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| Divergences et compagnie [PV Glenn] | |
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Casèr Gloral
Humain
Nombre de messages : 97 Âge : 809 Date d'inscription : 05/09/2010
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| Sujet: Divergences et compagnie [PV Glenn] Sam 23 Juil 2011 - 18:13 | |
| En ces temps, la compagnie pouvait témoigner de l'évidente rudesse de l'hiver. Bien qu'accablés par la longue traversée des monts, les mercenaires suivaient le commandement autoritaire de Casoair. Il y a bien des jours, ils avaient entrepris d'éviter Nebelheim et toute rencontre armée. Toujours dans la région d'Uberwald, les hommes prirent la direction du Sud et fuirent les terrains non couverts ou surveillés. Aucun rayon de soleil ne transparaissait et ne venait baigner ces hautes terres. Les nuages envahirent progressivement le ciel et vinrent obscurcir le firmament. Peu à peu, de doux flocons tombèrent des nues et firent regretter l'audacieuse entreprise au chef-mercenaire. De plus, lorsque les légères brises cessaient enfin, de violents vents cinglaient la troupe. La majorité semblait désespérée mais avançait face aux intempéries, derrière la grande figure qui les commandait. Celle-ci était encapuchonnée et pouvait sentir le froid mordant transir et ses orteils et ses doigts. L'implacable entrainement des archers longs permettraient de ne point subir de perte, selon Casoair. Et pourtant, plus il se convainquait de sa réussite, plus le pas ralentissait. Ses extrémités paraissaient glacées et sa force l'abandonnait. Malgré les vêtements qu'il possédait, le froid et l'humidité imprégnaient son corps. La lassitude se lisait sur son visage crispé par la brûlure du froid. Son acte était démesuré, l'échec était plus qu'envisageable. Bien que l'allure était plus lente, la progression sur les monts leur avait permis de quitter ceux-ci. A présent en pleine forêt, les vents s'étaient adoucis voir estompés mais le froid encore bien réel.
Gloral ordonna que le camp soit établi. Tandis que le chef s'emmitouflait dans une épaisse couverture, à la recherche de chaleur, Harkan s'assit près de Casoair en se massant tous les membres endoloris par la froidure du climat. Le silence s'était installé, seulement perturbé par les frictions des mercenaires. Au bout d'une heure, certains constataient que le brûlure avait plus ou moins oeuvré profondément. Seulement cinq hommes ne purent se lever de la journée dans leur état. Casoair donna le repos à ses hommes et demanda à quelques éclaireurs de partir en reconnaissance. Restant avec les deux lieutenants, le chef-mercenaire leur adressa quelques excuses en expliquant que sa gaucherie aurait pu leur coûter cher. Il fit ensuite la promesse de ne plus tenter un passage si difficile quand l'hiver se montre éprouvant. Puis, les éclaireurs revinrent au camp, messager d'une lourde constatation. La direction empruntée les emmenait droit dans les plaines d'Erwald. A l'écoute de cette désastreuse nouvelle, Casoair prit la parole, sûr de son choix:
"Mes frères, je ne m'attendais pas à ce que cette traversée des monts d'Uberwald nous cause tant de désagréments. En voulant éviter le centre du pays, je vous y ai amené. J'ignore si notre présence a été détecté mais si tel est le cas, la répression sera sévère. Nous sommes trop nombreux pour vagabonder ainsi et bien trop armés. Divisons nos troupes en cinq. Harkan, prends le commandement de la trentaine d'hommes à ma gauche. Talmak, je te donne les rênes de la 4ème section. Aendel, vos elfes vous suivront à nouveau pour quelques temps. Azäziel, je te confie la 2ème section, je te fais confiance. Glinaina et moi, on prend la 1ère section, la plus petite de toutes. D'ici une semaine, il faut que tous soient à la frontière commune d'Alonna, de Serramire et d'Oësgard. Partez maintenant, le temps presse et n'oubliez pas de dissimuler toute armure ou arme."
Ainsi, Casoair partit avec une quinzaine d'hommes et l'elfe. Ils filèrent vers l'Est ayant pour dessein de trouver le fleuve. Celui-ci leur permettrait vraisemblablement de se rendre au point de rendez-vous fixé. La petite section passa par maintes plaines et s'arrêta en diverses occasions. Les quelques fermes isolées ne parurent même pas être surprises de contempler "cette caravane". Casoair parvint ainsi aux abords d'une vallée abritant un hameau. En ce début de soirée, seules les chaleureuses lumières de l'auberge étaient perceptibles. Le sentier qui y menait, certes caillouteux, était la principale liaison entre ce village et Ostermäk, plus loin au Sud. Casoair eut alors le singulier réflexe de cacher son visage à l'aide d'un capuchon. Dans de telles circonstances, le reconnaitre ne lui serait sûrement pas profitable. Toujours accompagné de sa section dissimulée sous les traits de marchands itinérants ou de voyageurs rassemblés, le chef-mercenaire franchit la seuil de la porte de l'accueillante taverne. La salle où il pénétra s'avéra plus morne que de l'extérieur. Dans ces lieux où d'ordinaire l'ivresse et l'entrain étaient de mise se trouvaient assis deux vieillards desséchés. Ils parlaient nécéssairement bas et ne s'interrompirent pas en entendant débarquer l'homme dissimulé. Le tavernier, un homme à l'embonpoint considérable, s'approcha du mercenaire et lui indiqua une table vide. Il guida ainsi toute la section qui arrivait de façon impromptue.
