Nom/Prénom : De Bastylle, Anselme
Âge : 35 ans
Sexe : Homme
Race :Humain
Particularité : Une démarche raide due à une blessure par le passé.
Alignement :Bon
Métier : Seigneur de Froissart - Prétendant au marquisat de Serramire
Classe d'arme : Corps à corps / Défensif.
Équipement : Anselme a pour équipement l'harnachement typique d'un petit seigneur à la fortune honnête. Au combat, il porte un haubert de maille renforcé par quelques plaques de métal par endroit. Pour la mêlée, Anselme se bat généralement avec un écu de bois passé à un bras, et une masse d'arme dans l'autre. La masse d'arme a l'avantage d'être une arme polyvalente et pratique, broyant les os et les chairs en faisant fi de toute plate ou cuir. Bien entendu, il a aussi la classique épée de la noblesse, qu'il porte à son côté en toutes circonstances.
En société, il porte des habits sobres et de couture peu sophistiquée, recherchant plus la robustesse que la délicatesse. Il a néanmoins la belle chevalière des Bastylle, une large améthyste brut enchâssée dans un anneau d'argent.
Les armes des Bastylle sont d'ocre et de rouge sang, avec pour symbole le taureau, symbolisant virilité et bravoure.
Description physique : De loin, Anselme apparaît comme une silhouette trapue et à la démarche boiteuse. L'homme a en effet une jambe à moitié rigidifiée depuis une blessure par flèche dans ses jeunes années, ce qui explique son pas très raide.
Le seigneur de Froissart a un visage relativement émacié, avec des traits taillés à la serpe. Une forme de visage qui tranche justement avec les yeux relativement bovins de l'homme, banalement marrons. Son crâne est recouvert de mèches d'épais cheveux châtains, quoique creusé aux golfes par l'âge et la calvitie. Anselme n'est pas en soi hideux, mais la nature ne l'a pas réellement gâté. Quoiqu'il s'en contrefiche, l'important pour lui étant de rester capable de soulever sa masse d'arme.
A ce propos, Anselme est de bonne constitution, chevauchant sans cesse sur les bordures de sa seigneurie, patrouillant par monts et par vaux pour empêcher toute intrusion des sauvageons dans Froissart. Sans compter les entraînement fréquents qui se tiennent dans la cour de Château Froissart, auxquels sont astreints de participer les mâles en âge de se battre, et qu'Anselme supervise du matin au soir.
Un détail qui est tout à fait ordinaire chez les seigneurs des Marches mais qui peut choquer plus au Sud : Anselme sent. Le cheval, le crottin, la sueur et même l'ail, croquer une gousse au petit déjeuner étant le secret de sa mère pour rester en bonne santé. N'usant pas de parfums pour dissimuler ces effluves puants/virils, on peut le sentir arriver bien avant de le voir. Ses hommes d'armes comme tout ses chevaliers partagent le même fumet, mais en présence d'instances plus officielles, l'odeur peut choquer.
Notons enfin l'épaisse toison qui recouvre cet homme du Nord : Anselme est velu comme un ours, ce qui peut tenir chaud par les nuits glacées de l'Hiver.
Description mentale :Anselme est le modèle de l'honnête homme menant une vie simple et vertueuse. Sa logique de vie repose sur l'économie et la sobriété, n'utilisant que ce dont il a besoin et pas plus. Il désapprouve la faste et le luxe, considérant qu'ils ne sont que gâchis de temps et d'argent. L'homme n'est pas non plus un avare : mais à partir du moment où il est rassasié, où ses vêtements lui tienne chaud, il s'estime satisfait. Le plus important pour lui est de satisfaire ses besoins, pas ses désirs.
Anselme a aussi tout le panel de valeurs traditionnelles d'un seigneur. Tout d'abord un sens du devoir exacerbé par la position de Froissart, sur les frontières humaines. Pour lui, les serments de loyauté ne sont pas des mots en l'air : l'engageant devant les Dieux, ils ont une valeur au dessus de tout. En effet, Anselme est un fervent croyant, qui craint, respecte, et prie les Dieux chaque jour, assistant avec la régularité d'un métronome aux offices. Il tient en grand respect les structures traditionnelles de la société, considérant qu'elles sont gage de sûreté et d'ordre. C'est notamment pour cela qu'il s'est rebellé contre Merwyn le Fol, voyant en lui un danger à l'ordre. La stabilité, la famille, la terre, telles sont les valeurs de notre homme.
