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 A la dérive [Mafraya-Terminé]

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Mafraya Dureroche
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MessageSujet: A la dérive [Mafraya-Terminé]   A la dérive [Mafraya-Terminé] I_icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 22:37


A la dérive



Mafraya s’était faite enrôler en tant que cuisinière à bord du navire d’un certain Sen’zei une fois celui-ci convaincu de son honnêteté et de son utilité à bord. Le navire était en partance pour le nord afin d’effectuer des transactions douteuses en pleine mer. Pour le reste de l’itinéraire, Mafraya n’en savait rien et ce n’était pas ce qui lui incombait le plus.

Elle voulait en fait obtenir un maximum de renseignement sur les brigands du nord. On racontait en effet qu’en plus des terribles icebergs et des monstres marins, il y avait des pirates sanguinaires, les survivants affirmaient qu’ils n’étaient pas humains, mais quand à savoir s’il s’agissait de nains ou non, ce n’était pas la question. L’avantage d’avoir dans son équipage un ramassis de mercenaires marins venant de tous horizons, c’était qu’on pouvait récolter toutes sortes de rumeurs et les faire coïncider de telle sorte qu’elles en devenaient plus des faits avérés.

Si au sud on craignait le terrible serpent de mer, une créature de légende qui contribuait au manque d’exploration de l’horizon marin en plus des tempêtes sans merci, au nord, c’était le froid et la glace meurtrière accompagnée par le légendaire « Léviathan », une créature remontant des profondeurs obscures pour éventrer les navire et en dévorer les marins. Personne de vivant ne peut décrier avec précision cette créature réputée, on sait seulement qu’elle est immense, que ses crocs font au minimum trois mètres et que soit elle ressemble à un serpent géant et donc broie les navires par constriction, ou bien est suffisamment massive et puissante pour les écraser de sa masse après avoir bondit par-dessus… Toutes les légendes au sujet de ces créatures marines terrifiantes racontées le soir à la lueur des lanternes avait de quoi ficher la chair de poule c’est pourquoi personne ne voulait s’aventurer trop loin au nord, surtout qu’il y faisait beaucoup trop froid et qu’en plus on allait sur l’hiver.

Mafraya n’atteindrait pas son but, il lui faudrait trouver une autre solution et se débrouiller toute seule et elle l’avait su depuis le début. Son compagnon d’infortune n’était prévu pour le voyage. Ce n’était pas comme s’il la gênait, mais elle ne souhaitait pas emporter un inconnu n’ayant rien à voir avec elle dans ses dangereuses pérégrinations. De toute façon, elle était sensée être un puissant magicien à ses yeux, alors autant disparaître comme par enchantement ! Ainsi, chaque jour, à mesure qu’ils montaient vers le nord, elle récupérait le nécessaire en toute discrétion. L’équipage la respectait car sa cuisine de qualité malgré des ingrédients qui ne l’étaient pas, leur donnait du baume au ventre et les enhardissait. Elle avait montré les bases à Acarvius, espérant qu’il arrive à se débrouiller après son départ.

Son plan n’était pas parfait car il y avait toujours des hommes en patrouille sur le pont et mettre la barque à l’eau sans que personne ne s’en aperçoive nécessitait de pouvoir tromper leur vigilance. Malheureusement, il lui était impossible de les enivrer au point de les endormir tous alors elle trouva un autre moyen : la farine. Tout bon cuisinier aurait remarqué que l’un des sacs (au moins) de farine, composée de plusieurs céréales et déjà humide, n’était pas rempli que d’acariens mais également d’un champignon (et bien attaqué même) : l’ergot du seigle, toxique et hallucinogène…

Il y avait toujours des volontaires pour la patrouille du soir car ces gardes avaient droit à un en-cas, et les en-cas de Mafraya ne se refusaient pas car seulement ils étaient comestibles mais en plus ils remplissaient bien leur rôle.

La transaction s’était déroulée sans accrocs. Mafraya n’avait pas eu tous les détails mais elle savait qu’après le navire repartirait vers le sud, probablement vers Meca. Mafraya avait préparé à l’avance de la nourriture peu périssable en cas de besoin et elle espérait qu’Acarvius parvienne à se débrouiller sans elle.

Cette nuit là, comme d’habitude, Acarvius alla distribuer les en-cas tendis que Mafraya apporta personnellement celui du capitaine, qu’elle ne lui remettait jamais en main propre car elle n’était pas autorisée à entrer dans sa cabine, étant considérée comme une matelot comme les autres, donc un lieutenant se chargeait de lui transmettre. Mafraya s’était assurée que les en-cas du Capitaine et des lieutenants ne soient pas préparés à base de farine contaminée. Mais les autres, Acarvius lui aussi, eurent droit à une délicieuse part de galette au citron hallucinogène ! (Liste des ingrédients : en premier bien sûr la farine contaminée, puis de l’eau, du sel, du fécule de tubercule et pas d’œufs puisque personne n’a pensé à embarquer une poule et que les œufs ont déjà tous été utilisés, et pour finir du rhum…)

Mafraya se prépara et patienta un moment pour que le poison fasse effet. Mafraya s’en assura auprès d’Acarvius lorsque celui-ci revint.

