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 Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]

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Azäziel
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MessageSujet: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeVen 1 Avr 2011 - 13:27

« La guerre donne de l'avancement à ceux qui ne reculent pas. »
Philippe Bouvard
    Plus d'un jour qu'il n'avait pas rêvé à humilier, condamner, éradiquer ces êtres malfaisants. Les elfes et les nains pullulaient tels la vermine parmi les hommes, engendrant souffrance et mort, évoquant tous les vices au sein des fidèles de la grande Déesse.
    Toute cette haine enfermée dans son cœur, il crépitait d'impatience d'obtenir gain de cause, et même si cela avait pour conséquence de le menai à porter atteinte en la personne du roi de Diantra.
    Les temps étaient durs, le ciel sombre déchaînait exprimait la colère et la tristesse, tandis que les Drows prenaient siège d'un village en semant terreur et désolation, en versant le sang encore bouillant des hommes, n'épargnant ni femme ni enfant. Personne ne pouvait présager une éventuelle victoire face à un ennemi aussi redoutable que les malfaisants.
    Oësgard était la proie de raids sanglants et horrifiques menés par les sombre. Azäziel avait vécu un de ses moments où tout disparaît comme par magie, ses défunts pairs l'avaient laissé seul, leurs cris de douleur lorsque que les lames noires furent placés dans leurs corps si fragile le hantait chaque nuit, et il se réveillait dégoulinant de sueurs en priant la Déesse de l'avoir épargné à cette mort, et de lui avoir donné les armes et les convictions nécessaires pour pouvoir affronter ces monstres.

    Seulement le temps n'était pas à la réflexion. Aux vrais dires, le grand assassin n'était que pauvre aubergiste et fermier après tout, et il se devait de travailler pour répondre à ses besoins propres. Il ne pouvait abandonné la bâtisse, elle renfermait l'âme des ses pairs, mais aussi toute sa vie, toute sa pauvre existence, mais surtout "le sanctuaire" où était enfouie tous les secrets oubliés sur les hommes.
    Quelques jours auparavant, plutôt quelques mois en réalité, il avait fait l'heureuse rencontre d'un jeune garçon d'à peine dix-sept ans. Il était lui aussi originaire d'Oësgard, avait subi des tortures morales similaires à ceux d'Azäziel, il avait lui aussi perdu toute sa famille mais dans des circonstances très différentes. Lorsque Azäziel l'avait trouvé, il était encore abasourdi par ce qu'il avait enduré, le pauvre garçon était ressorti vivant, mais sévèrement blessé et recouvert par la crasse, d'une attaque de Drows maléfiques sur son convois. Les sombres étaient la peste du monde, la gangrène qui montait jusqu'à la tête, l'homme était cette tête qui était amputé, mais il fallait guérir l'homme et cela devait passé par la destruction de la gangrène.
    Son nom était Ysaqué, dix-sept années de sa vie avaient été perdu dans le transport de marchandises entre humains-elfes-nains avec son père, et pourtant celui-ci avait pris connaissance du danger qu'apportait ces autres peuples, mais suivant l'argent et la confusion, il avait exécuter son dernier soupir à l'aurore.

    Désormais Azäziel et Ysaqué travaillaient durement dans le métier d'aubergiste. Servant bières et nourritures aux ivrognes et aux voyageurs égarés, ils avaient trouvé un moyen de survivre. L'endroit n'avait pas changé d'un poil depuis les folles années qu'avaient passé le propriétaire. Montée sur deux étages, l'auberge était très grande en longueur comme en largeur mais aussi comme en hauteur, la toiture se composait de chaumes encore attaqué par les volatiles y cherchant refuges, Une grande porte massive en chêne se dressait peu accueillante. A l'intérieur, un comptoirs où ivrognes et truands buvaient à leur guise la fleur au fusil. Juste derrière, calait contre une poutre de bois, un homme recouvert de bandelettes dont la chair ne pouvait tenir en place mendiait désespérément quelques pièces. Les tables étaient peu nombreuses, mais en bonne état, cependant les banquettes laissaient à désirer mais l'objectif principale étant de boire et manger à en se gonfler la pense.


Dernière édition par Azäziel le Jeu 21 Juil 2011 - 11:13, édité 1 fois
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeVen 22 Avr 2011 - 18:56

C'était un jour pluvieux, comme beaucoup d'autres ces derniers temps. En effet, l'automne avait beau régner en maître sur ces lieux, rafraichissant l'air et teintant les feuilles d'une agréable couleur rouge-orangée, l'hiver commençait à pointer le bout de son nez, même s'il n'était pas prévu avant bien un mois, peut-être.

Capuchon rabaissé pour s'abriter de la pluie battante, Glinaina suivait la troupe de Casoair jusqu'à un village de bonne taille. En fait, suivre n'était pas forcément le bon mot, maintenant qu'elle faisait partie intégrante de cette bande. Cette entrée avait d'ailleurs changé pas mal de choses dans sa vie : déjà, elle vivait constamment auprès d'hommes plus habitués à violer des femmes qu'à coopérer avec, ce qui pouvait à certains moments poser quelques problèmes. Ensuite, il avait fallu qu'elle change elle-même ; s'endurcir de corps comme de cœur, apprendre à réfléchir comme si chaque geste pouvait devenir fatal, etc... Devenir une mercenaire loin de la forêt, en somme. Et c'était loin d'être facile, même si elle s'améliorait !

En repensant aux elfes, elle regarda dans leur direction ; ils ne devaient pas se trouver bien loin de sa position, mais la pluie l'empêchait de voir si loin qu'elle l'aurait voulu. Leur chef se prénommait Aendel : il était celui à qui elle avait proposé de danser lorsque Gloral avait décrété lui faire croire qu'elle était sa femme pour éviter qu'il ne découvre qu'elle était en fait, à cet instant, une prisonnière et ainsi éviter toute guerre interne inutile. Il lui en avait gardé ombrage un bon bout de temps, mais leurs rapports avaient l'air de se radoucir cette dernière semaine, fort heureusement. Un sourire naquit sur son visage, laissant un instant la fermeté de celui-ci disparaître. Les choses finiraient bien un jour par s'arranger !

En entrant dans ledit village, les mercenaires se dispersèrent ; ils n'étaient pas là pour piller, mais pour refaire le plein de provisions ou autre (boissons, filles, …). Ne sachant pas encore trop où aller, elle attendit de se retrouver un peu plus seule avant de prendre une quelconque décision. Elle vérifia rapidement ses armes qui servaient surtout à l'entrainement. Un coutelas, un poignard dans son dos, un arc, qu'elle ne recommençait seulement à utiliser, et un carquois rempli de flèches. Voilà tout ce qu'elle avait en apparence, et c'était déjà pas mal, surtout pour quelqu'un qui n'aimait pas s'encombrer de choses lourdes ou l'empêchant un libre déplacement. Une fois les rues presque vides, Glinaina pris l'une d'elle, au pif, sans vraiment savoir où aller. Elle tomba au bout d'un moment sur une auberge visiblement bien grande, en hauteur comme en profondeur. Sans même savoir ce qu'elle allait y trouver, elle poussa la porte d'entrée et entra dans la pièce principale.

Pour tout dire, il y régnait déjà une bonne ambiance de beuverie et beaucoup d'humains, voyageurs comme mercenaires (elle en reconnaissait certains), bavardaient tout en commandant régulièrement une pinte ou deux. Ce n'était pas tellement ce à quoi elle avait été habituée, mais ces différents moments faisait toujours rire intérieurement la jeune elfe, même si elle faisait attention à rester sur ses gardes, voire à remettre un soul à sa place. Rabaissant délicatement le capuchon devenu lourd par la pluie, laissant voir son visage entouré de ses cheveux blonds noués en une longue tresse lui allant jusqu'au milieu du dos. Elle s'approcha du bar et commanda à l'un des deux aubergistes, le plus jeune vraisemblablement, une boisson. Puis elle alla s'assoir à une table pas trop occupée, enleva la broche en argent retenant sa cape noire, qu'elle posa à côté d'elle. L'éclairage de la pièce donnait des reflets un peu orangés à sa tunique bleue-turquoise ainsi qu'à son pantalon marron et à son armure, de la même couleur.

Pour l'instant, personne n'avait l'air de prendre garde à elle, et c'était tant mieux. Elle n'avait aucunement l'intention d'attirer les regards sur elle ! Se sentant tranquille pour le moment, elle sortit un petit carnet de ses affaires ainsi qu'un crayon, puis commença à griffonner quelques mots dessus tout en sirotant sa boisson.
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2011 - 19:51

Le campement fut levé peu avant midi. La troupe s'était paisiblement reposée sans omettre pour autant les tours de garde. Le ciel s'était assombri et des lourds nuages approchaient. Craignant le fait de demeurer plus longtemps en ces lieux, Casoair ordonna la marche jusqu'aux environs d'Oësgard, capitale de la glorieuse baronnie. Pourquoi une telle renommée? Ce peuple était perpétuellement menacé par des hordes drows dévastatrices. Les villages et hameaux subissaient de nombreuses attaques et pour beaucoup d'entre eux des pillages suivis de destruction. Les autochtones savaient tenir une arme mais restaient faibles devant de telles abominations. Où était la justice?

