni même comment le nommer. Puis d'une voix douce, elle lui dit en posant sa main sur la nuque de l'animal.


Koëhavaïn sera ton nom.

L'animal lécha la main de sa nouvelle maitresse dans ce petit cri aigüe pour lui signifier que ce nom lui plaisait. Il s'imprégna de l'odeur de l'elfe. A présent plus jamais, il n'oublierait son odeur elle était sa mère, son amie, sa protectrice. Ne sachant trop quoi faire avec son nouveau compagnon, Saësalaë pria l'ëala de lui donner des indices sur comment prendre soin de ce petit être.

Une louve avec ses louvetaux passa par là à cet instant. Sans crainte de la part du lupus et de l'elfe, elle approcha alors que ses petits jouaient à se sauter les uns sur les autres. Elle se coucha près de la druide et offrit ses mamelles gorgées de lait à la petite créature. Un murmure se fit entendre alors que le petit tétait le lait de la nourricière.


Lubia...

Ce murmure était le même que celui qui l'avait conduite à l'oeuf. Lubia cela devait donc être l'espèce de ce drôle de volatile. Apparament bien qu'il soit mi oiseau mi mamifère son alimentation se portait pour l'heure actuelle sur le lait. Ce ne serait pas trop compliqué d'en trouver. Mais combien de temps cela prendrait il avant de le sevrer. Il faudrait qu'elle se renseigne un peu plus maintenant qu'elle avait un nom à mettre sur cette étrange créature.
Quelques jours plus tard, elle croisa dans son errance avec son nouvel ami encore bébé, un druide aguéri. Il lui serait de bon conseil. Autour d'un feu de bois pour la nuit, il lui raconta tout ce qu'il savait du lubia. C'était mince mais les informations étaient pour le moins importantes. Elle sut alors que le petit atteindrait l'âge adulte à quarante cinq ans et que son seuvrage prendrait près d'une année.


Dernière édition par Saësalaë Norrendarre le Mer 3 Aoû 2011 - 9:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 31 Déc 2010 - 13:16

Deux destinées pour une même vie
( fait en mode post avec Elathorn)


Le temps avait encore passé, ce n'était pas quelques années mais un peu plus d'une décennie. Le lubia avait grandit mais n'avait toujours pas atteint son âge adulte. Des liens s'étaient tissés entre ses deux êtres. Ils veillaient l'un sur l'autre comme le ferait une véritable famille. Car après tout, ils étaient une famille à eux deux.
L'elfe était bien loin de sa région natale car elle s'était enfoncée profondément dans ce vaste univers de végétation que représentait la forêt d'Anaëh. Le murmure de la forêt avait changé autour d'elle. Elle ne souffrait plus de ce qu'elle entendait. Un répit lui était accordé mais pour combien de temps? Nul ne saurait le dire à l'heure actuel.
Koëhavaïn se nourrissait à présent seul. Il avait une alimentation omnivore ce qui arrangeait bien la druide. Il est vrai que les premiers temps furent durs afin de subvenir à ses besoins vitaux. L'animal considérait la jeune elfe comme sa mère. Il était affectueux avec elle, cherchant les caresses de sa main. Ils communiquaient souvent ensembles, son don et ses pouvoirs facilitaient grandement la tâche de compréhension entre eux.

L'automne est arrivée et vingt années s'étaient écoulées. Le temps passe mais pourtant il se fige. Saësalaë ne grandit plus, ne vieillit qu'à peine. Telle est la vie des peuplades sylvaines. Elle avait cent soixante dix ans à ce moment et pourtant on avait l'impression qu'elle n'en faisait que dix sept. Cela pouvait dérouter les simples mortels éphémères mais pas ceux de sa race.
Le ciel était lourd et l'odeur de la terre se faisait sentir. La pluie, il n'allait pas tarder à pleuvoir. Le ciel s'assombrissait alors que la luminosité déclinait violemment. Soudain un éclair fissura le ciel et le tonnerre gronda libérant sur le monde ses torrents d'eau. L'orage... Koëhavaïn en avait peur. Il poussa un petit cri strident avant de se réfugier dans les bras de sa protectrice.
Il fallait trouver un abris au plus vite. Pas le temps d'en construire un, aussi il faudrait se réfugier dans une caverne le temps que les intempéries ne passent. Des craquements se firent entendre, le vent violent déracina quelques jeunes arbres ou d'autres trop vieux pour résister à cette tempête. Avançant contre les éléments, la druide trébucha sur une masse à terre.

Ce n'était point une racine car la jeune druide savait presque toujours où ses pieds se posaient, évitant ainsi les obstacles naturels la majeur partie du temps. Ce n'était pas non plus un rocher. Se retournant, elle découvrit le corps d'un elfe. S'approchant de lui, elle vit qu'il était toujours en vie. Elle ne pouvait le laisser là. Saësalaë pria les ëalas de lui venir en aide. Quelques minutes plus tard, sa prière sembla avoir été entendue car un grognement se fit entendre. C'était un ours.
L'animal regarda la druide puis se baissa afin qu'elle hisse le blessé sur son dos. Se redressant sur ses pattes, l'animal l'invita à le suivre. Ils les conduisirent alors à l'abri dans sa tanière. Déposant son fardeau sur le sol, l'ours s'enfonça dans sa grotte pour retourner à son activité préférée: la sieste.
Se penchant sur cet inconnu, la jeune femme vit que son souffle était lent. Elle remarqua qu'il était trempé de la tête aux pieds. Elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait le laisser dans cet état.

Saësalaë déshabilla alors un homme pour la première fois de sa vie. Elle remarqua alors les marques sur son corps. Se déshabillant à son tour, elle se coucha à côté de lui et rabattit le peau de bête sur leurs deux corps. Ainsi ils auraient plus chaud car avec l'humidité ambiante, impossible de faire un feu. Son corps allait donc l'aider à se réchauffer.
La jeune femme s'endormit au bout de quelques minutes. Son corps était collé à celui de cet homme qu'elle ne connaissait pas. Koëhavaïn s'était couché en boule dans un coin près de la tête de sa maitresse. La nuit passa alors que la pluie et l'orage continuait à gronder dehors. Aucun des deux elfes ne s'éveilla durant cette nuit.
Au petit matin, le chant des oiseaux se fit entendre et le lubia vint à lécher le visage de la druide pour la réveiller. Il ne lui fallut pas longtemps pour ouvrir les yeux. Elle se dégagea alors de l'étreinte de cet elfe. S'étirant, baignée dans la clarté de la matinée, le corps de l'elfe ne laissait voir que ses formes douces dans cette pâle lueur. C'est à cet instant que l'inconnu ouvrit les yeux.

Lui faisant dos, Saësalaë profitait des rayons du soleil pour se baigner dans cette lueur chaude comme une plante le ferait en cherchant la caresse de l'astre céleste. Le chant mélodieux des oiseaux fut troublé par une voix venant de derrière elle. Visiblement il avait du reprendre connaissance.
Les paroles de cet homme étaient sans compréhension pour la druide. Que ne voulait il plus ? Vivre ? Il désirait donc mourir plutôt que d'être ramené. Mais ramené où ? Elle ne savait pas mais visiblement il avait du subir un fort traumatisme. Etait ce en fuyant qu'elle l'avait découverte ainsi ou était il fugitif depuis plus longtemps que cela ? De nombreuses questions sans réponse.
Se tournant, la silhouette baignée dans un fin halo doré, on aurait dit une apparition enchanteresse. Saësalaë s'avança. Sa chevelure tombant en cascade sur sa poitrine dissimulant par ce simple fait ses courbes mammaires. Elle le regarda un instant sans dire un seul mot puis finalement prit la parole.


Je ne te veux aucun mal. L'orage a du te prendre par surprise car tu étais inconscient. Mais tu as l'air d'aller mieux à présent. Je ne te retiens pas si tu désires partir immédiatement.

