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 Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa]

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Laëssya
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa]   Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 29 Sep 2011 - 20:36



    Depuis combien de temps la jeune femme était-elle en train de briquer ces lieux d’aisance, qui, pour le moment, ne l’était certainement pas pour elle ? Laëssya ne le savait point. Combien de latrines était-elle parvenue à assainir ? Elle ne le savait pas d’avantage. En revanche, elle avait fortement conscience de son dos fourbu, de ses bras douloureux, et de ses mains tellement crispées que le simple fait d’écarter les doigts la faisait souffrir.
    En vérité, ce n’était pas que les latrines fussent réellement sales. Bien que, par nature, les immondices en eurent maculé une bonne partie, elles ne le furent pas d’avantage de ce que l’on pouvait penser d’un tel endroit. Peut-être même bien moins.

    Oui, il devait forcément y avoir une pelletée de serviteurs autrement plus qualifiés qu’elle pour ce genre de pensum. Non content de récurer plus vite qu’elle ne le faisait, ils s’en occupaient également avec bien plus de compétence et d’habitude, laissant l’endroit parfaitement propre. Le contraire eut été étonnant ; l’idée que la Louve pût habiter dans la crasse et dans une air infestée par les défections et l’urine, plus particulièrement par temps de grande chaleur, semblait complètement invraisemblable dès que l’on avait pris connaissance de la personnalité et du caractère de cette dernière. Et le bref entretien que Laëssya obtînt avec la personnalité la plus éminente d’Olyssea l’avait, à défaut de tout lui révéler sur la noble, convaincue qu’elle n’était pas femme à repousser l’hygiène au dernier rang de ses préoccupations.

    Non, le véritable problème était la taille du bâtiment. Si, observé de l’extérieur, le manoir paraissait immense, il n’en résultait là que d’un savant effet d’optique visant à impressionner les différents visiteurs qui s’y aventuraient, mais pas dans le sens où l’on pourrait le prendre. La bâtisse était tout simplement gigantesque. Et à la pauvre Laëssya de le parcourir dans son intégralité, du moins autant qu’elle le pût, sans délaisser le moindre étage ou la moindre chambre susceptible d’abriter une quelconque latrine. Et c’était bien le nombre important de lieu d’aisance qui l’avait obligée à répéter un nombre de fois tout aussi important les mêmes gestes et les mêmes mouvements. Frotter, brosser, récurer, laver, l’ancienne serveuse n’en pouvait plus.

    Ses jambes n’étaient pas non plus épargnées par ces aller-retour incessants entre les différentes ailes du manoir. Fatiguée, harassée, elle continuait cependant son dur labeur, habituée qu’elle était à surmonter les épreuves les plus inconfortables, ce qui ne les rendait pas agréables pour autant, loin de là. Laëssya demandait ainsi poliment son chemin à différents gardes, serviteurs, ou à toute autre personne qui croisait son chemin. Si certains ou certaines la regardaient de haut, lui informant sèchement ou sur un ton condescendant la direction à suivre pour trouver son chemin ou une latrine, d’autres, bien plus amicaux, profitaient de cette petite interlude pour souffler un peu, et ainsi engager la conversation.
    Parler naturellement et avec franchise à des gens qui n’étaient pas pédants faisait grand bien à la nouvelle camériste, qui retrouvait là une jovialité sincère comme elle avait pu en avoir dans sa vie d’autrefois. On lui demandait ainsi son prénom, d’où elle venait –bien qu’elle ne mentionnât jamais son travail nocturne-, si elle était nouvelle par ici. Cela lui permettait ainsi de connaître de nouveaux visages qu’elle serait amenée à fréquenter d’avantage, de nouvelles personnes, et que ces dernières sussent qui elle était également.

    La fin de la journée arriva, et le soleil déclina tandis que la lune pointait le bout de son nez. Enfin la jeune femme avait-elle terminé. Soulagée tout autant que percluse de courbatures qui ne se feraient ressentir que dans une ou deux journées vraiment, Laëssya déposa sa brosse et son torchon dans un petit placard de la latrine qu’elle venait de nettoyer. Si elle avait pu garder une grande partie de ses affaires immaculée, il n’en demeura pas moins que suite à de petits incidents comparables à la brosse effleurant avec légèreté le tablier de la rouquine, quelques traces douteuses se fussent déposées sur le vêtement. L’odeur devait également avoir imprégné les tissus et sa peau à force d’y avoir été mêlés, et la courtisane, épuisée, ne demandait rien d’autre qu’un bon bain, ou le minimum requis pour se débarrasser de toutes ces inconvenances.

    Alodie n’avait-elle pas dit qu’elle viendrait vérifier qu’elle avait parfaitement suivit les ordres ? Dans tous les cas, la mégère restait introuvable, et n’avait donné aucune consigne à la jeune femme.
    Indécise, elle erra dans les couloirs, espérant qu’on ne la trouve ou que quelqu’un puisse lui dire quoi faire.