Gloral et ses lieutenants marchaient à bonne allure, ne se souciant guère des quelques gueux effrayés par l'arrivée impromptue des mercenaires. D'aucuns pensaient que ceux-ci étaient sous le commandement d'un traitre de sa propre race. En tout cas, la peur et l'épouvante se lisaient sur la face de chaque paysan. Le pas était bon et fort léger, ce qui ne devait pas évoluer pour un elfe. Outre ceci, Harkan était en fin de queue et arborait un sourire radieux malgré la pluie soudaine. L'arc à la main gauche, il semblait ardent à décocher un trait sur le premier impotent. Son impatience lui sera t'elle profitable?

Les mercenaires parvinrent sans mot à la vue d'une colline. A l'abri des arbres, Casoair monta le camp avec ses hommes. Ceci fait, il fut donné comme consigne que nul ne devait trouver le campement et que seuls ceux autorisés par Gloral pouvaient gambader. Ainsi, beaucoup restèrent et une dizaine se dirigèrent vers un village avoisinant. Bien entendu, ils se séparèrent. Casoair autorisa, comme à son habitude, à ses lieutenants le privilège de promener. Pour ne rien changer, ils suivirent le chef-mercenaire à travers la forêt et empruntèrent de nombreux sentiers. Le temps de marche rassura Gloral qui parut certain que la présence de ses hommes demeurerait dissimulée. En fin de compte, ils virent en contre-bas l'objectif. Tous trois furent impatient et se précipitèrent vers l'auberge d'où s'émanait une agréable odeur. Tenaillés par la faim, ils sentaient clairement que l'heure du déjeûner avait sonné. Sans plus attendre, les trois mercenaires passèrent la porte.

Fatalement, Harkan eut à peine le temps d'entrer qu'il décocha une flèche, décapitant de ce fait le lépreux, s'écroulant de tout son faible poids. Casoair ne put s'empêcher de se sentir terriblement gêné et mit ses mains sur son visage, exaspéré. Talmak essaya de calmer la clientèle qui crut d'abord avoir affaire avec des brigands. Harkan, lui, ne voyait pas où fut le problème et alla même jusqu'à recommander à l'assistance de brûler le corps fétide au plus vite. Certains étaient troublés tandis que d'autres semblaient presque reconnaissants. En tout cas, être armé ne calmait point les gueux et aubergistes. Casoair se reprit et jeta dehors le lieutenant.


"Bordel, tu peux pas éviter de décalquer quelqu'un dès qu'on rentre dans un satané village? T'as pas vu la tronche qu'ils tiraient! Bravo, maintenant, même si on parvient à demeurer dans l'aubrege, on va pas arrêter de nous dévisager. Se fondre dans la masse t'est inconnu? Hors de question que tu reviennes, va faire un tour et repart au camp!"

Revenu sur ses pas, le chef-mercenaire remarqua alors la présence de l'elfe qui griffonnait, vraisemblablement. Incroyablement, il ne fut repousser. Quelques personnes s'étaient faites discrètes et s'étaient faufiler dehors. Pendant que Talmak s'assit à la table où se trouvait Glinaina, Casoair n'escompta pas s'asseoir et se dirigea droit vers un des taverniers. Les regards étaient affolés et tous fixaient le robuste mercenaire. Devant l'aubergiste, Gloral s'installa et mit ses deux coudes sur le comptoir. Il paya gracieusement et s'offrit une boisson forte, faussement désaltérante. Bien qu'il bût son breuvage, Casoair ouvrait grand ses oreilles et veillait à entendre mais surtout comprendre toute conversation. Il s'excusa à l'homme lui faisant face d'avoir abrégé les souffrances du malheureux car il lui expliqua que l'homme à l'arc était son subalterne. Talmak se tenait timidement face à l'elfe. Plutôt jeune, il n'était pas être à avoir eu des conquêtes. Dans le domaine des femmes, il n'en savait pas grand chose. Pourtant, il lui fallait déclencher une conversation.

"Dessines-tu, Glinaina? J'ai aussi quelques talents pour cet art que je préfère réserver pour les cartes et plans à but militaire. Pourquoi Casoair ne vient-il pas nous rejoindre?" fit-il intimidé par le regard de l'elfe.
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Azäziel
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeDim 8 Mai 2011 - 15:50

[ Mp-moi si vous avez besoin de plus de matière pour pouvoir poster Wink]

    Bien vite, l'auberge fut submergé par des regards curieux. En effet, une jeune femme pénétra à l'intérieur de la salle. A première vue, tous furent satisfait de la présence d'une jeune dans ces lieux pourtant peu commodes. Bien que celle-ci paraissait être ravissante, elle s'avérait être une elfe. Elle remua sa crinière dorée et s'avançait vers le comptoir où elle demanda d'une voix douce, Ysaqué ébahi ne se fit pas attendre et lui présenta un petit remontant. Peut-être fut-ce le fait que la beauté de la jeune femme était si grande que le jeune homme semblait être comme paralyser, ou simplement le fait qu'elle eut montré le bout de ses oreilles. Azâziel dévisagea la jeune femme, d'un geste vif il incita tous les ivrognes présents à ne plus observer la demoiselle. Que faisait-elle en ces lieux ? Le Tavernier, encore derrière son comptoir souffla alors quelques mots à Ysaqué qui revenait d'un service :

    - Vois-tu comment ces êtres se sentent chez eux de partout...Gardes un œil sur elle et préviens Elronte.

    Ysaqué se précipita alors vers un homme barbu, d'une carrure peu imposante mais qui semblait posséder toute sa tête. Après avoir entendu les paroles du jeune aubergiste, il but son dernier verre cul-sec et se précipita discrètement vers la porte. Azäziel devinait clairement ce qu'il allait passé en ce jour peu exceptionnel, une elfe ne pouvait venir volontairement dans cette auberge, même si la frontière avec la nations des oreilles pointues était à quelques kilomètres de là. Il songea alors au fait qu'il pouvait éradiquer le mal en ces lieux mais préféra attendre sagement le moment convenable.

    Au même moment, trois hommes vêtus et armés jusqu'aux dents, pénétrèrent dans l'auberge. Rapidement l'un d'eux, le plus grand, décocha une flèche sur Baris le lépreux dont la tête s'arracha sur le coup. Azâziel resta calme face à cette scène violente, ce n'était pas le cas de la clientèles qui poussa quelques cris de surprise, l'un des trois hommes tenta tant bien que mal à calmer les ivrognes. Ce pauvre Baris, avait été jadis un grand guerrier, de sang noble, durant le règne de Baudoin. Il avait amassé une fortune colossale et avait pu soutenir du mieux qu'il pouvait le baron d'Oêsgard. Mais lors de sa chute face au Roi de Diantra, Baris avait été sauvagement attaqué par les vassaux du Roi, en représailles à l'attaque de Baudoin, ces seigneurs avaient sans relâches pillé et anéanti le peu qu'il restait à ce territoire, provoquant notamment la chute de Baris. Celui avait été durant de nombreuses années bercé par la misère et avait notamment attrapé ce terrible mal qui arrachait à vif les chairs de son corps. Ainsi il avait fait la rencontre d'Azäziel qui l'installa alors dans son auberge, lui donna de quoi vivre et devint un ami.

    Intérieurement l'aubergiste devait être accablé par cette mort, mais il ne le montrait pas extérieurement, il restait impassible à ces actes qu'il rendrait tôt ou tard. L'un des trois hommes, qui d'après sa prestance et son éloquence était fait pour remplir le rôle de chef s'avança alors vers le comptoir, pendant que le plus massif sortait mécontent et que le troisième s'installait près d'elfe qui n'avait pas été au cœur des soucis des ivrognes durant les malheureuses minutes qui précédèrent.

    Le robuste mercenaire s'installa alors devant le comptoir et s'excusa de ce qui venait de se passer, en retour il paye généreusement l'aubergiste contre un bon alcool. Azâziel lui servit sans rancœur, il reconnaissait un tel homme, sûrement un mercenaire d'après son équipement, un stratège d'après ses capacités à retourner une situation à son avantage. Mais qui était-il ?