De Bastylle n'est pas d'un naturel autoritaire ou sévère, il compte plus sur la proximité avec ses hommes pour instaurer une discipline. Sa légitimité devant des hommes d'armes vient surtout d'un charisme indéniable. Sa vie modeste et vertueuse lui attire en effet la sympathie d'hommes parfois perdus dans ces temps de fourberie et d'hypocrisie. Anselme tient d'ailleurs en une certaine méfiance tout ce qui est de l'intellectuel ou de l'érudit, voyant un trop plein d'éducation comme un danger, qui peut amener des troubles dans la société.
Étant confronté à la menace des sauvageons depuis maintenant de nombreuses années, il a vu de nombreuses familles être broyées par les pillards barbares. Combien d'orphelins, de veuves en Froissart ? Combien de fermes, de hameaux brûlés ? D'où une xénophobie totale envers les envahisseurs, sauvageons ou drows qu'il considère comme des races maléfiques, sans rédemption possible, qu'il faut exterminer jusqu'à la racine. Anselme serait le premier à trancher la gorge d'un nourrisson sauvageon ou drow, considérant que cela éviterait des années de mal pour la Péninsule. De là, il considère avec méfiance les elfes et les nains. Certes, ces deux peuples sont les alliés des humains dans la guerre qui fait rage...mais si les drows sont les envahisseurs d'aujourd'hui, pourquoi pas les elfes et les nains plus tard ? En présence des précédents, il se comporte donc avec une politesse froide de circonstance.
Il sait lire mais pas écrire, ayant reçu quelques rudiments d'éducation dans sa jeunesse avant de se concentrer entièrement au métier des armes.
Pour résumer, il faut voir en Anselme un homme assez conservateur, loyal et vertueux.
Histoire : Le nom de Bastylle fut il y a des décennies un noble patronyme, mais branche cadette de la famille ducale, ils furent bientôt rejetés aux tréfonds de l'Histoire.
Durant les années précédant l'avènement de Anselme de Bastylle, des bandes de pillards sauvageons exécutaient leurs méfaits tout le long de la frontière de la seigneurie de Froissart, pillant et brûlant les hameaux frontaliers. Seuls quelques milices locales tentaient de défendre, non sans mal, les villages des alentours. La discipline dans les garnisons frontalières s'était détériorée au fil du temps, et la plupart des officiers n'avaient pas d'expérience au combat. Chaque jour, d'innocents serfs mouraient sous les haches des barbares, sans que le seigneur de Froissart ne fasse rien, sac à vin préférant cuver sa boisson dans son manoir. Sans coordination pour organiser la défense, la situation ne fit qu'empirer. Certes, les coups de boutoirs des sauvageons du Nord avaient lieu tout du long de la frontière humaine, mais ces raids atteignaient une intensité inégalée en Froissart.
Le désastre était tel, et nuisait tant au duché, que le duc en vint même à déposer le seigneur en place et en nommer un nouveau pour régler ce problème sensible. Un petit châtelain « qui estoient honest gentilhomme et de brave chevalerie », Anselme de Bastylle. Ce brave homme, de petite noblesse, modeste mais digne, était de la solide race du Nord de la Péninsule. On s'accordait à dire qu'il était brave guerrier et juste avec ses serfs. Il s'installa donc avec son épouse, enceinte, ses enfants et ses quelques suivants dans leur nouveau castel. Le sieur avait alors vingt cinq ans. Néanmoins, Anselme savait pertinemment qu'il ne pourrait rester dans les lieux que s'il parvenait à juguler la crise aux frontières de la seigneurie. Ainsi, les bagages posés, il s'arma immédiatement pour inspecter la frontière nord, accompagné d'une dizaine de sergents d'armes montés. Sur le trajet, Anselme recruta quelques jeunes et valeureux paysans prêt à porter les armes. Sa petite troupe arriva donc à sa zone de responsabilité sur la frontière nord. La tâche était lourde : il s'agissait de couvrir un secteur d'une dizaine de lieues avec une cinquantaine d'hommes. Face aux raids en essaims dispersés des pillards sauvageons, il prit le parti de déplacer les populations dans un seul village fortifié, déportant des centaines de serfs qui ne protestèrent que peu, hébétés et hagards après les multiples raids des derniers mois. Les hameaux frontaliers furent brûlés.
