Nom/Prénom: Eulalie de Merval
Âge : 29 ans
Sexe: F
Race : Humaine
Particularité : Ses yeux sont de couleurs différentes. L'oeil droit est vert, l'autre est brun sombre.
Alignement : Neutre
Métier: Brigand
Classe d'arme : Corps à corps épée, defensif (bouclier) (secondaire)
Équipement: Une tunique et un pantalon résistants verts sombre, une cuirasse et des protection en métal léger sur les bras, une épée de bonne qualité, légère, qui lui avait été forgée lorsqu'elle était encore baronne, mais dont elle a pris soin d'éffacer les armes sur le pommeau. Elle porte des bracelets d'argents des deux soldats qui l'avaient accompagnés et un bouclier, qu'elle porte la plupart du temps sur le dos. Elle dispose en outre d'un sac contenant une torche, un briquet, de la corde, une couverture soigneusement pliée, quelques rations de nourriture et une goutde.
Description physique : Eulalie de Merval ne dispose pas des charmes ravageurs et superficiels de certaines demoiselles d'honneur et princesses de la cour. Sa beauté demeure froide mais se révèle peu à peu à ceux qui savent voir. Ses cheveux noirs tombent négligemment sur ses épaules et elle possède le regard le plus étrange. Un oeil vert clair, un oeil brun sombre. L'un qui scrute les choses, l'autre les âmes si l'on en croit les récits de ses femmes de chambres qu'elle prenait plaisir à tyraniser un peu depuis sa plus tendre enfance. Cette difformité physique lui valut quelques rumeurs dans les villages de Merval, cependant, après bien des discours et quelques bonnes oeuvres, la populace fut convaincue qu'Eulalie n'était pas un monstre et qu'elle n'avait pas été maudite. Elle est désormaisbeaucoup plus fruste, elle ne peut plus se permettre les toilettes qu'elle arborait en tant que baronne et elle doit bien souvent se contenter d'une mise plus que douteuse.
Sa taille est fine et ses proportions n'ont rien à envier à celles des autres demoiselles du Royaume. Il faut tout de même préciser qu'Eulalie n'est pas grande, elle avait la physionomie assez frêle mais trois ans à camper, se battre, marcher dans les ronces et les ornières ont musclé son corps qui résiste bien mieux qu'auparavant à l'effort.
Aujourd'hui souvenir d'un passé doré, elle possède un goût prononcé pour les parures et autres bijoux et connait l'art du maquillage et des fards sans en abuser pourtant.
Description mentale : Eulalie de Merval a connu très tôt les intrigues de la cour et son esprit s'est d'abord passionné pour les déclarations hypocrites, les chantages et les machinations inhérentes à ces organisations. Elle trouvait délicieux de rendre ridicule un prétendant trop ambitieux ou de couvrir de boue les plus pédants. Mais ce jeu finit par la lasser au plus haut point, depuis quelque temps, elle ne participe plus à ces jeux pervers que par des regards de dédain, des soupirs et des silences. Eulalie est terrifiée à l'idée de trouver la mort. Ses longues journées d'oisiveté et d'études ont ouvert son esprit à ces funestes pensées et l'ont conduit à redouter le moment où elle n'existerait plus et où ses actes n'auraient plus d'influence.
L'ancienne baronne devenue baroudeuse est devenue moins capricieuse, plus réfléchie encore et tente de comprendre les codes des milieux qu'elle fréquente désormais. Au débart précieuse et effarouchée, elle se fit aux manières rustres et ne leur oppose désormais plus qu'un silence éloquent et des regards plein de froid dédain. Autrefois connue pour sa virginité, Eulalie s'est laissée aller parfois dans le stupre au cours de rencontres avec quelques bandes rivales qu'il fallait bien devoir amadouer. Elle n'a pourtant toujours que très peu de gout pour la chose, ses partenaires ne lui ayant pas fait très riche impression. Désormais désorientée mais toujours inflexible, audacieuse et tenace, elle a acquis des valeurs indispensable a sa survie.
