Raoul de Sentazygore [Baron de Sybrondie]{Calli}

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Raoul de Sentazygore

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Nom : Raoul de Sentazygore.
Âge : 41 ans.
Sexe : Vigoureux.
Race : Humain, pure souche.

Particularités :

• Raoul est initié aux secrets des Arts Sombres de la Magie. Cependant, ces capacités pouvant nuire à son image sur la Péninsule, il ne fait pas étalage de ses dons. Personne n’est au courant, personne.

• Raoul aime porter une cape. Il en possède un certain nombre, d'étoffes et de couleurs variées. Cela en a fait une nouvelle mode vestimentaire dans la noblesse Sybronde. Les hommes habiles ont une belle cape. Raoul étant le plus habile d'entre eux, il en possède plusieurs.

• Raoul possède plusieurs bagues et chevalières. Si cela peut sembler être de la coquetterie, sachez qu'il n'en est rien. La présence de ses attributs est uniquement destinée à camoufler celle de l'objet magique qu'il porte à l'index droit.

Alignement : Neutre, voir mauvais selon certains.
Métier : Noble.
Classe d'arme : Corps à corps & Magie.

Équipement :
Comme chacun peut s’y attendre, le Baron porte Bellespée, la Bâtarde d’Ellion. Cette relique, comme certains l’auront deviné, est une épée bâtarde (à une main et demie donc) qui se passe de génération en génération depuis Ellion, premier Baron de Sybrondie et fondateur de la Maison de Sybrondil. Il est dit que la force et l’adresse de tous ceux qui l’ont portée sont transmises à son possesseur. Cependant il ne s’agit là que de racontars : si Raoul est habile de sa lame, il ne le doit qu’à son propre talent.

Il possède également une chevalière peu commune qui lui a été offerte par un certain Ethan alors qu’il habitait à Thaar. Ce bijou est serti d’un rubis encadré par deux petites émeraudes. Dans le rubis a été emprisonné un sort de domination. Les deux émeraudes servent de réceptacles à l’énergie alimentant le sort.

Limité à une moyenne de 3 utilisations pour 1 mois de recharge. Le nombre d’utilisations varie en fonction de l’énergie à déployer pour soumettre la cible.


• Physique :

Raoul est un homme de taille et de corpulence moyenne. Musclé sans être bâti comme un athlète, il possède le petit ventre des hommes prospère. En effet, monsieur aime tout ce qui est beau et bon, aussi ne se prive-t-il pas des mets qu’on lui cuisine avec soin, souvent accompagné d’un bon vin. Et apparemment le régime lui réussit. L’homme est en pleine forme physique. Ses bras son puissants, parés de mains dures et nerveuses. Ses cuisses et ses mollets sont plutôt musclés, assez agiles pour avoir un bon jeu de jambe et assez endurants pour se permettre de le faire durer le temps d’un combat ou d’une bataille.

Son visage est encadré par des cheveux qu’il garde long et une barbe couvrant son menton et le bas de ses joues. Ses hautes pommettes encadrent un nez droit comme la justice. Ce dernier est surplombé par des yeux cernés aux iris noisette obscurcis par de sombres et broussailleux sourcils. Son regard est vif, critique, et s’accroche les détails que d’autres laisseraient passer. Il est un fin analyste du jeu des expressions et aime à laisser dire qu’il peut deviner les pensées d’un individu rien qu’en contemplant son visage. Fondée ou pas, ces rumeurs font qu’en général, les gens évitent de croiser son regard trop longtemps. Ses lèvres son charnues, et cache un sourire resté relativement blanc malgré l’œuvre du temps. Il lui manque quelques dents, remplacées par des prothèses d’or. Mais ces dernières étant dans le fond de sa bouche, elles ne viennent pas altérer l’uniformité de l’émail qu’il laisse apparaître aux regards.