    Elronte entra alors dans la Taverne se demandant alors ce qui venait de se dérouler alors qu'il était parti d'un pas précipité, il haussa les épaules et donna à Azäziel un objet enveloppé par un gros tissus bleu. ressemblant plus au moins à bâton vu de l'extérieur.
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeJeu 19 Mai 2011 - 18:13

Glinaina avait levé les yeux de son cahier pour regarder avec la drôle de scène qui se tramait dans la pièce, s'offrant par la même occasion le luxe de pouvoir encore soupirer. Après que Harkan eu tiré sur le pauvre lépreux, attirant évidemment toute l'attention possible sur lui ainsi que les deux autres nouveaux arrivants - c'est-à-dire Gloral et Talmak -, ce fut le silence complet, jusqu'à ce que Talmak prenne la parole pour essayer de calmer les âmes. Dans une auberge remplie de voyageurs ou de simples bourrés, il était généralement préférable de ne pas déclencher la bagarre. Par contre, Harkan... Visiblement, il n'avait rien compris : ni qu'il les avaient mis dans un certain début de pétrin, ni qu'il aurait mieux valu pour lui de se taise ; en effet, il commanda même de remettre le corps sans vie au croc-mort ! Fichtre, il allait finir par leur créer de réels problèmes s'il continuait ainsi ! Encore une chance, il aurait pu tirer sur quelqu'un de bien plus important.

Commençant à comprendre l'ambiguïté de ce genre de situations, l'elfe porta son attention sur les différentes personnes se trouvant dans la salle : l'événement avait avait tendu la plupart des visages et ceux qui ne prenaient pas discrètement la fuite donnaient maintenant l'impression de faire partie intégrante de la table à laquelle ils étaient assis. Ils restaient groupés, jetant par à-coup quelques coups d'œil vers les deux mercenaires restés dans l'auberge. Alors qu'elle promenait son regard sur sa droite, elle remarqua une chaise vide à une table pourtant bien occupée. Cela ne voulait peut-être rien dire, mais elle préféra garder un œil sur cette place, ainsi que la plupart des autres qui étaient en seulement quelques minutes devenues libres. En tout cas, pour l'instant, personne n'avait l'air de vouloir en venir aux armes avec Casoair. Elle observa d'ailleurs ce dernier : il s'installa directement au bar, entament visiblement une communication avec le propriétaire des lieux, puis y resta, presque immobile. A bien le regarder, il en devenait presque impressionnant.


« Dessines-tu, Glinaina? J'ai aussi quelques talents pour cet art que je préfère réserver pour les cartes et plans à but militaire. Pourquoi Casoair ne vient-il pas nous rejoindre?

Glinaina regarda son interlocuteur dont elle n'avait aucunement remarqué l'approche. Encore une chance, c'était Talmak ! Il faudrait qu'elle fasse plus plus attention la prochaine fois. Et quant à sa référence au dessin, cela la fit tout d'abord regarder son carnet avant d'enfin relever la tête.

-En effet, il m'arrive de dessiner de temps à autre ; mais c'est loin d'être du grand art ! Et pour ce qui est de Casoair, je pense qu'il doit avoir un petit problème à régler avec l'aubergiste.

Un sourire se dessina sur son visage. Elle avait une certaine confiance en ces humains avec qui elle voyageait depuis le dernier mois, donc ne s'inquiétait pas de trop. Mais, surtout, elle n'avait pas envie de laisser cette conversation mourir comme elle était née, abruptement. Elle allait peut-être faire une généralisation excessive, mais les femmes aiment généralement pouvoir parler de tout et de rien au calme, ce qui lui semblait remonter à bien longtemps. Et puis discuter tout en buvant une boisson était en soi assez agréable.

-Je ne savais pas que tu aimais aussi dessiner. Surtout des cartes ! Je n'y connais rien dans ce domaine. En ce qui me concerne, je suis plus habituée à dessiner des personnages ainsi que des paysages. Il faut certainement avoir besoin d'un tout autre coup de crayon pour représenter la terre comme pour les cartes ! Dessines-tu depuis longtemps ? Au fait, est-ce que tout va bien ?

Elle venait seulement de remarquer que Talmak paraissait bien moins sûr de lui que d'habitude, limite timide, peut-être même... intimidé ?! D'après ce qu'elle pouvait connaître de lui, ça ne lui ressemblait pas. Etait-il malade ? Les Elfes ne pouvant pas l'être, elle n'y connaissait forcément rien. Un bruit de porte qui s'ouvre lui ramena subitement les pieds sur terre, attirant son attention sur un individu portant quelque chose enveloppé d'un épais tissu bleu. Il confia son fardeau à aubergiste puis alla s'assoir à la chaise qu'elle avait repéré quelques instants auparavant. A première vue, l'objet en question semblait être un bâton ; cependant ce pouvait être tout autre chose... En effet, pourquoi un homme un lieu chaud pour la pluie uniquement pour aller chercher un bâton quelconque ?

Talmak, étant tourné dos au comptoir, n'avait rien vu de la scène. Et elle ne pouvait prévoir la réaction de Gloral, d'un naturel imprévisible -justement. Décidément, toute cette histoire commençait à sentir le roussi. Si le croc-mort voulait passer une deuxième fois en ces lieux, elle ne pouvait l'en empêcher. Par contre, elle pouvait essayer de faire en sorte de limiter la casse... Comme si cela faisait partie de la conversation, elle prit l'une des flèches à plumes blanches de son carquois, celui-ci étant posé à côté d'elle, tout comme son arc. Puis elle commença à l'examiner, caresser les plumes tout en reprenant la parole, mais cette fois plus bas.


-Le dessin est un art des plus fantastiques, mais j'en conviendrais que l'arc est bien plus beau ! Il me semble que tu ais également cette même passion. Fais attention, le croc-mort pourrait bien venir une deuxième fois en ces lieux. »

Petite mise en garde à peine voilée. Elle espérait qu'aucune bataille ne se déclarerait, mais avec les humains, rien n'était sûr : ils aimaient beaucoup plus se taper entre eux que les Elfes, ce qui était chose à prendre en compte lorsque l'on vient du peuple de la forêt !
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Casèr Gloral
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 20:09

Le brave chef mercenaire finissait son fort breuvage collant au palais. Son goût pour l'alcool était depuis toujours très prononcé et ne semblait pas être de ces hommes distingués préférant la qualité à la quantité. Ces bourgeois se vantaient d'acheter de la boisson à un prix largement supérieur à une bonne vignasse. Casoair méprisait ce haut peuple qui avait un sens du prestige assez déplacé. Alors que Gloral venait de remarquer l'approche impromptue du jeune tacticien Talmak, un nouvel arrivé se dirigea droit vers l'accueillant aubergiste. Cet homme transportait un objet étrange à la forme allongée. Casoair examina l'objet d'autant qu'il le pût et parvint à la conclusion suivante: le tissus bleu cachait une arme et même une lame. Il était en effet très inhabituel qu'un tavernier veuille prendre les armes contre un mercenaire. Evitant au maximum de porter quelques regards sur la chose en question, il réfléchit activement et ne voulait pas finir ce que son violent lieutenant avait entrepris.

Pendant ce temps, Talmak buvait les paroles de l'elfe et semblait heureux d'entamer une conversation avec la charmante personne. Bras croisés sur la table, le jeune homme était détendu et avait bien entendu ouïe le claquement de porte que provoqua l'entrée du nouvel arrivé. Soudain tendu, il fut terriblement surpris de voir Glinaina porter la main à son carquois. Il songea seulement qu'elle ne ferait rien de dangereux. Casoair aperçut également l'elfe qui jouait avec sa flèche et maudissait ce geste. Voulait-elle attirer le regard de tous avec une action si potentiellement offensive? Talmak, lui, se contenta de répondre à la femme:


"Je me porte bien et espère de même pour toi. Si dessiner les cartes est ma tâche, je me plais pourtant à les détailler. Ceci m'incombe depuis bien longtemps. J'ai toujours aimé être stratégique, toutes tactiques m'enchantent. Bien que l'arc soit important à mes yeux, la stratégie prédomine! souria t'il."

Il ne releva pas la dernière phrase de l'elfe car il n'était pas bon de répéter qu'une menace pouvait peser sur la tranquilité de l'auberge. Puis, Talmak se leva et quitta l'auberge tout en saluant l'elfe et non pas Casoair qui demeurait pensif et fort inquiet pour ceux qui le connaissait suffisament pour déceler une quelconque anxiété. Le chef de la troupe ne fit pas plus attention à l'elfe maintenant abandonnée. Elle devait être sûrement blasée et ne devait pas s'attendre à voir Talmak s'éclipser. Sur ce, Gloral demanda à l'aubergiste que l'on lui serve un autre breuvage. Lorsque celui-ci vint proche de lui, il lui murmura qu'un affrontement ne résolverait rien. Il lui proposa même de l'or s'il déposait les armes. Vidant prestement son verre, Casoair se retourna et se dirigea vers la porte avant de laisser une rondelette somme d'argent au talentueux tavernier. Avant de quitter l'accueillant établissement, le mercenaire déclama d'une voix forte:

"Elfe, dépêchez-vous de me suivre! Votre race n'est pas la bienvenue ici, une chose bien dépitante qu'ils ne notent pas votre dextérité à l'arc!"