Headjar devait devenir le terrain d'une terrible bataille. Voyant qu'il ne restait qu'un seul bourg où se concentraient les populations et les richesses des Marches de Froissart, les pillards barbares appâtés par le gain se rassemblèrent pour lancer un assaut en règle. Anselme, en bon connaisseur de la petite guerre, organisa avec doigté la résistance : il fit creuser par les serfs, des fossés garnis de pieux, érigea des palissades et des tours de guets. Le terrain aux alentours fut garni de fosses à pieux, de poteaux plantés de torches. Bien entendu, avec les moyens du bord, et à une échelle négligeable. Néanmoins, ces apprêts allaient se révéler décisif dans la bataille à venir. La bataille fut âpre, et s'étala sur plusieurs jours. Le peloton des sauvageons rusait, assaillant de nuit les murs, égorgeant les sentinelles avec fourberie et cruauté. Néanmoins, à chaque attaque, de nombreux sauvageons tombaient. Bientôt, les attaques s'étiolèrent. Anselme fit même une sortie à la tête de ses quelques cavaliers pour assaillir le campement non lointain de pillards et y semer le chaos. Ce jour là, sa masse d'arme réduit à l'état de bouillie de cervelle et d'os la tête du chef sauvageon en charge de la troupe. Le repli des pillards vers leurs terres désolées fut bientôt consommé, talonnés par des paysans ivre de vengeance. Anselme dut employer des trésors de diplomatie pour les retenir, ne voulant pas affronter les sauvageons sur un terrain qu'ils connaissaient mieux.
L'évènement eut un fort retentissement dans le duché, et attira de nombreuses sympathies à l'égard du jeune seigneur. Le duc lui envoya ses honneurs sous forme de belle monnaie, et le confirma à son poste, attribuant la bonne terre de Froissart aux Bastylle. La geste de Headjar fut bientôt chantée par les bardes jusque dans le Sud, symbole d'une résistance populaire face à l'agression des sauvageons. Anselme passa sous les cordes de la lyre pour devenir un grand et bel homme blond aux traits fins et gracieux, maniant son épée d'or pour mener de beaux paysans enthousiastes à l'assaut contre des barbares terrorisés par une telle ardeur. C'était oublier le physique peu avenant de notre homme, son amour pour la rustre masse d'arme, les dix paysans crasseux et édentés qui mourraient pour coucher quelques pillards. Des dons affluèrent pour « les héroïques fils des Marches de la Péninsule ». Un excentrique d'Ydril voulu même faire construire un monument à Headjar.
Tout cela troubla fort l'homme simple qu'était Anselme, désireux de tranquillité et stabilité. Aussi, il cessa de se manifester au monde pour s'isoler dans ses dures terres septentrionales. Il savait pertinemment que les sauvageons reviendraient encore et encore, et usa le prestige acquis de la bataille précédente pour renforcer les défenses de Froissart, et réformer en profondeur une seigneurie qui était partie à la dérive sous son précédent seigneur. S'il y avait un point ou frapper pour entrer dans la Péninsule, c'était à Froissart. Le maillon faible de la chaîne de défense humaine, c'était Froissart. Anselme ne pouvait tolérer qu'une potentielle invasion utilise sa seigneurie comme tête de pont. Cet homme simple et honnête, s'il avait été élevé plus comme guerrier à la mode du Nord que chevalier aux nobles idéaux du Sud, avait tout même un important sens du devoir et des responsabilités. Aussi, il s'attaqua sérieusement à ce problème et y consacra tout son temps. Les malheurs des temps précédents provenait de la corruption, l’indiscipline, la paresse et la passivité de l'appareil militaire. Anselme y remédia avec fermeté et efficacité. S'inspirant des lectures des Anciens que lui faisait son prêtre-aumônier, il réforma l'ost de Froissart en profondeur.
Ainsi, il mit en place un procédé de recrutement. Il normalisa et choisi les équipements de ses troupes, usant des deniers acquis suite à la bataille d'Headjar. Il souligna fortement les devoirs des officiers et des soldats, dessina ses bannières et signaux de coordination. De même, il prescrivit une éthique militaire, une réglementation fondée sur la responsabilité du groupe. Quant à l'armée même, Anselme fit en sorte que chaque village puisse fournir rapidement au premier signal d'alerte un contingent de francs-archers et vougiers payés par la commune, dotés de chevaux pour se porter aux points de ralliement rapidement. Il s'entoura de plus d'un noyau dur de sergents d'armes et de chevaliers qui étaient constamment en armes. La frontière fut dotée d'un réseau de tours de guets communiquant par signaux de feux. Un glacis protecteur équivalent à une journée de marche fut installé entre la frontière et les premières habitations autorisées, pour permettre le rassemblement de la troupe, au moins partiel, avant que les sauvageons ne puissent vraiment faire des dommages. Ces réformes demandèrent dix ans avant d'être pleinement effective et d'entrer dans les mœurs des habitants. D'oisives victimes qu'ils étaient précédemment, le Froissarois devinrent d'alertes sentinelles, veillant sur les Marches Nord de la Péninsule. Le sens du devoir fut particulièrement inculqué aux populations, par le biais des religieux, les galvanisant.
