Las Castigament Dès Démoni tà un merdassièr

« Oc, moussu lo Palasin, tuat per lo manè, es tanbenè mórt chè los peis del portas, tanbenè freg ché unas Ivèrn Serraminè »
Si, monsieur le comte, tué par ma main, il est aussi mort que les poissons du port, aussi froid qu'un hiver serraminois.

Miaulait le spadassin de sa voix délicate mais fortement agitée. Ses mains nerveuses s'agitant dans son dos, il ne pouvait être honnête! Le bougre mentait, cela se voyait à sa mine affable, et son regard de renard.

Attablé devant son repas, le Comte, la bête du sud prêtait que peu d'attention à l'homme, que trop occupé à regarder défiler devant lui ce qui allait bientôt être un éclat de saveur dans sa bouche. Hésitant entre le lapin frit aux épices et le ragoût Valarois, la question devrait être jugé après avoir vidé quelques coupes de vin avant de se dire que le lapin et le ragout pouvait très bien se manger ensemble, le tout agrémenter par un Tréssésilimonè (cet alcool très fort à base de citron, spécialité d'Ydril, et que seul un Ydryain pouvait savoir savourer !)

« M'a dich ché messorgas, èh perquè me consirar per un piról ? »
On m'a dit que tu mentais, Eh pourquoi me considère tu comme une idiot ?

Le tueur s'agita plus fort, il se mettait tout en branle, hésitant entre la fuite ou implorer la pitié du Comte. Le ladre face à son mensonge et ignominie traîtrise ne pouvait plus singer d'être honnête. Il avait bien laissé ce vil marchand en vie, lui qui devait reposer avec les poissons, dormait encore dans son lit, mà ce ne serait que pour quelques temps, Là Bastolà s'en occupera et il fera le « Cabus d'Ensatana », après tout ce mangeur d'avoine venu du nord qui était devenu aussi riche que prétentieux, refusait de payer le « Trabutè », que tout étranger riche devait au comte en échange de sa protection, arquant qu'il n'en avait pas besoin, Mà le sud ne marche pas comme le nord, les coutumes et traditions ici étaient respecté.

« Pietat, lo meu senhor, Pietat per un paure estafièr »
Pitié, mon seigneur, pitié pour un pauvre spadassin

Le comte rejeta sa fourchette sur la table, et à la volée se leva en faisant tomber sa chaise dans un fracas qui fit chuter de terreur le pauvre homme.

« Mà, Lo Palasin d'Ydril pas perdonar la traïtesa »
Mà, le comte d'Ydril ne pardonne pas la traîtrise !

Et sans plus attendre, attrapant une masse des mains d'un garde il l'enfonça dans le crâne de l'homme envoyant des morceaux de sa cervelle un peu partout autour. Lachant l'arme qui bien ancré dans la tête du bougre ne semblait guère vouloir en sortir, il dégaina l'épée du fourreau du même garde qui le rire niais et le regard brillant semblait être aussi heureux qu'un loup voyons un cerf tomber. Le premier coup trancha la gorge mais ne parvint pas à briser l'os, le sang gicla venant compléter les morceaux de cervelle, le deuxième coup lui coupa net la vilaine trogne du corps et attrapant la masse, l'extirpant en s'aidant de sa botte, Diogène ramassa avec délicatesse le bout de chair immonde rappelant l'homme par la présence de quelques dents et d'un œil (l'autre ayant giclé hors de son orbite et c'était détaché après avoir pendu quelques secondes).

« Es mai emmercièr ara, aquela sala manca d'omana estança, Arh arh arh »
Il est plus utile maintenant, cette salle manquait de présence humaine, arh arh arh !

Et sous les rire gras des quelques gardes présents, Diogène empala la tête sur une pique dans un coin de la salle, l'œil unique regardait vers l'entré. Et tout couvert du jus suave de sa victime, il se remit à table, rien n'ouvre mieux l'appétit qu'une mise à mort. Continuant son repas, allégrement, il fut dérangé par un messager, qui bien lui prit de ne pas rester trop près du comte, ni non en sa présence sinon sa tête aurait rejoins celle de notre ami spadassin.

Isabellà di Systoliè, sa fille serait revenu dans le palais dans une tenue négligé et seul, sa nourrice l'accompagnant pourtant à sa sortie. Pour expliquer l'événement, revenons quelques heures avant, le comte se rendant à quelques affaires, s'enquit de savoir où était sa fille, ne l'ayant pas aperçu elle qui devait pourtant suivre quelques leçon de femme (des niaiseries). Envoyant plusieurs de ses hommes à sa recherche il apprit de la part d'un garde de la porte qu'il l'avait laissé sortir, (diable que cela elle qui avait interdiction de sortir sans escorte). Ce qui fit garder la tête du garde fut le fait qu'il avait vu sa gouvernante avec elle (qui avait désobéis à l'ordre de ne pas sortir sans escorte, elle serait fouettée et violée par des chiens à la garce), de cette information le garde ne fut donc que jeter par delà les remparts et alla s'écraser contre le sol.

Des dizaines de ses hommes s'en allèrent alors en ville, à la recherche de la petiote, tandis que confiant à Nicoliezo le soin d'envoyer ses sbires et quelques membres de la Bastolà aux informations, cette affaire semblait des plus étranges. Et c'est donc d'ici au repas, l'affaire patienta. Sans plus attendre, Diogéne envoya ses hommes chercher la fille pour la conduire ici où elle répondrait de son comportement.