« Mon ami, as-tu apprécié cette friandise ? »

La réponse fut affirmative, mais son expression de surprise et ses tics nerveux trahissaient les effets en cours. Dans la pénombre, à contre jour de la lueur vacillante du poêle, Mafraya lui dit avec voix de plus en plus grave.

« As-tu apprécié ma présence mon ami ? … Pourquoi une telle question maintenant ? Te souviens-tu ? Lorsque nous nous sommes rencontrés… Oui, voilà, tu te rappelle ? Je ne suis pas une simple naine cuisinière ! D’ailleurs, a-t-on jamais vu un nain cuisinier auparavant ? Non hein ? Voilà, c’est bien cela ! Je suis un puissant magicien ! Un puissant magicien en mission secrète ! »

Ce disant, Mafraya se retourna pour jeter quelque chose à travers la portière du four faisant ainsi
« J’espère que tu as bien appris ! Je t’ai montré l’art de manipuler les gens n’est-ce pas ? En convaincant le capitaine de nous recruter… Oui, ainsi que l’art manipuler la matière ! En transformant de simples ingrédients en des plats succulents ! J’espère que tu as bien observée car c’est à présent que le devoir m’appelle et que je dois te faire mes adieux ! Mais avant je vais te donner mon vrai nom, souviens-t-en, c’est important, mon nom est Mertok ! Mertok l’Enchanteur ! »

Et pouf ! Un impressionnant nuage de « fumée » (de la poudre de perlinpinpin à base de farine). Une voix grave fuyante lui dit « Adieu Acarvius ! » C’était Mafraya qui prenait la fuite dans l’escalier derrière lui pour rejoindre la barque préparée à l’avance et le mécanisme trafiqué qui n’attendait plus que d’être relâché pour que l’embarcation tombe à l’eau d’un seul coup. Si Acarvius ne déboulait pas en courant sur le pont depuis la cuisine, ce serait les artifices qui se chargeraient du principal de la diversion : une trainée sur le pont à base de rhum et huile formant « Mertok » ça devrait suffire si ça marchait. Ne restait plus qu’à l’allumer avec une torche et à partir en courant tendis que les gardes sous l’effet du champignon voyaient des choses magnifiées qui n’existaient pas.

Mafraya redoutait à chaque instant que rien ne se passe comme prévu mais finalement le plan se déroula à merveille. Une fois la barque à l’eau avec toutes ses affaires planquées sous la toile, Mafraya descendit le filet et sauta dedans en ayant une chance incroyable pour ne pas rater son coup. Elle était téméraire cette naine, à l’image de son peuple ! Maintenant, il ne lui restait plus qu’à ramer pour s’éloigner du navire. Ramer vers le nord… Heureusement que le navigateur lui avait montré quelle étoile servait à se repérer la nuit !

Tard dans la nuit, épuisée et assez loin du navire pour ne plus en voir les lueurs à l’horizon, Mafraya s’endormit.

Le lendemain, elle monta la petite voile mais elle ses connaissances en navigation étaient plus que basiques. Ce jour là et les jours suivants, elle improvisa : voguant, ramant, dormant en bravant le froid toujours plus violent. Heureusement, la mer était à peu près calme et elle avait suffisamment de couvertures. Mais ses provisions ne dureraient pas éternellement elle le savait. Elle laissait des lignes pour pêcher pendant ses moments de repos mais elle n’attrapa rien.

Combien de temps dériva-t-elle ainsi vers le nord ? Elle en oublia de compter les jours. Sa quête l’avait rendue « folle », car elle persistait toujours malgré les vagues les ombres gigantesques et terrifiantes sous la surface ou dans le ciel, le froid mordant et la faim à cause du rationnement qu’elle s’était imposée.

L’avantage en hiver, c’est qu’il n’y a pas de dangereux icebergs. Elle avançait vers le nord elle en était certaine, mais pour y trouver quoi ? Elle était malade, elle n’avait plus bu d’alcool et encore moins de bière depuis longtemps, son foi était douloureux, elle faisait une jaunisse. Elle tenait vaguement la barre de la barque mais ses forces ne lui permettaient plus grand-chose en plus du froid qui l’engourdissait. « C’est rien, ça va passer ! »… Mais elle perdit plusieurs fois connaissance.