Dernière édition par Laëssya le Dim 6 Nov 2011 - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa]   Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Nov 2011 - 21:08

    Le reste de la journée, s’il avait été éprouvant et dans l’ensemble, d’une ingratitude totale pour Laëssya, s’était écoulé avec la paresse habituelle qui envoûtait les appartements des dames de compagnie ; on joua, on ria, on plaisanta sur quelques menus bruits de cour, le tout dans un chaos de rires de gorge et d’éventails ... qui éventaient. Les visages, aussi souriants que crispés après tant d’efforts zygomatiques, finirent tous par, de grâce et d’un simulacre de fatigue, disparaître pour convoler vers un repos de courte durée – on ne commérait jamais assez -.

    Alodie vit donc bien rapidement partir les dernières pies les moins pressées de quitter l’étouffante bonbonnière dans laquelle les dames avaient passé une après-midi à brasser élégamment l’air, dans l’art le plus pur des caméristes. Pour autant, toutes n’étaient pas libérées de leurs obligations ; restait la dernière petite trouvaille baronniale, celle dont le pourquoi du comment échappait encore grandement Alodie, qui avait vu ici et dompté bien de nombreuses têtes se voulant « fortes et indépendantes ». Disciplinant les plus rebelles et jouant avec la volonté et la motivation des plus ennuyées, travaillant au corps les plus sottes et poussant à l’effort constant les moins jolies, il s’agissait pour elle de former, plus que des femmes d’esprit en accord avec leur rang, un véritable corps d’élite de la bienséance et de la beauté médiane. Une tâche qui sonnait presque comme un plan militaire, et que la baronne s’amusait en ce moment même à balayer en invitant une petite souillon sans demander l’avis de qui que ce soit.

    La Louve faisait ce qu’elle voulait et c’était tant mieux ; pourtant, si la ‘camériste-en-chef’ ne voyait pas d’un bon œil ces libertés excessives et extravagantes fleurir à tout bout de champ, elle se devait de reconnaître, tandis que d’un bon pas elle arpentait à présent les couloirs, inspectant chaque latrine trouvable, le sens de la propreté et de l’obéissance de la nouvelle recrue. En voilà une qui, si la tâche n’était pour le moins pas glorieuse, n’avait pas décidé d’en faire à sa tête et qui avait tout simplement fait ce qu’on lui avait demandé.

    L’inspection continua, tranquillement, Alodie ne manquant pas de veiller au détail. Force fut de concéder que la dite ‘Laëssya’ avait fait le travail correctement. Cependant elle demeurait introuvable ... Jusqu’à ce qu’une effluve vint piquer le nez de notre dame de compagnie, qui eut l’ombre d’un sourire cynique. Il suffirait de repérer la pauvrette à l’odeur.

    Et ce fut donc à l’angle de deux couloirs que la femme retrouva l’apprentie, apparemment en moins bon état que les pièces qu’elle s’était échinée à récurer. Ayant arboré de nouveau le masque imperturbable et pincé, Alodie croisa les bras sur sa poitrine, posant un regard vif et clairvoyant sur le visage trahissant d’une certaine accumulation d’angoisse et d’épuisement de l’ancienne catin.

    « Eh bien. Pour une petite de la rue, on peut dire que tu as de la réserve. »

    Ce serait le seul compliment offert à la jeune rouquine, et grand bien lui en fasse de s’en contenter. Car après une pause, la camériste reprit.

    « Cela dit, il serait plutôt l’heure d’aller te changer et de te restaurer aux cuisines. Tu n’es certainement pas présentable ce soir. Qui plus est, un brin de toilette ne sera pas de refus, n’est-ce pas. »

    Sans laisser le temps de répondre, d’affirmer ou de renchérir, elle poursuivit.

    « Je vais t’accompagner dans ce qui sera ta chambre. Il y aura tout ce qu’il te faut, rien de plus, rien de moins. Suis-moi. »

    Le trajet fut étonnamment court. A peine un escalier et une dizaine de mètres plus tard, on arrivait à un couloir un peu plus étroit mais coquet, ou de larges baies éclairaient les murs fraîchement débarrassées de lourdes tapisseries évoquant une grandeur et une décadence des fêlons passés par là. Poussant une porte, la dame de compagnie fit signe à Laëssya de rentrer, s’engouffrant après elle dans la petite pièce où la toute jeune fille passerait sûrement bien peu de temps.