Il n'y avait pas de tendresse dans ces mots, ni pour Glinaina ni pour tous les hommes présents. Pourtant, l'on pouvait établir qu'il se trouvait là une pointe de provocation. Ce fut ainsi que Casoair laissa l'auberge en proie aux multiples soulards et croisa par hasard ses deux subalternes. Heureux de les retrouver, il l'ordonna à ce que l'on retourne au campement. "La pause est finie." Alors qu'ils évacuaient le village, les deux lieutenants prirent par surprise Casoair en lui proposant de retourner à la taverne. Lorsqu'il leur fut demandé la cause, ils répondirent en coeur que la boisson était bonne et que le tavernier devait être rosser. Souriant à cette perspective, Gloral décida de s'en retourner et de menacer ce cher aubergiste. "Reprenons notre argent si chèrement acquis et peut-être plus..." hurla Harkan tel un cri de guerre. Les trois hommes rentrèrent à nouveau dans ce vaste lieu. Tous en furent profondément bouleversés. En effet, tandis que Talmak était prêt à décocher une flche des plus meurtrières, Harkan avait une épée et une torche embrasée et Casoair avait pris son imposante hache, laissant également entrevoir sa masse à la ceinture.

"Donnez-nous votre or ou la baraque flambe! déclara le fol individu qu'était le lieutenant Harkan."

"Voyons, sois plus diplomate, mon cher Harkan! Ne vois-tu point la peur naitre en leur for intérieur? Nous détenons le pouvoir, aubergiste! Pose les armes que tu pourrais détenir et viens négocier avec nous le prix de ta vie. Il n'y a pas que l'or qui nous intéresse, tu sais? Quelques bras pourraient nous être utiles et de précieuses informations ne sont pas habituelles en ces lieux. N'ayez crainte, Harkan ne vous découpera qu'une fois l'accord achevé."
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Azäziel
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeMer 1 Juin 2011 - 14:23

    Pendant quelques petites secondes, Azäziel sembla coupé du monde, en réalité il méditait, il réfléchissait à tout, au néant, il ignorait sans entourage et ce qui pouvait se passer autour de lui. Cette journée devenait de plus en plus singulière, en effet les choses ne tournaient pas comme l'aubergiste l'avait prédit plutôt. Il reporta son attention contre l'homme en face de lui, et de sa demande lui resservit à boire. Celui-ci tenait un air serein, aucunement concerné par les récents exploits de son camardes. Lorsque Azäziel s'approcha de lui, il lui souffla quelques mots, une simple phrase lui annonçant qu'un combat face à lui serait vite perdu, puis il déposa une bourse bien remplit avant de se lever. Il se dirigea en silence vers la sortie toujours suivit des yeux par les habitués du coin, l'aubergiste quant à lui le dévisagea et serra du poing derrière son comptoir. Pour qui osait-il se prendre ? Ainsi prendre place au sein d'une communauté bien structuré et en menacer l'un de ses membres. Le grand homme annonça alors en se retournant vers l'elfe:

    "Elfe, dépêchez-vous de me suivre! Votre race n'est pas la bienvenue ici, une chose bien dépitante qu'ils ne notent pas votre dextérité à l'arc!"

    Ces mots résonnaient si crument dans sa voix roque, même si cela s'adressait à une espèce invasive telle que les elfes. Finalement les deux hommes pouvaient éventuellement se tenir sur les mêmes positions; après tout l'ignorance est la peur, elle nous stoppe, nous fait retourner dans le passé, mais si l'on découvre, on avance.
    Azäziel regarda les trois individus sortir en passant par la porte principale, il attendit une minute ou deux tout au plus et se dirigea alors vers les escaliers et monta les marches d'un pas las une par une. Plusieurs minutes après il descendit, se dressant fièrement avec un nouveau vêtement d'une teinte noir parsemé de cuirasse d'argent, la capuche sur le crâne. Au même moment, les trois hommes, venus plus tôt, pénétrèrent violemment dans l'auberge, dérangeant une nouvelle fois l'ambiance calme. Cette fois-ci ils étaient armés, et la flamme de la torche qui flamboyait à travers la pièce marqua beaucoup de sens à Azäziel.


    "Donnez-nous votre or ou la baraque flambe! déclara le fol individu qu'était le lieutenant Harkan."

    "Voyons, sois plus diplomate, mon cher Harkan! Ne vois-tu point la peur naitre en leur for intérieur? Nous détenons le pouvoir, aubergiste! Pose les armes que tu pourrais détenir et viens négocier avec nous le prix de ta vie. Il n'y a pas que l'or qui nous intéresse, tu sais? Quelques bras pourraient nous être utiles et de précieuses informations ne sont pas habituelles en ces lieux. N'ayez crainte, Harkan ne vous découpera qu'une fois l'accord achevé."

    Azäziel se mit à ricaner tandis qu'il rangeait sa lame dans son fourreau. Les menaces, que de paroles dite en l'air, mais pourtant si lourdes de conséquences. L'aubergiste s'approcha du comptoir et ramassa la bourse de l'homme à la barbe, qui devait d'après son équipement être un mercenaire, et jongla avec d'une main tout en avançant de quelques pas.

    - Si tu la veux mon brave, prends-là...

    Il jeta la bourse sur la tête du géant qui ne reçut point cela dans la joie et la bonne humeur. Il poussa un grognement qui résonna dans la pièce, tandis que les ivrognes regardaient la scène sans émettre le moindre son tant la rencontre semblait captivante. En effet, ce coin perdu d'Oësgard, et après sa chute, a vu ses visites diminuées. Ces ivrognes, ici présents, louent quelques chambres à plusieurs, avec une légère bourse, tout en espérant que le propriétaire soit clément, mais Azäziel le savait très bien, plus personne ne gagnait rien car les postes militaires étaient en voie d’extinction en cette contrée. La brute se jeta alors brandissant sa lame et sa torche vers Azäziel, mais de par sa taille beaucoup plus svelte, l'aubergiste esquiva sans grand mal et le guerrier se frotta de trop près contre une boutre qui craqua sous le coup. Il poussa un gémissement avant d'envoyer un coup de lame devant lui. Levant l'avant-bras, l'aubergiste arrêta le coup, non pas sans un recul de sa personne, il remonta alors sa manche et laissa découvrir un gantelet de métal. Il envoya alors un coup en avant, mais la brute l'esquiva et asséna un coup violent sur sa droite. Azäziel soudainement sauta à la manière d'un acrobate par dessus sa tête, pour esquiver l'attaque, et retomba derrière son dos où il frappa d'un coup de pied bien placé l'arrière du genoux du guerrier qui tomba accroupi sur le plancher. Celui-ci le regarda ébahi, et l'aubergiste lui envoya un coup magistrale dans la bouche avec son gantelet, ce qui eu don de le faire crachait le sang à côté.

    L'homme possédant l'arc, alors surpris de la tournure des choses, releva précipitamment son arme et visa Azäziel. Celui-ci se retourna dans sa direction et afficha un sourire narquois. Une flèche fendit alors l'air et se planta dans une poutre à quelques centimètres de l'archer. Ysaqué, alors au fond de la salle, sortit une nouvelle flèche et se prépara par la suite à tirer.


    - Eh bien que pensez-vous de mes prouesses, fier guerrier à la barbe ? Il semblerait que votre jugement n'a été que trop bref. Ne vous a-t-on jamais enseigné que les apparences étaient parfois bien trompeuses ?
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeSam 4 Juin 2011 - 13:33

Après avoir discuté pendant un petit moment, Talmak se leva et pris congé de la jeune femme, qui leva un sourcil d'étonnement. Ah, les hommes... Ça s'en va et ça revient, mais on ne sait jamais exactement pour quelle raison ! De nouveau seule à sa petite table, elle posa les yeux sur son cahier ; elle avait commencé un dessin, mais elle ne voyait plus où elle voulait en venir. Encore une image qu'il valait mieux ne pas communiquer aux autres. Inintéressant et, surtout, incompréhensible pour ceux qui ne la connaissaient pas vraiment, soit disant tout le monde dans cette région. Elle ferma donc son carnet et le rangea dans la petite pochette habituelle.

« Elfe, dépêchez-vous de me suivre! Votre race n'est pas la bienvenue ici, une chose bien dépitante qu'ils ne notent pas votre dextérité à l'arc !

Glinaina releva la tête, quelque peu surprise par la non discrétion de Casoair : il fallait toujours peser les mots de cet homme, au moins pour comprendre le message qu'il voulait faire passer. Ici, soit c'est qu'il voulait simplement sonner le départ, soit c'est qu'il aurait besoin de « flèches ». Dans les deux cas, valait mieux ne pas rester. Qu'elle soit aimée en ce lieu ou détestée.

