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| Valentin, conteur | |
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Valentin
Elfe
Nombre de messages : 1844 Âge : 31 Date d'inscription : 23/05/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : +- 1700 ans Taille : Niveau Magique : Archimage.
| Sujet: Valentin, conteur Mer 24 Aoû 2011 - 21:27 | |
| Prénom :
- Il fut un temps où les elfes m'appelaient Elvanthyell. Désormais seuls les humains m'interpellent, et pour eux je suis Valentin.
Faction :
- Peuples libres (anciennement Cités d'Anaëh, banni).
Age :
- Dix-sept siècles, à quelques décennies près. Le temps efface lentement ces évènements de nos mémoires, et je ne saurais dater celui ci avec précision.
Sexe : Race :
Particularités : La magie préserve ses mystères... quatre siècles de vie m'ont à peine suffi pour en effleurer la surface. Plus j'en apprends, plus il m'en reste à apprendre. Je peux toutefois me targuer d'une chose : ma quête de la connaissance m'aura permis d'en apprendre bien plus que nombre de mages, y compris parmi mes confrères. Guère étonnant quand on sait que quatre siècles durant, mon unique objectif aura été la connaissance. Enfin, là n'est pas l'essentiel. Ma principale particularité vient non pas de ma soif de connaissance ou de mon savoir historique ou magique, mais plutôt de ce que mes recherches m'ont fait découvrir et ce que j'utilise actuellement. Je me suis en partie détourné de la pratique de la magie telle qu'on la connaît habituellement, me consacrant à l'Asfa : une langue magique, si l'on peut dire. La formule relève d'un certain abus de langage, mais elle en fournit une bonne image. Un moyen de se plonger dans la magie que je privilégie depuis que je l'ai découvert... Avec ces connaissances est également venue une conception assez... particulière de la magie et de ses conséquences. Une mentalité étrange, que d'aucuns qualifieraient aisément de folie.
Alignement : Métier :
- Conteur, mage, historien, professeur, amuseur... Tout métier que mes capacités me permettent d'exercer est bon à pratiquer, tant qu'il me permet de vivre. J'ai toutefois une préférence pour le métier de conteur, et c'est en général en tant que tel que je me présente.
Classe d'armes :
Equipement : Habituellement, je ne transporte que peu de choses avec moi. Mes voyages sont ceux d'un conteur ou d'un historien, de quelqu'un avide de connaissance, et non d'un noble en visite. Une bourse aléatoirement garnie -ce genre de possessions est plus sûrement rangé quelque part qu'en vadrouille perpétuelle avec moi-, quelques manuscrits et un long bâton de marche représentent les constantes de mon attirail... je vous passerai les habits bruns que je porte parfois, petite moquerie envers le stéréotype du conteur errant. A coté de ceux ci se trouvent régulièrement une gourde d'eau, un petit sac contenant le nécessaire pour vivre -nourriture, couverture, habits, ce genre de produits-, et mes accessoires de scène. Plus rarement... eh bien, toutes les bizarreries que je suis amené à trouver pendant mes voyages.
Description physique : Se décrire soi même... c'est d'un goût douteux, mais passons. Que dire sur moi que vous ne puissiez voir ? Eh bien, mettons que vous êtes aveugles et reprenons. Sur le plan physique, je réponds à peu près aux critères de ma race : on me donne un bon mètre quatre-vingt, plutôt svelte... pas exactement un gringalet, mais personne ne songerait à me mettre dans la catégorie des combattants : je ne me bats que très peu, et en général, ça se voit. Ma musculature est sèche, présente mais... là encore, je serai le premier à éviter le recours à la force brute. Cela dit, étant un pratiquant assidu de la magie, je reste physiquement dans une forme éclatante : une bonne endurance et un entretien correct sont nécessaires à la magie, je m'emploie donc à suivre cette voie. A ma démarche, on me sent plus habitué à la vie sauvage que mondaine, et l'observateur averti pourra déceler une certaine agilité : plutôt satisfait sur ce plan, agilité et dextérité -outre très utile pour mes vagabondages- pallient efficacement à mon manque de force brute. Concernant le reste du corps... eh bien, rien à signaler si ce n'est une ou deux cicatrices çà et là, marques inévitables de ma vie nomade. Mon visage présente la finesse classique des elfes, et on m'identifie souvent comme elfe, même sans avoir vu mes oreilles. Qu'importe, je me considère comme seul juge de mon apparence. Presque taillé à la serpe, mon visage glabre s'illustre par les deux perles bleu pâles, presque lumineuses, qui détonnent avec mes cheveux sombres : probablement conséquence des influences de la magie, mes yeux me rendent aisément identifiable. Magnifiques, évidemment, mais quel handicap quand il s'agit de passer inaperçu... et l'usage de la magie influe souvent sur ma vue, pour parfaire ce handicap. Mes cheveux noirs complètent ce visage, parfois semés de mèches blanches : parfois teintes, souvent décolorées suite à l'usage de la magie. Ces mèches blanches sont éliminées au gré de mon humeur, et la teinture est là pour pouvoir prétendre que toutes ces mèches sont de mon fait. Bien que mon métier de conteur m'apporte une certaine sympathie, être elfe chez les humains est suffisamment dangereux en soi pour que j'évite de m'afficher comme pratiquant de la magie.