Cet elfe apeuré que Saësalaë avait sauvé durant cet orage était prompt à la parole même s'il ne se sentait pas en sécurité alors qu'elle tentait de lui faire comprendre qu'il n'avait aucune raison d'avoir peur d'elle. Elle n'était point son ennemi bien au contraire. Elle l'avait sauvé, sauvé d'une mort qui aurait pu être sienne.
S'accroupissant devant lui, ses longs cheveux tombant sur sa poitrine dissimulant ses douces courbes, elle le fixa dans les yeux un bref instant. Elle aurait aimé savoir de qui il avait peur et ce qu'il tentait de fuir de cette façon.
Ses paroles étaient des plus mystérieuses. Il la pensait être l'ustensile de ces personnes à qui il tentait d'échapper. Pourtant il n'y avait personne dans les environs. Koëhavaïn l'aurait prévenue d'un quelconque danger car son ouïe fine et sensible avait toujours été utile lors d'une traque.


Je ne suis l'objet d'aucune machination à ton encontre. Je doute que notre mère à tous veuille te traquer comme un vulgaire animal qu'il faut abattre. Aussi n'ait pas peur car je ne suis pas là pour te faire du mal. Tu es libre de tes mouvements et de partir si tu le désires mais sache que je t'offre mon aide.

Alors qu'il parlait et qu'il disait ne point pouvoir partir dans l'immédiat et que seule la nuit telle une fidèle alliée pouvait l'aider, son souffle se remit à s'accélérer, saccadant sa voix avant que plus un son ne soit audible laissant simplement la vision de ses lèvres se mouvant dans un sinistre silence.
Comme un enfant apeuré, la druide le vit se recroqueviller. Cette posture, elle la connaissait bien. Elle faisait de même quand elle était enfant pour fuir la réalité et le monde qui l'entourait en espérant que le fait de ne plus voir ce qui ce trouvait autour d'elle pouvait faire en sorte que tout s'arrête.
Levant une main, l'elfe approcha sa main de cet homme meurtri comme elle ferait avec un animal blessé. Elle ne lui voulait aucun mal, bien au contraire. Elle voulait lui venir en aide et le faire sortir de cet état de catatonie dans lequel il s'enfonçait peu à peu sans qu'elle ne sache ce qu'il fuyait de cette façon.

Les paroles qu'elle venait de prononcer pour apporter un certain réconfort dans cette réalité dont ils étaient tous les deux prisonniers et les jouets d'une destinée qu'aucun d'eux n'en connaissait les desseins que les dieux tissaient de leurs doigts agiles.
C'est la tête toujours baissée comme replié sur lui même que sa voix se fit entendre alors que la main de la demoiselle se déposait doucement sur la tête de cet elfe égaré et perdu. Il lui demanda alors qui était « mère » comme s'il ignorait de qui elle faisait allusion.
Cela pouvait il être possible qu'un elfe ignore tout de celle qui les a créés, qui leur a donné la vie et qui malgré tout ce que l'on peut en dire continue à veiller sur ses enfants et cela depuis la nuit des temps? Pour Saësalaë, cela ne pouvait être possible et pourtant, elle dut bien se rendre à l'évidence qu'il ignorait qui « mère » était...

Mère, c'est la déesse qui nous a donné la vie. N'as tu donc jamais entendu parler de Kÿria? Elle est la créatrice de notre race et du milieu dans lequel nous évoluons. Elle est tout autour de nous même si nous ne pouvons la voir mais elle est là, il suffit de fermer les yeux et d'écouter avec son coeur pour ressentir sa présence.
Il demanda alors si la jeune femme pouvait réellement lui venir en aide. Certes, elle n'en savait rien car elle ignorait le genre d'aide dont il avait besoin mais une chose était sûre, elle userait de tous les moyens qu'elle avait à sa disposition pour lui offrir cette aide. Elle ne savait pas vraiment pour quoi mais quelque chose l'attirait chez lui.
Doucement dehors la pluie cessait et les rayons du soleil commençaient à percer à travers les épais nuages qui trônaient dans ce ciel opaque. Koëhavaïn leva son museau et poussa un petit cri aigüe pour interpeler la jeune elfe. Celle ci tourna la tête et vit l'éclaircie à son tour. D'ici quelques minutes, ils pourraient quitter cette grotte qui leur avaient servi de refuge le temps que les éléments se déchainent.
Retirant sa main de la tête de l'inconnu, elle se releva doucement alors que le silence régnait en ce lieu. Lui faisant dos un court instant, elle s'avança vers l'entrée de leur refuge. Fermant ses paupières lentement, elle écouta le chant de la Nature. Un douce brise se leva faisant flotter sa chevelure, son corps baignait dans un halo de lumière rendant sa présence enchanteresse. Sa voix s'éleva alors telle une mélodie.

Il n'y a plus de danger à craindre. Le temps est venu de reprendre la route qui est mienne. Tu es le bienvenu si tu le désires.

Cette proposition ô combien dangereuse venait d'être faite. Elle l'était pour lui comme pour elle car aucun des deux ne se connaissaient. Il y a encore quelques minutes, il n'était qu'un elfe blessé et perdu qu'elle avait sauvé un soir de tempête. Mais quelque chose fit qu'elle n'avait pas peur de lui...
Puis finalement une réponse positive qu'elle n'aurait pensé possible. Il acceptait qu'ensemble il fasse la route. Il avouait également par la même occasion savoir si c'était une bonne chose ou non et que que seul le temps dira si ce choix était judicieux.
Saësalaë inclina la tête et fit un sourire l'elfe toujours à terre. Elle pointa son doigt vers le lubia et fit alors les présentations. Puisqu'ils allaient voyager ensemble, cela serait bien plus simple de se présenter maintenant.

Voici Koëhavaïn, il est gentil et ne mord pas. Quant à moi, je me prénomme Saësalaë. Et toi?

Revenant vers l'inconnu alors qu'il se présentait à son tour. La druide ramassa ses affaires étendues qui étaient à présent sèches et s'habilla. Elle ajouta alors en direction de Elathorn de faire de même.

Tu devrais faire de même. Tes habits sont secs également. Et je ne suis pas sûre que voyager nu soit une bonne idée.

L'elfe se mit alors rigoler sur cette fin de phrase comme si l'idée de voyager nue ne lui déplaisait pas tant que ça. Il faut avouer que cela ne l'ennuierait pas car la druide était très proche de la nature. Cela serait une sorte de retour à la source...

Suite aux présentations, l'inconnu qui bientôt n'en serait plus un salua le lubia en s'inclinant respectueusement. Il dit une phrase dont la compréhension fut assez mystérieuse pour la druide avant de se retourner vers elle et de la saluer avec le même cérémonial. Elle fut surprise de voir qu'elle l'intriguait. Pourtant, elle n'avait rien d'intrigant au contraire de cet elfe...
Le plus surprenant fut sans doute ce qui en découla quand fut le moment de se présenter à son tour. Saësalaë le vit clairement hésiter. Elle fut d'autant plus surprise quand elle l'entendit se demander s'il devait donner son nom ou alors un autre. Mais celui de qui? Elle l'ignorait. De qui parlait il? Il était pourtant seul quand elle l'avait recueilli, elle n'avait vu personne d'autre dans les environs.
Puis finalement après maintes hésitations sous le regard de la jeune elfe, il finit par se présenter. Son nom était donc Elathorn. Elle lui sourit alors. Mais il présenta également un compagnon qui se nommait Murmure. Ainsi donc il y avait une autre personne. Il fallait donc partir à sa recherche d'après elle.

Mais alors qu'elle s'habillait et qu'elle lui proposait d'en faire autant en riant, il lui demanda alors si elle allait bien et quelle était cette affliction. Elle ouvrit alors ses grands yeux de stupéfaction car elle se rendait doucement compte qu'Elathorn était loin d'être comme les autres. Il ignorait tout, un peu comme un petit enfant qui découvrirait le monde et qui poserait plein de questions.
Cessant de rire, elle enfila sa tunique cachant ainsi son corps d'albâtre. Se perchant sur la pointe des pieds tout en s'étirant de tout son long, elle se mit à bailler. Suite à cela seulement, elle lui répondit comme l'aurait fait sa mère.

Le rire n'est en rien une maladie mais l'expression d'un sentiment. Il ne faut pas en avoir peur et encore moins chercher à le guérir. Mais n'as tu jamais ri, auparavant?

Finissant de s'habiller, puis de ranger ses maigres affaires, elle ajouta une fois le tout bouclé.

Nous devrions nous hâter de retrouver Murmure. S'il est comme toi, il risque d'avoir de drôle de surprises, seul dans la nature. Pas qu'il risque quelque chose ou qu'il soit en danger mais la Nature aime se jouer des fois des voyageurs égarés et ton ami semble l'être à l'heure actuelle.