Il s'efforça du mieux que possible de donner l'exemple par le haut. Ainsi une dizaine d'années de cela, lorsqu'un poste de capitaine se libéra, un lieutenant lui offrit une grosse somme d'argent pour remplir la vacation. Anselme la lui retourna sans y toucher et lui fit subir une punition très lourde. Après quoi, il choisit pour le poste un autre lieutenant avec un excellent profil. Ayant appris l'histoire du lieutenant corrompu, le nouveau capitaine s'en ému et s'en vint offrir de nombreux cadeaux à son seigneur par gratitude. Furieux, ce dernier le convoqua pour lui expliquer à haute voix, en public, que s'il l'avait choisi pour ce poste ça n'était pas par sympathie, mais parce qu'il lui paraissait être le plus qualifié pour le poste. L'anecdote tourna, et la corruption baissa drastiquement dans les rangs de l'armée de Froissart.
De la région la plus poreuse face aux sauvageons du Nord, Froissart devint la plus hermétique. Un accord tacite s'établit entre les fiefs situés plus au Sud : on était d'accord pour laisser Froissart en tranquillité, car gérant la menace des barbares, tandis qu'on guerroyait galamment entre civilisés. Le système fonctionnait en effet avec efficacité : l'alerte donnée par les tours de guet, les troupes de franc archers montés et les réguliers d'Anselme, petite troupe mobile et réactive, avaient le temps de s'organiser pour lancer les contre-attaques sur les pillards.
Le seigneur de Bastylle s'illustra donc par sa politique entièrement consacrée à la défense du territoire humain, ce qui lui attira des amitiés. Lorsque l'invasion drow connu son paroxysme juste avant la bataille d'Alonna, Froissart se mobilisa promptement pour porter secours aux assiégés en rejoignant l'armée royale. Les chroniqueurs cite Anselme comme un homme qui“mena grant foison de chevalerie aveques lui en Alonna, et touz les chans estoient couvers de genz”. Le tribut payé par les hommes de Froissart fut lourd ce jour là, mais leur vaillance ne faiblit pas pour autant. Sitôt la menace écartée, ils reprirent leurs postes de garde à la frontière, éternels veilleurs. Froissart tint vaillamment sa position face aux nouvelles incursions des drows, fort de de son expérience face aux sauvageons.
C'est durant la guerre civile humaine qu'Anselme commença à attirer sur lui l'attention. En effet, lors de l'insurrection du duc de Serramire, Merwyn le Fol, il fit partit des quelques seigneurs qui refusèrent de prendre les armes contre leur Roi, et s'en allèrent avec leurs gens dans l'arrière pays pour mener la petite guerre contre les troupes du duc. La majorité de ces seigneurs étaient des frontaliers, gardiens des marches. Ces hommes avaient dédiés leur vies à défendre la Péninsule contre la menace des sauvageons, et dorénavant, des Sombres. Aussi, un tel soulèvement leur paraissait pure folie : seule un royaume humain uni pouvait faire face aux Drows, la dissension mènerait à la pire des catastrophes. C'est pourquoi ils se rangèrent dans le rang des loyalistes. Tenant l'arrière pays et les bois, les loyalistes Serramirois furent une sérieuse épine dans le pied de Merwyn le Fol : harcelant ses arrières, coupant son ravitaillement, ils lui rendirent la vie impossible. Anselme se distingua à la tête de sa troupe de gens déjà apprêtés à la petite guerre depuis leurs accrochages nombreux avec les pillards drows. Bientôt, les forces loyalistes du Sud reprirent le dessus malgré le sac de Diantra, et se lancèrent dans la reconquête.