Description mentale : Je ne suis pas fou. Féru d'histoire et de magie, je me suis consacré très tôt à ma quête de connaissance. Encore aujourd'hui, la connaissance est pour moi un puissant moteur, quoi que secondé par le lot de passions que tout homme se doit d'avoir... j'étais déjà jugé trop "enthousiaste" par mes confrères elfes, et mon séjour prolongé chez les humains n'a pas arrangé la situation. L'art des mots est quelque chose que j'apprécie, sans toutefois trop y goûter en dehors de mon métier de conteur. Pendant mes années d'errance, j'ai développé un aspect calme et rieur de ma personnalité, quelque peu philosophe... mais après quatre siècles d'existence, qui ne le serait pas ? Pour le reste... une personnalité est chose bien trop difficile à cerner en une poignée de phrases, aussi ne me connaîtrez vous que si vous prenez le temps de me connaître, de me pencher sur ce que j'ai vécu. Le mental d'un être est formé par ce qu'il a vécu et ce qu'on lui a enseigné... apprenez ce que j'ai appris, et peut être aurez vous une petite chance de me connaître. Cela dit, la chose risque de vous être ardue : de par la vie que j'ai vécu, je suis quelqu'un de plutôt secret, presque mystérieux. Méfiant, aussi... les conséquences d'innombrables années de fuite face à la justice elfe.
Capacités magiques : Les textes que Valentin a dérobé à la bibliothèque de la Cité Eternelle ? De nombreux livres sur le façonnage, l'imprégnation... et la magie de l'âme. Des secrets qu'il a jugé trop sensibles pour les laisser à la portée de tous, et pour lesquels il a sacrifié son poste et l'avenir auquel il était promis. La connaissance du façonnage n'est pas un secret dans les hautes sphères de la magie elfe, Valentin en étant un bon exemple, mais certaines méthodes avancées du mysticisme sont restées perdues - et par l'intervention de Valentin, risquent fort de le rester pour un moment encore. D'anciens façonneurs ont probablement déjà découvert ces techniques - telles que la perception, manipulation, négation de la magie en tant que telle et en tant qu'énergie - mais peu ont accepté de partager leur savoir par écrit... et une partie de leurs travaux essentiels n'est plus là pour en témoigner. Cela étant, ces ouvrages étaient presque égarés dans la masse de la bibliothèque : il en reste encore probablement, attendant un autre caprice du destin pour refaire surface. Jusqu'ici ces connaissances ne méritent peut-être pas de sacrifier sa vie pour elles, me direz vous... et nous arrivons à l'âme. Les ouvrages en question contenaient également des recherches et expériences liées à la perception des esprits, des âmes, et surtout de leur asservissement. Valentin n'en est encore qu'aux débuts de son parcours dans le domaine de l'âme -il faudrait une vie pour en découvrir chaque recoin-, mais chaque secret découvert le conforte dans ses choix de dissimuler ces connaissances - les coeurs sombres et les drows en connaissent déjà trop sur les possibilités de ces disciplines, rien ne pourrait justifier de leurs fournir de nouvelles possibilités de nuire.
Oh, sur un plan plus secondaire, Valentin est également capable de tours mineurs liés à son domaine, que beaucoup qualifieraient d'amuseur de foire - essentiellement la capacité à faire danser des lumières ou de petits personnages immatériels, qu'il utilise pour donner corps à ses contes et histoires.
• Histoire • Qui suis-je ? Je suis Valentin, un reflet de ce qui aurait dû être une belle histoire. Cette histoire, la mienne, je l'ai piétinée, reniée sans espoir de repentance. Mon avenir aurait dû être brillant... ou du moins, je me l'imaginais comme tel. Le savoir, le respect... les rêves d'antan gisent dans les limbes, brisés par ma folie d'alors. Aujourd'hui, je ne suis plus que conteur, historien parfois... mage, toujours. Le savoir et la magie, pour lesquels j'ai sacrifié ma vie. Mais plutôt que de différer l'inévitable... cette histoire, mon histoire, je vais vous la conter. Tout commence il y a environ quatre siècles, à Alëandir. Je suis né dans une famille peu connue, banale, quoi que respectée. J'ai vécu l'ordinaire, traversé mes premières années sans rencontrer d'écueil... une enfance heureuse, des années bénies. Je ne garde que peu de souvenirs de cette époque, mais c'est ainsi que je m'en souviens... c'est ainsi que je veux m'en souvenir. Je ne veux pas me demander le pourquoi des absences si fréquentes de mon père, je ne veux pas savoir si des évènements plus sombres ont teinté ces années. Mais je ne peux pas nier la vérité, je ne peux pas nier que les choses étaient vouées à se détériorer... Mon père nous abandonna peu après mon entrée dans les classes. Nulle explication, nul mot... un jour, il ne rentra pas de l'une de ses absences, simplement. Il ne revint jamais, et je ne me souviens pas avoir questionné ma mère à son sujet. Il était juste... parti. J'étais jeune, je ne pouvais pas comprendre... j'étais tenu à l'écart, encouragé à me concentrer sur l'apprentissage. J'étais incapable de comprendre les malheurs qui se préparaient. Quelques années passèrent, rythmées par les classes et les rires. J'y rencontrai Sariel, Elvana, Elias... mes compagnons d'alors, des amis. D'autres elfes