Gloral vit s'asseoir à ses côtés deux de ses hommes qui jouaient définitivement bien la comédie. Ils se renseignaient même sur l'éventuelle présence d'un marché alentour. Pendant que Casoair commandait de la bonne vignasse à la forte odeur, ses compagnons poussèrent la chansonnette et éveillèrent ce lieu par leur air paillard. Ceux des autres tablées se contentaient de parler faussement d'affaires et maugréaient qu'ils devraient bientôt baisser leurs prix. Le plan avait l'air de fonctionner. Du moment que personne d'autre ne rentrerait pour découvrir la supercherie, Casoair resterait confiant. |
| | | Glenn Hereon
Ancien
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| Sujet: Re: Divergences et compagnie [PV Glenn] Mar 26 Juil 2011 - 19:42 | |
| Le Comte d’Arétria n’ayant plus besoin de lui pour le moment, Glenn avait décidé de s’installer en Oësgard pour quelques semaines. La racaille pullulait sur ces terres frontalières, d’autant plus qu’aucun baron avait été nommé depuis Baudoin… Le régent devait être complètement dépassé par les évènements, entre les pillards et la menace d’une invasion de drows, c’était étonnant de voir que la baronnie existait toujours ! Bref, l’armée n’étant pas en nombre suffisant pour instaurer l’ordre dans toute la région, c’était l’endroit idéal pour trouver des contrats. Le campement avait été établit à plusieurs lieues au sud de la ville d’Oësgard. La dernière fois que Glenn s’y était rendu, s’était pour mater l’insurrection. Baudoin était mort en essayant de prendre Diantra tout en laissant sa baronnie sans défense… Les derniers défenseurs de la ville s’étaient rendus après plusieurs jours de siège, aucun combat n’avait eu lieu. En ces temps de paix, les contrats se faisaient rares et la solde mensuel qu’Anseric lui versait ne lui suffisait pas. Gagner sa croute tout en restant honnête était plus compliqué que Glenn le pensait… On lui proposait essentiellement des missions d’escortes, rien de bien dangereux en somme. En parallèle, il essayait de retrouver d’autres de ses anciens compagnons d’armes, ce qui n’était pas une chose facile.
Tout est prêt Glenn, j’ai placé les cibles comme tu me l’avais indiqué et l’espace devant ta tente et toujours dégagé, espérons juste qu’il ne neige pas.
Bien Trimack, sonne le rassemblement.
Seuls les lieutenants pouvaient appeler Glenn par son prénom, les autres devaient se contenter de chef ou de capitaine. Aujourd’hui c’était une journée assez spéciale, comme l’annonça Glenn lui-même à l’ensemble de sa compagnie :
Tout d’abord bonjour à tous, j’espère que vous vous êtes bien reposé cette nuit car aujourd’hui vous allez en baver ! Tout au long de la journée, moi et mes fidèles lieutenant vont vous évaluez sur vos compétences : combat rapprochés et séance de tirs. Cette évaluation a pour but d’organiser au mieux notre compagnie afin de définir plusieurs sections : les meilleurs appartiendront au groupe d’élite de la compagnie. Je laisse maintenant la parole à Trimack, qui va vous diviser en plusieurs groupes et vous expliquer plus en détails le fonctionnement de la journée. Ah, oui une dernière chose… Ceux qui ne respectent pas les règles seront très sévèrement punis !
Le discours de Glenn provoqua une multitude de bavardages dans l’assemblée, que Trimack ne manqua pas de stopper. Il aura fallu une bonne partie de la nuit pour organiser au mieux cette journée et Glenn s’empressa de retourner dans sa tente pour rattraper ses heures de sommeil perdues, laissant ses lieutenants se débrouiller. L’évaluation était en fait un grand tournoi, les mercenaires s’affrontaient avec des armes d’entrainement (lames émoussés ou armes en bois). Le combat prenait fin quand un des deux combattants se déclarait vaincu ou si un des lieutenants l’avait décidé. Il y régnait une bonne ambiance, chacun encourageait son favori, certains pariant même de l’argent. Le perdant pouvait continuer l’épreuve si les lieutenants voulaient en voir d’avantage. Glenn, qui avait eu du mal à s’endormir à cause du bruit provoqué par les évènements, sortit de sa tente vers 11h, pour superviser la suite du tournoi. Sans grande surprise, les anciens gardiens de Serramire dominaient pleinement le tournoi ; les chasseurs que Glenn avaient recrutés n’avaient aucune chance, c’est pourquoi il avait créé une seconde épreuve, visant les compétences de tirs. Glenn savait que la diversité était importante dans une armée, ses guerriers n’étant pas adaptés à toutes les situations, il avait besoin de bons archers. C’est Frajoar, l’ancien chef du groupe de chasseurs et maintenant lieutenant de la troupe du centaure, qui dirigeait cette épreuve.