D'ordinaire réservée et secrète, elle n'hésite pas alors à se lancer dans des discussions philosophiques, à rire même parfois.
D'une intelligence et d'une vivacité d'esprit rare, elle ne s'interdit jamais quelques allusions ironiques, des boutades cruelles ou quelques mots d'esprits qui ne manquent pas de faire effet auprès de ceux qui les comprennent.
Malgré tout cela, l'ancienne baronne
n'est pas une machine,elle sait se montrer sensible même si elle le dissimule de son mieux. Elle se montre d'une fidélité sans faille en amitié.
Histoire:
Eulalie est née voilà 26 ans dans une des plus luxueuses chambres du palais de Merval, entourée de sa mère, d'une bonne douzaines de vieilles accoucheuses, et de la plupart des grands personnages de la cour, enchantés de voir le bon état de santé apparent de la petite fille et de sa mère.
Eulalie grandit au milieu des courtisans, des femmes à la vertu aussi maigre que leur naissance, des grands clercs, des conseillers, des généraux, des princesses de passage, des aventuriers venus chercher asile, des gardes, des femmes de chambres, des laquais et valets. Elle eut rapidement en main des cartes lui permettant de jouer avec presque tous les types d'individus qui se croisent et s'entrecroisent dans un château baronnial. Rusée, elle sut user de sa jeunesse et de son charme afin de se faire offrir des montagnes de cadeaux par des courtisans soucieux de ne pas la courroucer et encourir une quelconque disgrâce ipso facto.
Ses parents n'avaient pas le loisir de s'occuper d'elle. Son père Horace de Merval était le commandeur des armées baronniales et connétable du roi et sa mère aidait sa soeur à gouverner le comté tout en la ménageant des pressions de la cour. Eulalie fut donc livrée à bon nombre de nourrices et précepteurs qui eurent avec elle des fortunes diverses. Certains, faisant montre d'un savant mélange de pédagogie et d'autorité lui inspiraient suffisamment de respect pour qu'elle se montre docile et studieuse, d'autre n'ayant pas cette chance, entraient en conflit frontale avec la jeune fille et se voyaient sous peu renvoyés et disgrâciés.
Ses capacités mentales, elle apprit sans peine les bases de la littérature, du calcul et de l'histoire qu'elle ne cessa jamais d'approfondir, trouvant par le biais de la culture un nouveau moyen d'assurer sa supériorité sur ses congénères. Elle eut parfois des relations si fusionelles avec certains précepteurs qu'ils en devinrent de véritables amis.
Car Eulalie était très seule, les autres enfants de la cour ne lui plaisaient pas. Il faut dire que sur huit qu'ils étaient, trois étaient débiles, deux avaient sept ans de moins et les autres étaient de véritables nigauds. La jeune fille ne trouva donc de compagnie agréable qu'avec certains adultes dont les intentions finales pouvaient de temps à autre sembler un brin trouble.
La possibilité de se voir un jour offrir le pouvoir au sein de la maison Merval se précisa lorsque la baronne mourut, laissant la place à sa fille, Morgause de Merval, plus âgée qu'Eulalie. A son sujet, Eulalie ne se joint jamais vraiment aux plaisanteries douteuses qu'entretenait la cour sur son physique disgracieux. Elle la plaignait même sincèrement même si elle n'en dit jamais rien et faisait mine de rire aux quolibets qui étaient adressés à sa cousine.
Peu après l'arrivée au pouvoir de Morgause, la mère d'Eulalie mourut en couche, le bébé ne survit pas.La jeune fille ne versa pas une seule larme à l'enterrement de cette femme qui ne lui avait jamais témoigné le moindre intérêt. Elle déclina l'invitation qui lui était faite de lire l'oraison funèbre de la tante de Morgause. Elle se contenta d'assister, impavide, à la cérémonie,
réalisant qu'elle était désormais l'héritière de la baronnie au cas ou il arriverait malheur à la baronne, son père étant de basse extraction, anobli pour acte de bravoure. La règle de Merval était claire, aucun noble disposant de moins de trois génération d'ancêtre nobles ne pouvait prétendre au pouvoir.