avec qui je partageais mon quotidien. L'Etourdi, la Belle et l'Agile, tels étaient leurs surnoms... le mien était l'Etrange. D'autres élèves étaient avec nous, mais je ne m'en souviens que peu. A la fin de l'apprentissage, on nous testa, on chercha à savoir si nous avions des aptitudes particulières... et à savoir vers quelle voie on nous orienterait. Sariel poursuivit son enseignement sur la voie traditionnelle -on m'apprit plus tard qu'il était par la suite devenu rôdeur-, tandis qu'Elias réfléchissait déjà à un avenir militaire. Elvana portait en elle une étincelle de magie, aussi se vit-elle proposer l'Académie. Son avenir était tracé, ne restait que moi... à l'époque, mes voeux se portaient sur l'histoire, sur le savoir. Là encore, le hasard se joua de moi. Quand on tenta de savoir si j'avais des prédispositions magiques, ce ne fut pas une étincelle qui se révéla... mais une véritable flamme, qui me destinait également à l'Académie. Le groupe vivait sa première séparation : Sariel et Elias pour l'enseignement traditionnel, Elvana et moi pour la magie. Ce furent deux jeunes elfes enthousiastes et encore un peu naïfs qui entrèrent à l'Académie de Magie, cette année là. Mes souvenirs se font plus précis à mesure que le temps avance, mais quelques périodes restent encore dans le flou... je me souviens des liens qui m'unissaient à Elvana, bien plus qu'une simple amitié, tout comme je me souviens des premiers malheurs. Du premier, particulièrement... Durant ma troisième année, nul ne me vit pendant près d'un mois... Quatre-vingt-dix jours rayés de ma mémoire. Une longue absence, qui suivit un évènement tout simple... une absence qui suivit l'annonce de la mort de ma mère. On m'expliqua qu'elle s'était laissée emporter par le chagrin, et que la mort avait fini par réclamer son dû. On tenta de me soutenir, mais rien ne put empêcher ma première disparition. J'en revint changé, méritant plus que jamais le surnom que l'on m'avait donné : l'Etrange. Je devins instable, plus que jamais intéressé par le savoir, mais porteur d'une flamme qui inquiétait mes professeurs. Etais-je fou ? Non, pas encore. Des élèves étranges, il y en avait eu avant moi, il y en avait avec moi, aussi personne ne s'inquiéta. Personne sauf Elvana, mais elle ne me le montra jamais. A nouveau, les années passèrent. Et mon histoire débuta réellement à la fin de mes études, au crépuscule de ma 140e année. Elvana marchait sur la voie de la guérison, encore incomplète pour elle. Je m'étais intéressé à la guérison également, mais nulle voie n'avait attiré mes pas au cours de mon apprentissage. En revanche, l'appel du savoir était plus fort que jamais. Je voulais la connaissance, je voulais découvrir les fondements de l'histoire, de notre art, de la magie. J'avais vu les plus grands, j'avais vu l'histoire se faire et se défaire, et je voulais non seulement y participer mais l'apprendre, la comprendre. J'avais eu écho de la mort de Caranthir, j'avais pris part à la défense d'Alëandir face à la première attaque des Sombres. J'avais constaté les premiers effets de la déchéance des elfes... ce qui avait été détruit ne pouvait pas être reconstruit. Nous avions perdu une partie de notre passé, un fait inacceptable pour un caractère tel que le mien. La guerre. Le deuil. L'irréparrable perte que jamais nous n'aurions dû avoir à supporter. Et pourtant cela advint, et les échos de ces batailles résonnent encore aujourd'hui. Nous avions beaucoup perdu... tous. Tous ont ressenti les effets de nos pertes, mais certains y ont gagné quelque chose. Grâce à cette bataille, je découvrais de nouvelles âmes. Grâce à ces pertes, je découvrais une part de moi même. Qu'importe le présent, car tout avenir s'approche inexorablement de sa fin, voué à devenir un nouveau fragment du passé. C'est à cette occasion que je sut réellement pourquoi j'étais l'Etrange. Je vivais pour le passé, presque dans le passé. Je jouais le présent, mais je le jouais comme le passé qu'il devenait. Je jouais l'Histoire, je l'apprenais et en explorait le moindre recoin. J'étais historien, mage, doué... jeune et présomptueux. Jeune, mes études rapidement achevées me laissaient le choix de ma vie. J'étais jugé trop passionné pour un elfe, et la touche d'arrogance -plus elfique, cette fois- qui s'y mêlait n'arrangeait pas les choses... j'avais le choix, pourtant. A l'époque, j'avais le choix. J'aurais pu suivre les grands sur la voie du pouvoir, j'aurais pu tenter ma chance. Dyarque, le regretté Caranthir, Beren... ces images éclatantes n'étaient pas ma voie. Je suis resté dans l'ombre, j'ai appris, consacré mes années à la recherche. A mon tour, je servais de professeur à l'Académie, transmettant mon savoir et respecté pour cela. Ce fut toutefois ce même savoir qui causa ma perte : à force de recherches sur l'histoire et la magie, je m'isolai de ce qui aurait pu me sauver. Oh, j'étais toujours sociable et enjoué, et jamais je ne manquais une occasion de voir le petit groupe que je considérais comme des amis. Mais plus que jamais, j'étais l'Etrange... et une part de moi restait isolée. Je pense pouvoir affirmer que j'étais reconnu par mes pairs comme un professeur compétent -et plutôt agréable-, et