Le soleil venait de se coucher, Glenn sonna la fin des épreuves et demanda le bilan de la journée à ses 4 lieutenants. Le tournoi n’était pas terminée, mais Erestor, Trimack et Raymond avaient sélectionnés les 30 mercenaires qui allaient constitués la section d’élite de la compagnie. Glenn, qui avait regardé la plupart des combats, se mît d’accord avec eux. Frajoar quand lui, annonça qu’il avait trouvé un champion : le jeune Firien était vraiment doué à l’arc et avait surpassé les meilleurs chasseurs de Frajoar. Glenn fut surpris de cette nouvelle, le jeune avait un don rare… Sur ce, il confia la gestion du campement à Trimack pour aller faire un petit tour à la taverne à coté, comme à son habitude. L’hiver était rude et il avait bien besoin de se réchauffer le gosier. Comme il n’était pas égoïste, il avait prévu d’acheter un gros stock d’alcool pour le campement. Il prit avec lui Erestor et Firien, ainsi que les demi-finalistes du tournoi. Sa façon à lui de récompenser le mérite. L’auberge était bien remplit pour une fois, le patron, qui avait l’habitude de voir les mercenaires passer vers cette heure-là, devait être aux anges. La table habituelle de Glenn était occupée par un groupe de voyageurs. A vrai dire, l’auberge elle-même était occupée par ce même groupe de voyageur. La plupart étaient encapuchonnés, ils voulaient certainement rester discrets. Bien, Glenn et ses compagnons s’assirent donc à une autre table. Après avoir passé commande, le chef des centaures félicita Firien et les gagnants du tournoi. Erestor se mît à parler combats avec ces derniers, pendant que Glenn discutait avec le jeune prodige. Firien n’avait que 17 ans et il se révélé déjà être le meilleur archer de la compagnie. Erestor parlait bruyamment, ce qui attira tous les regards vers sa table. Glenn jeta à nouveau un rapide coup d’œil sur l’ensemble des clients. Parmi eux, il crut reconnaitre un visage familier… Hélas, la personne étant couverte d’une capuche, il ne saurait dire qui cela pouvait être. Glenn sentait que quelqu’un avait le regard posé sur lui : en effet, deux tables plus loin, un des voyageurs le dévisageait… Sentant un peu de tensions, Glenn sortit un couteau et le planta sur sa table, tout en fixant le présumé voyageur : comme pour se rassurer ou lancer un avertissement. Il y avait quelque chose de louche là-dessous. Après quelques minutes, il appela le tavernier.
Hola aubergiste ! Ton toit doit avoir des fuites, certains clients se couvrent la tête, ce doit être pour se protéger de la pluie, je t’avais dit de voir le voisin pour qu’il t’aide à le réparer !
L’aubergiste comprit tout de suite à qui cette remarque était adressée et il ne répondit pas. Il espérait simplement ne pas avoir besoin de l’aide du voisin pour réparer les dégâts que la future bagarre allait causer… |
| | | Casèr Gloral
Humain
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| Sujet: Re: Divergences et compagnie [PV Glenn] Mer 27 Juil 2011 - 16:15 | |
| Sirotant sa singulière boisson, Casoair vit entrer d'un pas franc plusieurs hommes. Ceux-ci tenaient plus du soldat royal que du mercenaire tel que Gloral en avait la vision. Le plus intriguant était le fait que ces gens semblaient habitués de visiter l'aubergiste. Ce fut comme s'ils ne craignaient pas d'être aperçu par les forces armées de la baronnie. A moins d'effectuer un contrat en ces lieux, la pensée de se dévoiler ainsi et de s'y installer en sympathisant fit sourire le chef-mercenaire. Alors que les charmants marchands poursuivaient leur élan en demandant à une table voisine quelques piécettes pour payer la future commande fort audacieuse, Casoair espionnait la compagnie nouvellement entrée. Leurs moindres faits et gestes furent évalués et leurs paroles longuement pensées. Les mercenaires parlaient d'un tournoi organisé il y a peu. Sans grande difficulté, Casoair devina habilement que ces hommes devaient être les as de la troupe. Les félicitations le réconfortèrent et il put trouver ainsi leur charismatique chef.
En tenue de voyageur, les hommes de Gloral ne semblaient pas attirer l'attention plus que d'ordinaires commerçant. Ils discutaient entre eux, chantaient gaiement une flopée de ribambelles originaires de Scylla, contaient les uns aux autres des aventures saugrenues et se vantaient de leurs produits d'excellentes qualités. Le temps était à la beuverie et la parole aux racontards. L'aubergiste avait à faire face à aux vétérans de la débauche. Malgré leur maigre solde, ils parvenaient tout de même à récompenser les efforts du pitoyable tavernier courant à tout va pour rappeler sans cesse le montant de leur redevance. Après quelques tentatives, les prétendus marchands livraient la somme, sous l'oeil vigilant de leur chef qui était plus qu'observateur. Son manque de propos énerva ses compagnons assis près de lui qui partirent au comptoir. C'est alors que Casoair prit conscience que sa dissimulation pourrait lui coûter cher. En effet, seul lui s'était caché derrière son capuchon pour que son renom ne l'oblige pas à fuir d'une lâcheté impitoyable. Pourtant, il valait mieux que l'on de lui en tant que voyageur plutôt que de s'identifier sous les traits du chef-mercenaire.