Les paroles d'Elathorn furent une nouvelle surprise. D'après lui, il ne fallait pas s'inquiéter pour Murmure. Peut être avait il raison... Pour le moment, il fallait quitter cette grotte.


Dernière édition par Saësalaë Norrendarre le Jeu 4 Aoû 2011 - 11:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 14:23

Chapitre 6: Les années espoirs

Cela faisait tout juste deux jours que Elathorn et Saësalaë avaient quitté la grotte dans laquelle ils avaient trouvé refuge lors de l'orage. Selon l'elfe, cela ne servait à rien de rechercher Murmure car il était en sureté. La druide ne comprenait pas vraiment mais comme il n'avait pas l'air d'être inquiet pour son ami, elle n'avait pas de raison de l'être non plus.
Le voyage était des plus paisibles jusqu'à un moment où un événement précipita leurs pas. Elathorn se sentait traqué aussi Saësalaë qui ne ressentait nullement cette menace pour l'instant ne fit qu'accélérer le pas. La menace était réelle mais elle ne la ressentait ni ne la voyait...
Comme elle ne percevait pas la menace que ressentait Elathorn, le voyage qu'ils entreprirent ne fut pas motivé par la vitesse. Bien au contraire, Saësalaë se laissait conduire par ce chant, par la symphonie des arbres qui la guidait dans ce labyrinthe vert.

La nuit, ils s'arrêtaient pour se reposer. Chose que l'elfe ne comprenait pas. Il n'en fit guère part à la druide. Continuant leur voyage dans les profondeurs de la nature, elle se sentait chez elle, en sécurité. Rien ne pouvait leur arriver. Ils veillaient sur eux, sur elle...
Deux semaines s'écoulèrent. Elathorn changea quelque peu. L'angoisse semblait prendre le dessus sur lui. Alors qu'ils marchaient, il se stoppa cherchant du regard une chose ou quelqu'un. Mais qui?
L'appelant, elle se retourna vers lui en lui souriant. Le silence se mit alors à régner. Les oiseaux se turent. Le bruissement des feuilles cessa. Le silence et la tension ambiante ne faisaient que renforcer les craintes de l'elfe alors que Saësalaë commençait à sentir comme une présence approcher qu'elle n'avait jusque là décelée.

Se retournant, un sanglier apparut devant eux. Celui ci resta immobile les fixant de son oeil. Ce n'était pas le comportement normal de cet animal et la druide le savait parfaitement. Quelque chose allait se passer mais elle ignorait quoi. Au fond d'elle, Saësalaë sentit comme un vide en regardant l'animal.

Un vide... Le néant...

Une absence de vie, d'âme, voilà ce que ressentit la jeune femme alors qu'elle tendait lentement la main pour toucher l'animal. Comme captée par le sanglier, elle ne fit plus attention à Elathorn. Celui ci se saisit de son poignet l'empêchant d'atteindre l'animal. Il l'entraina ensuite dans un trajet sans cohérence que seul un fou pouvait faire.
Une pause enfin. Alors qu'elle tentait de reprendre son souffle, il la barbouilla de terre et d'humus avant même qu'elle n'eut le temps de prononcer le moindre mot. Ensuite, il s'infligea le même traitement avant de l'entrainer à nouveau dans les bois. Quand ils s'arrêtèrent une nouvelle fois, Saësalaë lui demanda alors la raison de tout ceci.


Pourquoi m'avoir empêchée de le toucher? Pourquoi tout cela? Explique moi...


A la question que Saësalaë posa concernant cette fuite et le fait de se couvrir de boue et d'humus, Elathorn lui expliqua brièvement la situation. Ce qui en ressortit principalement fut que l'elfe avait peur, il était terrorisé par quelque chose. Il avait peur des ombres qui le pourchassaient. Il était marqué dans sa chair mais elle n'avait vu aucune marque sur sa peau hormis quelques difformités.
Il perdait pied, la folie le guettait et la druide remarqua quelque chose dans son regard. Un changement se fit car la détresse et la crainte s'envolèrent pour laisser place à autre chose. Cette autre chose, elle ne pouvait y mettre de mot dessus mais elle était mal à l'aise en sa compagnie. Comme si elle ne se trouvait plus en présence de la même personne mais d'un individu totalement différent.
Cependant, comme avec le sanglier, elle avança sa main du visage d'Elathorn tout en prononçant son prénom. Elle lui demanda également s'il allait bien car elle n'avait pas l'impression.


Elathorn! M'entends tu?


Devant la catatonie de l'elfe, elle n'eut pas d'autre choix. S'il y avait un danger, elle ne pourrait y faire face. Concentrant alors son esprit, branches, arbres et lianes vinrent à former un amas imperméable autour d'eux deux. Saësalaë créait une cage autour d'eux pour les protéger de l'environnement extérieur le temps que l'elfe ne redevienne lucide et lui même.
Dans ce cocon végétal protecteur, rien ne pouvait les atteindre, rien ne pouvait leur arriver. Ils étaient protégés, il n'y avait plus de raison d'avoir peur.

Elathorn! Tout va bien se passer, on est à l'abri là...



Dans le cocon protecteur qu'avait créé Saësalaë, malgré la proximité de leurs deux corps et l'appel de la druide pour ramener Elathorn à la raison, il fallut quelques secondes qui parurent des siècles à la jeune femme avant que l'elfe ne reprenne conscience du monde qui l'entourait. D'ailleurs les arbres qui les entouraient de cette façon si protectrice furent à l'origine de nouvelles questions de l'elfe.
La tempête qui faisait rage dehors se faisait sentir. Apposant ses mains sur chaque extrémité du cocon végétale, la druide ferma les yeux et se concentra. Elle percevait une menace qui fallait éradiquer. Il fallait faire vite sinon la protection céderait à un moment ou un autre si la situation perdurait trop longtemps.
Elle ne savait rien de cet ennemi qui dehors faisait rage et cognait contre les parois protectrices mais il fallait y mettre un terme et cela de façon radical pour qu'il ne revienne plus. La fin justifie les moyens dit on...

Des épines, plus tranchantes et plus pointues que jamais vinrent à pousser sur le cocon. La sève suintante qui dégoulinait des ronces ardentes était gorgée d'une toxine végétale puissante. Saësalaë n'y allait pas par quatre chemins. C'était ce qu'il y avait dehors ou eux. Et à choisir c'était ce qu'il y avait à l'extérieur qui devait y rester.
Des lianes sortirent de terre et fouettant l'air de leur tige prirent dans leur filet l'ombre néfaste. S'enroulant autour comme un serpent sur sa proie, le corps immatériel de l'ennemi ployait sous les assauts végétaux orchestrés par la druide.
Il fallut plusieurs longues minutes pour que le calme ne revint à l'extérieur. Après la tempête le beau temps. A bout de force, poussant un profond soupire, elle lâcha les parois du cocon avant de s'assurer que dehors tout était calme. La nature lui répondit que le danger était écarté, du moins cette fois...

La jeune druide dissipa les effets de son sort tout en lui répondant. Elle cherchait à le rassurer. Lui dire qu'il n'y avait rien à craindre des arbres et que cela n'était dû qu'à elle même. Les arbres s'écartant des deux êtres qu'ils avaient eu pour but de protéger, Saësalaë fixa l'elfe et lui demanda de regarder. Non pas elle, mais ce qu'elle s'apprêtait à faire.
La paume tendue vers le sol, une douce lueur s'en dégagea. Du sol vint alors à pousser une tige verte, une jeune pousse qui continua à grandir jusqu'à éclore ses premiers bourgeons. Souriant à Elathorn, elle finit par lui dire.


Nous n'avons rien à craindre de la forêt, elle est mon amie depuis toujours. Je puisse en elle, mes forces et mes faiblesses, nous sommes liées. Je suis une druide, Elathorn. Une druide, comprends tu ?

Sans même attendre de réponse de sa part, la douce chaleur émanant de sa main se dissipa. Elle pourrait lui enseigner les secrets de la nature s'il le lui demandait. Après tout, son savoir était grand pour une elfe aussi jeune. Saësalaë était promise à de grandes choses et à une grande destinée. Peut être était ce cela que l'on attendait d'elle, qu'elle forme de nouveaux druides ?
Elathorn pouvait être un candidat potentiel mais cela prendrait du temps. Mais après tout, ils avaient tout le temps qu'ils désiraient devant eux. Ils avaient le temps de se connaître et de s'apprécier. Mais pour le moment, il était surtout temps de quitter cette partie de la forêt qui mettait mal à l'aise l'elfe.