comme un chercheur assidu. Mon métier me permettait de vivre confortablement, quoi que sans abus, et la reconnaissance de mes confrères me garantissait un accès presque illimité aux savoirs de l'Académie et de la Bibliothèque d'Alëandir. Je contribuai au savoir, en y ajoutant un ou deux ouvrages et une profusion de notes explicatives sur les textes déjà présents. J'explorai de nombreux domaines, tant en histoire qu'en magie... et fatalement, le malheur me rattrapa. Certaines archives étaient oubliées de tous, parfois même de ceux qui s'en occupaient. Des textes porteurs de savoirs interdits, dangereux, dont les précédents lecteurs - si il en eut un jour - s'étaient probablement jurés de garder le secret sur ce qu'ils avaient découvert. Je gardai également le secret, mais ma curiosité me poussa à m'aventurer sur la voie de l'interdit... un tabou posé non par les mortels, mais par une cause bien plus terrifiante. J'aurais pu mourir pour ce savoir... mais force est de constater que la magie ne punit que les actes, et non l'apprentissage. Cet apprentissage se poursuivit un moment... mais bientôt, je ne put continuer à ignorer le danger qu'ils représentaient. Ce que j'envisagerais était sacrilège, surtout pour un érudit, un mage avide de savoir... ce savoir, je le dérobai. Ces archives qui n'auraient jamais dû sortir de la bibliothèque, je les volai. Les ouvrages les plus dangereux furent détruits sur place, non sans en avoir gravé chaque graphe dans mon esprit. J'espère encore à ce jour avoir localisé et détruit tous les plus importants, mais je crains que le destin ne se joue de moi et qu'il me faille y retourner un jour pour achever mon oeuvre... La magie profana la magie... et par ce geste, je détruisis ma vie. J'avais mis plusieurs jours à extraire les premiers ouvrages, les derniers furent anéantis en quelques secondes. Tant de temps à percer ces secrets, et seulement une poignée d'instants pour les perdre... mais ce savoir ne devait pas pouvoir se répandre. L'usage de magie au sein même de la bibliothèque de la Cité Eternelle ne pouvait passer inaperçu, et l'enquête fut lancée... mais avant même que les elfes se penchent sur la question, j'étais parti. Je quittai Alëandir, j'abandonnai ma vie... j'y étais préparé, mais encore aujourd'hui je pense que jamais je ne pourrai cesser de penser à cette perte. Une surprise devait m'attendre, toutefois... Sariel et Elias. Je ne sais lequel des deux a prévenu l'autre, mais les deux m'attendaient. Je les croisai peu après être sorti de la ville, probablement pas par hasard. Ils savaient ce que j'avais fait : ils me connaissaient, il était aisé pour eux de deviner ce que j'avais fait. L'amitié avait plus de valeur pour eux que la gravité de mes actes, mais je devais apprendre que le pardon ne m'était pas accessible. L'un ne paraissait que triste, l'air de regretter la situation... tandis que l'autre me promettait la vengeance si je m'avisais de revenir. Une vengeance moins causée par le vol que par l'abandon d'Elvana... c'est à cette occasion que notre histoire prit son sens, cette occasion qu'on m'apprit que jusqu'à ce jour tous nous voyaient déjà ensemble. D'autres regrets à ajouter... mon isolement progressif m'avait aveuglé, m'avait caché le plus important. M'avait caché ce qui aurait pu me sauver. Le mal était fait, et aucun retour en arrière n'était possible. Mais sitôt quittées les terres d'Alëandir, je me fit la promesse d'y revenir un jour. Quelqu'un devait pouvoir annoncer la vérité à Elvana, quelqu'un devait pouvoir lui expliquer les raisons de mon acte, de mon abandon. Quelqu'un devait achever ma triste oeuvre. Quelqu'un, et le temps n'est pas encore venu. Un jour... un jour, revenir sur les terres de mon passé. La fuite commençait. Le voleur d'archives, s'échapper ? Impensable, pour les elfes. Et pourtant. Et pourtant, j'avais réussi à m'enfuir. Libre de la justice elfique, prisonnier de mes propres actes. Il me fallait une nouvelle vie, une nouvelle identité. Je devint Valentin, vagabond. J'exercai comme mage, amuseur, historien... jamais je ne cessai d'apprendre. Ce sont ces années de voyage qui affinèrent mes convictions actuelles. Certaines idées furent piétinées, mais l'idéal subsistait. La vie à l'Académie était bien différente de celle que j'affrontai alors : souvent, ma vie ne tint qu'à un fil, à ma capacité à m'en sortir d'une pirouette, verbale ou magique. Souvent, les elfes se rapprochèrent... jusqu'à ce que la solution devienne inévitable : quitter les terres elfes. Ce choix date déjà de plusieurs décennies, et ces aventures sont une autre histoire. Aujourd'hui, je suis conteur. Discret bien sûr, mais j'ai mes ardoises chez quelques aubergistes et mes services suffisent amplement pour vivre : il y a plus qu'assez de mortels avides d'histoires ou de magie, de nobliaux désireux d'établir une part de leur histoire ou de remonter leur arbre généalogique. Je vis bien, quoi qu'un peu dangereusement. Etre elfe impressionne, mais la peur et le racisme ne sont jamais loin, sans parler des affectueux bandits qui s'imaginent toujours que nos bourses seraient bien mieux entre leurs mains. Peu connu, mais à l'aise. Et toujours un idéal : la connaissance.