-Entendu. »

Elle remis sa cape noire à la broche argentée tandis que Gloral passait la porte puis sortit à son tour quelques secondes plus tard tout en remettant correctement son carquois, la flèche au beau plumage toujours dans sa main, son arc dans l'autre. Elle n'eut le temps que de faire une petite dizaine de pas avant d'entendre la puissante voix d'Harkan vociférer « Reprenons notre argent si chèrement acquis et peut-être plus ! ». Ça reprenait... Finalement, ils allaient peut-être en effet avoir besoin d'elle, quoi que... ils avaient beau avoir à peine le tiers de son âge, ils étaient quand même grands. Avec un soupir de résignation, elle s'écarta subtilement de leur chemin puis admira le superbe choix d'entrer une seconde fois dans l'auberge, mais cette fois-ci en donnant un grand coup de pied dans la porte au lieu de l'ouvrir comme n'importe qui l'aurait fait en d'autres circonstances.

Quand elle regarda ce qui se passait à l'intérieur par la porte désormais grande ouverte, sa flèche déjà encochée et la corde de son arc un minimum tendue, elle fut étonnée de constater que l'un des trois mercenaires avait un petit problème avec un autre humain particulièrement souple et rapide dans ses gestes. Même s'il n'avait visiblement pas le même code qu'eux, il lui faisait un penser à son propre père : doué dans ce qu'il fait et sûr de lui. Par contre elle n'était pas sure qu'ils (l'humain comme Beleg) auraient apprécié cette comparaison...
Pendant que tous les regards étaient rivés sur le combat, l'elfe en profita pour se glisser dans un coin proche où on ne la verrait pas de trop et où elle pourrait avoir un assez bon angle de vue, pas trop près des différents spectateurs. Ce n'est qu'une fois installée qu'elle remarqua que l'aubergiste et le spadassin avaient le même visage. Elle remarqua également que cette personne s'en sortait victorieuse...

Après, l'un voulut tirer sur l'aubergiste mais fut dissuadé par une flèche qui vint se planter à seulement quelques centimètres de son visage. Beau tir. La jeune femme regarda du côté d'où provenait le projectile et remarqua le jeune garçon qui lui avait gentiment servi une boisson il y a de cela... une heure, à peine ? Elle n'avait aucune envie de lui faire du mal, mais voyant qu'il encochait une nouvelle flèche avec une certaine suffisance, elle se dit qu'il valait mieux prévenir que guérir -enfin tuer serait le bon mot. Ce fut donc le bruit d'un choc puis le son d'un objet tombant sur le sol qui vint compléter la dernière phrase de l'aubergiste. Et tant que les yeux regardent le jeune homme, l'arc tombé à terre, une flèche plantée dedans (ça, ce n'était pas fait exprès. Au contraire, elle aurait préféré ne pas abimer l'arme...) puis l'elfe qui se tenait de l'autre côté de la salle, elle était déjà en train de tendre la corde, prête à tirer. Pour l'instant elle visait l'aubergiste, à son tour, mais elle savait qu'un badaud pouvait très bien reprendre la relève. Le tout, c'était de ne pas avoir à combattre au corps à corps ; elle n'avait pas envie de verser le sang.
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Casèr Gloral
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeDim 26 Juin 2011 - 22:23

La dextérité de cet homme était incroyable. Il se déplaçait avec aisance et savait placer les coups avec parcimonie; des gestes utiles qui lui permettaient de frapper sans jamais baisser sa garde. Un être comme on en voit peu! Ses esquives étaient osées et réussissaient avec succès. Aucun coup ne lui fut porté. Pourtant, il eut la chance qu'Harkan fût enivré de rage, ce qui lui fit perdre toute notion de combat intelligent. En conséquence, il fut humilié par le sang versé. Talmak avait réagi instantanément et faillit transpercer d'une flèche la tête de l'opposant. Assurément, celui-ci entreprit de riposter mais fut pris à court lorsque son arme lui échappa des mains. Que pouvait faire un simple homme face à l'agilité et la précision naturelle d'une elfe? Le combat tournait décidément en la faveur des mercenaires qui se trouvaient en situation de supériorité numérique. Prudence! Le spadassin ne serait pas facilement domptable. Mieux valait-il éviter un affrontement sûrement trop coûteux en lieutenants. Cet adversaire semblait fier et son accoutrement, plus apparenté à celui d'un justicier masqué plutôt qu'à un guerrier impitoyable, rajoutait de sa prestance.

Casoair sentait une tension palpable entre Harkan, qui venait de se relever tout en essuyant d'un revers de la main le sang immaculant son menton, et le mystérieux homme. Ses paroles permirent au chef-mercenaire de comprendre plus justement qu'il était l'aubergiste, fâché de la mort de l'être en putréfaction. Plus que surpris de voir un maitre du corps-à-corps, Gloral déposa les armes et s'inclina brèvement. Dans son geste, on pouvait sentir le respect dû à une personne de si grande valeur dans une armée. Un homme qui saurait se faufiler sans mal et saurait éliminer quelques gardes, permettant ainsi l'attaque surprise d'une garnison d'hommes. Azaziël devint alors une perle aux yeux du mercenaire. Confiant, il s'avança de quelques pas vers lui:


"Je ne vis jamais d'aubergiste si suprenant. Votre habilété est telle que vous avez mis hors combat mon plus fier guerrier. J'ai, pour ma part, une grande considération de votre valeur. Je dois même admettre que j'ai sous estimé vos capacités. Nous pouvons néanmoins nous arranger, j'en demeure certain. Pourquoi ne me rejoindriez-vous pas? Votre potentiel est inouïe. En échange, demandez-moi ce que bon vous semble, je ferais tout le necéssaire pour satisfaire une recrue si talentueuse."

La sincérité et le calme s'étaient accordés un instant dans la bouche du mercenaire. Casoair pourrait bien offrir une place prestigieuse au jeune Azaziël. Au bout d'un moment, Talmak sortit du bâtiment sans même avertir le chef-mercenaire. Le jeune lieutenant voyait bien que l'aubergiste pourrait aisément prendre sa place et l'envoyer au piteux rang de sergent. Certes dépité, Talmak trainait des pieds à l'extérieur et s'attarda à la contemplation de l'édifice avant le retour au camp, en silence. Harkan, lui, était resté et demeurait fortement outré de la façon avec laquelle il s'était fait maitrisé. Il ne bougeait pas d'un pouce et fixait d'un regard noir le jeune impudent. Casoair attendit un instant une réponse puis se retourna vers Glinaina, tout sourire. Il s'approcha de l'elfe et resta devant elle, main prête à dégainer sa masse.

"Il me faut une réponse, tavernier! vociféra Casoair avant d'adresser la parole à l'elfe. Alors, ne semblez-vous pas en accord avec ma proposition? N'est-ce pas une splendide idée que d'avoir un homme tel que lui parmi ma centaine de mercenaires? Ne suis-je pas assez bon de laisser en vie ces deux êtres? dit-il tout bas à Glinaina mais suffisament audible pour que Azaziël puisse écouter.
Harkan, reste ici avec l'aubergiste, qu'il y réfléchisse. S'il veut m'en reparler, amène le au campement seul et sans armes. Veille à me rendre mon lieutenant en un seul morceau, tavernier!"


Triomphalement, Gloral saisit la main de Glinaina et l'emmena avec lui au campement, d'un pas lent. Le chef charismatique venait de quitter la pièce, laissant un mercenaire seul face à deux hommes visiblement plus compétents que lui-même. Casoair faisait ainsi marche vers le camp en compagnie de l'elfe. Ils discutèrent de peu et arrivèrent prestement au lieu convenu où les soldats furent enjoués de revoir le chef. Celui-ci ne tarda pas à réprimander âprement Talmak qui s'était permis de s'en aller lâchement. Ce ne fut que pas un flot de paroles. Pourtant, les yeux de Casoair démontraient par leur sévérité qu'il fallait rosser l'inconséquent. Il confia l'infortuné aux soins de l'elfe, non sans explications:

"Glinaina, je veux son humiliation! Qu'il apprenne! Frappe-le tant que tu le pourras, je te fais confiance, ne la perds pas! Il ne devra pas riposter sans quoi la mort serait une bien douce délivrance. Cela te fera les bras et te permettra d'assimiler nos méthodes. Qu'il te supplie!"

Sur ce, Casoair entra dans sa tente où il se reposa un moment après avoir dposé ses armes à l'entrée. Le repos fut bie bienfaiteur bien qu'extrêment court.
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Azäziel
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeLun 4 Juil 2011 - 12:14

    En une fraction de seconde il entendit le son d'une flèche décocher, et un arc tombait rudement sur le sol. Cela ne pouvait pas se passer de la sorte. Comme cette elfe avait osé s'en prendre aussi sauvagement à un jeune qui n'avait rien fait. Il se retourna pour voir Ysaqué. Plus de peur que de mal, il n'avait rien, seul son arme avait souffert de la flèche de l’oreille pointue, terme qui désignait remarquablement ces êtres des forêts et aux cheveux blonds. Cette dernière portait déjà une autre flèche dans sa direction. Azäziel se contenta d'afficher un sourire quelque peu déroutant. Le mercenaire s'avança alors vers lui le visage rayonnant, comme s'il était fier de l'avoir trouver :

    "Je ne vis jamais d'aubergiste si surprenant. Votre habileté est telle que vous avez mis hors combat mon plus fier guerrier. J'ai, pour ma part, une grande considération de votre valeur. Je dois même admettre que j'ai sous estimé vos capacités. Nous pouvons néanmoins nous arranger, j'en demeure certain. Pourquoi ne me rejoindriez-vous pas? Votre potentiel est inouïe. En échange, demandez-moi ce que bon vous semble, je ferais tout le nécessaire pour satisfaire une recrue si talentueuse."