Un jour, par un heureux hasard, un miracle, ou que sais-je, un petit bateau de pêcheurs qui naviguait par là et qui revenait avec une bonne prise, repéra l’embarcation couverte de givre. Aussi étrange que cela puisse paraître c’étaient des nains à bord. Ils se rapprochèrent, on ne savait jamais. Ils crurent d’abord que la barque était vide. La voile était fermée, les rames rentrées, mais l’embarcation semblait en bon était c’était curieux. A l’aide de perches ils l’approchèrent et on sentit quelque chose de « mou » sous le tas de couverture qui se trouvait au fond. Quelqu’un descendit et trouva le corps de la naine en position foetale. L’incroyable c’était que Mafraya était toujours en vie ! Très faible et en hypothermie certes, mais en vie…

Les nains la ramenèrent à bord de leur petit bateau et attachèrent la barque pour la remorquer. Ils la conduisirent ensuite « chez eux ». Ce « chez eux » était en réalité un grand navire équipé de lames brise-glace.

Une fois bien au chaud, l’état de Mafraya se stabilisa. Elle resta plusieurs jours avec la fièvre dans une semi-conscience et de délires. On la nourrit de soupe de poisson et on attendit que sa fièvre baisse.

Mafraya était complètement perdue, ses yeux pleuraient sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Les nains lui racontèrent comment ils l’avaient trouvé puis elle leur raconta comment elle s’était retrouvée là, en omettant l’essentiel des détails car elle résuma tellement son histoire qu’elle en devenait incompréhensible.

Le capitaine du navire vint la voir pour entendre son histoire. Il lui demanda de se calmer et de reprendre depuis le début. Tant pis si son histoire prendrait des heures, il n’avait rien d’autre à faire de très urgent. Mais Mafraya aurait bien aimé comprendre aussi pourquoi des nains se trouvaient là sur un navire au beau milieu de la mer gelée du nord. Le Capitaine lui promit de lui raconter mais seulement une fois qu’elle-même lui aurait fait son récit. Alors Mafraya inspira profondément et commença par le commencement, sa voix surmontant le nœud d’émotion dans sa gorge.

Le Capitaine comprit, dès le début de l’histoire avec les brigands, que lui et les siens étaient directement en cause des aventures qu’avait connu cette naine, ce qui ne fit que rendre son historie encore plus bouleversante. La plupart des nains du navire étaient venu écouter ses aventures. Avec le caractère de Mafraya et ses commentaires sur les situations qu’elle avait connues, on pouvait facilement imaginer les tableaux qu’elle décrivait et revivre avec elle son périple. Les nains, bon spectateurs, y allaient de leurs propres commentaires et élans d’émotion.

Lorsque Mafraya eut terminé son histoire, après avoir décrit ses derniers jours à survivre au froid en ne mangeant presque rien, une partie de l’assemblée avait la larme à l’œil. Le Capitaine lui raconta sa propre histoire, en la résumant toutefois.

« Ma chère, j’ai bien peur d’être en partie la cause de votre malheur alors permettez moi de vous raconter à présent l’historie de notre clan. Tout à commencé il y a plusieurs siècle, je ne saurais dire quand. Notre clan, un rare clan de marins-pêcheurs, a exploré la mer du nord et découvert une île volcanique. Cette île est devenue notre refuge lorsque les guerres de clans nous ont chassés de nos terres. Nous nous sommes adaptés à ce climat très froid et avons vécu sur cette île en survivant de la pêche et de la culture. Grace aux mines dans les flancs du volcan nous avions des matières premières à échanger, mais les voyages étaient longs et dangereux jusqu’à Thanor et Kirgan. Nous avons toujours été contestataires envers le gouvernement et le roi, c’est pourquoi nous n’avons pas cherchés à nous réintégrer. Nous Nous avons formé un système très organisé et envoyé plusieurs des nôtres pour assurer la protection de nos caravanes. Ils sont ensuite restés sur place comme mercenaires. Mais nous avons connu des tragédies, nos femmes ne parvenaient plus à enfanter à terme et rapidement, notre nombre a diminué de façon drastique. Notre grand prêtre de Mogar a fait de terribles prophéties. Nous l’avons écouté, nous l’avons cru, et nous avons changé nos habitudes. Nous sommes devenus agressifs, nous nous sommes faits pirates, voleurs, brigands, et nous avons même enlevé nombre de nains et spécialement des naines pour combler notre manque de main-d’œuvre et de nouvelle génération. »

« Attendez, vous voulez dire que… ! »