Nous ne nous éterniserons pas sur la description de ses vêtements. Raoul étant noble, il en change trop souvent pour qu’il soit pertinent d’en faire l’inventaire. Retenez néanmoins qu’il possède une belle collection de capes.

• Mental :

Raoul possède une très haute estime de lui-même. Cela fait de lui un homme très orgueilleux et ambitieux. Se pensant supérieur aux autres, il pense être à même de tous les supplanter et d’avoir raison sur tout. Cela ne le rend pas forcément méprisant, il pense juste que les autres ne sont pas capables de comprendre son génie. Il cherche néanmoins la reconnaissance et aime se retrouver sur le devant de la scène pour en mettre plein la vue à son publique, quel qu’il soit. Son orgueil le rend très rancunier. Il ne tolère pas d’être battu et veut pour lui ce qui se fait de mieux. Un cheval plus rapide, un palais plus grand, un cuisinier plus talentueux, une cape plus belle.
Homme politique de talent, il n’hésite pas à mentir ou manipuler les gens qui s’y prêtent – allant parfois jusqu’à user du pouvoir de la chevalière dont nous avons parlé plus haut – pour mieux servir ses intérêts et ceux de sa baronnie qu’il veut modeler selon son idée seule. Sans partager l’engouement presque belliqueux de feu son frère pour la chose militaire, Raoul est loin de cautionner les décisions prises par Erestor durant son règne. Il est bien décidé à nettoyer la Sybrondie de ces déviances malsaines.

En dehors de cette vie publique, Raoul est un homme très secret, et s’il paraît ouvert au premier abord, il est en réalité plutôt refermé sur lui-même. Il cache cette sensibilité derrière une aisance feinte et sait fort bien utiliser la politesse pour masquer ses propres gênes. S’il étudie toujours ce qui touche à l’occulte, c’est maintenant dans la plus absolue discrétion, bien que le rituel découvert à Thaar lui ait donné l’eau à la bouche. Néanmoins il entretient d’autres marottes ayant l’avantage d’être plus présentables comme la navigation, l’équitation ou encore l’escrime.

C’est un homme impulsif et lunatique. Ses sentiments sont profonds. Une perte le plongera dans une profonde tristesse, tandis qu’un affront le plongera dans une colère noire finissant souvent dans le sang. Cela-dit, quelle que soit son humeur, il saura toujours la cacher pour faire le meilleur effet en publique. Il est très sensible à la loyauté. Ceux qui lui sont fidèles seront récompensés, tandis qu'il réserve aux traître des traitements bien moins enviables, souvent publiques, pour faire exemple.

• Histoire:

Il y a quelques décennies, la côte langecine était déjà la cible privilégiée de raids pirates lancés depuis l’Estrévent. Mais on avait appris à se fortifier et à se défendre. Le jeu était devenu plus dangereux pour les attaquants, et peu à peu, leurs algarades se raréfièrent. Mais certains vivaient de ces pillages, et ne voulaient pas passer à autre chose. Plutôt que d’arrêter leurs descentes sur la Péninsule, ils changèrent simplement de cible, visant plus au Sud, la Sybrdondie.

Il y eut un raid particulièrement violent sur la cité de Sybrondil, alors exposée aux attaques navales. L’affrontement fut d’une rare brutalité alors que les assaillants, savant mélange d’humains et de drows partageant le même amour du sang, pillaient sans vergogne. Pendant une nuit, la ville ne fut plus contrôlée par sa garde alors que le Baron et ses gens s’étaient réfugiés à Sentazygore, l’Aiguille de Sybrondie, une forteresse imprenable aussi appelée le Rocher. Pendant une nuit, le désespoir plana sur la ville et ses habitants terrorisés. Et c’est pendant cette nuit, que le petit Raoul, deuxième petit fils du Baron, émergea des entrailles de sa mère, sur l’une des paillasses inconfortables de l’Aiguille. C’était un beau bébé, robuste, qu’il fallut frapper pour lui arracher les quelques cris et larmes qui rassurent mamans et sages-femmes.
Au matin, la milice aidée par une partie des soldats qui défendaient le Rocher mena une contre-offensive efficace. Qui força l’ennemi à se replier en hâte. Plusieurs navires furent coulés et une poignée seulement parvînt à repartir. Maigre victoire pour le Baron dont la capitale avait été saccagée. Triste jours pour les citadins dont on avait souillé le foyer. Néanmoins, au milieu de toute cette noirceur, la naissance du petit Raoul fit office de beau temps après la pluie.