Dernière édition par Valentin le Dim 7 Fév 2016 - 17:11, édité 4 fois |
| | | Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Nombre de messages : 4141 Âge : 34 Date d'inscription : 09/03/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans (né en 972) Taille : Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Re: Valentin, conteur Jeu 25 Aoû 2011 - 16:47 | |
| Validé, tu connais le chemin. |
| | | Valentin
Elfe
Nombre de messages : 1844 Âge : 31 Date d'inscription : 23/05/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : +- 1700 ans Taille : Niveau Magique : Archimage.
| Sujet: Re: Valentin, conteur Jeu 25 Aoû 2011 - 16:53 | |
| Merci o/ Que la sainte banane bleue te bénisse. |
| | | Maélyne de Lourmel
Ancien
Nombre de messages : 2536 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle. Taille : 1m72 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Valentin, conteur Dim 7 Fév 2016 - 16:22 | |
| Déplacement pour modifications. - Ancienne fiche:
Prénom :
- Il fut un temps où les elfes m'appelaient Elvanthyell. Désormais seuls les humains m'interpellent, et pour eux je suis Valentin.
Age :
- Quatre siècles, à quelques décennies près. Le temps efface lentement ces évènements de nos mémoires, et je ne saurais dater celui ci avec précision.
Sexe : Race : Particularités : La magie préserve ses mystères... quatre siècles de vie m'ont à peine suffi pour en effleurer la surface. Plus j'en apprends, plus il m'en reste à apprendre. Je peux toutefois me targuer d'une chose : ma quête de la connaissance m'aura permis d'en apprendre bien plus que nombre de mages, y compris parmi mes confrères. Guère étonnant quand on sait que quatre siècles durant, mon unique objectif aura été la connaissance.Enfin, là n'est pas l'essentiel. Ma principale particularité vient non pas de ma soif de connaissance ou de mon savoir historique ou magique, mais plutôt de ce que mes recherches m'ont fait découvrir et ce que j'utilise actuellement. Je me suis en grande partie détourné de la pratique de la magie telle qu'on la connaît habituellement, me consacrant à l'Asfa : une langue magique, si l'on peut dire. La formule relève d'un certain abus de langage, mais elle en fournit une bonne image. Un moyen de se plonger dans la magie que je privilégie depuis que je l'ai découvert... et en partie détruit.Avec ces connaissances est également venue une conception assez... particulière de la magie et de ses conséquences. Une mentalité inébranlable, que d'aucuns qualifieraient aisément de folie.
Alignement : Métier :
- Conteur, mage, historien, professeur, amuseur... Tout métier que mes capacités me permettent d'exercer est bon à pratiquer, tant qu'il me permet de vivre. J'ai toutefois une préférence pour le métier de conteur, et c'est en général en tant que tel que je me présente.
Classe d'armes : Equipement : Habituellement, je ne transporte que peu de choses avec moi. Mes voyages sont ceux d'un conteur ou d'un historien, de quelqu'un avide de connaissance, et non d'un noble en visite.Une bourse aléatoirement garnie -ce genre de possessions est plus sûrement rangé quelque part qu'en vadrouille perpétuelle avec moi-, quelques manuscrits et un long bâton de marche représentent les constantes de mon attirail... je vous passerai les habits bruns que je porte parfois, petite moquerie envers le stéréotype du conteur errant. A coté de ceux ci se trouvent régulièrement une gourde d'eau, un petit sac contenant le nécessaire pour vivre -nourriture, couverture, habits, ce genre de produits-, et mes accessoires de scène.Plus rarement... eh bien, toutes les bizarreries que je suis amené à trouver pendant mes voyages.