Une nouvelle fois, l'elfe ne comprenait pas. Il n'avait pas l'air de comprendre ce qu'était un druide et son rôle. Qu'avait il pu lui arriver pour qu'une telle ignorance ne l'accable à ce point ? Avait il au moins vécu parmi ceux de sa race ? Plus rien ne semblait probable à ce sujet pour la jeune femme.
La réponse fut faite alors qu'ils continuaient à avancer dans l'épaisse forêt verte, dans le cœur d'Anaëh. Il fallait toujours tout expliquer comme à un jeune enfant dont on fait l'éducation. Cela avait un côté amusant dans un certain sens.
Après plusieurs jours de marche, quand Elathorn finit par accepter la proposition de Saësalaë concernant un éventuel apprentissage des fonctions de druides, les deux elfes et le lubia finirent par prendre une pause ô combien méritée.

La jeune druide débuta alors l'instruction de son comparse elfe. Comme la peur semblait toujours l'accabler. Cette crainte non dissimulée de cette chose qu'elle n'avait pas vu mais dont elle avait combattre sans la voir. Saësalaë décida de lui enseigner ce qu'elle jugeait bon de faire dans son cas. Il deviendrait peut être un nouveau bras armé de la Nature si elle faisait bien son éducation.
Le premier sort qu'elle choisit fut l'empêtrement. Elle avait usé de celui ci contre l'attaque qu'ils avaient essuyé mais avec beaucoup plus de violence que ce que le sort ne permet en prime utilisation.
Fixant le sol d'un regard sévère, les paumes des mains faisant face à la terre puis les retournant vers le ciel en montant les mains, de petites racines naissaient des entrailles terreuses. Pointant alors du doigt Elathorn, les racines grandissant toujours plus à chaque instant encerclèrent les chevilles de l'elfe, remontant le long de ses jambes faisant de lui le prisonnier des végétaux. Rappelant à elle, les racines véhémentes, Saësalaë regarda l'elfe avant de lui dire d'une voix posée et calme.


Te sens tu capable de les appeler à ton tour ? L'attaque est souvent la meilleure des défenses aussi ce simple sort permet à la fois à la défense et à l'attaque de la victime désignée.
Ferme tes yeux à présent ! Ecoute la Nature qui t'entoure ! Sens la à l'intérieur de toi ! Quand tu l'auras trouvé alors tu pourras faire naitre des entrailles de la terre des racines capables de répondre au moindre de tes volontés.
Essaie à présent !

Il est vrai que commencer par la pratique avant de lui expliquer le fondement même de la magie que la druide utilisait n'était peut être pas la chose la plus judicieuse à faire. Et ce d'autant plus qu'Elathorn ne semblait pas comprendre la fonction des druides. Mais Saësalaë ne souhaitait pas se perdre en explications que de toutes manières il ne comprendrait pas. Autant rentrer dans le vif du sujet.
Il fallut de nombreux jours durant leur voyage pour que finalement l'elfe finisse par faire naitre une minuscule pousse végétale. Il était loin d'égaler la puissance et la finesse de la druide mais il n'était pas dépourvu de magie. Aussi il fallait encore et toujours s'entrainer pour arriver à un résultat quelconque.
Petit à petit les leçons portaient leurs fruits, mais il avait fallu du temps et une certaine patience feinte. Saësalaë n'avait pas le choix. Elle devait se plier à ses progrès lents même si elle aurait aimé que ça aille bien plus vite. A de nombreuses reprises, elle avait haussé les épaules et levé les yeux au ciel...

Les années passèrent et Elathorn s'était amélioré. En ce jour de printemps, Saësalaë lui avait donné des exercices de magie à faire. Pendant ce temps, elle en avait profité pour revêtir sa forme animale et vagabonder dans la nature pour l'épier. Il ne savait pas pour cette autre forme. Elle ne le lui avait jamais dit.
Un bruit de pas se fit entendre. Tournant la tête, la biche blanche vit une troupe de chasseurs bander leur arc vers elle. Pas le temps de changer de forme ni de fuir. Cependant elle appela Elathorn. Ce dernier se retournant sur le cervidé la reconnut immédiatement grâce à ses yeux qui conservaient cette teinte particulière.

Elatorn s'était interposé pour préserver Saësalaë de la flèche décochée. Il la reçut avec une certaine violence. Mais il resta de marbre comme si la douleur physique ne l'atteignait pas. Une seconde flèche était prête à être lâchée sur la biche blanche alors que les menaces fusaient sur l'elfe qui faisait bouclier avec son corps.
Ce temps de répit fut suffisant pour que la druide puisse abandonner sa forme animale pour retrouver celle de sa race. Bien évidement quand elle reprit forme, ce fut nue qu'elle apparut, ses cheveux cascadant sur son corps. Les elfes comprirent alors leur erreur mais il était trop tard pour eux.
Fixant du regard les chasseurs, ils purent y lire de la colère. Vengeance. Voilà ce qui allait leur couter de s'en prendre à elle ou à Elathorn. Respirant alors profondément, elle laissa sa colère exploser. Il ne fallut pas longtemps pour que de tous les recoins de la forêt on entende des bruissements. Des yeux se faisaient voir dans la pénombre avant que les ombres prennent forme.

Il s'agissait d'une myriade d'animaux sylvestres. Loups, ours, cerfs, tous les animaux de la forêt accouraient à l'appel de la druide. Appel sourd et muet qu'eux seuls avaient pu entendre et ressentir. Saësalaë pointa du doigt le groupe de chasseurs. Elle ajouta d'un ton sec à leur attention.


A présent, vous allez savoir ce que cela fait d'être traqué. Vous y réfléchirez à deux fois avant de vouloir chasser un animal !

La horde animale se jeta alors sur les chasseurs qui prirent la poudre d'escampettes. Ils abandonnèrent sur place leur attirail, bien trop encombrant pour déguerpir à toute vitesse. Une fois mis en fuite, Saësalaë s'approcha d'Elathorn qui l'avait protégée. Le regard radoucit, elle le remercia et lui demanda pourquoi il l'avait protégée. Son geste la touchait beaucoup, la déstabilisant même quelque peu. Il se passait quelque chose entre eux, la naissance d'une étincelle dans leur cœur respectif.
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeJeu 7 Avr 2011 - 13:40

Chapitre 7 : Les temps changent


Les années passent et se ressemblent. Les sentiments qui étaient nés entre Elathorn et Saësalaë avaient évolué avec ces décennies. Un couple était né, un couple atypique entre deux elfes issus de deux mondes bien différents et que le destin avait mis sur la route un beau jour.
Il s'est passé temps de choses durant ces années. Pas seulement pour eux mais pour ceux de leur race. Comment oublier l'empoisonnement du lac qui avait coûté la vie à de nombreux animaux. Saësalaë avait ressenti la menace en écoutant la forêt mais elle n'avait pas su la comprendre à cette époque.
Elathorn n'était pas encore prêt à devenir un druide à part entière mais il avait acquis quelques sorts assez simples pour préserver la nature. Il est vrai qu'avec le fil du temps, elle était devenue plus stricte et un peu moins patiente qu'au début. Mais ses sentiments pour lui faisait qu'elle arrivait à tempérer son impulsivité.

La forêt était dans une effervescence peu commune. La symphonie des arbres avaient quelque chose de différente. Un petit détail qu'aucun druide ne décrypta mais pourtant qui m'était mal à l'aise la druide. Elle avait la même sensation que lors de l'empoisonnement de la source. Pourtant elle ne réussissait pas à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait.
Finalement quand les golems de pierres se mirent à se mouvoir dans Anaëh, cela ne fit plus aucun doute sur le fait qu'un événement était en train de se produire. Saësalaë posa sa main sur le tronc d'un arbre et tenta de rentrer en communion avec lui pour savoir, pour comprendre.


Ils sont là ! Ils arrivent !


Phrases sans le moindre sens pour la druide. Qui était ce « ils » ? Elle l'ignorait mais elle ne pouvait garder cela pour elle. Un danger planait sur leur tête, aussi elle en fit part à Elathorn.

