[Tethien] Une rencontre musicale (Luthien)

Une fois arrivée à Elrioden, Lùthien annonça aux habitants, qui pour la plus part étaient militarisé, qu’une cérémonie aurait lieu d’ici peu à Tethien en l’hommage de son défunt mari et que tout le monde pouvait venir honorer son esprit. Elle prit alors également des nouvelles de la cité qui avait subi beaucoup de dommages lors de l’intervention de la Déesse. Celle-ci remontait doucement la pente mais Lùthien fut contente d’apprendre que l’élevage des chevaux continua néanmoins. Le protectorat était célèbre pour ce dressage, il fallait donc entretenir la réputation. Lùthien revit également d’anciens amis et d’anciens compagnons d’armes de son mari. Ensemble ils discutèrent, aussi bien d’Elessar que de la situation politique et militaire actuelle, des projets pour la petite cité et j’en passe… C’est ainsi que Lùthien occupa sa semaine. Pas le temps de souffler après les diverses réunions ni même après, car il était déjà l’heure de reprendre la route vers la cité de Tethien.

Lorsqu’elle quitta la cité et traversa le pont qui reliait Elrioden à la forêt, plusieurs centaines d’elfes regardèrent son départ. Le voyage du retour fut aussi long que le voyage d’aller. Sauf que cette fois-ci il n’eut aucune rencontre particulière à déplorer. Lùthien avait hâte de rentrer pour retrouver sa fille et la quiétude de sa demeure. Et puis cette forêt n’était plus la même qu’autrefois. L’elfe se souvient encore de ses agréables moment passés en compagnie de ses amis à vagabonder des les différents bois lumineux. Maintenant elle est contrainte de faire divers détours car ces fameux bois étant devenus forêt sombre et ténébreuse. Depuis maintenant six années, la protectrice essaye de garder une certaine paix entre les elfes vivant dans ces forêts et les elfes vivant dans les cités. Même si elle partage plus l’avis des elfes des bois, Lùthien se devait d’être neutre et de protéger ses cités.

Une fois arrivé à Destination, la protectrice prit un peu de repos et demanda quelques musiciens. Quelques jours passèrent et vint enfin le temps de se remémorer Elessar. Même si celui-ci ne quitta jamais l’esprit de Lùthien, il fallait honorer celui-ci. C’est principalement Itarillë, la fille, qui organisa le tout. Du buffet aux musiciens, des tables jusqu’aux bougies. Une tâche qu’elle s’est elle-même confiée, tenant absolument à se souvenir de son père de cette façon. La cité accueillit un surplus de voyageurs. Tous venus assisté à la cérémonie. Il était temps à présent. La petite « noblesse » du protectorat était rassemblée. C’était surtout d’anciens frères d’armes, supérieur, amis d’Elessar. Ensemble dans une grande salle jusqu’à la venue de la protectrice. Des musiciens jouaient et chantaient dans un coin de la salle, offrant ainsi une belle mélodie.

Lùthien mit un certain temps à faire son entrée mais lorsque ceci était fait la salle était déjà moins bruyante. Effectivement tout le monde se taisait et on entendait plus que la musique ainsi qu'une douce voix qui réchauffa le cœur de l’elfe. Après avoir saluer l’ensemble des invités, Lùthien, qui portait une robe d’exception, cela va s’en dire vu que c’était une des robes qu’elle avait porté lors de leurs mariage, s’en alla près de l’orchestre . Sa robe était de couleur blanche avec des motifs elfique brodés de couleur or. Sa fille qui la suivait de près était quant à elle encore plus ravissante. Portant une robe de couleur lilas. Elles arboraient ensemble la même coiffure. Très vite l’elfe repéra d’où cette voix provenait. Une jeune elfe qui jouait de la lyre. Lùthien resta alors là, à la regarder. Elle qui avait tant de talent. Soudain lorsque la musique s’arrêta, Lùthien s’avance.

Lye tyalepta salma ita màrië
Vous jouez de la lyre magnifiquement bien.

Dit-elle en regardant la jeune elfe assisse dorénavant juste devant elle. Un compliment extrêmement rare car il était suivit d'un léger sourire qui ne dura que quelques secondes, mais ce fut un sourire tout de même.