Alors que les compagnons visibles de Casoair revenaient, un homme se révéla être bruyant. Ses mots étaient entendus de tous ceux bénéficiant du don de l'ouïe, tous sans exception. De plus, la fine oreille des archers longs leur permettaient de suivre la conversation avec une facilité déconcertante. Gloral retint alors qu'ils fussent d'habiles cavaliers et des mercenaires compétents. Les échauffourées contées rappelaient avec certitude la cavalerie serramiroise. Avec grande incertitude, Casoair considéra le potentiel commandant sans cacher son regard scrutateur. Tout à coup, le mercenaire se fit remarquer avec splendeur, couteau planté dans le vieux bois. La réaction fit rire Gloral qui ne permit toujours pas à l'impétueux d'entrevoir sa face. Cet homme paraissait bénéficier d'une certaine prestance mais manquait pour autant aux règles de convenance. Bocarder ainsi un si puissant mercenaire n'était absolument pas la meilleure option. En effet, tous les "marchands" s'étaient tus et fixèrent leur chef dans l'espoir de le voir redevenir le chef-mercenaire et de dire adieu au muet voyageur plus que jouant sur la timidité.
Dans un sursaut d’orgueil, Casoair se leva prestement de son siège. La stratégie ne fonctionnait pas pour le chef, autant découvrir la troupe. Avec de la chance, les mercenaires rallieraient les archers longs. Espérant ne pas ne jeter dans la gueule du loup en dévoilant sa véritable nature, Gloral avec une fierté surhumaine, se dévêtit de son lourd manteau et de son capuchon. Beaucoup en eurent le souffle coupé en admirant la prestance inégalée de leur digne chef. Son visage était empli de détermination, son regard reflétait sa vanité et son sourire fut celui de l'Arrogance. Face à tous ses hommes, la bravoure était de mise et rien ne transparut. Sa cape noire, symbole de l'appartenance à son groupe, trainait lorsque son pas le rapprocha du mercenaire qui avait osé l'importuner. A présent, l'on pouvait découvrir une masse d'armes à son baudrier, des poignards de lancer plus ou moins dissimulés au niveau de la cuisse. Sa raison de vivre éclatait au grand jour et superbement! Arborant fièrement ses épaulettes cramoisies, Casoair montra sa broche grossièrement taillée en arc.
"Ne reconnais-tu donc pas un puissant mercenaire lorsque tu en vois un, commandant centaure?"
Un instant après, le chef-mercenaire fondit sur sa proie en lui frappant violemment les côtes à mains nues. Voyant que les autres pourraient rappliquer, il demanda à l'assistance de ne pas intervenir au nom de l'honneur. Il aida ensuite le mercenaire à se rétablir pour une bastonnade plus que raisonnable.
"Ton ardeur m'est insupportable. Tes soldats puent la bonhomie et la serviabilité! Le nom de mercenaire est sali par ta faute! Vous ne faites preuve d'aucune ingéniosité et demeurez sous les ordres d'un seigneur esclavagiste. Le mercenaire suit sa propre voie et n'a pas de patrie. L'argent l'appelle où qu'il aille. S'il lui manque, le mercenaire se sert dans les contrées qu'il traverse alors. N'as-tu pas entendu de rumeurs missèdoises? Ou parler d'enlèvements chez les elfes? Je suis ceci et nombre de ces ignominies. On me nomme Casoair Gloral, fils de Rasten, commandant en chef des bûcherons barbus. Ma présence ici devrait vous être un don précieux. Je te ferais entendre raison, mercenaire, par mes paroles ou mes actes. Les centaures disparaitront si tu ne jures que sur la loyauté d'un seigneur inconvenant."
Dans sa lancée de paroles, Casoair bondit et combattit son adversaire avec fougue. Les coups pleuvaient des deux côtés... |
| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Divergences et compagnie [PV Glenn] Sam 13 Aoû 2011 - 12:33 | |
| Jamais l'elfe n'avait connu un hiver aussi froid, du moins pas dans ses souvenirs : les journées étaient froides et sèches, constellées du manteau blanc de la neige et les nuits horriblement humides, en plus d'être gelées. Dès que l'on se retrouvait dans les plaines, depuis deux jours d'ici, soit de petits flocons tombaient en continu, imbibant en partie ses vêtements malgré la chaude cape noire qu'elle portait, soit de grandes rafales de vent venaient mordre la peau, ce qui était loin d'être mieux... Et pourtant, c'était avec le sourire que Glinaina entreprenait ce dernier voyage. Faire le tour du marquisat de Serramire lui avait enfin permis de se retrouver un peu, et surtout de se dompter. La peur ne la tenaillait plus autant qu'avant et, au contraire, elle arrivait à se sentir sure d'elle. Mais elle ne supportait toujours pas le contact physique avec les autres, malheureusement. Au fond d'elle-même, elle riait de la situation dans laquelle elle se trouvait : non rien de bien grave, elle avait quelques jours de retard quand à son retour chez les Bûcherons barbus. De plus, ils avaient bougé, quoi de plus logique. Donc là elle se retrouvait à les pister, ce qui s'avérait un très bon entraînement quant à la confiance en soi et à l'apprentissage des repères. Et puis cela lui donnait une bonne excuse pour écouter tous les ragots des villageois, ce qui s'avérait très amusant quant à l'absurdité de certains propos !