Et un jour, au cours d'une bataille indécise qui opposait les loyalistes Serramirois aux troupes du duc, ce fut enfin le moment tant attendu :“Mais puis que il congnurent la banière qui estoit en soie ligne, et estoit enoblie du Roy, et estoit differente des autres que le vent demenoit legierement en deboutant par l'air, ils apercurent et sorent bien que secours leur estoient venu des parties de Diantra”. La jonction était enfin faite. Regagnant leur vigueur, les loyalistes taillèrent en pièce les troupes du Duc, avant de tomber dans les bras de leurs frères du Sud, dans des mouvements de fraternisation nombreux entre ces hommes des deux extrémités de la Pélninsule, mais liés par leur fidélité à la Couronne. La paix revenait enfin en Royaume Humain, et Merwyn le Fol disparaissait une bonne fois pour toutes. Les seigneurs de Marches étaient fiers du devoir accompli.
Il est donc aisé d'imaginer le choc de ces loyalistes lorsque le duché fut rabaisser au statut de marquisat, souillant l'honneur de l'ensemble de ses seigneurs, dégringolant l'échelle nobiliaire. Le pire fut la mise en place d'un régent sur le trône du nouveau marquisat. Les protestations furent vives et nombreuses : la Couronne avait-elle oublié la résistance serramiroise, fidèle à la Couronne ? Le sacrifice de ces hommes avaient été nombreux : abandonnant leurs maisons, leurs femmes et enfants, ils avaient rejoint les bois pour une cause juste. Vivre caché, dans la boue, sous la pluie. Et telle était la récompense. Un des plus dépité fut Anselme, outré par le traitement que l'on réservait à la Belle Serramire. Bientôt, une groupe de plusieurs seigneurs se constitua dans le marquisat même, sur les anciennes terres sous contrôle direct de Merwyn le Fol. De part ces faits d'armes, sa droiture et vertu, Anselme en fut nommé chef, mais s'il s'abstenait du mieux qu'il pouvait à employer ce mot. Ces trente seigneurs, de plus ou moins haut rang, mais tous de vaillante race et honnête âme, signèrent le Manifeste des Trente, qui fut placardé de part tout Serramire.
« Nous, seigneurs de Serramire, loyaux sujets à la Couronne,
Estimons désastreux le traitement réservé à Serramire, comme duché séditieux et rebelle. Rabaissé au rang de Marquisat, Serramire perd son honneur et son âme. Nous, fidèles supports de la Couronne durant la guerre civile, sommes dévastés par la décision royale, qui tend à écarter le rôle éminent de la résistance Serramiroise contre l'insurrection de Merwyn le Fol. La Couronne oublie ses défenseurs : chaque année, les fils de Marches payent le plus lourd tribut du royaume humain pour assurer sa quiétude. Notre soulèvement contre la folie du duc Merwyn dit le Fol répondait à ce même but. De nombreuses répressions et exactions furent commises contre nos familles et proches. Nous estimons injuste le traitement réservé à Serramire, placé sous la sujétion directe du Roi par la nomination d'un régent, rabaissé au rang de Marquisat qui ne sied pas à un tel territoire. Le sang des fils de Serramire qui a coulé depuis des décennies suffirait à remplir un aqueduc traversant la Péninsule.
Le Roi, dans sa grande justice et sagesse, ne saurait faire souffrir tel traitement à ses sujets à cause de la folie d'un seul. Nous le prions donc, en tout humilité, de :
1° Rétablir le marquisat de Serramire comme duché de Serramire, avec les titres et privilèges qui y sied.
2° Reconnaître le rôle éminent des seigneurs des Marches dans la chute de Merwyn dit le Fol.
3°Révoquer le régent du marquisat, et rétablir son indépendance par la nomination du noble Anselme de Bastylle comme duc.
Devant les Dieux et nos ancêtres, assurant notre fidélité et soutien à la Couronne »
S'ensuit la signature de l'ensemble des seigneurs du marquisat. De nombreux notaires et greffiers s'empressèrent de dépoussiérer des tonnes de manuscrits et de parchemins pour prouver l'ascendance noble et ducale des Bastylle « branche cadette de Serramire, légitime au trône par l'extinction de la branche aînée ». L'on cella le tout avant de l'envoyer à Diantra, tandis que les Trente attendaient avec gravité la décision royale.
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Comment trouves-tu le forum ? : Beau et consistant ! J'adore le background et l'ambiance, j'ai passé quelque temps à lire des RPs à droite à gauche et le contexte en profondeur avant de décider à me lancer dans l'aventure ! Quant à moi très rapidement je suis étudiant en histoire médiévale, rien de bien folichon sinon.
Comment as-tu connu le forum ? : Par tour de jeu.com !
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : Illustration du jeu vidéo Mount&Blade, screené dans le jeu. Le site des développeurs :
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