Description physique : Se décrire soi même... c'est d'un goût douteux, mais passons. Que dire sur moi que vous ne puissiez voir ? Eh bien, mettons que vous êtes aveugles et reprenons.Sur le plan physique, je réponds à peu près aux critères de ma race : on me donne un bon mètre quatre-vingt, plutôt svelte... pas exactement un gringalet, mais personne ne songerait à me mettre dans la catégorie des combattants : je ne me bats que très peu, et en général, ça se voit. Ma musculature est sèche, présente mais... là encore, je serai le premier à éviter le recours à la force brute. Cela dit, étant un pratiquant assidu de la magie, je reste physiquement dans une forme éclatante : une bonne endurance et un entretien correct sont nécessaires à la magie, je m'emploie donc à suivre cette voie. A ma démarche, on me sent plus habitué à la vie sauvage que mondaine, et l'observateur averti pourra déceler une certaine agilité : plutôt satisfait sur ce plan, agilité et dextérité -outre très utile pour mes vagabondages- pallient efficacement à mon manque de force brute.Concernant le reste du corps... eh bien, rien à signaler si ce n'est une ou deux cicatrices çà et là, marques inévitables de ma vie nomade. Mon visage présente la finesse classique des elfes, et on m'identifie souvent comme elfe, même sans avoir vu mes oreilles. Qu'importe, je me considère comme seul juge de mon apparence. Presque taillé à la serpe, mon visage glabre s'illustre par les deux perles bleu pâles, presque lumineuses, qui détonnent avec mes cheveux sombres : probablement conséquence des influences de la magie, mes yeux me rendent aisément identifiable. Magnifiques, évidemment, mais quel handicap quand il s'agit de passer inaperçu... et l'usage de la magie influe souvent sur ma vue, pour parfaire ce handicap.Mes cheveux noirs complètent ce visage, parfois semés de mèches blanches : parfois teintes, souvent décolorées suite à l'usage de la magie. Ces mèches blanches sont éliminées au gré de mon humeur, et la teinture est là pour pouvoir prétendre que toutes ces mèches sont de mon fait. Bien que mon métier de conteur m'apporte une certaine sympathie, être elfe chez les humains est suffisamment dangereux en soi pour que j'évite de m'afficher comme pratiquant de la magie.
Description mentale : Je ne suis pas fou.Féru d'histoire et de magie, je me suis consacré très tôt à ma quête de connaissance. Encore aujourd'hui, la connaissance est pour moi un puissant moteur, quoi que secondé par le lot de passions que tout homme se doit d'avoir... j'étais déjà jugé trop "enthousiaste" par mes confrères elfes, et mon séjour prolongé chez les humains n'a pas arrangé la situation. L'art des mots est quelque chose que j'apprécie, sans toutefois trop y goûter en dehors de mon métier de conteur. Pendant mes années d'errance, j'ai développé un aspect calme et rieur de ma personnalité, quelque peu philosophe... mais après quatre siècles d'existence, qui ne le serait pas ?Pour le reste... une personnalité est chose bien trop difficile à cerner en une poignée de phrases, aussi ne me connaîtrez vous que si vous prenez le temps de me connaître, de me pencher sur ce que j'ai vécu. Le mental d'un être est formé par ce qu'il a vécu et ce qu'on lui a enseigné... apprenez ce que j'ai appris, et peut être aurez vous une petite chance de me connaître. Cela dit, la chose risque de vous être ardue : de par la vie que j'ai vécu, je suis quelqu'un de plutôt secret, presque mystérieux. Méfiant, aussi... les conséquences d'innombrables années de fuite face à la justice elfe.
• Histoire • Qui suis-je ? Je suis Valentin, un reflet de ce qui aurait dû être une belle histoire. Cette histoire, la mienne, je l'ai piétinée, reniée sans espoir de repentance. Mon avenir aurait dû être brillant... ou du moins, je me l'imaginais comme tel. Le savoir, le respect... les rêves d'antan gisent dans les limbes, brisés par ma folie d'alors. Aujourd'hui, je ne suis plus que conteur, historien parfois... mage, toujours. Le savoir et la magie, pour lesquels j'ai sacrifié ma vie. Mais plutôt que de différer l'inévitable... cette histoire, mon histoire, je vais vous la conter. Tout commence il y a environ quatre siècles, à Alëandir. Je suis né dans une famille peu connue, banale, quoi que respectée. J'ai vécu l'ordinaire, traversé mes premières années sans rencontrer d'écueil... une enfance heureuse, des années bénies. Je ne garde que peu de souvenirs de cette époque, mais c'est ainsi que je m'en souviens... c'est ainsi que je veux m'en souvenir. Je ne veux pas me demander le pourquoi des absences si fréquentes de mon père, je ne veux pas savoir si des évènements plus sombres ont teinté ces années. Mais je ne peux pas nier la vérité, je ne peux pas nier que les choses étaient vouées à se détériorer... Mon père nous abandonna peu après mon entrée dans les classes. Nulle explication, nul mot... un jour, il ne rentra pas de l'une de ses absences, simplement. Il ne revint jamais, et je ne me souviens pas avoir questionné ma mère à son sujet. Il était juste... parti. J'étais jeune, je ne pouvais pas comprendre... j'étais tenu à l'écart, encouragé à me concentrer sur l'apprentissage. J'étais incapable de comprendre les malheurs qui se préparaient. Quelques années passèrent, rythmées par les classes et les rires. J'y rencontrai Sariel, Elvana, Elias... mes compagnons d'alors, des amis. D'autres elfes avec qui je partageais mon