Ici l'archère pouvait remarquer de temps à autre quelques empreintes, la majorité étant recouverte d'une fine couche de neige ou bien tout simplement effacée à l'aide de branchages. Grâce aux Cinq, elle n'était plus très loin ! Et pourtant elle savait qu'il fallait rapidement trouver un abris pour la majeure partie de la nuit au lieu de courir jusqu'à eux. Il est beaucoup trop dangereux de se balader en pleine nuit alors que le vent et la neige risquent de venir à tout moment gifler le visage et de désorienter. Il y a de quoi être retrouvé mort congelé le lendemain matin ! Elle se releva donc, fit plusieurs flèches à l'aide de bouts de bois et de pierres pour pouvoir reprendre la bonne direction cette nuit et partit à la recherche d'un abris. N'étant pas encore dans la forêt elle ne pouvait pas quérir l'aide des arbres, mais il devait bien y avoir un minimum de choses, non ? Après tout, avec l'habitude, cela devenait de plus en plus facile ! Au bout de quelques temps elle finit par trouver un trou creusé au bord d'une butte de terre ; il n'était pas assez grand pour un elfe, mais elle pouvait encore l'agrandir à l'aide de son épée. Une fois assez grand pour qu'elle puisse s'y tenir recroquevillée (ce qui prit du temps), elle chassa la neige de l'entrée et rapporta de quoi la boucher tout en agrandissant un peu le nid. Déjà la nuit commençait à tomber. Elle mangea quelques fruits secs qu'elle avait soigneusement fourré au fond de son sac, en sortit pas mal de mousse qu'elle avait ramassé en forêt, l'étala sur le sol au fond de la mini-grotte pour se protéger de l'humidité et alla s'y blottir tout en refermant délicatement derrière elle. Ce n'était ni pratique ni aussi confortable que dans une maison, mais au moins elle serait protégée de la neige, du vent et de l'humidité.
Lorsqu'elle se réveilla plusieurs heures plus tard, le vent soufflait tout son soul dehors. L'elfe resta donc coincée dans son petit logis assez froid pendant encore une bonne heure - lui semblait-il – avant de pouvoir dégager l'entrée et s'étirer de tout son long dehors. De petits flocons tombaient ça et là sur le sol, mais rien de bien méchant. Elle refit donc ses maigres bagages et essaya de retrouver tant bien que mal les flèches qu'elle avait laissé derrière elle. La première avait presque volé en éclat, la deuxième était introuvable et la dernière... Ouf, elle était encore en bon état ! (Si vous voulez savoir pourquoi trois flèches, c'est tout simplement parce qu'elle s'est déjà fait avoir à cause de ces tempêtes de neige !) Satisfaite d'avoir enfin retrouvé la direction à suivre, elle partit donc retrouver les mercenaires.
Elle n'aperçut leur campement qu'en milieu de matinée et mit encore quelques minutes avant de les rejoindre, ayant failli se faire tirer dessus au passage par la sentinelle. Bon là elle devait avouer que c'était de sa faute, elle avait sans faire exprès tout fait pour lui faire peur. Mais ce n'était tout de même pas une raison ! En fait ce qui la sauva fut le fait qu'il la reconnut tout de suite... Il faudrait qu'elle fasse attention à ne pas être trop silencieuse ni trop bruyante à l'avenir, cela pourrait lui jouer de bien mauvais tours. Le mercenaire eut la gentillesse de l'amener jusqu'au cœur du campement avant de retourner prendre sa position. De là Glinaina salua la plupart de ses camarades et alla à la rencontre de Casoair. Celui-ci put sans conteste considérer les différents changements qui s'étaient opérés chez la jeune femme : elle paraissait avoir grandi, avoir gagné en stabilité et en confiance. Devenue intérieurement plus forte (peut-être même physiquement un peu), elle souriait et son visage n'exprimait plus la crainte qui lui avait fait prendre quelques « vacances ». Là-dessus, ce voyage en solitaire lui avait fait le plus grand bien ! Par contre, la fermeté (voire la dureté) qui était autrefois apparu chez elle avait l'air d'avoir également pris des vacances !