Sachant bien que Morgause, même par mariage arrangé aurait bien du mal à enfanter, les conseillers préparèrent Eulalie à lui succéder et furent surpris de ses capacités politiques déjà avancées. Ils regrettèrent que la jeune fille n'ait jamais voyagé, ses plus grandes escapades se résumant à quelque tours dans le parc du palais et des virées jusqu'au centre de la ville.
Elle partit donc pour un voyage qui lui sembla plus un chemin de croix qu'une initiation. On la fit coucher dans les lieux les plus déshonorant, son cortège eut à subir une attaque de brigands et elle dut faire bien des courbettes devant des seigneurs qui ne méritait même
pas un soupir de dédain. Après avoir vu bien des choses qu'elle avait déjà appris par ses livres, elle fut soulagée de rentrer dans son cher palais.
Là, elle vécu encore quelques années à l'écart des intrigues de cour et arriva alors le jour de la mort de Morgause qui consacra Eulalie comme seule maîtresse de la baronnie de Merval. Les causes du décès de Morgause restaient difficiles à comprendre mais la plupart des chirurgiens expliquèrent qu'elle avait eu la respiration coupée en tentant de dormir couché, ce que sa trop volumineuse tête ne permettait pas. Toujours est il qu'Eulalie éprouva une joie mêlée d'inquiétude quant à sa nouvelle charge et d'un peu de peine pour sa cousine décédée.
Elle donna rapidement son allégeance au roi et pris ses fonctions. Ne sachant vraiment à quoi s'attendre, désormais. C'est à ce tournant de sa vie que nous allons la retrouver au coeur de Miradelphia.
XXX
La ruine frappa à la porte de la maison Merval en habit de prestige, elle avait cette façon primesautière de taper sur le bois qui rendait le malheur encore plus odieux... On sait la Ruine facétieuses aux heures de désespoir. Calfeutrée dans son boudoir, Eulalie de Merval, la tête penchée sur des montagnes de parchemins, parcourait des yeux sans les lire les rapports d'éclaireurs et de bourgmestres sur la situation dans les villages de Merval. Elle était déjà au courant, oui le gueux criait famine, oui la guerre avait ruiné le pays et oui, la fête de la pomme flétrie ne connaîtrait pas d'édition cette année. Monstrueuses nouvelles auxquelles elle ne pouvait rien. L'échec était cuisant mais le seigle avait une astucieuse machination dans l'un de ses tiroirs.
Elle fit courir le bruit par quelques fidèles de la cour sur un manque d'appétit certain. On égorgea le cuisinier après un procès éclair sur la quallité des repas servis dans le manoir. La suspicion autour de pratique inverties impliquant les andouillettes baronniales et la non-participation de l'artisan au festival de la pomme flétrie l'année précédente entrainèrent une condamnation juste et l'on se réjouit de l'arrivée d'un nouveau venu dans les cuisines. Malheureusement, les rumeurs sur le manque d'appétit d'Eulalie persistèrent et l'on commença à jaser dans les mileux autorisés. La baronne fit des apparitions de plus en plus rare, ne prit plus la parole et s'arrangea une mine pâle, une diction molle et une mise atroce afin de donner le change. Elle fit mander un jour le grand apothicaire de Merval, son bon cousin Angiosme et après lui avoir exposé sa manoeuvre, lui commanda une potion qui puisse singer l'état de mort sans la tuer. Le brave homme, qui avait conservé toute son estime pour le seigle, accepta de bon coeur et fournit peu de temps après la potion.
La baronne mit en ordre ses affaires et invita le maître d'arme de la garde baronniale et 3 de ses plus fidèles à une audience dans sa chambre. Ils la pensaient mourante, elle les accueillit debout sur son lit, toujours pâle mais une lueur d'acier brillant dans ses yeux étranges. Elle leur fit le conte de son histoire et les délia solennellement de leur voeu de silence. Il leur fut commandé de faire préparatifs pour la fuite de la baronne, un équipement de voyage, de la nourriture et une charette suffisamment discrète pour que nul ne fasse trop de question. Les braves quittèrent les lieux.