    C’était un endroit de taille certes petit pour une dame de compagnie de ce nom, mais pourtant la surface demeurait plus que convenable. Une armoire ouvragée trônaît là, quelques mobiliers, tout aussi anciens et lustrés, avaient été organisés de telle sorte que le moins de place possible soit perdu. Le lit, qui plus que jamais avait l’air d’être aussi moelleux et douillet après cette fourbe journée, tendait des bras cotonneux à Laëssya. A l’écart du reste, une cuve remplie d’eau avait été prévue, ainsi que le nécessaire pour prendre un bain des plus urgents et « détoxifiants » - c’était le mot -.

    Pour autant, toutes ces apparitions positives furent quelque peu assombries par les dernières sentences d’Alodie.

    « Une fois ton repas pris, tu aideras aux cuisines pour le dîner. Quand on te l’aura signifié, et seulement à ce moment, tu pourras aller te reposer. Demain, dès le lever du soleil, il faudra te tenir prête : la journée va être longue, très longue. La ponctualité est une qualité très importante, si ce n’est l’une des premières à apprendre en tant que future camériste. Il y a beaucoup, voire tout à faire avec toi. Alors la moindre seconde a sa valeur. »

    Sur ces termes aussi enjoués que possible – Alodie n’était pas quelqu’un connu pour son expansivité et sa chaleur humaine naturelle -, la femme esquissa un petit mouvement de tête en guise de salut, et s’éclipsa de la chambre, laissant Laëssya en paix avec elle-même pour un petit moment.



[Infiniment désolée du retard. Honte à moi :/.]
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa]   Rencontre avec un imprévu. [Clélia d'Olysséa] - Page 2 I_icon_minitimeMar 8 Nov 2011 - 21:56

    La jeune femme errait çà et là, les pieds trainants et les bras ballants, quêtant l’honorable camériste qui répondait au nom d’Alodie. Dans son sillage, une trainée rousse ravissante, mais aussi et surtout une odeur écœurante qui émanait de son tablier à la couleur douteuse ; autant de remugles et d’exhalaisons qui faisaient grimacer toute personne croisant sa route. Si au début de son labeur elle avait pu converser de temps à autres avec quelques accorts personnages, Laëssya ne recevait plus que des réponses évasives et brèves, invitant à ce qu’elle décampât le plus rapidement possible, dès lors qu’elle demandait si l’on n’eût pas vu passer la mégère.

    Ce fut finalement cette dernière qui la trouva au détour d’un des ombreux couloirs de ce véritable dédale, et l’expression affichée sur son visage fut aussi éloquente que celle qu’elle avait eu coutume d’observer. S’en détacha nonobstant un petit compliment qui, s’il en était un, eût très bien pu passer pour une raillerie, et l’ancienne courtisane fronça imperceptiblement les sourcils. Depuis quand les filles de la rue n’étaient-elles pas courageuses et volontaires ? Probablement bien plus que toutes ces pimbêches qui dégoisaient à longueur de journée sur des platitudes, tout en étant affalées sur de moelleux coussins en buvant le thé. Ah, comment elle eût apprécié de voir toutes ces mijaurées, gentes en habits et sades en façons, en train d’effectuer la tâche qui avait été la sienne, trimant sec et dur en tentant, en vain, de présager le tissu de leur robe. Mais à quoi bon s’attarder sur les hypothèses d’un travail déjà effectué ?

    Et ce fut au contraire avec un grand soulagement, tandis que son visage s’illuminait, qu’elle accueillit les propos d’Alodie. Enfin, elle allait recevoir ce à quoi elle aspirait depuis deux jours déjà. Qu’eût-elle donné pour un simple bain, des habits propres, et ne serait-ce qu’un frugal repas ? Une journée de labeur passée dans les latrines, peut-être, et ce en étant restée toute la nuit sans dormir avec pour seule vêture des tissus humides et boueux. Il semblait en tout cas qu’elle venait de passer avec succès cette première épreuve, ce qu’elle jugea tout à fait normal. Ne manquait plus qu’on l’admonestât, après la journée la plus longue de son existence, pour une tâche qui n’avait pas été exécuté tel que certains l’eussent souhaité, alors qu’elle avait donné le meilleur d’elle-même.

    Laëssya venait de recevoir l’attribution officielle d’une chambre dans la grande demeure de la baronne, et ce fut vers cette pièce, guidée par l’impérieuse dame d’atour, qu’elle se dirigea. Si le chemin fut très court, il se déroula en silence, permettant à la rouquine de s’évader un peu. Comment s’agencerait sa propre chambre ? Oh, il était certain qu’elle ne serait à l’image de la richesse du bâtiment, loin de là, mais elle pouvait toutefois espérer qu’elle fût mieux que le cagibi dans lequel elle vivait lorsqu’elle travaillait comme serveuse. La réponse ne tarda pas à lui apparaître.