Après une longue conversation, Glinaina alla aider au dispensaire ; les humains n'avaient pas l'air d'être habitués à affronter le froid en pleine nature, au vu des cinq qui étaient en assez piteux état pour ne pas avoir réussit à se relever au petit matin. Même si elle avait toujours quelques lacunes en guérison, elle était cependant assez habituée à vivre en pleine nature. Lorsqu'elle arriva au lieu dit, elle remarqua tout de suite que quelqu'un les avaient déjà pris en main. Il s'avéra très tôt que ce fut l'un des rares elfes de cette compagnie. Elle profita qu'il n'y avait qu'eux deux en plus des malades pour engager la conversation en elfique tout en sortant la mousse de son sac.
« Comment se portent-ils ? -Il vaudrait mieux qu'ils arrivent rapidement à se remettre sur pied, sinon... Ça fera quelques guerriers de moins. Le temps est peu clément pour faire leur feu. -Mouais... Et vous, du côté elfe ? -Comme toujours. Il lui offrit un sourire. Mais parle-moi de toi. Aendel avait-il raison ? -En effet. Il m'a fallut du temps pour m'y habituer. Parfois, je me disais qu'heureusement que j'étais seule ! Mais c'est fini. Tout va bien, maintenant. -Je vois. J'espère qu'aucune bataille n'aura lieu ces prochains jours. Il ne manquerait plus que tu perdes la stabilité que tu viens de gagner. A la mine que fit Glinaina, il préféra changer de sujet. Sinon, comment ce voyage s'est-il passé ? -Bien... J'ai trouvé un travail à Serramire pendant une bonne semaine avant de pouvoir aller jusqu'au comté d'Odélian. Beaucoup de rencontres et beaucoup d'aventures. A part ça j'ai eu pas mal de mal à retrouver vos traces ! -Bon retour parmi nous dans ce cas ! Et, crois-moi, ces humains sont plus doués qu'ils n'y paraissent. Donc c'est normal si tu as eu un peu de mal à les pister ! -Oui... Et, au fait... Il serait possible que nous entrions en guerre. Je n'en ai pas encore vraiment parlé, mais les choses commencent à s'envenimer entre Merval et Scylla, selon les dires. Et vu le temps, je crains que ça ne pourrais que continuer dans ce sens. -Alors les contrats pleuvront... »
La jeune femme fit un signe d'assentiment à l'elfe. Ils risqueraient fort de se retrouver dans une guerre qui ne les regarde nullement, et qu'elle en parle ouvertement à Gloral ou non : d'après ce qu'elle avait compris, la troupe se dirigeait justement vers le Sud et entendrait forcément parler de cette histoire. Une bonne heure ou deux plus tard, ils purent entendre un appel : le chef mercenaire allait prendre la parole. Lorsque les deux elfes sortirent de la tente, pratiquement tous les mercenaires étaient présents, ce qui, pour Glinaina, était assez impressionnant. Tout en restant un minimum à l'écart, ils écoutèrent le discours autoritaire mais juste de leur chef.
« Mes frères, je ne m'attendais pas à ce que cette traversée des monts d'Uberwald nous cause tant de désagréments. En voulant éviter le centre du pays, je vous y ai amené. J'ignore si notre présence a été détecté mais si tel est le cas, la répression sera sévère. Nous sommes trop nombreux pour vagabonder ainsi et bien trop armés. Divisons nos troupes en cinq. Harkan, prends le commandement de la trentaine d'hommes à ma gauche. Talmak, je te donne les rênes de la 4ème section. Aendel, vos elfes vous suivront à nouveau pour quelques temps. Azäziel, je te confie la 2ème section, je te fais confiance. Glinaina et moi, on prend la 1ère section, la plus petite de toutes. D'ici une semaine, il faut que tous soient à la frontière commune d'Alonna, de Serramire et d'Oësgard. Partez maintenant, le temps presse et n'oubliez pas de dissimuler toute armure ou arme. »
Tiens, les voilà qui repartaient, mais en plusieurs groupes cette fois. En tout cas elle remarqua que Gloral devait réellement bien l'aimer pour qu'elle soit toujours dans le même groupe que lui ! Sinon, c'est qu'il devait la surveiller de près, ce qui pouvait comprendre au vu de ce qui s'était passé il y a un bon mois. Mais elle était loin d'être sure que ce soit la véritable raison ! Elle salua donc son congénère et repris son sac avant d'aller aider à défaire le campement.
Le groupe des 17 « marchands » partit rapidement pour l'Est puis, une fois arrivés au fleuve après quelques jours, le longèrent. Ils marchèrent encore un peu plus d'une journée pour arriver au final à une auberge (on ne décline pas les bonnes vieilles coutumes) au Nord d'Ostermäk. Cette auberge était moins grande qu'elle ne le semblait vu de l'extérieur et se différenciait des autres par le nombre très calculable de buveurs. Deux. Et c'en était presque amusant de constater qu'ils avaient encore l'air sobre ! Sinon, le lieu était plutôt bien entretenu et assez sympathique. Bref, le lieu tranquille auquel des mercenaires comme les Bûcherons barbus ne sont pas habitués. Comme tout bon groupe, ils allèrent s'installer, commandèrent des boissons et se mirent à parler de tout et de rien, ou plutôt de marchés et de produits plus ou moins locaux. Là-dessus, ils se prêtaient pratiquement tous à jouer la comédie ! Les armes étaient pour la majeure partie cachées, tout comme les armures, et personne ne faisait vraiment attention à eux. Tout se passait pour le mieux, jusqu'à ce qu'un autre groupe entre en scène.