Le grand-père s’en servit, de cette lueur d’espoir. Et son fils après lui. Quand le Baron décéda et que le père du bambin reçut son titre, Raoul était dans ses discours et l’accompagnait même dans ses déplacements en ville. Il était devenu un formidable outil politique. Le symbole de la renaissance Sybronde. Et le peuple prit la mouche avec tant de ferveur que cette renaissance fut des plus rapides. Non pas que le travail fut bâclé, bien au contraire, la nouvelle Sybrondil fut sans aucun doute plus admirable que l’ancienne. Et le nouveau baron fut d’autant plus loué que son aïeul.

Ifchêl, le frère aîné de Raoul, garda en revanche une profonde amertume de cette nuit. Il se sentait humilié d’avoir été contraint de se terrer dans le Rocher. Ces sentiments le conduisirent sur la voie martiale. Il était reconnu comme un guerrier de talent et un excellent stratège. C’était un homme juste, quoiqu’orgueilleux. Et son père était content que la Baronnie lui revienne à sa propre mort. Néanmoins, après tout l’étalage fait autour de son benjamin, il craignait que le peuple ne réclame ce dernier comme suzerain et que la légitimité d’Ifchêl soit mise en danger.

Ainsi, lorsque Raoul fut en âge d’assumer quelques responsabilités, son père décida de l’écarter en lui confiant la gestion des comptoirs Sybronds d’Estrévent, à Thaar. Toute son enfance, Raoul l’avait passée à suivre les ordres qu’on lui donnait. Le poste qu’on lui offrait lui permettrait enfin de prendre quelques initiatives, aussi sauta-t-il sur l’occasion.
Et tout se passa pour le mieux. Les années passèrent, les affaires marchaient à merveille et Raoul était membre de la haute société Thaari, ou du moins du cercle des gens assez riches pour en donner l’illusion. Or il y avait alors parmi ces dignitaires, certaines modes parmi les passe-temps. En l’occurrence il s’agissait de l’occulte. Les riches s’offrant de petits frissons en s’intéressant à l’art des arcanes et des secrets magiques. Il n’était pas rare qu’ils possèdent le placard du parfait petit mage noir, avec des composants morbides et des artefacts inquiétant, tels qu’on pouvait en trouver dans les contes et autres histoires de sorcier. Pourtant aucun d’entre eux n’aurait pu s’en servir ou faire une quelconque manifestation de magie. Ils se voyaient comme des savants, des érudits prospectant des secrets de puissances oubliées et s’organisait souvent par cercles privés et autres sombres sectes.
Comme les autres, Raoul s’intéressa à ces choses. Il avait son placard et sa grande bibliothèque. Dès que son activité lui en laissait le loisir – c'est-à-dire souvent – il se penchait sur quelques grimoires pour les déchiffrer. Ces ouvrages s’échangeaient à prix d’or, si bien qu’à plusieurs reprises, Raoul puisa profondément dans le trésor Sybrond pour assouvir les soifs de sa marotte. Mal lui en prit quand son frère, devenu Baron, s’en rendit compte et lui adressa aussitôt un courrier pour demander quelques explications. Raoul mentit à son frère. Il lui dit que des pirates avaient attaqué les derniers convois et que des pertes avaient été à déplorer. Ifchêl qui avait ces flibustiers en horreur goba l’histoire et alla débloquer des fonds pour que Raoul puisse mieux protéger les intérêts Sybronds.