Il faut se mettre à l'abri au cœur de la forêt, elle nous protégera. Mais pour le moment, Ardamir n'est plus sûr.

Effectivement Ardamir qui était proche d'Ellyrion n'était plus une zone sûre. Il ne fallut pas longtemps pour que les drows attaquent le fort et mettent en ruines la région de ce dernier. La forêt était une nouvelle fois le témoin privilégié du conflit opposant les elfes à leurs sombres cousins.
Le lendemain de l'attaque un épais voile masqua le ciel. La pénombre s'installa sur tout Miradelphia. Saësalaë avait quelque peu perdu le compte du temps et ne s'était pas rendu compte du changement de cycle.
Devant l'absence du soleil qui se faisait longue, elle se rappela que tous les 1000 ans, le monde était plongé dans les ténèbres. Elle en fit alors part à Elathorn pour pas qu'il s'inquiète de cette absence solaire mais surtout pour éviter le réveil de ses anciens démons.


Ma mère m'a souvent raconté le changement de millénaire. On pourra dire que nous avons été témoin nous aussi de ce renouveau. Le soleil réapparaitra quand les dieux auront fait entendu leur voix.

Une question à laquelle Saësalaë ne se serait jamais attendue fut posée par Elathorn. Les temps avaient changé et sa question en était une preuve flagrante. Le voile n'était pas le sujet de ses préoccupations mais la famille oui. Il lui demanda ce que cela faisait d'avoir une mère. Etait il orphelin pour ne pas se souvenir ou ne pas connaître sa mère ? Il y avait encore tellement de points d'ombres dans la vie de son ami.
Mais il venait de lui poser une question, elle se devait donc de lui répondre. Même si elle ne savait vraiment quoi répondre, elle se devait d'essayer. Peut être que cela permettrait qu'il lui ouvre la porte de son cœur et ce qu'il renferme par la suite ?
La réponse de Saësalaë fut plus que maladroite et peu concluante car elle avait toujours été surprotégée par la sienne. Toutes les relations mère-enfants étant différentes, il était difficile de répondre à cela.

La faune comme la flore ressentaient la présence de Kÿria. Une sensation d’omniprésence s'empara de la druide. Pourquoi la déesse serait là ? Les instincts primaires et animales de Saësalaë revinrent à la surface. Tous comme ces animaux, elle sentit au plus profond d'elle le besoin de se rendre près d'elle, à ses côtés.
Le pèlerinage se fit mais il fallut près de trois semaines pour arriver devant l'immense labyrinthe végétale qui se dressait devant Aleandir. La présence de la déesse était bien plus forte en ce lieu. Elle était tout près.
Finalement l'été se finit dans l'obscurité liée au voile. Pendant un mois durant, le monde avait été plongé dans les ténèbres. Saësalaë ignorait si ce fut la même chose chez leurs voisins et elle ne s'en préoccupait pas. Elle s'inquiétait plutôt pour d'autres choses. Intimement liée à la symphonie que les arbres émettaient, elle entendait clairement la voix de la déesse mère à travers la leur.

L'automne arriva et avec lui les rayons du soleil. L'obscurité laissa sa place à la lumière. Les racines de l'Estel retournèrent dans les profondeurs de la terre. Les animaux redevinrent calmes et quittèrent la capitale pour regagner leur territoire respectif. Il y avait des dégâts mais rien d'insurmontables. La pierre avait été ébranlée car la nature reprenait ses droits comme cela aurait toujours du être le cas.
Saësalaë se sentit moins déboussolée tout comme Koëhavaïn. La présence de la déesse avait disparu et cependant durant tout ce temps sa gardienne n'avait été dévoilée comme si la déesse était à la recherche de celle qui serait sa voix.
Elathorn ne fut qu'un spectateur sans grande compréhension de ces événements car la druide était absorbée par ce qui se déroulait. D'ailleurs durant cette période Saësalaë avait revêtit sa forme animale de nombreuses fois délaissant sa forme humaine. Elle avait été soumise comme les animaux à cette aura.

Repartant tous les trois vers Holimion où ils avaient créé un foyer, leur foyer ; la route allait être longue mais moins que cela le fut à l'aller. Sur le chemin du retour, au milieu de la nuit, alors qu'ils avaient fait halte dans une clairière pour se reposer, Saësalaë se réveilla. Quittant les lieux silencieusement, elle laissa Elathorn et Koëhavaï dormirent.
Déambulant pieds nus dans l'herbe puis sur le feuillage des arbres chu sur le sol, elle ne s'était pas rendu compte que sous ses pas, la végétation devenait plus vivace. Les fleurs poussaient, les feuilles reprenaient leur verte couleur comme si le printemps était de retour.
Saësalaë avançait guidée par cette voix qui lui semblait si familière. Qui était elle ? Après quelques minutes de marche, elle se retrouva face à un arc qui baignait dans une douce lueur au milieu de la nuit. Devait elle s'en saisir ou non ? A qui appartenait il ? Tant de questions et pourtant aucune réponse...

La voix l’invitait à se saisir de l'arc. Lui faisant alors confiance, elle posa sa main dessus pour s'en saisir. La lueur l'enveloppa tout entière avant de grandir encore et encore pour baignait la zone. Que venait il de se passer ?
Unique trace visible de cet instant fut le blanc laiteux qui couvrit les yeux émeraudes de la druide. Elle fut plongée dans l'obscurité mais elle n'avait pas l'impression de perdre l'usage de sa vue. Elle voyait comme jamais elle n'avait vu auparavant. Elle voyait à travers le regard de chaque animal présent.
Saësalaë réussit alors à mettre un nom sur cette voix qui l'avait guidé à cet artefact. C'était Kÿria. La déesse en personne qui faisait d'elle sa gardienne. Elle était à présent sa voix, sa protectrice, sa gardienne. De nombreux changements allaient à présent subvenir, pour elle, pour eux, pour tous...


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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeJeu 7 Avr 2011 - 13:45

Nom : Norrendarre
Prénom : Saësalaë
Age : 226 ans, apparence 25 ans.
Sexe : Féminin
Race : Elfe

Particularité : Elle possède le don d'entendre la Nature autour d'elle. Ce don est parfois un fardeau mais le temps est son meilleur ami pour l'apprivoiser. Car contrairement à de nombreux elfes, ce don est exacerbé, l'empathie étant puissante que cela n'est pas perçu comme une mélodie mais une complainte. On peut remarquer qu'elle a une oreille coupée, la gauche. Sa forme est à présent un peu plus arrondi alors que la seconde possède toujours cette forme effilée, longue et pointue de ceux de sa race.

Alignement : Changeant comme la Nature
Métier : druide / Gardienne de Kÿria
Classe d'arme : Magie divine de Kÿria

Equipement : Comme tout druide qui se respecte, Saësalaë possède ce que que fut l'animal sacrifié lors de son rituel de passage à ce rang. La peau de la biche est sans doute son bien le plus précieux car elle est devenue une couverture à la fois chaude et douce. Quelques ossements ont été conservés et façonnés en bijoux tels que des bracelets ou encore un collier.
Pour ce qui ne revêt pas d'un caractère particulier, la druide possède une dague dont le pommeau est orné de végétaux en étain. Un long bâton qui lui sert pour marcher, celui ci est fait en chêne, symbole de sagesse. Une besace de cuir dans laquelle elle y range sa nourriture et l'eau puisée dans une outre.
Pour ce qui est de sa tenue vestimentaire, point de robe ou autres tenues vestimentaires de celles de son sexe. Les elfes étant plus ouvert d'esprit que les humains, les femmes sont considérées comme leurs égaux par conséquence cela passe aussi par leurs vêtements pour celles qui le souhaitent. Pour cette raison et aussi pour l'aspect pratique, Saësalaë porte un pantalon assez prêt du corps de couleur mousse, une chemise aux tons écrus et une paire de cuissardes en cuir. Une capeline jetée sur les épaules l'abrite des intempéries.
Cependant il est un objet que la druide à récemment acquis. Il s'agit d'un arc de bonne facture sculpté dans un bois clair. Ce n'est pas un simple arc, il s'agit d'un artéfact divin, cadeau de la déesse Kÿria à sa gardienne. Cet arc à le pouvoir de ne jamais raté sa cible si les aspirations du détenteur sont en accord avec ceux de la déesse.