    Le plus jeune des trois mercenaires sortit alors sans alerter les autres. A première vu il semblait être humilié par cette flèche qui vint l'empêcher d'abattre l'aubergiste, à moins que ce ne fut les paroles de son chef qui n'avaient que le don de lui faire peur. Peut-être se sentait t-il en danger avec cette homme que le mercenaire à la barbe semblait apprécier par ses capacités, et cette invitation à les rejoindre semblait pour lui qu'un moyen de le remplacer à cause de ces capacités combattives bien plus moindre. Cela paraissait être une bien trop curieuse idée dans la tête d'un mercenaire, une idée digne d'un gamin.

    "Il me faut une réponse, tavernier! vociféra le mercenaire avant d'adresser la parole à l'elfe. Alors, ne semblez-vous pas en accord avec ma proposition? N'est-ce pas une splendide idée que d'avoir un homme tel que lui parmi ma centaine de mercenaires? Ne suis-je pas assez bon de laisser en vie ces deux êtres? Harkan, reste ici avec l'aubergiste, qu'il y réfléchisse. S'il veut m'en reparler, amène le au campement seul et sans armes. Veille à me rendre mon lieutenant en un seul morceau, tavernier!"

    Après avoir saisit la main de l'elfe sous le regard écœuré d'Azäziel, Casoair sortit de la taverne aussi fièrement qu'il était entré. Harkan, outré de la manière dont Azâziel l'avait si simplement mit hors d'état de nuire, se tenait désormais à ses côtés en attendant la réponse de l'aubergiste qui tardait à arriver. Il se rendit alors derrière son comptoir et prépara d'autres boissons pour les ivrognes qui n'avaient pas perdu une miette de la scène et était près à applaudir, bien que aucun en avait le courage rien qu'en regardant la tête décourageante de l'imposant mercenaire. Ysaqué, quant à lui, semblai être abattu par la perte de son arc, un arc qu'il avait construit lui même avec le bois de la caravane marchande de son défunt père, jamais il ne pourrait se faire une nouvelle fois une telle arme sans posséder ce bois imprégner par l'amour de son père.

    - Dites-moi...Harkan...Votre chef ne comptes pas en rester sur ces évènements n'est-ce pas ? Je suis sûr qu'il souhaite vengeance, et c'est une des raisons de mon refus à le suivre. Il possède bien trop d'orgueil pour que je ne lui fasse confiance. C'est un guerrier fier, à l'infatuation prédominante, ce qui le perdra un jour. Hélas. Il lui servit alors une choppe de bière avant de rajouter. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'à trop vouloir jouer avec le feu, on se brûle les doigts. Mais toi qui en a plus connaissances que moi, je suis sûr que tu partages le même point de vue..

    Quelques minutes après, l'imposant Harkan se tenait dans une bien mauvaise posture. Il se trouvait à l'extérieur de l'auberge, sous un soleil très très chaud, à genoux sur le sol poussiéreux. La tête bloqué et les mains liées par un énorme bout de bois coincé derrière la nuque de sortes à ce qu'il ne bouge pas d'un pouce. Azäziel qui se tenait à côté semblait fier de ce qu'il venait d'accompir, encore une fois avec une grande facilité. Il se dirigea alors vers la porte de son auberge, monta rapidement les marches du perron et se retourna pour voir une dernière fois le visage d'Harkan tout en tirant la porte vers lui.

    - Cries-moi si la chaleur vient à t'accabler ! ricana t-il. Il n'est pas encore venu l'homme qui me soumettra à son égo sur-dimensionné, encore moins celui qui osera salir mon nom sans que je ne puisse rien y faire. Je me sens outré par ces paroles comme de la peste qui rongerait les derniers espoirs d'une personne mourante.

    Il pénétra alors dans l'auberge en refermant la porte brutalement. Quelques minutes après, la porte s'ouvrit de nouveau mais ce fut quelqu'un qu'il n'aurait jamais cru voir de sitôt. Il était vêtu de même habit que lui mais sa barbe noire quelque grisé trahissait son âge déjà avancé. Il était suivi par une vingtaine d'hommes armés qui s'installèrent chacun sur une banquette en attendant de boire de l'alcool à leur guise. Le homme s'approcha alors du tavernier et lui tendit son bras un sourire aux lèvres. Sans attendre Azäziel lui attrapa le bras en signe de salut et de respect.

    - Je n'imaginais pas voir votre barbe de sitôt vieil homme...

    - Tu oses encore me manquer de respect par mon âge Azäziel ?

    - Oh non mentor, c'est juste que Galaduram n'est paraît plus aussi frais que lorsqu'il eut trouvé le jeune garçon que je fus.

    - Il semblerait en tout cas que tu n'es pas arrêter de travailler à en croire cet homme muselé comme un animal à l'extérieur. Qu'a t-il encore fait ? Ou plutôt qu'a t-il osait de te faire ? Ce visage je ne l'ai jamais croisé...

    - En réalité c'est ce que son chef a osé me dire.

    - Tu as été outré par ses paroles c'est ça ? Je te connais bien plus que tu ne pourrais le croire mon jeune ami, et ce chef a t-il un nom ?

    - Casoair me semble t-il...

    - Casoair dis-tu...Je pense...Oui je le reconnais, il doit être ce fameux homme s'étant attaquer à la baronnie de Missède, méfies-toi de lui...
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeSam 9 Juil 2011 - 20:29

Le chef mercenaire eut une réaction qui intrigua quelque peu l'archère : alors que l'aubergiste venait de faire ses preuves en mettant Harkan à terre, le nez ensanglanté, Casoair s'inclina respectueusement devant cet adversaire bien plus doué que la moyenne ! Ce n'était pas le geste en lui-même qui l'inquiétait ainsi, mais plutôt sa signification. Gloral avait encore une idée des plus saugrenues dans la tête... Ce qui se vérifia lorsqu'il fit l'éloge de l'aubergiste : il l'invita même à entrer dans la troupe ! Avait-il au moins conscience de la dangerosité de ce gars-là ?! Ah oui, c'est vrai : Casoair est l'un des mercenaires les plus sanguinaires donc, forcément, il se plaira à recruter toute personne susceptible de faire des dégâts à l'adversaire... Cependant elle 'avait cette fois-ci aucunement confiance en la décision de son subalterne. Mais de tout cela, elle n'en laissa rien paraître sur son visage. Par contre la réaction de Talmak face à cette situation ne la surpris qu'à moitié. Elle se sentait tout aussi mal-à-l'aise que lui, mais elle n'avait jamais pensé qu'il puisse subitement partir. Elle commençait à sentir que ça allait mal se passer, dans le sens où il y aura de lourdes conséquences pour chaque acte que chacun fera.

« Il me faut une réponse, tavernier ! vociféra Casoair avant de se tourner vers elle, allant même à se rapprocher pour lui « susurrer » à l'oreille ces derniers mots : Alors, ne semblez-vous pas en accord avec ma proposition? N'est-ce pas une splendide idée que d'avoir un homme tel que lui parmi ma centaine de mercenaires? Ne suis-je pas assez bon de laisser en vie ces deux êtres?

Glinaina préféra ne pas répondre. Elle jeta rapidement un coup d'œil au jeune archer qui ne faisait apparemment plus attention à elle. Le pauvre regardait son arc d'un air désolé. Il devait certainement y accorder une grande valeur, ce qu'elle comprenait. Et parce qu'elle comprenait, elle en était sincèrement désolée. Non, elle n'aimait pas la tournure que prenaient les choses. Beaucoup trop compliqué et indirect. Dans le fond, peut-être aurait-il mieux valut la mort du jeune, que les choses se concrétisent enfin !
L'elfe eut un petit sursaut à cette pensée, ce qui la ramena aux actions présentes. Casoair avait visiblement de nouveau pris la parole et revenait à elle pour lui prendre doucement la main et la mener en-dehors de l'auberge. Décontenancée par l'idée des plus noires qu'elle avait eu l'instant auparavant, elle se laissa mener sans faire d'histoire. Elle ne voulait aucunement verser le sang, contrairement à bien d'autres, mais elle avait réellement souhaité la mort des personnes se trouvant dans la pièce pendant un instant, la sensation venant accompagner la pensé ; c'était la première fois.