Plutôt que de dilapider aussitôt ces subventions directement dans ses expériences occultes, il prit le parti de l’investissement et engagea une flottille mercenaire qui devînt, sous ses ordres, la Compagnie des Voiles Noires. Cette dernière assurait en façade la protection des cargaisons baronniale, mais sa véritable mission était bien plus officieuse. Les Voiles Noires étaient les corsaires de Raoul, ils écumaient l’Olienne rapportant quelques richesses à Raoul qui pouvait alors les dépenser à son gré, sans craindre que l’aîné vienne fouiller dans ses affaires.

Et le temps reprit son cour, la navigation étant entrée dans les marottes de Raoul, il n’était pas rare qu’il fasse quelques excursions en mer avec ses corsaires. Cela-dit il n’abandonna pas la sorcellerie, bien au contraire. Lors des rencontres qui se faisaient entre les membres d’obscurs groupuscules tels que ceux dont que nous avons évoqué précédemment, Raoul fit la connaissance d’un étrange individu, un drow qui se présenta sous le nom d’Ethan. Bien entendu, le contact fut rude, les relations entre drows et humains étant ce qu’elles sont. Mais il semblait en savoir long sur les arcanes que Raoul finit par abaisser les barrières de sa méfiance. Ethan était particulièrement intéressé par un grimoire dont notre homme avait fait la récente acquisition. Ils tâchèrent de le déchiffrer ensemble, exhumant ainsi un ancien rituel de magie pure.
Ce rituel permettait de copier un sortilège dans le sang de son utilisateur, de manière à pouvoir l’utiliser plus tard. Cela nécessitait entre autre qu’un magicien explique les bases du fonctionnement d’un de ses sorts et donne un peu de son sang. Le rituel enfermait alors le sort dans le sang du magicien, durcissant l’hémoglobine sous forme de cristaux contenant chacun un exemplaire du sort. Puis aussi subitement qu’il était apparu à Thaar, Ethan avait disparu, laissant une chevalière magique à Raoul.

Le temps passait encore et toujours, tout se passait bien pour Raoul. Il avait de solides relations en Estrévent et devenait chaque jour un peu plus riche. Seule la Sybrondie lui manquait. Erestor qui avait succédé à Ifchêl était décédé depuis peu, mais une femme avait déjà pris le siège baronnial. Bien entendu, la légitimité de cette pimbèche ne ferait sans doute pas le poids face à celle de Raoul, l’incarnation de la renaissance de Sybrdondil. Cependant, bien qu’hâté de revoir sa terre natale, il ne se précipita pas et œuvra avec soin. Il ne s’agissait pas de prendre un bateau pour aller s’assoir gentiment à la place de cette dame. Non, il fallait se préparer. Amener des hommes de confiance, avant de se jeter dans la fosse aux lions.

Les préparatifs se firent, lentement mais sûrement. Il fallait se tenir sur le qui-vive sans attirer l’attention. Tout se fit pour le mieux. Il fallut alors guetter le moment opportun pour poser le pied à Sybrondil. Le Destin ne tarda pas à lui sourire car bientôt, on annonça qu’Ydria d’Othyll s’était perdue en mer.
Raoul arriva alors que le gouvernement vacillait, largement fragilisé par les délires démocratiques d’Erestor. Le nouveau venu était aimé du peuple, et si tout le monde ne voyait pas sa venue d’un bon œil, personne ne put s’opposer à son ascension sur le trône de Sybrondie. Il s’employa à stabiliser son fief bien que l’annonce de son intronisation suffit à apaiser quelques revendications. Mais la stabilité ne suffisait pas. La Sybrondie portait les stigmates des abjectes déviances d’Erestor. Déviances que Raoul était décidé à faire disparaître pour redorer le nom de sa famille et graver le sien dans le marbre immarcescible de l’histoire. Raoul de Sentazygore.

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