    Après avoir traversé un couloir qui devait appartenir à l’aile des serviteurs, dépouillée de toute opulence, la dame d’atours ainsi que celle qui la suivait de près parvinrent dans une pièce tellement plus grande que le placard à balais dont Laëssya avait l’habitude. Plusieurs meubles venaient orner la chambre d’un beau et vénérable bois brillant, permettant à la jeune femme de ranger un tant soit peu ses maigres possessions plutôt que de les laisser trainer en bout de lit dans son ancienne vie. Mieux encore, loin du vieux grabat encastré contre un mur, un véritable matelas l’attendait, ainsi que de véritables couettes qui sentaient bon le propre –contrairement à elle.

    Le regard de la rouquine convergea en direction de la bassine que lui désigna vaguement Alodie, et ses yeux pétillèrent de plaisir. La mégère annonça alors que cette journée éternelle n’était pas achevée ; en effet, si tôt qu’elle se serait restaurée –nouvelle étincelle dans le regard- et lavée, il lui faudrait aller aider en cuisine pour le dîner de, peut-être, la baronne Clélia d’Olysséa, ou de ses serviteurs et autres dames de compagnie d’un rang hautement plus élevé que le sien. Si Laëssya savait cuisiner, elle se demandait comment se déroulait les tâches culinaires dans un tel lieu ; travailler seul pour servir de simple voyageur n’avait rien de semblable au fait de travailler en équipe pour une vingtaine de personnes, si ce n’était plus. Quoi qu’il en fût, et bien qu’elle semblât quelque peu chagrinée de ne pas pouvoir prendre immédiatement un repos qu’elle jugeait mérité, l’idée de pouvoir se sustenter aussi bien que celle de se laver n’entacha guère le moral de la servante, haut plus en en dépit de sa fatigue.

    Alodie avait-elle à peine salué la jeune fille d’un sec hochement de la tête et tourné les talons que celle-ci se déshabilla avec une prestesse inégalable, rejetant au loin son accoutrement puant qui ne pourrait être purifié que par le jeu, et entra dans la bassine. Le contact de l’eau glacée mordant sa peau opaline la fit autant claquer des dents qu’elle raffermit ses muscles et chassa subitement la fatigue qui l’engourdissait. Serrant les dents, contrôlant ce claquement intempestif en même temps qu’elle prenait une grande respiration, la jeune femme hésita, avant de plonger entièrement la tête dans l’eau. Ce geste sembla la foudroyer sur place, elle autant que son cerveau, et si des restes de fatigue subsistaient encore, elle fut certaine d’en être débarrassée après que la froideur de l’eau se fût violement attaquée à son crâne et à ses oreilles.
    Elle entreprit alors de se laver, frottant sa peau et ses cheveux au savon, griffant ses chairs à l’aide de ses ongles, tant et si bien que de longues traces rougeâtres apparurent bientôt sur son corps, mais que n’eût-elle pas fait pour s’affranchir de ces remugles en provenance des latrines ?
    Enfin, tremblante, grelottante, mais finalement propre, la jeune femme sortit de l’eau, et s’enroula avec hâte dans une grande serviette, un luxe qu’elle n’avait jamais possédé jusqu’alors.

    Une petite dizaine de minute plus tard, ce fut une Laëssya resplendissante qui sortit de sa chambre, le regard vif, les pommettes rouges après ce bain glacé, et les cheveux encore humides qui marquèrent légèrement le dos des vêtements sentant bon le frais. Pourvu que ses prochaines activités dans la cuisine ne s’avéreraient pas trop salissantes et ne l’enfumeraient pas non plus, elle, ses cheveux et le tissu de sa vêture. Si elle avait pris un grand plaisir à enfin se laver, en dépit de l’eau glaciale, un seul et unique bain lui convenait parfaitement.

    Après avoir demandé son chemin, elle parvint rapidement dans la, ou plutôt les cuisines, très grandes salles dans lesquelles s’activaient plusieurs dizaines de personnes, et moitié moins de marmites. Pour cette première fois, l’on ne lui confia pas de tâches difficiles. Se pliant aux exigences de certains, Laëssya alla chercher du bois pour les fourneaux, s’occupa du contenu de certaines marmites en le remuant pour ne pas que le fond ne brûlât, apporta des plats et des assiettes devant lesquels elle s’extasia au vu de la finesse des gravures et de l’argent qu’elle tenait entre les mains. Elle continua en triant des aliments, en épluchant des légumes, en coupant des fruits –et elle ne put s’empêcher de chaparder un ou deux morceaux, appréciant le goût unique de ce qu’elle n’avait jamais gouté-, mit le couvert, et enfin, apporta les plats bien préparés à table.

    Ce ne fut qu’une fois toutes ces tâches effectuées qu’elle fut enfin autorisée à se retirer pour aller se coucher, et la rouquine regagna hâtivement sa chambre, prête à tester le moelleux de son matelas. Demain, lui avait dit Alodie, elle devrait être réveillée aux premières lueurs de l’aube ; une nouvelle journée commencerait, et avec elle, une nouvelle vie.
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