« Oui, il est fort probable que votre mari ait été emmené sur notre île. La colère de notre dieur Mogar grandissait chaque jour et nous avions prévu de revenir en force pour reconquérir la terre de nos aïeux. Malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu. La colère de Mogar était si grande qu’il a fait tomber une nuit sans fin que nous en étions nous aussi imprégnés de ces sentiments de noirceur. Mais alors que nous partions c’est là que le volcan de notre île s’est brusquement réveillé. Ce fut le chaos ! L’île a voilée en éclat et un immense nuage de cendre a envahi le ciel, contribuant à rendre la nuit plus noire encore ! La terre a tant tremblée que la glace s’est rompue de toute part. De tous ceux qui ont pris la mer, nous somme les seuls à avoir survécus. Nous avons fouillé les eaux glacées mais nous n’avons récupéré que peu de gens avant que les cendres ne commencent à retomber. Nous n’avons pas pu retourner secourir ceux restés sur l’île car un nuage de gaz toxique a envahi tout le périmètre.

« Et mon mari ?... »

« Je ne saurais vous dire. Toutefois, nous avons pu apercevoir nombre de nains fuir sur la glace avant l’éruption. Il est possible que votre mari ait été parmi eux mais je ne veux pas vous donner de faux espoirs, je n’ai aucune idée de ce qu’il ait advenu de tout ce monde après que la glace se soit brisée en mille morceau. Comme je l’ai dit nous n’avons pas pu approcher de la zone, et lorsque nous sommes revenus, il n’y avait plus personne, à part malheureusement nombre de corps noyés. Je suis vraiment désolé. »

« Mais il est en vie pourtant ! Je le sais ! »

« Les chances sont maigres je le crains. Aucun de nous ne pourrait survivre en errant plusieurs jours sur la banquise sans mourir de froid… »

« Je ne veux pas le croire ! S’il n’est pas ici, il est ailleurs, et je continuerais de le chercher ! »

« Allons, allons, soyez raisonnable, vous n’allez pas partir seule à travers la banquise tout de même ? »

« Et pourquoi pas ? »

« Parce que je vous en empêcherais. Je ne vous encouragerai pas à vous sacrifier inutilement alors que nous venons juste de vous sauver d’une mort certaine ! »


Les autres nains approuvèrent leur capitaine.

« Alors qu’allez vous faire de moi ? »

« Nous allons redescendre avant la fin de l’hiver et la fonte de la banquise. Le volcan s’est calmé mais nous ne savons pas encore si nous allons reconstruire notre village. Notre clan est à présent détruit, nous n’avons plus de compagnes, nous n’avons plus de but, plus rien… »

« Je ne vous plaindrai pas, car il en est de même pour tout notre peuple ! La colère de Mogar a détruit Almia et Kirgan et chassé tous les nôtres de chez eux. A présent ils n’ont plus que Thanor et Lantes... »


Les nains réagirent vivement à cette affirmation. Et partirent dans des commentaires et des demandes de confirmation.

[b]« Thabor hein ? –Reprit le Capitaine. Voilà ce que je vous propose : nous allons retourner à Thanor et nous vous déposerons là-bas, après vous ferez ce que vous voudrez, comme partir à la recherche de votre mari, et nous, nous tenterons de recommencer notre vie. Qu’en dites-vous ? »

« ... J’accepte. »

« Alors c’est parfait. Reprenez donc un peu de soupe de poisson et reposez-vous, le voyage sera long ! »

« Ah, tant qu’on y est ! Qui est-ce qui la prépare votre fameuse soupe de poisson ? Je voudrais lui dire deux mots ! »

« Pourquoi ? Vous voulez lui faire vos compliments ? »

« Non, je vais lui apprendre comment on fait de la soupe ! J’ai besoin de me passer les nerfs, autant me rendre utile par la même occasion ! »

« Oh ! Je vois ! Dans ce cas je vais vous le chercher ! »

Et le Capitaine partit en laissant le champ libre aux autres nains pour assaillir la pauvre Mafraya d’une montagne de questions auxquelles elle n’eut pas vraiment envie de répondre.

Le bateau ouvrit grand ses voiles pour se laisser porter par le vent du nord. Direction : Thanor. La route serait longue. Mafraya avait l’impression de faire marche arrière, pourtant, elle savait qu’elle n’était pas venue jusqu’ici en vain. Son périple la rapprochait toujours plus de son mari. A présent, elle connaissait toute l’histoire et même si son mari était toujours introuvable et même que les chances de le retrouver étaient proches de zéro, elle savait qu’il était en vie et qu’un jour, peut-être, elle le reverrait, c’était son seul but dans la vie, sa raison de vivre, personne ne pouvait la remettre en cause... Peut-être que Teffal était déjà mort en effet, mais le jour où elle l’admettrait, le jour où elle se résignerait, c’est que son pied serait déjà dans la tombe.
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