Lùthien écouta ce que la jeune femme avait à dire, elle lui parla de son père puis de son envie d’être et non d’avoir. Voilà un comportement que la protectrice adorait. Cette jeune elfe était non seulement aussi belle qu’un clair de lune qu’aussi humble qu’un vieux sage. Un mixte que l’elfe appréciait déjà fortement … et puis cette timidité, on ne s’en lassait vraiment pas. La protectrice, de sa main droite, remonta le visage de cette jeune elfe en posant sa main sous son menton pour ensuite lui caresser délicatement la joue.

« n’ayez pas peur de vous exprimer, je serais à votre écoute, aussi longtemps que Kyria me permettra de vivre. »

Cela allait certainement la rassurer, et tant mieux, il fallait qu’elle soit un maximum concentré pour ce qui allait suivre. Lùthien prit l’instrument de la belle pour ensuite lui demander de l’accompagner. Après avoir monté quelques marches, elles finirent par accéder à une pièce qui rappela bien des souvenirs à Lùthien. C’était ici, qu’Elessar lui avait demandé sa main. Une tristesse profonde envahit alors le corps de l’elfe et la nostalgie pouvait se lire sur son visage. Mais elles n’étaient pas ici pour se raconter des souvenirs, mais bien pour accéder au balcon qui surplombaient la grande place. Une fois à l’endroit souhaité on pouvait distinguer une foule qui pouvait en effrayé plus d’un. Toute la ville s’était réunit pour rendre hommage à leurs défunt protecteur, mort au combat pour les protéger.

La protectrice leurs fit signe et ils furent tous de même avant de plonger dans un silence profond.

« Veillez accompagner mon chant, rendons hommage à Elessar. »

Dit elle à la jeune elfe à qui elle avait rendu son instrument. Certainement que cela la stressait de devoir tout d’un coup jouer devant des milliers de personnes, mais c’était un si grand honneur d’accompagner la voie de Lùthien. Voie que d’elfes appréciaient.

Morfingwen avait acceptée silencieusement d’accompagner le chant de la protectrice. Bien, voilà qui était une bonne nouvelle. Lùthien était ravie de pouvoir honorer son défunt mari avec une musicienne comme elle. L’elfe qui nous avait quitté il y a de cela maintenant quelques siècles aurait très certainement aimé faire la connaissance de la jeune musicienne au talent plus que remarquable. Une douceur, une timidité, une beauté qui ne laissait vraiment pas Lùthien indifférente. C’est donc avec honneur que Lùthien accompagna sa mélodie d’un chant que son peuple connaissait bien pour l’avoir chanté chaque année depuis maintenant plus de 300 ans. Une voix qui au fil du temps put se perfectionner pour atteindre au final la limite de la perfection. Morfingwen se débrouillait bien et Lùthien fit bien attention à ses accords pour placer les bonnes notes au bon moment. Une équipe qui, fallait avouer, marchait bien au vu de la réaction du peuple qui après une minute se mirent à accompagner la protectrice. On pouvait donc entendre plusieurs milliers de voix s’élever sur la grande place de Tethien qui depuis l’intervention de la déesse abrite désormais un arbre géant dont les racines ont prit place dans la roche, le peuple se demandait d'ailleurs comment l'arbre s'abreuvait. Ce n’est qu’au bout d’une dizaine de minutes que le chant s’arrêta. La musicienne avait joué parfaitement bien, et Lùthien la remerciera comme il se doit plus tard. A présent il était temps de s’adresser à son peuple et c’est ce que la protectrice fit. Quelques mots pour les rassurer sur la situation actuelle, quelques promesses que Lùthien fera en sorte de réaliser comme à son habitude. Et bien sûr un dernier mot pour Elessar. La capitale de Tethien sera ce soir en fête, pour l’honorer.

C’est donc après un long discours que la protectrice demanda a son peuple d’applaudir comme il se doit la jeune demoiselle qui l’avait accompagné dans son chant pour ensuite retourner à l’intérieur avec un pas toujours aussi léger. Lùthien arborait un léger sourire, elle s’imaginait ce que l’elfette pouvait ressentir et cela l’amusait un peu.

« Veillez m’excuser de vous avoir embarqué là-dedans, mais votre talent m’a tellement touché que je ne pouvais priver mon mari de celui-ci. » Dit-elle en regardant Morfingwen d’un regard doux et rassurant.

« Maintenant, je vais vous laisser profiter de la fête, j’aimerais qu’on s’entretienne demain, à la première heure. Allez-vous amuser vous pouvez disposer. » Continua-t-elle en invitant morfingwen a profiter de la fête qui commença dehors.