quotidien. L'Etourdi, la Belle et l'Agile, tels étaient leurs surnoms... le mien était l'Etrange. D'autres élèves étaient avec nous, mais je ne m'en souviens que peu. A la fin de l'apprentissage, on nous testa, on chercha à savoir si nous avions des aptitudes particulières... et à savoir vers quelle voie on nous orienterait. Sariel poursuivit son enseignement sur la voie traditionnelle -on m'apprit plus tard qu'il était par la suite devenu rôdeur-, tandis qu'Elias réfléchissait déjà à un avenir militaire. Elvana portait en elle une étincelle de magie, aussi se vit-elle proposer l'Académie. Son avenir était tracé, ne restait que moi... à l'époque, mes voeux se portaient sur l'histoire, sur le savoir. Là encore, le hasard se joua de moi. Quand on tenta de savoir si j'avais des prédispositions magiques, ce ne fut pas une étincelle qui se révéla... mais une véritable flamme, qui me destinait également à l'Académie. Le groupe vivait sa première séparation : Sariel et Elias pour l'enseignement traditionnel, Elvana et moi pour la magie. Ce furent deux jeunes elfes enthousiastes et encore un peu naïfs qui entrèrent à l'Académie de Magie, cette année là. Mes souvenirs se font plus précis à mesure que le temps avance, mais quelques périodes restent encore dans le flou... je me souviens des liens qui m'unissaient à Elvana, bien plus qu'une simple amitié, tout comme je me souviens des premiers malheurs. Du premier, particulièrement... Durant ma troisième année, nul ne me vit pendant près d'un mois... Quatre-vingt-dix jours rayés de ma mémoire. Une longue absence, qui suivit un évènement tout simple... une absence qui suivit l'annonce de la mort de ma mère. On m'expliqua qu'elle s'était laissée emporter par le chagrin, et que la mort avait fini par réclamer son dû. On tenta de me soutenir, mais rien ne put empêcher ma première disparition. J'en revint changé, méritant plus que jamais le surnom que l'on m'avait donné : l'Etrange. Je devins instable, plus que jamais intéressé par le savoir, mais porteur d'une flamme qui inquiétait mes professeurs. Etais-je fou ? Non, pas encore. Des élèves étranges, il y en avait eu avant moi, il y en avait avec moi, aussi personne ne s'inquiéta. Personne sauf Elvana, mais elle ne me le montra jamais. A nouveau, les années passèrent. Et mon histoire débuta réellement à la fin de mes études, au crépuscule de ma 140e année. Elvana marchait sur la voie de la guérison, encore incomplète pour elle. Je m'étais intéressé à la guérison également, mais nulle voie n'avait attiré mes pas au cours de mon apprentissage. En revanche, l'appel du savoir était plus fort que jamais. Je voulais la connaissance, je voulais découvrir les fondements de l'histoire, de notre art, de la magie. J'avais vu les plus grands, j'avais vu l'histoire se faire et se défaire, et je voulais non seulement y participer mais l'apprendre, la comprendre. J'avais eu écho de la mort de Caranthir, j'avais pris part à la défense d'Alëandir face à la première attaque des Sombres. J'avais constaté les premiers effets de la déchéance des elfes... ce qui avait été détruit ne pouvait pas être reconstruit. Nous avions perdu une partie de notre passé, un fait inacceptable pour un caractère tel que le mien. La guerre. Le deuil. L'irréparrable perte que jamais nous n'aurions dû avoir à supporter. Et pourtant cela advint, et les échos de ces batailles résonnent encore aujourd'hui. Nous avions beaucoup perdu... tous. Tous ont ressenti les effets de nos pertes, mais certains y ont gagné quelque chose. Grâce à cette bataille, je découvrais de nouvelles âmes. Grâce à ces pertes, je découvrais une part de moi même. Qu'importe le présent, car tout avenir s'approche inexorablement de sa fin, voué à devenir un nouveau fragment du passé. C'est à cette occasion que je sut réellement pourquoi j'étais l'Etrange. Je vivais pour le passé, presque dans le passé. Je jouais le présent, mais je le jouais comme le passé qu'il devenait. Je jouais l'Histoire, je l'apprenais et en explorait le moindre recoin. J'étais historien, mage, doué... jeune et présomptueux. Jeune, mes études rapidement achevées me laissaient le choix de ma vie. J'étais jugé trop passionné pour un elfe, et la touche d'arrogance -plus elfique, cette fois- qui s'y mêlait n'arrangeait pas les choses... j'avais le choix, pourtant. A l'époque, j'avais le choix. J'aurais pu suivre les grands sur la voie du pouvoir, j'aurais pu tenter ma chance. Dyarque, le regretté Caranthir, Beren... ces images éclatantes n'étaient pas ma voie. Je suis resté dans l'ombre, j'ai appris, consacré mes années à la recherche. A mon tour, je servais de professeur à l'Académie, transmettant mon savoir et respecté pour cela. Ce fut toutefois ce même savoir qui causa ma perte : à force de recherches sur l'histoire et la magie, je m'isolai de ce qui aurait pu me sauver. Oh, j'étais toujours sociable et enjoué, et jamais je ne manquais une occasion de voir le petit groupe que je considérais comme des amis. Mais plus que jamais, j'étais l'Etrange... et une part de moi restait isolée. Je pense pouvoir affirmer que j'étais reconnu par mes pairs comme un professeur compétent -et plutôt agréable-, et comme un chercheur assidu. Mon métier me permettait de vivre confortablement, quoi que sans abus, et la reconnaissance de mes confrères me garantissait un accès presque illimité aux savoirs de l'Académie et de la Bibliothèque d'Alëandir. Je