Enfin dehors, Glinaina enleva sa main de celle de Casoair, remis son arc en bandoulière et essaya de chasser son inquiétude. Elle ne sut si son chef s'en rendit compte, mais il ne tarda pas à lancer la conversation, et ce jusqu'à ce qu'ils arrivent au campement. La jeune elfe en profita pour répondre à la question qu'il lui avait posée ; ni par oui, ni par non, elle dit juste qu'il valait mieux qu'il apprenne à connaître personnellement les différentes personnes qu'il souhaitait recruter avant de leur proposer de rejoindre la troupe. Cela lui éviterait certainement de gros ennuis pour plus tard. En même temps, elle passait régulièrement sa main gauche sur son bras droit sans même s'en rendre compte.

Comme elle l'avait ressenti, les choses s'envenimèrent la concernant (ainsi que Talmak) : Gloral ne se fit pas prier pour réprimander son lieutenant pour sa lâcheté devant tous les autres mercenaires présents, et ne s'en arrêta pas là.


- Glinaina, je veux son humiliation! Qu'il apprenne! Frappe-le tant que tu le pourras, je te fais confiance, ne la perds pas! Il ne devra pas riposter sans quoi la mort serait une bien douce délivrance. Cela te fera les bras et te permettra d'assimiler nos méthodes. Qu'il te supplie!"

*Cela dépend de quelle manière donne-t-on cette mort !*

L'elfe se mordit les lèvres pour ne pas émettre à voix haute ce qu'elle pensait, phrase qui aurait peut-être fait plaisir à entendre aux autres. Si Gloral n'était pas directement reparti vers sa tente, se fermant ainsi à toute réplique, elle se serait volontiers confronté à lui, considérant que cet ordre était complètement démesuré : elle 'avait rien contre Talmak, comment pouvait-elle en venir à le tabasser ?! Mais le cercle se refermait déjà autour d'eux. Tout le monde avait envie de savoir ce qui se passerait, si elle oserait, comme il se doit.
Levant les yeux vers le pauvre mercenaire, elle sentit en elle monter une envie de sang, de meurtre plus exactement ; chose qu'elle refoula le plus rapidement possible. Alors que lui se préparait à son humiliation certaine, elle rejetait tout ce qui pouvait la conduire à détruire quelqu'un. Une personne qu'elle aimait bien qui plus est. Mais elle devait le faire. C'était un ordre et l'idée de voir une personne à terre au milieu de son propre sang lui plaisait bien.


*Non mais qu'est-ce qui t'arrive ? Depuis quand réagis-tu comme ça, Aina ?*

Alors qu'elle commençait à marcher d'un pas lent et mesuré vers son « jouet » on put voir un bref instant l'horreur se peindre sur le visage de l'elfe avant qu'elle ne s'arrête en fermant les yeux quelques secondes. Cette réaction que tous pouvaient qualifier d'étrange dérangea pas mal de monde. Beaucoup pariaient déjà sur le fait que l'unique femme du groupe serait incapable de se comporter « en homme ». Puis des rires s'élevèrent dans l'assemblée au vu de la suite ; en effet, tout le monde crut que ces quelques veinards avaient bien deviné lorsque la jeune femme agrippa subitement et avec fermeté son bars droit de sa main gauche tout en poussant un cri assez bref puis s'effondra comme une poupée de chiffon sur le sol. Jolie comédie ! Mais ces rires s'arrêtèrent lorsqu'ils comprirent que le malaise n'était pas simulé.

Une violente douleur avait envahi Glinaina, la déchirant de part en part. Elle voyait, mais flou. Des gens bougeaient autour d'elle, des visages qu'elle connaissait, mais dont elle n'aurait pu donner de noms. Elle ne sentait plus le haut de son corps, notamment son côté droit. Elle ne comprenait pas. Pourtant, quand elle leva sa main gauche – enfin ce devait être ça – elle ne vit qu'une chose rouge. Du sang. C'était la première fois ; elle comprenait. La première fois...


Plusieurs heures après, notre archère se réveilla le visage en sueur, une fois de plus dans une tente bien reconnaissable : celle de Casoair. Elle essaya de se relever de moitié mais son corps ne voulut d'un tel effort. Même si elle sentait qu'elle n'avait rien de cassé (pour une fois), le résultat n'en restait pas moins inquiétant, quand on savait quelle était la seule chose pouvant causer la blessure qui l'avait fait s'évanouir. Son bras était une nouvelle fois entièrement bandé, jusqu'à la moitié de la main. Et le bandage recouvrait également le haut du buste, lui faisant ainsi comprendre que les marques avaient « repris vie » et avaient profité d'une faille pour s'agrandir.
C'est en se ré-allongeant doucement qu'elle remarqua la présence d'une autre personne dans la tente. Elle n'osa pas le regarder dans les yeux. Des explications allaient devoir être fournies, révélant le passé.
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Casèr Gloral
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 17:04

Alors que le sommeil l'avait accablé, Casoair fut tiré de ses songes par l'entrée fortuite de l'éclaireur Divarast. Celui-ci entreprit de lever le chef-mercenaire rapidement en lui comptant brivement ce qu'il advenait. Abasourdi, Casoair sortit en hâte de sa tente et se dirigea à toute allure vers là où gisait l'Elfe. Il écarta sa troupe au moyen de coups distribués sans retenue. Parvenu au centre même du cercle élaboré par les mercenaires, il s'agenouilla près de Glinaina et inspecta ses blessures. Le sang coulait admirablement. L'on fit alors détacher le jeune Talmak pour qu'il entreprenne de soulever délicatement le corps meurtri et de le déposer dans la tente du chef à l'appréciation de celui-ci. Casoair renvoya tous ses hommes à l'exception de Divarast. Tout bas, il lui demanda de rejoindre le campement elfique, établi non loin à l'est du leur. Avant de se quitter, Gloral lança une bourse remplie à l'éclaireur qui disparut dans les taillis. En effet, les elfes engagés sous la bannière de Casoair n'avaient pas été payé depuis un court moment et risquait de déserter la fidèle compagnie. Qui aurait cru que des elfes soient si avares et si facilement corrompus?

Le chef-mercenaire se rendit alors dans son propre foyer et vit Talmak déposer précautionneusement la charmante créature. Celui-ci semblait apprécier l'elfe et ne lui en aurait pas voulu s'il avait été amené à être châtié par sa main. Casoair poussa brutalement le lieutenant qui culbuta et manqua se rompre le cou.


"Comment as-tu pu oser? Tu as levé la main sur l'elfe en sachant qu'elle était sous ma protection et qu'elle te faisait justice. La mort te tend les bras!"

"Commandant, je vous prie de me pardonner. L'elfe ne m'a pas touché et j'en fis de même. Ce fut bien curieux car tous crurent à un stratagème pour éviter la bastonnade. Elle est victime d'un bien étrange maléfice."

Casoair ne répondit pas et se contenta de congédier Talmak d'un signe de la main. A l'instant d'après, il vit quelques gens laisser un linge blanc et divers bandages. Le mercenaire tenta du mieux qu'il pût de nettoyer et de purifier toute plaie. Pourtant, Gloral remarqua alors la présence de marques de mauvaises augures. Dans sa grande incompétence, il ne put que bander la potentielle blessure d'origine inconnue. Un mal aise s'empara du mercenaire. Etait-ce signe d'une malédiction divine? Profondément perturbé, Casoair quitta la tente et s'assit en tailleur près d'un sergent. Celui-ci hasarda que Divarast et les elfes devaient être en route. Alors que Casoair réflechissait sur les causes d'une telle immondice, Harkan fit son apparition accompagné de Divarast. Il était détaché et sauf mais son esprit semblait s'altérer. Le lieutenant conta alors tout ce qu'il lui était arrivé et Casoair narra l'évènement troublant qui était advenu au campement. Tous deux parurent déconcertés par ce qu'ils venaient d'apprendre. Les elfes promirent à Casoair de partir chercher une plante qui soulagerait les maux de leur congénère. Harkan resta aux côtés du chef-mercenaire qui lui déclara alors:

"Le courage est une vertu qu'il ne faut pas confondre avec la hardiesse. Ses actions sont détestables et il est bien certain que ce spadassin sera puni un jour ou l'autre. Son air goguenard ne lui sert que d'une provocation. Une chose qu'il emploie sans tenir compte des conséqences néfastes. Tu aspires à la vengeance, je le vois dans ton regard, Harkan. Dissimule ce sentiment haineux qui t'envahit. Cette auberge ne sera pas notre prochaine cible et le spadassin ne sera pas notre notre future victime. Quelque chose me dit qu'une persone s'oocupera de lui en temps et en heure. Il ne nous est pas utile d'attirer l'attention en Oësgard. Retirons nous dès que possible de ce pays malfamé."