Physique :Comme ceux de son peuple, Saësalaë est grande ( 1m75), fine, élancée et svelte. Une brindille que l'on pourrait casser aisément. Mais il ne faut pas se fier à cette impression de fragilité.
Un visage harmonieux et fin dont le regard vert émeraude vous transperce comme une flèche. Une voix douce mais qui peut se révéler sèche quand les circonstances l'exigent. Une longue chevelure brune soyeuse qui cascade le long de son dos.
Cependant il y a une chose chez elle qui sort de l'ordinaire par rapport à ses congénères : ses oreilles. Quand tous ceux de sa races arborent de longues oreilles pointues, Saësalaë n'en arbore qu'une seule. La seconde a pris avec le temps et la cicatrisation une forme arrondie comme celle des humains. Il s'agit d'un vestige de l'époque où son don n'était que fardeau pour elle.


Mental : La sagesse est un trait de caractère qui sied à de nombreux elfes. Saësalaë fait preuve d'une certaine sagesse dans la vie. Cependant bien souvent son impatience l'emporte. Elle bouleversera l'ordre des choses si tel est son désir. Si l'hiver tarde, elle n'hésitera pas à faire pousser les fleurs pour appeler le printemps à elle.
Sous son apparence calme et douce comme peut l'être la Nature, une véritable tornade se dissimule. Intraitable quand on s'attaque aux siens où aux animaux, elle se fera la main vengeresse pour les protéger. Elle ne sera pas exigeante envers les autres mais seulement envers elle même.
Si la dévotion est un point clef, Saësalaë fait preuve d'une certaine piété à l'égard de la déesse Kÿria qu'elle appelle plus souvent sous le terme générique de « Mère » car elle est la mère de tous les elfes.
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeMar 28 Juin 2011 - 12:48

Je viens aux nouvelles...
On aimerait savoir avec Elathorn où en est la correction de nos fiches.
On attend vos corrections patiemment et sans vous harceler... ( j'ai fait des progrès ou pas sur la patience Rolling Eyes )
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeMer 20 Juil 2011 - 21:18

Correction bien avancée... Je ferai un tir groupé quand j'aurais terminé. Il faudra mettre les corrections en couleur, parce que je ne relirai pas ta fiche une deuxième fois x)
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeMer 20 Juil 2011 - 21:21

Oh comme c'est dommage :)
Tu es sur de pas vouloir la relire. Ca fait un bon livre de chevet :)
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeMer 27 Juil 2011 - 19:11

Bon... On va laisser tomber les 23 pages /o/ quoique, c'est quand je décide de pas faire de pavés que je sors mes plus gros. On verra bien *dehors*

Première chose, je prends la liberté de te faire une petite remarque sur ton style littéraire. Faire une fiche de plus de vingt pages est une chose, mais il aurait fallu penser à ton lecteur. L'idée de faire une partie de la fiche en RP avec le personnage lié n'est certes pas mauvaise, mais ne mettre qu'une partie (à savoir tes "posts") rend la lecture assez difficile. J'ai eu du mal à comprendre le début du chapitre, pour être honnête. Autre chose, il aurait fallu prendre le temps de soigner un peu ton écrit. Pas que tu écrives mal, mais on voit bien que par endroit, tu n'as pas pris la peine de te relire. Petit détail de moindre importance : fais attention à ta concordance des temps, mélanger le passé et le présent rend la lecture assez dérangeante.

Bien, passons aux choses sérieuses.

- Parfois, tu ferais bien de nuancer tes propos. Par exemple, dès le premier chapitre, tu décris Anaëh comme une forêt à l'abandon. Si elle est certes délaissée de plus en plus, il reste tout de même de nombreux elfes pour s'en soucier. Certes, les elfes sont moins proches d'elle, mais ils ne la respectent pas moins. On peut arguer la relative (ou pas) désacralisation d'Anaëh aux abords des villes de pierre, c'est la grande exception.

- Au sujet du père, Cael... Et surtout de la réaction de la mère, je ne comprends pas. Une amnésie est rarement définitive. Alors certes, elle l'avait perdu de vue pendant un long moment déjà, mais si elle avait fait tout ce chemin, c'était bien pour le retrouver... Pourquoi renoncer si vite ? "Oh, je l'aime, mais il m'a oublié... Tant pis". Je me serais attendu à une période plus ou moins longues où elle aurait tenté de l'aider à se souvenir, sans succès peut-être. Enfin, à toi de voir, je tenais juste à te le faire remarquer.
Au final, une nuit de plaisir pour abandonner... Elle devait pas vraiment être amoureuse /o/ ou plus l'être.

- Au sujet de la réaction des elfes quant à sa grossesse, il faut nuancer, encore. Avoir un enfant hors mariage n'est pas "mal vu". Surtout que les elfes voient les naissances comme une bénédiction.
Après, par "infamie", tu évoques peut-être un viol, mais je tenais tout de même à faire valoir qu'un enfant hors mariage n'est pas mal vu, ou en tout cas n'est pas une infamie.

- Juste pour faire chier... Pourquoi la fille serait-elle un cadeau des Cinq ? :mrgreen: De Kÿria, c'est laaargement suffisant.

- Au sujet de la prédisposition de Saë à la magie... Il manque quelquse chose d'essentiel à sa première expérience : la fatigue. Ce n'est guère précisé dans ton histoire, et ça laisse un arrière goût de GBisme. Alors, certes, ton perso est parti pour devenir une Gardienne, mais en attendant c'est une elfe banale et la première fois qu'elle fait de la magie, elle dort pendant les trois jours suivants.

- Au sujet des motivations de la mère à enseigner les arts druidiques à sa fille. Elle peut très bien avoir son faussement faussé par son affection maternelle, et donc "choisir" de lui enseigner... Mais dans l'absolu, les choses ne se passent pas comme ça. Les apprentis druides le naissent, il n'y a pas de "choix". Ils entendent la Symphonie des Arbres et possèdent un lien naturel avec la forêt de naissance, ce qui attirent les druides qui le "ressentent". Il n'y a pas de place pour la raison.

- La Symphonie des Arbres est un chant. Si tu veux la faire prédominante pour ton personnage, désagréable, etc, décris la comme un brouhaha, une cacophonie. Pas comme des vois.

- Tu décris sa mère comme impuissante à comprendre ce qui arrive à sa fille. Si la force avec laquelle Saë entend la symphonie est inhabituelle, la symphonie en elle même est bien connue des druides car ils l'entendent tous, à divers degré. Il va falloir adapter ça.

- Kÿria ne parle qu'à sa Gardienne ou à travers elle. Il est impossible qu'elle ait parlé à Saë avant son élévation. Si c'est une manifestation de la Symphonie des Arbres, alors c'est aussi impossible : il n'y a pas de phrases distinctes, tout est plus subjectifs et plus proches du ressenti. (je dis ça au sujet du "Ecoute cette voix, ma ville[...]").

- Sylvana n'a aucune raison de se sentir mourir, tout du moins pour moi. Elle a une fille qu'elle aime et un but à atteindre, lui enseigner son savoir. Un elfe peut être sur le déclin, mais uniquement quand il perd le goût de ce qu'il fait, soit parce qu'il l'a trop fait, soit parce qu'il a perdu des proches... Bref, tu vois l'idée. Il faut bien comprendre que les elfes sont immortels, ou plutôt éternel (si on ne les y aide pas, ils ne meurent pas, quoi).

- Cinq ans pour soigner un arbre, c'est bien trop. Soit il est mort depuis longtemps, soit il est sauvé. De mon point de vue, guérir un arbre n'est pas la chose la plus dur qui soit pour un druide. Après, on peut imaginer un mal plus pernicieux... Comme la marque d'une magie nécromantique, par exemple (quoique je n'arrive pas à deviner ce qu'elle pourait bien faire là, mais limite, qui s'en soucie ?). Bref, pour simplement sauver un arbre d'une mort naturelle, cinq ans je trouve ça bien trop.

- Il faut bien comprendre que ce que fait Saë (aka. faire verdir un lieu en plein automne) est contre la philosophie des druides : elle interfere dans le cycle naturel de la vie, en les réveillant et en les livrant, de ce fait, à un hiver qui les tueront sans doute.
Bref, c'est une expérience possible pour une apprentie à la recherche de ses pouvoirs, mais un druide lambda bien éduqué ne ferait pas ça.