Ils étaient à peu près vingt et portaient tous une cape rouge, ce qui rappela quelque chose à Glinaina, même si elle ne pouvait dire quoi. L'aubergiste semblait bien les connaître vu la façon dont il les accueillit et tous allèrent s'assoir aux autres tables. Au final, l'auberge était complète. A bien y regarder, il lui semblait reconnaître l'un d'entre eux, elle ne pouvait pas en dire plus puisqu'il s'était assis dos à elle. Ah, mais où avait-elle bien vu toutes ces capes ?! Elle-même encapuchonnée et assise dans un coin assez sombre, elle discutait avec les « marchands » de sa table tout en écoutant discrètement la conversation de l'autre groupe. Visiblement, ils venaient de faire un tournoi et l'un d'eux parlait fortement de batailles. Mais n'écoutant pas toute la conversation, elle ne sut donc de quoi il s'agissait. Ce fut un bruit sourd ainsi que la prise de parole quelques minutes plus tard de celui qui visiblement était le chef de la troupe qui ramenèrent son attention vers eux.
« Hola aubergiste ! Ton toit doit avoir des fuites, certains clients se couvrent la tête, ce doit être pour se protéger de la pluie, je t’avais dit de voir le voisin pour qu’il t’aide à le réparer !
A cela, tout le monde se tut. Seul Gloral se leva et répliqua à l'humain qui se retourna dans sa direction. Mais... Glenn Hereon ? Ils avaient donc affaire au groupe du Centaure. Elle se souvint donc où elle avait vu toutes ces capes : à Serramire, pendant la bonne semaine où elle avait fait un travail des plus honorables. Heureuse rencontre, mais qui allait certainement ici faire des étincelles vu les divergences de conduite des deux chefs. L'un était sanguinaire, l'autre se comportait plutôt comme un garde. Et connaissant Casoair, cette histoire risquait de tourner au vinaigre !
-Ton ardeur m'est insupportable. Tes soldats puent la bonhomie et la serviabilité! Le nom de mercenaire est sali par ta faute! Vous ne faites preuve d'aucune ingéniosité et demeurez sous les ordres d'un seigneur esclavagiste. Le mercenaire suit sa propre voie et n'a pas de patrie. L'argent l'appelle où qu'il aille. S'il lui manque, le mercenaire se sert dans les contrées qu'il traverse alors. N'as-tu pas entendu de rumeurs missèdoises? Ou parler d'enlèvements chez les elfes? Je suis ceci et nombre de ces ignominies. On me nomme Casoair Gloral, fils de Rasten, commandant en chef des bûcherons barbus. Ma présence ici devrait vous être un don précieux. Je te ferais entendre raison, mercenaire, par mes paroles ou mes actes. Les centaures disparaitront si tu ne jures que sur la loyauté d'un seigneur inconvenant.
Et voilà, comme elle s'y était attendue, Gloral lança un duel auquel Glenn répondit à grands coups de poings. Dans un premier instant, tout le monde les regardaient, mais au bout d'un moment la tension commença à monter entre les différents mercenaires. Préférant éviter toute bagarre inutile et lourde de dégâts, l'elfe intervint donc. Elle profita d'un court instant où les deux combattants s'étaient plus ou moins involontairement écartés pour planter son épée entre les deux hommes, instaurant immédiatement le silence sur l'assemblée.
-Bon, maintenant que vous vous êtes montré vos forces respectives et toutes deux louables, il serait peut-être temps de passer à autre chose avant de briser l'auberge de ce pauvre aubergiste. A ce propos, pour ceux qui veulent vraiment se battre, il y a une placette dehors faite exprès pour cela. Les Centaures et les Bûcherons barbus ont beau avoir des divergences d'opinion, n'est-il pas justement préférable d'entrevoir une option plus basée sur... la discussion ? »
Sur ce, elle rengaina son épée, laissant méditer sur ses paroles. Une simple discussion ? A voir... |
| | | Glenn Hereon
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 35 ans (974 du cycle 10) Taille : 1m87 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Divergences et compagnie [PV Glenn] Sam 15 Oct 2011 - 12:17 | |
| Suite à cette courte tirade, les conversations cessèrent et tous les regards se portaient maintenant sur l’homme à qui la remarque s’adressait en premier. Ce dernier se leva brusquement et fixa Glenn d’un air sévère. Le Centaure en chef se leva à son tour pour lui faire face, tout en faisant signe à ses compagnons de ne pas le suivre. L’homme releva son capuchon et jeta son manteau sur sa table, dévoilant ainsi son identité : sa tête ne lui revenait pas, mais d’après les multiples armes qu’il abordait, Glenn en conclut que cette homme était un gens d’armes, probablement un chasseur de primes. Glenn sourit, l’homme s’était découvert, c’était l’unique but de la manœuvre. Des vielles connaissances à lui n’avaient surement pas appréciés son retour dans la vie active… Glenn accorda plus d’attention à la cape noire et à la broche en forme d’arc que portait le tueur : Il avait déjà vu ses deux signes distinctifs quelque part…
-Ne reconnais-tu donc pas un puissant mercenaire lorsque tu en vois un, commandant centaure?"