Tous ceux qui purent ouïr ces paroles furent profondément surpris du tempérament neutre de Casoair; lui qui était d'un naturel si ardent. Harkan demeura songeur lorsque Casoair retourna silencieux dans sa tente. Là, il s'assit tout en préparant une décoction aux vertus apaisantes. Le liquide est encore brûlant lorsque l'Elfe ouvrit pour la première fois ses yeux depuis deux heures environ. A peine s'était-elle accoutumée à l'atmosphère que Casoair la questionna:

"J'imagine que tu ne sais rien de tout ce qui s'est passé et de ta blessure, à moins que tu ne veuilles enfin m'en dire mot? J'avais entièrement confiance en toi mais tu viens de la trahir en omettant de me raconter un chapitre douleureux et capital de ton existence. Tu peux parler sans crainte d'être interrompue ou écoutée d'autres oreilles que les miennes."
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Azäziel
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeJeu 21 Juil 2011 - 11:12

    Il fit les cents pas, cela lui arrivait rarement. Il n'arrivait pas à se décider sur la suite des évènements et ce n'était pas ce vieux Galaduram qui l'aidait le mieux. La décision semblait si évidente, mais faire le mauvais choix pouvait rapidement sonner comme le moment de sa mort. Il avait longuement réfléchi à la proposition du barbu sans vraiment savoir vers quelles solutions se tourner. Après quelques minutes, toujours en tenue et armé, il sortit sans prévenir de son auberge, tournant une dernière fois la tête pour regarder l'édifice qui l'avait vu grandir autrefois; ce qu'il faisait, c'était en hommage à ces braves gens qui eurent la bonté de l'accueillir alors qu'il n'avait plus rien. Azäziel repensa alors à Ysaqué, lui non plus ne savait pas qu'est-ce qu'il avait décidé de faire, il aurait dû le savoir.

    Sur le chemin, les quelques passant qu'il croisait dans son accoutrement n'avaient pas besoin d'être questionné, à sa seule vue ils désignaient la route qu'avait pris plus tôt le mercenaire. Azäziel réfléchissait à ce qu'il comptait dire, il ne trouvait pas les mots pour décrire les raisons de ce rapide changement d'attitude, Harkan s'était enfui comme il l'avait espérer, alors lui n'espérait pas être reçu à bras ouvert. D'ailleurs il ne savait pas combien de bras servaient Casoair, mais d'après ce qu'il avait pu ressentir lors de leurs premières rencontres, il se doutait que ça en faisait déjà pas mal rien que par sa prestance. Azäziel se voyait encore beaucoup plus tôt en compagnie de son mentor, et ce moment où il avait eu le déclic, où il avait décidé comme ça de partir.

    Après une marche rapide, il vit enfin le campement, à l'abri des regards indiscrets. Là une centaine d'hommes éparpillés se donnant à des activités toutes aussi différentes. Azäziel, toujours aussi sûr de lui, pénétra alors à l'intérieur. Tous les regards se tournèrent vers lui, tous s'arrêtèrent, le temps fut comme figeait tout d'un coup. L'aubergiste fit alors quelques pas vers la plus grande tante qui devait être celle du chef malgré ces visages interrogateurs et surpris autour des lui et ces yeux butaient par sa démarche distinguée C'est alors que Harkan effarait par la situation s'avança d'un pas las avec sa hache Il se posta aussi culminant qu'il pouvait face à l'aubergiste qui paraissait être un nain par rapport à lui...


    - Que fais-tu ici ?! Vociféra t-il en lui postillonnant dans la face en le menaçant de son arme.

    S'essuyant le visage, Azäziel afficha un sourire provocateur.

    - J'ai réfléchis, Casoair nécessite mon aide, il en est de même pour moi, je pense que joindre nos forces seraient plus qu'utile, n'est-il pas ?


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Désolé si ce dernier post n'apparaît pas de bonne qualité, il a été écrit dans la rapidité :D
Donc voilà c'est le final, nous pouvons enfin clôturer ce rp qui à durer près de quatre mois tout de même xDDD
Merci encore à vous Wink
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé]   Le mercenaire et l'aubergiste [Casoair+Glinaina] [Terminé] I_icon_minitimeMar 9 Aoû 2011 - 13:53

« J'imagine que tu ne sais rien de tout ce qui s'est passé et de ta blessure, à moins que tu ne veuilles enfin m'en dire mot? J'avais entièrement confiance en toi mais tu viens de la trahir en omettant de me raconter un chapitre douleureux et capital de ton existence. Tu peux parler sans crainte d'être interrompue ou écoutée d'autres oreilles que les miennes.

Glinaina releva un instant les yeux vers Casoair avant de les détourner de nouveau – non par peur, au contraire, mais plutôt par fatigue. Les images de son sommeil la torturaient encore et elle préférait qu'il ne voit pas les larmes couler sur son visage si jamais elle venait à pleurer.

-Ce qui s'est passé, je n'en sais rien. Mais on dirait bien que j'ai fait un malaise au mauvais moment et qui ne te laisse pas de marbre pour que tu en viennes à me poser cette question. Et sache que si je ne t'ai rien dit au sujet de ces blessures que je porte à mon bras, c'est certainement parce que tu ne m'as jamais rien demandé à ce sujet...

Sa voix était faible, presque éteinte à certains moments. Mais cela ne l'empêcha pas pour autant de conter sa mésaventure avec le raid drow alors qu'elle était en marche pour rejoindre les autres militaires (1). Elle passa volontairement certains détails, mais l'essentiel était là, tout ce qui pouvait d'une manière ou d'une autre concerner Gloral et les autres mercenaires de la troupe, dont l'origine singulière des marques à son bras. Comme il le lui avait annoncé, Casoair resta silencieux du début jusqu'à la fin, attitude qu'elle apprécia grandement. Cependant, elle fut elle-même surprise par la neutralité que gardait sa voix tout au long du récit ainsi que par le manque d'images. En effet, à chaque fois qu'elle repensait à cet épisode, d'atroces souvenirs venaient toujours s'imposer à elle, mais là... rien. Ça en était presque réconfortant !

-… On m'a donc envoyée à la maison de soins d'Eraison où je fut prise en charge par un maître guérisseur. Par contre celui-ci ne voulut jamais rien me dire sur ce que pouvaient signifier toutes ces marques. Je me demande encore aujourd'hui s'il n'y a pas un lien entre cet épisode et celui de mon enfance. En voyant l'air interrogateur de Casoair, elle reprit : Pour faire simple, je dormais chez une amie lorsque son village fut attaqué par des drows. Je fut l'unique survivante de ce raid. J'avais à peine plus de dix ans, et cette histoire m'empêcha de dormir pendant au moins une bonne dizaine d'années !

Elle fit une pose de quelques secondes ; elle commençait à se sentir fatiguée de tant parler. Elle regarda de nouveau son interlocuteur dans les yeux, comme si elle pouvait trouver en eux un appui. En fait, elle venait d'aborder le sujet de son dernier cauchemar : elle revoyait sa fuite avec son amie lors de cette nuit, mais au lieu de simplement revoir la scène, comme autrefois, elle la revoyait de la place d'un drow... Inutile de dire que les images et la sensation qui les accompagnaient la dépitait au plus haut point : la soif de sang, le sadisme. Ne sachant pas où tout cela la mènerait, elle préféra passer sous silence cette anecdote.

-Bref, pour finir, depuis cette dernière rencontre je ne supporte plus ni la magie, ni que l'on m'approche de trop près, comme tu as pu le voir à quelques reprises. J'ai déjà du mal à supporter que l'on pose sa main sur mon épaule.

Nouveau temps de silence. Cette fois-ci, l'elfe prit une grande inspiration avant de reprendre.

-Tout à l'heure – ou hier, je ne sais pas, quelque chose en moi voulait la mort et le sang, que ce soit du jeune archer comme de Talmak. Et... je ne voulais pas de ça. Je crois que c'est à ce moment que les traces ce sont réveillées, je...

Des larmes commencèrent à couler en douceur sur les joues pâles de l'archère. Jamais elle n'aurait voulu la mort d'une personne qu'elle appréciait, et c'était certainement cela qui la chamboulait le plus. Elle n'avait aucune envie de devenir une drow dans le corps d'une elfe et avait peur qu'une telle transformation puisse commencer à s'opérer en elle.
Un mercenaire entra dans la tente puis vint dire un mot au chef mercenaire. Ce dernier se leva et pris congé de la jeune demoiselle.


-Casoair ? Elle attendit qu'il se retourne. Je sais que tu aimes bien les gens sanguinaires, contrairement à moi. Mais si jamais je venais à devenir trop dangereuse pour la troupe... promets-moi de me mettre hors-jeu, de n'importe quelle manière. Promets-le. »

Gloral ne lui offrit aucune réponse, mais elle savait qu'il n'hésiterait certainement pas à faire le nécessaire pour protéger les siens. Y compris la tuer. Elle espérait qu'il n'en vienne jamais jusqu'à cette solution, mais vaut mieux prévenir que guérir...
Seule dans la tente, elle essaya de se rendormir, fatiguée et blême qu'elle était. Essai qui se solda par un nouveau cachemar.




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