- Encore une fois, elle entend des voix... ("Sois patiente, il va venir"). Sois elle est folle, et c'est bien dommage pour elle (Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] 138598) soit tu explicites trop la symphonie des arbres et tu vas devoir parler moins d'entente et plus de ressenti, sois tu penses qu'elle peut déjà entendre Kÿria et tu dois enlever ça : p

- Petite remarque, j'ai bien aimé le paradoxe des symboles de la biche. Dire qu'elle représente à la fois "Le raison avant la passion" et dans le même temps "L'amour maternel"... C'est contradictoire. Boire ou conduire, il faut choisir, là c'est la même chose /o/.

- Il y a un truc que je n'ai pas compris... Elle vit dans Aduram ? ça serait... étrange. Les druides ne gardent pas Aduram, pas qu'ils ne veulent pas mais la Symphonie des Arbres leur est plus ou moins insupportables. Après, je ne sais pas s'il y a une démarcation nette, c'est peu probable, du coup Saë aurait pu veiller avec sa mère sur la lisière (ce que tu sous entend au début de ta fiche), mais ça reste Anaëh.

(- Autre petite remarque inhabituelle, mais la fiche l'est, alors j'ai le droit : tu ferais bien de faire attention à la ponctuation, dans tes phrases. Parfois, oublier une virgule comme tu le fais donne un autre sens à ta phrase, opposé à l'idée première. Ça donne des résultats assez rigolo, mais bon : p)

- Je suis assez opposé à l'apparition d'un deuxième Eala dans ta fiche... ça fait un peu too much. Encore, le rêve de la mère, pourquoi pas... Mais là, qu'un deuxième guide ton personnage jusqu'à un oeuf... Je serai d'avis que tu fasse une rencontre un peu plus traditionnelle.

- Le coup de la louve qui se fait têter par l'oiseau (certes mamifère... mais l'oiseau quand même) m'a demandé un effort d'imagination assez improbable, mais soit.

- La "nature ne s'écarte pas" sur son passage. Plus probablement, Saë a atteint un niveau de compréhension intuitif de la Symphonie des Arbres. Grosso modo, elle sait sans s'en rendre compte où sont les obstacles. Dès lors, il est étonnant qu'elle se vautre lamentablement contre Elathorn... Mais limite, la scène me fait rire /o/ Et on dira qu'elle ne maîtrise encore pas parfaitement son don.
Btw, un elfe ne peut pas avoir de fièvre... Désolé x) Et j'ai des doutes quant à mettre quelqu'un qui a de la fièvre près d'une source chaude (même si je suis certain que Saë a adoré :huhu:), m'enfin comme la situation se pose pas. Dis juste qu'il était inconscient et que Saë n'arrivait pas à le réveiller, ça suffira je pense.

- Elathron ne peut pas être un apprenti druide. Il peut être l'apprenti d'un druide, et apprendre de lui (enfin, d'elle, dans ce cas précis), mais il ne deviendra jamais druide lui-même. Encore une fois, ce n'est pas le druide qui choisit son apprenti, et Elathorn est trop vieux désormais pour suivre cette voie. S'il l'a pu un jour, elle s'est refermée depuis longtemps.
Après, il peut très bien suivre l'enseignement, je ne dis pas le contraire ! Juste que le but final est la connaissance, pas le statut de druide et la métamorphose, etc.

- Saë est une très mauvaise professeur, sinon x) Dire à quelqu'un "Fais de la magie" sans lui expliquer comment faire, c'est comme demander à un allemand de parler inuit (yeah, c'te comparaison !).

- Il la reconnaît... gràce à ses yeux ? C'est romantique, certes, mais un peu improbable x) Aussi, les elfes ne sont pas censés chasser... Du coup, ça ne marche pas très bien. Et pour terminer, je n'arrive pas à comprendre en quoi c'est plus rapide pour Elathorn de venir se mettre entre Saë et une flèche ou Saë, qui a quand même quelques reflexes en tant qu'animal, de faire un bond sur le côté.
Tu vois ce que je veux dire ?

(- Je le rappelle, car ça réapparait sur la fiche : Elathorn ne peut pas devenir druide.)

- Pour le Voile, Saë parle d'un retour du soleil quand les dieux auront fini de faire entendre leurs voix... C'est le cas, certes, MAIS ce n'est pas habituel, comme situation. Les autres fois, l'eclipse ne durait qu'une trentaine de minutes, une heure tout au plus.


Et voi-là !

La fiche n'est pas mauvaise, mais avec 23 pages de textes, et une telle entrée dans les détails, il fallait s'attendre à ce que j'ai du grain à moudre : D Il y a certains points qui ne sont pas négociables, d'autres où je m'étonne juste des circonstances que je trouve un peu capilotracté. A toi de voir ce que tu es prête à changer, je te dirais s'il manque des trucs importants après tes corrections.

Courage x)
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeJeu 28 Juil 2011 - 14:06

Première chose, je prends la liberté de te faire une petite remarque sur ton style littéraire. Faire une fiche de plus de vingt pages est une chose, mais il aurait fallu penser à ton lecteur. L'idée de faire une partie de la fiche en RP avec le personnage lié n'est certes pas mauvaise, mais ne mettre qu'une partie (à savoir tes "posts") rend la lecture assez difficile. J'ai eu du mal à comprendre le début du chapitre, pour être honnête. Autre chose, il aurait fallu prendre le temps de soigner un peu ton écrit. Pas que tu écrives mal, mais on voit bien que par endroit, tu n'as pas pris la peine de te relire. Petit détail de moindre importance : fais attention à ta concordance des temps, mélanger le passé et le présent rend la lecture assez dérangeante.
=> C'est possible que j'ai zappé des parties sur ma relecture. A mon avis ça doit être plus dans le milieu du BG... EN faisant ma correction, j'y jetterai un oeil plus attentif.


- Parfois, tu ferais bien de nuancer tes propos. Par exemple, dès le premier chapitre, tu décris Anaëh comme une forêt à l'abandon. Si elle est certes délaissée de plus en plus, il reste tout de même de nombreux elfes pour s'en soucier. Certes, les elfes sont moins proches d'elle, mais ils ne la respectent pas moins. On peut arguer la relative (ou pas) désacralisation d'Anaëh aux abords des villes de pierre, c'est la grande exception.
=> Correction apportée

- Au sujet du père, Cael... Et surtout de la réaction de la mère, je ne comprends pas. Une amnésie est rarement définitive. Alors certes, elle l'avait perdu de vue pendant un long moment déjà, mais si elle avait fait tout ce chemin, c'était bien pour le retrouver... Pourquoi renoncer si vite ? "Oh, je l'aime, mais il m'a oublié... Tant pis". Je me serais attendu à une période plus ou moins longues où elle aurait tenté de l'aider à se souvenir, sans succès peut-être. Enfin, à toi de voir, je tenais juste à te le faire remarquer.
Au final, une nuit de plaisir pour abandonner... Elle devait pas vraiment être amoureuse /o/ ou plus l'être.
=> Ajout... Mais à la base ce n'est pas tant le ramener qui l'anime mais connaitre la vérité. Pendant ces trois jours qu'elle passe avec lui, elle se rend compte qu'il n'est plus l'homme qu'elle a aimé. A quoi bon dans ce cas de faire revivre un fantôme du passé. Il ne sera plus jamais comme avant donc elle préfère rester sur ce qu'elle a vécu plutôt que de se battre. Mais à présent, elle sait qu'il est toujours vivant et c'est cela qui compte le plus pour elle.

- Au sujet de la réaction des elfes quant à sa grossesse, il faut nuancer, encore. Avoir un enfant hors mariage n'est pas "mal vu". Surtout que les elfes voient les naissances comme une bénédiction.
Après, par "infamie", tu évoques peut-être un viol, mais je tenais tout de même à faire valoir qu'un enfant hors mariage n'est pas mal vu, ou en tout cas n'est pas une infamie.
=> Il me semble pas avoir dit que ses congénères voyaient cela d'un mauvais oeil. Au contraire... Ils ne posent simplement pas la question. Et oui cette infamie serait un viol. Donc ils préfèrent penser que c'est un cadeau de leur déesse à la place...