Glenn, son esprit occupé à se rappeler de ce que signifiait la cape noire, ne vit pas le coup venir et se prit un violent coup dans les côtes. Le dit puissant mercenaire l’aida ensuite à se remettre sur pied, puis il demanda au public de ne pas intervenir : c’était une affaire entre deux capitaines mercenaires. Oui, la cape noire était le signe distinctif de la compagnie des bucherons barbus, Glenn avait rencontré un des leurs lors d’un contrat à Serramire et il avait entendu parler des exploits de cette troupe, qu’on pouvait résumer avec les mots : pillages et massacres. Bref, une idéologie qui ne correspondait pas du tout à celle de Glenn, lui qui voulait être un protecteur du peuple avant tout. Il lui adressa une remarque :
- Me voilà satisfait de voir que la réputation de ma troupe est arrivée aux oreilles des pillards barbus ! Mais visiblement tu ne me connais pas assez, sinon tu ne m’aurais jamais défié ! »
Le chef des barbus répondit du même ton :
-Ton ardeur m'est insupportable. Tes soldats puent la bonhomie et la serviabilité! Le nom de mercenaire est sali par ta faute! Vous ne faites preuve d'aucune ingéniosité et demeurez sous les ordres d'un seigneur esclavagiste. Le mercenaire suit sa propre voie et n'a pas de patrie. L'argent l'appelle où qu'il aille. S'il lui manque, le mercenaire se sert dans les contrées qu'il traverse alors. N'as-tu pas entendu de rumeurs missèdoises? Ou parler d'enlèvements chez les elfes? Je suis ceci et nombre de ces ignominies. On me nomme Casoair Gloral, fils de Rasten, commandant en chef des bûcherons barbus. Ma présence ici devrait vous être un don précieux. Je te ferais entendre raison, mercenaire, par mes paroles ou mes actes. Les centaures disparaitront si tu ne jures que sur la loyauté d'un seigneur inconvenant.
Le chef des centaures n’eut pas le temps de répondre, Casoair fondait déjà sur lui, poing levé. Glenn esquiva le coup d’un bond sur le côté et riposta en frappant l’épaule droite de son agresseur. Après un court répit, les combattants s’élancèrent de plus belle : les forces s’équivalaient. Mais dans la taverne, les barbus étaient une vingtaine tandis qu’il y avait que 7 centaures. L’élite de la compagnie certes, mais il valait mieux éviter que ça dégénère. Erestor, qui s’était levé, gardait sa main droite serré sur le pommeau de son épée, prêt à frapper et les autres centaures suivirent son exemple. Firien avait parfaitement compris la situation, et, profitant du bordel occasionné par la bagarre, se rapprochait peu à peu de la porte d’entrée… Soudain, un des barbus, qui se révéla être une elfe, sauta par-dessus une table, épée à la main, pour atterrir en plein cœur de la mêlée, soit entre les deux capitaines mercenaires. A partir de ce moment-là, tout ce passe très vite, les centaures dégainèrent leur épée tandis que les bucherons brandirent leur arc. Firien quand à lui, profita de ce moment pour ouvrir la porte et se ruer au dehors : Il fallait à tout prix ramener des renforts. Un carnage sanglant allait suivre si l’elfe n’avait pas prise prestement la parole :
-Bon, maintenant que vous vous êtes montré vos forces respectives et toutes deux louables, il serait peut-être temps de passer à autre chose avant de briser l'auberge de ce pauvre aubergiste. A ce propos, pour ceux qui veulent vraiment se battre, il y a une placette dehors faite exprès pour cela. Les Centaures et les Bûcherons barbus ont beau avoir des divergences d'opinion, n'est-il pas justement préférable d'entrevoir une option plus basée sur... la discussion ? »
Glenn reconnut la personne qui avait osé s’interposer entre lui et son adversaire : c’était Glinaina, une elfe membre de la compagnie de Casoair qu’il avait rencontré lors d’une mission à Serramire. Le chef des centaures ordonna donc aux siens de rengainer les épées et le chef des bucherons barbus fit de même de son côté.
-Je rappelle simplement que ce n’est pas moi qui en suis venu aux mains. Effectivement, mieux vaut parlementer, un combat ici aurai de lourdes conséquences pour les deux camps. Amis, commençons par faire un cercle avec les tables, mettons en une au milieu, ou moi et Casoair débattrons sur la question du mercenariat. Aubergiste, apporte donc deux de tes meilleures bières veux-tu !"
Les quelques véritables voyageurs qui avaient assisté à cette scène montèrent rapidement dans leur chambre, ils voulaient passer une soirée tranquille et ne désiraient prendre au part au débat qui dégénéré surement…
(hrp)un gros retard, vraiment désolé, j'ai mît du temps à m'adapter à mon nouveau train de vie... Ca ne se reproduira plus(hrp)
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