contribuai au savoir, en y ajoutant un ou deux ouvrages et une profusion de notes explicatives sur les textes déjà présents. J'explorai de nombreux domaines, tant en histoire qu'en magie... et fatalement, le malheur me rattrapa. Certaines archives étaient oubliées de tous, parfois même de ceux qui s'en occupaient. Des textes porteurs de savoirs interdits, dangereux, dont les précédents lecteurs - si il en eut un jour - s'étaient probablement jurés de garder le secret sur ce qu'ils avaient découvert. Je gardai également le secret, mais ma curiosité me poussa à m'aventurer sur la voie de l'interdit... un tabou posé non par les mortels, mais par une cause bien plus terrifiante. J'aurais pu mourir pour ce savoir... mais force est de constater que la magie ne punit que les actes, et non l'apprentissage. Cet apprentissage se poursuivit un moment... mais bientôt, je ne put continuer à ignorer le danger qu'ils représentaient. Ce que j'envisagerais était sacrilège, surtout pour un érudit, un mage avide de savoir... ce savoir, je le dérobai. Ces archives qui n'auraient jamais dû sortir de la bibliothèque, je les volai. Les ouvrages les plus dangereux furent détruits sur place, non sans en avoir gravé chaque graphe dans mon esprit. La magie profana la magie... et par ce geste, je détruisis ma vie. J'avais mis plusieurs jours à extraire les premiers ouvrages, les derniers furent anéantis en quelques secondes. Tant de temps à percer ces secrets, et seulement une poignée d'instants pour les perdre... mais ce savoir ne devait pas pouvoir se répandre. L'usage de magie au sein même de la bibliothèque de la Cité Eternelle ne pouvait passer inaperçu, et l'enquête fut lancée... mais avant même que les elfes se penchent sur la question, j'étais parti. Je quittai Alëandir, j'abandonnai ma vie... j'y étais préparé, mais encore aujourd'hui je pense que jamais je ne pourrai cesser de penser à cette perte. Une surprise devait m'attendre, toutefois... Sariel et Elias. Je ne sais lequel des deux a prévenu l'autre, mais les deux m'attendaient. Je les croisai peu après être sorti de la ville, probablement pas par hasard. Ils savaient ce que j'avais fait : ils me connaissaient, il était aisé pour eux de deviner ce que j'avais fait. L'amitié avait plus de valeur pour eux que la gravité de mes actes, mais je devais apprendre que le pardon ne m'était pas accessible. L'un ne paraissait que triste, l'air de regretter la situation... tandis que l'autre me promettait la vengeance si je m'avisais de revenir. Une vengeance moins causée par le vol que par l'abandon d'Elvana... c'est à cette occasion que notre histoire prit son sens, cette occasion qu'on m'apprit que jusqu'à ce jour tous nous voyaient déjà ensemble. D'autres regrets à ajouter... mon isolement progressif m'avait aveuglé, m'avait caché le plus important. M'avait caché ce qui aurait pu me sauver. Le mal était fait, et aucun retour en arrière n'était possible. Mais sitôt quittées les terres d'Alëandir, je me fit la promesse d'y revenir un jour. Quelqu'un devait pouvoir annoncer la vérité à Elvana, quelqu'un devait pouvoir lui expliquer les raisons de mon acte, de mon abandon. Quelqu'un, et le temps n'est pas encore venu. Un jour... un jour, revenir sur les terres de mon passé. La fuite commençait. Le voleur d'archives, s'échapper ? Impensable, pour les elfes. Et pourtant. Et pourtant, j'avais réussi à m'enfuir. Libre de la justice elfique, prisonnier de mes propres actes. Il me fallait une nouvelle vie, une nouvelle identité. Je devint Valentin, vagabond. J'exercai comme mage, amuseur, historien... jamais je ne cessai d'apprendre. Ce sont ces années de voyage qui affinèrent mes convictions actuelles. Certaines idées furent piétinées, mais l'idéal subsistait. La vie à l'Académie était bien différente de celle que j'affrontai alors : souvent, ma vie ne tint qu'à un fil, à ma capacité à m'en sortir d'une pirouette, verbale ou magique. Souvent, les elfes se rapprochèrent... jusqu'à ce que la solution devienne inévitable : quitter les terres elfes. Ce choix date déjà de plusieurs décennies, et ces aventures sont une autre histoire. Aujourd'hui, je suis conteur. Discret bien sûr, mais j'ai mes ardoises chez quelques aubergistes et mes services suffisent amplement pour vivre : il y a plus qu'assez de mortels avides d'histoires ou de magie, de nobliaux désireux d'établir une part de leur histoire ou de remonter leur arbre généalogique. Je vis bien, quoi qu'un peu dangereusement. Etre elfe impressionne, mais la peur et le racisme ne sont jamais loin, sans parler des affectueux bandits qui s'imaginent toujours que nos bourses seraient bien mieux entre leurs mains. Peu connu, mais à l'aise. Et toujours un idéal : la connaissance.
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| | | Maélyne de Lourmel
Ancien
Nombre de messages : 2536 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle. Taille : 1m72 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Valentin, conteur Dim 7 Fév 2016 - 21:11 | |
| C'est bon. Bon retour parmi nous! - Code:
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[Alignement] : Chaotique Bon Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet. |
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| Sujet: Re: Valentin, conteur | |
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| | | | Valentin, conteur | |
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