- Juste pour faire chier... Pourquoi la fille serait-elle un cadeau des Cinq ? :mrgreen: De Kÿria, c'est laaargement suffisant.
=> modifié :)

La suite ce soir... Je vais faire chapitre par chapitre pour que ce soit plus simple pour savoir où on en est :)
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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeVen 29 Juil 2011 - 12:25

- Au sujet de la prédisposition de Saë à la magie... Il manque quelquse chose d'essentiel à sa première expérience : la fatigue. Ce n'est guère précisé dans ton histoire, et ça laisse un arrière goût de GBisme. Alors, certes, ton perso est parti pour devenir une Gardienne, mais en attendant c'est une elfe banale et la première fois qu'elle fait de la magie, elle dort pendant les trois jours suivants.
=>Voila ajouté le coup de la fatigue

- Au sujet des motivations de la mère à enseigner les arts druidiques à sa fille. Elle peut très bien avoir son faussement faussé par son affection maternelle, et donc "choisir" de lui enseigner... Mais dans l'absolu, les choses ne se passent pas comme ça. Les apprentis druides le naissent, il n'y a pas de "choix". Ils entendent la Symphonie des Arbres et possèdent un lien naturel avec la forêt de naissance, ce qui attirent les druides qui le "ressentent". Il n'y a pas de place pour la raison.
=> au début c'est une volonté de la mère que sa fille suive ses traces et avec le temps et ses donc, elle sait qu'elle est sa voie: celle de la Nature

- La Symphonie des Arbres est un chant. Si tu veux la faire prédominante pour ton personnage, désagréable, etc, décris la comme un brouhaha, une cacophonie. Pas comme des vois.
=> c'est donc la mauvaise version que j'ai posté :/
Calli m'avait déjà fait cette remarque mais je sais plus sur quel pc était la bonne version avec la correction. J'ai donc remplacé voix par murmures/chant/cacophonie en fonction de la phrase


- Tu décris sa mère comme impuissante à comprendre ce qui arrive à sa fille. Si la force avec laquelle Saë entend la symphonie est inhabituelle, la symphonie en elle même est bien connue des druides car ils l'entendent tous, à divers degré. Il va falloir adapter ça.
=> la mère le perçoit comme un chant et non comme avec la même intensité que sa fille. Mais en tout cas édité ce passage là...

- Kÿria ne parle qu'à sa Gardienne ou à travers elle. Il est impossible qu'elle ait parlé à Saë avant son élévation. Si c'est une manifestation de la Symphonie des Arbres, alors c'est aussi impossible : il n'y a pas de phrases distinctes, tout est plus subjectifs et plus proches du ressenti. (je dis ça au sujet du "Ecoute cette voix, ma ville[...]").
=> modifié de façon qu'on comprenne mieux que c'est de la symphonie qu'elle parle

- Sylvana n'a aucune raison de se sentir mourir, tout du moins pour moi. Elle a une fille qu'elle aime et un but à atteindre, lui enseigner son savoir. Un elfe peut être sur le déclin, mais uniquement quand il perd le goût de ce qu'il fait, soit parce qu'il l'a trop fait, soit parce qu'il a perdu des proches... Bref, tu vois l'idée. Il faut bien comprendre que les elfes sont immortels, ou plutôt éternel (si on ne les y aide pas, ils ne meurent pas, quoi).
=> ptit ajout sur la raison qui pourrait la pousser vers le déclin

- Cinq ans pour soigner un arbre, c'est bien trop. Soit il est mort depuis longtemps, soit il est sauvé. De mon point de vue, guérir un arbre n'est pas la chose la plus dur qui soit pour un druide. Après, on peut imaginer un mal plus pernicieux... Comme la marque d'une magie nécromantique, par exemple (quoique je n'arrive pas à deviner ce qu'elle pourait bien faire là, mais limite, qui s'en soucie ?). Bref, pour simplement sauver un arbre d'une mort naturelle, cinq ans je trouve ça bien trop.
=> changé en 1 an...

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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeLun 1 Aoû 2011 - 12:06

- Il faut bien comprendre que ce que fait Saë (aka. faire verdir un lieu en plein automne) est contre la philosophie des druides : elle interfere dans le cycle naturel de la vie, en les réveillant et en les livrant, de ce fait, à un hiver qui les tueront sans doute.
Bref, c'est une expérience possible pour une apprentie à la recherche de ses pouvoirs, mais un druide lambda bien éduqué ne ferait pas ça.
=> Elle le sait mais c'est pour passer le temps et voir ce qu'elle est capable de faire. Mais elle ne fait pousser rien d'autre que du lierre...


- Encore une fois, elle entend des voix... ("Sois patiente, il va venir"). Sois elle est folle, et c'est bien dommage pour elle (Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] 138598) soit tu explicites trop la symphonie des arbres et tu vas devoir parler moins d'entente et plus de ressenti, sois tu penses qu'elle peut déjà entendre Kÿria et tu dois enlever ça : p
=>J'ai retiré cette phrase.

- Petite remarque, j'ai bien aimé le paradoxe des symboles de la biche. Dire qu'elle représente à la fois "Le raison avant la passion" et dans le même temps "L'amour maternel"... C'est contradictoire. Boire ou conduire, il faut choisir, là c'est la même chose /o/.
=> Retrait de la raison avant la passion

- Il y a un truc que je n'ai pas compris... Elle vit dans Aduram ? ça serait... étrange. Les druides ne gardent pas Aduram, pas qu'ils ne veulent pas mais la Symphonie des Arbres leur est plus ou moins insupportables. Après, je ne sais pas s'il y a une démarcation nette, c'est peu probable, du coup Saë aurait pu veiller avec sa mère sur la lisière (ce que tu sous entend au début de ta fiche), mais ça reste Anaëh.
=> Non elles sont bien en Anaëh mais la partie qui fait jonction entre Anaëh et Aduram...

(- Autre petite remarque inhabituelle, mais la fiche l'est, alors j'ai le droit : tu ferais bien de faire attention à la ponctuation, dans tes phrases. Parfois, oublier une virgule comme tu le fais donne un autre sens à ta phrase, opposé à l'idée première. Ça donne des résultats assez rigolo, mais bon : p)
=> Pour le moment j'ai pas remarqué. Peut être que cela arrive dans le chap 4 que je n'ai pas encore corrigé...

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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 10:02

- Je suis assez opposé à l'apparition d'un deuxième Eala dans ta fiche... ça fait un peu too much. Encore, le rêve de la mère, pourquoi pas... Mais là, qu'un deuxième guide ton personnage jusqu'à un oeuf... Je serai d'avis que tu fasse une rencontre un peu plus traditionnelle.
=> C'est le seul point de ma fiche que je ne voudrai pas changer...
Les Eälas sont des esprits, le premier fut pour la mère mais celui là est pour Saë...

- Le coup de la louve qui se fait têter par l'oiseau (certes mamifère... mais l'oiseau quand même) m'a demandé un effort d'imagination assez improbable, mais soit.
=> c'est le moyen le plus con que j'ai trouvé. Je savais pas comment trouver du lait en pleine forêt sinon ^^;;;

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MessageSujet: Re: Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA]   Saësalaë Norrendarre [Gardienne de Kÿria] [FINI-KATA] I_icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 12:04

- La "nature ne s'écarte pas" sur son passage. Plus probablement, Saë a atteint un niveau de compréhension intuitif de la Symphonie des Arbres. Grosso modo, elle sait sans s'en rendre compte où sont les obstacles. Dès lors, il est étonnant qu'elle se vautre lamentablement contre Elathorn... Mais limite, la scène me fait rire /o/ Et on dira qu'elle ne maîtrise encore pas parfaitement son don.
=> j'ai édité pour dire que la majeur partie du temps, elle évitait les obstacles du genre naturel. En plus c'est bien plus drôle si elle se vautre sur lui que si elle l'enjambe ...

- Btw, un elfe ne peut pas avoir de fièvre... Désolé x) Et j'ai des doutes quant à mettre quelqu'un qui a de la fièvre près d'une source chaude (même si je suis certain que Saë a adoré :huhu:), m'enfin comme la situation se pose pas. Dis juste qu'il était inconscient et que Saë n'arrivait pas à le réveiller, ça suffira je pense.
=> changé pour dire inconscient. Mais pour information, dans plusieurs films/manga/etc... quand les perso sont dans la nature et que l'un d'eux à de la fièvre, c'est avec la chaleur d'un corps que la température baisse :) ex: Georgie

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