Peu après, la mort de la baronne fut annoncée, son corps flaccide fut présenté aux nobles et à la garde et il fut demandé expressément au grand apothicaire de certifier son décès. Selon la volonté de la baronne son corps serait consummé dans la plus stricte intimité, en fait, nul n'était présent au bûcher que l'apothicaire, le maître d'arme, et ses 3 compagnons qui y mirent le feu sans personne à y consummer, pour plus de sûreté et afin que nul ne s'imisce dans le processus, on avança la crémation d'un jour au dernier moment sous prétexte de "pourissement avancé précoce". La baronne cachée dans un tonneau prit alors la route du nord dans une charette accompagné de ses 4 gardes désormais habillés comme des roturiers, colporteurs de chiffons.
Le groupe parvint à sortir de Merval, afin de ne pas attirer l'attention trop longtemps, le maître d'arme rentra à Merval rapidement et seuls deux gardes furent laissés avec la jeune femme, elle remercia chaleureusement le valeureux guerrier. Les gardes laissés à la baronne furent par la suite déclarés trouvés morts à Merval s'étant fait tuer au cours d'une opération contre la cité des tronches en biais, fort agitée par le manque de pain. Le chaos était tel en cet instant que nul ne trouva à y redire.
Eulalie démarra alors une nouvelle vie, cachée dans les bois missèdo-scylléens avec ses nouveaux compagnons, elle n'arrivait pas à s'habituer à ce mode de vie de gueusaillon voire de bélître. Elle prit garde de s'en plaindre pourtant et les nécessités se firent bientôt jour, le trio se mit alors à la rapine et si les gardes baronniaux étaient des maîtres du combat, des soldats d'élite, la baronne n'avait toujours été que peu attentive aux sciences des armes. Aussi lui fallut il pratiquer l'escrime dans les bois, elle fut maladroite, frêle, hors de condition au départ mais trois ans de pérégrinations, d'entrainements et de combats parvinrent à faire d'elle une combattante honnête. Eulalie et ses hommes parcouraient les chemins de tout Diantra, se faisant souvent passer pour de simples voyageurs et en profitaient pour détrousser quelques malheureux venant de recevoir leur paye. Embuscades, larcins, contrats de mercenariat, tout était bon pour la bourse. Mais après tout, pourquoi tous ces efforts? ne valait il pas mieux mourir que vivre dans ce désespérant marasme, dans cette condition de vaurien, de coupe bourse? La baronne ne le pensait pas, en fait, elle se sentait délivrée d'un poids immense, les responsabilités lui avaient pesées, elle n'était pas parvenue à les assumer et le carcan du protocole volait désormais en éclat.
Lorsqu'Eulalie apprit que Cléophas avait pris sa place à Merval son trône, son manoir, lorsqu'elle perçu la haine qu'elle inspirait désormais auprès de son peuple, la rage, la passion, la fureur la dévora et elle se promit de revenir un jour sur ses terres toute auréolée de gloire afin de venger son honneur. L'instant ne le permettait pas, ses ressources non plus, il allait falloir se reconstruire un patrimoine, des soutiens. Voilà ce qui guiderait sa vie.
Elle se trouvait désormais dans les forêts d'Oesgard, ses hommes, abbatus par des blessures l'ayant laissé partir seule, fuir pour sa vie. Jusqu'au bout fidèles à leur baronne, ils s'étaient sacrifiés au cours d'un épique combat contre la milice d'un village. elle conserva de ces deux braves leurs bracelets d'argent qu'ils lui avaient confiés en signe de fidélités et qui sont désormais des bien chers à ses yeux. Désorientée, seule, Eulalie Tranchepie va devoir choisir soigneusement son destin.
Eulalie reçu le surnom de Tranchepie qu'elle conserva après être parvenue à tuer, selon ses suivants, 27 pies le même jour afin de les manger
Comment trouves-tu le forum ? : sympa pour l'instant
Commentas-tu connu le forum ? : par internet, en cherchant un forum de rp.
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